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Recommandation 1 :

Le schéma classique des zones d’activités existantes concernent essentiellement le secteur de


l’industrie (toutes branches confondues), et pour les besoins de la stratégie de l’Etat, il y a des zones
dédiées aux métiers mondiaux du Maroc, tels que l’automobile, l’aéronautique ou l’agroalimentaire.

Pour une plus grande rentabilité de son intervention, ADM est appelé à ne plus se limiter aux zones
existantes et à diversifier ses partenariats en s’ouvrant sur des zones d’activités commerciales,
résidentielles, touristiques et les activités d’animation.

Recommandation 2 :

Pour s’impliquer dans des activités diversifiées, l’ADM est invité à collaborer avec les régions pour
conclure des partenariats en ligne avec priorités de chaque région pour le développement de son
activité économique.

Recommandation 3 :

L’ADM doit se focaliser avec les régions sur les partenariats en ligne avec les stratégies et les
priorités gouvernementales, ou créateurs de la richesse, ou à fort impact sur le développement du
territoire concerné et notamment locomotive de l’employabilité.

Ce genre de partenariat sera plus facilement défendable pour la mobilisation des fonds et prêts
nécessaires à l’exécution des projets.

Recommandation 4 :

Le partenariat de l’ADM avec les régions sera un facteur pour l’amélioration ou la rehausse de la
compétitivité et de l’attractivité de la région.

En effet, la décision d’investir prend en compte le ranking des zones d’activité. Ce ranking comporte
une composante significative qui est la proximité aux ports et aux aéroports. Pour les régions
enclavées, l’autoroute constitue une attache directe à ces infrastructures logistiques et également
une prolongation de ces infrastructures vers les régions.

Des ports secs peuvent être mis en place dans les régions qui le souhaitent pour constituer un relais à
proximité de l’autoroute, et donc en connexion avec les ports.

Recommandation 5 :

Les coûts de la logistique sont de plus en plus élevés. Les chinois dont fortement intéressés par
l’Afrique, ce qui constitue une véritable opportunité pour le Maroc si on met en place un réseau de
zones d’activités connectés aux ports et aux aéroports.

Cette donne constitue une opportunité pour ADM de négocier des projets de partenariat avec les
régions pour bénéficier des besoins de délocalisation de la Chine pour les marchés européens et
africains.

Dans ce cadre, ADM pourra négocier des partenariats avec la Chine dans le cadre de l’initiative « One
Road One Belt ».

Dans le cadre de cette initiative, la Chine a investi en 2015 dans des Zones Economiques Spéciales
dans 6 pays qui sont : l’Egypte, l’Algérie, l’Ethiopie, la Mauritanie, le Zambie et le Nigéria.

Au Maroc, la Chine est impliquée dans le développement de Tanger Tech à proximité de Tanger Med.
De tels partenariats pourraient être élargis à d’autres régions en s’appuyant sur les autoroutes
comme composante de connectivité aux différents ports du Royaume.

Recommandation 6 :

Dans les négociations avec les différents partenaires, y compris les régions, ADM tenir compte de la
politique économique et notamment industrielle du pays consistant en la spécialisation comme
plateforme de sourcing pour : l’automobile, l’aéronautique, l’agroalimentaire, la biotechnologie,
l’armement, le naval, etc.

Recommandation 7 :

La décision des investisseurs pour une opération de délocalisation tenait toujours compte des coûts
des facteurs pour avoir le coût le plus bas possible du produit. Actuellement cette tendance est
orientée plutôt vers les aspects du sourcing et des achats, on essaie de gagner sur la compétitivité
des produits en attirant les coûts des matières premières et des intrants le plus bas possible.

Cette tendance nécessite une maitrise des coûts logistiques ainsi qu’une connectivité fluide entre les
zones de production et les ports.

Recommandation 8 :

ADM pourra s’appuyer dans le plaidoyer de son modèle sur les opportunités offertes par
l’engagement du Maroc dans les énergies renouvelables et dans la production propre décarbonée.

Le Mix énergétique visant une part des EnR de 52% dans la production de l’électricité ainsi que
l’orientation du gouvernement à alimenter les zones et les activités industrielles en électricité
produit à partir de ressources renouvelables constituent des arguments pour ADM pour créer des
partenariats avec les Régions pour développer des zones industrielles et touristiques.

Recommandation 9 :

Les investisseurs ne considèrent plus les aspects fiscaux, ils sont plutôt attentifs au climat des
affaires, à l’infrastructure et à l’accès aux marchés.

Un accès à la plateforme Maroc avec une connectivité efficace offre un accès compétitif au marché
africain.

Recommandation 10 :

ADM doit mettre en valeur dans ses négociations les synergies qu’elle pourra impulser entres les
zones d’une même région et entre les zones de différentes régions.

Recommandation 11 :

Le benchmark montre que la plupart des pays encouragent l’émergence des zones d’activité à
proximité ou au sein des ports qui sont le vecteur du commerce international.

D’où l’intérêt crucial d’utiliser les autoroutes comme moyen de connexion rapide et optimal entre les
Régions et les ports du Royaume.

Capitaliser sur les tronçons déjà existants investis par un traffic important des PL pour négocier des
partenariats avec les Région pour des zones d’activité
Quelques commentaires à formuler en recommandations :
- Le secteur des industries mécaniques et métallurgiques réalise les meilleures performances
au niveau des zones étudiées avec un chiffre d’affaires de 108 milliards DH représentant 61%
du chiffre d’affaire de ce secteur au niveau national. Ce qui montre une excellente symbiose
entre ce secteur et le réseau autoroutier.
- Le même constat est enregistré pour secteur de la chimie et parachimie avec un chiffre
d’affaires de 98 milliard de DH au niveau des zones étudiées, représentant 52% du chiffre
d’affaire du secteur au niveau national.
- Le secteur de textile et cuir, traditionnellement exportateur, n’est pas présent suffisamment
au niveau des zones à proximité du réseau autoroutier. En effet, son chiffre d’affaires au
niveau de ces zones ne représente que 4% du chiffre d’affaire industriel et ne dépasse pas
21% du niveau du chiffre d’affaire national du secteur.
- Le secteur du textile gagnerait à se déployer davantage sur les zones à proximité du réseau
autoroutier pour gagner en compétitivité logistique nécessaire à son accès au marché
européen. Parallèlement, une solution devrait être pensée pour le transport du personnel du
secteur caractérisée par la prédominance de la main d’ouvre féminine.
- Le secteur électrique répond en majorité à la demande du marché intérieur. Il gagnerait à
renforcer sa présence sur les zones à proximité du réseau autoroutier pour un meilleur
écoulement de ses produits.

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