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République Tunisienne

MINISTERE DE L’EQUIPEMENT DE L’HABITAT ET DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

AGENCE FONCIERE D’HABITATION

DIRECTION OPERATIONNELLE DE L’ARIANA

LOTISSEMENT
LES JARDINS DE TUNIS SIS A MANOUBA

ETUDE HYDRAULIQUE ET PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS

RAPPORT D’AVANT PROJET DETAILLE

VERSION DEFINITIVE

MISE A JOUR-AOUT 2014

SIRUS / AFH Etude contre les Inondations pour le lotissement les Jardins de Tunis (317 ha) 0
LOTISSEMENT LES JARDINS DE TUNIS SIS A MANOUBA
ETUDE HYDRAULIQUE ET PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS

PREAMBULE
Le Maître d’Ouvrage, l’Agence Foncière d’Habitation, envisage l’aménagement du lotissement « Les
Jardins de Tunis » sis aux gouvernorats de MANOUBA et de TUNIS d’une superficie de 317
hectares.

Cette étude a été attribuée par l’AFH au bureau d’étude SIRUS. L’étude doit être réalisée en deux
phases :

1- UNE PREMIERE PHASE : AVANT PROJET DETAILLE


2- UNE DEUXIEME PHASE : DOSSIER D’APPEL D’OFFRES

Le présent rapport s’inscrit dans le cadre de réalisation de la première phase de l’étude, c’est le
rapport d’avant projet détaillé.

Le rapport d’APD comporte les composantes suivantes :

A- Un mémoire explicatif : Rapport d’APD


I- Chapitre 1 : Diagnostic de la situation et évaluation des ouvrages existantes et des
ouvrages projetés dans le cadre du PCIT
II- Chapitre 2 : Etude hydrologique des cours d’eau et évaluation des apports par
fréquence (20 ans, 50 ans et 100 ans)
III- Chapitre 3 : Descriptif des aménagements retenus
B- Un dossier Plan
1. Plan des Bassins versants
2. Plan des zones inondables et des cheminements hydrauliques
3. Plan des ouvrages existants
4. Plans des aménagements existants et des aménagements projetés
5. Profils en long et profils en travers des digues et des collecteurs
6. Plan de détails des ouvrages
7. Plans de coffrages et de ferraillages

C- Annexes de calculs hydrologique et hydraulique

SIRUS / AFH Etude contre les Inondations pour le lotissement les Jardins de Tunis (317 ha) 1
CHAPITRE I - DIAGNOSTIC DE LA SITUATION ET EVALUATION DES OUVRAGES EXISTANTS

Le présent chapitre a pour objectif de dresser un état des lieux de la situation existante qui
englobe la zone de projet « Lotissement les Jardins de Tunis » sis aux gouvernorats de Tunis et
de Manouba.

Nous allons à cet effet, situer la zone d’étude dans son contexte global d’une part, d’analyser la
problématique de la zone et l’impact des aménagements projetés d’autre part et enfin s’assurer
de la cohérence des aménagements proposés avec ceux proposés dans le cadre de l’étude de
protection du Grand Tunis contre les inondations.

1.1 Implantation du Lotissement


Le futur lotissement « Les jardins de Tunis », se trouve a cheval entre les deux gouvernorats de
Tunis et de la Manouba. La superficie globale est de 327 ha, dont 150 ha faisant partie du
Gouvernorat de Manouba et 177 ha dans le gouvernorat de Tunis. Effectivement, la superficie
totale du bassin versant du lotissement est de 317 ha.

Le lotissement « Les Jardins de Tunis » est implanté sur les collines Ghdir El Golla. Les côtes
de terrain naturel varient de 140 jusqu'à 50 m NGT.

La zone d’étude est limitée :

1- Au Nord par le quartier de Sanhaja II


2- Au Sud par la Cité Ben KILANI et un peu plus loin par le tracé de la GP5
3- A l’Est par le complexe de Ghdir El Golla de la SONEDE et la zone industrielle El AGBA
4- A l’Ouest par Barrage El Mornaguia

Voir plan d’implantation ci-joint

1.2 Description du Lotissement

Le plan d’aménagement de détail du lotissement «Jardins de Tunis», contenu dans les limites du
PIF a été approuvé par les décrets n°2560 du 25-09-2006 et n°3267 du 12-12-2006.

Le périmètre d’étude couvre environ 327 ha dont 150 ha situés dans le gouvernorat de Manouba
et 177 ha dans le gouvernorat de Tunis. Ce périmètre est délimité à l’Est par le complexe de
traitement de l’eau potable de Ghdir El Golla, la zone industrielle aménagée en partie par
l’Agence Foncière Industrielle, au Sud par des terres agricoles, la RN5 et le quartier du barrage
El Mornaguia et au Nord, par le canal Mejerda-Cap Bon.

1.2.1 Occupation et répartition des superficies

Sur le plan foncier, la superficie du périmètre d’intervention est répartie comme suit :

109 ha 94a 44Ca sont propriété publique, en cours d’acquisition par l’AFH ;
l’AFH est propriétaire de 131ha, la SPROLS est propriétaire de 7 ha ;
75 ha 81a 70Ca sont des propriétés privées.

