Vous êtes sur la page 1sur 127

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE

SCIENTIFIQUE

ECOLE SUPERIEURE DE COMMERCE

Mémoire de fin de cycle en vue de l’obtention du diplôme de Master en sciences


Financières et comptabilité

Spécialité : Comptabilité et Finance

Thème :

La gestion optimale de trésorerie et son impact sur la


rentabilité d’entreprise
Etude de cas : Division Production « DP » de la société
SONATRACH

Elaboré par : Encadré par :


Mlle. BOUMRAH Khaoula Dr. TARHLISSIA Lamine

Lieu de stage : Division Production « DP » de la société SONATRACH


Période de stage : Du 01/02/2023 au 20/05/2023

Année universitaire 2022/2023


MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE

ECOLE SUPERIEURE DE COMMERCE

Mémoire de fin de cycle en vue de l’obtention du diplôme de Master en sciences


Financières et comptabilité

Spécialité : Comptabilité et Finance

Thème :

La gestion optimale de trésorerie et son impact sur la


rentabilité d’entreprise
Etude de cas : Division Production « DP » de la société
SONATRACH

Elaboré par : Encadré par :


Mlle. BOUMRAH Khaoula Dr. TARHLISSIA Lamine

Lieu de stage : Division Production « DP » de la société SONATRACH


Période de stage : Du 01/02/2023 au 20/05/2023

Année universitaire 2022/2023


Remerciements

Je tiens à exprimer mes plus sincères remerciements à tous ceux qui ont contribué à la
réalisation de ce mémoire, en commençant par le Bon Dieu, source de toute grâce et de toute
guidance.

Je suis extrêmement reconnaissant envers mon encadrant, Monsieur TARHLISSIA Lamine,


pour sa patience, son expertise et ses précieux conseils tout au long de ce travail. Sa
disponibilité et son engagement m’ont permis d’approfondir mes connaissances et de
progresser dans mes réflexions.

J’adresse également mes remerciements à Madame KHALED Latifa, dont l’expertise et les
commentaires éclairés ont grandement enrichi ce mémoire. Ses suggestions pertinentes et sa
vision critique m’ont permis d’améliorer la qualité de mon travail.

Je tiens également à exprimer ma gratitude envers l’ensemble des personnels de la Division


Production de SONATRACH. Leur soutien et leur coopération ont été essentiels pour
l’accomplissement de cette recherche. Leur expertise et leur expérience ont été une source
d’inspiration et de motivation tout au long de ce processus.

Enfin, je souhaite adresser mes remerciements aux personnels du département trésorerie de la


Division Production de SONATRACH. Leur collaboration et leur disponibilité lors de la
collecte des données ont été d’une grande valeur. Leurs contributions ont permis d’enrichir les
résultats de cette étude.

Merci
Dédicaces

À ma chère mère, source infinie de soutien et d’inspiration, source de ma force.

Ma mère, tu es la force qui m’a guidé, inspiré et poussé à poursuivre mes rêves. Ton amour
inébranlable est un modèle que j’admire et chéris.

Ma mère, merci d’avoir toujours cru en moi. Merci beaucoup pour tes sacrifices et tes efforts à
notre égard. Tu es la meilleure mère. Je t’aime, maman.

À mes sœurs adorées, Wided et Hadjer, mes compagnons de route et modèles d’inspiration.
Merci pour vos présences dans ma vie, vos conseils et encouragements, cette réussite est le fruit
de notre unité et de notre amour partagé.

À mon frère Adem, tu es mon compagnon de vie et mon meilleur ami.

À mon oncle Athman, sa femme Samira, leurs filles Fella, Chaima, Maria et leur fils Abd
Erazak, merci infiniment. Ainsi je tiens à remercie aussi mon oncle Bel Hocine Nour Eddine
qui m’a aidé vraiment durant la réalisation de ce travail.

À mes chères amies Chaima, Maroua, Asma et Sarah, présentes à chaque étape de ma vie.

Cette dédicace est humble témoignage de ma gratitude infinie. Votre amour, votre soutien et
votre compréhension ont été les piliers de ma réussite dans ce parcours académique. Chacun
de vous a joué un rôle essentiel dans ma vie, m’insufflant la force et la détermination
nécessaires pour atteindre ce jalon important.

Avec tout mon amour et ma reconnaissance.


Table des matières
Table des matières II

Titre Page
Remerciements
Dédicace
Table des matières Ⅰ
Liste des abréviations Ⅶ
Liste des tableaux Ⅷ
Liste des graphiques Ⅹ
Liste des schémas Ⅺ
Liste des annexes Ⅻ
Résumé XIII
Introduction générale A-E
Chapitre Ⅰ : Généralités sur la gestion de trésorerie 1
Introduction du chapitre 2
Section 01 : Définitions et notions de la trésorerie et sa gestion 3
1. La trésorerie 3
1.1. Définition de la trésorerie 3
1.2. L’importance de la trésorerie 3
1.3. Les composantes de la trésorerie 4
1.4. Les motifs de détention de la trésorerie 4
1.4.1. Motif de transaction 4
1.4.2. Motif de précaution 4
1.4.3. Motif de spéculation 4
1.5. Processus d’élaboration des prévisions de trésorerie 5
1.5.1. Le plan de financement 5
1.5.2. Le plan de trésorerie 5
1.5.3. Gestion au quotidien 6
1.6. Le reporting de trésorerie 7
1.7. Les causes de dégradation de la trésorerie 7
2. La gestion de trésorerie 7
2.1. Définition de la gestion de trésorerie 7
2.2. L’objectif de la gestion de trésorerie 8
2.3. L’importance de la gestion de trésorerie 8
2.4. Les outils de la gestion de trésorerie 9
2.5. Le processus de la gestion de trésorerie 9
2.6. La gestion des risques de trésorerie 10
2.6.1. Le risque de crédit 10
2.6.2. Le risque de change 10
2.6.3. Le risque de taux d’intérêt 11
3. Le trésorier 11
3.1. La définition du trésorier 11
3.2. Les missions et les compétences du trésorier 12
3.2.1. Les missions du trésorier 12
Table des matières III

3.2.2. Les compétences du trésorier 12


3.3. Le rôle du trésorier 13
3.4. L’environnement du trésorier 13
3.4.1. L’environnement interne de l’entreprise 14
3.4.2. L’environnement externe de l’entreprise 14
Section 02 : Optimisation de la gestion de trésorerie 15
1. Généralités sur l’optimisation de la gestion de trésorerie 15
1.1. Définition de la gestion optimale de la trésorerie 1
1.2. Intérêts de l’optimisation de la gestion de trésorerie 15
1.3. Les objectifs de l’optimisation de la gestion de trésorerie 15
1.4. Les méthodes et les moyens d’optimisation de la gestion trésorerie 16
1.4.1. Les méthodes d’optimisation de la gestion de trésorerie 16
1.4.2. Les moyens d’optimisation de la gestion de trésorerie 16
2. Les étapes d’une gestion optimale de trésorerie 17
2.1. La gestion prévisionnelle de trésorerie à court terme 17
3. Les conditions d’optimisation de la gestion de trésorerie 18
Section 03 : Les méthodes de détermination et d’analyse de la trésorerie 19
1. Analyse de la trésorerie par le bilan « approche statique » 19
1.1. Présentation du bilan fonctionnel 19
1.1.1. La trésorerie par le bas de bilan 20
1.1.2. La trésorerie par le haut de bilan 20
1) Le fonds de roulement net global « FRNG » 20
2) Le besoin en fonds de roulement « BFR » 20
3) La trésorerie nette « TN » 21
2. Analyse de la trésorerie par les flux « approche dynamique » 22
2.1. Définition du tableau des flux de trésorerie 22
2.2. Présentation du tableau des flux de trésorerie 22
2.3. Méthode de conception du tableau des flux de trésorerie 23
2.4. Les objectifs du tableau des flux de trésorerie 25
2.5. Analyser les flux de trésorerie 25
3. Analyse par les ratios 26
3.1. Les ratios de liquidité 26
3.1.1. Ratio de liquidité générale 26
3.1.2. Ratio de liquidité réduite 26
3.1.3. Ratio de liquidité immédiate 26
3.2. Ratio de solvabilité générale 26
3.3. Ratios d’endettement 26
3.3.1. Ratio d’autonomie financière 26
3.3.2. Ratio d’endettement à terme 26
Conclusion du chapitre 27
Chapitre Ⅱ : Généralités sur la rentabilité d’une entreprise 28
Introduction du chapitre 29
Section 01 : Principes fondamentaux de la rentabilité d’une entreprise 30
1. Définition de la rentabilité 30
2. Le rôle de la rentabilité 30
Table des matières IV

3. Le seuil de rentabilité 31
4. Typologies de rentabilité 31
4.1. La rentabilité économique 31
4.1.1. Définition 31
4.1.2. Taux de rentabilité économique 32
4.2. La rentabilité financière 33
4.2.1. Définition 33
4.2.2. Taux de rentabilité financière 33
5. L’amélioration de la rentabilité 33
5.1.1. Amélioration de la rentabilité économique 33
5.1.2. Amélioration de la rentabilité financière 33
6. Effet de levier 34
6.1. Définition 34
6.2. Mode de calcul de l’effet de levier 34
6.3. Interprétation de l’effet de levier 35
7. Le risque économique 35
7.1. Définition 35
7.2. Mode de calcul du risque économique 35
8. Le risque financier 35
8.1. Définition 36
8.2. Mode de calcul du risque financier 36
Section 02 : Les outils d’appréciations de la rentabilité 37
1. Les soldes intermédiaires de gestion 37
1.1. Définition 37
1.2. Les objectifs des SIG 37
1.3. Les différents soldes intermédiaires de gestion 37
1.4. Interprétation des SIG 40
1.5. Modèle du tableau des SIG 41
2. La capacité d’autofinancement 42
2.1. Définition 42
2.2. Objectifs de la CAF 42
2.3. Mode de calcul de la CAF 43
2.4. Interprétation de la CAF 43
3. L’autofinancement 43
3.1. Définition 43
3.2. Objectifs de l’autofinancement 44
3.3. Mode de calcul de l’autofinancement 44
3.4. Interprétation de l’autofinancement 44
Section 03 : Les ratios de rentabilité 44
1. Analyse de la rentabilité 45
1.1. Analyse de la rentabilité économique 45
1.2. Analyse de la rentabilité financière 46
2. Les différents ratios de rentabilité 47
3. L’impact de la gestion de trésorerie sur la rentabilité 48
3.1. Optimisation des flux de trésorerie 48
Table des matières V

3.2. Réduction des couts 48


3.3. Investissements judicieux 49
3.4. Gestion de risques 49
Conclusion du chapitre 50
Chapitre Ⅲ : Etude pratique au sein de la Division Production de
51
SONATRACH
Introduction du chapitre 52
Section 01 : Présentation de la société SONATRACH et de la Division
53
Production de SONATRACH
1. Présentation de la société SONATRACH 53
1.1. Création 53
1.2. Les objectifs 53
1.3. Les activités 54
1.4. Les missions 54
2. Présentation de la Division Production de SONATRACH 54
2.1. Les missions de la Division Production 54
2.2. Les objectifs de la Division Production 55
2.3. Les activités principales de la « DP » 55
2.4. L’organigramme de la « DP » 56
Section 02 : Analyse de la gestion de trésorerie de la Division Production de
57
SONATRACH
1. Présentation du département trésorerie 57
1.1. Service paiements locaux 57
1.2. Services paiements étrangers 57
1.3. Service gestion des flux futurs 57
1.4. Service comptabilité et contrôle 57
1.5. Service étude des contrats financiers 57
1.6. Service prévisions et reporting 57
2. Analyse de la trésorerie de la Division Production de SONATRACH 57
2.1. Analyse de la trésorerie par l’approche statique 57
2.1.1. Présentation du bilan des exercices 2019, 2020 et 2021 58
2.1.2. Calcul des indicateurs de l’équilibre financier 61
2.1.3. Interprétation de la situation de trésorerie 64
2.2. Analyse de la trésorerie par l’approche dynamique 65
2.2.1. Présentation du TFT des exercices 2019, 2020 et 2021 65
2.2.2. Interprétation de la situation de trésorerie 67
2.3. Analyse de la trésorerie par les ratios 67
2.3.1. Les ratios de liquidité 67
2.3.2. Le ratio de solvabilité 69
2.3.3. Les ratios d’endettement 69
Section 03 : L’impact de la gestion de trésorerie de la Division Production de
71
SONATRACH sur sa rentabilité
1. Analyse du tableau de compte de résultat 71
1.1. Analyse des soldes intermédiaires de gestion 71
1.2. Analyse de la capacité d’autofinancement 75
Table des matières VI

1.3. Analyse de l’autofinancement 77


2. Analyse de la rentabilité de la Division Production de SONATRACH 78
2.1. Calcul de la rentabilité 78
2.1.1. La rentabilité économique 78
2.1.2. La rentabilité financière 78
2.2. Calcul des ratios de rentabilité 80
2.2.1. Taux de marge d’exploitation 80
2.2.2. Taux de marge nette d’exploitation 80
2.2.3. Taux de marge nette 80
2.2.4. Taux de rotation du capital investi 80
2.3. Calcul de l’effet de levier 81
2.4. L’impact de la gestion de trésorerie de la Division Production de
82
SONATRACH sur sa rentabilité
Conclusion du chapitre 84
Conclusion générale 85
Références bibliographiques 90
Annexes ⅰ
Liste des abréviations VII

Abréviation Signification
AE Atif économique
AC Actif circulant
ACE Actif circulant d’exploitation
ACHE Actif circulant hors exploitation
AT Actif de trésorerie
BFR Besoin en fonds de roulement
BFRE Besoin en fonds de roulement d’exploitation
BFRHE Besoin en fonds de roulement hors exploitation
CA Chiffre d’affaires
CAF Capacité d’autofinancement
CF Couts fixe
CP Capitaux propres
CT Court terme
DAP Dotations aux amortissements et aux provisions
DE Dettes d’exploitation
DHE Dettes hors exploitation
DP Division Production
EBE Excédent brut d’exploitation
FRNG Fonds de roulement net global
LM Long terme
MT Moyen terme
M/CV Marge sur couts variables
PC Passif circulant
PCE Passif circulant d’exploitation
PCHE Passif circulant hors exploitation
PDG Président directeur général
PT Passif de trésorerie
RE Rentabilité économique
RF Rentabilité financière
ROA Return on assets
ROI Return on Investment
SCF Système comptable financier
SIG Soldes intermédiaires de gestion
TFT Tableau des flux de trésorerie
TN Trésorerie nette
TNA Trésorerie nette active
TNP Trésorerie nette passive
International Accounting Standards/ International Financial Reporting
IAS/IFRS
Standards
Liste des tableaux VIII

Titre Page
Tableau N°1-1 : Plan de financement prévisionnel et pluriannuel 5
Tableau N°1-2 : Plan de trésorerie prévisionnel et pluri-mensuel 5-6
Tableau N°1-3 : Fiche de suivi en valeur 6-7
Tableau N°1-4 : Tableau des flux de trésorerie selon la méthode directe 23-24
Tableau N°1-5 : Tableau des flux de trésorerie selon la méthode indirecte 24-25
Tableau N°1-6 : Tableau des flux net de trésorerie 25
Tableau N°2-1 : Tableau des soldes intermédiaires de gestion 41-42
Tableau N°2-2 : tableau des ratios de rentabilité 47-48
Tableau N°3-1 : Bilan fonctionnel de l’actif des exercices 2019, 2020 et 2021 58
Tableau N°3-2 : Bilan fonctionnel du passif des exercices 2019, 2020 et
59
2021
Tableau N°3-3 : Bilan financier d’actif des exercices 2019, 2020 et 2021 en
59
grandes masse
Tableau N°3-4 : Bilan financier du passif des exercices 2019, 2020 et 2021
60
en grande masse
Tableau N°3-5 : Le FRNG à partir du haut de bilan des exercices 2019,
61
2020 et2021
Tableau N°3-6 : Le FRNG à partir du bas de bilan des exercices 2019, 2020
61
et 2021
Tableau N°3-7 : Le BFR à partir du bilan des exercices 2019, 2020 et 2021 62
Tableau N°3-8 : Le BFR à partir du « BFRE et BFRHE » 62
Tableau N°3-9 : La trésorerie nette à partir du haut de bilan 64
Tableau N°3-10 : La trésorerie nette à partir du bas de bilan 64
Tableau N°3-11 : Le TFT des exercices 2019, 2020 et 2021 65-66
Tableau N°3-12 : Les ratios de liquidité 68
Tableau N°3-13 : Ratio de solvabilité générale 69
Tableau N°3-14 : Ratio d’endettement 70
Tableau N°3-15 : Tableau des SIG pour exercices 2019, 2020 et 2021 71-72
Tableau N°3-16 : La capacité d’autofinancement des exercices 2019, 2020
76
et 2021 par la méthode soustractive
Tableau N°3-17 : La capacité d’autofinancement des exercices 2019, 2020
76
et 2021
Tableau N°3-18 : L’autofinancement des exercices 2019, 2020 et 2021 77
Tableau N°3-19 : La rentabilité économique et la rentabilité financière de
la Division Production de SONATRACH pour les exercices 2019, 2020 et 79
2021
Liste des tableaux IX

Tableau N°3-20 : Les ratios de rentabilité des exercices 2019, 2020 et 2021 80
Tableau N°3-21 : L’effet de levier des exercices 2019, 2020 et 2021 82
Liste des graphiques X

Titre Page
Graphique N°3-1 : Evolution de FRNG durant la période étudiée 61
Graphique N°3-2 : Evolution de BFR durant la période étudiée 63
Graphique N°3-3 : Evolution de la TN durant la période étudiée 64
Graphique N°3-4 : Evolution des flux de trésorerie durant la période
66
étudiée
Graphique N°3-5 : Evolution des ratios de liquidités durant la période
68
étudiée
Graphique N°3-6 : Evolution du ratio de solvabilité générale durant la
69
période étudiée
Graphique N°3-7 : Evolution des ratios d’endettement durant la période
70
étudiée
Graphique N°3-8 : Evolution du CA durant la période étudiée 72
Graphique N°3-9 : Evolution de la VA durant la période étudiée 73
Graphique N°3-10 : Evolution de l’EBE durant la période étudiée 73
Graphique N°3-11 : evolution du résultat d’exploitation durant la période
74
étudiée
Graphique N°3-12 : Evolution du résultat financier durant la période
74
étudiée
Graphique N°3-13 : Evolution du résultat exceptionnel durant la période
75
étudiée
Graphique N°3-14 : Evolution du résultat net durant la période étudiée 75
Graphique N°3-15 : Evolution de la CAF durant la période étudiée 77
Graphique N°3-16 : Evolution de l’autofinancement la période étudiée 77
Graphique N°3-17 : Evolution de la rentabilité économique et la rentabilité
79
financière durant la période étudiée
Graphique N°3-18 : Evolution des ratios de rentabilité durant la période
81
étudiée
Graphique N°3-19 : Evolution de l’effet de levier durant la période étudiée 82
Liste des schémas XI

Titre Page
Schéma N°1-1 : Modèle d’un bilan fonctionnel 19
Schéma N°3-1 : Organigramme de la Division Production de
56
SONATRACH
Liste des annexes XII

Titre Page
Annexe N°01 : Organigramme de la macrostructure de SONATRACH ⅱ
Annexe N°02 : Organigramme de la Division Production de SONATRACH ⅲ
Annexe N°03 : Bilan de la Division Production de l’exercice 2019 ⅳ
Annexe N°04 : Bilan de la Division Production de l’exercice 2020 ⅴ
Annexe N°05 : Bilan de la Division Production de l’exercice 2021 ⅵ
Annexe N°06 : Tableau des flux de trésorerie de la Division Production de

l’exercice 2019
Annexe N°07 : Tableau des flux de trésorerie de la Division Production de

l’exercice 2020
Annexe N°08 : Tableau des flux de trésorerie de la Division Production de

l’exercice 2021
Annexe N°09 : Tableau des comptes de résultats de la Division Production

de l’exercice 2019
Annexe N°10 : Tableau des comptes de résultats de la Division Production

de l’exercice 2020
Annexe N°11 : Tableau des comptes de résultats de la Division Production

de l’exercice 2021
Résumé XIII

Résumé

L’évolution du monde économique au cours des dernières décennies a impacté la


fonction de gestion de trésorerie. Ainsi cette fonction occupe une place centrale dans
l’entreprise et exerce un impact significatif sur sa rentabilité. Elle joue un rôle essentiel dans la
gestion des flux de trésorerie, l’optimisation de la liquidité et la minimisation des risques
financiers, ce qui contribue directement à la rentabilité d’une entreprise.
Dans le cadre de cette étude nous avons effectué une recherche approfondie de la
littérature existante, en mettent l’accent sur les principaux aspects de la gestion de trésorerie,
ainsi qu’une étude de cas au sein de la Division Production de SONATRACH. L’objectif de
cette étude est d’analyser l’impact de la gestion de trésorerie sur la rentabilité d’une entreprise.
Les résultats démontrent que, lorsque la gestion de trésorerie d’une entreprise est bien
maitrisée, elle contribue pleinement à l’amélioration de son résultat et par conséquent
l’amélioration de sa rentabilité. Ceci indique que la manière dont une entreprise gère sa
trésorerie influence sur sa rentabilité et sa situation financière. Ainsi, notre étude nous confirme
que la gestion de trésorerie repose essentiellement sur l’équilibre entre la solvabilité et la
rentabilité.

Mots clés : Trésorerie, rentabilité, flux, équilibre financier, gestion de trésorerie.

Abstract
The evolution of the economic world in recent decades has impacted the cash
management function. Thus, this function occupies a central place in the company and has a
significant impact on its profitability. It plays an essential role in cash flow management,
liquidity optimization and financial risk minimization, which directly contribute to the
profitability of a company.
Within the scope of this study, we conducted an extensive review of existing literature,
focusing on key aspects of cash management, along with a case study within SONATRACH’s
Production Division. The objective of this study is to analyze the impact of cash management
on a company’s profitability.
The results demonstrate that when a company effectively masters cash management, it
significantly contributes to improving its financial performance and consequently its
profitability. This indicates that the way in which a company manages its cash flow influences
its profitability and financial situation. Thus, our study confirms that cash management relies
primarily on striking a balance between solvency and profitability. The primary goal of cash
management is to avoid cash shortfalls through daily adjustment of financial flows.

Keywords: Cash flow, profitability, flows, financial balance, cash management.


Introduction Générale
Introduction générale B

Au cours des dernières décennies, le monde économique a connu des changements


profonds et rapides. La mondialisation, les avancées technologiques, les fluctuations des
marchés financiers et les crises économiques ont remodelé le paysage des affaires. Dans ce
contexte, la gestion de trésorerie a dû s’adopter pour répondre aux défis et à l’opportunité
émergente. Elle est devenue un domaine multidimensionnel, impliquant la gestion des
liquidités, la gestion des risques financiers, la planification des flux de trésorerie et l’utilisation
efficace des ressources financières.
Dans cet environnement dynamique, la gestion de trésorerie devient un domaine
stratégique essentiel pour les entreprises, leur permettant de maintenir leur stabilité financière
et de maximiser leur rentabilité.
La gestion de trésorerie est un élément clé du contrôle de gestion d’une entreprise,
permettent d’aider à faciliter et améliorer la prise de décision, tout en contribuant à améliorer
la rentabilité globale de cette dernière.
En effet, la gestion de trésorerie est une technique particulièrement efficace car elle
affecte toutes les activités de l’entreprise, et permet d’avoir une vision globale des réalisations
à venir. En optimisant cette gestion, l’entreprise peut mieux planifier ses investissements futurs
et anticiper les besoins en liquidités, ce qui est essentiel pour assurer une croissance durable et
rentable.
Cette dernière est étroitement liée à la rentabilité et à la stabilité financière d’une
entreprise, car elle influe directement sur sa performance globale. Ainsi, une optimisation
efficace de la gestion de trésorerie peut contribuer à renforcer sa performance financière. En
surveillant de plus près les flux de trésorerie entrants et sortants, en prévoyant les besoins futurs
en liquidités et en assurant efficacement les risques financiers, l’entreprise peut améliorer sa
rentabilité tout en assurant sa stabilité financière à long terme.
Ainsi, la gestion de trésorerie constitue un enjeu essentiel pour les entreprises de toutes
tailles et de tous secteurs d’activité. En effet, la trésorerie représente le pilier financier sur lequel
repose le fonctionnement quotidien de l’entreprise, lui permettant d’assurer ses opérations
courantes, d’honorer ses obligations financières et d’investir pour assurer son développement.
Cependant, une gestion efficace de trésorerie revêt donc une importance stratégique
dans le contexte économique actuel, caractérisé par une concurrence accrue et des marchés
financiers volatils. Elle contribue à la stabilité financière, à la rédaction des couts, à
l’amélioration de la rentabilité.
Également, l’analyse des facteurs externes qui influencent la gestion de trésorerie des
entreprises, tels que l’environnement économique, les politiques monétaires, les fluctuations
des taux d’intérêts et les réglementations financières. Comprendre l’interaction entre ces
facteurs et la gestion de trésorerie est crucial pour évaluer l’impact global de la gestion de
trésorerie sur la rentabilité des entreprises.
Enfin, selon Ludwig VON BERTALANEFY « la trésorerie à la même importance pour
l’entreprise que le sang l’a pour l’homme. Sans elle l’entreprise, ne peut vivre »
Introduction générale C

Notre travail de recherche ayant pour le but d’étudier la gestion de trésorerie afin de
connaitre son impact sur la rentabilité de l’entreprise et ceci à travers le traitement de la
problématique suivante :
Quel est l’impact de la gestion de trésorerie de la Division Production de SONATRACH
sur sa rentabilité ?
Les sous questions :
A travers cette problématique, des questions secondaires peuvent se formuler comme suit :
 La bonne gestion de trésorerie est-elle nécessaire pour assurer la présence du trio
(solvabilité/ rentabilité/ sécurité) ?
 Quels sont les outils utilisés pour analyser l’impact de la gestion de trésorerie sur la
rentabilité d’une entreprise ? et est-ce que cette dernière contribue-elle à l’amélioration
de la rentabilité ?
 Comment la gestion de trésorerie de la Division Production de la société SONATRACH
peut influencer sur sa rentabilité ?
Les hypothèses :
Pour répondre aux sous-questions précédentes, on propose les hypothèses suivantes :
 Hypothèse 01 : La gestion de trésorerie a un lien direct avec le trio (solvabilité/
rentabilité/ sécurité), qui par la suite impacter la performance d’une société.
 Hypothèse 02 : Les outils utilisés pour analyser l’impact de la gestion de trésorerie sur
la rentabilité d’une société sont principalement liée à la rentabilité c’est-à-dire les outils
d’appréciations de la rentabilité.
 Hypothèse 03 : La gestion de trésorerie est l’un des domaines ou la mise en place d’un
service partagé contribue à l’amélioration organisationnelle et financière d’une société
tout en optimisant la rentabilité des fonds qui vont lui permettre de réussir ses objectifs
stratégiques et ensuite de refléter sa puissance dans l’économie.
L’objectif de l’étude :
Cette recherche est conçue pour répondre aux questions posées à la problématique, mais
aussi l’objectif de notre travail est consisté à étudier la fonction de la gestion de trésorerie au
sein de la Division Production de SONATRACH, pour connaitre la démarche de cette dernière.
En effet, l’objectif principal de ce mémoire est d’analyser la relation entre les entreprises et leur
gestion de trésorerie, ainsi que l’impact de cette dernière sur leur rentabilité. Alors nous
essayerons de mieux comprendre la manière dont la trésorerie est gérée et comment cette
dernière influence la performance de la « DP ». Pour ce faire, nous examinerons les principaux
aspects liés à la gestion de trésorerie et à la rentabilité.
Raisons de choix du thème :
Plusieurs raisons nous ont mené de choisir ce thème et parmi eux on a :
Le développement de nos connaissances dans le domaine de la comptabilité et finance
car c’est notre spécialité.
La gestion de trésorerie se pose de plus en plus comme un sujet d’intérêt au sein d’une
société.
Introduction générale D

