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SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES

Série ES - Session 2013


Proposition de corrigé - (Obligatoire + Spécialité)

DISSERTATION

Sujet : Quels sont les déterminants des stratégies d’internationalisation de la production des firmes
multinationales ?

Le programme officiel :

2. Mondialisation, finance internationale et intégration européenne

2.1 Quels sont les Avantage En partant d’une présentation stylisée des évolutions du
fondements du comparatif, commerce mondial et en faisant référence à la notion
commerce dotation factorielle, d’avantage comparatif introduite en première, on s’interrogera
international et libre-échange et sur les déterminants des échanges internationaux de biens et
de l’internationali- protectionnisme, services et de la spécialisation.
sation de la commerce intra- On analysera les avantages et les inconvénients des
production ? firme, compétitivité échanges internationaux pour les producteurs comme pour les
prix et hors prix, consommateurs. On présentera à cette occasion les
délocalisation, fondements des politiques protectionnistes et on en montrera
externalisation, les risques.
firmes En s’appuyant sur des données concernant le commerce intra-
multinationales. firme et sur des exemples d’entreprises multinationales, on
abordera la mondialisation de la production. On analysera les
choix de localisation des entreprises et leurs stratégies
d’internationalisation. On étudiera à cette occasion les
principaux déterminants de la division internationale du travail,
en insistant sur le rôle des coûts de transport et de
communication. On montrera que la différenciation des
produits peut être à l’origine d’une compétitivité hors prix.
On explicitera enfin la complexité des conséquences de cette
internationalisation sur les pays d’accueil.
Acquis de première : gains à l’échange, spécialisation,
échange marchand.

Attentes essentielles :

Internationalisation de la production, avantage comparatif, compétitivité-prix,


Notions
compétitivité hors prix, délocalisation, externalisation, firmes multinationales.
Recherche des différentes formes de compétitivité et d’avantages comparatifs et
Mécanismes
leurs implications.
Proportions, pourcentages de répartition, représentation des séries
Savoir-faire
chronologiques.

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Exploitation possible des documents :

Exploitation possible
Ce document (qui donne de nombreux arguments pour répondre à la problématique)
permet de montrer certains déterminants des stratégies de localisation des FMN.
– L’attractivité des territoires est une raison importante des critères de la localisation
Document 1 des FMN ainsi que la taille du marché (se rapprocher des consommateurs).
– Le rôle de l’Etat est aussi un puissant déterminant de l’implantation des FMN.
Ce document peut aussi être exploité pour montrer que le coût du travail est aussi un
déterminant de la localisation des FMN.
Ce document montre les différences de coût du travail dans le textile dans de
Document 2 nombreux pays. Il permet au candidat de montrer que le coût du travail est un élément
explicatif des stratégies internationales des FMN.
Ce document permet de montrer la baisse à long terme du coût des transports dans le
monde. Il est à relier avec les arguments qui montrent que l’une des explications des
Document 3
localisations des FMN réside dans la maîtrise des coûts de production, notamment
celui du transport des marchandises, qui est important.

Problématique possible :

Si effectivement les coûts de production dont le coût du travail dans les PDEM comme la baisse du coût
des transports, peuvent expliquer une partie des stratégies d’implantation des FMN, ils ne sont pour
autant pas les seuls. D’autres critères tout aussi importants influencent le choix de localisation des FMN.
Se rapprocher des consommateurs est aussi une priorité des firmes. Par ailleurs l’attractivité des
territoires et le rôle de l’Etat via les investissements publics tels que : les infrastructures, le capital
humain, la fiscalité d’entreprise… sont cruciaux.