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1.2.2 LES AMENAGEMENTS RETENUS DESCRIPTION DU PAD

la création d’un axe structurant de 50 m autour duquel vont s’implanter les équipements
de services, de détente de loisirs et d’animation. Le profil en travers de l’axe se compose
de deux voies de 15m et d’un mail vert de 20m. Les trottoirs de part et d’autre des voies
auront 5 m de large. L’aboutissement du boulevard du côté Nord et du côté Sud est
constitué par des places autour desquelles vont s’implanter des équipements
structurants de niveau régional. Cet axe constituera l’épine dorsale de la zone et le
principal lieu d’animation.
la création d’une trame piétonne se croisant avec la trame viaire véhiculaire sans créer
des points noirs de circulation et des étranglements. La trame piétonne sera ponctuée
par des places et des espaces verts de différentes dimensions. Ces derniers
constitueront les centres de vie des différentes zones à aménager.
La trame viaire créée est composée des voies de forme courbes épousant la topographie
complexe du terrain et permet d’obtenir des voies primaires et secondaires avec des pentes
raisonnables ne dépassant pas 7 %. La majorité des voies projetées auront une largeur
importante 20, 25 et 35 m et 50m afin d’assurer une circulation fluide à l’intérieur de la zone et de
créer des liaisons adéquates avec l’environnement urbain du site. Le profil en travers de chaque
type de voie se présente comme suit :

La voie de 50m : c’est l’axe le plus important de l’opération son profil en travers se présente
comme suit :

deux trottoirs de 5m de large;


un mail central de 20m ;
deux zones de stationnement de part et d’autre des trottoirs ;
deux chaussées de 7 m de large.
Les voies de 35 m : la variante retenue intègre deux voies de 35m :

1- Une voie traversant le site de bout en bout et assurant la liaison avec la RN5 côté Sud et la
X20 côté Nord.

deux trottoirs de 6m de large;


un terre plein central de 3m ;
deux zones de stationnement de part et d’autre des trottoirs ;
deux chaussées de 7 m de large.
2- La voie en continuité avec la voie principale de la zone industrielle et intégrant la servitude de
la ligne électrique H.T elle comprend :

deux trottoirs de 5m de large ;


un terre plein central de 6m intégrant les pylônes de la ligne HT ;
deux zones de stationnement ;
deux chaussées de 7 m de large.
Les voies de 25m

deux trottoirs de 5 m de large ;


un terre plein central de 1m de large ;
deux chaussées de 7m de large.

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Les voies de 20m

deux trottoirs de 5m de large ;


une chaussée de 7m ;
une zone de stationnement.
L’ensemble des trottoirs de la zone intégrera une bande verte de 1,5 à 2,5m de largeur, en
fonction de la largeur du trottoir.

Les axes les plus importants seront ponctués par des bâtiments, dont les caractéristiques seront
détaillées dans le plan d’aménagement définitif.

Le centre de chaque îlot sera occupé par un pôle d’équipement et ou d’activités en lui affectant
une spécialité (petits métiers, activités de haut gamme technologie de pointe.).

La zone du sous bassin A est aménagé en « parc habité », 50% de la surface de la zone, soit
25ha, sera aménagé en espace vert, la surface restante sera aménagée en une zone
résidentielle de faible densité (15 logements par hectare).

Répartition des lots selon la propriété et la contenance

N° lot Propriétaire Surface Total


TF 92-87460 AFH 34 ha 19 a 70 Ca
Gouvernorat 34.20
TF 55906 20 PAR Privé 75 ha 81 a 70 Ca
Manouba 75.82
TF 55906 AFH 33 ha 09 a18 Ca
33.09
TF55906 SPORLS 07 ha 48 a 46 Ca
7.48
TF 92 87460 AFH 13 Ha 65 a 6 Ca
Gouvernorat 13.66
TF 55 906 AFH 50 ha 02 a 90 C
Tunis 50.03
TF 103 021 ETAT 04 ha 4.00
TF 103 021 ETAT 02 ha 2.00
TF 103 021 ETAT 28 ha 14 a 00 Ca
28.14
TF 55 906 ETAT 75 ha 80 a 44 Ca
75.80
324.22

1.3 Contexte de la zone d’étude – description du site

Le projet d’aménagement des «Jardin de Tunis» constitue une des importantes opérations
d’aménagement de la zone du Grand Tunis, puisqu’elle couvre 317 ha, superficie effective qui
sera adoptée dans l’étude, elle est destinée à accueillir une population au moins de 40 000
habitants, ce chiffre est en cours d’actualisation dans le cadre de la révision du PAD.

La zone, tel que définie par les deux décrets portant création d’un PIF au profit de l’AFH, est à
cheval entre le gouvernorat de Manouba, et le gouvernorat de Tunis.

Le site est délimité comme suit :

au Nord : par le chemin de Saigh et le canal Mejerdah Cap-Bon ;


à l’Est par la clôture de la SONEDE et Oued Chair et la Zone industrielle El Agba
à l’Ouest par des terrains privés a vocation agricole ;

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au Sud par un terrain planté et les cités existantes jusqu’à la RN5.

Il est accessible du côté de la cité universitaire de Manouba par la RN5 puis la RR38, du côté de
la zone industrielle à travers la RN5 moyennant la réalisation d’un ouvrage de franchissement de
l’Oued Chari reliant la zone de l’AFH à la zone industrielle, du coté de la cité du barrage par une
piste traversant le site.

1.3.1 Description du site de l’étude


Le site est localisé à l’Ouest du Grand Tunis, au niveau de la première couronne constituée des
noyaux satellitaires de Mornaguia, Sanhaja, Oued Ellil, Bejaoua et Sidi Thabet. Il est accessible,
moyennant la réalisation des aménagements nécessaires, au Sud par la RN5 et au Nord par la
RN7. La X20 voie projetée, longera ce site du côté Est.