L’importance de la mise en place d’une gestion optimale de trésorerie au sein d’une


société et son impact sur la rentabilité de cette dernière car la bonne gestion d’une
trésorerie peut accroitre la performance d’une société.
L’importance de la trésorerie et sa gestion car elle est au cœur de l’activité de
l’entreprise.
L’importance primordiale de ce thème et le besoin des entreprises pour une gestion
rationnelle de la trésorerie pour optimiser sa rentabilité puis atteindre ses objectifs
stratégiques.
Méthodologie de recherche :
Afin d’étudier le sujet de la gestion optimale d’une société et afin d’atteindre les résultats
souhaités et de répondre aux questions posées, nous nous sommes appuyés sur les deux
méthodes suivantes :
 La méthode descriptive : la partie théorique qui se base sur les recherches
documentaires qui nous a permis de construire un raisonnement pour bien comprendre
tous les concepts liés à notre sujet de recherche, en nous appuyant sur la consultation
des ouvrages, des articles scientifiques ainsi des mémoires et des thèses.
 La méthode analytique : la partie pratique qui repose sur la collecte des informations
et des données nécessaires qui en rapport à notre sujet de recherche dans la société
SONATRACH afin qu’on puisse savoir sa démarche suivie pour gérer sa trésorerie, afin
de déterminer l’impact de cette dernière sur sa rentabilité.
Plan de recherche :
Cette recherche vise à connaitre l’impact de la gestion de trésorerie au sein de la
Division Production de la société SONATRACH sur sa rentabilité. Par conséquent, notre plan
de recherche sera divisé en trois chapitres présentés comme suit :
 La partie théorique : qui sera divisé en deux chapitres.
Le premier chapitre intitulé « Généralités sur la gestion de trésorerie », présentera
d’une manière générale la gestion de trésorerie d’une entreprise et donnera l’aspect conceptuel
de la trésorerie et sa gestion à travers les différentes définitions.
Ce chapitre sera divisé en trois sections. D’abord on a « Définitions et notions de la
trésorerie et sa gestion », la deuxième section « Optimisation de la gestion de trésorerie »
est et la troisième section est « Les méthodes de détermination et d’analyse de la
trésorerie ».
Le deuxième chapitre intitulé « Généralités sur la rentabilité d’une entreprise », ce
chapitre représentera d’une manière générale la rentabilité d’une entreprise et d’une manière
spécifique la rentabilité financière, ainsi les différents indicateurs de mesure de la rentabilité.
Ce chapitre sera divisé en trois sections. D’abord on a « Principes fondamentaux de
la rentabilité d’une entreprise », ensuite « Les outils d’appréciations de la rentabilité » et
enfin « Les ratios de rentabilité ».
 La partie pratique : qui contient un seul chapitre.
Le troisième chapitre intitulé « Etude pratique au sein de la Division Production
« DP » de SONATRACH », ce chapitre sera consacré à l’étude de la gestion de trésorerie au
Introduction générale E

sein de la Division Production de la société SONATRACH afin de déterminer l’impact de cette


gestion sur la rentabilité de cette dernière.
Ce chapitre sera divisé en trois sections. D’abord on a « Présentation de la société
SONATRACH et de la Division Production de SONATRACH », ensuite « Analyse de la
gestion de trésorerie de la Division Production de SONATRACH » et enfin « L’impact de
la gestion de trésorerie sur la rentabilité de la Division Production de SONATRACH »
Les études antérieures :
- Jean Claude Juhel, Gestion optimale de la trésorerie, « thèse de doctorat », septembre
1978.
Les résultats de cette recherche sont :
 Lorsqu’une entreprise est capable de prévoir avec certitude ses échéances de manière à
les faire correspondre exactement à ses prévisions d’encaissements, la gestion de
trésorerie peut être optimale.
 Plus l’immobilisation de fonds est importante et moins l’affaire est rentable, toutes
choses égales par ailleurs. De même, plus l’encaisse détenue est forte et plus la sécurité
de l’entreprise n’est garantie mais le rendement des actifs est affaibli d’autant.
 L’objectif du responsable financier est donc de définir un équilibre entre liquidité et
rentabilité.
 La politique de trésorerie, en outre confirme que la rentabilité est le gage de liquidité à
terme.
- Abdennouri Ahlam et Ait Oubelli Thiziri, L’optimisation de la gestion de trésorerie pour
une sécurité et une rentabilité financière de l’entreprise, mémoire de master, option
finance d’entreprise, Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, 2020.
Les résultats de cette recherche sont :
 La gestion de trésorerie d’une entreprise ne limite pas uniquement à l’évaluation en
valeur, mais elle nécessite aussi la maitrise des axes stratégiques définies par
l’entreprise, de ces divers acteurs et de ses systèmes d’informations. Elle devrait être
optimale.
 L’analyse des ratios de solvabilité et de rentabilité qui sont avérés favorables, nous a
permis de déduire que l’entreprise est performante sur les deux années étudiées.
 L’analyse par l’approche bilancielles à travers l’étude des indicateurs de l’équilibre
financier, démontre que la structure financière de SAIDAL est équilibrée durant la
période étudiée ; la trésorerie reste positive.
Chapitre 01 :
Généralités sur la gestion de
trésorerie
Chapitre 01 : Généralités sur la gestion de trésorerie 2

Introduction du chapitre
La trésorerie est un élément crucial de la gestion financière d’une entreprise, elle est une
mesure importante pour sa santé financière. C’est grâce à la trésorerie qu’une entreprise peut
assurer sa survie et son développement. Alors, la gestion de trésorerie est une tâche essentielle
et un domaine extrêmement sensible qu’une entreprise doit gérer quotidiennement.
Ainsi, l’optimisation de la gestion de trésorerie est l’objectif de chaque entreprise, pour
atteindre cette optimisation il est nécessaire de suivre tout un processus en utilisant des moyens,
qui implique une gestion efficace des encaissements et une gestion proactive des excédents de
trésorerie, et donc assurer sa performance financière à long terme.
Dans ce chapitre qui est divisé en trois sections. Dans un premier temps nous allons
présenter la trésorerie, son importance pour une entreprise, ainsi les motifs de détention de la
trésorerie est ses causes de dégradation, ainsi nous allons présenter la fonction de la gestion de
trésorerie, son utilité et les outils nécessaires dans le processus de cette fonction.
Ensuite, nous allons expliquer comment une entreprise peut atteindre l’objectif
d’optimisation de la gestion de trésorerie, en utilisant des moyens et des techniques spécifiques.
Enfin, nous allons analyser la trésorerie d’une entreprise par les différentes méthodes,
la méthode statique qui est basée principalement sur le bilan fonctionnel et la méthode
dynamique qui est basée sur le tableau des flux de trésorerie ainsi que l’analyse de la trésorerie
par les différents ratios.
Nous avons réparti ce chapitre comme suit :
 Section 01 : Définitions et notions de la trésorerie et sa gestion.
 Section 02 : L’optimisation de la gestion de trésorerie.
 Section 03 : Les méthodes de détermination et d’analyse de la trésorerie.
Chapitre 01 : Généralités sur la gestion de trésorerie 3

Section 01 : Définitions et notions de la trésorerie et sa gestion


La trésorerie est au cœur du développement de l’entreprise, elle est aussi l’une des
fonctions essentielles à la réussite de l’entreprise. Ainsi, le trésorier est chargé d’assurer la
solvabilité de l’entreprise au quotidien et au moindre coût : c’est la gestion de trésorerie.
1. La trésorerie
1.1. Définition de la trésorerie
Le concept de trésorerie a été défini par plusieurs auteurs selon le contexte d’étude.
Parmi ces définitions nous avons d’abord la définition de celles des normes internationales
IAS/IFRS et ensuite la définition de quelques auteurs.
Les normes internationales IAS/IFRS, notamment la norme IAS7 et le SCF algérien
retiennent la même définition de la trésorerie et précisent deux autres notions : les équivalents
de trésorerie et les flux de trésorerie.
Ainsi, la trésorerie comprend les fonds en caisse et les dépôts à vue.
 Les équivalents de trésorerie sont les placements à court terme, très liquides qui sont
facilement convertibles en un montant connu de trésorerie et qui sont soumis à un risque
négligeable de changement de valeur.
 Les flux de trésorerie sont les entrées et sorties de trésorerie et d’équivalents de
trésorerie.1
Selon FORGET Jack « la trésorerie est la traduction financière de l’intégralité des actes
de gestion de l’entreprise qu’il s’agisse du cycle d’exploitation, du cycle d’investissement ou
des opérations hors exploitation ».2
Pour résumer, à partir de ces différentes définitions de la trésorerie on constate que la
trésorerie est l’ensemble de disponibilités et des ressources disponible en caisse ou en compte
bancaire de l’entreprise, résultants de la différence entre les flux entrants (les encaissements) et
les flux sortants (décaissements) issues de différentes opérations réalisées par l’entreprise.
1.2. L’importance de la trésorerie
Le rôle que joue la trésorerie dans une entreprise est important. En effet, il est difficile
pour une entreprise de fonctionner ou de poursuivre dans son activité si elle manque
régulièrement de ressources financières pouvant couvrir ses différentes dépenses. Nous
avons comme exemple de dépenses d’une entreprise, les couts d’approvisionnement chez les
fournisseurs, les salaires, les charges sociales et fiscales, le règlement des crédits…
Pour une entreprise, la détention d’une trésorerie équilibrée permet de développer une
vision stratégique sur le moyen terme ou encore le long terme et connaitre le chemin à suivre
dans l’avenir prochain.
Elle permet également d’être en prise directe avec les flux financiers réels (loyers,
impôts…) et prévisionnels de l’entreprise. C’est aussi grâce à elle qu’un chef d’entreprise peut

1
SMAIL Sonia, Le processus d’une gestion optimale de la trésorerie d’une entreprise, mémoire de master, Ecole
Supérieure de commerce, Koléa, Algérie, 2014, pp : 6-7
2
FORGET Jack, Gestion de trésorerie, Organisation, Paris, France, 2005, p 11
Chapitre 01 : Généralités sur la gestion de trésorerie 4

se donner les moyens de prendre les bonnes décisions, et ce, en toute connaissance de cause
afin d’optimiser la performance de l’entreprise.
1.3. Les composantes de la trésorerie
Les principales composantes de la trésorerie sont les suivantes :
1.3.1. La caisse : la caisse dans les entreprises est une composante importante de la
trésorerie, et représente les espèces et les liquidités que l’entreprise possède, ainsi le
suivi du solde de la caisse est indispensable pour la gestion de l’entreprise et
l’évolution de ses recettes. La caisse est constituée de deux éléments essentiels, les
encaissements et les décaissements provenant des opérations réalisées par
l’entreprise.
- Les encaissements : sont l’ensemble des sommes que l’entreprise va percevoir sur une
période donnée, à titre d’exemple on trouve : les créances clients, les subventions à recevoir,
encaissement sur vente et remboursement …
- Les décaissements : sont l’ensemble des sommes que l’entreprise devra s’acquitter et payer
sur une période donnée, à titre d’exemple on trouve : paiement des dettes fournisseurs, les
salaires et charges sociales, les investissements, impôts et taxes.
1.3.2. La banque : le financement de l’entreprise par les établissements financiers
principalement les banques constitue une part primordiale, et représente un
intermédiaire essentiel entre les entreprises et les marchés de capitaux.
- Le rapprochement bancaire : permet de rapprocher, à une même date, le solde du relevé
bancaire avec le solde du compte banque en comptabilité, c’est un outil de contrôle efficace
pour les comptes 512 et outil qui permet de connaitre la situation réelle de la trésorerie.
- Les comptes bancaires : une entreprise peut disposer de plusieurs comptes dans les banques.
1.4. Les motifs de détention de la trésorerie
L’entreprise a besoin d’une trésorerie pour trois motifs, clairement définis par
l’économiste John Maynard Keynes dans son ouvrage sur la Théorie de l’emploi, de l’intérêt et
de la monnaie :
1.4.1. Motifs de transaction : l’entreprise effectue chaque jour des achats et des ventes.
La plupart de ces opérations sont effectuées sur une base de crédit, mais à la fin du
contrat l’entreprise a besoin de disponibilité.
1.4.2. Motifs de précaution : la gestion de trésorerie n’est pas une science exacte, et donc,
parfois les meilleures prévisions sont prises par défaut. Les précautions sont moins
importantes si la banque est diligente ainsi les procédures de retrait seront rapides.
1.4.3. Motifs de spéculation : lorsque l’entreprise manie de grandes quantités de
monnaie, il peut être intéressant de disposer, même pour quelques jours ou pour
quelques heures, de fonds que l’on peut placer dans des conditions intéressantes, en
particulier sur des places internationales et sur des produits financiers standard. 1

1
Jean-Guy DEGOS, Stéphane GRIFFITHS, Gestion financière, de l’analyse à la stratégie, édition d’Organisation,
Paris, France, 2011, p 276
Chapitre 01 : Généralités sur la gestion de trésorerie 5

1.5. Processus d’élaboration des prévisions de trésorerie


1.5.1. Le plan de financement : est un document prévisionnel, établis pour une période
de plusieurs exercices (3 à 5 ans le plus souvent) qui récapitule les différents flux
annuels résultant des besoins et des ressources de l’entreprise. Il traduit donc les
indices monétaires des décisions d’investissement et de financement à long terme.1
Tableau N°1-1 : Plan de financement prévisionnel et pluriannuel

N+1 N+2 N+3 N+4 N+5


Ressources
1) Capacité d’autofinancement (CAF)
2) Prix de cession des éléments d’actifs cédés
3) Augmentation de capital (nominal et prime
d’émission)
4) Subventions d’investissements
5) Apports d’associés en comptes courants
6) Nouveaux emprunts souscrits
7) Prélèvement sur fonds de roulement (a)
8) Autres sources
= Total des ressources (1)
Emplois
1) Dividende à payer
2) Programme d’investissements (nouvelles
immobilisations)
3) Besoins supplémentaires en BFR (+ ou -) à financer
(b)
4) Reconstitution du fonds de roulement (c)
5) Remboursement du capital des anciens emprunts
6) Autres besoins à financer
= Total des emplois ou besoins (2)
= Solde annuel (1-2)
= Solde cumulé sur la période

Source : Philippe ROUSSELOT et Jean-François VERDIE, La gestion de trésorerie, DUNOD, Paris,


France, 2004, p 43.

1.5.2. Plan de trésorerie : la construction de ce plan s’inscrit dans un processus de gestion


de trésorerie. L’objet de ce plan est d’assurer la solvabilité à court terme de
l’entreprise, son horizon est le plus souvent annuel avec un découpage mensuel. 2
Tableau N°1-2 : Plan de trésorerie prévisionnel et pluri-mensuel
Janvier Février Mars ……. Décembre
1) Encaissement sur vente (TTC)
2) Produits financiers à encaisser
3) Autres recettes (TTC) à encaisser
= Total des recettes d’exploitation (1)
1) Décaissements sur achats (TTC)
2) Paiement des charges de personnel

1
S. Ballada, J.C. Coille, Outils et mécanismes de gestion financière, édition Maxima, Paris, France, 1996, P 365
2
S. Ballada, J.C. Coille, Op. Cit, 1996, p 369
Chapitre 01 : Généralités sur la gestion de trésorerie 6

3) Impôts et taxes d’exploitation


4) TVA à payer
5) Charges financières à débourser
6) Autres charges d’exploitation à payer
= Total des dépenses d’exploitation (2)
= Solde d’exploitation mensuel (3) = (1) – (2)
1) Cessions d’immobilisations (TTC)
2) Nouveaux emprunts contractés
(principal)
= Total des recettes hors exploitation (4)
1) Investissements (TTC)
2) Echéances de remboursement d’emprunt
(principal)
3) Impôts sur les bénéfices (acomptes et
soldes)
4) TVA à payer
= Total des dépenses hors exploitation (5)
= Solde hors exploitation mensuel (6) = (4) – (5)
= Solde global mensuel (7) = (3) + (6)
(+) ou (-) décisions de trésorerie (placements ou
financements)
= Solde cumule mensuel
(y compris solde initial début d’année)

Source : Philippe ROUSSELOT et Jean-François VERDIE, La gestion de trésorerie. Op. Cit, p 46.

1.5.3. Gestion au quotidien : la fiche en valeur (gestion au jour le jour) : le suivi du


plan de trésorerie de l’entreprise s’effectue avec un document appelé fiche en valeur.
C’est le document de travail quotidien du trésorier d’entreprise. Ainsi, la fiche de
suivi en date de valeur est de nature extracomptable, elle permet de positionner en
date de valeur et non pas en date comptable. Elle reprend les flux d’encaissements
et de décaissements par nature d’opérations.1
Tableau N°1-3 : Fiche de suivi en valeur
Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche Ecart
Recettes
Petits chèques
(forfait)
Chèques
Virements
Effets
Total
Dépenses
Gros chèques
Petits chèques
Virements
Prélèvements
Domiciliations

1
ROUSSELOT. P, J-F. VERDIEE, La gestion de trésorerie, édition DUNOD, Paris, France, 2004, pp : 49-51
Chapitre 01 : Généralités sur la gestion de trésorerie 7

Total
Soldes avant
décision
Décision
d’équilibrage
Soldes après
décision

Source : Ibid. p 46.

1.6. Le reporting de trésorerie


Le reporting est une opération qui repose sur la définition d’un périmètre, la
détermination des sources en vue de la collecte d’informations dont le traitement permet de
préparer un rapport pour une restitution aux directions concernées.
Le reporting de trésorerie est nécessaire pour connaitre la gestion et la position exacte
de la trésorerie. Outil de travail fondamental pour le trésorier, il est un élément de contrôle de
l’exploitation de l’entreprise, par le suivi de la génération du cash, et des opérations financières.
Le reporting constitue également un instrument de communication interne vis-à-vis de la
direction financière, de la direction générale. Le reporting doit par conséquent amener les
dirigeants à considérer la trésorerie comme un indicateur de pilotage et de suivi de l’activité en
obtenant rapidement des données et des indicateurs pertinents. Le reporting doit ainsi fournir
des informations relatives à l’activité de trésorerie de l’entreprise ou du groupe. 1
1.7. Les causes de dégradation de la trésorerie
 Crise de croissance : en raison d’une forte croissance des ventes qui
augmenteront par la suite le besoin en fonds de roulement (BFR)
 Mauvaise gestion de BFR : résulte d’un manque de gestion des actifs circulants
d’exploitation, stocks et crédit client. La résolution de ce problème s’effectue par
la mise en œuvre de procédures de gestion des actifs circulants d’exploitation,
stocks et créances client.
 Réduction conjoncturelle de l’activité : en raison de stock excédentaire dû à la
baisse des ventes.
 Erreur de financement : résulte d’un autofinancement important des
immobilisations ou d’une durée d’emprunt à MT trop courte par rapport à la
capacité de remboursement de l’entreprise.
 Perte de profitabilité : elle provient de pertes affectant les capitaux propres et la
trésorerie à la fois.2
2. La gestion de trésorerie
2.1. Définition de la gestion de trésorerie
Selon GAUGAIN. M et SAUVEE-CRAMBERT. R, la gestion de trésorerie découle des
grands axes stratégiques définis par la direction générale, matérialisés par le plan de
financement, document de synthèse qui regroupe l’ensemble des décisions d’investissement et

1
M. GAUGAIN, R. SAUVEE-CRAMBERT, Op. Cit, 2007, pp : 186-188
2
MICHEL S, Gérer la trésorerie et la relation bancaire, DUNOD, Paris, France, 2015, P 25
Chapitre 01 : Généralités sur la gestion de trésorerie 8

de financement générant des flux et traduit les incidences monétaires des décisions à long
terme.1
Selon FORGET. J, la gestion de trésorerie tend actuellement à se focaliser sur
l’optimisation des processus de transferts financiers et sur le développement de systèmes
d’informations permettant de suivre en temps réel l’évolution de l’ensemble des paramètres
internes à l’entreprise et d’établir les connections adéquates avec les marchés financiers
Ainsi, on constate que la gestion de la trésorerie est un arbitrage constant entre :
 La sécurité et l’efficacité.
 La liquidité et la rentabilité.
 La solvabilité et le risque.2
En d’autres termes, la gestion de trésorerie est amenée à atteindre un certain nombre
d’objectifs dont les plus importants sont de gérer, contrôler et sécuriser tous les flux financiers
de l'entreprise, assurer la solvabilité de l'entreprise avec un coût minimum, arbitrer entre divers
produits de financement et de placement, gérer les risques financiers et les risques de change
ainsi, améliorer et gérer la relation entre l’entreprise et la banque.

2.2. L’objectif de la gestion de trésorerie


 Mettre en œuvre un plan de trésorerie détaillé pour une meilleure gestion de la trésorerie
et des flux de trésorerie entrants et sortants.
 Utiliser des outils de gestion de trésorerie, tels que des systèmes de gestion de trésorerie
automatisés pour optimiser la gestion de la liquidité.
 Mettre en place une politique de couverture des risques de change et de taux pour
minimiser les pertes dans le cas de fluctuations du marché.
 Etablir des contrôles internes pour éviter les erreurs et les fraudes.
 Améliorer un système de suivi pour s’assurer que les objectifs de trésorerie sont atteints.
 Fixer des objectifs de rentabilité et de solvabilité clairs pour la trésorerie.
 Examiner les options de placement pour maximiser les rendements sur les excédents de
trésorerie.
 Etablir des politiques et des procédures pour assurer une gestion équilibrée de la
trésorerie.
2.3. L’importance de la gestion de trésorerie
La gestion de trésorerie est devenue cruciale pour assurer la pérennité de toute
entreprise, donc c’est une mission très sensible qui doit être gérée quotidiennement. La mission
principale de la gestion de trésorerie consiste à éviter les pénuries de liquidités grâce à une
gestion rigoureuse des flux financiers et des instruments de paiements et de financement. En
minimisant les couts et les volumes de financement utilisés, ainsi qu’on optimisant les
placements à très court terme des excédents de trésorerie, la gestion de trésorerie contribue
également à l’objectif de rentabilité.

1
Ibid. p 126
2
FORGET. J, Ibid. pp: 11-15
Chapitre 01 : Généralités sur la gestion de trésorerie 9

En somme, pour garantir la survie d’une entreprise, il est crucial de prendre en compte ces
trois aspects clés
 La solvabilité : réaliser l’objectif de maintenir la solvabilité de l’entreprise à court
terme en trouvant des financements qui permettent de garantir un équilibre dans sa
trésorerie.
 La rentabilité : l’aptitude d’une entreprise à générer des bénéfices provenant des
placements des excédents.
 La sécurité : la gestion des risques financiers implique la mise en place
d’instruments de couverture ou de spéculation pour faire face à la forte volatilité des
marchés, en particulier pour ce qui est des taux d’intérêt.
2.4. Les outils de la gestion de trésorerie
La réalisation du processus de la gestion de trésorerie nécessite l’utilisation d’un ensemble
des outils qui sont principalement les suivants :
 Le budget prévisionnel : le budget prévisionnel est un document financier, permettant
de prévoir les recettes et les dépenses futurs d’une entreprise. En effet, ce sera une
référence pour comparer le prévisionnel au réel. Il recense les prévisions et les
estimations des encaissements (entrants) et les décaissements (sortants) sur une période
déterminée, généralement une année, afin d’évaluer régulièrement la situation
financière de l’entreprise et dans le but d’évaluer la position de trésorerie à intervalles
réguliers (le mois).1
 Le tableau de financement prévisionnel : un tableau de financement prévisionnel ou
un plan de financement, permet de rassembler dans un même document les objectifs de
l’entreprise ainsi les moyens d’exploitation nécessaires pour les atteindre, en définissant
également les ressources financières requises. 2
 Le plan de trésorerie : il permet d’identifier les besoins de trésorerie, il prend la forme
d’un tableau présentant tous les décaissements et encaissements prévus au cours de
l’année ou trimestre.
 Un logiciel de gestion de trésorerie en finance : un logiciel de gestion de trésorerie
est un outil qui permet de suivre en temps réel, l’ensemble des flux de trésorerie d’une
entreprise. Il permet aussi de déterminer la trésorerie disponible, et d’en anticiper les
variations dans le temps. Ainsi, ce logiciel prévient tout éventuel besoin de trésorerie.
Le logiciel de gestion de trésorerie est connectable aux différentes banques. Donc le
choix d’un logiciel de gestion de trésorerie est une étape importante car il est un
véritable outil d’aide à la prise de décision.
2.5. Le processus de la gestion de trésorerie
Le processus de gestion de trésorerie passe par trois étapes :
 La prévision : la qualité des décisions qui concerne la gestion de trésorerie dépend
largement de la qualité des systèmes d’informations mis en place, tels que la
comptabilité générale, la comptabilité analytique, les budgets et autres. De même la
qualité de la prévision dépend de la qualité de la formation de base sur laquelle elle
repose.

1
ROUSSELOT. P, J-F. VERDIEE, Op. Cit, p 44
2
Ibid. p 42
Chapitre 01 : Généralités sur la gestion de trésorerie 10

 Les ajustements nécessaires : une fois les prévisions établies, il sera possible
d’évaluer la trésorerie prévisionnelle qui pourra être positive ou négative. Dans ces
deux cas, il est possible d’améliorer indirectement la rentabilité de l’entreprise. Dans
le premier cas, en minimisant les couts des crédits de trésorerie à solliciter, dans le
second cas, en optimisant l’utilisation des excédents de trésorerie.
 Le contrôle de la trésorerie : le contrôle de la trésorerie a pour but de confronter
les prévisions des encaissements-décaissements, des concours bancaires nécessaires
ou des placements financiers à effectuer avec les réalisations.
2.6. La gestion des risques de trésorerie
La gestion du risque de trésorerie est une pratique essentielle pour les entreprises qui
cherchent à gérer efficacement leurs flux de trésorerie et à réduire les risques financiers. Cette
pratique consiste à surveiller étroitement les flux de trésorerie entrants et sortants et à prendre
des mesures pour réduire le risque de perte ou de pénurie de liquidités.
2.6.1. Le risque de crédit
L’observation des délais de règlement et de paiement des clients d’une entreprise qui
offre un crédit fournisseur à ses clients permet de constater le risque client.
La prévention du risque client repose sur son identification et son évaluation.
L’évaluation du risque de client est le résultat d’une collecte d’informations. Le traitement de
ces informations permet de mettre en évidence la capacité des clients à payer leurs dettes, leur
volonté à respecter les délais. Ainsi donne lieu à une analyse financière approfondie qui permet
d’apprécier la santé financière de la société, sa solvabilité et sa liquidité.
La gestion du risque client doit être envisagée à la fois de façon préventive et curative.
L’évaluation du risque client doit permettre de prendre des décisions visant à éliminer ou à
réduire son impact. 1
2.6.2. Le risque de change
Pour les entreprises en relations commerciales ou financières avec l’étranger, la
suppression des changes fixes a fait apparaitre une incertitude sur le taux de change futur : on
parle alors du risque de change.
Le risque de change se réfère à l’impact financier des fluctuations monétaires sur une
transaction ou sur la situation globale ainsi que les résultats d’une entreprise. L’ampleur de ce
risque dépend des opérations effectuées en devises étrangères par l’entreprise, ainsi que des
fluctuations de valeur de ces devises.
Il est important pour les entreprises qui effectuent des transactions en devises étrangères
de comprendre le risque lié aux variations des taux de change, car cela peut avoir des
répercussions importantes sur leur rentabilité ainsi que leur capacité à atteindre leurs objectifs
financiers. Les entreprises peuvent utiliser des stratégies de couverture pour atténuer le risque
de change et protéger leurs bénéfices contre les fluctuations monétaires.
La gestion traditionnelle du risque de change repose soit sur des techniques internes qui
sont mises en œuvre par l’entreprise elle-même, sans recours aux services de banques ni

1
Idem. pp: 192-211
Chapitre 01 : Généralités sur la gestion de trésorerie 11

intervention sur des marchés spécialisés, soit sur des opérations bancaires, soit sur le recours à
l’assurance du risque de change. 1
2.6.3. Le risque de taux d’intérêt
Si une entreprise prend une décision de financement ou de placement, un risque apparait
dans la mesure ou une variation du taux d’intérêt peut remettre en cause l’efficacité de son choix
initial : il s’agit cette fois du risque de taux.
Le risque de taux d’intérêt concerne tous les prêts, les emprunts, les financements ou les
placements réalisés à un taux fixe ou variable. Comprendre le risque de taux d’intérêt consiste
à évaluer l’impact d’une variation des taux d’intérêt sur un actif financier, qu’il s’agisse d’une
dette ou d’une créance. C’est pourquoi il est important pour les entreprises et les investisseurs
de surveiller le taux d’intérêt et d’adapter leur portefeuille en conséquence pour minimiser le
risque lié aux fluctuations des taux.
Pour gérer ce risque, il est essentiel de l’identifier d’abord, afin d’assurer une gestion
interne efficace. Ensuite, il est important de se familiariser avec les outils et les techniques de
gestion externe du risque, tels que les contrats à terme, les options et les swaps… 2
3. Le trésorier
3.1. La définition du trésorier
« Trésorier d’entreprise, un métier en voie de disparition ? ». À cette interrogation nous
ne pouvons que répondre négativement.3
Le trésorier exerce une fonction vitale pour l’entreprise. En suivant la position de
trésorerie au jour le jour, il s’assure que l’entreprise est en mesure d’assurer l’ensemble de ses
échéances, aujourd’hui et sur les mois à venir. Il prévient ainsi le risque d’illiquidité ou
cessation des paiements grâce à ses prévisions, à la gestion quotidienne et à un reporting de
trésorerie.4
Le trésorier est chargé de prévoir et de gérer les flux et les risques, d’organiser les
relations avec les banques pour réduire les couts, d’optimiser les financements et les
placements, de garantir la liquidité et la solvabilité de son entreprise, en liaison avec les autres
services de la société.5
Donc, le trésorier est la personne chargée de la liquidité quotidienne de l’entreprise. Il
contrôle le flux d’argent entrant et sortant de l’entreprise, et surveille toujours la couverture des
besoins financiers. Son rôle comprend donc la gestion, l’anticipation et la prise en compte de
l’ensemble des flux de trésorerie de l’entreprise.

