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Plan :

 Introduction
 Homme et rayonnement
 Justification
a) Selon la directive Euratom
b) Selon la sante publique
c) Règles de mise en œuvre concrètes du
principe de justification
 Limitation
 Optimisation
 Conclusion
Introduction :
La radioprotection vise à empêcher ou à réduire les risques
liés aux rayonnements ionisants. Pour se faire, la
radioprotection s’appuie sur trois grands principes :
justification, optimisation et limitation des doses de
rayonnements. Pour appliquer ces principes, la
radioprotection met en œuvre des moyens réglementaires
et techniques spécifiquement, Qui sont réglementés et
surveillés par L’Autorité de sûreté nucléaire, adaptés à trois
catégories de population : le public, les patients et les
travailleurs. Ainsi dans ce rapport nous parlerons dans les
lignes qui suivent ses applications sur le plan pratique dans
le domaine médical, les lois qui les régis sur le plan national
et international, les normes propres à ces trois principes et
nous essayerons de répondre à ces questions majeures :
 Qu’est-ce qu’un examen justifié ?
 Quelles sont les limites à ne pas dépasser ?
 Comment optimiser les doses ?

Homme et rayonnement :
Au niveau des cellules de la zone irradiée, le rayonnement peut agir :
 Directement sur l'ADN, contenant le patrimoine génétique et
permettant la multiplication des cellules irradiées.
 Indirectement par formation de radicaux libres à partir de l’ionisation
de l’eau cellulaire.

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1er cas :
L'eau est ionisée si E > 5,16 Ev :
→ Hν + H2O -> e- + H2O+
→ H2O+ -> H+ + OH° →
e- + H2O -> H° + OH- 2ème cas:
La molécule d'eau est excitée
→ Hν + H2O -> H2O*
→ H2O* -> H+ + OH° + e-

En fonction du TEL:
→ TEL élevé
= H2O, H2, H2O2
→ TEL bas = H20 En
fonction d’O2:
→ O2 élevé = OOH, H2O2
→ Pas d’O2 = H2, H20

 Ces radicaux libres altèrent les molécules cellulaires, dont l’ADN, par les
réactions chimiques qu’ils induisent
 Les lésions principales sont donc les cassures de l’ADN. Lorsqu’elles se
produisent, la cellule va réagir pour les réparer dans les heures suivant
l’irradiation.
 Les cellules tumorales ont comme faculté essentielle de se multiplier
rapidement donc de dupliquer leur ADN pour cette multiplication , à
l’inverse, les cellules saines avoisinantes ont des systèmes de
réparation fiables.

principe de justification :
Toute activité susceptible de soumettre des personnes à une exposition aux rayonnements
ionisants ne peut être entreprise ou exercée que si elle est justifiée par ses avantages,
notamment en matière sanitaire, sociale, économique ou scientifique, rapportés aux
risques inhérents à cette exposition.

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Toute activité non justifiée est interdite. Lorsque plusieurs techniques permettent d’obtenir
le même résultat, le choix se portera sur celle qui est la moins « dosante » en
rayonnements ionisants et dont le bilan, en termes de risques, est le plus favorable.

Ces indications doivent respecter les recommandations du guide du bon usage des examens
d'imagerie médicale, édité en 2005 et actuellement en cours de révision et les
recommandations de la Haute autorité de santé.

Les sources de rayonnements ionisants auxquelles nous sommes exposés. Les % indiquent
la part des différentes sources dans la dose moyenne annuelle d’exposition en France (3,4
mSv.

Principe de justification dans la directive Euratom 97/43:

 Le principe de justification a été imposé par la directive Euratom


97/431 dont l'article 3b précise qu'avant toute utilisation de
rayonnements ionisants à des fins médicales, une étude du rapport
bénéfice/risque doit être réalisée. L'examen irradiant est justifié si le
bénéfice attendu de l'acte irradiant est supérieur au bénéfice d'une

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autre technique non ou moins irradiante. Le rapport
avantage/inconvénient doit être évalué à l'échelle individuelle et à
l'échelle collective.
 À l'échelle individuelle, il convient de comparer le risque d'un examen
d'imagerie pour un individu donné dans une circonstance clinique
précise par rapport aux autres techniques dont on attend un résultat
médical équivalent dans le cas particulier de cet individu.
 À l'échelle collective, il s'agit de justifier l'avantage pour la société d'un
examen irradiant de masse dans le cas d'un dépistage organisé (par
exemple, le dépistage du cancer du sein) ou la recherche biomédicale
sans bénéfice médical direct.
 Ainsi, selon la directive Euratom 97/43, tout examen non justifié est
interdit. Quelle que soit la raison pour laquelle un examen irradiant est
réalisé, son indication doit être formelle et tous les examens doivent
être justifiés au préalable pour éviter les expositions inutiles.

