2.1.

Démarrage indirect des MCC

1.1. Démarrage par résistances

1. Principe
Le courant absorbé par un moteur à courant continu est donné par la loi d'Ω :

U = E' + RI R : Résistance de l'induit [Ω]

E' : Force contre électromotrice [V]

1.1. En fonctionnement normal

Le courant absorbé en fonctionnement est : + -
U
U − E′
In =
R I

E' R

1.2. Au démarrage
+ -
À la mise sous tension et au décollage, la vitesse du
moteur est nulle, donc la f.c.e.m. aussi. Le courant au U
démarrage n'est donc plus limité que par la valeur de la
résistance d'induit (R) d'où :
Id
U
In =
R R
1.3. Exemple
Soit un moteur à courant continu dont les
caractéristiques principales sont les suivantes :
U induit : 120 V
P = 3,6 kW
R induit : 0,2 Ω
P U 120
I n = = 30 A Id = = = 600 A
U R 0,2
1.4. Limitation du courant de démarrage
Nous venons de voir dans l'exemple que l'intensité de démarrage est de 20 In , c'est une valeur
trop importante. Pour limiter cette pointe d'intensité au démarrage, nous insérons, en série avec
l'induit du moteur, des résistances, qui permettront de limiter cette pointe. Ces résistances sont
appelées Résistances de démarrage. Grâce à ces résistances, nous pourrons limiter le courant de
démarrage (I d ) entre 1,2 à 2 fois l'intensité nominale (I n ).
+ -
U
Id =
R + Rh U

Le rhéostat de démarrage comporte, en général, plusieurs

plots de façon à diminuer progressivement la résistance R h , Id
au fur et a mesure que la vitesse augmente.
R
Exemple : si on choisit un I d de 2 I n avec le moteur
précédent, on obtient : Rh
 U U 120
Id = = 60 A Rh = −R = − 0,2 = 1,8 Ω
R + Rh Id 60
2. Types de démarrages

2.1. Démarrage manuel

a) Schéma développé

Q1 Q1 Rh
B M
F Rh
F E
M A
M L
B Re
Re
F

Q1

R h : Rhéostat de démarrage avec plot mort A : Armature mobile ou culasse

R e : Rhéostat d'excitation B : Bobine à minimum de courant dans le
circuit d'excitation et armature fixe.

b) Fonctionnement
À la mise sous tension, le circuit d'excitation est alimenté avec le maximum de courant. En
déplaçant le curseur du rhéostat de démarrage (R d ), on passe du plot mort à la résistance maximum,
en fin de démarrage R d = 0 Ω. La manette mobile M plaque l'armature A sur le noyau B. En cas de
coupure du circuit d'excitation (Risque d'emballement du moteur), la manette M est ramené à zéro
par un ressort et le moteur s'arrête. On assure aussi la protection contre les risques d'emballement du
moteur.

2.2.Démarrage semi-automatique
a) Moteur à excitation dérivation, deux sens de marche.
Le sens de rotation est dépendant des polarités, pour inverser le sens de rotation, il suffit d'inverser
le sens de la tension, soit dans l'induit, soit dans l'inducteur.

+ 1 3
- Q Q
KM2 KM1
2 4
F F
58 59 11 12 13 14 11 12 A1 A2
R1 R2 F KM2
M S3 23 S1 24
KM1
KM1 KM2 KM1
K1 K2 13 14 11 12 A1 A2
KM1
KM1 23 S2 24
KM2
KM2
Rh 37 38 A1 A2
KM2
KM1
K1
37 38 17 18 A1 A2

KM2 K1 K2
Schéma de puissance.
À la fermeture de KM1, le moteur tourne dans un sens, à la fermeture de KM2, le moteur tourne
dans l'autre sens. Dans les deux cas, l'inducteur est alimenté sous la même polarité par KM1 ou
KM2. La limitation du courant est effectuée par 2 résistances (R 1 et R 2 ) que l'on élimine l'un après
l'autre.
Schéma de commande
Au démarrage, le courant d'excitation doit être au maximum, et les résistances R 1 et R 2 doivent être
en série avec l'induit. Une temporisation va court-circuiter les résistances R 1 puis R 2 au fur et a
mesure du démarrage.

b) Moteur à excitation série

1 3
Q Q
2 4
+ -
58 59 11 12 13 14 11 12 11 12 A1 A2 KM2 KM1
F fch KM2
S3 23 S1 24 F F
KM1
KM1 R1 R2
13 14 11 12 11 12 A1 A2 M
fcb KM1
23 S2 24 KM1 KM2
KM2 K1 K2
KM2
37 38 A1 A2

KM1
K1
37 38 17 18 A1 A2

KM2 K1 K2

Schéma de puissance
Le courant est uniquement inversé dans l'inducteur. Le verrouillage entre KM1 et KM2 doit être
électrique et mécanique. Si les deux contacteurs se ferment en même temps, l'inducteur est court-
circuiter et le moteur s'emballe.

Schéma de commande
Exemple de schéma de commande pour un cycle de monté descente avec deux fins de course fch et
fcb.

c) Conclusion
(+) Démarrage simple moins couteux
(-) Plus de pertes
 1.2. Démarrage Progressif (électronique) d’un MCC à excitation constante
a) Principe
Pour réaliser le démarrage d’une machine à courant continu il faut augmenter progressivement la valeur
moyenne de la tension d’induit pour réduire le courant de démarrage (surintensité importante en particulier
dans les machines de puissance > 1Kw).

Le démarrage est contrôlé par un variateur de vitesse qui génère une rampe de tension et limite le courant à
une valeur programmée.
b) Caractéristiques du démarrage sous tension variable
L’alimentation de l’induit par tension réglable permet un démarrage progressif. Ce type d’alimentation
permet également de fonctionner à courant d’induit constant, ce qui pour un flux (F) constant donne aussi un
couple constant.
Allure de la caractéristique Allure de la caractéristique
Vitesse - Tension Couple - Vitesse

A intensité constante, l'augmentation de la vitesse de Pour une intensité constante, le couple est
rotation est proportionnelle l'augmentation de la tension. indépendant de la vitesse de rotation
c) Conclusion
Avantages Inconvénients Utilisations
· Mise en vitesse progressive · Nécessité d’un système • Perceuse
électronique de commande • Climatisation de voiture
· Pas d’appel de courant important (Hacheur, redresseur commandé)

· Couple constant