1
Ibid. pp : 212-217
2
Ibid. pp: 249-253
3
Idem. P 46
4
MICHEL Sion, Op. Cit, 2015, p XV
5
Idem. p 47
Chapitre 01 : Généralités sur la gestion de trésorerie 12

3.2. Les missions et les compétences du trésorier


3.2.1. Les missions du trésorier
Les missions du trésorier sont essentiellement les suivants :
 Assurer la liquidité de l’entreprise :
La liquidité se réfère à la capacité d’une entreprise à répondre à ses obligations financières.
Pour assurer que l’entreprise dispose constamment des ressources nécessaires pour honorer ses
engagements, le trésorier doit prendre toutes les mesures appropriées.
 Réduire le coût des services bancaires :
La direction générale attend du trésorier qu’il réduise le coût de la relation bancaire. Pour
diminuer ces coûts, la première solution qui vient à l’esprit est la négociation. Cependant, le
trésorier devrait commencer par dresser un inventaire détaillé des conditions existantes afin de
sélectionner celles qui minimisent les frais bancaires.
 Améliorer le résultat financier :
Cela se traduit concrètement par une réduction des frais financiers ou une augmentation des
produits financiers en fonction de la position de trésorerie. Ainsi le trésorier a pour
responsabilité de négocier toutes les conditions de financement afin de prendre des décisions
qui contribue à l’amélioration du résultat financier de l’entreprise. Pour cela, il doit accorder
une attention particulière à l’élaboration d’une provision fiable dans les 2 à 3 prochains mois,
afin de prendre des décisions de financement ou de placement éclairées.
 Gérer les risques spécifiques à la fonction :
Il s’agit principalement du risque de change, et parfois du risque de taux. L’objectif de la
gestion du risque de change est d’éviter les pertes dues aux fluctuations des taux de change en
mettant en place des couvertures adaptées. De même, la gestion du risque de taux vise à figer
un taux d’emprunt ou de placement sur une période future déterminée. Les couvertures de taux
seront mises en place en fonction d’un budget annuel de trésorerie ou d’une prévision à court
terme s’étalant sur quelques mois.
 Assurer la sécurité des transactions :
Le nombre croissant de tentatives de fraude préoccupe de plus en plus les trésoriers. Afin
de réduire les risques, il est recommandé de mettre en œuvre des procédures internes
rigoureuses et d’utiliser des moyens de paiement ainsi que des circuits télématiques sécurisés. 1
3.2.2. Les compétences du trésorier
Le contexte et la taille de chaque entreprise peut faire varier les missions du trésorier et
donc les compétences qui lui seront demandées. Le trésorier doit développer une variété de
compétences qui sont principalement les suivants :

 Organisateur :
Il doit créer et organiser une démarche de gestion quotidienne de trésorerie et cela d’une
manière stricte pour éviter le risque d’une mauvaise gérance de trésorerie.

1
S. MICHEL, Ibid. pp : 28-30
Chapitre 01 : Généralités sur la gestion de trésorerie 13

 Technicien :
Tant que le domaine de la gestion de trésorerie est technique, le trésorier doit donc maitriser
les différentes fonctions des différents logiciels de trésorerie, en général les outils informatiques
et de gestion de trésorerie. Ainsi la maitrise du fonctionnement des opérations bancaires,
l’exploitation des données comptables et avoir des connaissances en fiscalité.

 Savoir anticiper :
La gestion de trésorerie est prévisionnelle alors les décisions sont prises à partir des
informations et des données concernant les flux financiers ou les positions de comptes
prévisionnels. Et donc le trésorier doit avoir une capacité à prévoir les flux financiers futurs.
 Communicateur :
Le métier du trésorier est très dépendant des fonctions opérationnelles au sein de l’entreprise
qui doivent lui fournir des informations afin d’alimenter des prévisions. 1
 Le goût de la négociation :
Le trésorier doit être un bon négociateur auprès des partenaires extérieurs de l’entreprise,
en particulier les banques afin d’obtenir de bonnes conditions bancaires. 2
3.3. Le rôle du trésorier
En suivant de près l’évolution de la trésorerie au quotidien et grâce aux prévisions, le
trésorier doit être en mesure de détecter les signes avant-coureurs d’une crise financière et de
régir en conséquence en donnant l’alerte.
Le rôle du trésorier varie selon la taille de l’entreprise. Dans le cas d’une grande entreprise le
rôle du trésorier est :
 Suivre et gérer les risques de taux de change et le taux d’intérêt.
 Assurer la sécurisation des transactions financières réalisées par l’entreprise.
 Suivre les différentes positions de trésorerie.
 Etablir le budget et les prévisions de trésorerie et par la suite analyser les écarts avec
le réel.
 S’occuper et établir des stratégies financières concernant le financement et son mode
soient à court terme, moyen terme ou long terme.
 Analyser les ratios de trésorerie.
3.4. L’environnement du trésorier
L’accomplissement des tâches du trésorier repose sur une collecte d’informations de son
environnement interne et externe.
Le trésorier dispose d’un grand nombre de sources d’informations, notamment tous les
services de l’entreprise qui composent son environnement interne, mais aussi d’autres sources
extérieures lorsque les décisions stratégiques ou de gestion ont un impact sur les flux financiers.

1
S. MICHEL, Idem. p 31
2
Anicet Cyrille NGOULOUBILA, trésorerie des entreprises, édition L’Harmattan, Paris, France, 2017, p 13
Chapitre 01 : Généralités sur la gestion de trésorerie 14

C’est pourquoi, il est important pour le trésorier de surveiller également son environnement
externe pour avoir une vision complète de la situation financière de l’entreprise.
3.4.1. L’environnement interne de l’entreprise
 La comptabilité : d’une part, le service comptabilité et le trésorier doivent travailler en
étroite collaboration parce que leur travail est complémentaire, ainsi il existe un contact
quotidien entre les deux. Le comptable fournit au trésorier les informations sur les flux
financiers réels et prévisionnels et cela à travers les documents comptables qui lui
permet d’exercer ses missions d’une façon exacte.
D’autre part, la comptabilité reçoit de la part du trésorier des documents qui sont
nécessaires pour l’établissement de certaines opérations ou pour l’enregistrement de
certaines informations sous forme d’écritures comptables correspondantes.
 La finance : le trésorier doit toujours avoir des informations concernant les taux de
change et d’intérêt et doit être adapté à l’évolution de la situation financière de
l’entreprise.
 Contrôle de gestion : les documents élaborés par le service contrôle de gestion sont
nécessaires à l’accomplissement des fonctions du trésorier et facilitent ainsi le travail de
ce dernier tel que la préparation des prévisions de trésorerie.
 Le service commercial : la tâche principale du trésorier est de prévoir, donc il a besoin
d’informations du service commercial qui dispose de ces informations afin d’agir sur
les délais clients et fournisseurs. Les responsables commerciaux doivent donc prendre
conscience de ces délais.
 Le service informatique : le trésorier, utilisateur d’un grand volume d’informations,
peut aussi avoir à gérer, en collaboration avec d’autres services de la société, les risques
liés à la sécurité des données et à leur traitement, à l’utilisation des nouvelles
technologies.1
 La direction générale : après l'accomplissement de son travail, le trésorier doit
présenter à la direction générale les éléments de synthèse qui permettent à cette dernière
de prendre les décisions nécessaires et fixer les stratégies selon les résultats obtenus.
3.4.2. L’environnement externe de l’entreprise
 Les intermédiaires financiers : la gestion des relations avec les partenaires externes et
la négociation des produits, services et conditions proposés occupent une part
importante du temps du trésorier. Ces partenaires externes incluent principalement les
banques et les sociétés de bourse qui constituent son environnement externe.
 Les marchés financiers et le contexte économique : le trésorier doit être adapté à
l’évolution de la situation de l’entreprise et de sa trésorerie, des marchés financiers, du
contexte économique et de la position concurrentielle de la société. Le trésorier doit
avoir une excellente connaissance des produits et des marchés financiers et l’actualiser
régulièrement.2
Enfin, le trésorier doit constamment exercer son travail dans un environnement évolutif
qu’il doit maitriser.

1
Marc GAUGAIN, Roselyne SAUVEE-CRAMBERT, Gestion de trésorerie, 2ème édition, Economica, 2007, p 53
2
Marc GAUGAIN, Roselyne SAUVEE-CRAMBERT, Op. Cit, 2007, p 55
Chapitre 01 : Généralités sur la gestion de trésorerie 15

Section 02 : L’optimisation de la gestion de trésorerie.


L’optimisation de la gestion de trésorerie est un sujet très important dont l’objectif
premier est d’assurer la solvabilité d’une entreprise en maintenant son équilibre financier au
moindre coût.
1. Généralités sur l’optimisation de la gestion de trésorerie
1.1.Définition de la gestion optimale de la trésorerie
La gestion optimale de la trésorerie consiste à prévoir, contrôler et maitriser les
échéances des dépenses et des recettes de l’entreprise, ainsi que les disponibilités spontanées
qui en découlent. Il est essentiel également de se procurer en temps voulu et à moindre cout les
fonds nécessaires pour couvrir les éventuels besoins de trésorerie.1
L’optimisation de la gestion de trésorerie est l’objectif du trésorier, car le but premier
du service de trésorerie est de réduire les frais financiers et d’augmenter les produits financiers.
Par conséquent, la performance de la gestion de trésorerie et celle du trésorier repose
nécessairement sur une optimisation des flux de trésorerie, ce qui permet de maximiser les
liquidités disponibles et d’anticiper les besoins futurs en fonds de roulement.2
1.2. Intérêt de l’optimisation de la gestion de trésorerie
La gestion optimale de la trésorerie est cruciale pour maintenir la solvabilité de
l‘entreprise tout en minimisant les couts. Elle consiste à assurer que l’entreprise peut honorer
ses obligations financières à tout moment, tous en conservant un niveau minimum de liquidités,
et à maximiser les rendements sur les fonds excédentaires. En somme, la gestion de trésorerie
doit trouver un équilibre entre la sécurité et la rentabilité, deux objectifs qui sont intimement
liés.
La pérennisation de l'activité de toute entreprise passe par une bonne gestion générale.
Gérer le risque de manque de trésorerie est, à cet égard, un impératif. Cela consiste à optimiser
la trésorerie afin de ne pas rencontrer des difficultés financières, qui seraient la conséquence
d'un manque de liquidité. Ainsi l’optimisation de la gestion de trésorerie permet à l’entreprise
d’atteindre ses objectives stratégiques et donc améliorer sa performance, et permet aussi de bien
organiser les moyens dont dispose l’entreprise
1.3. Les objectifs de l’optimisation de la gestion de trésorerie
 Il est essentiel d’optimiser les flux de trésorerie afin de réduire le risque de défaillance
de l’entreprise en cas de manque de liquidités, mais également pour permettre à
l’entreprise d’investir ses excédents de trésorerie.
 Maintenir un solde proche de zéro en contrôlant les flux de trésorerie entrants et sortants
est important pour une gestion efficace de la trésorerie.
 Il est crucial de contrôler la capacité de l’entreprise à reconstituer sa liquidité en
surveillant la formation et l’allocation des flux de trésorerie, ainsi que la juste estimation
des besoins en fonds de roulement et leur financement adéquat.

1
Jean-Claude JUHEL, Gestion optimale de la trésorerie des entreprises, thèse de doctorat, université de Nice,
Paris, France, 1978, p 01
2
Marc GAUGAIN, Roselyne SAUVEE-CRAMBERT, Ibid. p 149
Chapitre 01 : Généralités sur la gestion de trésorerie 16

 L’établissement d’une protection contre les variations, le pouvoir d’achat de l’argent et


les risques financiers.
1.4. Les méthodes et les moyens d’optimisation de la gestion de trésorerie
1.4.1. Les méthodes d’optimisation de la gestion de trésorerie
 L’optimisation de la gestion des comptes bancaires :
Le trésorier est chargé de gérer les flux entrants et sortants de l’entreprise, en veillant à
maintenir un équilibre entre tous les comptes. Son objectif est d’atteindre un solde en valeur
égale à zéro, en affectant judicieusement les fonds pour répondre aux besoins de l’entreprise.

 L’optimisation des financements :


L’adéquation des modalités de financement aux besoins de trésorerie de l’entreprise est une
condition pour le choix des modes de financement, qui peut être faible ou important. La
recherche de la minimisation du cout constitue l’une des préoccupations fondamentales du
trésorier.

 L’optimisation des placements :


Outre la gestion des flux entrants et sortants de l’entreprise, le trésorier est également chargé
de réaliser des arbitrages entre les différents modes de placement lorsque les comptes de
l’entreprise sont excédentaires et que des profits sont envisageables. Le choix des supports de
placement à utiliser est déterminé par différents critères tels que la rentabilité, la sécurité et la
liquidité, ainsi que le montant des excédents à placer et le temps que le trésorier souhaite
consacrer) leur gestion et suivi.

 L’optimisation entre placement et financement :


Le trésorier étudie cette catégorie d’arbitrage lorsque l’entreprise présente des soldes
excédentaires et quelques soldes déficitaires au cours d’une période donnée. Dans ce cas, le
trésorier peut être tenté de bloquer un placement pendant une certaine période, afin de
maximiser les rendements financiers et comparer les soldes déficitaires.1

1.4.2. Les moyens d’optimisation de la gestion de trésorerie


La gestion des comptes bancaires, le choix des modes de paiement et l’arbitrage entre
les modes de financement et de placement sont des éléments clés de l’optimisation de la
trésorerie d’une entreprise. Le trésorier est chargé de surveiller ces aspects avec une attention
particulière, afin d’optimiser les flux financiers de l’entreprise. Les principaux moyens
d’optimisation comprennent :
 L’équilibre entre les banques : est une technique visant à optimiser la gestion des
comptes bancaires dans le contexte où l’entreprise possède plusieurs comptes bancaires.
Cette technique vise à minimiser les intérêts débiteurs en équilibrant les soldes de
chaque compte de manière à éviter les découverts et les frais financiers.
 L’utilisation des crédits à court terme : l’utilisation de crédits à court terme est une
pratique courante en trésorerie et comprend notamment l’escompte et le découvert.

1
GAUGAIN Marc, SAUVEE-CRAMBERT Roselyne, Idem. pp : 149-165
Chapitre 01 : Généralités sur la gestion de trésorerie 17

Toutefois, le choix entre ces deux modes de financement est une décision importante
pour le trésorier, surtout lorsque l’entreprise dispose d’un portefeuille d’effets. Une
comparaison entre ces deux modes de financement est alors nécessaire, étant donné que
l’escompte présente théoriquement un cout moins élevé que le découvert.
 L’utilisation des placements à court terme : l’utilisation de placements à court terme
est une pratique courante en trésorerie, où le responsable de trésorerie doit réaliser des
arbitrages entre les différents modes de placements disponibles dès lors que les comptes
de l’entreprise présentent un excédent de liquidités. Il peut alors envisager des options
telles que l’achat de titres ou les dépôts à terme pour tirer profit de ces excédents.
Cependant, le choix du mode de placement approprié doit être bas sur une analyse
approfondie de plusieurs critères tels que le niveau de rentabilité, la sécurité et la
liquidité…
 La sécurisation des transactions : est un aspect crucial pour une entreprise, qui doit
s’assurer que les pouvoirs de signature sont régulièrement mis à jour et correctement
conservés afin de prévenir les fraudes qui pourraient causes des pertes financières.
 Gestion des différents risques liés à la gestion de la trésorerie : est un aspect crucial
pour le trésorier, qui doit consacrer une part importante de son activité à analyser et
gérer les principaux risques. Parmi ces risques, on peut citer le risque de défaillance des
clients, le risque de change et le risque de taux d’intérêt. La gestion de ces risques est
essentielle pour préserver la santé financière de l’entreprise et garantir une gestion
efficace de sa trésorerie.1
2. Les étapes d’une gestion optimale de trésorerie
2.1. La gestion prévisionnelle de trésorerie à court terme
La gestion prévisionnelle de trésorerie est la première étape du processus
d’optimisation. Elle permet d’identifier les éventuelles difficultés auxquelles l’entreprise va être
confrontée et donc de les anticiper. C’est la démarche budgétaire qui permet de prévenir les
risques de cessation de paiement.

 Le budget de trésorerie : le budget de trésorerie est un état prévisionnel des flux de


trésorerie (encaissements, décaissements) et de la situation de trésorerie à la fin de
chaque période. Il est établi mensuellement sur une période de 12 mois. Il résulte des
autres budgets et sert à vérifier la cohérence du système budgétaire de l’entreprise. 2
 Le plan de trésorerie : le plan de trésorerie est un outil d’aide à la coordination des
décisions courantes d’exploitation et de financement, à l’intérieur du cadre pluriannuel
défini par le plan de financement. Connaissant le besoin prévisionnel à financer,
l’entreprise doit mettre en œuvre tous les financements nécessaires. Le choix entre les
différents modes de financement se fera en fonction des critères tels que disposition,
coût, souplesse. 3
 Prévision de trésorerie à très court terme (La gestion quotidienne de trésorerie en
date de valeur) : L’élaboration du budget de trésorerie mensuel est une étape nécessaire
qui doit être complétée par des prévisions à très court terme. L’objectif des prévisions à

1
RABARISAONA Haingo Iharimamy Malalatiana, Optimisation de la gestion de trésorerie, Mémoire de master,
université D’Antananarivo, 2016, p 11
2
Béatrice et Francis GRANDGUILLOT, Analyse financière, édition Gualino, Paris, France, 2022, p 40
3
Mohamed-Ali KHALDI, Abdelbasset SABIR, Op. Cit, 2021, p 218
Chapitre 01 : Généralités sur la gestion de trésorerie 18

très court terme est de permettre d’optimiser la gestion des fonds disponibles dans
l’entreprise pour minimiser les frais financiers.
La prévision de trésorerie à très court terme est une estimation de la position de
trésorerie d’une entreprise dans un futur immédiat, généralement pour les prochains
jours ou semaines.
Pour réaliser une prévision de trésorerie à très court terme, il est important de suivre les
entrées et les sorties des flux, ainsi de prendre en compte les événements imprévus qui
peuvent affecter la trésorerie. …
3. Les conditions d’optimisation de la gestion de trésorerie
Optimiser la gestion de trésorerie consiste à améliorer la gestion des flux de trésorerie
de l’entreprise, en maximisant la liquidité disponible tout en réduisant au minimum les couts.
Pour optimiser la gestion de trésorerie, il est nécessaire de comprendre les flux de
trésorerie de l’entreprise, en analysant les entrées et les sorties et en identifiant les sources de
trésorerie. Ainsi, les outils financiers tels que les budgets de trésorerie, les prévisions de
trésorerie et les rapports de gestion de trésorerie peuvent aider à surveiller les flux de trésorerie
et à prévoir les besoins de liquidité futurs.
Il est également nécessaire de mettre en œuvre des stratégies efficaces de gestion de
trésorerie, comme la gestion des comptes clients et fournisseurs, gestion de stocks, gestion des
placements, gestion des dettes et la gestion des risques financiers.
Ainsi la disponibilité de l’information et la circulation de cette dernière entre les différents
services de l’entreprise sont des conditions nécessaires à l’optimisation de la gestion de
trésorerie, tout en réduisant le temps du trésorier pour cumuler les informations essentielles.
Enfin, l’utilisation des outils technologiques tels que les systèmes de gestion de trésorerie peut
aider à simplifier le processus de gestion de trésorerie.
Chapitre 01 : Généralités sur la gestion de trésorerie 19

Section 03 : les méthodes de détermination et d’analyse de la trésorerie


On distingue deux méthodes principales d’analyse de la trésorerie. L’analyse statique
du bilan et l’analyse dynamique des flux financiers.
L’analyse statique est fondée sur l’étude de la structure du capital de l’entreprise. La
méthode utilisée est la confrontation des différents éléments complémentaires ou opposés de
cette structure sous forme d’écarts ou de rapports. L’analyse dynamique mesure les
transformations du volume et de la structure du capital sur plusieurs périodes alors elle est
fondée sur la mesure et l’analyse des flux financiers.
1. Analyse de la trésorerie par le bilan « approche statique »
L’analyse statique a permis d’étudier le bilan afin de juger la pertinence de la structure
financière de l’entreprise ainsi sa logique de financement à un moment donné.
1.1. Présentation du bilan fonctionnel : le bilan fonctionnel ressemble sensiblement au bilan
comptable et permet simplement de classer les postes du bilan en quatre grandes masses :
- Emplois et ressources stables liés à l’investissement et au financement.
- Emplois et ressources circulants liés l’exploitation et hors trésorerie.
- Emplois et ressources circulants hors exploitation et hors trésorerie.
- Trésorerie nette.1
Le bilan fonctionnel est construit à partir d’un bilan comptable, s’il est négatif la société
est dans une situation risquée (financement par des emprunts), s’il est positif l’entreprise est
dans une bonne situation financière. Le but du bilan fonctionnel est de se rendre compte d’où
vient l’argent et à quelles finalités il est employé.
Schéma N°1-1 : Modèle d’un bilan fonctionnel
Actif Bilan fonctionnel Passif
Emplois stables
Ressources stables

FRNG

BFR
Actifs circulants
Passifs circulants

Trésorerie nette Trésorerie nette passive


TNP < 0
active TNA > 0
TN

1
Sabrina SABBAH, L’essentiel de l’analyse financière, édition Gualino, Lextenso, Paris, France, 2022, p 108
Chapitre 01 : Généralités sur la gestion de trésorerie 20

Source : Charles SIGNORINI, la finance d’entreprise… mais c’est très simple, édition DUNOD, p
121.

1.1.1. La trésorerie par le bas de bilan


La trésorerie nette par le bas de bilan se calcule comme suit :
La trésorerie nette = Trésorerie présente à l’actif (disponibilités et valeurs mobilières de
placement) – Trésorerie présente au passif (concours bancaires courants et effets
escomptés non échus)
1.1.2. La trésorerie par le haut du bilan
L’analyse du haut du bilan fonctionnel découle de trois indicateurs de gestion qui sont
mis en relation. Ces trois indicateurs sont le fonds de roulement net global, le besoin en fonds
de roulement et la trésorerie nette. Ces derniers permettent d’apprécier l’équilibre financier de
l’entreprise.
En effet, l’équilibre financier désigne une situation où le revenu d’une personne, d’une
entreprise ou d’un gouvernement est suffisant pour couvrir les dépenses courantes et les dettes
sans recourir à des emprunts ou à la vente d’actifs excessifs. Cela signifie que les entrées
(revenus et emprunts) sont équivalentes aux sorties (dépenses, paiements) sur une période
donnée, souvent sur une base annuelle.
1/ Le fonds de roulement net global « FRNG » à LT
Il est important que les emplois stables de l’entreprise soient financés par des ressources
stables afin de garantir une gestion saine et équilibrée de sa trésorerie.
Le fonds de roulement net global représente la part des ressources durables consacrées
à financer des emplois circulants. Il constitue une marge de sécurité financière pour l’entreprise.
Il peut être calculé de deux manières :
o Par le haut du bilan :
FRNG = Ressources durables – Emplois stables
o Par le bas du bilan :
FRNG = (Actif circulant + Actif de trésorerie) – (Passif circulant + Passif de trésorerie)
Un FRNG positif est nécessaire pour la plupart des entreprises pour assurer l’équilibre
financier. Ainsi un FRNG négatif traduit une situation normale pour les entreprises de
distribution. 1
FRNG > 0 l’équilibre financier est préservé.
FRNG < 0 il existe un risque financier important.
2/ Le besoin en fonds de roulement « BFR » à CT
Le besoin en fonds de roulement (BFR) correspond à la partie des besoins de
financement du cycle d’exploitation de l’entreprise qui n’est pas couverte par les dettes liées à
ce cycle. Il est généré par les décalages temporels entre les achats, les ventes, les décaissements

1
Charles SIGNORINI, L’essentiel de l’analyse financière, édition DUNOD, Paris, France, 2022, p 92
Chapitre 01 : Généralités sur la gestion de trésorerie 21

et les encaissements. Pour combler cette insuffisance de financement, une partie du fonds de
roulement net global (FRNG) de l’entreprise doit être utilisée. Le BFR est divisé en deux parties
distinctes :
Besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) = Actif circulant d’exploitation –
Dette circulant d’exploitation
Besoin en fonds de roulement hors exploitation (BFRHE) = Actif circulant hors
exploitation – Dette circulant hors exploitation
BFR = BFRE + BFRHE
Le besoin en fonds de roulement se calcule par différence entre les besoins et les
ressources de financement du cycle d’exploitation (cycle lié à l’activité de l’entreprise) hors
trésorerie :
BFR = Besoin de financement du cycle d’exploitation – Ressources de financement du
cycle d’exploitation.
Comme le FRNG, le BFR peut être positif ou négatif, et peut varier d’un secteur à l’autre, d’une
entreprise à une autre, d’une période à une autre pour la même entreprise.
3/ La trésorerie nette « TN » immédiate
La trésorerie nette représente, à une date donnée, la différence entre le fonds de
roulement net global et le besoin en fonds de roulement. Elle indique si l’entreprise dispose
d’un excédent ou d’un déficit de fonds de roulement net global, après avoir financé le besoin
en fonds de roulement.
L’équilibre financier d’après l’analyse fonctionnelle, s’établit à partir de la relation
fondamentale suivante :
Trésorerie nette = FRNG –BFR 1
Suivant les variations de FRNG et le BFR, la trésorerie nette peut être qualifiée de négative,
nulle ou positive, c’est-à-dire en fonction du rapport entre les ressources financières de
l’entreprise et ses besoins de financement.
- Trésorerie négative : signifie que l’entreprise ne dispose pas des ressources nécessaires pour
faire face à ses besoins, ce qui la contraint à recourir à des modes de financement à court terme
pour pallier cette situation. Cette situation est généralement temporaire, mais elle représente un
réel danger si l’entreprise ne peut pas y faire face.
- Trésorerie nulle « zéro » : cette situation est considérée comme idéale, car le fonds de
roulement finance le besoin en fonds de roulement à l’identique, ce qui correspond à une
situation d’équilibre financier. Toutefois, la situation de l’entreprise peut rapidement se
dégrader en cas d’augmentation du besoin en fonds de roulement, ce qui peut entrainer des
difficultés de trésorerie.

1
Béatrice et Francis GRANDGUILLOT, Analyse financière, édition Gualino, Paris, France, 2022, p 131
Chapitre 01 : Généralités sur la gestion de trésorerie 22

- Trésorerie positive : une trésorerie positive signifie que les ressources financières de
l’entreprise sont supérieures à ses besoins, ce qui lui permet de couvrir l’intégralité de ses
besoins de financement. Cette situation financière est considérée comme saine pour l’entreprise.
2. Analyse de la trésorerie par les flux « approche statique »
L’analyse dynamique met l’accent sur l’évolution de l’entreprise au cours d’une période.
2.1. Définition du tableau des flux de trésorerie
Le tableau des flux de trésorerie récapitule l’ensemble des flux de trésorerie
(encaissements et décaissements) réalisés au cours d’une période donnée. Il permet de
déterminer et d’expliquer la variation de trésorerie relative à cette période.
Le tableau des flux de trésorerie renseigne sur la capacité de l’entreprise :
 A générer de la trésorerie.
 A faire face à ses obligations.
 A financer sa politique de croissance.1
La norme comptable internationale 07 stipule que le tableau des flux de trésorerie, en
complément des autres états financiers, doit fournir des informations claires permettant aux
utilisateurs d’évaluer les changements de l’actif net de l’entreprise, sa structure ainsi que sa
capacité à adapter les montants et les échéanciers des flux de trésorerie en fonction des
circonstances et des opportunités.
Ce tableau fournit des informations essentielles aux utilisateurs des états financiers
quant à la manière dont l’entreprise génère et utilise sa trésorerie ou ses équivalents de
trésorerie.2
Le tableau des flux de trésorerie regroupe les flux de trésorerie de l’entreprise sur une
période d’un an en trois grandes fonctions, ce qui permet de visualiser la variation de trésorerie.
2.2. Présentation du tableau des flux de trésorerie
Le tableau de flux de trésorerie permet de retracer les entrées et les sorties d’une
entreprise sur une période donnée, en les cassant en trois grandes catégories : les flux liés à
l’activité opérationnelle, ceux liés à l’activité d’investissement, et enfin ceux liés au
financement. Ce tableau est essentiel pour comprendre comment l’entreprise a généré de la
trésorerie au cours de l’année, et comment elle a utilisé cette trésorerie pour financer ses
activités et investissements. En somme, il permet d’expliquer la variation entre le bilan de
l’année N-1 et celui de l’année N.
 Les activités opérationnelles : sont principalement les activités génératrices de
revenus, celles qui ne sont pas liées à l’investissement ou au financement.
 Les activités d’investissement : correspondent à l’acquisition et à la cession d’actifs à
long terme, ainsi que d’autres placements qui ne sont pas considérés comme des
équivalents de trésorerie, sont également pris en compte.