Plan détaillé

I) Les stratégies d’internationalisation de la II) … mais aussi par d’autres critères


production des FMN sont déterminées par les et notamment par la recherche
coûts de production, c'est-à-dire la recherche de d’une meilleure compétitivité hors-
compétitivité-prix… prix
A) Le coût du travail est un facteur important de la A) L’attractivité des territoires passe
mondialisation de la production aussi par un rôle moteur de l’Etat
Le coût horaire du travail dans l’industrie textile est Le rôle de l’Etat (1er, 3ème et 5ème item) est
toujours plus faible dans les PED (0,42 euros pour le aussi un puissant déterminant de
Pakistan) que dans les PDEM (28,17 euros pour l’implantation des FMN : selon le
l’Allemagne). (Document 2) baromètre Ernst & Young de l’attractivité
de l’Europe, 52 % des 809 décideurs
C’est dans les pays d’Asie que le coût horaire du travail internationaux interrogés, considèrent que
est le plus faible, ce qui explique que la grande majorité l’importance des critères de la localisation
de la production textile provienne de cette zone de leur implantation dépend des
(avantage comparatif) et favorise les délocalisations infrastructures logistiques et transports
et/ou l’externalisation vers ces mêmes pays. (ce qui relève de l’Etat et du capital
(Document 2) public). (Document 1)

– Ce type de production nécessite un grand nombre de – L’Etat joue un rôle essentiel dans la
salariés peu qualifiés dont le coût et la productivité du constitution du capital humain. Ce
travail sont un élément essentiel de la localisation. capital favorise un ensemble de
capacités qui permettent aux salariés
Le coût de la main-d’œuvre est un élément important de d’être tout à la fois plus qualifiés et plus
l’implantation à l’étranger des FMN. productifs. Cette constitution ou
élévation du capital humain explique
aussi le choix des localisations des

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Le coût du travail est aussi un déterminant de la firmes
localisation des FMN : selon le baromètre Ernst & Young
de l’attractivité de l’Europe, 45 % des 809 décideurs – Stabilité de l’environnement politique et
internationaux interrogés, considèrent que l’importance légal.
des critères de la localisation de leur implantation
dépend du coût de la main-d’œuvre (7ème item).
(Document 1)
B) Se rapprocher de la demande et des
B) D’autres éléments qui jouent sur les coûts de
consommateurs est un facteur
production : fiscalité, coûts des transports et des
puissant des stratégies
communications
d’internationalisation des FMN
On constate une baisse du coût des transports de 1970 L’attractivité des territoires est aussi
à 1990 d’environ 2,5 de points de pourcentage (7,75 % à fortement liée au marché intérieur
5,25 %). De 1970 à 2000 la baisse du coût du transport (4ème item du classement) : selon le
est d’environ 1,75 point de pourcentage. (Document 3) baromètre Ernst & Young de l’attractivité
de l’Europe, 47 % des 809 décideurs
– Cette baisse favorise donc l’implantation des filiales de internationaux interrogés, considèrent que
production sur des territoires relativement éloignés des l’importance des critères de la localisation
lieux de consommation et la DIPP. de leur implantation dépend de la taille du
– La baisse du coût des transports des marchandises marché (se rapprocher des
favorise aussi les délocalisations et l’externalisation consommateurs). (Document 1)
d’une partie ou de la totalité de la production.
La baisse du coût des technologies de l’information et de
la communication explique en partie l’implantation des
FMN.
Plan alternatif possible
I) Les stratégies d’internationalisation de II) Elles sont à la recherche d’un cadre
la production des FMN sont guidées par favorable sur les plans social, technique et
des critères économiques… légal…
A) Une volonté d’abaisser certains coûts de A) A la recherche d’une situation sociale plus
production favorable

– Le coût du travail (documents 1 et 2). – Que les conflits du travail soient peu
– Fiscalité moins lourde (document 1). nombreux, que les revendications salariales
– Se rapprocher des sites de production des soient rares…
matières premières. – Recherche d’une législation du travail plus
– La recherche des économies d’échelles. souple (flexibilité du marché du travail, …).
– Ces localisations sont facilitées par – Stabilité de l’environnement politique et légal.
l’abaissement des coûts de transport
(documents 1 et 3) et de communication.
B) Un désir de profiter d’autres atouts des B) A la recherche d’autres atouts des pays
pays d’accueil d’accueil
– Un niveau de qualification et de productivité – Une qualité des infrastructures de transport et
élevé de la main-d’œuvre (document 1). de communication.
– Une situation géographique propice pour – Un climat politique stable.
conquérir de nouvelles parts de marché. – Des normes en matière environnementale peu
S’appuyer sur le cas des firmes qui optent pour contraignantes.
une implantation dans l’UE. – Un système financier stable.

