Vous êtes sur la page 1sur 2

Constantin et la réorganisation de

l’empire romain :

Introduction :
Ce document est un extrait du discours prononcé à l’occasion des trente ans de règne de l’empereur
Constantin intitulé « Louange à Constantin ». L’auteur de ce discours est Eusèbe de Césarée, un évêque
de Césarée ayant échapper aux persécutions de Dioclétien. Il est un soutien absolu de l'empereur romain
et fut un proche de ce dernier. Ce discours n’est pas impartial car, l’auteur dresse un discours
particulièrement élogieux de la politique de l’empereur Constantin d’une part, et de son impact positif
sur l’Eglise chrétienne d’autre part.

Toutefois, nous nous posons une question : « Est-ce que l’auteur dresse vraiment un bilan positif du
règne de Constantin ? ». Dans une première partie, pour répondre à cette question, nous étudierons les
moyens utilisés par l’empereur Constantin afin d’assurer et pérenniser son contrôle sur l’ensemble de
l’empire romain (I). Puis, dans une seconde partie, nous analyserons l’impact de l’empereur Constantin
dans la montée en puissance de l’Eglise (II). Et finirons par une conclusion qui répondera à la
problématique (III).

I)- La chrétienté, un moyen d’asseoir son autorité politique, économique et militaire :


Proclamé empereur en 306, Constantin réunit sous son autorité la totalité de l’Empire à partir de 312.
Son règne personnel correspond à une politique réformatrice dans de nombreux domaines, dont la
religion. Il impose la liberté religieuse qui met un terme aux persécutions des chrétiens (313). Il facilite
ensuite la pratique et la diffusion du christianisme. L’Empire romain connait une véritable restructuration
sous le règne de Constantin, qui va se présenter comme le nouveau fondateur de Rome au début du IVe
siècle, imposant à l’Empire une dimension chrétienne.

L’auteur commence son discours en comparant le règne de Constantin avec la situation antérieure à son
règne. Il évoque un « heureux changement » qui peut notamment faire référence à la conversion au
christianisme de l’empereur Constantin en 312. L’auteur évoque les prédécesseurs de l’empereur
Constantin « ceux qui détenaient l’autorité souveraine » de manière péjorative. En effet, selon l’auteur,
ces chefs des armées ont engendré beaucoup de morts au sein de l’empire. De plus, l’auteur évoque que
l’impact négatif des prédécesseurs de l’empereur Constantin est justifié par leur polythéisme.

L’empereur Constantin en vouant un culte à un Dieu unique, depuis sa conversion au christianisme, a pu


remporter des victoires et ce, uniquement par la grâce de Dieu qui a favorisé ses armées. Le
christianisme a été érigé en idéologie politique qui lui a permis de rassembler ses armées et les unifier
autour du christianisme. Il a pris le contrôle des armées et unifier l’empire romain par la foi chrétienne. Il
expliquait à ses armées que les victoires ne sont possibles que par la grâce de Dieu et uniquement par le
biais de sa protection divine. L’empereur Constantin a enseigné à ses armées le culte, les invocations et
l’adoration de Dieu afin d’obtenir la victoire. C’est ainsi, qu’il remporte la guerre avec Licinius et devient
l’empereur d’Occident et d’Orient en 324. Il a donc assuré son contrôle de l’empire romain par le biais de
la chrétienté.

II)- Le rôle de l’empereur Constantin dans la montée en puissance de l’Eglise


chrétienne :

Constantin est un empereur chrétien qui reste pragmatique et prudent : l'Empire reste officiellement
païen. Il répète dans ses discours que le paganisme est une erreur qu'il méprise. Il ne tente pas de
convertir la majorité païenne de la population, mais favorise quand il le peut l'Église et le christianisme.

Toutefois, l’empereur a joué un rôle majeur dans la montée en puissance de l’Eglise chrétienne au sein
de l’empire romain. Par le biais de sa conversion, il a réellement contribué à l’expansion du
christianisme. Son palais symbole de sa puissance est une église au sein de laquelle il adore son seul et
unique sauveur, Dieu. Il contribue à l’expansion du christianisme car, il favorise la liberté religieuse. Cette
liberté religieuse est permise grâce à la construction de nombreuses églises majestueuses érigées dans
l’ensemble de l’empire. Cette édification des lieux de cultes chrétiens par Constantin favorisera
l’unification religieuse du christianisme. Le Christianisme se développera ainsi considérablement au sein
des villes de l’Empire au détriment des religions dites polythéistes (Ex : paganisme).

Ainsi, en légalisant le christianisme, Constantin permet à cette religion de sortir de l’ombre et aux
différentes communautés chrétiennes de l’Empire d’échanger sur leurs différentes pratiques culturelles.
L’Empereur favorise la réunion des représentants de ces communautés, les évêques, qui se réunissent en
concile à la demande de Constantin, à Nicée en 325. Le concile de Nicée permet aux différentes
communautés chrétiennes de définir des pratiques religieuses communes et les textes de référence sur
lesquels ils appuieront leurs doctrines, afin de former une Eglise unique. Une confession de foi commune
est adoptée et ceux qui la refusent sont excommuniés, considérés comme hérétiques.

III) - Conclusion :

Comme Eusèbe de Césarée nous l’a fait comprendre, Constantin a laissé un héritage immense dans le
monde romain en transformant et améliorant l’Empire sur des bases chrétiennes. En favorisant le
christianisme, il va permettre à cette nouvelle religion de se propager en profondeur dans la société
romaine et sur toutes les rives de la Méditerranée. Cependant, les profondes tensions dont fait preuve
l’Empire romain l’affaiblissent jusqu’à la chute de la partie occidentale de l’Empire, en 476. En Orient,
l’Empire subsiste et perpétue t’héritage de Constantin depuis sa capitale, Constantinople. Donc oui,
Eusèbe de Césarée a dressé un bilan PLUS que positif sur le règne de Constantin.

Vous aimerez peut-être aussi