1
Béatrice et Francis GRANDGUILLOT, Op. Cit, 2022, p 33
2
AYACHI Fela, TFT “outil d’analyse stratégique et financière au service de la gouvernance des entreprises”, p
04
Chapitre 01 : Généralités sur la gestion de trésorerie 23

 Les activités de financement : il s’agit des activités qui modifient la taille et la structure
des capitaux propres ainsi que des emprunts.1
2.3. Méthode de conception du tableau des flux de trésorerie
On privilégie deux méthodes pour construire le tableau des flux de trésorerie d’une
entreprise : la méthode directe et la méthode indirecte.
 La méthode directe : cette méthode consiste à présenter les principales entrées et
sorties de trésorerie liée aux activités opérationnelles à partir des enregistrements
comptables. Il est également possible de retraiter les charges et produits liés aux
variations de BFR, ainsi que les transactions sans effet sur la trésorerie ou liées aux flux
d’investissement et de financement.2
Tableau N°1-4 : Tableau des flux de trésorerie selon la méthode directe
Exercice Exercice
Désignations Note
N N-1
Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles
Encaissements reçus des clients
Sommes versées aux fournisseurs et au personnel
Intérêts et autres frais financiers payés
Impôts sur les résultats payés
Flux de trésorerie avant éléments extraordinaires
Flux de trésorerie lié à des éléments extraordinaires
Flux de trésorerie net provenant des activités opérationnelles
(A)
Flux de trésorerie provenant des activités d’investissement
Décaissements sur acquisition d’immobilisations corporelles
ou incorporelles
Encaissements sur cession d’immobilisations corporelles ou
incorporelles
Décaissements sur acquisition d’immobilisations financières
Encaissements sur cession d’immobilisations financières
Intérêts encaissés sur placements financiers
Dividendes et quote-part des résultats reçus
Flux de trésorerie net provenant des activités
d’investissement (B)
Flux de trésorerie provenant des activités de financement
Encaissement suite à l’émission d’actions
Dividendes et autres distributions effectués
Encaissements provenant d’emprunts
Remboursements d’emprunts ou d’autres dettes assimilés
Flux de trésorerie net provenant des activités de financement
(C)
Incidence des variations des taux de change sur liquidités et
quasi-liquidités

1
AYACHI Fela, Op. Cit, p 03
2
Ibid, p 08
Chapitre 01 : Généralités sur la gestion de trésorerie 24

Variation de trésorerie de la période (A+B+C)


Trésorerie et équivalents de trésorerie à l’ouverture de l’exercice
Trésorerie et équivalents de trésorerie à la clôture de l’exercice
Variation de trésorerie de la période
Rapprochement avec le résultat comptable

Source : AYACHI Fela, TFT “outil d’analyse stratégique et financière au service de la gouvernance
des entreprises”, p 9.

 La méthode indirecte : cette méthode consiste à ajuster le résultat net de l’exercice


prenant en compte plusieurs éléments :
 Les effets des transactions qui n’ont pas d’impact sur la trésorerie (tels que les
amortissements, les variations de clients, les variations de stocks et les variations de
fournisseurs).
 Les décalages ou régularisations (comme les impôts différés).
 Les flux de trésorerie liés aux activités d’investissement ou de financement (comme les
plus ou moins-values de cession).1
Tableau N°1-5 : Tableau des flux de trésorerie selon la méthode indirecte
Exercice Exercice
Désignations Note
N N-1
Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles
Résultat net de l’exercice
Ajustement pour :
- Amortissement et provisions
- Variation des impôts différés
- Variation des stocks
- Variation des clients et autres créances
- Variation des fournisseurs et autres dettes
- Plus ou moins-values de cession, nettes d’impôts
Flux de de trésorerie générés par des activités
opérationnelles (A)
Flux de trésorerie provenant des activités d’investissement
Décaissements sur acquisition d’immobilisations
Encaissements sur cessions d’immobilisations
Incidence des variations de périmètre de consolidation
Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement (B)
Flux de trésorerie provenant des activités de financement
Dividendes versés aux actionnaires
Augmentation de capital en numéraire
Emission d’emprunts
Remboursements d’emprunts
Flux de trésorerie liés aux opérations de financement (C)
Variation de trésorerie de la période (A+B+C)
Trésorerie d’ouverture

1
Idem. P: 9-10
Chapitre 01 : Généralités sur la gestion de trésorerie 25

Trésorerie de clôture
Incidence des variations de cours des devises
Variation de trésorerie

Source : AYACHI Fela, Op. Cit, p 10.

2.4. Les objectifs du tableau des flux de trésorerie


Le tableau des flux de trésorerie permet de :
- Simplifier les comparaisons des états financiers de l’entreprise avec ceux d’autres entreprises
du même secteur d’activité.
- Il permet également d’expliquer aux investisseurs les raisons des variations de trésorerie sur
une période donnée.
- En évaluant la capacité de l’entreprise à générer de la trésorerie d’exploitation, le tableau des
flux de trésorerie peut aider à la prise de décisions en matière d’investissement et de
financement.
- En examinant les opérations passées de l’entreprise, il permet une analyse rétrospective pour
détecter les éventuelles difficultés de financement, ainsi qu’une analyse prévisionnelle pour les
flux futurs.1
2.5. Analyser les flux de trésorerie
Tableau N°1-6 : Tableau des flux net de trésorerie
Flux net de trésorerie Utilité
Evaluant la capacité de l’entreprise à rembourser ses emprunts,
Généré par l’activité
à payer des dividendes, à effectuer de nouveaux investissements
opérationnelle
sans avoir recours à un financement externe.
Mesurer les montants consacrés au renouvellement et au
Lié aux opérations
développement des activités de l’entreprise afin de maintenir ou
d’investissement
d’accroitre les niveaux de flux de trésorerie futurs.
Identifier les sources de financements ainsi que les dépenses
correspondantes.
Lié aux opérations de Evaluer la méthode utilisée pour couvrir les besoins de
financement financement externes en fonction de leur origine.
Mesurer la qualité des décisions financières pour améliorer la
rentabilité financière de l’entreprise.

Source : Béatrice et Francis GRANDGUILLOT, Analyse financière, édition Gualino, Paris, France,
2022, p 35.

1
Idem. P 03
Chapitre 01 : Généralités sur la gestion de trésorerie 26

3. Analyse par les ratios


La méthode des ratios permet d’évaluer de manière ponctuelle des soldes d’actifs et de
passifs figurant au bilan en les comparants aux flux enregistrés tout au long de l’exercice au
compte du résultat. 1
Le calcul d’un ratio n’a d’intérêt que s’il apporte une information supérieure à celle des
éléments qui le composent.
L’analyse de la trésorerie par les ratios nécessite le calcul des ratios liés à la trésorerie
suivants :
3.1. Les ratios de liquidité
3.1.1. Ratio de liquidité générale : il permet de mesurer de manière ponctuelle la capacité
de l’entreprise à couvrir ses engagements à court terme grâce à des liquidités et à
des actifs pouvant être rapidement convertis en liquidités. Elle fournit une indication
sur la part des actifs circulants financés par des capitaux à long terme.2
Ratio de liquidité générale = actifs à moins d’un an / dettes à moins d’un an
3.1.2. Ratio de liquidité réduite : ce ratio est obtenu en divisant la somme des créances à
moins d’un an et des disponibilités par l’ensemble des dettes à moins d’un an.
Ratio de liquidité réduite = (créances à moins d’un an + disponibilités) / dettes à court
terme
3.1.3. Ratio de liquidité immédiate : il mesure la capacité de l’entreprise à payer ses
dettes à court terme en utilisant les disponibilités.
Ratio de liquidité immédiate = valeur disponible / dettes à court terme
3.2. Ratio de solvabilité générale : il mesure la capacité de l’entreprise à payer l’ensemble
de ses dettes en utilisant l’ensemble de l’actif.

Ratio de solvabilité générale : actif réel net – total des dettes


3.3. Ratios d’endettement :
3.3.1. Ratio d’autonomie financière : il mesure l’autonomie financière de l’entreprise.
Ratio d’autonomie financière = les capitaux propres / total de passif
3.3.2. Ratio d’endettement à terme : il mesure la capacité de l’entreprise à s’endetter.

Ratio d’endettement = capitaux propres / dettes à plus d’un an

1
Idem, p : 26
2
Idem, p : 27
Chapitre 01 : Généralités sur la gestion de trésorerie 27

Conclusion du chapitre
D’une part, la trésorerie constitue un élément très important pour chaque entreprise et
un indicateur majeur de sa santé. Quel que soit la situation de la trésorerie, une entreprise doit
être gérer efficacement cette trésorerie soit dans une situation positive ou bien négative, ainsi
qu’une bonne situation de trésorerie lorsqu’elle est égale à 0.
D’autre part, l’analyse de la trésorerie permet de déterminer la situation financière de
l’entreprise et donc connaitre les causes de cette situation surtout en cas de trésorerie négative
et par la suite prendre les décisions nécessaires pour améliorer la situation de l’entreprise.
L’optimisation de la gestion de trésorerie d’une entreprise passe par la planification et
le suivi de sa trésorerie quotidiennement. Il s’agit donc d’anticiper les mouvements, les revenus
et les dépenses afin de bien gérer les besoins de trésorerie, prévoir et prévenir les ruptures
éventuelles et éviter les décalages.
L’objectif de la gestion de trésorerie est d’anticiper la situation financière de l’entreprise
et d’atteindre un point d’équilibre. Ainsi la gestion de trésorerie peut avoir une incidence
importante sur la rentabilité de l’entreprise, une gestion efficace de trésorerie peut accroitre sa
rentabilité ce qui nous allons voir dans le second chapitre.
Chapitre 02 :
Généralités sur la rentabilité
d’une entreprise
Chapitre 02 : Généralités sur la rentabilité d’une entreprise 29

Introduction du chapitre
La rentabilité est une condition indispensable pour mesurer la performance d’une
entreprise, elle joue un rôle essentiel dans sa gestion, elle mesure l'efficacité avec laquelle les
ressources sont utilisées pour générer des profits. Ainsi la notion du seuil de rentabilité est
importante, elle permet à l’entreprise de connaitre les décisions à prendre.
L’effet de levier permet à l’entreprise de connaitre l’impact de l’endettement sur sa
rentabilité. Par la suite, l’entreprise pourra prend des décisions concernant le mode de
financement.
Par les outils d’appréciations de la rentabilité, principalement les SIG qui fournissent
des informations nécessaires à l’analyse de la rentabilité. Ainsi les ratios de rentabilité sont
utilisés pour évaluer la performance d’une entreprise, l’objectif de ces ratios est de mesurer
l’efficacité avec laquelle une entreprise utilise ses ressources pour générer des bénéfices.
Ce chapitre est divisé en trois sections. Dans un premier temps, nous allons présenter
des généralités et notions sur la rentabilité. En effet, nous allons développer différents types de
rentabilité ainsi que leur mode de calcul et d’autres aspects liés à la rentabilité telles que le seuil
de rentabilité et l’effet de levier.
Ensuite, nous allons présenter les différents outils d’appréciations de la rentabilité, tels
que les plus importants sont les soldes intermédiaires de gestion que nous allons définir et les
interpréter puis nous allons voir les d’autres outils d’appréciation de la rentabilité tels que la
capacité d’autofinancement et l’autofinancement.
Enfin, nous allons citer les différents ratios de rentabilité nécessaires pour analyser la
rentabilité d’une entreprise et ce qui permettra d’analyser plus généralement sa situation
financière.
Nous avons réparti ce chapitre comme suit :
 Section 01 : Principes fondamentaux de la rentabilité d’une entreprise.
 Section 02 : Les outils d’appréciation de la rentabilité.
 Section 03 : Les ratios de rentabilité.
Chapitre 02 : Généralités sur la rentabilité d’une entreprise 30

Section 01 : Principes fondamentaux de la rentabilité d’une entreprise


« La rentabilité », le premier agrégat permettant d’apprécier la performance d’une
entreprise. La rentabilité d’une entreprise est l’un des principaux outils employés pour mesurer
sa performance. On considère une entreprise comme rentable si elle atteint ses objectifs et
notamment si elle réalise un bénéfice avec un minimum de moyens.
1. Définition de la rentabilité
La rentabilité, qui constitue l’objectif principale de toute entreprise, est un élément
déterminant pour assurer une bonne gestion de trésorerie.
Pas de rentabilité = Pas de trésorerie
La rentabilité découle du rapport entre les résultats obtenus et les moyens mis en œuvre
pour les réaliser. Elle peut être mesurée uniquement du point de vue économique ou en prenant
en compte l’impact de l’endettement sur la rentabilité des fonds propres. Le dirigeant souhaite
mesurer la rentabilité de son outil de production (rentabilité économique) alors que les
actionnaires souhaitent connaitre la rentabilité des capitaux investis (rentabilité financière). 1
La rentabilité est définie comme le rapport entre un résultat et les moyens mis en œuvre
pour obtenir ce résultat. 2
La rentabilité est une contrainte qui se manifeste sous deux aspects intimement liés :
_ Un revenu permettant de rémunérer certains facteurs de production comme le capital.
_ Un indicateur d’efficacité dans l’allocation des ressources de l’entreprise. 3
La rentabilité est le rapport entre ce que l‘entreprise reçoit comme revenu et ce qu’il en
coute pour générer de tels revenus. Autrement dit, si les revenus versés à l’entreprise sont
supérieurs ou égaux aux dépenses de l’entreprise, alors l’entreprise est rentable.
2. Le rôle de la rentabilité
La rentabilité joue un rôle important dans la vie des entreprises :
 Elle assure la survie des entreprises.
 Elle permet à l’entreprise de préserver son indépendance financière.
 Elle permet de couvrir le montant des ressources utilisées.
 Elle participe au financement des salariés et à son développement.
 Elle permet de comparer entre les différents investissements de l’entreprise pour
sélectionner le meilleur.
 Elle permet de prendre des décisions en matière d’investissement et de gestion de
trésorerie et des ressources.

1
Pascale RECROIX, Finance d’entreprise, édition Gualino, Paris, France, 2022, p 71
2
S. Ballada, J.C. Coille, Outils et mécanismes de gestion financière, édition Maxima, Paris, France, 1996, p 249
3
S. Ballada, J.C. Coille, Op. Cit, p 247
Chapitre 02 : Généralités sur la rentabilité d’une entreprise 31

3. Le seuil de rentabilité
Le seuil de rentabilité correspond au chiffre d’affaires pour lequel le résultat est égal à zéro.
Calculer le seuil de rentabilité, c’est-à-dire déterminer à partir de quel moment, quel chiffre
d’affaires, l’activité est rentable. Ainsi il faut maitriser certains éléments :
_ Les frais ou charges fixes qui sont indépendants du chiffre d’affaires.
_ Les frais ou charges variables ou proportionnels, qui sont liés au chiffre d’affaires.
C’est à partir du moment où l’entreprise réalise son seuil de rentabilité, qu’elle peut vivre : c’est
le chiffre d’affaires minimum à réaliser pour couvrir toutes les charges de l’entreprise.
𝐂𝐅
Seuil de rentabilité = 𝐌
⁄𝐂𝐕

Seuil de rentabilité = Chiffre d’affaires – (Charges variables + Charges fixes) = 0


Ou Chiffre d’affaires = (Charges variables + Charges fixes). 1
Le seuil de rentabilité est le niveau d’activité (chiffre d’affaires) qui permet d’absorber
l’ensemble des charges (variables et fixes), une fois ce seuil franchi, l’entreprise fait du
bénéfice. Le seuil peut s’exprimer en volume ou en jours.
Connaitre le seuil de rentabilité permet à l’entreprise de fixer l’objectif du chiffre
d’affaires minimum à atteindre et de répondre à la question : l’entreprise est-elle bénéficiaire ?
Le risque d’exploitation (risque économique) est le risque rattaché à la réalisation d’un
revenu ou d’un flux futur. L’indicateur principal qui permet de mettre en évidence ce risque est
le seuil de rentabilité. 2
4. Typologies de rentabilité
On distingue deux types de rentabilité : la rentabilité économique qui mesure la
performance globale d’une entreprise et la rentabilité financière qui quantifie la capacité de ses
capitaux propres à générer des bénéfices pour les actionnaires.
4.1. La rentabilité économique
L’entreprise a vocation à lever des fonds (capitaux propres ou dettes) en vue de financer
des actifs, lesquels devront générer des flux, dégageant une rentabilité économique.
4.1.1. Définition
La rentabilité économique est une rentabilité appréciée du point de vue de l’actif et du
manager.
La rentabilité économique correspond à la création de richesse réalisée par le potentiel
productif de l’entreprise. C’est-à-dire au rendement de l’investissement en faisant abstraction
de la source de financement utilisée.

1
Jean-Louis MICHEL, Gérer efficacement la trésorerie de votre entreprise, édition du Puits Fleuri, Paris, France,
2010, p 103
2
Dov Ogien, Gestion financière de l’entreprise, édition DUNOD, Paris, France, 2018, p 17
Chapitre 02 : Généralités sur la rentabilité d’une entreprise 32

Pour calculer la rentabilité économique il faut déterminer tout d’abord l’actif


économique et le résultat économique.1
La rentabilité économique ne dépend pas de la structure de financement de l’entreprise
car elle est mesurée par le rapport entre le résultat d’exploitation et les moyens mis en œuvre
pour générer ce résultat, indépendamment de la source de financement utilisée par l’entreprise.
𝐄𝐱𝐜é𝐝𝐞𝐧𝐭 𝐛𝐫𝐮𝐭 𝐝′ 𝐞𝐱𝐩𝐥𝐨𝐢𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧
Rentabilité économique =
𝐂𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐥 𝐞𝐧𝐠𝐚𝐠é 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥′ 𝐞𝐱𝐩𝐥𝐨𝐢𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧

Ou
𝐑é𝐮𝐥𝐭𝐚𝐭 𝐝′ 𝐞𝐱𝐩𝐥𝐨𝐢𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐧𝐞𝐭𝐬
Rentabilité économique =
𝐂𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐥 𝐞𝐧𝐠𝐚𝐠é 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥′ 𝐞𝐱𝐩𝐥𝐨𝐢𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧

A. Actif économique
L’actif économique correspond à l’ensemble des biens mis en œuvre par l’entreprise, quelle
que soit la source de financement.
L’actif économique d’une entreprise (aussi sous le nom capital investi ou de fonds
opérationnels engagés) est la somme de ses actifs immobilisés et de son besoin en fonds de
roulement d’exploitation.
Actif économique = capitaux propres + dettes financières.
Actif économique = immobilisations nettes + BFRE + trésorerie d’actif.
Actif économique = total actif net – provisions – dettes d’exploitation.
B. Résultat économique
Le résultat économique est le revenu procuré par l’actif économique. Il se confond avec le
résultat d’exploitation.
Résultat économique = résultat d’exploitation +produits financiers – DAP nettes sur
actifs financiers.
4.1.2. Taux de rentabilité économique
𝐑é𝐬𝐮𝐥𝐭𝐚𝐭 𝐝′ 𝐞𝐱𝐩𝐥𝐨𝐢𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 2
Taux de rentabilité économique =
𝐂𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐮𝐱 𝐩𝐫𝐨𝐩𝐫𝐞𝐬 𝐡𝐨𝐫𝐬 𝐫é𝐬𝐮𝐥𝐭𝐚𝐭+𝐝𝐞𝐭𝐭𝐞𝐬 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐢è𝐫𝐞𝐬

Ainsi, ce taux exprime la performance de l’entreprise (soit au niveau industriel ou commercial)


indépendamment de la politique de financement mise en œuvre.

1
Mohamed-Ali KHALDI, Abdelbasset SABIR, La finance d’entreprise en fiches et en schémas, édition ellipses,
Paris France, 2021, p 55
2
Mohamed-Ali Khaldi, Abdelbasset Sabir, Op. Cit, 2021, p: 55-56
Chapitre 02 : Généralités sur la rentabilité d’une entreprise 33

4.2. La rentabilité financière


4.2.1. Définition
La rentabilité financière est à la fois le souci de l’investisseur et la condition de toute
croissance de l’entreprise. Ainsi, son étude vise à apprécier l’enrichissement de l’exercice qui
revient aux associés par rapport aux sommes qu’ils ont apportés. 1
La rentabilité financière mesure l’aptitude de l’entreprise à dégager un résultat net à
partir des capitaux propres engagés.
Elle intéresse essentiellement les actionnaires puisqu’elle mesure la rentabilité des
capitaux qu’ils ont placés dans l’entreprise. Ainsi, la rentabilité financière prend en
considération le financement de l‘entreprise.2
La rentabilité financière prend en compte le mode de financement de l’entreprise, car
les charges financières sont inclues dans le résultat.
La rentabilité financière se calcule par la formule suivante :
𝑹é𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕 𝒏𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒍′ 𝒆𝒙𝒆𝒓𝒄𝒊𝒄𝒆
Rentabilité financière =
𝑪𝒂𝒑𝒊𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒑𝒓𝒐𝒑𝒓𝒆𝒔

4.2.2. Taux de rentabilité financière


La rentabilité financière mesure le taux de rendement des capitaux propres.
𝑹é𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕 𝒄𝒐𝒖𝒓𝒂𝒏𝒕 𝒂𝒗𝒂𝒏𝒕 𝐢𝐦𝐩ô𝐭𝐬
Taux de rentabilité financière =
𝑪𝒂𝒑𝒊𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒑𝒓𝒐𝒑𝒓𝒆𝒔 𝒂𝒑𝒑𝒆𝒍é𝒔

5. L’amélioration de la rentabilité
L’amélioration de la rentabilité globale signifie que la richesse générée par l’entreprise dans
le domaine d’activité dépassera le montant du capital mobilisé pour cette entreprise.
5.1. Amélioration de la rentabilité économique
Pour améliorer la rentabilité économique, l’entreprise peut :
 Diminuer les capitaux investis en diminuant le BFRE (augmentation des délais
fournisseurs, diminution des délais clients ou des stocks) ou en diminuant les
immobilisations brutes, mais sans réduire la production. Cela impose une utilisation
efficace des immobilisations.
 Augmenter le résultat d’exploitation par l’augmentation des ventes ou la diminution des
charges.
5.2. Amélioration de la rentabilité financière
L’entreprise peut améliorer la rentabilité financière par :
 L’amélioration du résultat de l’entreprise par l’augmentation des ventes et la diminution
des charges.
 La diminution des capitaux propres en faisant appel à des emprunts au lieu
l’augmentation du capital pour financer ses investissements.

1
Ibid. p 253
2
Ibid. p 59
Chapitre 02 : Généralités sur la rentabilité d’une entreprise 34

6. L’effet de levier
La rentabilité financière d’une entreprise peut être améliorée en ayant recours à
l’endettement à condition que le cout des emprunts soit inférieur au taux de rentabilité
économique net d’impôt : il s’agit de l’effet de levier.
6.1. Définition
L’outil privilégié pour apprécier la formation de la rentabilité financière est l’effet de
levier financier. Il montre comment l’endettement améliore sous certaines conditions le taux de
rentabilité financière.
L’effet de levier financier permet d’évaluer l’impact de l’endettement sur la rentabilité
financière de l’entreprise. Il s’obtient en comparant le cout de l’endettement aux bénéfices
réalisés grâce à cet endettement, exprimés par la rentabilité économique de l’entreprise. L’effet
de levier est un indicateur essentiel de la politique financière de l’entreprise. 1
6.2. Mode de calcul de l’effet de levier
On peut calculer la rentabilité financière en fonction de la rentabilité économique :

RF = RE + ((1 – t) × (Re – i) × (𝐃⁄𝐂𝐏)

L’effet de levier = Rf – Re = (Re- i) × (𝐃⁄𝐂𝐏)

Si :
Re = i, l’effet de levier est nul.
Re > i, l’effet de levier est positif.
Re < i, l’effet de levier est négatif.
Si Rf > Re, l’endettement de l’entreprise accroit la rentabilité des capitaux propres.
Si Rf < Re, l’endettement affaiblit la rentabilité de ses capitaux propres.2
L’effet de levier financier désigne l’incidence qu’exerce l’endettement sur la rentabilité
des capitaux propres de l’entreprise. Cet effet ne dépend que de la structure financière de celle-
ci est indépendant du risque économique.3
La décomposition de la formule de la rentabilité financière nous donne :
𝑹é𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕 𝒏𝒆𝒕 𝑹é𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕 𝒅′ 𝒆𝒙𝒑𝒍𝒐𝒊𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝑹é𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕 𝒏𝒆𝒕 𝑷𝒂𝒔𝒔𝒊𝒇 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍
= × ×
𝑪𝒂𝒑𝒊𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒑𝒓𝒐𝒑𝒓𝒆𝒔 𝑨𝒄𝒕𝒊𝒇 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 𝑹é𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕 𝒅′ 𝒆𝒙𝒑𝒍𝒐𝒊𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝑪𝒂𝒑𝒊𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒑𝒓𝒐𝒑𝒓𝒆𝒔

Rentabilité financière = Rentabilité économique × impact d’endettement


Les deux termes que nous avons regroupés sous la dénomination « impact de l’endettement »
représentent :
_ L’influence des charges financières (nettes).

1
Béatrice et Francis GRANDGUILLOT, Analyse financière, édition Gualino, 2022, p 28
2
Idem. p 60
3
Idem. p 256
Chapitre 02 : Généralités sur la rentabilité d’une entreprise 35

_ Le coefficient d’endettement (ratio d’endettement total).1


6.3. Interprétation de l’effet de levier
_ Si le levier est positif, la rentabilité financière sera d’autant plus élevée, ainsi l’endettement
sera également important. L’entreprise a alors intérêt à emprunter au maximum.
_ Si le levier est négatif, l’endettement a une influence négative sur la rentabilité des capitaux
propres. Donc on a un non effet de levier.2
7. Le risque économique
7.1. Définition
Le risque économique est le risque lié à la baisse de l’activité : la baisse du CA. Toute
baisse du CA entraine une régression de l’EBE, dont les effets se font sentir sur la rentabilité
puis sur la liquidité. Ainsi, il mesure l’incidence d’une variation du chiffre d’affaires sur le
résultat d’exploitation et donc sur la rentabilité économique.
7.2. Mode de calcul du risque économique
Il existe plusieurs méthodes pour évaluer le risque économique :
Il y a les outils de gestion comme :
- Le seuil de rentabilité.
- L’indice et marge de sécurité.
Marge de sécurité = Chiffre d’affaires – Seuil de rentabilité
𝐌𝐚𝐫𝐠𝐞 𝐝𝐞 𝐬é𝐜𝐮𝐫𝐢𝐭é
Indice de sécurité = × 𝟏𝟎𝟎
𝐂𝐡𝐢𝐟𝐟𝐫𝐞 𝐝′ 𝐚𝐟𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬

- Le levier d’exploitation.
Il y a aussi les outils de probabilités et de statistiques : variance, écart type, élasticité, probabilité
de ruine. 3
8. Le risque financier
8.1. Définition
Le risque financier est l’impact de l’endettement sur la rentabilité des capitaux propres,
donc c’est le risque lié à l’endettement.
Le risque d’exploitation (risque économique) entraine une diminution du résultat net
donc une baisse du taux de rentabilité des capitaux propres (taux de rentabilité financière). Or,
l’importance de cette chute dépend du niveau d’endettement de l’entreprise.
Ainsi, le phénomène d’amplification de la chute de la rentabilité des capitaux propres
dû à l’endettement est appelé le risque financier.