Le corrigé proposé fournit des indications à destination des commissions académiques d’entente et
d’harmonisation, mais il ne doit pas être considéré comme une norme.

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Epreuve composée
Première partie : Mobilisation des connaissances

Question n°1 : Quelles sont les caractéristiques des groupes de statut selon Max Weber ?

Sociologie
1. Classes, stratification et mobilités sociales
1.1 Comment analyser la structure sociale

Les principales caractéristiques des groupes de statut selon Max Weber :


- un groupe de statut est un groupe social dont les membres disposent d’un même degré de
prestige social associé à leur statut social. Le statut social dépend lui-même de plusieurs
facteurs (par exemple : la naissance, la profession, l’instruction, le style de vie,…), parmi lesquels
le style de vie est l’élément le plus déterminant (par exemple : des pratiques vestimentaires ou
des pratiques culturelles communes) ;
- les groupes de statut sont des groupes sociaux : leurs membres présentent des caractéristiques
communes constitutives de leur statut social, entretiennent des rapports sociaux, partagent un
sentiment d’appartenance et sont plus ou moins fermés sur l’extérieur (par exemple par la
pratique de l’endogamie) ;
- selon Weber, la hiérarchie sociale est pluridimensionnelle : les groupes de statut relèvent de
l’ordre social, les classes sociales de l’ordre économique. Les groupes de statut peuvent se
recouper avec les classes sociales, mais ils peuvent également diverger.

Question n°2 : Montrez que le PIB ne mesure pas la soutenabilité de la croissance.

Science Economique
3. Economie du développement durable
3.1 La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de l’environnement ?

- le produit intérieur brut (PIB) est une mesure de la valeur de l’ensemble des biens et services
produits au cours d’une année sur le territoire national par les unités résidentes. La croissance
économique est un processus quantitatif d’accroissement du PIB en termes réels sur une longue
période. La croissance est dite soutenable dès lors que la croissance économique actuelle ne
compromet pas les possibilités de croissance future.
- le PIB n’a pas été conçu pour mesurer la soutenabilité de la croissance. En effet, le PIB ne prend
notamment pas en compte les externalités négatives qui peuvent nuire à la croissance future.
- les externalités négatives pouvant nuire à la croissance future sont essentiellement celles qui
conduisent à une diminution du stock de capital naturel, qui regroupe toutes les ressources
naturelles susceptibles d’engendrer un service productif (ressources de la mer, du sol, du sous-
sol,…). Les prélèvements sur le stock de capital naturel au-delà du seuil qui permet leur
renouvellement (surpêche, exploitation des énergies fossiles,…) et la dégradation du capital
naturel (épuisement des sols, pollution des rivières,…) générés par les activités productives
diminuent en effet la quantité de capital naturel qui sera disponible pour alimenter la croissance
future, sans que cela ne soit pris en compte par le PIB.

[Tous les éléments présentés ici ne sont pas attendus des candidats].

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Deuxième partie : Etude d’un document

Question : Vous présenterez le document puis vous caractériserez les inégalités de patrimoine qu’il met
en évidence.

Attentes essentielles :

Présentation du Document de l’INSEE qui porte sur la France entière, en 2010 et qui présente les
document inégalités de patrimoine en fonction des déciles.
A partir de l’étude de données pertinentes, nous pouvons montrer les inégalités de
patrimoine puisque la part du patrimoine détenue par les ménages les plus riches
est bien plus importante que ce qu’ils représentent dans la population totale.
Par exemple :
Collecte et - les 10 % des Français les plus riches cumulent à eux seuls 48 % de
traitement de l’ensemble du patrimoine. A l’opposé 90 % des ménages Français les plus
l’information pauvres ne disposent que de 52 % de l’ensemble du patrimoine ;
- les 50 % des ménages Français les plus riches cumulent à eux seuls 93 %
du patrimoine, les moins fortunés en possèdent 7 % ;
- les 80 % des Français les plus riches possèdent près de 100 % du
patrimoine et donc les 20 % les moins fortunés près de 0 %.

