Vous êtes sur la page 1sur 2

EXERCICE – Partie 1. III.1.

DIFFÉRENTS TYPES D’INÉGALITÉS DANS LE SYSTÈME ÉDUCATIF


Pour chaque exemple : définir de quel type d’inégalité il s’agit dans le schéma du CNESCO « L’école française
amplifie les inégalités de la société »

(1) « La probabilité d’accéder à une seconde générale ou technologique est deux fois plus importante pour un
élève issu de milieu favorisé que pour un élève issu de milieu défavorisé à notes égales obtenues au
contrôle continu en français et en mathématiques (DEPP). »

 Inégalité orientation 😊

(2) « Depuis 35 ans, la France a mis en place un programme d’éducation prioritaire, destiné aux établissements
les plus défavorisés. La mesure phare de ce programme consiste dans la baisse des effectifs d’élèves dans les
classes. Cette volonté affichée a été très timide. Tant dans le primaire qu’au collège, la différence entre les
effectifs par classe entre l’éducation prioritaire et les autres établissements demeure trop faible pour avoir
un impact pédagogique positif véritable. Le rapport du Cnesco montre que, sur des dimensions centrales
dans les apprentissages, les élèves scolarisés en éducation prioritaire ne bénéficient pas d’une qualité
d’enseignement identique à celle des élèves scolarisés en établissements du secteur ordinaire. Dans les
établissements d’éducation prioritaire, le temps des apprentissages scolaires y est notablement raccourci
(problèmes de discipline, exclusions et absences des élèves, absentéisme des enseignants) et le recours à
des enseignants contractuels et débutants s’est accru sur la dernière décennie. »

 Inégalité de traitement 😊

(3) « La contribution de Di Paola, Jellab, Moullet, Olympio et Verdier (Cnesco, 2016) montre que, après trois ans
de vie active pour les bacheliers professionnels, la différence des taux de chômage entre enfants de cadres
et enfants d’ouvriers est de 6 points (17 % contre 23 %) avec un écart plus important pour les bacheliers
tertiaires (16 % contre 26 %). »

 Inégalité insertion pro 😊

(4) « Les résultats des études françaises convergent avec PISA pour montrer que les inégalités scolaires se sont
creusées en France. Ainsi, en 2012, les évaluations DEPP révèlent que les élèves des établissements les plus
défavorisés ne maîtrisent que 35 % des compétences attendues en français en fin de 3e, contre 60 % en
2007. En parallèle, les élèves des établissements les plus favorisés maîtrisent au moins 80 % des
compétences requises (Rocher, Cnesco, 2016). »

 Inégalité de résultat ☹ + un peu de traitement 😊

(5) « À la rentrée 2020, dans l’ensemble des établissements publics et privés du second degré, plus d’un élève
sur trois est enfant d’ouvriers, de retraités ou d’inactifs (35,2 %). Cette proportion s’élève à plus d’un élève
sur deux dans les formations professionnelles en lycée (53,0 %) et à plus de sept sur dix en SEGPA (70,3
%). » (SEGPA = Section d'enseignement général et professionnel adapté)

 inégalité d’orientation 😊

(6) « Quatre élèves sur dix en situation de handicap, nés en 2001, ont passé le diplôme national du brevet : 85
% l’ont obtenu. Mais 33 % des élèves en situation de handicap ont fréquenté une classe menant au diplôme
national du brevet sans pour autant être inscrits à l’examen. Enfin, 29 % des élèves n’ont pas fréquenté une
classe menant au diplôme national du brevet (majoritairement des élèves scolarisés en établissements
sanitaires ou médico-sociaux). »

 inégalité de traitement 😊
(7) « L’observation des interactions effectives en classe (pour une synthèse, voir Duru-Bellat [2004]) montre tout
d’abord que les enseignants consacrent un peu moins de temps aux filles – environ 44 % de leur temps,
contre 56 % aux garçons –, différence qui peut paraître minime, mais qui devient vite considérable, dès lors
qu’on comptabilise le temps qu’un élève passe en classe. De plus, ce temps plus long consacré aux garçons
reflète des interactions plus formatrices sur le plan pédagogique : non seulement les enseignants
interrogent plus souvent les garçons, mais ils passent aussi plus de temps à réagir à leurs interventions et à
attendre leurs réponses, paramètre important en ce qu’il exprime précisément une attente de bonne
réponse. On observe également que les garçons reçoivent davantage de réprimandes et de critiques
concernant leurs conduites ; les enseignants sont soucieux de ne pas se laisser déborder par les garçons, ce
qui les rend très attentifs à leur comportement. Les garçons font également l’objet d’une notation plus
sévère, parce que les maîtres ne doutent pas de leurs capacités et se montrent donc plus exigeants. »

 inégalité de traiement ☹

(8) « En 2020-2021, près de 56 % des étudiants de l’enseignement supérieur sont des femmes. Les femmes sont
largement majoritaires dans les formations paramédicales ou sociales (86 %), tandis qu’exception faite de
la Paces, elles sont minoritaires dans les formations sélectives (42 % en CPGE, 41 % en DUT), et plus encore
en sciences (29 % des effectifs des formations d’ingénieurs, 31 % des étudiants de CPGE en filière
scientifique). »

 Inégalité d’orientation ☹

Sources :

- CNESCO (Centre National d’étude des systèmes scolaires) https://www.cnesco.fr/inegalites-sociales/

- MEN (Ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse) https://www.education.gouv.fr/reperes-et-references-


statistiques-2021-308228

- DURU-BELLAT Marie, « À l’école du genre », Enfances & Psy, 2016/1 (N° 69), p. 90-100. DOI : 10.3917/ep.069.0090.
URL : https://www.cairn.info/revue-enfances-et-psy-2016-1-page-90.htm

Vous aimerez peut-être aussi