1
Idem. p 257
2
Idem. p 259
3
Idem. p 53
Chapitre 02 : Généralités sur la rentabilité d’une entreprise 36

8.2. Mode de calcul du risque financier


La comptabilité n’intéresse qu’à la mesure comptable de la rentabilité, contrairement à
la finance qui prend en compte le risque financier pour apprécier la valeur d’un titre financier.
Le risque financier peut se mesurer par la variance de la différence entre le taux de
rentabilité financière et le taux de rentabilité économique.
La formule du risque financier est comme suit :

𝝈(𝑹𝒇) = 𝝈(𝑹𝒆) × (𝟏 + 𝑫⁄𝑪𝑷)1

1
Idem, p : 61
Chapitre 02 : Généralités sur la rentabilité d’une entreprise 37

Section 02 : Les outils d’appréciation de la rentabilité


Le tableau des soldes intermédiaires de gestion est un outil de gestion essentiel pour
évaluer la performance d’une entreprise. Il permet de mieux comprendre la rentabilité en
décomposant le compte du résultat en plusieurs soldes intermédiaires. Grâce à l’analyse de ses
soldes, l’entreprise peut prendre des décisions stratégiques. Ainsi, le calcul des soldes
intermédiaires de gestion et d’autres outils d’appréciations de la rentabilité est une étape
cruciale dans l’analyse de la performance d’une entreprise.
1. Les soldes intermédiaires de gestion
Les soldes intermédiaires de gestion sont des outils importants pour évaluer la
performance financière d’une entreprise, pour comparer cette dernière avec ses concurrents et
pour déterminer sa solvabilité, ainsi ils permettent à analyser sa rentabilité et de déterminer ses
sources. Ils sont donc indispensables pour la gestion financière et la prise de décisions dans
l’entreprise.
1.1. Définition
Les soldes intermédiaires de gestion sont une série d’analyses financières successives
qui permettent de comprendre comment le résultat net a été obtenu. Ils décomposent le résultat
en différentes composantes intermédiaires, ce qui permet d’analyser plus finement la
performance de l’entreprise.1
Les soldes intermédiaires de gestion (SIG) sont un outil d’analyse financière qui permet
de décomposer le compte de résultat en catégories successives, facilitant ainsi l’interprétation
du résultat net de l’entreprise. Grâce aux SIG, il est possible de comprendre comment ce résultat
s’est constitué et évaluer rapidement la rentabilité de l’entreprise.
1.2. Les objectifs des SIG
Le calcul des soldes intermédiaires de gestion offre plusieurs avantages :
 Il permet de comprendre la formation du résultat net en le décomposant en différents
niveaux d’analyse.
 Il permet d’apprécier la création de richesse générée par l’activité de l’entreprise.
 Il permet de décrire la répartition de la richesse créée entre les différents acteurs, tels
que les salariés, les organismes sociaux, l’Etat, les apporteurs de capitaux et l’entreprise
elle-même
 Il permet de suivre l’évolution de la performance et de la rentabilité de l’entreprise dans
l’espace et dans le temps, en utilisant des ratios d’activité, de profitabilité et de
rentabilité.2
1.3. Les différents soldes intermédiaires de gestion
1- La marge commerciale : il s’agit de la plus-value ou de la moins-value résultant de
l’activité de l’entreprise, qui consiste en la vente puis la revente de marchandises sans
transformation.

1
Philippe GUILLERMIC, La gestion d’entreprise pas à pas, édition Vuibert pratique, Paris, France, 2015, p 89
2
Béatrice et Francis GRANDGUILLOT, Analyse financière, édition Gualino, 2022, p 41
Chapitre 02 : Généralités sur la rentabilité d’une entreprise 38

Marge commerciale = Ventes de marchandises – Achats de marchandises –


Variation des stocks de marchandises
2- La production de l’exercice : la production de l’entreprise réalisée durant son exercice
comptable représente tout ce que l’entreprise a produit, que ce soit des biens ou des
services. La production de l’exercice englobe les produits vendus mais aussi les produits
stockés et les produits immobilisés.
Les produits immobilisés représentent la production que l’entreprise conserve pour elle-
même en tant qu’investissement.
Production de l’exercice = Production vendue + Production stockée + Production
immobilisée
3- La valeur ajoutée : la valeur ajoutée représente la valeur créée par l’entreprise avec
son activité. Ainsi, la valeur ajoutée représente la richesse créée par l’entreprise,
résultant de la différence entre la valeur de ses ventes et le cout des biens et services
achetés à des tiers. Par conséquent, la valeur ajoutée reflète la capacité de l’entreprise à
générer de la valeur grâce à ses activités. Une fois la valeur ajoutée calculée, les quatre
parties qu’elle est censée rémunérer sont :
_ Les salariés
_ L’Etat (impôts et taxes)
_ Les prêteurs (intérêts des emprunts)
_ Les actionnaires (dividendes)
La valeur ajoutée = Marge + Production de l’exercice - Autres charges externes en
provenance des tiers – Variation des stocks (excepté celle des stocks de
marchandises)1
4- L’excédent brut d’exploitation : EBE, est un indicateur de la performance
économique de l’entreprise dans le cadre de ses activités courantes. Ce flux de trésorerie
disponible est important car il permet à l’entreprise de faire face aux aléas de ses
activités tant courantes qu’exceptionnelles, de maintenir et de développer son outil de
production, de respecter ses obligations envers l’Etat et de rémunérer ses prêteurs et
associés. En somme, l’EBE est un élément clé pour assurer la pérennité et la croissance
de l’entreprise.2
L’excédent brut d’exploitation = Valeur ajoutée – Charges de personnel – Impôts,
taxes et versements assimilés - Subventions d’exploitation
5- Le résultat d’exploitation : le résultat d’exploitation présente le bénéfice qui reste
encore à l’entreprise du fait de son activité courante et ne prend pas en compte le résultat
financier, le résultat exceptionnel, ni l’impact de l’impôt sur les sociétés. Par
conséquent, il représente la plus-value dégagée par l’exploitation courante,
indépendamment des choix financiers et des événements exceptionnels qui ne sont pas
censés se reproduire chaque année.

1
Philippe GUILLERMIC, Op. Cit, p : 90-112
2
Bernet-Rollande LUC, Pratique de l’analyse financière, édition DUNOD, Paris, France, 2015, p 145
Chapitre 02 : Généralités sur la rentabilité d’une entreprise 39

Résultat d’exploitation = EBE + Autres produits de gestion courante – Autres


charges d’exploitation + Reprises sur les provisions d’exploitation – Dotations aux
amortissements et provisions d’exploitation + Transferts de charges d’exploitation
6- Le résultat financier : le résultat financier ne correspond pas à l’activité principale de
l’entreprise, sauf pour les banques et les autres organismes financiers. Le résultat
financier est déterminé par la capacité de l’entreprise de faire fructifier ses placements
et sa trésorerie tout en faisant face à ses emprunts et autres charges financières.
Les produits financiers sont :
 Les produits qui se résultent de placements (placement de trésorerie, tiers…).
 Les gains de change pour les ventes ou achats en devises.
 Les escomptes obtenus (en cas de paiement anticipé de factures d’achats).
Les charges financières sont :
 Les intérêts sur prêts, les agios sur les découverts.
 Les pertes de change pour les ventes ou achats en devises.
Résultat financier = Produits financiers – Charges financières
7- Le résultat courant avant impôts : le résultat courant avant impôts fait état de la
capacité de l’entreprise à dégager une plus-value avant l’impôt sur les sociétés, avant la
participation des salariés et avant l’impact des charges ou des produits exceptionnels.
Résultat courant avant impôts = Résultat d’exploitation +Résultat financier
8- Le résultat exceptionnel : le résultat exceptionnel est calculé en soustrayant les charges
exceptionnelles des produits exceptionnels.
Les produits exceptionnels :
 Dégrèvements d’impôts autres que les impôts sur les bénéfices.
 Produits sur exercices antérieurs (produits enregistrés cette année, car omis
auparavant
 Produits des cessions d’éléments d’actifs cédés (produits concernant la vente
d’immobilisations.
Les charges financières :
 Charges exceptionnelles sur opérations de gestion (amendes et pénalités diverses).
 Subventions accordées (à une tierce entité économique : société, association…).
 Charges sur exercices antérieurs (charges enregistrées cette année, car omise
auparavant.
 Valeurs comptables des éléments d’actif cédés (charges concernant la vente
d’immobilisation.
Résultat exceptionnel = Produits exceptionnels – Charges exceptionnels
9- Le résultat net : le résultat net ou le résultat de l’exercice est la partie visible de tous
les soldes intermédiaires de gestion, car il met en évidence le bénéfice ou la perte après
tous les produits et toutes les charges, y compris la dernière, à savoir l’impôt sur les
sociétés.
Chapitre 02 : Généralités sur la rentabilité d’une entreprise 40

Résultat de l’exercice = Résultat courant avant impôts+ Résultat exceptionnel –


Participation des salariés – Impôts sur les bénéfices 1
1.4. Interprétation des SIG
L’interprétation des SIG doit être effectuée en tenant compte de nombreux paramètres
extra-comptables qui sont propres à l’entreprise étudiée : la forme juridique, le régime fiscal, la
taille, la politique de production, etc.
1- La marge commerciale : la rentabilité d’une entreprise dépend en grande partie de son
niveau de marge commerciale. Une marge commerciale élevée permet à l’entreprise de
supporter facilement les couts associés à son activité, assurant ainsi sa rentabilité et sa
survie. En revanche, une marge commerciale faible peut entrainer des problèmes de
rentabilité et mettre en danger l’avenir de l’entreprise à plus ou moins long terme2
2- La production de l’exercice : la production de l’exercice est souvent utilisée pour
évaluer la croissance et la performance d’une entreprise. Une production élevée peut
être un signe de la capacité de l’entreprise à répondre à la demande de ses clients, à
accroitre sa part de marche et à générer des revenus importants. Mais une production
élevée entraine des couts plus élevés, si l’entreprise est en mesure d’augmenter sa
production tout en maintenant des couts de production raisonnables, cela peut être un
signe de sa capacité à optimiser son efficacité opérationnelle et à accroitre sa rentabilité.
3- La valeur ajoutée : il convient de souligner que le niveau de la valeur ajoutée varie
considérablement d’un secteur à l’autre. Bien que l’augmentation de la valeur ajoutée
soit généralement perçue comme positive, il est important de déterminer les facteurs qui
la sous-tendent. En effet, une analyse approfondie des ratios de cette augmentation est
essentielle pour en mesurer l’impact réel.
La valeur ajoutée diminue : de multiples raisons peuvent conduire à une baisse de la
valeur ajouté soit suite à la diminution des ventes et/ou de la production ou bien dû à
l’augmentation des charges.
4- L’excédent brut d’exploitation : l’EBE est considéré comme un indicateur fiable de
la qualité de la gestion économique d’une entreprise, il est essentiel pour évaluer sa
rentabilité d’exploitation. Ainsi l’EBE apparait comme un indicateur du potentiel de
l’entreprise en termes de flux de trésorerie d’exploitation. 3
5- Le résultat d’exploitation : le résultat d’exploitation constitue une approche de la
rentabilité industrielle et commerciale de l’entreprise, il enrichit en effet l’excédent brut
d’exploitation. Il est crucial d’effectuer une analyse minutieuse du résultat
d’exploitation, car c’est à travers de ses composantes que des manipulations potentielles
peuvent se dissimuler.
6- Le résultat financier : le résultat financier constitue un indicateur essentiel de la santé
financière d’une entreprise. Un résultat financier positif signifie que l’entreprise a gagné
plus d’argent grâce à ses opérations financières. Par contre, un résultat financier négatif
indique que les intérêts payés sur la dette ont dépassé les revenus générés par ses
investissements financiers et donc des difficultés financières.
7- Le résultat courant avant impôts : le résultat courant met en lumière la performance
globale hors fiscalité de l’entreprise, dans le cadre de ses activités courantes. L’analyse

1
Idem. p : 120-132
2
Bernet-Rollande LUC, Op. Cit, p 133
3
Ibid. p : 143-147
Chapitre 02 : Généralités sur la rentabilité d’une entreprise 41

du résultat courant est étroitement liée à celle de la structure du bilan, notamment celle
du fonds de roulement (FR), du besoin en fonds de roulement (BFR), de la trésorerie et
de leurs composantes. Ces éléments doivent être examinés conjointement pour une
compréhension approfondie de la situation financière de l’entreprise.1
8- Le résultat exceptionnel : le résultat exceptionnel est un élément du compte de résultat
d’une entreprise qui reflète des gains ou des pertes extraordinaires et qui ne sont pas liés
à ses activités courantes. Un résultat exceptionnel positif peut provenir des gains
inattendus. A l’inverse, un résultat exceptionnel négatif peut résulter des pertes
imprévues.
9- Le résultat net : le résultat net permet d’apprécier la rentabilité finale de l’affaire (la
rentabilité pour les associés). L’analyse du résultat de l’exercice est essentielle pour
évaluer la performance de l’entreprise.2
1.5. Modèle du tableau des soldes intermédiaires de gestion
Le tableau des soldes intermédiaires de gestion se compose de neuf soldes obtenus par
différence entre certains produits et charges. Les trois premiers soldes servent à l’analyse de
l’activité de l’entreprise, tandis que les six suivants sont consacrés à l’analyse du résultat.
Tableau N°2-1 : Tableau des soldes intermédiaires de gestion
Tableau des soldes intermédiaires de gestion N N-1
Ventes de marchandises (A)
Production vendue (B)
Chiffre d’affaires de l’exercice = A + B
Production stockée (C)
Production immobilisée (D)
Production de l’exercice = B + C + D
Consommation de marchandises (achats + ou – variation de stocks de
marchandises (E)
Consommation de matières premières (achats + ou – variation de stocks de
matières premières (F)
Marge commerciale (MC) = A – E
Marge brute (MB) = (A + B + C) – (E+F)
Autres achats et charges externes (G)
Valeur ajoutée (VA) = (A + B + C + D) – (E + F + G)
Subventions d’exploitation (H)
Impôts et taxes (I)
Charges personnels (J)
Excédent brut d’exploitation (EBE) = VA + H – (I + J)
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions d’exploitation
(K)
Reprises de dépréciations et provisions d’exploitation (L)
Transfert de charges (M)
Autres produits et autres charges d’exploitation (N)
Résultat d’exploitation (RE) = EBE – K + L + M + ou – N

1
Idem. p 152
2
Idem. p 155
Chapitre 02 : Généralités sur la rentabilité d’une entreprise 42

Quotes-parts de résultats sur opérations en commun (O)


Produits financiers (P)
Charges financières (Q)
Résultat courant (RC) = RE + ou – O + P – Q
Produits exceptionnels (R)
Charges exceptionnelles (S)
Participation des salariés (T)
Impôts sur les bénéfices (U)
Résultat net (RN) = RC + R – S – T – U
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions (V)
Reprises sur amortissements, dépréciations et provisions (W)
Valeurs comptables des éléments cédés (X)
Produits des cessions d’éléments d’actifs (Y)
Capacité d’autofinancement (CAF) = RN + V – W + X – Y

Source : Bernet-Rollande LUC, Pratique de l’analyse financière, édition DUNOD, Paris, France,
2015, p : 129-130.

2. La capacité d’autofinancement
La capacité d’autofinancement est un indicateur clé de la santé financière d’une
entreprise, elle mesure sa capacité à générer des flux de trésorerie et par la suite elle permet
d’évaluer la capacité de l’entreprise à financer ses activités futures. Cela peut aider à améliorer
la compétitivité de l’entreprise et à stimuler sa croissance.
2.1. Définition
La capacité d’autofinancement (CAF) correspond à l’ensemble des ressources de
financement internes générées par l’activité de l’entreprise au cours de l’exercice. Cette
capacité peut être utilisée pour répondre aux besoins financiers liés au développement et à la
pérennité de l’entreprise.
La capacité d’autofinancement correspond aux ressources internes dégagée par les
opérations enregistrées en produits et en charges au cours d’une période qui reste à la
disposition de l’entreprise après encaissement des produits et décaissements des charges
concernés. 1
2.2. Objectifs de la CAF
La capacité d’autofinancement permet à l’entreprise de financer par ses propres moyens :
 La rémunération des associés.
 Le renouvellement des investissements.
 L’acquisition de nouveaux investissements.
 L’augmentation de sa marge de sécurité financière.
 Le remboursement des emprunts
 La couverture des pertes probables et des risques.

1
Christian et Corinne ZAMBOTTO, Gestion financière, édition DUNOD, Paris, France, 2009, p 33
Chapitre 02 : Généralités sur la rentabilité d’une entreprise 43

La CAF mesure la capacité de développement de l’entreprise, son degré d’indépendance


financière et par conséquent, sa capacité d’endettement.1
2.3. Mode de calcul du CAF
La détermination de la capacité d’autofinancement s’effectue à partir du tableau des
soldes intermédiaires de gestion.
Capacité d’autofinancement = Résultat net + Dotations aux amortissements et aux
provisions – Reprises sur amortissements et provisions
La capacité d’autofinancement peut être calculée ou évaluée selon deux méthodes : la
méthode soustractive et la méthode additive.
 La méthode soustractive : la capacité d’autofinancement est une mesure importante
de la santé financière d’une entreprise, car elle indique sa capacité à financer ses
investissements sans avoir recours à des sources de financement externes. Cette capacité
peut être calculée à partir de l’EBE, qui est lui-même obtenue en soustrayant les charges
décaissables des produits encaissables de l’activité d’exploitation de l’entreprise.
Capacité d’autofinancement = Excédent brut d’exploitation + Autres produits
encaissables – Autres charges décaissables
 La méthode additive : en pratique, pour un calcul rapide de la capacité
d’autofinancement on utilise le résultat net de l’exercice.
Capacité d’autofinancement = Résultat net + Charges non décaissables – Produits non
encaissables – Produits des cessions d’éléments d’actif 2
2.4. Interprétation de la CAF
Plus la capacité d’autofinancement est élevée, l’entreprise est indépendante
financièrement et donc elle pourra avoir recours aux emprunts en cas de besoins. Par contre,
une capacité d’autofinancement négative traduit une situation critique et une augmentation du
risque financier.
3. L’autofinancement
L’autofinancement est une source importante de financement pour les entreprises et peut
aider à améliorer leur stabilité financière, à renforcer leur contrôle sur leur gestion financière et
à améliorer leur crédibilité aux yeux des investisseurs.
3.1. Définition
L’autofinancement correspond au reste de capacité d’autofinancement après avoir
distribué les dividendes aux associés.
L’autofinancement désigne la part de la capacité d’autofinancement (CAF) qui est
utilisée pour financer les investissements et les activités de l’entreprise, sans avoir recours à des
financements externes tels que des emprunts ou des apports en capital.

1
Béatrice et Francis GUILLERMIC, Op. Cit, p 65
2
Ibid. p: 67-68
Chapitre 02 : Généralités sur la rentabilité d’une entreprise 44

3.2. Objectifs de l’autofinancement


L’autofinancement est consacré :
 A maintenir et à augmenter le patrimoine et le niveau d’activité.
 A financer une partie de la croissance de l’entreprise.
3.3. Mode de calcul de l’autofinancement
Autofinancement de l’exercice (N) = CAF (N) – Dividendes versés durant l’exercice (N) 1
3.4. Interprétation de l’autofinancement
Un autofinancement important peut traduire un manque ou une insuffisance des
investissements, qui peut par la suite avoir un effet négatif sur la compétitivité et la survie de
l’entreprise.

1
Idem. p 68
Chapitre 02 : Généralités sur la rentabilité d’une entreprise 45

Section 03 : Les ratios de rentabilité


Les ratios nous semblent un outil relativement efficace, ils permettent une mesure
synthétique de la structure financière, la situation et la performance de l’entreprise. Ainsi les
ratios de rentabilité sont des outils de mesure financière utilisés pour évaluer le rendement d’une
entreprise. Ils sont utilisés pour fournir des informations sur sa rentabilité, sa capacité à générer
des bénéfices et à utiliser efficacement ses ressources.
1. Analyse de la rentabilité
L’étude de la rentabilité permet d’analyser le taux de réussite de l’entreprise, le rapport
entre les profits et les capitaux propres. Le résultat de cette analyse amène les dirigeants d’une
entreprise à améliorer ou à maintenir la gestion de l’activité ou bien préciser la gestion de
trésorerie.
L’analyse de la rentabilité est un processus qui mesure la performance financière d’une
entreprise. Elle sert à évaluer si les bénéfices de cette dernière sont suffisants pour justifier les
investissements nécessaires à son exploitation.
Il existe plusieurs indicateurs de rentabilité chacun ayant ses avantages et ses limites.
Les principaux indicateurs sont : le retour sur investissement (ROI), la marge bénéficiaire, le
seuil de rentabilité et le ratio de rotation des actifs.
1.1. Analyse de la rentabilité économique
L’analyse de la rentabilité économique est un processus qui mesure la capacité d’une
entreprise à réaliser des profits en fonction de son actif total, y compris les investissements en
immobilisations, les stocks, les créances et la liquidité. La performance économique de
l’entreprise est mesurée en évaluant si les bénéfices générés par l’entreprise sont suffisants pour
couvrir les couts des actifs nécessaires à son exploitation.
Le principal indicateur de rentabilité économique est le retour sur actifs (ROA). Le ROA
mesure le bénéfice net d’une entreprise par rapport à ses actifs totaux. Il est calculé en divisant
le bénéfice net de l’entreprise par la valeur totale de ses actifs.
Le ROA est un indicateur important car il mesure l’efficacité avec laquelle l’entreprise
utilise ses actifs pour générer des bénéfices. Un ROA plus élevé indique que l’entreprise est en
mesure de réaliser des profits en utilisant ses actifs efficacement, alors qu’un ROA plus faible
peut indiquer que cette entreprise est inefficace dans l’utilisation de ses actifs.
Ainsi, la rentabilité économique est un indicateur synthétique qui exprime l’efficience du
processus d’exploitation.
La décomposition de la rentabilité économique est comme suit :

Re = 𝑹𝑬⁄𝑪𝑨 * 𝑪𝑨⁄
𝑨𝑬
Taux de marge rotation du capital
Par cette décomposition, on obtient le taux de marge et la rotation du capital. La
décomposition de la rentabilité économique éclaire sur les conséquences des décisions
stratégiques et opérationnelles.
Chapitre 02 : Généralités sur la rentabilité d’une entreprise 46

La décomposition permet de comprendre les arbitrages réalisés par l’entreprise en


prenant en compte les conséquences d’une stratégie dans ses différentes expressions. La marge
et la rotation du capital sont des indicateurs fortement dépendants de la nature de l’activité
exercée par l’entreprise.
D’une part, le taux de marge mesure la performance externe de l’entreprise, son niveau
est impacté par la pression concurrentielle.
D’autre part, le taux de rotation du capital mesure l’efficience de l’entreprise dans
l’utilisation de ses actifs.
En fin de compte, l’analyse de la rentabilité économique est un outil important pour les
entreprises qui cherchent à évaluer leur rendement financier à long terme et à prendre des
décisions stratégiques éclairées pour améliorer leur rentabilité.
1.2. Analyse de la rentabilité financière
L’analyse de la rentabilité financière est un processus qui mesure la capacité d’une
entreprise à générer des profits pour ses actionnaires. Evalue la performance financière de
l’entreprise en termes de capital et de dette, et mesure si les bénéfices réalisés par l’entreprise
sont suffisants pour justifier le cout de son financement.
Le principal indicateur de la rentabilité financière est le retour sur capitaux propres
(ROE). Le ROE mesure le rendement du capital investi par les actionnaires de l’entreprise. Il
est calculé en divisant le bénéfice net par les capitaux propres de l’entreprise.
La décomposition de la rentabilité financière est comme suit :
𝐑é𝐬𝐮𝐥𝐭𝐚𝐭 𝐧𝐞𝐭 𝐑é𝐬𝐮𝐥𝐭𝐚𝐭 𝐧𝐞𝐭 𝐂𝐀 𝐏𝐚𝐬𝐬𝐢𝐟 𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥
= ∗ ∗
𝐂𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐮𝐱 𝐩𝐫𝐨𝐩𝐫𝐞𝐬 𝐂𝐀 𝐀𝐜𝐭𝐢𝐟 𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥 𝐂𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐮𝐱 𝐩𝐫𝐨𝐩𝐫𝐞𝐬
Rentabilité financière = taux de marge * rotation des actifs * ratio global d’endettement
Rentabilité financière = Rentabilité économique * ratio d’endettement 1
La décomposition de la rentabilité financière en plusieurs éléments permet de conduire
un diagnostic plus fin de la rentabilité financière de l’entreprise. Parmi ses éléments, le plus
important est le ratio d’endettement, ce ratio est un indicateur qui mesure la proportion des
dettes de l’entreprise par rapport à ses capitaux propres. Un ratio d’endettement élevé peut
indiquer un risque accru pour les actionnaires.
En fin de compte, l’analyse de la rentabilité financière permet aux investisseurs de
prendre des décisions éclairées quant à l’investissement dans une entreprise. Elle permet
également aux entreprises d’identifier les domaines à améliorer pour accroitre leur rentabilité
financière et leur capacité à générer des profits pour les actionnaires.

1
S. Ballada, J.C. Coille, Outils et mécanismes de gestion financière, édition Maxima, Paris, France, 1996, P 300
Chapitre 02 : Généralités sur la rentabilité d’une entreprise 47

2. Les différents ratios de rentabilité


L’analyse de la rentabilité par le calcul des différents ratios qui sont des outils de
l’analyse financière, permet d’obtenir une image sur la performance de l’entreprise, par
comparaison entre les résultats obtenus et les différents moyens mis en œuvre. 1
Tableau N°2-2 : tableau des ratios de rentabilité
Nature Formule Interprétation
Il permet de mesurer la capacité
d’une entreprise à générer des
Taux de profits à partir de son chiffre
𝐸𝑥𝑐é𝑑𝑒𝑛𝑡 𝑏𝑟𝑢𝑡 𝑑′𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
marge d’affaires, sans tenir compte de sa
𝐶ℎ𝑖𝑓𝑓𝑟𝑒 𝑑 ′ 𝑎𝑓𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠ℎ𝑜𝑟𝑠 𝑡𝑎𝑥𝑒𝑠
d’exploitation politique d’investissement et de
son mode de financement.

Il permet de mesurer la capacité


de l’entreprise à générer une
rentabilité à partir de son chiffre
Taux de d’affaires en prenant en compte sa
𝑅é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑑 ′ 𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
marge nette performance opérationnelle,
𝐶ℎ𝑖𝑓𝑓𝑟𝑒 𝑑 ′ 𝑎𝑓𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠ℎ𝑜𝑟𝑠 𝑡𝑎𝑥𝑒𝑠
d’exploitation c’est-à-dire sa capacité à générer
des profits à partir de son activité
d’exploitation.

Il permet de mesurer la capacité


de l’entreprise à dégager un
bénéfice net à partir de son chiffre
d’affaires, en prenant en compte
Taux de 𝑅é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑑𝑒 𝑙′ 𝑒𝑥𝑒𝑟𝑐𝑖𝑐𝑒 toutes les charges et les couts liés
marge nette 𝐶ℎ𝑖𝑓𝑓𝑟𝑒 𝑑 ′ 𝑎𝑓𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠 ℎ𝑜𝑟𝑠 𝑡𝑎𝑥𝑒𝑠 à son activité, tels que les couts de
production, les frais de personnel,
les charges financières et les
impôts.

Il permet de mesurer l’efficacité


de l’utilisation du capital engagé
Taux de 𝐶ℎ𝑖𝑓𝑓𝑟𝑒 𝑑 ′ 𝑎𝑓𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠 ℎ𝑜𝑟𝑠 𝑡𝑎𝑥𝑒𝑠
dans l’exploitation de l’entreprise
rotation du 𝐶𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑙 𝑒𝑛𝑔𝑎𝑔é 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙′ 𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
en évaluant sa capacité à générer
capital investi (𝑜𝑢 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓 é𝑐𝑜𝑛𝑜𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒)
du chiffre d’affaires.

La rentabilité économique permet


𝐸𝑥𝑐é𝑑𝑒𝑛𝑡 𝑏𝑟𝑢𝑡 𝑑′𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
Taux de de mesurer l’efficacité de
𝐶𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑙 𝑒𝑛𝑔𝑎𝑔é 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙′ 𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
rentabilité l’utilisation des ressources stables
(𝑜𝑢 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓 é𝑐𝑜𝑛𝑜𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒)
économique de l’entreprise pour générer des
Ou
bénéfices. Cet indicateur prend en

1
Béatrice et Francis GUILLERMIC, L’analyse financière, édition Gualino, Paris, France, 2022, p 166
Chapitre 02 : Généralités sur la rentabilité d’une entreprise 48

𝑅é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑑 ′ 𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑛𝑒𝑡 𝑑′𝐼𝑆 compte à la fois le niveau de


𝐶𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑙 𝑒𝑛𝑔𝑎𝑔é 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙 ′ 𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 rentabilité de l’activité
(𝑜𝑢 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓 é𝑐𝑜𝑛𝑜𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒) d’exploitation de l’entreprise,
Ou mesuré par son taux de marge
Taux de marge * Taux de rotation nette d’exploitation, et l’efficacité
nette d’exploitation du capital engagé de l’utilisation du capital engagé
dans cette activité, mesuré par son
taux de rotation du capital engagé.
En fonction du secteur d’activité
ou des choix de gestion de
l’entreprise, une rentabilité
économique élevé peut résulter
d’un taux de marge nette
d’exploitation élevé et d’un taux
de rotation du capital engagé
faible, ou inversement. Il est donc
important de considérer ces deux
aspects pour évaluer la
performance économique de
l’entreprise.
Il permet de mesurer la capacité
de l’entreprise à générer des
𝑅é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑛𝑒𝑡
bénéfices à partir des fonds
Taux de 𝐶𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒𝑠 apportés par les associés, reflétant
rentabilité Taux de marge * Taux de rotation * Niveau
ainsi son aptitude à rentabiliser les
financière Nette d’exploitation du capital engagé
d’endettement investissements réalisés par ces
derniers.

Source : Béatrice et Francis GUILLERMIC, L’analyse financière, édition Gualino, Paris, France,
2022, p 166.