Troisième partie : Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire

Sujet : A l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez que les conflits
sociaux peuvent être un facteur de cohésion sociale.

Le programme officiel :

2.2 La Conflits On montrera que les conflits peuvent être appréhendés à partir de
conflictualité sociaux, grilles de lecture contrastées : comme pathologie de l'intégration ou
sociale : mouvements comme facteur de cohésion ; comme moteur du changement social ou
pathologie, sociaux, comme résistance au changement. En s'appuyant sur quelques
facteur de régulation exemples, on s'interrogera sur la pertinence respective de ces
cohésion ou des conflits, différents cadres d'analyse en fonction de la nature des conflits et des
moteur du syndicat. contextes historiques. On s'intéressera plus particulièrement aux
changement mutations des conflits du travail et des conflits sociétaux en mettant en
social ? évidence la diversité des acteurs, des enjeux, des formes et des
finalités de l'action collective.
Acquis de première : groupe d'intérêt, conflit.

Attentes essentielles :

Notions - conflits sociaux, groupe d’intérêt ;


- cohésion sociale, changement social.
- les conflits sociaux peuvent renforcer l’intégration de chacun des groupes en conflit
(en renforçant les liens sociaux et l’identité au sein de chaque groupe) ;
Mécanismes - les conflits sociaux peuvent créer des rapports entre les groupes en conflits ;
- l’issue des conflits sociaux peut renforcer la cohésion sociale (le changement social
que les conflits peuvent entraîner peut permettre de réduire les tensions sociales en
éliminant les sources de mécontentement).
Savoir-faire - lecture de tableaux à double entrée ;
- lecture de pourcentage de répartition.

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Exploitation des documents :

- le conflit contribue au renforcement de l’identité des différents groupes en conflit


(comme cela a pu être le cas avec les mouvements de femmes) ;
Document 1
- les conflits peuvent conduire à des changements sociaux qui permettent de mieux
intégrer certains groupes sociaux (mouvements de femmes, mouvements écologistes).
-les conflits peuvent conduire à des changements dans l’organisation sociale, les
Document 2 normes et les valeurs de la société qui favorisent la réduction des tensions sociales en
son sein en éliminant les sources de mécontentement.
- le conflit crée des rapports entre les groupes en conflit, qui peut déboucher sur une
négociation ;
Document 3
- il existe une corrélation positive entre la survenance de grèves dans les entreprises,
l’engagement et la conclusion de négociations.

Réponse possible :

Le conflit peut contribuer à la cohésion sociale en renforçant l’intégration de chacun des groupes en
conflit :
- Le conflit renforce les liens sociaux au sein de chaque groupe en conflit : le conflit renforce par
ailleurs la nécessité d’être solidaires entre les membres du groupe et il conduit à des actions
collectives qui créent des liens de sociabilité entre les membres du groupe d’intérêt porteur de la
mobilisation.
- Le conflit renforce l’identité du groupe : le conflit permet de mieux définir les frontières du groupe
et les traits caractéristiques de son identité par rapport aux autres groupes, ce qui renforce le
sentiment d’appartenance des membres du groupe. Par exemple, le conflit de mai 1968 a
contribué à développer le sentiment d’appartenance à une même génération de la part des
jeunes ayant pris part aux mobilisations (document 1).
Le conflit peut contribuer à la cohésion sociale par un rapprochement des groupes en conflits et un
renforcement de l’ordre social qui en est issu et constituer ainsi un mécanisme de stabilisation :
- Le conflit crée des rapports entre les groupes, qui peuvent de ce fait apprendre à mieux se
connaître et engager une négociation. Le document 3 met en évidence l’existence dans les
entreprises d’une corrélation positive entre la survenance de conflits du travail (se manifestant
par une grève) d’une part et l’engagement et l’aboutissement de négociation collective d’autre
part.
- Le conflit peut conduire à un changement social fondé sur un compromis qui favorise la cohésion
sociale. En effet, les conflits sociaux peuvent aboutir à des changements dans l’organisation
sociale, les normes et les valeurs d’un groupe ou d’une société, et favoriser ainsi la réduction des
tensions sociales en son sein en éliminant les sources de mécontentement, comme l’explique
l’auteur du document 2. Par exemple, les changements obtenus à l’issue des accords de
Grenelle (diminution du temps de travail,…) ont été de nature à diminuer les tensions sociales au
sein des entreprises. De même, les suites de mai 1968 ont permis de prendre en compte les
aspirations nouvelles de certains groupes sociaux (mouvement de femmes et mouvements
écologistes), qui ne se sentaient pas reconnus par la société d’alors (document 1).

