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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

Paix- travail- patrie Peace- work-fatherland


MINISTERE DES FINANCES MINISTRY OF FINANCE

SECRETARIAT GENERAL SECRETARIAT GENERAL


DIVISION DE LA PREVISION DIVISION OF FORECAST
CELLULE DU SUIVI ET DE REAL ECONOMIC FOLLOW-UP

L’ANALYSE DU SECTEUR REEL

ENQUETE DE CONJONCTURE
GROUPE : BANGUE BANGKOMBA Charles – NDOUMBE LOBE Benoit

RAPPORT DES ENTRETIENS AUPRES DES


ENTREPRISES

4e TRIMESTRE 2022

PAST
A
Questionnaire du quatrième trimestre 2022 non disponible au moment de l’entretien.
Capacité de production actuelle : - Farine : 700 000 tonnes par jour

- Semoule : 120 tonnes par jour

La PASTA est la principale entreprise leader dans la production de la farine et de la semoule du blé. La
capacité de production installée pour la farine de 400 tonnes /jour jusqu’en 2019, est passée à 700
tonnes/jours en 2020. En 2022, cette capacité demeure telle quelle. Pour la semoule la capacité depuis
2020 est de 120 tonnes par jour. Une extension de la capacité est en cours, pour une augmentation d’ici
2024, de 300 tonnes supplémentaires. Les investissements y afférents sont localisés au niveau du Port
autonome de Kribi, et amène à prévoir ainsi pour une capacité de production de la farine de blé à près de
1000 tonnes par jour.
La production au troisième trimestre 2022 est en hausse de 10,3% par rapport au trimestre précédent. La
tendance haussière continue au 4ème trimestre 2022 avec les festivités de fin d’année. Il est prévu au terme,
de l’année 2022, une augmentation, de 10.0% de la production par rapport à 2021, consécutivement à une

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hausse de la farine et de la semoule. La hausse observée de la production est due à une hausse de la
demande toujours grandissante du marché.
L’évolution observée notamment entre le deuxième et le troisième trimestre 2022 en termes de production
de la farine de blé, est du fait qu’au deuxième trimestre, il y a eu baisse de la production et ceci parce que
c’est à cette période (2èmeT22.) que la flambée des prix se faisait ressentir avec l’augmentation que le
MINCOMMERCE a consentie sur le prix du sac de farine pour pouvoir amortir le choc de l’augmentation
des matières premières. En effet, au 2 èmeT22, on avait augmenté le sac de farine de 5000F. Ainsi le sac de
farine est passé de 19000F à 24000F, et ceci a eu un impact sur le volume de production.
Pour ce qui est de la semoule de blé, elle est destinée à la production des pâtes alimentaires, à contrario de
la farine de blé destinée pour la production des pains, beignets et autres. Sa production relève d’une autre
activité, ou d’un secteur d’activité dont la portée n’a pas forcément les mêmes conséquences ou les
mêmes réalités que ceux de la minoterie. Déjà, la production des semoules a eu la plus grosse
augmentation en termes de coût de matière première que celle de la farine. Ainsi, pour ce qui concerne le
principal intrant qu’est le blé, celui qui a subi la plus grande augmentation en termes de coût, est celle
destinée à la production de la semoule. En effet il ne s’agit pas des mêmes blés pour la production de l’un
et pour l’autre. Les spécifications sont bien différentes entre les deux blés.

Le pic observé dans la production de la semoule entre le deuxième et le troisième trimestre, s’explique par
cette forte demande en semoule. La production en effet se fait plus en fonction des commandes de la
clientèle, donc plus destinée pour la vente directe et moins pour le stockage. Cette forte demande
dorénavant n’est plus que celle de notre société consœur et filiale qu’est PANZANI, mais bien plus une
autre clientèle constituée d’autres structure productrice de pate alimentaire. Les autres structures du
secteur, en plus d’avoir augmenté leur demande en intrant (Semoule) pour la fabrication des pâtes, ont
préféré s’approvisionné localement au détriment de l’extérieur en intrant et ceci en la faveur de la
politique d’import-substitution préconisée, Avec l’import substitution, la production locale se retrouve un
peu plus valorisée. Il devient en effet de plus en plus difficile d’importer les pates dans le cadre de cette
loi avec diverses mesures de restrictions mises en place pour éliminer notamment aussi le commerce
illicite.
En ce qui concerne les problèmes et les difficultés rencontrés dans le processus de productions, ils restent
liés aux problèmes d’approvisionnement du principal intrant qu’est le blé avec les coûts qui n’ont cessé de
grimper. Le secteur a notamment subi une double augmentation : (i) une augmentation du coût lié à la
problématique climatique, à la problématique de la crise Russo-Ukrainienne avec cette région qui est un
des berceaux du blé, et (ii) une augmentation du fret qui prend son origine depuis l’avènement du Covit.
Durant tous le 2ème, 3ème et 4ème trimestre de l’année, les coûts du blé n’ont cessé d’augmenter, avec des
pics observés au troisième et quatrième trimestre. L’une des dispositions qu’a pris le gouvernement a été
d’accorder une subvention au profit du secteur pour faire face à l’augmentation des coûts du blé durant
ces six mois. La tendance aujourd’hui reste toujours élevée et on n’a plus jamais retrouvé les niveaux de
prix de 2021. La moyenne de 53% d’augmentations entre les nouveaux coûts et ceux de 2021 reste
d’actualité. Cependant, les récoltes s’étant amélioré, il y a une légère stabilité de l’envolée.