L’analyse par les ratios permet de déterminer réellement la situation financière de


l’entreprise et sa performance, car elle est basée sur des données réelles qui sont principalement
des données viennent des documents comptables.
3. L’impact de la gestion de trésorerie sur la rentabilité
3.1. Optimisation des flux de trésorerie
Une bonne gestion de la trésorerie permet à l’entreprise de maximiser ses revenus et de
réduire ses couts en améliorant ses flux de trésorerie. Cela peut être réalisé en réduisant les
délais de paiement pour les clients, en négociant des délais de paiement plus longs avec les
fournisseurs, en utilisant des techniques de gestion des stocks pour réduire les niveaux de
stockage, etc. Toutes ces stratégies peuvent aider l’entreprise à améliorer ses flux de trésorerie
et à réduire ses couts, qui peut par la suite augmenter la rentabilité.
3.2. Réduction des coûts
La gestion de trésorerie peut aider l’entreprise à réduire ses coûts de financement en
réduisant au minimum ses besoins de financement externe. Par exemple, grâce à une gestion
Chapitre 02 : Généralités sur la rentabilité d’une entreprise 49

efficace du fonds de roulement, une entreprise peut réduire sa dépendance à l’égard des prêts
bancaires et d’autres sources de financement externe, ce qui peut entrainer des économies
importantes en frais d’intérêt.

3.3. Investissement judicieux


Une bonne gestion de la trésorerie permet à l’entreprise d’investir judicieusement son
excédent de trésorerie, ce qui peut se traduire par des revenus supplémentaires. L’excédent de
trésorerie peut être investi dans des instruments financiers sûrs et rentables, tels que les bons du
trésor ou des fonds communs de placement, ce qui entraine un revenu supplémentaire pour
l’entreprise.
3.4. Gestion des risques
Une bonne gestion de la trésorerie peut aider l’entreprise à gérer les risques liés aux flux
de trésorerie. Par exemple, en utilisant des instruments financiers comme des contrats à terme
ou des options, une entreprise peut se protéger contre les fluctuations des taux de change ou les
prix des produits de base, réduisant ainsi les risques et les pertes potentiels.
Chapitre 02 : Généralités sur la rentabilité d’une entreprise 50

Conclusion du chapitre
La rentabilité est l’un des aspects les plus importants pour une entreprise, elle est
essentielle pour assurer la viabilité et la croissance de cette dernière à long terme. Elle permet
de mesurer la performance financière de l’entreprise, de prendre des décisions opérationnelles
éclairées et d’attirer plus les investisseurs cherchant à investir dans des entreprises rentables.
Ainsi l’analyse de la rentabilité permet aux dirigeants d’une entreprise de porter un
jugement sur l’efficacité de la gestion de cette entreprise et bien précis sur l’efficacité de la
gestion de trésorerie et de voir son impact sur sa performance.
L’analyse des soldes intermédiaires de gestion, la capacité d’autofinancement et
l’autofinancement permet à l’entreprise de déterminer sa situation financière et sa performance,
pour cela elle doit veiller pour son bon fonctionnement afin d’assurer sa continuité.
Après cette présentation théorique de différentes notions et aspects essentiels liés à la
rentabilité, on va passer à la partie pratique pour appliquer ces différentes notions sur un cas
réel d’une entreprise algérienne.
Chapitre 03 :
Etude pratique au sein de la
Division Production « DP »
de SONATRACH
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 52

Introduction du chapitre
Après voir dans les deux chapitres précédents les différents aspects et concepts
théoriques liés à la trésorerie et sa gestion ainsi les aspects liés à la rentabilité. Nous allons voir
dans ce chapitre un cas réel d’une entreprise afin de comprendre comment la trésorerie est gérée
ainsi, l’impact de cette dernière sur sa rentabilité.
Dans ce chapitre qui énonce l’étude du cas au sein de la Division Production de
SONATRACH sera consacré en premier lieu à la présentation de la société SONATRACH, en
générale, ainsi la présentation de la Division Production de SONATRACH, cette division qui a
fait l’objet de notre étude de cas.
En second lieu, nous allons analyser sa trésorerie par les différentes méthodes d’analyse
de trésorerie qui nous avons déjà vu dans le premier chapitre à savoir l’analyse par l’approche
statique, l’analyse par l’approche dynamique et enfin l’analyse par les ratios, ceci à l’aide des
différents documents ainsi les états financiers de cette division.
Enfin, nous allons aussi analyser son tableau de compte de résultat afin de déterminer
le niveau de sa performance financière et d’analyser les différents outils d’appréciations de la
rentabilité à savoir les SIG et la CAF, en effet nous allons calculer sa rentabilité pour qu’on
peut juger l’impact de sa gestion de trésorerie sur sa rentabilité.
Nous avons réparti ce chapitre comme suit :
 Section 01 : Présentation de la société SONATRACH et de la Division Production de
SONATRACH.
 Section 02 : Analyse de la gestion de trésorerie de la Division Production de
SONATRACH.
 Section 03 : L’impact de la gestion de trésorerie de la Division Production de
SONATRACH sur sa rentabilité.
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 53

Section 01 : Présentation de la société SONATRACH et de la Division Production de


SONATRACH
SONATRACH est un acteur clé de l’économie algérienne et contribue fortement aux
recettes de l’Etat. SONATRACH est présente dans plus de 20 pays à travers le monde,
notamment en Europe, en Asie et en Amérique du Nord, et elle est engagée dans des partenariats
stratégiques avec de nombreuses sociétés internationales de l’industrie pétrolière et gazière.
Ainsi, SONATRACH est engagée dans une stratégie de développement durable, qui met
l’accent sur la protection de l’environnement et la responsabilité sociale de l’entreprise.
1. Présentation de la société SONATRACH
Depuis plus de 50 ans, SONATRACH assume avec succès son rôle de moteur de
l’économie nationale en Algérie en valorisant les importantes réserves d’hydrocarbures du
pays. En tant qu’acteur majeur de l’industrie pétrolière en Afrique, elle est connue sous le nom
de « Majeur Africaine » et tire sa force de sa capacité à intégrer pleinement toute la chaine de
valeur des hydrocarbures.
1.1.Création
SONATRACH (Société Nationale pour la Recherche, la Production, le Transport, la
Transformation et la Commercialisation des Hydrocarbures).
SONATRACH est la société algérienne des hydrocarbures. Elle a été créée au 31
décembre 1963 par le décret N° 63/491, et est actuellement l’une des plus grandes entreprises
du monde dans le secteur de l’énergie. Son siège social est situé à Djenane EL Malik, Hydra,
Alger, Algérie.
SONATRACH (SPA), société par actions. Le groupe SONATRACH compte 154
filiales et participations dont une quinzaine détenue à 100% et œuvrent au quotidien à la
valorisation de la chaine de valeur pétrolière et gazière du pays. Ainsi, les maitres mots de sa
nouvelle stratégie sont l’excellence opérationnelle et l’innovation pour rester l’étendard de
l’économie algérienne. SONATRACH vise un taux d’intégration de 55% d’ici 2030. Le nombre
des employés de la société SONATRACH est de 200 000 employés.
1.2. Les objectifs
 Maximiser la participation de l’outil national de production dans la chaine de valeur.
 Contrôler les dépenses liées aux importations des biens et des services, en encourageant
la production locale.
 Stimuler la création d’entreprises innovantes et compétitives en Algérie, qui se
distinguent par leur savoir-faire et leur capacité à offrir des produits et services de
qualité.
 Renforcer la maitrise technologique de l’Algérie dans l’ensemble des activités liées à la
chaine des hydrocarbures.
 La diversification du son portefeuille d’activité dans d’autres domaines énergétiques,
tels que l’énergie renouvelable.
 Renforcer les partenariats stratégiques avec des acteurs internationaux de l’industrie
énergétique pour renforcer sa position sur les marchés mondiaux.
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 54

1.3. Les activités


SONATRACH couvre l’ensemble de la chaine de valeur des hydrocarbures, donc le
groupe intègre 5 activités :
 L’activité d’Exploration et Production
 L’activité de Transport Par Canalisations
 L’activité de Liquéfaction et Séparation
 L’activité Raffinage et Pétrochimie
 L’activité de commercialisation 1
1.4. Les missions
 Assurer la sécurité énergétique à long terme du pays tout en stimulant et modernisant
l’économie nationale.
 Exploiter de manière optimale les ressources en hydrocarbures du pays afin de générer
des richesses qui contribuent au développement économique et social.
 SONATRACH est responsable de l’exécution et du développement des gisements de
pétrole et de gaz naturel.
 La prospection, la recherche ainsi l’exploitation des hydrocarbures qui sont des activités
clés pour l’industrie pétrolière et gazière.
 SONATRACH contribue au développement national par la maximisation de la valeur à
long terme des ressources hydrocarbures en Algérie.
2. Présentation de la Division Production de SONATRACH
La Division Production, s’occupe de la production des hydrocarbures ainsi que leur
traitement, pétrole brute, gaz, condensat et GPL. Situé à Hydra, Alger, Algérie.
La Division Production de SONATRACH est responsable de la production de pétrole
et de gaz naturel en Algérie. Elle est chargée de la planification, de la mise en œuvre et du suivi
des activités de production des hydrocarbures, ainsi que de la gestion des infrastructures
pétrolières et gazières. Ainsi SONATRACH consacre plus de 80% de son budget annuel
d’investissement à la recherche, le développement, l’exploitation et la production des
hydrocarbures.
2.1. Les missions de la Division Production
La Division Production de SONATRACH a pour missions principales la recherche,
l’exploration, le développement et la production d’hydrocarbures en Algérie. Voici quelques-
unes de ses missions spécifiques :
 Recherche et exploration de nouveaux gisements de pétrole et de gaz naturel. Cette
mission implique la réalisation d’études géologiques, géophysiques et sismiques pour
identifier les zones potentielles de production d’hydrocarbures.
 Développement des champs pétroliers et gaziers existants en Algérie. Cette mission
consiste à couvrir et à mettre en place des plans d’exploitation pour maximiser la
production de pétrole et de gaz naturel.
 Production d’hydrocarbures, cette mission implique la mise en œuvre de plans
d’exploitation pour extraire les hydrocarbures des gisements identifiés.

1
https://sonatrach.com/ , site officiel de la société SONATRACH, consulté le 01/05/2023 à 19:12
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 55

 Gestion des réserves et des installations pétrolières et gazières du pays, ainsi que de la
gestion des installations pétrolières et gazières.
 Planification et suivi des activités de production d’hydrocarbures en Algérie. Cette
mission implique la coordination des différents acteurs impliqués dans la production,
notamment les ingénieurs, les techniciens, les entreprises de forage et les sous-traitants.
 Le développement et l’exploitation des gisements pour une valorisation optimale des
ressources.
Ainsi que cette division placée sous l’autorité hiérarchique du vice-président amont emploi près
de 22 000 employés.
2.2. Les objectifs de la Division Production
Les objectifs de la Division Production de SONATRACH varient en fonction des
conditions du marché, des fluctuations des prix des hydrocarbures, des besoins en énergie de
l’Algérie et des pays importateurs. Cependant, voici quelques objectifs généraux de la Division
Production de SONATRACH :
 Augmenter la production d’hydrocarbures par le développement de nouveaux champs
pétroliers et gaziers, l’amélioration de l’efficacité de l’extraction et l’optimisation des
opérations de production.
 Réduire les couts d’exploitation pour améliorer la rentabilité de ses activités, cela peut
être réalisé en optimisant l’utilisation des équipements, en réduisant les pertes de
production et en adoptant des technologies innovantes.
 Maintenir une croissance durable à long terme en alignant ses activités avec les
principes du développement durable, cela implique de minimiser les impacts
environnementaux, de promouvoir l’utilisation de sources d’énergie alternatives et
renouvelables.
 Améliorer la compétitivité de l’Algérie sur les marchés internationaux en produisant des
hydrocarbures de qualité supérieure, en offrant des prix compétitifs et en respectant les
normes internationales en matière de qualité et de sécurité. Cela peut aider à renforcer
les relations commerciales de l’Algérie avec les pays importateurs et à stimuler la
croissance économique du pays.
2.3. Les activités principales de la « DP »
Les activités de la Division Production de SONATRACH comprennent de la recherche
et d’exploration de nouveaux gisements de pétrole et de gaz naturel, le développement de
champs existants, la production de pétrole et de gaz naturel, ainsi que la gestion des réserves et
des installations pétrolières et gazières.
La Division Production de SONATRACH est également chargée de la mise en place de
plans de sécurité et de prévention des accidents pour minimiser les risques et les impacts
environnementaux liés aux activités pétrolières et gazières.
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 56

2.4. L’organigramme de la « DP »
L’activité de la Division Production se situe principalement dans le sud de l’Algérie et
ceux à partir de onze directions régionales.
Schéma N°3-2 : Organigramme de la Division Production de SONATRACH

Division Production

Département HSE Assistant Sureté Interne


D’établissement

Département Juridique

Direction Direction Direction Direction Direction


Opérations Réalisation Finances Et Gestion Du Approvisionnements
Comptabilité Personnel Et Transport

Direction Direction Direction


Moyens Informatique Régionales
Généraux (11)

HRM HMD HBK GTL RNS TFT INA STH OHT REB ADR

Source : Documents internes de la Division Production de SONATRACH


Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 57

Section 02 : Analyse de gestion de trésorerie de la Division Production de SONATRACH


Comme nous avons voir dans le premier chapitre, la trésorerie est l’élément clé de
chaque entreprise, donc il est essentiel pour chaque entreprise de bien gérer sa trésorerie afin
d’éviter les éventuels problèmes liés au mal gestion de trésorerie.
Dans cette section nous allons analyser la trésorerie de la Division Production de
SONATRACH, ainsi que sa gestion pour déterminer son impact sur la rentabilité de cette
dernière. Pour réaliser cette analyse nous allons besoin d’utiliser des outils d’analyse avec
l’utilisation des documents nécessaires à savoir le bilan et le tableau des flux de trésorerie.
1. Présentation du département trésorerie
1.1. Service paiements locaux : ce service est chargé principalement de régler les
factures locales en dinar c’est-à-dire les factures effectuées avec des clients et des
fournisseurs locaux.
1.2. Service paiements étrangers : ce service est chargé principalement de régler les
factures étrangères en monnaie étrangère c’est-à-dire les factures effectuées avec
des clients et des fournisseurs étrangers.
1.3. Service gestion des flux futurs : ce service son activité principale est de gérer les
flux futurs de la DP en prend en compte les contras signiez par cette dernière et les
factures des clients et des fournisseurs existes. Cette gestion s’effectue par
l’utilisation du logiciel KTP.
1.4. Service comptabilité et contrôle : ce service est chargé principalement de
comptabiliser et d’enregistrer toutes les opérations effectuées de ce département.
1.5. Service étude des contrats financiers : ce service est chargé principalement
d’étudier les contrats financiers réalisés entre la Division Production de la société
SONATRACH et les différents fournisseurs.
1.6. Service prévisions et reporting : ce service est chargé de faire des prévisions sur
la trésorerie de la DP et d’établir des budgets. Ainsi que pour la DP il existe les
budgets d’encaissements d’investissements concerné par les opérations
d’investissements et des budgets d’encaissements d’exploitation concerné par
l’activité d’exploitation de la DP. Ce service est chargé aussi de faire des reporting
contient toutes les informations nécessaires qui sont destinés à la direction générale
de SONATRACH.
2. Analyse de la trésorerie de la Division Production de SONATRACH
Dans cette étape nous allons analyser la trésorerie de la Division Production de
SONATRACH par les différentes méthodes d’analyse de la trésorerie qui nous avons déjà
présenté dans le 1er chapitre à savoir l’analyse statique et l’analyse dynamique ainsi que
l’analyse de la trésorerie par les différents ratios.
2.1. Analyse de la trésorerie par l’approche statique
Comme nous avons déjà vu, l’analyse statique permet d’étudier le bilan d’une entreprise
afin de juger la situation financière ainsi sa logique de financement à un moment donné.
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 58

2.1.1. Présentation du bilan des exercices 2019, 2020 et 2021


Suite à l’analyse approfondie des bilans comptables des exercices 2019, 2020 et 2021
(veuillez-vous référer aux annexes N°3, N°4 et N°5), nous avons effectués des retraitements
afin de parvenir à une présentation du bilan fonctionnel. Par la suite nous allons présenter le
bilan financier en grandes masses des trois années 2019, 2020 et 2021.
a) Bilan fonctionnel de l’actif des exercices 2019, 2020 et 2021
Tableau N°3-1 : Bilan fonctionnel de l’actif des exercices 2019, 2020 et 2021
Actif Montant 2019 Montant 2020 Montant 2021
Emplois Stables
Immobilisations 1 352 152 271,60 1 352 152 271,60 1 352 152 271,60
incorporelles
Immobilisations corporelles 23 663 435 844,57 24 229 745 107,70 25 911 604 542,57
Equip.Fixes & 1 568 015 084,66 1 658 722 161,49 1 937 720 914,83
complexes/production
Immobilisation en-cours 2 311 778 251,17 3 587 585 293,88 3 150 217 653,81
Immobilisations financières 435 198 542,84 421 374 644,34 453 887 827,29
Impôts différés actif 1 056 315 889,11 1 165 054 608,03 1 221 858 972,89
Total Emplois Stables 30 386 895 883,95 32 414 634 087,04 34 027 442 182,99
Actif Circulant
Actif circulant
d’exploitation
Stocks et en-cours 86 457 391 131,69 86 137 481 783,64 62 774 672 662,66
Impôts assimilés 00 00 00
Autres créances et emplois 126 940 894 235,68 14 129 045 909,83 14 088 814 394,11
assimilés
Total actif circulant
213 398 285 367,37 100 266 527 693,47 76 863 487 056,77
d’exploitation (1)
Actif circulant hors
exploitation
Autre actif courant 00 00 00
Autres débiteurs 00 00 00
Total actif circulant hors
00 00 00
exploitation (2)
Trésorerie active
Trésorerie 315 828 904,66 12 129 458 263,54 60 110 101 856,09
Total trésorerie active (3) 315 828 904,66 12 129 458 263,54 60 110 101 856,09
Total actif circulant
213 714 114 272,03 112 395 985 957,01 136 973 588 912,86
(1) + (2) + (3)
Total actif 244 101 010 155,98 144 810 620 044,05 171 001 031 095,85

Source : Elaboré par nos soins à partir des documents de la Division Production de SONATRACH.
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 59

b) Bilan fonctionnel du passif des exercices 2019, 2020 et 2021


Tableau N°3-2 : Bilan fonctionnel du passif des exercices 2019, 2020 et 2021
Passif Montant 2019 Montant 2020 Montant 2021
Ressources Stables
Capitaux propres 184 330 157 924,19 92 559 620 968,60 125 441 836 341,47
Dettes financières 2 684 107 077,05 3 071 089 259,17 3 412 283 892,12
Amortissements et provisions 24 506 613 189,00 25 754 837 768,47 27 248 788 553,40
Total Ressources Stables 211 520 878 190,24 121 385 547 996,24 156 102 908 786,99
Passif Circulant
Passif circulant
d’exploitation
Dettes de stock fournisseur 31 486 325 805,92 22 279 091 996,45 13 992 357 001,43
Impôts 00 00 00
Total passif circulant
31 486 325 805,92 22 279 091 996,45 13 992 357 001,43
d’exploitation
Passif circulant hors
exploitation
Autres dettes 1 093 806 159,82 1 145 980 051,36 905 765 307,43
Total passif circulant hors
1 093 806 159,82 1 145 980 051,36 905 765 307,43
exploitation
Trésorerie passive
Trésorerie 00 00 00
Total trésorerie passive 00 00 00

Total passif circulant 32 580 131 965,74 23 425 072 047,81 14 898 122 308,86
Total passif 244 101 010 155,98 144 810 620 044,05 171 001 031 095,85

Source : Elaboré par nos soins à partir des documents de la Division Production de SONATRACH.
c) Bilan financier des exercices 2019, 2020 et 2021 en grandes masses
Le bilan financier en grande masse pour les années 2019, 2020 et 2021 se présente comme suit :
Tableau N°3-3 : Bilan financier d’actif des exercices 2019, 2020 et 2021 en grandes
masse
2019 2020 2021
Actif
Montant % Montant % Montant %
Valeur immobilisée 30 386 895 883,95 12,45 32 414 634 087,04 22,38 34 027 442 182,99 19,90
Valeur 86 457 391 131,69 35,42 86 137 481 783,64 59,48 62 774 672 662,66 36,71
d’exploitation
Valeur réalisable 126 940 894 235,68 52 14 129 045 909,83 9,76 14 088 814 394,11 8,24
Valeur disponible 315 828 904,66 0,13 12 129 458 263,54 8,38 60 110 101 856,09 35,15
Total Actif 244 101 010 155,98 100 144 810 620 044,05 100 171 001 031 095,85 100

Source : élaboré par nos soins à partir des documents de la Division Production de SONATRACH.
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 60

Valeur immobilisée : les immobilisations ont augmenté en 2020 avec un taux de


croissance de 6,67% par rapport à l’exercice 2019, cela est dû principalement à
l’acquisition des immobilisations et aussi ont augmenté en 2021 à 4,98% par rapport à
l’exercice 2020.
Valeur d’exploitation : les stocks et en cours représentent 35,42% du total des actifs
en 2019 avec une diminution de 0.37% en 2020 par rapport à 2019 et une diminution de
27,12% en 2021 par rapport à 2020.
Valeur réalisable : concernant la valeur réalisable pour l’exercice 2019 représente 52%
du total d’actifs ainsi cette valeur a vu une diminution importante de 88,87% en 2020
par rapport à 2019 ceci peut être dû à la crise sanitaire qu’a impacter le poste client, en
2021 la valeur réalisable a diminué par rapport à 2020 avec un pourcentage de 0.28%.
Valeur disponible : pour la valeur disponible qui représente la trésorerie disponible,
cette dernière a vu une augmentation très importante en 2019 par rapport à l’exercice
2020 de 3 740,52%, et elle représente 8,38% du total d’actifs ce qui est supérieur à la
norme (5%), ainsi une augmentation de 395,57% en 2021 par rapport à 2020.
Tableau N°3-4 : Bilan financier du passif des exercices 2019, 2020 et 2021 en grande
masse
2019 2020 2021
Passif
Montant % Montant % Montant %
Capitaux propres 184 330 157 924,19 75,51 92 559 620 968,60 63,92 125 441 836 341,47 73,36
Dettes à LMT 27 190 720 266,05 11,14 28 825 927 027,64 19,90 30 661 072 445,52 17,93
Dettes à CT 32 580 131 965,74 13,35 23 425 072 047,81 16,18 14 898 122 308,86 8,71
Total Passif 244 101 010 155,98 100 144 810 620 044,05 100 171 001 031 095,85 100

Source : élaboré par nos soins à partir des documents de la Division Production de SONATRACH.
Capitaux propres : en 2019, la part des capitaux propres représente 75,51% du total
des ressources, ainsi que la valeur de ces capitaux ont baissé en 2020 par rapport à
l‘exercice 2019 de 49,79% par contre ont augmenté en 2021 par rapport à 2020 de
35,53%. Ainsi durant les trois exercices le pourcentage des capitaux propres par rapport
à l’ensemble des ressources est supérieur à 50%, donc la Division Production de
SONATRACH est autonome financièrement.
Dettes à LMT : le pourcentage des dettes LMT par rapport à l’ensemble des ressources
en 2019 représentent 11,14%, ce pourcentage en 2020 a vu une augmentation jusqu’à
19,90% causé par la crise sanitaire durant cette année, avec une augmentation de la
valeur des dettes LMT de 6,01% par rapport à 2019 ce qui signifie que la DP compte
sur les ressources externes pour financer ses emplois, ainsi en 2021 cette valeur a
augmenté de 6,37% par rapport à 2020.
Dettes à CT : concernant les dettes à CT ont baissé en 2020 par rapport à 2019 de
28,10% et en 2020 par rapport à 2019 de 36,40%. Cela peut être dû à la diminution du
poste fournisseurs et comptes rattachés.
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 61

2.1.2. Calcul des indicateurs de l’équilibre financier


a) Calcul de fonds de roulement net global « FRNG »
 Calcul de « FRNG » à partir du haut de bilan :
Le calcul de FRNG à partir du haut de bilan s’effectue avec la formule suivante :
FRNG = Ressources durables – Emplois stables
Tableau N°3-5 : Le FRNG à partir du haut de bilan des exercices 2019, 2020 et2021
Désignation 2019 2020 2021
Ressources stables (1) 211 520 878 190,24 121 385 547 996,24 156 102 908 786,99
Emplois stables (2) 30 386 895 883,95 32 414 634 087,04 34 027 442 182,99
FRNG = (1) – (2) 181 133 982 306,29 88 970 913 909,2 122 075 466 604,00

Source : élaboré par nos soins à partir des documents de la Division Production de SONATRACH.
 Calcul de « FRNG » à partir du bas de bilan :
Le calcul de FRNG à partir du bas de bilan s’effectue avec la formule suivante :
FRNG = (Actif circulant + Actif de trésorerie) – (Passif circulant + Passif de trésorerie)
Sachant que : actif circulant = actif circulant d’exploitation + actif circulant hors exploitation.
Tableau N°3-6 : Le FRNG à partir du bas de bilan des exercices 2019, 2020 et 2021
Désignation 2019 2020 2021
AC + AT (1) 213 714 114 272,03 112 395 985 957,01 136 973 588 912,86
PC + PT (2) 32 580 131 965,74 23 425 072 047,81 14 898 122 308,86
FRNG = (1) – (2) 181 133 982 306,29 88 970 913 909,2 122 075 466 604,00

Source : élaboré par nos soins à partir des documents de la Division Production de SONATRACH.
Graphique N°3-1 : Evolution de FRNG durant la période étudiée

Evolution de FRNG
200 000 000 000,00

150 000 000 000,00

100 000 000 000,00

50 000 000 000,00

0,00
2019 2020 2021
FRNG

Source : élaboré par nos soins à partir du tableau N°3-5 et tableau N°3-6.
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 62

Interprétation :
Nous remarquant que la Division Production de SONATRACH réalise pour les trois
exercices un FRNG positif, le FRNG de l’exercice 2019 est de 181 133 982 306,29, c’est-à-
dire que les ressources stables sont largement supérieures aux emplois stables. Donc la DP
finance l’ensemble des immobilisations par les capitaux permanents et en plus avoir un
excédent c’est-à-dire une marge de sécurité qui lui permet de faire face à ses engagements et
donc ce niveau de FRNG assure son équilibre financier.
Ainsi cette valeur a vu une forte diminution de 50,88% en 2020 par rapport à 2019 c’est-
à-dire à la moitié, cela peut dû à la diminution des capitaux propres en 2020 par rapport à 2019
et aussi à la forte diminution de la valeur réalisable, sans oublier la diminution du résultat net
de l’exercice. Par contre en 2021 le FRNG a vu une augmentation de 37,21% par rapport à
l’exercice 2020, ce qui signifie une situation favorable en termes de solvabilité.
b) Calcul du besoin en fonds de roulement « BFR »
 Calcul du « BFR » à partir du bilan des exercices 2019, 2020 et 2021 :
Le calcul du BFR à partir du bilan s’effectue avec la formule suivante :
BFR = (ACE + ACHE) – (DE + DHE)
Tableau N°3-7 : Le BFR à partir du bilan des exercices 2019, 2020 et 2021
Désignation 2019 2020 2021
ACE + ACHE (1) 213 398 285 367,37 100 266 527 693,47 76 863 487 056,77
DE + DHE (2) 32 580 131 965,74 23 425 072 047,81 14 898 122 308,86
BFR = (1) – (2) 180 818 153 401,63 76 841 455 645,66 61 965 364 747,91

Source : élaboré par nos soins à partir des documents de la Division Production de SONATRACH.
 Calcul du « BFR » à partir de « BFRE et BFRHE » :
Le calcul du BFR à partir de ces décompositions « BFRE et BFRHE » s’effectue avec l’aide
des formules suivantes :
Besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) = Actif circulant d’exploitation –
Dette circulant d’exploitation
Besoin en fonds de roulement (BFRHE) = Actif circulant hors exploitation – Dettes
circulant hors exploitation
BFR = BFRE + BFRHE.
Tableau N°3-8 : Le BFR à partir du « BFRE et BFRHE »
Désignation 2019 2020 2021
BFRE = ACE - PCE 181 911 959 561,45 77 987 435 697,02 62 871 130 055,34
BFRHE = ACHE - PCHE -1 093 806 159,82 1 145 980 051,36 905 765 307,43
BFR = (1) + (2) 180 818 153 401,63 76 841 455 645,66 61 965 364 747,91

Source : élaboré par nos soins à partir des documents de la Division Production de SONATRACH.
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 63