Le corrigé proposé fournit des indications à destination des commissions académiques d’entente et
d’harmonisation, mais il ne doit pas être considéré comme une norme.

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ENSEIGNEMENT DE SPÉCIALITÉ

Économie approfondie

Sujet A

Sujet : Comment peut–on expliquer la mise en place de la politique de la concurrence?

Le programme officiel :

2 .2 Quel est le Abus de En s’appuyant sur des exemples, on montrera que la politique de
rôle de la politique position la concurrence s’exerce non seulement à l’égard des entreprises
de la dominante, mais aussi en matière d’intervention publique. On soulignera que
concurrence ? cartel de cette politique est source de débats quant à la place de l’État dans
producteurs, la production de services collectifs et dans la mise en œuvre de la
marché politique industrielle. On présentera quelques cas dans lesquels
pertinent. les autorités de la concurrence, en France et à l’échelon européen,
sont intervenues pour protéger les intérêts des consommateurs.
Acquis de première : fonctions économiques de l’État, marchés
concurrentiels, marchés imparfaitement concurrentiels, pouvoir de
marché.

Attentes essentielles :
Notions Abus de position dominante, cartel de producteurs, marché pertinent.
Mécanismes Montrer que la finalité de la politique de la concurrence est de protéger les
intérêts des consommateurs et de renforcer la concurrence afin de réduire le
pouvoir de marché des entreprises.
Présenter les inconvénients d’une concurrence restreinte pour les
consommateurs et les entreprises.

Exploitation possible du document :


Exploitation possible
Document Le document présente les effets pervers d’une concurrence restreinte : des prix
trop élevés pour le consommateur, des coûts plus élevés pour les entreprises,
une baisse du niveau de vie.

Réponse possible :

La politique de la concurrence a pour finalité de définir les règles du jeu concurrentiel, contrôler leur
application, sanctionner les comportements déviants. Elle cherche à favoriser une concurrence
effective, et surtout profitable aux consommateurs. Elle vise à promouvoir le fonctionnement
concurrentiel des marchés.
La politique de la concurrence est une compétence européenne et appliquée par chaque État membre.
La politique de la concurrence a pour objectif de favoriser la concurrence, bénéfique pour tous. Elle
cherche à réduire le pouvoir de marché des entreprises qui faussent la concurrence et qui nuisent aux
consommateurs.
- Les entreprises pour augmenter leur pouvoir de marché constituent des cartels, des ententes, dans le
but de limiter la concurrence (situation de concurrence imparfaite). Leur objectif est d’obtenir un profit
total plus élevé en se rapprochant d’une situation de monopole. Les entreprises peuvent s’entendre sur
la fixation d’un prix commun, s’échanger des informations confidentielles, définir des quotas de

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production. Ces pratiques ont pour conséquence de réduire l’offre et d’augmenter les prix. Les cartels et
les ententes débouchent sur des hausses de prix nuisibles aux consommateurs (document 1).
- Certaines entreprises peuvent affecter de manière significative la concurrence, du fait de leur taille,
leur avance technologique ou leur part de marché (abus de position dominante, barrières à l’entrée).
Or, lorsque la concurrence est faussée, les consommateurs sont pénalisés (prix plus élevés, document
1), les concurrents potentiels sont mis à l’écart (réduction des quantités offertes), les innovations sont
moins importantes. Le retour à la concurrence est bénéfique pour tous car les entreprises cherchent à
offrir dans ce contexte, la meilleure gamme de produits au meilleur prix, sous peine de voir les
consommateurs se tourner vers leurs concurrents. La concurrence incite aussi les entreprises à innover
afin d’améliorer leur compétitivité et gagner des parts de marché.
Les instruments mobilisés par la politique de la concurrence.
La politique de la concurrence s’efforce de sanctionner par des amendes des pratiques jugées
répréhensibles (abus de position dominante, les ententes et cartels) pour éviter les comportements
anticoncurrentiels.
Elle surveille la structure des marchés en contrôlant les opérations de concentration, afin d’éviter que se
constituent ou se renforcent des positions dominantes.
Elle interdit les aides accordées par un Etat à ses entreprises nationales faussant ou risquant de
fausser

