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HLP - 1ères Exercice

Prof. Angela Avalos

1. Texte que vous avez déjà lu avec Fanny – On le (re)lira ensemble.

« Il n'y a rien de barbare et de sauvage en ce peuple, à ce qu'on m'en a rapporté,


sinon que chacun appelle barbarie ce qui n'est pas conforme à ses usages ; à vrai
dire, il semble que nous n'ayons autre critère de la vérité et de la raison que
l'exemple et l'idée des opinions et des usages du pays où nous sommes. Là est
toujours la parfaite religion, le parfait gouvernement, la façon parfaite et accomplie
de se comporter en toutes choses. Ils sont sauvages, de même que nous appelons
sauvages les fruits que la nature, d'elle-même et de son propre mouvement, a
produits : tandis qu'à la vérité ce sont ceux que nous avons altérés par notre artifice
et détournés de l'ordre commun, que nous devrions appeler plutôt sauvages. (…)
Ces peuples me semblent donc barbares, dans le sens où ils ont reçu fort peu de
formation intellectuelle, et il me semble encore fort proche de leur nature
originelle. Les lois naturelles leur commandent encore, fort peu abâtardies par les
nôtres ; mais c'est un état si pur, qu'il m'arrive de regretter qu'ils n'aient pas été
connus plus tôt (...) Il me semble que ce que nous voyons par expérience en ces
peuples surpasse non seulement toutes les peintures dont la poésie a embelli l'âge
d'or et toutes ses fictions pour représenter une condition humaine heureuse, mais
encore les conceptions et les désirs même de la philosophie. Ils n'auraient pu
imaginer un état naturel si pur et si simple, comme nous le voyons par expérience,
ni croire que la communauté humaine puisse se maintenir avec si peu d'artifice et
de liens entre les hommes. » (Montaigne, Essais, « Des cannibales », Livre I, chap.
XXXI.)

Travail en binôme

2. Durkheim : l’homme et l’animal, Éducation et Sociologie, 1922.


Tabaré et Anaïs

« On voit à quoi se réduirait l'homme, si l'on en retirait tout ce qu'il tient de la


société : il tomberait au rang de l'animal. S'il a pu dépasser le stade auquel les
animaux se sont arrêtés, c'est d'abord qu'il n'est pas réduit au seul fruit de ses
efforts personnels, mais coopère régulièrement avec ses semblables ; ce qui
renforce le rendement de l'activité de chacun. C'est ensuite et surtout que les
produits du travail d'une génération ne sont pas perdus pour celle qui suit. De ce
qu'un animal a pu apprendre au cours de son existence individuelle, presque rien
ne peut lui survivre. Au contraire, les résultats de l'expérience humaine se
conservent presque intégralement et jusque dans le détail, grâce aux livres, aux
monuments figurés, aux outils, aux instruments de toute sorte qui se transmettent
de génération en génération, à la tradition orale, etc. Le sol de la nature se recouvre
ainsi d'une riche alluvion qui va sans cesse en croissant. Au lieu de se dissiper
toutes les fois qu'une génération s'éteint et est remplacée par une autre, la sagesse
humaine s'accumule sans terme, et c'est cette accumulation indéfinie qui élève
l'homme au-dessus de la bête et au-dessus de lui-même. Mais, tout comme la
coopération dont il était d'abord question, cette accumulation n'est possible que
dans et par la société. »

3. Claude Lévi-Strauss, Race et Histoire, Unesco, 1952


Santino et Emmanuel

“L’attitude la plus ancienne, et qui repose sans doute sur des fondements
psychologiques solides puisqu’elle tend à réapparaître chez chacun de nous quand
nous sommes placés dans une situation inattendue, consiste à répudier purement
et simplement les formes culturelles : morales, religieuses, sociales, esthétiques, qui
sont les plus éloignées de celles auxquelles nous nous identifions.

“Habitudes de sauvages cela n’est pas de chez nous” » on ne devrait pas permettre
cela « , etc., autant de réactions grossières qui traduisent ce même frisson, cette
même répulsion, en présence de manières de vivre, de croire ou de penser qui
nous sont étrangères.

Ainsi l’Antiquité confondait-elle tout ce qui ne participait pas de la culture grecque


(puis gréco-romaine) sous le même nom de barbare ; la civilisation occidentale a
ensuite utilisé le terme de sauvage dans le même sens. Or derrière ces épithètes se
dissimule un même jugement : il est probable que le mot barbare se réfère
étymologiquement à la confusion et à l’inarticulation du chant des oiseaux,
opposées à la valeur signifiante du langage humain ; et sauvage, qui veut dire « de
la forêt », évoque aussi un genre de vie animale, par opposition à la culture
humaine. Dans les deux cas, on refuse d’admettre le fait même de la diversité
culturelle ; on préfère rejeter hors de la culture, dans la nature, tout ce qui ne se
conforme pas à la norme sous laquelle on vit”

1. Trouvez la question qui anime l’extrait


2. Trouvez la thèse ou la réponse à cette question
3. Dégagez les moments tu texte
4. Expliquez les idées du texte

De ces trois textes (et de toute la matière vu en cours) je vais tirer une question de
réflexion.

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