Graphique N°3-2 : Evolution de BFR durant la période étudiée

Evolution de BFR
200 000 000 000,00

150 000 000 000,00

100 000 000 000,00

50 000 000 000,00

0,00
BFR
2019 2020 2021

Source : élaboré par nos soins à partir du tableau N°3-7 et tableau N°3-8.
Interprétation :
Concernant le BFR, nous remarquant que la Division Production de Sonatrach réalise
un BFR positif durant les trois exercices, la valeur du BFR pour l’exercice 2019 est de
180 818 153 401,63, donc on constate que l’actif circulant est supérieur au passif circulant. Cela
nous indique que la DP doit financer ses besoins à CT en utilisant son fonds de roulement sans
avoir recours à des ressources financières complémentaires. Donc, il s’agit de trouver des
bonnes méthodes de gestion de trésorerie pour l’anticiper au mieux. Ce besoin correspond à la
partie des besoins de financement du cycle d’exploitation de l’entreprise qui n’est pas couverte
par les dettes liées à ce cycle.
En effet, la présence de créances clients et de stocks et en-cours plus élevés que les
dettes fournisseurs indique que la DP accorde la priorité au règlement de ses fournisseurs avant
de collecter les paiements de ses clients.
Ainsi la valeur du BFR a vu une forte diminution en 2020 par rapport à 2019 de 57,50%,
puis une autre diminution en 2021 par rapport à 2020 de 19,36%, cela signifie que la DP gère
son BFR d’une façon adéquate afin d’optimiser l’utilisation de ses fonds et d’améliorer sa
rentabilité.
c) Calcul de la trésorerie nette « TN »
La trésorerie nette est un indicateur financier important qui permet d’évaluer la santé
financière d’une entreprise et sa capacité à faire face à ses obligations à court terme. Elle
exprime soit l’excédent ou l’insuffisance de FRNG après financement du BFR.
 Calcul de « TN » à partir du haut de bilan :
Le calcul de la trésorerie nette à partir du haut de bilan (la différence entre le FRNG et le BFR)
s’effectue avec la formule suivante :
Trésorerie nette = FRNG –BFR
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 64

Tableau N°3-9 : La trésorerie nette à partir du haut de bilan


Désignation 2019 2020 2021
FRNG 181 133 982 306,29 88 970 913 909,2 122 075 466 604,00
BFR 180 818 153 401,63 76 841 455 645,66 61 965 364 747,91
TN = FRNG - BFR 315 828 904,63 12 129 458 263,54 60 110 101 856,09

Source : élaboré par nos soins à partir des documents de la Division Production de SONATRACH.
 Calcul de « TN » à partir du bas de bilan :
Le calcul de la trésorerie nette à partir du bas de bilan s’effectue avec la formule suivante :
La trésorerie nette = Trésorerie présente à l’actif (disponibilités et valeurs mobilières de
placement) – Trésorerie présente au passif (concours bancaires courants et effets
escomptés non échus)
Tableau N°3-10 : La trésorerie nette à partir du bas de bilan
Désignation 2019 2020 2021
Trésorerie Active (1) 315 828 904,66 12 129 458 263,54 60 110 101 856,09
Trésorerie Passive (2) 00 00 00
TN = (1) – (2) 315 828 904,66 12 129 458 263,54 60 110 101 856,09

Source : élaboré par nos soins à partir des documents de la Division Production de SONATRACH.
Graphique N°3-3 : Evolution de la TN durant la période étudiée

Evolution de la TN
70 000 000 000,00

60 000 000 000,00

50 000 000 000,00

40 000 000 000,00

30 000 000 000,00

20 000 000 000,00

10 000 000 000,00

0,00 TN
2019 2020 2021

Source : élaboré par nos soins à partir du tableau N°3-9 et tableau N°3-10.
2.1.3. Interprétation de la situation de trésorerie
D’abord, Concernant la trésorerie nette, la DP réalise une TN positive durant les trois
exercices, la valeur de la trésorerie nette pour l’exercice 2019 est de 315 828 904,66, cette
valeur est très faible par rapport à celui de l’exercice 2020, ainsi la trésorerie nette a vu une très
forte augmentation en 2020 par rapport à 2019 de 3 740,52% et une augmentation de 395,57%
en 2021 par rapport 2020. Enfin, nous constatons que la DP est en bonne santé financière. Donc
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 65

elle dispose des liquidités importantes, ce que lui permettrait de couvrir l’intégralité de ses
besoins sans mode de financement externe. Donc la DP est en situation d’équilibre financier.
2.2. Analyse de la trésorerie par l’approche dynamique
L’analyse dynamique consiste à mesurer les variations du volume et de la structure du
capital sur plusieurs périodes, reposant ainsi sur la mesure et l’analyse des flux financiers.
Le tableau des flux de trésorerie est un outil essentiel pour analyser la trésorerie d’une
entreprise. Ainsi, il synthétise les encaissements et les décaissements liés à son l’activité sur
une période donnée. Il présente les flux monétaires entrants et sortants sur une période donnée,
ce qui permet d’évaluer la capacité de l’entreprise à générer de la trésorerie et à gérer ses
liquidités.
2.2.1. Présentation du TFT des exercices 2019, 2020 et 2021
Le tableau des flux de trésorerie de la Division Production de SONATRACH est établi par la
méthode indirecte :
Tableau N°3-11 : Le TFT des exercices 2019, 2020 et 2021
Rubriques Exercice 2019 Exercice 2020 Exercice 2021
Flux de trésorerie provenant
des activités opérationnelles
Résultat net de l’exercice. -313 813 230,63 -373 296 964,43 -931 374 713,38
Ajustement pour :
- Amortissements et provisions. 1 785 387 963,94 1 635 206 761,59 1 820 941 620,94
- Variation des impôts différés. -169 760 672,19 -108 738 718,92 -42 600 567,92
- Quote-part des subventions
virées au résultat.
- Variation des stocks. -47 657 391 595,21 319 909 348,05 23 362 809 120,98
- Variation des clients & autres 1 368 068 275,95 101 580 632,34 306 224 113,84
créances.
- Variation des fournisseurs et 2 694 974 061,84 103 555 207 775,58 -8 792 942 337,07
autres dettes.
- Plus ou moins-values de
cession, nettes d’impôts.
- Report à nouveau & comptes 44 565 608 058,50 -91 711 053 221,79 33 440 293 121,82
de liaison.
Flux de trésorerie générés par
2 273 072 862,20 13 418 815 612,42 49 163 350 359,21
l’activité (A)
Flux de trésorerie provenant
des opérations
d’investissement
Acquisition d’immobilisations -5 602 755 287,16 -12 729 582 267,68 -1 619 093 853,95
incorporelles et corporelles.
Cessions d’immobilisations 3 554 541 627,84 10 796 758 885,01 95 603 305,81
incorporelles et corporelles.
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 66

Acquisition d’immobilisations -190 661 546,30 -105 161 654,67 -193 634 305,98
financières.
Cessions d’immobilisations 216 363 678,49 168 985 553,17 161 121 123,03
financières.
Subventions d’équipement &
d’investissement.
Flux de trésorerie liés aux -2 022 511 527,13 -1 918 999 484,17 -1 556 003 731,09
opérations d’investissement
(B)
Flux de trésorerie provenant
des opérations de financement
Variations des capitaux propres.
Variations des emprunts et
dettes financières.
Affectations du résultat (N-1).
Coupons et dividendes.
Réserves facultatives. -208 564 399,24 313 813 230,63 373 296 964,43
Flux de trésorerie liés aux
-208 564 399,24 313 813 230,63 373 296 964,43
opérations de financement (C)
Flux de trésorerie de la période
41 996 935,83 11 813 629 358,88 47 980 643 592,55
(A+B+C)
Trésorerie d’ouverture. 273 831 968,83 315 828 904,66 12 129 458 263,54
Trésorerie de clôture. 315 828 904,66 12 129 458 263,54 60 110 101 856,09
Variation de trésorerie. 41 996 935,83 11 813 629 358,88 47 980 643 592,55

Source : élaboré par nos soins à partir des états financiers de la Division Production de
SONATRACH des exercices 2019, 2020 et 2021.

Graphique N°3-4 : Evolution des flux de trésorerie durant la période étudiée

Evolution des flux de trésorerie


60 000 000 000,00

50 000 000 000,00

40 000 000 000,00

30 000 000 000,00

20 000 000 000,00

10 000 000 000,00

0,00
2019 2020 2021
-10 000 000 000,00

FTAO FTOI FTOF VAR Trésorerie

Source : élaboré par nos soins à partir du tableau N°3-11.


Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 67

2.2.2. Interprétation de la situation de trésorerie


Selon l’approche dynamique, nous allons analyser le tableau des flux de trésorerie de la
DP pour les exercices 2019, 2020, 2021 afin de mieux comprendre l’origine les différents flux
de trésorerie.
D’abord, le TFT indique que la DP a généré plus de 2 milliards de DA en 2019 grâce à
ses activités opérationnelles, cette valeur a augmenté en 2020 par rapport à 2019 de 490,34%
(plus de 13 milliards de DA), ainsi en 2021, la valeur des flux de trésorerie généré par l’activité
opérationnelle est de 49 163 350 359,21 c’est-à-dire une augmentation de 266,38%, ceci est dû
à l’augmentation de la production de l’exercice.
Ensuite, concernant les activités d’investissements, la DP a réalisé durant les trois
exercices des flux négatifs et ceci en raison qu’elle a financé des lourds investissements (c’est-
à-dire les décaissements sur acquisition d’immobilisations), sachant que la valeur de ces flux a
baissé en 2020 par rapport à 2019 de 5% et en 2021 par rapport à 2020 de 18%.
Enfin, pour les activités de la DP nous remarquant qu’en 2019 a vu une valeur négative
de -208 564 399,24, cette valeur est dû aux réserves facultatives négatives, par contre pour
l’exercice 2020, la DP a généré des flux de trésorerie positifs avec une augmentation en 2020
par rapport à 2019 de 250,46% et en 2021 par rapport à 2020 de 18,96%. Ainsi qu’on remarque
l’absence d’autres types de financement car ces flux ont dégagé à cause des réserves
facultatives.
Ainsi, nous constatons que les trois types de trésorerie de la DP ont dégagé une
trésorerie positive durant les trois exercices sauf les flux de trésorerie générés par les opérations
de financement en 2019, avec une augmentation très importante en 2020 par rapport à 2019 de
28 029,74% et une augmentation de 306,15% en 2021 par rapport à 2020.
2.3. Analyse de la trésorerie par les ratios
L’analyse de la trésorerie par les ratios financiers permet d’évaluer la santé financière
d’une entreprise et sa capacité à générer et à gérer efficacement sa trésorerie. Il existe plusieurs
ratios clés utilisés dans l’analyse de la trésorerie, parmi ses ratios en trouve : ratios de liquidité,
ratio de solvabilité générale, ratio d’autonomie financière ainsi les ratios d’endettement.
2.3.1. Les ratios de liquidité
Les ratios de liquidité sont des indicateurs financiers utilisés pour évaluer la capacité de
l’entreprise à faire face à ses obligations financières à court terme et à gérer efficacement sa
trésorerie. Ainsi qu’ils aident à prendre des décisions éclairées et à surveiller la performance
financière de l’entreprise au fil du temps.
1) Ratio de liquidité générale :
Ratio de liquidité générale = actifs à moins d’un an / dettes à moins d’un an
2) Ratio de liquidité immédiate :
Ratio de liquidité immédiate = valeur disponible / dettes à court terme
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 68

3) Ratio de liquidité réduite :

Ratio de liquidité réduite = (créances à moins d’un an + disponibilités) / dettes à court


terme
Tableau N°3-12 : Les ratios de liquidité
Désignation Exercice 2019 Exercice 2020 Exercice 2021
Ratio de liquidité 211 361 574 936,44 110 040 727 517,14 134 516 909 555,79
générale / / /
32 580 131 965,74 23 425 072 047,81 14 898 122 308,86
Total 6,49 4,70 9,03
Ratio de liquidité 315 828 904,66 12 129 458 263,54 60 110 101 856,09
immédiate / / /
32 580 131 965,74 23 425 072 047,81 14 898 122 308,86
Total 0,01 0,52 4,03
Ratio de liquidité 127 256 723 140,34 26 258 504 173,37 74 198 916 250,2
réduite / / /
32 580 131 965,74 23 425 072 047,81 14 898 122 308,86
Total 3,91 1,12 4,98

Source : élaboré par nos soins à partir des documents de la Division Production de SONATRACH.
Graphique N°3-5 : Evolution des ratios de liquidités durant la période étudiée

Evolution des ratios de liquidités


10

0
2019 2020 2021

Ratio de liquidité générale Ratio de liquidité immédiate


Ratio de liquidité réduite

Source : élaboré par nos soins à partir du tableau N°3-12.


Interprétation :
Ratio de liquidité générale : ce ratio est supérieur à 1 pendant les trois exercices ceci
indique que la DP est capable de faire face à ses engagements à court terme en utilisant
ses actifs.
Ratio de liquidité immédiate : ce ratio est inférieur à 1 pendent les exercices 2019 et
2020 ceci indique que la DP durant ces deux exercices n’est pas capable de rembourser
ses dettes à court terme par à partir de ses disponibilités. Par contre pour l’exercice 2021
ce ratio a vu une augmentation de 679,20% donc pour cette année la DP est capable de
faire face à ses obligations.
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 69

Ratio de liquidité réduite : ce ratio est supérieur à 1 durant les trois exercices, ceci
montre que la DP est capable de couvrir ses dettes à CT par ses propres disponibilités
et créances. Ainsi ce ratio est diminué en 2020 par rapport à 2019 de 71,30%, ceci peut
être dû à la diminution des créances clients.
2.3.2. Le ratio de solvabilité :
Ratio de solvabilité générale : actif réel net / total des dettes
Tableau N°3-13 : Ratio de solvabilité générale
Désignation Exercice 2019 Exercice 2020 Exercice 2021
Ratio de solvabilité 219 594 396 966,98 119 055 782 275,58 143 752 242 542,45
générale / / /
35 264 239 042,79 26 496 161 306,98 18 310 406 200,89
Total 6,23 4,49 2,63

Source : élaboré par nos soins à partir des documents de la Division Production de SONATRACH.
Graphique N°3-6 : Evolution du ratio de solvabilité générale durant la période étudiée

Evolution du ratio de solvabilité


générale
10

0
2019 2020 2021

Ratio de solvabilité générale

Source : élaboré par nos soins à partir du tableau N°3-13.


Interprétation :
Ratio de solvabilité générale : nous remarquant que la DP pendant les trois exercices
réalise un ratio de solvabilité générale supérieur à 1, ainsi ceci montre que la DP est
capable de payer et rembourser l’ensemble de ses dettes en utilisant l’ensemble de ses
actifs. Donc nous constatons que la DP est solvable et cela est principalement dû à un
total des actifs très important par rapport au total des dettes. Ainsi que ce ratio a vu une
diminution durent ces trois exercices.
2.3.3. Les ratios d’endettement :
1/ Ratio d’autonomie financière :
Ratio d’autonomie financière = les capitaux propres / total de passif
2/ Ratio d’endettement à terme :
Ratio d’endettement = capitaux propres / dettes à plus d’un an
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 70

Tableau N°3-14 : Ratio d’endettement


Désignation Exercice 2019 Exercice 2020 Exercice 2021
Ratio d’autonomie 184 330 157 924,19 92 559 620 968,60 125 441 836 341,47
financière / / /
219 594 396 966,98 119 055 782 275,58 143 752 242 542,45
Total 0,84 0,78 0,87
Ratio 184 330 157 924,19 92 559 620 968,60 125 441 836 341,47
d’endettement / / /
27 190 720 266,05 28 825 927 027,64 30 661 072 445,52
Total 6,78 3,21 4,09

Source : élaboré par nos soins à partir des documents de la Division Production de SONATRACH.
Graphique N°3-7 : Evolution des ratios d’endettement durant la période étudiée

Evolution des ratios


d'endettement
10

0
2019 2020 2021

Ratio d'autonomie financière


Ratio d'endettement

Source : élaboré par nos soins à partir du tableau N°3-14.


Interprétation :
Ratio d’autonomie financière : nous remarquant que la DP réalise un ratio
d’autonomie financière supérieur à 0,5 durant les trois exercices ceci indique que cette
dernière à partir de ses capitaux propres couvre l’ensemble de ses dettes. On constate
que l’entreprise est autonome financièrement, ceci dû principalement à la forte valeur
des capitaux propres. Ainsi ce ratio est diminué en 2020 par rapport à 2019 à cause de
la diminution des capitaux propres.
Ratio d’endettement : nous remarquant que la DP réalise un ratio d’endettement
supérieur à 1 durant les 3 exercices, cela veut dire les capitaux propres de cette dernière
dépasse l’ensemble des dettes à plus d’un an.
Ces ratios financiers permettent d’évaluer la performance d’une entreprise en termes de
trésorerie et de liquidité, ces ratios permettant aussi de connaitre la situation financière de cette
dernière. Ils aident à identifier les forces et les faiblesses d’une entreprise dans la gestion de sa
trésorerie, ainsi que les domaines ou des améliorations peuvent être apportées.
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 71

Section 03 : Analyse de l’impact de la trésorerie et sa gestion sur la rentabilité de la


Division Production de SONATRACH
La gestion de trésorerie a un lien direct avec la rentabilité d’une entreprise. Une gestion
efficace de la trésorerie permet à une entreprise de maintenir un flux de trésorerie positif, de
maximiser les rendements sur les investissements et de réduire les couts de financement, ce qui
peut contribuer à une rentabilité accrue à long terme.
Dans cette section nous allons analyser l’impact de la trésorerie ainsi que sa gestion sur
la rentabilité de la Division Production de SONATRACH.
1. Analyse du tableau de compte du résultat
L’analyse du tableau de compte de résultat est essentielle pour comprendre la
performance financière de l’entreprise sur une période donnée. Elle fournit des informations
détaillées sur les revenues, les couts et les bénéfices de l’entreprise, ce qui permet d’évaluer sa
rentabilité et son efficacité opérationnelle.
1.1. Analyse des soldes intermédiaires de gestion
L’analyse des soldes intermédiaires de gestion offre une vision plus détaillée de la
performance financière d’une entreprise, permettant d’identifier les forces et les faiblesses,
d’évaluer la rentabilité et aussi prendre des décisions stratégiques.
Dans cette étape nous allons présenter et calculer les soldes intermédiaires de gestion à
partir des tableaux des comptes des résultats des exercices 2019, 2020 et 2021(veuillez-vous
référer aux annexes N°9, N°10 et N°11)
Tableau N°3-15 : Tableau des SIG pour exercices 2019, 2020 et 2021
Désignation Exercice 2019 Exercice 2020 Exercice 2021
Ventes de marchandises (A) 00 00 00
Production vendue (B) 66 653 588 716,77 124 821 361 239,16 37 943 943 117,71
Chiffre d’affaires de l’exercice 124 821 361 239,16
66 653 588 716,77 37 943 943 117,71
= A+ B
Production stockée (C) 41 438 962,15 -68 151 959,30 7 213 776,04
Production immobilisée (D) 4 862 461 262,32 1 935 045 544,07 1 058 174 941,36
Production de l’exercice = (B)
71 557 488 941,24 126 688 254 823,93 39 009 331 835,11
+ (C) + (D)
Achats consommés (E) 57 524 372 509,17 113 773 680 512,21 29 005 197 049,75
Marge commerciale = (A) – (E) 9 129 216 207,6 11 047 680 726,95 8 938 746 067,96
Marge brute = (A+B+C) - (E) 9 170 655 169,92 10 979 528 767,65 8 945 959 844
Autres achats et charges externes 8 550 520 831,57 5 304 995 988,39 5 170 363 042,56
(G)
Valeur ajoutée = (A+B+C+D)
5 482 595 600,50 7 609 578 323,33 4 833 771 742,8
– (E+G)
Subventions d’exploitation (H) 00 00 00
Impôts et taxes (I) 142 294 483,35 314 076 301,10 185 379 485,32
Charges personnels (J) 4 822 842 893,50 4 672 873 001,15 4 787 997 811,91
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 72

Excédent brut d’exploitation =


517 458 268,65 2 622 629 021,08 -139 605 554,43
VA + (H) – (I+J)
Dotations aux amortissements, 2 030 571 045,31 1 706 232 288,66 1 846 412 418,66
dépréciations et provisions
d’exploitation
Reprises de dépréciations et 187 933 872,76 110 268 004,76 180 152 072,22
provisions d’exploitation
Autres produits d’exploitation 4 120 017 123,92 10 603 913 108,77 3 357 534 562,64
Autres charges d’exploitation 2 795 208 763,80 10 525 862 734,75 3 161 395 325,45
Résultat d’exploitation -370 543,78 1 104 715 111,2 -1 609 726 663,68
Quotes-parts de résultats sur
opérations en commun
Produits financiers 179 076 360,04 42 586 706,70 1 060 831 896,43
Charges financières 662 279 719,08 1 519 911 704,69 359 339 993,81
Résultat financier -483 203 359,04 -1 477 324 997,99 701 491 902,62
Résultat courant avant impôts -483 573 902,82 -372 609 886,79 -908 234 761,06
Impôts différés (variation) sur -169 760 672,19 -108 738 718,92 -42 600 567,92
résultat ordinaires
Produits exceptionnels 00
Charges exceptionnelles 00 109 425 796,56 65 740 520,24
Résultat exceptionnel 00 -109 425 796,59 -65 740 520,24
Résultat net -313 813 230,63 -373 296 964,43 -931 374 713,38

Source : élaboré par nos soins à partir des états financiers de la Division Production de SONATRACH
des exercices 2019, 2020 et 2021.

Interprétations :
Le chiffre d’affaires
Graphique N°3-8 : Evolution du CA durant la période étudiée

Evolution du CA
150 000 000 000,00
100 000 000 000,00
50 000 000 000,00
0,00
2019 2020 2021

CA

Source : élaboré par nos soins à partir du tableau N°3-15.


Nous remarquant que le CA de la DP a connue des fluctuations durant les trois exercices
étudiés 2019, 2020 et 2021, ainsi que le CA en 2020 par rapport à 2019 a vu une augmentation
très importante de 87,27% ceci dû principalement à l’augmentation de la production vendue.
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 73

En 2021 le CA a enregistré une diminution par rapport à 2020 de 69,60%, ceci aussi dû à la
diminution de la production vendue.
La valeur ajoutée
Graphique N°3-9 : Evolution de la VA durant la période étudiée

Evolution de la VA
10 000 000 000,00

5 000 000 000,00

0,00
2019 2020 2021

Valeur ajoutée

Source : élaboré par nos soins à partir du tableau N°3-15.


La VA représente l’ensemble des richesses réalisée par une entreprise, à partir de ce
graphe nous remarquant que la DP réalise une VA positive durant les trois exercices, elle s’élève
à 5 482 595 600,50 en 2019, en 2020 la VA a augmenté de 38,80% par rapport à 2019, cette
augmentation est due principalement à l’augmentation du CA et de la production de l’exercice.
En effet, en 2021 la VA a vu une diminution de 36,48% suite à la diminution du CA et la
production de l’exercice.
L’excédent brut d’exploitation
Graphique N°3-10 : Evolution de l’EBE durant la période étudiée

Evolution de l'EBE
4 000 000 000,00

2 000 000 000,00

0,00
2019 2020 2021
-2 000 000 000,00

EBE

Source : élaboré par nos soins à partir du tableau N°3-15.


L’EBE est un élément clé pour assurer la pérennité d’une entreprise, il permet à cette
dernière de faire face aux aléas de ses activités. Ainsi, nous remarquant que l’EBE réalisé par
la DP durant l’exercice 2019 est faible et s’élève à 517 458 268,65. En 2020 l’EBE par rapport
à 2019 a vu une augmentation importante de 406,83% ceci revient à l’augmentation de a valeur
ajoutée pour cette année qu’est à l’origine dû à l’augmentation de la production de l’exercice.
Une diminution très importante de l’EBE est marquée durant l’exercice 2021 par rapport à 2020
de 94,68%, cette diminution revient à la diminution importante de la production de l’exercice
et l’augmentation des charges personnels.
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 74

Le résultat d’exploitation
Graphique N°3-11 : evolution du résultat d’exploitation durant la période étudiée

Evolution du résultat
d'exploitation
2 000 000 000,00
1 000 000 000,00
0,00
-1 000 000 000,00 2019 2020 2021
-2 000 000 000,00

Résultat d'exploitation

Source : élaboré par nos soins à partir du tableau N°3-15.


Pour l’exercice 2019, la DP a enregistré un résultat d’exploitation négatif s’élève à -
370 543,78, ce résultat est dû à la faible valeur de la production et par la suite de CA, ainsi que
la valeur des autres charges d’exploitation est assez importante. En 2020 la DP réalise une
amélioration importante concernant le résultat d’exploitation avec une augmentation très
importante de 298 233,71% dû principalement à l’augmentation de l’EBE de cette année. A
l’inverse, en 2021 nous remarquant une chute libre dans la valeur du résultat d’exploitation de
245,71% car l’EBE réalisé par cette année est négatif.
Le résultat financier
Graphique N°3-12 : Evolution du résultat financier durant la période étudiée

Evolution du résultat financier


1 000 000 000,00
500 000 000,00
0,00
-500 000 000,00 2019 2020 2021
-1 000 000 000,00
-1 500 000 000,00
-2 000 000 000,00

Résultat financier

Source : élaboré par nos soins à partir du tableau N°3-15.


Le résultat financier est un indicateur de la santé financière pour une entreprise,
concernant le résultat financier réalisé par la DP durant les deux exercices 2020 et 2021 est
négatif ceci revient aux montants importants des charges financières contre les produits
financiers, mais en 2020 le résultat financier est plus grave que celui de 2019 ceci dû à la crise
sanitaire « covid 19 » qu’impacter négativement la situation financière de la plupart des
entreprises. Ainsi, en 2021 le résultat financier a vu une augmentation assez importante cela
veut indiquer que la DP améliore sa situation financière, nous remarquant aussi que les produits
ont augmenté par rapport aux charges financières.
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 75

Le résultat exceptionnel
Graphique N°3-13 : Evolution du résultat exceptionnel durant la période étudiée

Evolution du résultat exceptionnel


0,00
2019 2020 2021
-50 000 000,00

-100 000 000,00

-150 000 000,00

Résultat exceptionnel

Source : élaboré par nos soins à partir du tableau N°3-15.


Pour l’exercice 2019 est nul. En 2020 en raison des charges financières qu’a supporté
la DP donc son résultat financier est négatif, le même cas pour l’exercice 2021 avec une faible
diminution de ce résultat par rapport à celui de 2020.
Le résultat net
Graphique N°3-14 : Evolution du résultat net durant la période étudiée

Evolution du résultat net de


l'exercice
0,00
2019 2020 2021
-500 000 000,00

-1 000 000 000,00

Résultat net de l'exercice

Source : élaboré par nos soins à partir du tableau N°3-15.


Le résultat net de la DP est négatif durant toute la période étudiée, nous remarquant
aussi que pendent les deux exercices 2019 et 2020 le résultat net s’élève à plus -300 millions
par contre en 2021 ce résultat a vu une diminution importante jusqu’à plus de -900 millions.
Les fluctuations enregistrées par le CA et l’importance des charges supportés par rapport aux
produits réalisés sont les principales causes de cette dégradation (baisse).
1.2. Analyse de la capacité d’autofinancement
Nous allons voir maintenant un outil pertinent de l’analyse de l’activité d’une entreprise
qui est la CAF, cette dernière est calculée à partir de la formule suivante :
Capacité d’autofinancement = Résultat net + Dotations aux amortissements et aux
provisions – Reprises sur amortissements et provisions
Ainsi qu’on peut calculer la capacité d’autofinancement selon deux méthodes qui sont
présentées comme suit :
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 76

 La méthode soustractive
Capacité d’autofinancement = Excédent brut d’exploitation + Autres produits
encaissables – Autres charges décaissables
 La méthode additive
Capacité d’autofinancement = Résultat net + Charges non décaissables – Produits non
encaissables – Produits des cessions d’éléments d’actif
Tableau N°3-16 : La capacité d’autofinancement des exercices 2019, 2020 et 2021 par la
méthode soustractive
Désignation Exercice 2019 Exercice 2020 Exercice 2021
EBE 517 458 268,65 2 622 629 021,08 -139 605 554,43
(+) Autres produits d’exploitation 4 120 017 123,92 10 603 913 108,77 3 357 534 562,64
(-) Autres charges d’exploitation 2 795 208 763,80 10 525 862 734,75 3 161 395 325,45
(+) Produits financiers 179 076 360,04 42 586 706,70 1 060 831 896,43
(-) Charges financières 662 279 719,08 1 519 911 704,69 359 339 993,81
(-) Impôts différés sur résultat -169 760 672,19 -108 738 718,92 -42 600 567,92
ordinaires
(+) Produits financiers 00 00 00
(-) Charges financières 00 109 425 796.56 65 740 520,24
(-) Impôts sur les bénéfices 00 00 00

Capacité d’autofinancement 1 528 823 941,92 1 222 667 319,47 734 885 633,06

Source : élaboré par nos soins à partir des états financiers de la Division Production de SONATRACH
des exercices 2019, 2020 et 2021.