Le corrigé proposé fournit des indications à destination des commissions académiques d’entente et
d’harmonisation académiques, mais il ne doit pas être considéré comme une norme.

ENSEIGNEMENT DE SPÉCIALITÉ
Economie approfondie
Sujet B

Sujet : Quelles sont les caractéristiques de la globalisation financière ?


Le programme officiel :

3.1 Qu’est-ce-que la Actifs On présentera les principaux marchés financiers (marché des
globalisation financiers, changes et marché des capitaux) et le rôle économique de
financière ? devises, chacun d’entre eux. On identifiera les différents acteurs y
intermédiation réalisant des transactions (entreprises, investisseurs
financière. institutionnels, etc.). On insistera sur l’interdépendance des
différents marchés et sur l’importance de l’information pour leur
fonctionnement. On analysera le triple processus de
désintermédiation, déréglementation et décloisonnement qui
caractérise l’évolution des marchés des capitaux depuis les
années 1990 et conduit l’évolution des marchés des capitaux
depuis les années 1990 et conduit à la constitution d’un marché
mondial des capitaux.
Acquis de première : financement direct/indirect, taux d’intérêt,
risque de crédit.

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Attentes essentielles :
Notions Globalisation financière, intermédiation financière, actifs financiers.
financement direct/indirect, taux d’intérêt.
Mécanismes Le triple processus de dérèglementation, désintermédiation et décloisonnement.

Exploitation possible des documents :


Exploitation possible
Document Ce document présente les caractéristiques de la globalisation financière : l’intensification de
la circulation des capitaux, le rôle grandissant des marchés de capitaux, le développement
de nouveaux acteurs financiers qui accompagnent le mouvement de désintermédiation
financière « les cadres de l’intermédiation financière traditionnelle ont ainsi littéralement
éclaté ».

Réponse possible :

La globalisation financière caractérise par une augmentation de la circulation internationale des


capitaux, le rôle grandissant des marchés financiers dans le financement de l’économie et par une
intensification des transferts internationaux de capitaux.
Les marchés financiers respectent aujourd’hui l’unité de temps (marchés fonctionnant 24 heures sur 24),
l’unité de lieu (marchés décloisonnés et interconnectés), l’unité de produits (uniformes au niveau
mondial).
Ces éléments ont permis des mouvements de capitaux instantanés et à moindre coût. Les avantages de
la globalisation financière sont nombreux. Elle contribue à une meilleure allocation des ressources en
élargissant l’éventail de produits à la disposition des agents. L’intégration croissante des marchés et
l’apparition de nouveaux acteurs ont accrus la concurrence et ont permis la diminution des coûts de
transaction. Les NTIC ont permis une plus grande diffusion de l’information.
La règle des 3 D : un triple processus qui a favorisé la globalisation financière.
Désintermédiation, déréglementation et décloisonnement des marchés ont été les moteurs du processus
de globalisation financière dans les années 1980.
Les années 80 ont été marquées par une vague d’innovations et de changements structurels. La
désintermédiation qui désigne l’autonomisation progressive des agents non financiers, se caractérise
par une montée en puissance des marchés de capitaux au détriment des intermédiaires financiers.
Le décloisonnement qui désigne l’ouverture internationale des capitaux par l’abolition du contrôle des
changes et la disparition de la distinction des établissements de crédit en banques de dépôts et banques
d’investissement. Il consiste en une intégration croissante des marchés.
La déréglementation qui s’est traduite par des changements des règles de contrôle des marchés et la
mise en œuvre de nouveaux produits financiers. Des produits dérivés ont été créés dans les années 80
pour faire face aux risques de prix (taux d’intérêt, taux de change).
La libéralisation des mouvements de capitaux et le décloisonnement des activités financières se sont
traduits par l’émergence de marchés de plus en plus vastes et de plus en plus concurrentiels.
Cette évolution a pour conséquence un déclin de l’intermédiation classique. Cependant, ce processus
de désintermédiation correspond à une nouvelle forme d’intermédiation. Les banques interviennent
davantage dans le financement de l’économie par achat de titres sur les marchés. Ainsi, le rôle et les
fonctions des banques se sont modifiés.
[Tous les éléments présentés ici ne sont pas attendus des candidats].

