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Salé, l’histoire d’une ville millénaire

Publié par Bachir Hajjaj


Date :juin 26, 2008
dans:Archives
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Salé a toujours été considérée comme la sœur rivale de Rabat, elle dispose d’une
culture et d’une identité propres, elle est aussi nettement plus ancienne que Rabat, la
fondation de la ville remontant, en effet, à l’époque des Romains.
L’oued Bouregreg sépare la capitale
de Salé. Elle se compose de plusieurs parties : centre-ville, quartiers résidentiels, bord
de mer, mellah et médina. Le centre-ville est une partie animée et surpeuplée de la
ville et a pour principales artères les boulevards Mohammed V et Hassan II. Quelques
boutiques et magasins modernes longent le centre-ville. Deux hôtels sont installés
dans cette partie de la ville. Les quartiers résidentiels sont connus comme étant le
quartier est le plus propre de la ville de Salé. Les quartiers résidentiels de Salé les plus
réputés sont, de loin, Bettana et Hay Salam, là où réside un grand nombre de
responsables de la ville, et où il y a grand nombre des fameux personnages
intellectuels marocains.
Le bord de mer est constitué d’un cimetière et de quelques villas modernes. Ancien
quartier juif, le mellah abritait une importante communauté juive qui s’y réfugia vers
l’an 1800. C’est l’un des mellahs les plus charmants du Maroc. Il suit une norme de
construction aérée. La Médina de Salé a été fondée au début du XII ème siècle par les
Almohades. Celle-ci s’enorgueillit de fontaines, de riads et de mosquées. Bab Mrisa,
près du centre-ville permet de pénétrer dans la médina. Salé est une ville réputée pour
la grande piété de ses habitants, elle s’est développée au début par des principaux
édifices religieux, mosquées et médersas. Outre les remparts, elle compte un chef-
d’œuvre de l’art almohade : la grande mosquée bâtie par Yacoub el-Mansour en 1196
– la troisième en importance au Maroc après celles de Fès (Qaraouiyne) et de
Casablanca (Grande Mosquée Hassan II). Ce sont surtout les Mérinides qui ont
développé la ville au siècle suivant. On leur doit une superbe médersa édifiée dans les
années 1330 – 40 sous le règne du Sultan Abou el-Hassan Ali, mais aussi l’aqueduc
Sour el Aqouas qui approvisionnait la ville en eau potable et la construction de
nombreuses demeures de toute beauté. Bab El Mrissa est une porte magnifiquement
décorée d’écritures coufiques et d’entrelacs sculptés et dotée de deux tourelles
carrées, a été édifiée par le Sultan Abou Youssef Yacoub en 1260. Elle serait le plus
vieux monument mérinide du pays. A l’origine, elle surplombait un canal reliant le
Bouregreg au port de Salé. En flânant dans la médina de Salé, impossible de manquer
l’entrée de la médersa mérinide surmontée de son auvent en cèdre sculpté, noirci par
les siècles. La pièce principale est d’une beauté à couper le souffle. Les sols sont
recouverts de zelliges (pièces de céramique émaillée) et les murs, de stuc et de bois de
cèdre sculptés avec une grande finesse. Aux étages, on accède aux chambres des
étudiants. On doit cette splendeur de l’architecture mérinide au Sultan Abou el-
Hassan Ali qui la fit construire entre 1333 et 1341. La médersa vient de bénéficier de
plusieurs années de restauration. remparts de salé : les remparts de Salé sont une
muraille défensive qui est l’une des plus anciennes du pays. Elle est agrémentée de
plusieurs tours et de portes monumentales (Bab Maalaq, Bab Jdid, Bab sidi Bou Haja,
Bab Ferran, Bab Fès ou Bab Khmiss, Bab Sebta et Bab Chaafa). Elle sépare la médina
du cimetière musulman situé au bord de l’océan.

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