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La courbe de tes yeux, Paul Éluard

Introduction

Paul Éluard est un poète surréaliste du 20ème siècle. Il a une action


poétique très engagé dans le parti communiste

Eugène Grindel qui écrit sous le pseudonyme de Paul Éluard


fréquente à Paris le dadaïsme et participe avec les surréalistes aux
explorations innovantes et audacieuses de l’écriture poétique. Il signe
avec André Breton le chef de file du mouvement en 1924 le Manifeste
du Surréalisme et publie en 1926 un de ses premiers recueil Capitale
de la douleur.
Ce recueil illustre très bien la façon dont Éluard mêle les audaces du
surréalisme à un lyrisme très personnel et très amoureux. C’est sa
relation très mouvementée avec Gala, une jeune russe qu’il épouse
en 1916 qui inspire son recueil.

Lecture

Comment la sublimation de la femme dans ce blason permet la


renaissance du poète ?

Mouvement 1 : L’évocation du blason, la courbe des yeux

Le Blason
- Le poète s’inscrit dans la tradition médiévale
Les alexandrins contrebalancés par l’octosyllabe et se termine par
le décasyllabe
- Le point de départ de ces métaphores est donc l’image de la courbe
Le champ lexical du rond : paronomase tour et cœur ou vers 1
- Les échos sonores scandent le rythme de la danse
 Allitération en « r » et « s » + deux vers en monosyllabe
La Femme
- Éluard prend un ton très lyrique
La femme est fondatrice du couple tes yeux, mon cœur
- La femme est comme sanctifié image de l’auréole
- C’est un poème litanique
Inscription religieuse et nouvelle naissance du poète
Double négation quand la femme ne regarde plus le poète :
introduit une litote réunit par l’assonance en « s »

Mouvement 2 : Une nature sensorielle

La Nature
- Le quintil central constitué de décasyllabe juxtapose les métaphores
La métaphore des yeux, couleur bleu et vert, image des yeux 
élargissement progressif
- Le végétal  L’aube
- L’air  Le vent
- L’infini du ciel et de la mer
Les yeux de la femme sont source de naissance, de joie, de lumière
Les yeux portent en eux toute la lumière

Les Sensations
Éluard accorde une place majeure aux sensations, il fait appel à :
- la vue
- L’odorat
- Le son
- La synesthésie
Une source de couleur irrigue tout le poème
Soutenu par un jeu de sonorité très présent : des assonances
Il y a donc des notes de musicalité dans l’ensemble du poème
+ forme de musique interne qui mène le chant
- L’élargissement se manifeste par l’usage du pluriel
La femme est donc source d’universalité
Mouvement 3 : L’image de la naissance du poète

La métaphore de la vie


Le troisième quintil né d’un rebond de sonorité
 Vers 7 parfumé, vers 11 parfums
Le dernier quintil est toujours en décasyllabe mais plus de rimes
- dernière liberté  4 verbes
- longue métaphore  la couvée, l’innocence, la paille et le sang
- univers naissant  les amours et les astres  naissance de l’univers
C’est la Genèse

La Femme médiatrice entre l’univers et le poète


- qualification morale de la femme  pure au vers 12
La femme est source de vie, reprise du verbe dépendre : médiatrice
La fin du poème illustre la courbe mise en place dans le dernier
quintil La courbeBoucle du premier vers
- La forme du poème mime la forme de la courbe
Sans la femme le poète est sourd et aveugle
- L’importance de la durée et de l’infini
Adverbe toujours vers 12
Adjectif indéfini qui marque la totalité, de la durée

Conclusion

Paul Éluard renoue dans ce poème avec la tradition médiévale


où les poètes chantaient le fin ‘Amor en rendant tel des chevaliers
hommage à la dame divinisée. Et c’est bien ce dont il s’agit ici puisque
le poète célèbre la femme comme créatrice de l’univers, source de vie
pour le poète, mais la succession des images juxtaposées, les
associations étranges relèvent de la volonté des surréalistes de
dépasser le réel pour laisser surgir l’inconscient. Le poème
s’émancipe au fur et à mesure des vers, des contraintes métriques
jusqu’à perdre la rime.
Ouverture

Le poème « Allégorie » de Baudelaire qui célèbre la beauté de la


femme.

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