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Introduction.
Née en Europe entre le XVE et XVIE siècle la propriété intellectuelle s’est étendu dans
le monde jusqu’en Afrique. Dans l’objectif de protéger et délivrer des permis aux
auteurs, des organismes sont nées tels que ; le Bureau International Réunis pour la
Protection de la Propriété Intellectuelle (BIRPI) en 1893, remplacer par
l’Organisation Mondial de la Propriété Intellectuelle (OMPI) le 14 juillet 1967 en
Europe et l’Office Africaine et Malgache de la Propriété Intellectuelle (OAMPI)
en 1962 avec l’Accord de Libreville, remplacer par l’Accord de Bangui du 2 mars
1977, réviser une première fois le 24 février en 1999 et une seconde fois le 14
décembre 2015 à Bamako va donner naissance l’OAPI en Afrique.
L’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) est un organisme
important dans la sauvegarde des droits des inventions des inventeurs africains.
Les organismes de la protection de la propriété intellectuelle étant divers nous
accentuerons notre analyse sur l’OAPI.
Avec la révélation de plus en plus d’auteurs et d’œuvres l’analyse de ce sujet révèle
une importance d’autant plus capitale dans laquelle, elle nous montrera les fondements
et les moyens mis en place par l’OAPI dans l’objectif de protéger et promouvoir la
propriété intellectuelle en Afrique. D’où notre interrogation qui est de savoir quels
sont les fondements et objectifs de l’OAPI ?
Nous reprendrons à cette question au cours d’une argumentation ordonné en mettant
en exergue les fondements de l’OAPI d’une part(I), ainsi que ses objectifs d’autre
part(II).
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I/ Le cadre institutionnel et juridique de l’OAPI.
L’OAPI dans sa structure organisationnelle (A) dispose d’un cadre juridique qui lui sert à
régir la propriété intellectuelle (B).
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Ensemble, ces organes et instances constituent la structure organisationnelle de l’OAPI,
permettant à l’organisation de fonctionner de manière efficace et de remplir ses missions de
promotion et de protection de la propriété intellectuelle dans les pays membres d’Afrique
francophone.
L’OAPI est régit par deux types de texte à savoir l’Accord de Bangui et des Traités.
L’Accord de Bangui adopté le 02 mars 1977 régit la propriété intellectuelle au sein des 17
Etas membres de l’OAPI. Cet Accord sert de loi nationale à chacun des Etats. Il a fait l’objet
d’une révision le 24 février 1999 et le 14 décembre 2015. Cette dernière révision avait pour
but notamment de le rendre conforme au nouvel environnement juridique mondial et lui
permettre de mieux répondre aux préoccupations de développement économique et social des
Etats membres de l’OAPI.
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- La Convention de Berne : Etablie le 09 octobre 1886 à Berne, et révisé à de
nombreuses reprises, dont la dernière date de 1971 à Paris, la Convention de
Berne de 1886 pour la protection littéraire et artistique administrée à l’instar de
la Convention de Paris, par l’OMPI.
Cette Convention régit le droit de l’auteur sur son œuvre. Elle pose les grands
principes et régit la protection internationale de la propriété littéraire et
artistique. Elle fixe les règles minimales de protection des auteurs que les
parties contractants ont l’obligation d’intégré dans leur législation interne.
La Convention de Berne énumère également, de façon non exhaustive, les
œuvres éligibles à la protection au titre du droit d’auteur. Les pays de l’Union
sont tenus de protéger les œuvres ainsi énumérées par les législations nationale
tout comme celle qui, quoique ne figurant pas sur la liste, sont néanmoins
considérées comme étant des œuvres de l’esprit entrant dans la catégorie des
œuvres littéraires et artistiques.
- L’Accord sur les ADPIC : Adoptée le 15 avril 1994 à Marrakech, cet Accord
est le résultat des négociations commerciales multilatérales du cycle
d’Uruguay menées dans le cadre du GATT, qui ont abouti à la création de
l’Organisation Mondiale du Commerce. Tous les Etats membres de l’OAPI ont
adhéré à l’Accord sur les ADPIC.