Le corrigé proposé fournit des indications à destination des commissions académiques d’entente et
d’harmonisation académiques, mais il ne doit pas être considéré comme une norme.

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ENSEIGNEMENT DE SPÉCIALITÉ :
Sciences sociales et politiques
Sujet A

Sujet : Peut-on encore parler de variables lourdes explicatives du comportement électoral aujourd’hui en
France ?
Le programme officiel :

2.3. Comment Participation et On analysera l'évolution des taux d'inscription sur les listes
expliquer le abstention électorales, des taux de participation et/ou d'abstention et leurs
comportement électorale, déterminants sociaux et politiques. Les principaux résultats de la
électoral ? variables lourdes sociologie de l'orientation électorale seront présentés (poids de la
du comportement variable religieuse, vote de classe, etc.). L'évocation de l'émergence
électoral, vote sur d'un vote sur enjeu, influencé par les conjonctures politiques
enjeu. (campagnes électorales notamment), permettra de prendre la
mesure de la volatilité électorale. La question de l'articulation entre
médias, communication et vie politique sera également abordée afin
de comprendre son éventuel impact sur les attitudes politiques
(pratiques et opinions).

Attentes essentielles :
Notions - Variables lourdes du comportement électoral
- Vote sur enjeu
Mécanismes - Mise en évidence de l’influence persistante de certaines variables lourdes
du comportement électoral (religion, statut par exemple)
- Impact limité de certaines variables (sexe par exemple), affaiblissement
du rôle de certaines variables dans l’explication des comportements
électoraux, indécision, vote sur enjeu, volatilité électorale
Savoir-faire - Lecture et interprétation de proportions et de pourcentages de répartition
- Lecture et interprétation de tableaux à double entrée

Exploitation possible des documents :


Exploitation possible

Document 1 Le document met en évidence :

- l’indécision prolongée des électeurs


- le phénomène de vote sur enjeu
- le phénomène de volatilité électorale
Document 2 Le document retranscrit les intentions de vote en fonction de variables : sexe, âge,
profession, statut, diplôme, agglomération, religion.

La lecture de données chiffrées peut mettre en évidence la persistance de variables


lourdes expliquant le vote (religion par exemple) mais aussi le fait que d’autres ont
moins d’influence sur le vote (sexe par exemple).

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Réponse possible :

- Il existe des variables lourdes persistantes qui permettent d’expliquer le comportement électoral
aujourd’hui :
▪ Lecture de données statistiques pertinentes du document 2 mettant en évidence l’existence de
ces variables lourdes dans les intentions de vote (par exemple religion, âge, profession, statut, diplôme,
catégorie d’agglomération). Exemple de lecture : sur 100 catholiques pratiquants réguliers, en moyenne
76 ont l’intention de voter pour Nicolas Sarkozy.
▪ comparaison des données statistiques entre elles.
▪ choix de l’un des groupes présents dans le document 2 avec mise en relation des
caractéristiques de sa culture politique avec ses intentions de vote (par exemple la relation entre valeurs
traditionnelles, religieuses et vote de droite ou entre le statut d’indépendant et le vote de droite).