Tableau N°3-17 : La capacité d’autofinancement des exercices 2019, 2020 et 2021


Désignation Exercice 2019 Exercice 2020 Exercice 2021
Résultat net -313 813 230,63 -373 296 964,43 -931 374 713,38
Dotations aux amortissements, 2 030 571 045,31 1 706 232 288,66 1 846 412 418,66
dépréciations et provisions
Reprises sur amortissements, 187 933 872,76 110 268 004,76 180 152 072,22
dépréciations et provisions
Capacité d’autofinancement 1 528 823 941,92 1 222 667 319,47 734 885 633,06

Source : élaboré par nos soins à partir des états financiers de la Division Production de SONATRACH
des exercices 2019, 2020 et 2021.
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 77

Graphique N°3-15 : Evolution de la CAF durant la période étudiée

Evolution de la CAF
2 000 000 000,00
1 500 000 000,00
1 000 000 000,00
500 000 000,00
0,00
2019 2020 2021

CAF

Source : élaboré par nos soins à partir du tableau N°3-16 et tableau N°3-17.
Interprétation :
La capacité d’autofinancement est un indicateur clé de la santé financière d’une
entreprise. Ainsi, nous constatons que la DP réalise durant les trois exercices étudiés 2019,
2020, 2021 une capacité d’autofinancement positif avec une dégradation pour cette dernière
d’un exercice à un autre, cela peut être dû à la diminution des produits financiers et en
contrepartie l’augmentation des charges financières, ainsi cette situation indique que la DP
réalise un surplus qui lui permet d’assurer le financement interne de ses activités. Alors, la DP
est capable de financer ses investissements et dettes sans avoir recours aux financements
externes.
1.3. Analyse de l’autofinancement
Autofinancement de l’exercice (N) = CAF (N) – Dividendes versés durant l’exercice (N)
Tableau N°3-18 : L’autofinancement des exercices 2019, 2020 et 2021
Désignation Exercice 2019 Exercice 2020 Exercice 2021
Capacité d’autofinancement 1 528 823 941,92 1 222 667 319,47 734 885 633,06
Dividendes 00 00 00
L’autofinancement 1 528 823 941,92 1 222 667 319,47 734 885 633,06

Source : élaborés par nous-même à partir des documents de la Division Production de SONATRACH.
Graphique N°3-16 : Evolution de l’autofinancement la période étudiée

Evolution de l'autofinancement
2 000 000 000,00

1 000 000 000,00

0,00
2019 2020 2021

L'autofinancement
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 78

Source : élaboré par nos soins à partir du tableau N°3-18.


Interprétation :
Suite à l’absence des dividendes, nous constatons que l’autofinancement est égal à la
capacité d’autofinancement et ceci durant la période étudiée, donc la DP réalise un
autofinancement positif durant cette période. Ainsi que l’autofinancement a vu une dégradation
contenue durant ces trois exercices. Ce cas signifie que la DP dispose d’une source interne de
financement.
2. Analyse de la rentabilité de la Division Production de SONATRACH
L’analyse de la rentabilité est une composante essentielle de l’analyse financière d’une
entreprise. Elle permet d’évaluer la capacité de cette dernière à générer des bénéfices à partir
de ses activités.
Ainsi que cette analyse est importante pour évaluer la performance financière d’une
entreprise, identifier les domaines d’amélioration, prendre des décisions d’investissement et
gérer les couts.
2.1. Calcul de la rentabilité
2.1.1. La rentabilité économique « ROA »
La rentabilité économique mesure l’efficacité globale de l’entreprise à générer des
bénéfices à partir de ses ressources totales.
𝐄𝐱𝐜é𝐝𝐞𝐧𝐭 𝐛𝐫𝐮𝐭 𝐝′ 𝐞𝐱𝐩𝐥𝐨𝐢𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧
Rentabilité économique =
𝐂𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐥 𝐞𝐧𝐠𝐚𝐠é 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥′ 𝐞𝐱𝐩𝐥𝐨𝐢𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧
Ou
𝐑é𝐮𝐥𝐭𝐚𝐭 𝐝′ 𝐞𝐱𝐩𝐥𝐨𝐢𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐧𝐞𝐭𝐬
Rentabilité économique =
𝐂𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐥 𝐞𝐧𝐠𝐚𝐠é 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥′ 𝐞𝐱𝐩𝐥𝐨𝐢𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧

2.1.2. La rentabilité financière « ROE »


La rentabilité financière mesure l’efficacité avec laquelle l’entreprise utilise ses
ressources financières pour générer des profits.
Le calcul de la rentabilité financière s’effectue avec la formule suivante :
𝑹é𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕 𝒏𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒍′ 𝒆𝒙𝒆𝒓𝒄𝒊𝒄𝒆
Rentabilité financière =
𝑪𝒂𝒑𝒊𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒑𝒓𝒐𝒑𝒓𝒆𝒔
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 79

Tableau N°3-19 : La rentabilité économique et la rentabilité financière de la Division


Production de SONATRACH pour les exercices 2019, 2020 et 2021
Désignation Exercice 2019 Exercice 2020 Exercice 2021
Rentabilité économique 517 458 268,65 2 622 629 021,08 -139 605 554,43
/ / /
211 520 878 190,24 121 385 547 996,24 156 102 908 786,99
Total 0.24% 2.16% -0.089%
Rentabilité financière -313 813 230,63 -373 296 964,43 -931 374 713,38
/ / /
184 330 157 924,19 92 559 620 968,60 125 441 836 341,47
Total -0.17% -0.40% -0.74%

Source : élaboré par nos soins à partir des documents de la Division Production de SONATRACH.
Graphique N°3-17 : Evolution de la rentabilité économique et la rentabilité financière
durant la période étudiée

Evolution de la rentabilité financière &


rentabilité économique
4,00%

2,00%

0,00%
2019 2020 2021
Rentabilité financière Rentabilité économique
-2,00%

Source : élaboré par nos soins à partir du tableau N°3-17.


Interprétation :
La rentabilité économique : d’après les résultats obtenus, nous remarquant que la
rentabilité économique de la DP a vu des fluctuations durant la période étudié. Ainsi,
en 2019 la rentabilité économique était de 0.24% qu’est très faible mais en 2020 cette
dernière a connu une augmentation et s’élève à 2,16%, cela indique que la rentabilité de
la DP est satisfaisante c’est-à-dire ses actifs économiques sont rentables. Par rapport à
l’exercice 2021, la rentabilité économique a diminué jusqu’à -0,089%, cette diminution
pourrait être dû à la diminution importante du résultat d’exploitation. Donc la DP doit
avoir une rentabilité supérieure à 10% pour être rentable.
La rentabilité financière : la rentabilité financière mesure le taux de rendement des
capitaux propres. D’après les résultats obtenus, nous remarquant que la rentabilité
financière de la DP est négative durant la période étudiée, ainsi que cette dernière a vu
une dégradation d’un exercice à un autre, en 2019 la rentabilité financière s’élève à -
0,17%, en 2020 cette dernière a diminué jusqu’à -0,40% et en 2021, elle était de -0,74%.
Ce qui signifie que la DP a enregistré des pertes ceci dû au résultat net négatif réalisé
par cette dernière durant ces trois exercices qui reflète l’incapacité et l’insuffisance des
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 80

capitaux propres de la DP à créer de la valeur. Donc nous constatons que les capitaux
engagés ne sont pas rentables. Alors on peut dire que la DP n’est pas rentable
financièrement.
2.2. Calcul des ratios de rentabilité
L’analyse financière utilise le calcul de divers ratios pour évaluer la rentabilité d’une
entreprise fournissant ainsi une indication de sa performance.
2.2.1. Taux de marge d’exploitation :
𝑬𝒙𝒄é𝒅𝒆𝒏𝒕 𝒃𝒓𝒖𝒕 𝒅′𝒆𝒙𝒑𝒍𝒐𝒊𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏
Taux de marge d’exploitation = 𝑪𝒉𝒊𝒇𝒇𝒓𝒆 𝒅′𝒂𝒇𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔 𝒉𝒐𝒓𝒔 𝒕𝒂𝒙𝒆𝒔

2.2.2. Taux de marge nette d’exploitation :


𝑹é𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕 𝒅′𝒆𝒙𝒑𝒍𝒐𝒊𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏
Taux de marge nette d’exploitation = 𝑪𝒉𝒊𝒇𝒇𝒓𝒆 𝒅′ 𝒂𝒇𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔 𝒉𝒐𝒓𝒔 𝒕𝒂𝒙𝒆𝒔

2.2.3. Taux de marge nette :


𝑹é𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕 𝒅𝒆 𝒍′𝒆𝒙𝒆𝒓𝒄𝒊𝒄𝒆
Taux de marge nette =
𝑪𝒉𝒊𝒇𝒇𝒓𝒆 𝒅′ 𝒂𝒇𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔 𝒉𝒐𝒓𝒔 𝒕𝒂𝒙𝒆𝒔

2.2.4. Taux de rotation du capital investi :


𝑪𝒉𝒊𝒇𝒇𝒓𝒆 𝒅′ 𝒂𝒇𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔𝒉𝒐𝒓𝒔 𝒕𝒂𝒙𝒆𝒔
Taux de rotation du capital investi = 𝑪𝒂𝒑𝒊𝒕𝒂𝒍 𝒆𝒏𝒈𝒂𝒈é 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍′ 𝒆𝒙𝒑𝒍𝒐𝒊𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏
(𝒐𝒖 𝒍′ 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒇é𝒄𝒐𝒏𝒐𝒎𝒊𝒒𝒖𝒆)

Tableau N°3-20 : Les ratios de rentabilité des exercices 2019, 2020 et 2021
Désignation Exercice 2019 Exercice 2020 Exercice 2021
Taux de marge 517 458 268,65 2 622 629 021,08 -139 605 554,43
d’exploitation / / /
66 653 588 716,77 124 821 361 239,16 37 943 943 117,71
Total 0.77% 2.10% -0.37%
Taux de marge nette -370 543,78 1 104 715 111,2 -1 609 726 663,68
d’exploitation / / /
66 653 588 716,77 124 821 361 239,16 37 943 943 117,71
Total -0.00055% 0.89% -4.24%
Taux de marge nette -313 813 230,63 -373 296 964,43 -931 374 713,38
/ / /
66 653 588 716,77 124 821 361 239,16 37 943 943 117,71
Total -0.47% -0.30% -2.45%
Taux de rotation du capital 66 653 588 716,77 124 821 361 239,16 37 943 943 117,71
investi / / /
211 520 878 190,24 121 385 547 996,24 156 102 908 786,99
Total 31.51% 102.83% 24.30%

Source : élaboré par nos soins à partir des documents de la Division Production de SONATRACH.
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 81

Graphique N°3-18 : Evolution des ratios de rentabilité durant la période étudiée

Evolution des ratios de rentabilité


4,00%
2,00%
0,00%
-2,00% 2019 2020 2021
-4,00%
-6,00%

Taux de marge d'exploitation Taux de marge nette d'exploitation


Taux de marge nette

Source : élaboré par nos soins à partir du tableau N°3-20.


Interprétation :
Taux de marge d’exploitation : nous remarquant que ce ratio est positif durant les
deux exercices 2019 et 2020, ainsi qu’il a vu une augmentation en 2020 de 172,72%,
ceci indique que la DP est capable de générer des profits à partir de son chiffre d’affaires
sans tenir compte de sa politique d’investissement et de son mode de financement. Ainsi
que ce ratio en 2021 a diminué et devient négatif ce qui signifie que la DP n’est pas
capable de générer des profits à partir de son CA ceci dû à la diminution importante de
son CA.
Taux de marge nette d’exploitation : nous remarquant que ce ratio est négatif durant
l’exercice 2019 et 2021. Ceci signifie que la DP n’est pas capable de générer une
rentabilité à partir de son chiffre d’affaires c’est-à-dire elle n’est pas capable de de
générer des profits à partir de son activité d’exploitation et le résultat d’exploitation de
la DP réalisé durant ces deux exercices confirme ça. Mais par à rapport à l’exercice
2020 ce ratio est positif ce qui indique que la DP est capable de générer des profits à
partir de son activité d’exploitation.
Taux de marge nette : d’après nos calculs, nous constatons que ce ratio est négatif
durant la période étudiée, cela revient aux résultats nets négatifs réalisés par la DP, donc
cette dernière a dégagé des pertes durant cette période.
Taux de rotation du capital investi : ce ratio est positif durant la période étudiée, ainsi
qu’il a vu une augmentation importante en 2020 par rapport à 2019 de 226,34%, ce qui
indique l’efficacité de l’utilisation du capital investi dans l’exploitation par la DP.
2.3. Calcul de l’effet de levier
L’effet de levier est l’outil privilégié pour apprécier la formation de la rentabilité
financière. Il permet d’évaluer l’impact de l’endettement sur la rentabilité financière d’une
entreprise.
Ainsi, qu’on peut calculer l’effet de levier à partir de cette formule, après le calcul de la
rentabilité économique et la rentabilité financière :
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 82

RF = RE + ((1 – t) × (Re – i) × (𝐃⁄𝐂𝐏)


L’effet de levier = Rf – Re = (Re- i) × (𝐃⁄𝐂𝐏)

Tableau N°3-21 : L’effet de levier des exercices 2019, 2020 et 2021


Désignation Exercice 2019 Exercice 2020 Exercice 2021
Rentabilité financière -0.17% -0.40% -0.74%
Rentabilité économique 0.24% 2.16% -0.089%
L’effet de levier -0.41% -2.56% -0.65%

Source : élaboré par nos soins à partir des documents de la Division Production de SONATRACH.
Graphique N°3-19 : Evolution de l’effet de levier durant la période étudiée

Evolution de l'effet de
levier
0,00%
2019 2020 2021
-2,00%

-4,00%

L'effet de levier

Source : élaboré par nos soins à partir du tableau N°3-21.


Interprétation :
L’effet de levier financier permet d’évaluer l’impact de l’endettement sur la rentabilité
financière d’une entreprise, bien précisément sur les capitaux propres. Dans notre étude, nous
remarquant que la DP réalise un effet de levier négatif durant la période étudié. Avec une
diminution en 2020 par rapport à 2019 de 5,24% mais en 2021 elle a augmenté jusqu’à -0,65%,
ceci indique que la rentabilité économique n’est pas suffisante pour couvrir le cout de
l’endettement (taux de rentabilité économique < taux d’intérêt des emprunts). Ainsi que ces
résultats montrent que la DP n’a pas d’intérêt à emprunter.
2.4. L’impact de la gestion de trésorerie de la Division Production de
SONATRACH sur sa rentabilité
A partir des résultats obtenus, nous constatons que la gestion de trésorerie de la Division
Production influence négativement sur sa rentabilité financière.
Ceci revient principalement au niveau du résultat net réalisé par la DP durant la période
étudiée qu’est négatif, car la DP finance la majeure de ses investissements (lords et gros
investissements) avec ses propres fonds ainsi, qu’elle supporte des charges importantes. Donc
avec ces résultats, la DP enregistre une rentabilité financière négative c’est-à-dire les CP de la
DP ne sont pas rentable et pas suffisante à créer de la valeur. Sachant que l’activité principale
de la DP est l’exploration et la production des hydrocarbures donc les recettes de cette division
revient à la direction générale de SONATRACH, et elle support de charges plus importantes
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 83

que les recettes. Ainsi, la rentabilité financière elle prend en considération le financement de
l‘entreprise.
Ainsi, l’absence des placements des excédents de trésorerie à influencer négativement
sur la démarche d’amélioration de la rentabilité, car chaque entreprise vise à améliorer sa
rentabilité, elle doit rendre ses flux et ses ressources rentables.
On trouve aussi que la mal gérance des créances clients a un impact négatif sur sa
rentabilité.
Cependant, l’insuffisance des outils de gestion de trésorerie au sein de la DP à impacter
sur sa rentabilité. En effet, il est nécessaire pour celle-ci de mettre en place tous les moyens
requis afin d’optimiser sa trésorerie et par la suite améliorer sa rentabilité.
Concernant la rentabilité économique de la DP a vu une amélioration en 2020 par
rapport à 2019 ceci indique que les actifs économiques de cette dernière sont rentables. Ainsi,
cela signifie que la rentabilité économique ne dépend pas de la structure de financement de
l’entreprise car elle est mesurée par le rapport entre le résultat d’exploitation et les moyens mis
en œuvre pour générer ce résultat, indépendamment de la source de financement utilisée par
l’entreprise et donc l’influence de la gestion de trésorerie de la DP sur sa rentabilité économique
est faible.
Chapitre 03 : Etude pratique au sein de la Division Production « DP » de
SONATRACH 84

Conclusion du chapitre
Dans ce chapitre, nous avons tenté à appliquer tous les points essentiels mentionnés dans
la partie théorique sur la Division Production de SONATRACH. Pour cela, nous avons procédé
à une analyse approfondie de cette division durant la période étudiée en utilisant les différentes
méthodes d’analyse. Cette analyse nous a permet de donner une image sur la situation financière
de la DP, afin de connaitre comment la gestion de trésorerie peut influencer sa rentabilité.
Durant cette étude et à travers les résultats obtenus nous avons constaté que la DP se
trouve en situation de trésorerie excédentaire, ceci lui permettra de faire face à ses engagements,
alors elle est équilibrée financièrement, sachant qu’elle enregistre un résultat net négatif durant
la période étudiée ce qui influence négativement sur sa rentabilité financière.
Ainsi, après l’analyse du TFT de la DP, nous remarquant que cette dernière enregistre
des flux de trésorerie généré par son activité positive avec une augmentation importante d’un
exercice à un autre, avec une variation de trésorerie positive durant toute la période étudiée.
Cependant, nous avons constaté une insuffisance dans les outils de gestion de trésorerie
de la DP. En effet, il est nécessaire pour celle-ci de mettre en place tous les moyens requis afin
d’optimiser sa trésorerie et par la suite améliorer sa rentabilité.
Conclusion Générale
Conclusion générale 86

La gestion de trésorerie est une préoccupation constante qui a connu une évolution
considérable ces dernières années. Autrefois limitée aux opérations d’encaissements et de
décaissements, la gestion de trésorerie est désormais une discipline transversale qui englobe
plusieurs domaines et connaissances. Pour assurer une gestion optimale de celle-ci, il est
essentiel de maîtriser ces différents aspects.
La gestion de trésorerie, en suivant une stratégie déterminée, permet à l’entreprise
d’atteindre ses objectifs fixés, fournissant ainsi une aide précieuse à la prise de décision. Elle
revêt une importance générale en tant qu’instrument permettant la planification, la coordination
et le contrôle simultanés.
Notre étude vise à déterminer comment une gestion de trésorerie d’une entreprise peut
influencer sa rentabilité. Ainsi, l’objectif principal de cette étude était de répondre à la
problématique suivante : « Quel est l’impact de la gestion de trésorerie de la Division
Production de SONATRACH sur sa rentabilité ? ». Pour atteindre cet objectif, nous avons
suivi une approche descriptive composée de deux chapitres théoriques visant à approfondir les
notions fondamentales liées à notre recherche, ainsi qu’une démarche analytique appliquant les
concluions théoriques sur la partie pratique qui se déroule au sein de la Division Production de
SONATRACH.
Dans le but de répondre à cette problématique nous avons utilisé un ensemble de sous-
questions. Ainsi un ensemble d’hypothèses a été formulé afin de nous aider à arriver à ces
résultats.
Les résultats de notre analyse d la gestion de trésorerie au niveau de la « DP » de
SONATRACH ainsi que l’analyse de sa rentabilité sont les suivants :
 Il existe une variété de méthodes et d’outils efficaces pour une gestion optimale de la
trésorerie. Par conséquent, il appartient à l’entreprise de choisir l’outil qui convient le
mieux à ses besoins et objectifs fixés.
 L’analyse de la trésorerie de la « DP » à travers les différentes méthodes nous a
clairement démontré que l’entreprise est équilibrée financièrement. Ainsi qu’elle génère
des flux de trésorerie importante à partir de son activité opérationnelle qu’est la
production des hydrocarbures comme nous avons vu dans les TFT de la période étudiée.
 L’analyse par les ratios, nous a signifié que la « DP » est autonome financièrement, elle
a une capacité à s’endetter ainsi qu’elle a une capacité à faire face à ses engagements
car elle dispose d’une liquidité suffisante.
 Certains indicateurs démontrent que l’entreprise bénéficie d’une situation financière
équilibrée et d’une trésorerie positive, lui offrant ainsi la possibilité d’investir davantage
dans le but d’assurer son développement.
 L’analyse du tableau de compte de résultat de la « DP », ainsi que l’analyse de sa
rentabilité nous a démontré qu’à cause de résultat net négatif enregistré durant la période
étudiée, la rentabilité financière est négative. Donc cette situation a impacté
négativement sa rentabilité.
 Bien que la « DP » dispose d’une trésorerie positive mais en contrepartie finance des
gros investissements et supporte des charges considérables.
Conclusion générale 87

 La « DP » finance la majeure partie de ses investissements avec ses fonds propres


entrainant ainsi des sorties de trésorerie, ce qui exclut tout placement auprès des
institutions financières.
 La « DP » gère sa trésorerie de manière compétente, mais pas de manière optimale qu’il
lui permet de maximiser son résultat et améliorer sa rentabilité. Ainsi nous constatons
qu’une gestion inefficace de la trésorerie a un impact négatif sur la rentabilité, la
situation financière et par la suite la performance d’une entreprise.
 Il existe une relation directe entre la gestion de trésorerie et la rentabilité ainsi que la
solvabilité d’une entreprise. Ainsi, toute entreprise souhaitant améliorer sa rentabilité
et, par conséquent, sa performance, doit améliorer la manière dont sa trésorerie est
gérée.
 La « DP » considère la gestion de trésorerie comme l’un des éléments les plus essentiels
pour maintenir un niveau adéquat de liquidité tout en assurant une stabilité financière.
Critiques et recommandations :
Notre étude effectuée au sein de la « DP » nous a permet de détecter les points faibles
suivants :
 L’absence d’une stratégie de placement efficace, malgré les excédents de trésorerie
disponible, compromet la rentabilité financière.
 L’absence de la gestion des risques liée à la trésorerie.
Etant donné que la gestion de trésorerie est l’un des piliers fondamentaux de la pérennité
d’une entreprise, ainsi que son influence sur la rentabilité, les recommandations suivants
s’adresse à la Division production de la société SONATRACH qui cherche à améliorer sa
gestion de trésorerie et par la suite sa rentabilité et performance :
 L’existence d’un logiciel de gestion de trésorerie efficace est importante pour chaque
entreprise.
 Pour améliorer la gestion de trésorerie, il est essentiel de mettre en place un suivi
régulier de la trésorerie au quotidien et de réaliser un rapprochement bancaire rigoureux.
 Il est essentiel de définir une stratégie claire pour la gestion de trésorerie, alignée sur les
objectifs que l’entreprise souhaite atteindre à l‘avenir.
 Le partage est ceci à l’ensemble de l’entreprise, le réflexe de trésorerie.
 L’établissement d’un rapprochement entre les prévisions et les réalisations enregistrées,
afin de détecter les écarts et déterminer leurs sources puis les améliorer.
 La gestion permanente de la trésorerie, qui nécessite un partage rapide de l’information
à l’ensemble des prôneurs de décisions.
 L’importance d’existence d’une stratégie de placements qui permet à l’entreprise de se
développer.
 Investir dans des techniques et des outils efficaces de gestion de trésorerie.
 La gestion des risques lié à la trésorerie à savoir le risque client et le risque de taux
d’intérêt.
 Elaborer un manuel de procédures détaillées pour les opérations de trésorerie.
 La négociation des délais clients et fournisseurs afin de maintenir un équilibre financier
optimal de l’entreprise.
Conclusion générale 88

Perspectives de recherche :
Etant donné l’importance et l’ampleur considérables de notre thème de recherche, il
aurait également possible d’explorer d’autres perspectives de recherche, notamment :
 Sur quelle base une entreprise peut choisir une technique parmi les nouvelles techniques
d’optimisation de la trésorerie.
 Etude comparative de la trésorerie et sa gestion et ceci dans les différents secteurs.
 L’influence de la gestion de trésorerie d’une entreprise sur son avenir.
 La gestion prévisionnelle et sa contribution à la gestion financière.
Toutefois, notre objectif est de rendre notre travail utile en suscitant une réflexion sur
l’impact de la gestion de trésorerie sur la rentabilité d’une entreprise, ainsi que sur sa
performance globale. Nous souhaitons également apporter notre soutien aux entreprises en
difficulté en les aidants à optimiser leur gestion de trésorerie, afin qu’elles puissent trouver des
solutions adaptées à leurs problèmes spécifiques.
Enfin, l’élaboration de ce mémoire nous a offert deux avantages significatifs. D’une
part, ce mémoire nous a permis d’approfondir nos connaissances liées à notre thème de
recherche qu’est la gestion de trésorerie et sa relation avec la rentabilité, et d’autre part, ce
travail nous a préparés à notre intégration à la vie professionnelle. En effet, grâce au stage que
nous avons effectué au sein de la Division Production de SONATRACH, nous avons éprouvé
une grande satisfaction en mettant en pratique les connaissances théoriques acquises tout au
long de notre cursus universitaire, ainsi que celle développées durant l’élaboration de ce
mémoire
Bibliographie
Bibliographie 91

1. Les ouvrages
 Anicet Cyrille NgouloubiLa, trésorerie des entreprises, édition L’Harmattan, Paris,
France, 2017
 Bernet-Rollande Luc, Pratique de l’analyse financière, édition DUNOD, Paris, France,
2015
 Béatrice et Francis GRANDGUILLOT, Analyse financière, édition Gualino, Paris,
France, 2022
 Béatrice et Francis GRANDGUILLOT, Analyse financière, édition Gualino, Paris,
France, 2022
 Charles Signorini, L’essentiel de l’analyse financière, édition DUNOD, Paris, France,
2022
 Christian et Corinne Zambotto, Gestion financière, édition DUNOD, Paris, France,
2009
 Dov Ogien, Gestion financière de l’entreprise, édition DUNOD, Paris, France, 2018
 FORGET Jack, Gestion de trésorerie, Organisation, Paris, France, 2005
 Jean-Guy DEGOS, Stéphane GRIFFITHS, Gestion financière, de l’analyse à la
stratégie, édition d’Organisation, Paris, France, 2011
 Jean-Louis Michel, Gérer efficacement la trésorerie de votre entreprise, édition du
Puits Fleuri, Paris, France, 2010
 Marc GAUGAIN, Roselyne SAUVEE-CRAMBERT, Gestion de trésorerie, 2ème
édition, Economica, 2007
 MICHEL S, Gérer la trésorerie et la relation bancaire, DUNOD, Paris, France, 2015
 Mohamed-Ali Khaldi, Abdelbasset Sabir, La finance d’entreprise en fiches et en
schémas, édition ellipses, Paris France, 2021
 Pascale Recroix, Finance d’entreprise, édition Gualino, Paris, France, 2022
 Philippe Guillermic, La gestion d’entreprise pas à pas, édition Vuibert pratique, Paris,
France, 2015
 Philippe ROUSSELOT et Jean-François VERDIE, La gestion de trésorerie, DUNOD,
Paris, France, 2004
 S. Ballada, J.C. Coille, Outils et mécanismes de gestion financière, édition Maxima,
Paris, France, 1996
 Sabrina Sabbah, L’essentiel de l’analyse financière, édition Gualino, Lextenso, Paris,
France, 2022
2. Les articles
 Ayachi Fela, TFT “outil d’analyse stratégique et financière au service de la
gouvernance des entreprises”
3. Les mémoires
 SMAIL Sonia, Le processus d’une gestion optimale de la trésorerie d’une entreprise,
mémoire de master, Ecole Supérieure de commerce, Koléa, Algérie, 2014.
 Jean-Claude Juhel, Gestion optimale de la trésorerie des entreprises, thèse de doctorat,
université de Nice, Paris, France, 1978
 RABARISAONA Haingo Iharimamy Malalatiana, Optimisation de la gestion de
trésorerie, Mémoire de master, université D’Antananarivo, 2016
4. Sites internet
 https://sonatrach.com/ site officiel de la société SONATRACH
Bibliographie 92

5. Autres documents
 Rapport annuel 2021 de SONATRACH
Les annexes
Les Annexes ii

Annexe N°1 : Organigramme de la macrostructure de SONATRACH


Les Annexes iii

Annexe N°2 : Organigramme de la Division Production de SONATRACH


Les Annexes iv

Annexe N°3 : Bilan de la Division Production de l’exercice 2019


Les Annexes v

Annexe N°4 : Bilan de la Division Production de l’exercice 2020


Les Annexes vi

Annexe N°5 : Bilan de la Division Production de l’exercice 2021


Les Annexes vii

Annexe N°6 : Tableau des flux de trésorerie de la Division Production de l’exercice 2019
Les Annexes viii

Annexe N°7 : Tableau des flux de trésorerie de la Division Production de l’exercice 2020
Les Annexes ix

Annexe N°8 : Tableau des flux de trésorerie de la Division Production de l’exercice 2021
Les Annexes x

Annexe N°9 : Tableau des comptes de résultats de la Division Production de l’exercice


2019
Les Annexes xi

Annexe N°10 : Tableau des comptes de résultats de la Division Production de l’exercice


2020
Les Annexes xii

Annexe N°11 : Tableau des comptes de résultats de la Division Production de l’exercice


2021

Vous aimerez peut-être aussi