Cette accessibilité par des infrastructures routières d’envergure nationale et régionale donnera
une réelle valeur ajoutée au site qui pourra jouer un rôle important dans la structure urbaine
régionale, favorisant une bonne articulation entre le Grand Tunis et les noyaux satellitaires à
l’Ouest.

Sur le plan de l’occupation du sol, le site se trouve à la limite d’une zone marquée par
l’urbanisation anarchique (Sidi Hcine Séjoumi, Manouba et Douar Hicher) et dans une zone
agricole soumise à une forte pression urbaine.

Administrativement, le site appartient au gouvernorat de Tunis et au gouvernorat de Manouba.

Cette position géographique et administrative pose de nombreux défis à l’aménagement : d’une


part, l’aménagement doit s’intégrer dans un contexte spatial hétérogène formé de petits noyaux
urbains autonomes et de la grande banlieue Ouest du Grand Tunis, et d’autre part, il se trouve
dans une zone à la centralité diluée par le fait des origines anarchiques de son urbanisation mais
aussi par la récente promotion de Manouba au rang de gouvernorat qui s’est traduite par une
répartition peu cohérente de nouveaux équipements régionaux.

1.4 Contexte Global – Etude du Grand Tunis


La densité du tissu urbain du Grand Tunis s’avère particulièrement élevée, précisément dans les
zones aux enjeux les plus importants vis-à-vis des inondations, et elle impose de ce fait des
contraintes importantes aux écoulements.

A l’instar de tous les bassins versants intégrés dans l’étude, celui de Bardo Gueriana a fait l’objet
d’une étude d’aménagement détaillé et ce particulièrement pour les écoulements principaux
d’Oued Bardo et d’Oued Gueriana dont le niveau de protection choisi est le niveau
cinquantennal.

Les niveaux de protection définis dans le cadre de l’étude de protection du Grand Tunis contre
les inondations sont :

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1. Le niveau d’aménagement éloigné : ce niveau de protection repose sur la mise en place
d’une série d’ouvrages de stockages et de laminage des hydrogrammes de crue, soit
des barrages, soit des retenues collinaires
2. Le niveau d’aménagement rapproché : ce niveau de protection englobe les
aménagements des axes d’écoulements principaux et les bassins d’écrêtements
3. Le niveau d’assainissement pluvial : il s’agit des ouvrages de drainage d’eau pluviale

Si l’on analyse l’appartenance de la zone d’étude, « Lotissement les jardins de Tunis », a un


niveau de protection particulier, nous allons constater que de part son implantation le site de la
zone fait partie intégrante de la zone ou l’on a défini des aménagements de niveau de protection
éloignée.

Ces aménagements se basent sur la projection, au droit du versant ouest de Oued Gueriana,
d’une série de retenues collinaires (lacs et barrages collinaires), en vue d’assurer un niveau de
protection centennal. En aval immédiat de la zone d’étude, aval du tracé de Medjerdha Cap Bon,
le niveau de protection programmé relève de la protection rapprochée. Les axes de l’écoulement
concernés sont ceux de la branche d’Oued Gueriana et de l’axe projetée de la RR38.

Collecteurs associés à l’Oued Gueriana

L’Oued Gueriana commence en sortie du bassin d’écrêtement EGE2 et conflue avec l’oued
Bardo au niveau du bassin EBA1. Il draine sur son chemin l’ensemble des eaux pluviales de
Gueriana, Manouba, la Cité Sidi Amor, une partie du Denden et l’ensemble des quartiers qui se
trouvent situés entre la RR 38 et le Canal Mejderdha Cap Bon d’une part et la RN5 et la RN7
d’autre part.

Le tracé du linéaire suit principalement l’axe de la RR38, et récupère sur son trajet les débits de
vidange de tous les bassins d’écrêtements et lacs collinaires projetés en amont de la RR38, du
canal Medjerdha-Cap Bon ainsi que les bassins existants.

Collecteur RR 38

Le collecteur projeté au niveau de la RR 38 reçoit et achemine les débits de fuite des tous les
barrages collinaires et bassins d’orage situés en amont du Canal Medjerdha Cap Bon.

Les bassins d’écrêtements – Barrage et lacs collinaire

Une des composantes principales, prônée dans chacune des variantes étudiées sur le bassin de
Bardo-Gueriana, constitue la projection et la réalisation d’une batterie de barrages et de bassins
d’écrêtement. Ces capacités placées en amont du bassin mais également sur les écoulements
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principaux, permettent non seulement de stocker temporairement les volumes en amont du
bassin et d’écrêter la pointe des hydrogrammes mais également d’optimiser le dimensionnement
des canaux et ceci en fonction de l’emprise disponible. Soit au total un nombre de 5 lacs
collinaires sont projetés dans la zone d’étude en amont du canal Medjerdha Cap Bon et deux
bassins d’écrêtements sont projetés entre l’axe de Medjerda Cap Bon et la RR 38.

De part son implantation en amont du canal de Medjerdha Cap Bon, dans une zone de niveau
de protection éloignée, l’aménagement du lotissement pourrait influer fortement sur la
modification de la réponse des bassins versants en amont et impacter de manière significative le
niveau de protection défini en aval et dont le maintien est à caractère irrévocable.

C’est en effet, l’impact de cette modification de l’occupation du sol qui être étudié et développé
en détail dans le chapitre suivant.