Principe de justification dans le Code de la santé publique :

 Art R.1333-56 : « …, toute exposition d'une personne à des


rayonnements ionisants …. Fait l'objet d'une analyse préalable ...un
avantage... Suffisant au regard du risque qu'elle peut présenter ... »
 Article 1333-57: « L'analyse de l'indication doit précéder chaque
réalisation d'acte »

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Si désaccord entre le praticien demandeur et le radiologue, la décision
appartient à ce dernier
 Article 1333-61 : « Co-responsabilité du médecin demandeur et du
médecin réalisateur pour la recherche préalable de grossesse chez
toute femme en âge de procréer (dosage βHCG ?) »
 Art R.1333-66 : « Aucun acte exposant aux rayonnements ionisants ne
peut être pratiqué sans un échange préalable d'informations écrit entre
le demandeur et le réalisateur de l'acte. »•
Echange préalable d'informations écrites entre le demandeur et le réalisateur
de l'acte en donnant au radiologue toutes les informations nécessaires à la
justification de l'exposition.

Règles de mise en œuvre concrètes du principe de justification :


 La demande d’examen, écrite et authentifiée par le médecin
demandeur qui comprend des renseignements cliniques précis, le motif
et la finalité de l’examen doivent être renseignés.

 La connaissance des antécédents et des données des examens


antérieurs.

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 Le contrôle et la validation des demandes d'examens par les médecins
réalisateurs idéalement avant de donner le rendez-vous ou au moins
avant de réaliser l’examen.

 La discussion éventuelle avec le médecin demandeur.

 La preuve laissée dans le dossier du patient de la discussion.

 La bonne indication de l'examen (appuyée par le guide du bon usage


des examens d'imagerie).

 Le choix de la bonne technique de réalisation, en discutant les


techniques alternatives non ou moins irradiantes (c’est la substitution).

 La recherche d'un éventuel état de grossesse.

 Le choix de l'appareillage utilisé.

 Le compte-rendu d'examen qui précise entre autres l'indication de


l’examen, la technique utilisée et le nombre de clichés réalisés.

Principe de limitation :
Ce principe est rédigé dans le Code de la Santé Publique comme suit : «
L'exposition d'une personne aux rayonnements ionisants résultant d'une de
ces activités ne peut porter la somme des doses reçues au-delà des limites
fixées par voie réglementaire, sauf lorsque cette personne est l'objet d'une
exposition à des fins médicales ou de recherche biomédicale. »
Ces limites ne sont pas les mêmes en fonction des catégories de population
(travailleurs, public). Elles sont exprimées en termes de valeurs limites
annuelles de dose efficace (corps entier), et de dose équivalente pour un
organe donné .

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Les expositions individuelles doivent être maintenues en dessous des limites
pour lesquelles le risque est jugé acceptable. Ces limites sont telles qu’elles
permettent de :

 éviter tout effet pathologique, en se situant bien en dessous des


seuils des effets déterministes,
 maintenir le détriment éventuel provoqué par les effets
aléatoires à un niveau jugé acceptable pour l’individu et la
société.

Définitions des « DOSES » :


 Énergie communiquée à la matière.
 2 Entités différentes
 Grandeur physique délivrée, mesurable (Gray)
 Dose communiquée aux tissus, calculée (Sievert)
 Buts variables
 Contrôler la qualité du rayonnement (mGy)
 Évaluer un effet biologique (mSv)
 Informer un patient

 Élément de comparaison (jour, mois, années d’irradiation


naturelle...)