PANZAN
I
.

Questionnaire du quatrième trimestre 2022 non disponible au moment de l’entretien.


La principale activité de la PANZANI est la production des pâtes alimentaires. Sa capacité de production
de 43 200 tonnes par an jusqu’à 2019, est passée à près de 55 200 tonnes par an depuis 2020. La
principale matière première est la semoule de blé en provenance de la PASTA.
La production au troisième trimestre 2022 est en hausse de 5,4% par rapport au trimestre précédent. Cette
évolution est notamment due à la situation du marché au deuxième trimestre ou on observe globalement

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une flambée des prix qui contribue fortement à atténuer la demande sur le marché. La tendance haussière
se poursuit au quatrième trimestre 2022 avec les fêtes de fin d’année. Il s’agit d’une période de grande
consommation des pâtes alimentaires avec l’organisation des festivités.
Les ventes sont essentiellement locales. Les ventes à l’export sont minimes par rapport aux potentialités
de la société, à cause des contraintes liées à la réglementation CEMAC dont la rigidité rend difficile le
commerce dans la sous-région

SGM
C
Questionnaire du quatrième trimestre 2022 non disponible au moment de l’entretien.
La société le Grand moulin du Cameroun (SGMC) demeure parmi les leaders dans la minoterie.
Sa capacité de production demeure à 550 tonnes par jour. La production se fait en fonction de la demande,
pour éviter de stoker pendant longtemps.
La production de la farine progresse de 1,1%, au troisième trimestre 2022 par rapport au trimestre
précédent, passant ainsi de 30 913 tonnes à 31 255 tonnes. La production demeurerait quasi stable au
quatrième trimestre 2023. L’entreprise doit faire face à la situation de l’inflation mondial du principal
intrant qu’est le blé. Les prix de la farine ont augmenté sur le marché, subissant ainsi les effets de la
variation sans cesse à la hausse des cours du blé à l’international, conjuguée à une hausse du fret
maritime. L’augmentation des prix de la farine a contribué à la hausse du chiffre d’affaire. Les ventes sont
exclusivement à l’intérieur du pays. La stratégie envisagée par l’entreprise est d’élargir sa couverture
géographique par une densification progressive du marché national.
Les investissements réalisés concernent entre autre : (i) la réhabilitation de l’outil de production,
notamment les moulins, la remise à niveau de leur automatisme, (ii) le renouvellement des équipements
afin de maintenir le niveau de production.

SEBA
C

La Société d’Exploitation des Bois d’Afrique Central (SEBAC), spécialisé dans la production des
grumes n’a connu aucune activité depuis le 1 er trimestre jusqu’au 3eme trimestre 2022 faute de
contrats suffisants, donc de manque de commande pour mobiliser les structures d’exploitation ; les
quelques demandes reçues ont été orientée vers une autre entreprise du groupe, notamment la SEFAC
qui elle possède une grande scierie et les meilleurs contrats avec l’extérieur.
L’autre entreprise de ce groupe constitué de 3 sociétés bien distinctes est « Filière Bois », dont les
activités sont en arrêt à cause de l’occupation de sa zone d’exploitation par les miniers rendant ses
activités très difficiles. Chaque forêt n’a qu’une seule assiette par an, et SEBAC n’a qu’une seule
forêt, donc ne peut agir que sur une seule assiette par an par rapport à SEFAC qui possédant trois
forêt, donc peut fonctionner avec 3assiete par an.
La non activité de production de SEBAC découle également d’un choix stratégique du groupe qui a
préféré concentrer les activités de production des grumes d’abord à travers les forêts de SEFAC plus
dense et , puis continuer par la suite en fin d’année avec SEBAC dans sa seule assiette, notamment au
mois de décembre, avant l’arrêt des activités pour des raisons de congés, Ainsi s’explique cette
production au 4ème trimestre 2022 de 3 515 m3 de grume, la seule de l’année 2022 pour cette
entreprise. La production totale de l’exercice précédent était de 37 145m3.