- Néanmoins le poids de ces variables peut être nuancé :

▪ Certaines variables ont un impact minime sur le vote (lecture de données du document 2 comme celles
concernant le sexe). Exemple de lecture : sur 100 hommes en moyenne 52 envisagent de voter pour
François Hollande, ce qui est proche des intentions de vote globales.
▪ Le rôle de certaines variables lourdes s’est affaibli (fin du vote ouvrier par exemple).
▪ Cela entraîne des allégeances plurielles qui poussent à l’indécision dans le choix électoral
(document 1).
▪ Cela crée de la volatilité électorale qui pousse certains électeurs à changer de vote d’une élection à
l’autre (document 1).
▪ Les électeurs votent de plus en plus sur enjeux (document 1).
Le corrigé proposé fournit des indications à destination des commissions académiques d’entente et
d’harmonisation académiques, mais il ne doit pas être considéré comme une norme.

ENSEIGNEMENT DE SPÉCIALITÉ
Sciences sociales et politiques
Sujet B

Sujet : Quels sont les effets des modes de scrutin sur la compétition politique en démocratie ?
Le programme officiel :
1.2 Comment Pluralisme Centré sur le gouvernement représentatif, ce point permettra d'étudier
s'organise la politique, les enjeux socio-politiques de la compétition électorale
compétition modes de contemporaine. Une attention particulière sera accordée à la place
des organisations partisanes et aux effets des modes de scrutin
politique en scrutin, parité,
(majoritaire, proportionnel notamment) sur la sélection des
démocratie ? démocratie gouvernants. On identifiera les biais liés au genre et la difficulté
délibérative. particulière rencontrée pour assurer une représentation équitable des
deux sexes en politique.
On s'interrogera sur les évolutions de la vie démocratique
contemporaine en Europe et notamment les places respectives de la
démocratie représentative et d'autres figures de la démocratie
(participative, délibérative).
Acquis de première : démocratie représentative, démocratie
participative.

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Attentes essentielles :

Notions - Pluralisme politique


- Modes de scrutin
Mécanismes - Le scrutin majoritaire permet de dégager une majorité stable, favorise le
bipartisme (surtout s’il est à un tour) et favorise certaines organisations politiques
mais pose un problème de représentation des petits partis.
- Le scrutin proportionnel permet de représenter toutes les formations,
notamment les petites et favorise donc le pluralisme de la représentation, de
même que le multipartisme et les alliances entre partis et peut être source
d’instabilité.
Savoir-faire - Lecture et interprétation de proportions et de pourcentages de répartition.
- Lecture et interprétation de tableaux à double entrée.

Exploitation possible des documents :


Exploitation possible
Document 1 Le document met en évidence les principaux avantages et inconvénients des modes
de scrutin majoritaire et proportionnel :
- Scrutin proportionnel : multipartisme, instabilité politique mais représentation plurielle
- Scrutin majoritaire : bipartisme, sous-représentation des petits partis mais stabilité
Document 2 Le document met en évidence, de façon chiffrée, à travers l’exemple des élections
législatives de 2012, les principaux effets du scrutin majoritaire :
- Le mode de scrutin majoritaire favorise, dans la représentation, les deux plus gros
partis
- D’autres partis, ayant parfois obtenu un score élevé, sont largement sous-représentés
à l’assemblée du fait du mode de scrutin.
- Lecture de données chiffrées pertinentes (en % et en sièges).

Réponse possible :
- Les effets du mode de scrutin majoritaire :
- Bipartisme (document1)
- Existence d’une majorité stable (document 1)
- Avantage aux grosses organisations politiques (document 1)
- Représentativité discutable (document 1) (lecture et comparaison de données chiffrées pertinentes dans
les colonnes « % exprimés – 1er tour » et « % sièges à l’issue du 2e tour ». Par exemple le parti
socialiste qui obtient 280 sièges de députés et 29,35% des suffrages exprimés, obtient 48,53 % des
sièges de députés (document 2))
- Les effets du mode de scrutin proportionnel (document 1) :
- Multipartisme
- Existence d’alliances politiques
- Représentation des petites formations
- Pluralisme de la représentation
- Une tentative de synthèse : les scrutins mixtes :
- Diversité des possibilités de scrutins mixtes
- Effets variés sur la compétition politique en fonction de la dose de scrutin proportionnel et majoritaire.
[Tous les éléments présentés ici ne sont pas attendus des candidats].
Le corrigé proposé fournit des indications à destination des commissions académiques d’entente et
d’harmonisation académiques, mais il ne doit pas être considéré comme une norme.

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