Dose absorbée :

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La dose absorbée est donc l’énergie cédée par les rayonnements
à l’unité de masse exposée. Dans un milieu expose aux
rayonnements ionisants, la dose absorbée (notée D) en un point
déterminé est donne par la relation :
D = dE / dm
Dans laquelle dE est l’énergie moyenne cédée par les
rayonnements dans un élément de volume de masse dm
entourant le point considéré, c'est à dire la différence entre la
somme des énergies des rayonnements qui ont pénétré dans
l’élément de matière et la somme des énergies qui en sont
ressorties. D’après cette relation, dans le système international
(S.I) de mesures, une dose absorbée se mesure en joule par
kilogramme.
L'unité légale est le Gray (symbole : Gy) et par définition :
1 Gray (Gy) = 1 Joule par kilogramme (J.kg-1)

DOSE ÉQUIVALENTE :

Il ne faudrait pas considérer, comme pourrait le laisser supposer la lecture


des deux paragraphes précédents, que seule la dose absorbée intervient. En
fait, le débit de dose, la nature et l'énergie du rayonnement ionisant
interviennent également et les ordres de grandeur qui ont été donnés sont
relatifs à des expositions de courte durée à des rayonnements
électromagnétiques de quelques MeV. Pour une même dose absorbée, une
exposition de courte durée (fort débit de dose) est plus pénalisante et les
rayonnements alpha ou neutronique ont une "efficacité" biologique
notablement plus grande que les rayonnements électroniques ou
électromagnétiques. Dans le domaine des faibles doses, toujours dans le cas
d'une exposition globale (inférieures à 0,5 Gray environ), aucune influence du
débit de dose n'a pu être mise en évidence. On a donc créé une grandeur qui
rend compte de la nuisance biologique des rayonnements dans le cas des
effets stochastiques. La dose équivalente (HT) dans un tissu donné, produit
de la dose absorbée moyenne pour l'organe ou le tissu T d'un rayonnement

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donné R (DT,R) par le facteur de pondération pour le rayonnement R (wR),
est la grandeur directement proportionnelle au détriment biologique

Lorsque le champ de rayonnement comprend des rayonnements de types et


d'énergies correspondant à des valeurs différentes de wR, la dose
équivalente totale HT est donnée par la formule :

L'unité de dose équivalente est le SIEVERT (Sv). En toute logique les unités qui
devraient être utilisées sont les sous-multiples du Sievert : millisievert (mSv)
et microsievert ( Sv).
Ayant attribué la valeur unité au facteur de pondération relatif au
rayonnement électronique, le tableau suivant indique les valeurs relatives
aux autres rayonnements.

La "nuisance" biologique est donc vingt fois plus grande, à dose absorbée
égale, pour un rayonnement que pour un rayonnement .

Dose efficace :
 Grandeur « non mesurable »
 Exprimée en Sievert (mSv)
 C’est la somme des doses pondérées délivrées aux différents tissus
et organe .
 Concept introduit en radiobiologie et radioprotection pour
quantifier les effets d’une irradiation sur des tissus biologiques
 Dose calculée à partir des doses physiques en utilisant des facteurs
de pondération « consensuels »…

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 susceptibles d’évoluer

Classification des travailleurs :

Tout travailleur dont l'exposition est susceptible de dépasser 1/10 de l'une


des limites "annuelles" indiquées dans le paragraphe 6 ou 1 mSv en
exposition globale, doit être classé par l'employeur dans l'une des deux
catégories suivantes : les travailleurs susceptibles de recevoir, dans les
conditions habituelles de travail, une dose efficace supérieure à 6 mSv par an
ou une dose équivalente supérieure aux trois dixièmes des limites annuelles
d'exposition sont classés par le chef d'établissement dans la catégorie A,
après avis du médecin du travail. Les personnes mentionnées aux articles D.
4152-6 à 7 et D. 4153-33 à 34 ne peuvent être affectées à des travaux qui
requièrent un classement en catégorie A. Les travailleurs exposés aux
rayonnements ionisants ne relevant pas de la catégorie A sont classés en
catégorie B. A noter que les travailleur susceptible de ne pas être exposés à
plus de 1 mSv (en dose efficace) dans des conditions normales de travail
peuvent être considérés comme des travailleurs non exposés. L'exposition
professionnelle aux radiations est interdite au-dessous de 18 ans. Une
exception a été faite pour les apprentis âgés de 16 à 18 ans qui se destinent à
une profession dans l'exercice de laquelle ils seront exposés. Cette exposition
liée à la formation professionnelle ne peut excéder celle reçue par un
travailleur classé catégorie B. Le but essentiel de cette classification est de
distinguer les travailleurs les plus exposés afin de renforcer leur surveillance
dosimétrique et médicale. Il convient de ne pas oublier les limites
d'exposition partielles pour le classement des travailleurs. La notion de
"conditions habituelles de travail" impose d'apprécier la part des expositions
potentielles qui doivent être incluses dans la définition de ces conditions
habituelles : une exposition résultant d'un incident à probabilité d'apparition
élevée sera naturellement à prendre en compte. En résumé on peut tracer le
tableau ci-dessous :

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Principe d’optimisation :
 OPTIMISATION C’est L’un de principes fondamentaux de
radioprotection, « ALARA » (pour As Low As Reasonably Achievable,
aussi bas que raisonnablement possible). Qui dit que les expositions
doivent être maintenues à un niveau aussi bas qu'il est
raisonnablement possible, compte tenu de l'état des techniques, des
facteurs économiques et sociaux et, le cas échéant, de l'objectif médical
recherché.

