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Le poète exprime ici un amour fou pour sa femme, Gala. Il publia ce texte après une crise
personnelle existentielle, crise qui entraîna son voyage-fuite en 1924.
Nous nous demanderons ici en quoi cet éloge de la femme aimée constitue un véritable
hymne à l’amour.
Plan :
« La courbe de tes yeux » : le regard est mis en relief dès les premiers mots. Il s’agira de l’axe
central du poème.
« Auréole » : connotation religieuse et sacrée. Les yeux de Gala sont sacrés pour le poète. A
travers eux, Gala est elle-même sacrée.
« Auréole du temps » image qui évoque l’idée de naissance ( le poète parle donc ici , en ce
qui le concerne, de « Renaissance »)
« Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécu …. C’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu» :
La vie du poète semble dépendre de ce regard féminin. Tout commence avec elle et rien
n’existe en dehors d’elle, un peu comme s’il était né avec elle : la femme est pour lui source
de vie, c'est à travers son regard qu'il prend conscience de son existence et qu’il renaît.
« sourires parfumés », : synesthésie (procédé poétique qui permet de mettre en relief une
image en faisant appel à d'autres sens ) : qui augmente l’impression de profusion des
sensations.
Ces « ailes » couvrent le monde de « lumière » image angélique : il y a ici une sacralisation
de l’amour.
« Bateaux chargés du ciel et de la terre » : Métaphore qui montre combien la femme est pour
le poète une médiatrice au travers laquelle il découvre le monde et en prend possession.
« lumière », « ciel » : la femme est ici divinisée, elle atteint une dimension cosmique. Elle
semble être un être solaire par qui le monde advient.
La deuxième strophe, entièrement faite de groupes nominaux, est constituée d’une seule
longue phrase. Les coupes sont multipliées, et l’absence de verbe est compensée par une
accumulation d’idées fugitives. Il s’agit d’une accumulation de métaphores mélioratives,
souvent empruntées à la nature, qui subliment la femme dans un l’élan lyrique qu cœur
d’un foisonnement de vie intense. A travers son regard, la femme offre au poète l’accès au
monde et provoque une forme de renaissance, de retour à un monde purifié et libéré.
« Parfums éclos d'une couvée d'aurores …. Qui gît toujours sur la paille des astres » : On
peut lire ces vers comme une métaphore filée( une suite de métaphores sur un même thème).
de la naissance du monde par le regard de la femme aimée. Ses yeux sont comme une matrice
qui donne vie à tout.
« sur la paille des astres » renvoie à la naissance du Christ, image qui évoque le motif de la
naissance avec une connotation religieuse.
« tes yeux purs » : l’image de la femme maternelle et nourricière, pure et innocente, est ici
ravivée.
« dépend de » expression répétée dans deux vers qui se suivent, ceci exprime la dépendance
de l’homme à la femme, qui a un ascendant total sur lui. Le poète conçoit l’amour comme
fusionnel. Le couple n’est pas à ses yeux la coopération de deux personnes, mais leur fusion
en un être unique.
« Et tout mon sang coule dans leurs regards » : le « sang », métonymie de la vie ou symbole
de l’énergie lui est insufflé par le regard amoureux, qui lui transmet son énergie vitale. Si
Gala le protège par son amour, il lui offre ce qu’il a de plus précieux : son sang.
Nous avons ici un amour qui prend une forme fusionnelle. Le poète se trouve dans une
totale dépendance et n’aspire qu’à la fusion avec l’être aimée.
Conclusion