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CHAPITRE 2- ETUDE HYDROLOGIQUE ET EVALUATION DES APPORTS A DIFFERENTES
FREQUENCES

La future zone de lotissement, comme indiqué sur le plan de situation se situe à cheval entre
trois principales limites de bassin versants. Soit, deux bassins versants principaux sur le flanc
sud, versant Bardo Gueriana et un bassin versant sur le flanc nord, versant Barrage Mornaguia.

Si l’on superpose l’implantation de la zone d’étude, côté Bardo Gueriana, avec le plan des
aménagements proposés dans le cadre du PCI Grand Tunis, on constate simplement que la
future zone de lotissement est circonscrites entre :

1. L’écoulement de Oued Ecchair ; limite Ouest du Lotissement


2. L’écoulement d’un affluent de Oued Ecchair ; limite Est du lotissement
3. L’écoulement de l’Oued Marhrouga au Nord, (écoulement prenant naissance sur les flancs
de la zone, affluent de l’Oued Mornaguia)
4. Le tracé de Medjerdha Cap Bon au Sud
Cette configuration, d’implantation entre réseaux hydrographiques et l’impact de l’aménagement
sur la modification de la réponse hydrologique des bassins versants d’une part et sur les
aménagements proposés dans le cadre du Grand Tunis d’autre est l’objet du présent chapitre.

En effet, ce chapitre vise à :

1. établir l’étude hydrologique de la zone d’étude et de rappeler les principes retenus dans
l’étude de protection du Grand Tunis.

2. Préciser les méthodes d’analyse qui ont été mises en œuvre pour effectuer le traitement
statistique des données pluviométriques, calculer les hyétogrammes des pluies de projet,
et plus généralement, fournir toutes les données nécessaires à l’analyse des
phénomènes qu’il convient d’étudier.

3. Evaluer l’impact de l’aménagement de la zone de lotissement sur les aménagements


projetés du PCIT

2.1 Données climatiques, pluviométrie


Les données climatiques utilisées sont celles issues de la station de Tunis Carthage.

2.1.1 Les Température


Le tableau 2.1 ci-dessous fournit les maxima et minima des températures mensuelles. Ces
moyennes ne doivent pas cacher les brusques abaissements des températures en hiver et leur
rapide augmentation en été, parfois sans transition marquée entre les deux. Les minima annuels
absolus ont lieu en janvier (- 1,7 °C) et les maxima au mois d'août (46,8 °C).
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Tableau 2-1 Maxima et minima des températures mensuelles
Mois Sept. Oct. Nov. Déc. Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Moyenne
annuelle
Tmax 30,4 25,1 20,2 15,8 14,4 15,9 18,1 20,9 24,5 29 32,2 32,6 23,2
Tmin 18,7 15 10,3 6,8 6,4 6,8 8,2 10,3 13,5 17,5 19,9 20,3 12,8
Moyenne 24,6 20,1 15,3 11,3 10,4 11,4 13,2 15,6 19 23,3 26,1 26,5 18,0

2.1.2 Les Vents

Les vents dominants sont contenus dans les deux secteurs Ouest à Nord Ouest et Est.

En hiver, les vents dominants proviennent du secteur Ouest,


En été, les vents dominants proviennent du secteur Est. Le Sirocco (vent sec et chaud,
souvent entre Sud-Ouest et Sud-Est, amenant généralement beaucoup des poussières et de
sable en suspension) influe considérablement sur la température dans le Grand Tunis.
Les données moyennes sur le régime des vents au sol sont figurées par la rose des vents établie
pour la période 1951-1960 à Tunis.

Tableau 2.2 Rose des vents


Mois Sept. Oct. Nov. Déc. Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juillet Août
Vent le plus fréquent ESE NW NW NW SW NW NW SE WE NNE NE ESE
Vent le plus fort NW NW WNW NNW WSW WNW NW NW S NW NW NNW

2.1.3 Evaporation

L'évaporation est généralement assez importante et dépasse les 1 200 millimètres par an. Sur la
période 1946-1987, les moyennes mensuelles respectivement mesurées au Piche et calculées
(ETP) ont été les suivantes :

Tableau 2.3 Evaporation

Mois Sept. Oct. Nov. Déc. Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Année
E (mm) au Piche 210 140 120 93 99,2 106 127 135 123 228 291 240 1942
ETP (mm) 120 96 75 65 61 66 87 99 139 162 196 181 1356

2.1.4 Données Pluviométriques disponibles dans le Grand Tunis

La pluviométrie de Tunis est connue depuis le début du vingtième siècle par les deux stations de
Tunis Carthage et Tunis Manoubia toutes deux équipées d’un pluviographe à augets basculeurs.

Cinquante quatre années de pluies annuelles et journalières brutes mesurées à la station de


Tunis Carthage ont été collectées à l’INM, ainsi que quatre vingt dix années de pluies annuelles à
la station de Manoubia.

