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L’article 40 du code des procédures collectives et commerciales stipule que : « Il peut être créé par décret, au tribunal de première instance, des chambres commerciales compétentes pour statuer
sur les affaires commerciales. »
Cette disposition traite deux questions : d’une part la modalité de la création et l’objet de création.
D’après les dispositions du précédant article, la création des chambres commerciales s’avère En vertus des nouvelles dispositions constitutionnelles, il y’a eu un changement au niveau du
être de la compétence du président de la république ; par décret ; selon sa détention du détendeur du pouvoir réglementaire général.
pouvoir règlementaire général ; obtenu selon les dispositions de la constitution tunisienne de Le Chef du gouvernement assure la création des chambres commerciales par le
1956. biais de décrets gouvernementaux.
Le président de la république
Point historique :
14 chambres commerciales auprès du tribunal de 1 ère instance => Malgré ce nombre, il faut dire que jusqu’à aujourd’hui il y’en a encore des TPI qui n’ont pas encore de chambre
commerciale. Et en l’absence de celle-ci c’est les chambres civiles qui prennent en charge les affaires et procès relevant du droit commercial = Absence de création générale sur le plan
territorial.
Critiques par rapport à la création :
Création par décret : Absence de généralisation de la création des chambres :
Cette absence de généralisation de la création des chambres commerciales touche au
principe de l’égalité entre les justiciables devant les juridictions.
Tribunal de 1ère
instance
Composition : Les chambres commerciales ont une composition échevinale et mixte ! => Article 40, al. 6 du Cpcc
Droit Tunisien : Droit Français :
En matière civile, les tribunaux sont composés de : En matière commerciale, les chambres sont exclusivement composées
Exclusivement composé de commerçants => Art
- Magistrats de carrière recrutés par concours et de :
411-1 du code de l’organisation judiciaire.
nommé auparavant par le président de la - Juges de carrière
république. - Professionnels
- 2 commerçants
Les commerçants assesseurs ont seulement un avis consultatif, c’est bien toujours le juge qui tranche l’affaire. Son travail n’est alors que simplement éclairé par leurs avis.
Un rôle consultatif.
Une situation qui réduit sensiblement l’importance du rôle des commerçants assesseurs. Sans voix délibérative, leur rôle apparaît en fait comme subsidiaire.
Le choix de la mixité relève des remarques ; non par rapport en tant que modèle abordé mais plutôt par rapport à son organisation utilisée. Le modèle de mixité n’est pas l’apanage des chambres
commerciales puis-ce qu’on trouve le même modèle consacré par le conseil des prud’hommes et le conseil de concurrence.
Une mixité d’application insatisfaisante : surtout en cas d’absentéisme quand les commerçants assesseurs et leurs suppléants sont absents. Contrairement à la mixité parfaitement abordée au
conseil de concurrence, dont-on remarque la présence de plusieurs profils tels que les magistrats, personnalités (domaine de production, artisanat, distribution…) connues pour leurs compétences
en matière économique.
Droit Allemand : des chambres commerciales composées de magistrat professionnel et 2 assesseurs issus du monde économique et nommé par le ministre de la justice sur proposition des
chambres de commerce et d’industrie. => Un échevinage seulement au niveau du 1er degré, puis-ce qu’on reprend une composition classique au niveau de la cours d’appel et la cour suprême.
Arrêt inédit – Arrêt n° 11377-2014 rendu le 03 Juillet 2014 par la cour de cassation : à propos de la chambre commerciale de Bizerte crées en 2004 mais avec une composition inachevée
(l’absence de nomination de commerçants assesseurs). Dans le cadre d’une affaire commerciale entre un commerçant (société de livraison de bois) à l’exercice de son activité commerciale et un
créancier (qui refuse la réception de sa commande sans aucun motif).
Proc1 - La chambre civile de TPI de Bizerte va rendre un jugement en faveur du demandeur (créancier lésé)
Proc2 - L’acheteur va interjeter l’appel en cour d’appel soulevant l’incompétence des chambres civiles, l’affaire étant donné commerciale c’est la chambre commerciale qui en est compétente. La
cours d’appel va affirmer la décision rendue par le TPI soulevant comme argument l’inachevé de la composition de la CC.