Le but de l’Accord sur les ADPIC est d’harmoniser les normes de protection
de la propriété intellectuelle au niveau Mondial.
L’Accord sur les ADPIC comporte des disposions des normes minimales de
protection régissant les différents secteurs de la propriété intellectuelle (droit
d’auteur et droit de connexe, brevets d’invention, marques, indications
géographiques, dessins ou modèles industriels etc.).
En outre, l’Accord sur les ADPIC établit l’obligation générale pour les Etats
contractants de prévoir, dans le cadre de leur système judiciaire ordinaire, des
procédures loyales et rapides d’application des droits de propriété intellectuelle
en cas d’atteinte à ces droits. Ces procédures comprennent des mesures
correctives rapides destinées à la fois à empêcher toute atteinte ultérieure et à
offrir une compensation adéquate au titulaire du droit, toute décision
administrative finale devant pouvoir faire l’objet d’une révision par une
autorité judiciaire.
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Cette obligation générale est assortie de règles spécifiques sur : les procédures
et mesures correctives civiles et administratives ; les mesures provisoires ; les
mesures à la frontière ; les procédures pénales.
Pour protéger les œuvres de l’esprit, l’OAPI s’est dotée d’une procédure (A) dont la finalité
est de promouvoir le développement de ses pays membres (B).
Les procédures renvoient à des actions qui ont pour finalité de sauvegarder les droits des
auteurs. Pouce faire, ces derniers peuvent introduire plusieurs recours.
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un tiers intéresse peut invoquer en justice la nullité de la marque par la voie
reconventionnelle.
- Le nom commercial : La nullité du nom commercial est prononcée en vertu des
dispositions de l’article 14 annexe v de l’accord de Bangui.
- Le certificat d’obtention végétale : L’article 40 de l’annexe X de l’acte de
Bangui prévoit l’annulation par le tribunal du certificat d’obtention végétale
s’il est établi que la variété n’était pas nouvelle ou distincte a la date de dépôt
de la demande ; la variété n’était pas homogène ou le certificat d’obtention
végétale a été délivré a une personne qui n’y avait pas droit.
La lecture des textes fondateurs de l’organisation fait apparaitre les trois principales missions
que les Etats membres ont assignées à l’Institut du Commerce. Ces trois missions révèlent le
caractère ambivalent de l’OAPI qui est non seulement Office de Propriété Industrielle, d’où sa
mission notariale, mais également une Institution d’Appui au Développement Economique et
au Développement des Ressources Humaines. Une mission notariale ; l’Organisation
Africaine de la Propriété intellectuelle est chargée, entre autres, de mettre en œuvre et
d’appliquer les procédures administratives communes découlant d’un régime uniforme de la
propriété industrielle ainsi que des stipulations de Convention Internationale relatives à ce
domaine auxquelles les Etats membres de l’Organisation ont adhéré. Elle est également
chargée de rendre des services en rapport avec la propriété industrielle. L’Organisation tient
lieu par ailleurs, pour chacun des Etats membres, de service national de la propriété
industrielle au sens de l’article 12 de la Convention de Paris et d’organisme central de
documentation et d’information en matière de brevets d’invention.
A titre d’illustration, pour chacun des Etats membres qui sont également parties au Traité de
coopération en matière de brevets (PCT), l’Organisation tient lieu d’ « office national »,
d’ « office désigné », d’ « office élue » ou d’ « office récepteur », au sens du Traité susvisé.
Pour s’acquitter de cette mission notariale, l’OAPI dispose du relais dans les Etats membres, à
savoir les structures nationales de liaison. Ces derniers sont habilités à recevoir les demandes
de titres de protection et à les acheminer jusqu’au siège de l’Organisation (Yaoundé) pour
instruction et délivrance des titres.