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Plusieurs sources de données pluviométriques ont été utilisées par les différents auteurs des
études de drainage réalisées au cours des trente dernières années. Parmi toutes ces études,
deux à caractère très généraux méritent une attention toute particulière :

Le Plan Directeur d’Assainissement du Grand Tunis, réalisé en 1976, et sa mise à jour,


postérieure aux crues de 1983,

L’étude sur financement JICA réalisée en 1994, de Protection contre les inondations du
Grand Tunis et du Grand Sousse a, elle, adopté les courbes IDF de l’INM

En 2005, l’étude de protection du Grand Tunis contre les Inondations PCIT

Les données pluviométriques utilisées dans le cadre de l’étude du PCIT ont visé trois objectifs
essentiels :

Quantifier du point de vue des cumuls journaliers et annuels ainsi que des intensités, les
périodes de retour des crues de Septembre 2003 ;
Comparer entre elles et adapter les courbes IDF existantes au vu des données collectées.
Construire des pluies de projet de différentes périodes de retour tenant compte non
seulement des intensités maximales effectives mais aussi de la distribution temporelle des
averses « historiques » analysées.
2.1.5 Courbes Intensité – Durée – Fréquence

Les nombreuses études d’assainissement réalisées à Tunis depuis une trentaine d’années ont
utilisé essentiellement la courbe Intensité–Durée–Fréquence élaborée en 1976 et 1977 par une
équipe d’étudiants de l’ENIT, sous la direction des Professeurs Mâalel et Triki.

Les paramètres «a» et «b» de Montana qui définissent cette loi Intensité-Durée

(Imm/h = a t-b )

Une seconde courbe IDF a été réalisée en 1994 dans le cadre de l’Etude de Protection contre les
Inondations du Grand Tunis et du Grand Sousse, sur financement de l’Agence Japonaise de
Coopération, pour le Ministère de l’Equipement et de l’Habitat.

Les coefficients « a » et « b » des courbes IDF de l’ENIT sont portés ci-joint

Tableau Coefficients comparés des lois IDF de Montana

PDA
Période Retour (années) A B
5 438 0.71
10 546 0.7
20 648 0.68
50 720 0.64
100 830 0.625

Ce sont es paramètres qui seront utilisés pour la détermination des débits des bassins versants
objet de la présente étude.

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2.2 Méthodes utilisées pour approcher les débits des bassins versants
L’approche de la réponse hydrologique des bassins versants est basée sur deux méthodes :

La méthode Rationelle
La méthode de Horton
La méthode de Caquot
2.2.1 Méthode Rationnelle
La validité d’usage de la méthode Rationnelle, est les petits bassins versants dont les superficies
nettement inférieures à 4 kilomètres carrés et supérieures à 250 ha.

Cette méthode, comme toutes les autres, y compris les plus sophistiquées, nécessite pour être réaliste,
un calage sur des observations, et de ce fait, sa mise en œuvre correcte requiert, outre la prise en compte
d’un coefficient de ruissellement, celle d’un second paramètre susceptible d’influer directement sur la
valeur des Débits de pointe, à savoir le temps de Concentration.

Une formule intéressante de ce point de vue est la Formule de kirpich

Tc (minutes) = 3.67 L0.77 S-0.387


Dans laquelle,

L= Longueur maximale du cheminement en mètres

S= Pente entre points extrêmes (m/m)

Les débits de crues sont fournis par la formule :

Q = 0,278 C. I. A

Dans laquelle :

Q = Débit de pointe de crue en m3/s

C = Coefficient de ruissellement

A = Superficie du bassin versant en km2

I = Intensité de la pluie en mm/h, fournie par la Formule de Montana : Imm/h=a.Tcmin-b

Les paramètres de Montana utilisés sont ceux validés dans l’étude du PCI et rappelés dans le tableau ci-
joint :

Période 10 20 50 100
A 546 648 720 830
_b 0.7 0.7 0.6 0.6

A- Pente moyenne des bassins versants


La pente moyenne des bassins versants se calcule par la relation suivante :
IB = H (0.5 l1+l2+ ......... +ln-1+0.5ln ) / S
ou :
IB : pente moyenne du bassin versant

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H : hauteur entre deux courbes successives, km
li : Longueur des courbes de niveaux, km.

B- le coefficient de ruissellement

D’usage dans la méthode rationnelle, Le coefficient de ruissellement Cr, a fait l’objet de nombreuses
recherches. On trouve soit des valeurs empiriques en fonction du type d’urbanisation, soit des
formulations faisant intervenir divers paramètres du bassin versant. Parmi les relations d’origine
statistiques proposées ont peut mentionner :

C.1 Relation de Schaake, Geyer et Knapp( 1967) :

Cr= 0.14 +0.65 Cimp +0.05 I (Eq1)

Avec Cimp : l’imperméabilisation, exprime la fraction de surface imperméabilisée et I la pente en %. Cette


relation est établir pour des coefficients de ruissellements > 0.08 et une pente I comprise entre 0.5 et 6%.

C.2 Relation de Sogreah( Normand 1976) :

Cr= 0.10 +0.65 Cimp +0.015 I (Eq2)

Cette formule a le même modèle de validité que l’équation1

Les deux méthodes appliquées et vérifiées donnent les mêmes résultats.

2.2.3 Méthode de Caquot


Très utilisées dans les bassins méditerranéens la méthode de Caquot ou méthode superficielle est une
forme globaliste de la méthode rationnelle.
Elle permet de déterminer les débits de pointe en divers points caractéristiques des tronçons d’un réseau
d’évacuation des eaux pluviales.
Elle ne s’applique qu’aux surfaces urbaines drainées par des réseaux d’évacuation
Il est démontré qu’en un point particulier du réseau :
le débit maximal correspond exactement au volume précipité dans l’unité de temps considérée
Le volume précipité au pas de temps antérieur a servi :
o à l’écoulement
o au remplissage des canalisations
o l’humidification de toutes les surfaces du bassin de réception
La Méthode de Caquot ne s’applique qu’aux surfaces drainées par des réseaux qui ne sont pas en
charge.
A l’instar de la méthode rationnelle, le point de départ d’un calcul avec la méthode de Caquot est
matérialisé par le temps de concentration tc.
Le temps de concentration et le débit de pointe sont liés selon l’expression suivante :

tc = 0.423*L^0.69*I^(-0.41)*A^0.184*Qp(F)^(-0.354)