 Cette définition est reprise dans :

- Le Code de la Santé Publique.


- L’article 9 du Décret n° 2-97-30 du 25 joumada II 1418 (28 octobre
1997) pris pour l'application de la loi n° 005-71 du 21 chaabane 1391
(12 octobre 1971) relative à la protection contre les rayonnements.
- Aussi a l'article 4 de la directive 97/43/ euratom et l’article 6 de la
directive 80/836/ Euratom. *Pour ne citer que cela*.

Sur le plan technique et organisationnel, les principales mesures


d’optimisation sont de trois ordres :

1. Minimisation de l’intensité de la source d’exposition ; 2.

Diminution de la fréquence et/ou de la durée des expositions

3. Augmentation des protections individuelles ou collectives.

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MOYENS nécessaires pour optimiser et RÉDUIRE L’EXPOSITION :

 Planification et ordonnancement des travaux : Une bonne organisation


du travail est nécessaire pour optimiser et réduire l’exposition.
 Formation théorique générale des travailleurs : Un personnel informé
est essentiel pour tout programme d’optimisation de la protection et
de maîtrise de l’exposition .
 Sensibilisation et participation des travailleurs : Les personnes
exécutant des tâches dans des zones radioactives peuvent influer
beaucoup sur leurs propres expositions.
 Communication : La communication tient une place essentielle dans
tout effort de réduction de l’exposition.

Le processus d'optimisation comporte le choix de l'équipement, la production


régulière d'informations diagnostiques adéquates ou de résultats
thérapeutiques ainsi que les aspects pratiques, l'assurance de qualité, y
compris le contrôle de qualité et l'évaluation des doses ou des activités
administrées au patient compte tenu de facteurs économiques et sociaux.

conclusion :

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 Les rayonnements ionisants, à part le fait qu’ils soient dangereux, ont
aussi les cotes bénéfiques qui sont exploités au domaine médical.
Cependant, l’application de la radioprotection avec ses trois (3)
principes nous permet d’utiliser ces rayonnements et d’esquiver aux
effets néfastes de cela. Et la protection contres ces irradiations passent
par l’application obligation de ces trois (3) principes (justification,
optimisation et limitation) Que nous avons détaillés tout au long de
notre rapport. Ainsi nous sommes appelés à maitriser ces principes, des
normes qui les régis et des mesures nécessaires à ses applications.

 La réglementation de la radioprotection fait l’objet de contrôles de la


part des autorités publiques.

 Dans le domaine médical tout irradiation son obligatoirement justifier.


En radiologie, des niveaux de dose de référence, propres à chaque type
d’examen, sont recommandés comme indicateurs pour l’optimisation.
En radiothérapie, des doses élevées sont prescrites de façon spécifique
pour chaque traitement de tumeur, tout en limitant et l’irradiation des
tissus sains.

 Pour évaluer l’importance de l’impact biologique d’une exposition aux


rayonnements ionisants et comparer les expositions entre elles, la
radioprotection utilise notamment la dose efficace ; c’est une grandeur
calculée, exprimée en millisieverts (mSv), qui prend en compte non
seulement la quantité d’énergie absorbée par le corps, mesurée en
grays (Gy : énergie cédée par unité de masse), mais aussi la nature des
rayonnements émis et la sensibilité biologique aux rayonnements des
tissus et organes exposés.

LES SOURCES :
→ IRSN_FICHE_PRINCIPES_RADIOPROTECTION.PDF

→ 3 RADIOPROTECTION DES 2017 CHATEIL PARTIE 1 (1).PDF →


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FO10_1_CONDENSE_RADIOPROTECTION.PDFF

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→ FILE:///C:/USERS/TERA/DESKTOP/S4/LE-PRINCIPE-DE-JUSTIFICATION-SANTOPTA.PDF →
HTTPS://WWW.RADIOTHERAPIE-HEGP.FR/INDEX.PHP/CANCER-
HTTPS://WWW.RADIOTHERAPIE-HEGP.FR/INDEX.PHP/CANCER-

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