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Dans le cadre de la mise en œuvre de son plan stratégique 2018-2022, l’OAPI s’est engagée
dans un processus d’amélioration de la qualité des titres qu’elle délivre à travers l’examen
substantiel des demandes et la dématérialisation des procédures. Une mission d’appui au
développement économique de ses Etats membres.
La principale raison qui a poussé les Etats nouvellement indépendants à créer un office de
propriété industrielle est la prise en considération du système de la propriété intellectuelle
comme outil de développement technologique et économique. C’est la raison pour laquelle
une mission d’appui au développement des Etats membres à travers l’utilisation de la
propriété intellectuelle a été confiée à l’OAPI. Fort de cette mission, l’OAPI se position en
véritable acteur de développement à travers la sécurisation des investissements et la
promotion de l’utilisation stratégique de la propriété intellectuelle. S’agissant de la
sécurisation des investissements privés, il convient d’indiquer que les nombreuses activités
industrielles et commerciales reposent sur l’exploitation d’un actif de propriété intellectuelle.
Dans ces conditions, une protection efficace de ces actifs est un gage d’attractivité de l’espace
communautaire de plus de 185 millions d’habitants couvert par l’OAPI. Une protection
efficace des actifs de propriété intellectuelle passe, notamment, par des procédures efficientes
de délivrance des titres et un traitement systématique des atteintes aux droits de propriété
intellectuelle. En ce qui concerne la délivrance des titres, l’OAPI a mis en place, dans le cadre
du plan stratégique susmentionné, des procédures de traitement diligent des demandes.
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Il est en effets établi que le continent africain en général et les pays membres de l’OAPI en
particulier regorge de nombreux produits agricoles et artisanaux dans la valeur commerciale
est faible en raison de l’utilisation insuffisante des instruments adéquats de valorisation. C’est
pour pallier cette lacune qu’un projet d’appui à la mise en œuvre des indications
géographiques a été élaboré (PAMPIG). Les premiers résultats de ce projet sont très
encourageant au regard de l’importante valeur ajoutée créée par l’IGP au profit des trois
produits précités. A titre d’illustration le prix de vente du kilogramme de poivre de Penja IGP
a été multiplié par quatre. Dans le cadre de l’appui du développement agricole, l’OAPI, en
coopération avec différents partenaires, soutient la production et la protection de nouvelles
variétés végétales dans les Etats membres à travers le projet de promotion et de protection des
obtentions végétales(PPOV). Dans le domaine du développement technologique, l’action de
l’OAPI dans les Etats membres se déploie au travers, d’une part, de l’octroi de subvention aux
inventeurs, au centre de recherche et, d’autre part, du soutien accordé à l’innovation au travers
d’un fonds d’appui à l’innovation (FAPI) et de l’organisation d’un salon africain de
l’invention et de l’innovation (SAIIT). Une mission de développement des capacités.
Le développement des capacités humaines est une autre de la mission assignée à l’OAPI. En
effets, l’utilisation efficient du système de la propriété à des fins de développements suppose
l’existence d’une ressource humaine formée et capable d’élaboré des politiques de propriété
intellectuelle et de les mettre en œuvre dans les Etats membres. A travers son académie de
formation en propriété intellectuelle (Académie Denis Ekani), l’OAPI a mis en place des
programmes de formation couvrant les différents secteurs de la propriété intellectuelle. Il
s’agit, en autres, d’un master en propriété intellectuelle avec plus de trois cents diplômés à ce
jour, d’une formation africaine sur les indications géographiques (AfricaGI training), d’un
certificat d’aptitude à la gestion collective des droits d’auteur et droit voisins et d’un master
d’ingénieur-brevet. Ces formations accueillent des auditeurs provenant non seulement des
Etats membres, mais également d’autres Etats francophones non membres, comme le
Burundi, le Rwanda, la République Démocratie du Congo, Madagascar et Haïti.
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