La formule superficielle du débit de fréquence de dépassement « F » prend l’aspect suivant :

Q (F) = K1/U I V/U C1/U A W/U

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I : pente moyenne du bassin versant (m/m)

C : Coefficient de ruissellement

A : Superficie du Bassin Versant en ha

K : est un coefficient d’expression fonction de (u, y ,w) et fonction de paramètres a et b

Période de
Région a(F) b(F) k^(1/u) v/u 1/u w/u
retour T
3 10 6.1 -0.44 1.296 0.21 1.14 0.83
3 5 5.9 -0.51 1.327 0.24 1.17 0.81
3 2 5 -0.54 1.121 0.26 1.18 0.80
3 1 3.8 -0.53 0.804 0.26 1.18 0.80

Les paramètres utilisés sont ceux correspondants à la région 3 du Sud de la France , ces paramètres
comme on le verrai plus loin ont permis d’obtenir des résultats en concordance avec la réalité des choses.

A défaut de statistiques climatiques suffisamment complètes pour apprécier valablement l’intensité des
précipitations tout à fait exceptionnelles, on pourra le cas échant obtenir un ordre de grandeur de débit
correspondant à une période de retour d’insuffisance supérieure à dix ans en multipliant le débit Q 10 ans
par un facteur f :

F = 1 .25 pour T = 20 ans .F = 1 .60 pour T = 50 ans .F = 2.00 pour T = 10 ans

2.2.4 Méthode de Horton – SWMM


Le lotissement Les Jardins de Tunis ainsi que les bassins externes ont fait l’objet d’une modélisation avec
le modèle swmm. La modélisation swmm ainsi que le calage du modèle a été validé par l’hydraulique
urbaine, dans le cadre de l’étude du Grand Tunis.

Sur la base des paramètres validés et moyennant des ajustements du modèle à la zone de projet pour y
intégrer les caractéristiques spécifiques du lotissement, le modèle hydrologique et hydraulique a été
réalisé. L’avantage de cette modélisation, c’est qu’elle permet non seulement de générer un hydrogramme
global résultat d’un événement pluvieux, et pas seulement un débit de pointe mais également la
propagation des hydrogrammes générées dans un réseau modélisé par usage des équations de Manning
Strickler. Ce double avantage sera surement un élément décisif pour le choix de la méthode à adopter.

Rappel de la loi de Horton

SWMM utilise pour le calcul hydrologique (transformation pluies-débits) la méthode de Horton.

La méthode de Horton est basée sur des observations empiriques qui montrent que l’infiltration décroît
exponentiellement d’un maximum initial à un minimum pendant la durée d’un événement pluvieux.

La méthode de Horton donne la variation de l’infiltration (mm/hrs) en fonction du temps.

SIRUS / AFH Etude contre les Inondations pour le lotissement les Jardins de Tunis (317 ha) 13
Kt
I (t ) IC I0 I c .e
où :

I(t) = l’infiltration en fonction du temps (en mm/hrs)

IC = infiltration finale, analogue à la perméabilité du sol

I0 = infiltration initiale

K = constante de récession (1/hr)

t = temps (hrs)

Par intégration, on obtient le volume d’infiltration à un temps t 1.

t1 I0 IC Kt
I I(t) I C .t .1 e
0 K
Infiltration - Loi de Horton

I0
I(t)

IC

temps

Le modèle SWMM permet la modélisation de l’infiltration par la méthode de Horton.

Tableau 2.2.4.1 Paramètres de la loi de Horton dans le modèle SWMM


Paramètres Unité Signification Commentaires
Max. Infil. Rate mm/hr Infiltration maximum Infiltration maximum de la courbe de Horton
correspondant à la valeur initiale I0
Min. Infil. Rate mm/hr Infiltration minimum Infiltration minimum de la courbe de Horton
correspondant à la valeur IC.
Decay Const. 1/hr Constante de Constante de décroissance dans la courbe de
décroissance Horton correspondant à la constante K
Drying Time Jours Durée d’assèchement Durée pour passer d’un sol complètement
saturé à un sol complètement sec.
Max. Infil.. Vol. Mm Volume maximum
d’infiltration possible

SIRUS / AFH Etude contre les Inondations pour le lotissement les Jardins de Tunis (317 ha) 14
D’autres paramètres sont à calculer pour les entrées du modèle swmm, pente, coefficient
d’imperméabilisation etc. …. Les mêmes méthodes que celles utilisées pour les autres méthodes sont
également valides pour la modélisation SWMM.

2.3 La réponse de la zone d’étude – lotissement les Jardins de Tunis


La zone d’étude occupe un bassin versant de 317 ha, de terres à vocation agricole. La réalisation du
projet de lotissement de l’AFH « les jardins de Tunis » va modifier profondément l’occupation du sol,
malgré l’intégration dans le PAD de zones vertes et de parc régional.

Cette modification de l’occupation influera sur la réponse hydrologique du bassin, la transformation pluie
débit. L’imperméabilisation du sol, a pour résultats de réduire, les volumes infiltrés, augmenter les
volumes de ruissellements et par conséquent augmenter la pointe de l’hydrogramme.