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En 2023, suivant le choix stratégique adopté dans le cadre du groupe, l’exploitation forestière de la
SEBAC ne recommencera qu’en avril (2 ème trimestre 2023) , et concernera deux assiettes à savoir
celle commencé et non achevé en 2022 et la nouvelle. Ainsi au premier trimestre 2023, il n’est prévu
aucune activité de production des grumes par SEBAC. Le 1 er trimestre étant une période de sècheresse
donc très propice à l’exploitation forestière, les activités de production se feront exclusivement
suivant la stratégie préconisée, à travers d’abord l’exploitation des forêts de SEFAC.
Le chiffre d’affaires pout le 4ème trimestre, de l’exercice 2022 est nul, aucune vente ne s’étant
effectuée. Ce chiffre d’affaires à la même période de l’exercice 2021 était de 225, 7 millions. Tous ce
qu’il y a pu avoir comme ventes, notamment les produits restants en stocks se sont effectuée à travers
la SEFAC qui détient l’essentiel des commandes du groupe et même les plus grands contrats avec
l’extérieur.

SEFA
C
L’exploitation forestière constitue l’activité principale de la SEFAC avec notamment la production des
grumes et des bois débités. Elle constitue un groupe avec la SEBAC et « Filière bois », et en est le leader
au vue de l’étendue de ses forêts et de ses activités. Elle possède ainsi trois forêts qui correspondent à 3
assiettes à exploiter par an, située à l’Est, plus précisément à LIBONGO.
La production globale de la SEFAC au quatrième trimestre 2022, est en baisse de 16,4%, par rapport au
trimestre précédent, consécutivement à la hausse de la production des bois débités (+12,1%) et à la baisse
de la production des grumes (-22,3%). Cette évolution est imputable aux conditions climatiques
défavorable en cette période de l’année avec une pluviométrie peu adéquate qui participe fortement au
ralentissement des activités.
La production globale sur l’ensemble de l’année 2022 est en hausse de 35,1% par rapport à 2021, pour se
situer à 185 474 m3 de bois, dont 146 929m3 pour le grume et 38 545m3 pour le débité. Cette situation
s’explique par l’adoption d’un choix stratégique du groupe, qui a préférer concentrer depuis le début de
2022, l’essentiel des exploitations dans les forêts de SEFAC potentiellement plus étendues et riches au
détriment des autres société du groupe, notamment SEBAC où il y a eu arrêt de la production depuis le
début de l’année, à l’exception du mois de décembre. La hausse de cette production est aussi liée à
davantage de contrat de la société avec l’extérieur avec un meilleur carnet de commandes qui ne cesse de
s’intensifier.
S’agissant des ventes au quatrième trimestre 2022, elles sont en augmentation de 18,9%, par rapport à la
même période en 2021. De même que le Chiffre d’affaire global sur l’ensemble de l’année 2022 est en
hausse de 1,8% par rapport à 2021 pour se situer à 13,5 milliards. Ceci s’explique par la reprise d’activité
qui ne cesse de s’accroitre, avec le recul de la pandémie du Covid-19 dont les conséquences ne cessent de
s’amoindrir favorisant l’intensifications des commandes.

PALLISC
O
Correspondant : Alexandre DAVOULT (DAF)
L’exploitation forestière constitue l’activité principale de PALLISCO. La production est constituée
notamment de bois débités verts, de Grumes, de bois débité secs et de bois rabotés. La société travaille en
partenariat avec le Centre Industriel et Forestier de Mindourou (CIFM).
Au quatrième trimestre 2022, la production globale de bois de la société PALLISCO affiche une évolution
à la baisse. Elle est évaluée à près de 34 470 m 3, au quatrième trimestre 2022 contre 41 714 m 3 au
troisième trimestre, soit une diminution de 17,4%. Cette situation est attribuable à la baisse de la
production des bois débités verts (-30,0%), des Grumes (-15,82%) et des bois débité secs (-20,7%) et
atténuée par la hausse de la production des bois rabotés (+8,0%).
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L’évolution de la production est davantage liée à la situation du marché, la société travaillant sur contrat,
doit de ce fait se conformer à un carnet de commande, couper et travailler le bois en fonction de la
demande et non toujours pour le stocker. Les orientations diverses de production sont plus guidées par le
commercial.
Les ventes obéissent à un carnet de commande, et sont en hausse en glissement annuel par rapport à la
même période de 2021 qui correspondait à une période post Covid-19 avec beaucoup de perturbation des
diverses chaine d’approvisionnement et la morosité du marché.
En termes de problèmes rencontrés, ils ont plus un lien avec l’administration. Les diverses procédures
administratives sont fortement décriées, notamment dans l’administration fiscale et Douanière. Les
difficultés se sont accentuées avec la hausse des prix du carburant, notamment le gaz qui est la principale
source d’énergie utilisée dans la production. En plus ajouté à tous le problème de l’approvisionnement en
énergie électrique avec cette situation de son instabilité permanente

CIF
M
Correspondant : Alexandre DAVOULT (DAF)
Le Centre Industriel et Forestière de Mindourou (CIFM) ne fait plus de l’avis des responsables des
opérations de production, mais seulement des prestations. Il agit plus actuellement comme un
département à part de Pallisco et fonctionne suivant des commandes uniquement de Pallisco. Ils font tous
les mois une facture de prestation suivant le volume. Dans le passé c’était une usine de sciage.