La zone d’étude est répartie en quatre sous unités hydrologiques (sous bassins versants). Voir plan des
bassins versants ci-joint.

Trois de ces unités sont orientés vers le canal Medjerdha Cap Bon, et les débits de ruissellements
arrivent naturellement vers Oued Ecchair, son affluent et juste en amont du tracé du canal Medjerdha Cap
Bon.

Le quatrième bassin, déverse du coté de Barrage Mornaguia, écoulement de Oued Mahrougha.

Le tableau ci-joint récapitule les caractéristiques physiques des bassins versants :

Kirpich
Superficie (ha) pente % Longueur
Ecoulement Principal Largueur Temps de Concentration TC
Bassin Total amont min heure
SBV1 96.50 5.23 1 243 776 14.62 0.24
SBV2 94.30 6.24 850 1 109 10.20 0.17
SBV3 55.00 4.55 1 540 357 18.20 0.30
Bassin Total aval
SBV4 71.20 4.30 814 875 11.38 0.19
SBV4.1 34.20 2.34 214 1 598 5.14 0.09
SBV4.2 37.00 5.00 600 617 8.49 0.14

2.3.1 Transformation – Pluie Débit

La réponse hydrologique des bassins versants est portée ci-joint :

Soit le débit de pointe pour chaque bassin et pour chaque fréquence selon la méthode rationnelle

Soit les hydrogrammes de ruissellement, sorti du modèle SWMM

Le tableau de synthèse porté ci-joint mentionne les débits de pointe pour chaque bassin et pour chaque
fréquence

SIRUS / AFH Etude contre les Inondations pour le lotissement les Jardins de Tunis (317 ha) 15
Résultats de la méthode de Horton

SWMM
Intitul
Superficie
Ecoulement Principal é BV/ 10 ans 20ans 50 ans 100 ans
(ha)
SBV
Bassin Total amont B1
SBV1 1 96.50 17.17 22.62 29.51 36.65
SBV2-1 2-1 94.30 17.82 23.08 29.7 36.58
SBV2-2 2-2 86 16.3 21.11 27.17 33.46
SBV3 3 55.00 8.95 11.93 15.79 19.82
Lâchure sonede 1.00 1.00 1.00 1.00
Bassin Total aval
SBV4 4 71.20
SBV4.1 4.1 34.20 7.29 9.27 11.67 14.15
SBV4.2 4.2 37.00 3.58 4.89 6.76 8.85
Résultats de la méthode de Caquot

Intitulé BV/ Superficie


Q m3/S SBV (ha) 10 ans 20 ans 50 ans 100 ans
Bv 1 1 96.50 15.91 19.89 25.46 31.83
Bv 2-1 2-1 94.30 14.99 18.74 23.99 29.99
Bv 2-2 2-2 86 13.71 17.14 21.94 27.43
Bv 3 3 55.00 8.44 10.55 13.51 16.88
Lâchure sonede 1.00 1.00 1.00 1.00
SBV4 4 71.20
Bv4.1 4.1 34.20 5.68 7.11 9.10 11.37
Bv4.2 4.2 37.00 3.55 4.44 5.68 7.10

Résultats de la méthode de Rationnelle

CIA- Rationnelle m3/s


Intitulé Superficie
Ecoulement Principal 10 ans 20ans 50 ans 100 ans
BV/ SBV (ha)
Bassin Total amont B1
SBV1 1 96.50 12.32 18.24 26.03 35.40
SBV2 2-1 94.30 15.50 22.77 32.03 43.33
SBV2 2-2 86 14.8 20.83 29.3 39.64
SBV3 3 55.00 6.02 8.96 12.89 17.60
Lâchure sonede 1.00 1.00 1.00 1.00
Bassin Total aval
SBV4 4 71.20
SBV4.1 4.1 34.20 9.07 11.13 13.20 15.59
SBV4.2 4.2 37.00 3.77 4.67 5.65 6.73

Pour chacune des deux méthodes, les débits de ruissellements sont du même ordre de grandeur. La
méthode rationnelle et de Caquot fournissent des débits de pointes des hydrogrammes, par ailleurs la
méthode d’infiltration de Horton fournit un hydrogramme de transformation pluie débit au pas de temps de
15 min. Les hydrogrammes de réponse résultat de la méthode de Horton (sortie SWMM) se rapprochent
le plus de la réalité de la réponse hydrologique des bassins versants.

L’analyse des tableaux des débits ci haut, permet de voir que quoique du même ordre de grandeur, les
débits de la méthode rationnelle sont plus importants que ceux résultants des deux autres méthodes.

SIRUS / AFH Etude contre les Inondations pour le lotissement les Jardins de Tunis (317 ha) 16
Par mesure de précaution, c’est la méthode de Horton qui sera utilisé pour approcher la réponse
hydrologique des bassins versants et qui nous permet de calculer les volumes de ruissellements et par
conséquents les capacités de stockages nécessaires.

Ainsi pour les différentes fréquences et selon la réponse du modèle SWMM, les volumes de
ruissellements sont :

Fréquence/ Bassin SBV1 SBV2-1 SBV2-2 SBV3 SBV4-1 SBV4-2 Total


10 ans 35 487.00 34 578.00 31635.19 13 554.00 12 582.00 9 837.00 106 038.00
20 ans 46 629.00 45 405.00 41540.74 19 521.00 16 506.00 13 932.00 141 993.00
50 ans 63 585.00 61 902.00 56633.74 28 854.00 22 464.00 20 286.00 197 091.00
100 ans 81 882.00 79 758.00 72970.08 39 060.00 28 908.00 27 189.00 256 797.00

Les volumes de ruissellements totaux à écrêter par unité hydrologique sont portés ci-joint. Ces volumes
de stockage feront l’objet de capacité de stockage projetée dans le cadre des aménagements à proposer.
Les caractéristiques de ces bassins seront développées dans les paragraphes suivants.