PA
D
Le Port de Douala-Bonabéri est la plateforme logistique où se déroule les activités maritimes et portuaires
de la capitale économique du Cameroun, et le Port Autonome de Douala (PAD) est la société à capitaux
public en charge de l’animation du Port de Douala-Bonabéri. Le PAD assure à ce titre la gestion, la
promotion et le marketing dudit Port et doit régulièrement être informé de l’évolution de l’activité
maritime et portuaire en son sein.
Il est en bref rappel, un port d’estuaire situé au Golf de Guinée, relié à la mer par un chenal d’accès de
50km de long, assurant 95% du trafic conteneurisé du Cameroun, le premier port de la zone CEMAC et le
principal point de passage pour la desserte de Etats enclavés de la sous-région. Pour son exploitation, il
dispose divers infrastructures, superstructures et équipements acquises durant ces cinq dernières
décennies, notamment : (i) un terminal à conteneur avec une capacité d’accueil instantané de de 9000
conteneurs comprenant entres autres 650 mètres linéaire de de quais fondé à 11,5 mètres, un magasin
d’empotage et dépotage des conteneurs, trois portiques de quais et quatre portiques de parc d’une
capacité chacune de 40 tonnes, 27 hectares de terre-pleins entièrement pavés, (ii) le combinat portuaire
avec entre autres 3 parcs automobiles, 13 magasins, d’entreposage de marchandises, 20 postes à quais
d’une longueur totale de 3100 mètres linaires pour l’accostage des navires, un réseau routier bitumé
d’environ 30 km avec des travaux d’extension en cours, un réseau ferroviaire de 20km en cours de
réhabilitation, relié au réseau national, un réseau de ponts bascules de haute précisions, etc…
Au quatrième trimestre 2022, le trafic des marchandises affiche une légère évolution à la baisse par
rapport au trimestre précédent. Il s’est chiffré à 3 123 382 tonnes contre 3 148 533 tonnes au troisième
trimestre 2022, soit une baisse de 0,8%, résultant des effets conjugués de la hausse des exportations
(+2,7%) et de la baisse des importation (-1,7%). Quant au trafic des navires, il est stable. En glissement
annuelle, par rapport à la même période de 2021, la diminution du trafic marchandise est de 3,6% suite, à
une baisse simultanément des exportations (-7,5%) et des importations (-2,5%). Cependant, le trafic des
navires, principal pourvoyeur des trafics marchandises a enregistré une hausse de 6,2%, passant de 242 à

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257. Cette situation serait en liaison avec le gabarit des navires qui ont accosté, de même que du
phénomène de groupage souvent privilégié par les armateurs.
Sur l’ensemble de l’année 2022, l’évolution du trafic des marchandises a diminué de 2,1% par rapport à
2021 pour se situer à 12 438 854 tonnes, attribuable à la réduction conjuguée de 0,8% des exportation et
de 2,4% des importations, de même que le nombre de navire est en baisse de près de 2,1%.
Au quatrième trimestre 2022, le Chiffre d’affaires diminue de 12,3% par rapport au trimestre précédent,
attribuable à la baisse de la majorité des prestations, notamment l’autorisation de l’occupation des
domaines portuaires (-89,0%). Le décalage sur l’exigibilité de la redevance sur l’occupation de ces
domaines justifie majoritairement cette diminution des recettes. En effet le paiement lié à ces services
devrait avoir pris fin en septembre, et au quatrième trimestre, il ne devait plus avoir aucune facturation
(En principe 0F de recette liés pour occupation des domaines portuaires au 4ème T) , d’où cette baisse .
Les diverses variations observées au niveau des activités portuaires sont fortement liées au commerce
international. La conjoncture internationale dominé par la crise Russo-Ukrainienne après l’avènement du
Covid-19 impacte le cours des activités du PAD. Ainsi notamment, les vagues de résurgences du Covid-
19 avec de temps en temps des pics observés au niveau de la Chine qui est l’un de nos principales
partenaires commerciales crée des perturbations dans les chaines d’approvisionnement.

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