Fréquence/ Bassin Total S total 1 (SbV1+ Sbv2) S total 2 ( Sbv3) S total3 (BV41+BV42)
10 ans 106 038.00 101 700.19 13 554.00 9 837.00
20 ans 141 993.00 133 574.74 19 521.00 13 932.00
50 ans 197 091.00 182 120.74 28 854.00 20 286.00
100 ans 256 797.00 234 610.08 39 060.00 27 189.00

Les volumes de ruissellements générés par l’imperméabilisation du lotissement « les Jardins de Tunis »
devraient être résorbés dans les limites du projet pour ne pas affecter à la baisse le niveau de protection
préconisé dans le cadre du Grand Tunis.

Par ailleurs des volumes de stockages sont à programmer dans les limites foncières de la zone d’étude.

Le détail de ces aménagements seront portés dans le chapitre suivant.

SIRUS / AFH Etude contre les Inondations pour le lotissement les Jardins de Tunis (317 ha) 17
CHAPITRE 3- DESCRIPTIF DES AMENAGEMENTS RETENUS

3.1 DESCRIPTION DES AMENAGEMENTS RETENUS

Sur la base de l’étude technico-économique développée dans la phase précédente les aménagements
suivant ont été préconisés :

Pour les sous bassin Est (SBV1, SBV2, SBV3) c’est la variante 2 qui est proposée être retenu soit la
réalisation d’un bassin d’orage LC11( BO- Jtunis 1) et la mise en place de l’infrastructure adéquate
en face pour collecter, transférer et écrêter les débits.

Les dimensions du bassin ( BO- Jtunis 1) sont détaillées dans le tableau suivant :

Superficie Niveau de Débits Fuite


Intitulé ha Hauteur (m) Volume m3 protection Orifice m3/s
BO- Jtunis 1 5 6 300.000 100 ans DN 800 3.1

Le transfert des débits de ruissellements du bassin Sbv3 vers le bassin BO- J Tunis 1(LC11) sera
garanti par un dalot à deux biefs distincts de dimension (2.0x1.5) et (3.0x1.0), de longueur
respectives 605 et 987 ml et de pentes 1.74% et de 0.17 %.

Les débits de fuite du bassin d’écrêtement LC11 (BO- Jtunis 1) rejoignent la RR38 au moyen d’une
conduite DN1200 sur une longueur de 1400m.

Réalisation d’une tranche du collecteur projeté sous la RR38 dans l’étude PCIT. Le collecteur est un
dalot de dimension (2.5 x2.0) sur une longueur de 700m et assurera le transfert des eaux écrêtées
par LC11(BO- Jtunis 1) vers le bassin d’écrêtement existant EGE6.

Pour le sous bassin Ouest (SBV4), il est préconisé de réaliser un bassin d’écrêtement BO- Jtunis 3
étanche et un canal trapézoïdal en terre (b=1.00, h=1.00, m=1) pour transférer les débits de fuite
vers oued Mahrouga à l’aval du barrage Mornaguia.

Les dimensions du bassin ( BO- Jtunis 3) sont détaillées dans le tableau suivant :

Superficie Niveau de Débits Fuite


Intitulé ha Hauteur (m) Volume m3 protection Orifice m3/s
BO- Jtunis 3 1.5 3 45.000 100 ans DN 500 0.75

Au limite du bassin d’écrêtement une digue d’arrêt de largeur 2m et de hauteur 1m sera notamment
prolongée pour séparer tout les apports de la zone urbanisée de ceux de la zone verte à l’aval du bassin
d’écrêtements projeté BO- Jtunis 3.

SIRUS / AFH Etude contre les Inondations pour le lotissement les Jardins de Tunis (317 ha) 18
Un collecteur trapézoïdal de ceinture de capacité décennale « canal d’arrêt » est projeté entre la zone
verte et la zone urbanisé. Le canal est de dimensions ((B= 1.00, h= 1.00, m=1.00) en béton, et d’une
longueur de 1825 ml avec un débit objectif a évacuer de 7.76 m3/s. Au delà d'une fréquence de 10 ans
les débits excédentaires sont stockés dans le bassin d’écrêtement projeté BO- Jtunis 3.

3.2 ESTIMATION DES COUTS

Le cout est établi pour chaque bassin versant.

Le Tableau ci-joint récapitule, le cout des aménagements du Sous bassin Est

Ouvrage Cout
BO- JT 1 1 890 463.48
Dalot 4 124 607.39
S total 1 6 015 070.87

L’avantage de cet aménagement est le fait que les terrains dans les quels le bassin d’orage est projeté est
une zone verte intégrée dans la limite du PIF.

Le Tableau ci-joint récapitule, le cout des aménagements du Sous bassin Ouest

Ouvrage Cout
Bassin d’écrêtement BO- JT 3 467 000
Canal trapézoïdal de ceinture 1 076 745.13
Canal trapézoïdal de vidange 886 314
S total 2 2 430 059.13

le cout global de la variante retenue est évalué à : 8 445 130 DT.

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SIRUS / AFH Etude contre les Inondations pour le lotissement les Jardins de Tunis (317 ha) 0

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