Proc3 - Pourvoi en cassation fait par le débiteur, arguant du même motif « la compétence des chambres commerciales ». La cour de cassation casse la décision rendue par la cour d’appel et renvoi
à la CA de Bizerte avec une nouvelle décision de non-lieu en raison de l’incompétence de la chambre civile.
L’article 40, alinéa 4 du CPSS : « Le collège du tribunal se compose d'un président et de deux assesseurs et, en cas
d'empêchement, le président peut être remplacé par un juge. Il peut être créé par décret, au tribunal de première Entre commerçants
instance, des chambres commerciales compétentes pour statuer sur les affaires commerciales. » Affaire Commercial
l'exercice d'une activité
Celle-ci tranche ses affaires => doté d’une compétence juridictionnelle commerciale
Les affaires commerciales : Pour qualifier une affaire comme étant commerciale, le législateur fixe 2 conditions
cumulatives :
1ère condition – Entre commerçants : 2ème condition – Le litige doit être relatif
Exclusion des actes mixtes : à leur activité commerciale :
Acte à double nature juridique. Il est 99commerciale pour la partie commerçante et non commerciale pour la partie non-commerçante. L’article 2 du CC détermine l’étendue de
Prouver la qualité de commerçant : l’activité commerciale => domaine
Les commerçants physiques : d’application.
- Principe => prouver la qualité de commerçant Exclure les actes de commerce => cela
- Exception => ceux qui sont immatriculés au registre de commerce sont dispensés d’une preuve directe. Ils bénéficient d’une présomption concerne spécifiquement « La lettre de
simple quant à leur qualité de commerçant. (Loi n°52-2018 du 29 octobre 2018 relative au RNE) change »
Les commerçants moraux : preuve directe de sa qualité.
La problématique que pose « Le décès d’un commerçant » par rapport à l’intention d’une action judiciaire par ses héritiers : Cass. N°60448
rendus le 2 mars 2012
Les affaires commerciales ne figurent pas seulement dans l’article 40 du CPCC, mais on les trouve aussi dans la « loi n°2001-19 rendu le 6 février 2001, relative au nantissement
de l’outillage et du matériel d’équipement professionnel. »
Exemple : Les actes de nantissement conclus conformément aux dispositions de cette loi sont considérés des contrats commerciaux et les actions en justices y afférente sont réputés
affaires commerciales.
Une qualification fictive. Le législateur suppose/attribut cette nature juridique => affaire commerciale fiction.
Le juge n’est pas amené à qualifier mais ne fais que vérifier que la conclusion s’est faite selon les dispositions de la loi.
Les interjections des décisions des chambres à 3 se feront à la cour d’appel.
1- La compétence de la chambre commerciale à 5 en 1 er degré : => Affaires 2- La compétence de la chambre Commerciale à 5 en 2 ème degré : => Affaires
concernant les sociétés commerciales
Alinéa 7 de l’article 40 CPCC => une liste limitative des compétences de cette chambre :
- Litiges qui concernent les sociétés : la < des sociétés, leur direction, leurs dissolutions. La chambre commerciale à 5 apparait comme étant une juridiction d’appel => l’article 40 al.
Sociétés commerciales ou non-commerciales. 2 du CPCC qui n’a pas été modifié en vertu de la loi n°95-43 du 2 mai 1995, reconnaît cette
- Litiges qui concernent le redressement des entreprises en difficultés économiques. compétence en second degré par rapport aux jugements rendus en premier ressort par le juge
Concernent les commerçants, les artisans et les sociétés commerciales par la forme cantonal.
exerçant une activité agricole ou de pêche.
Cette compétence apparait spéciale par rapport aux compétences ordinaires de cette chambre Conditions :
=> ce n’est pas la compétence qui est spéciale mais ceux sont les affaires. Une affaire commerciale => Art. 40, al. 7 => entre commerçant relativement à leur activité
Problématique : La jurisprudence connait des difficultés par rapport à la détermination de ses commerciale.
affaires (qualification) Concernant d’après l’article 39 CPCC :
Cass. N°1567-2005 rendu le 12 octobre 2005 : qui considère que la distribution des - Une action en paiement :
bénéfices est une affaire qui a trait à la direction de sté, alors que celle-ci relève de - Une action mobilière : faire procurer un meuble par sa nature ou par détermination de
la compétence des AG. la loi.
Toutes ses affaires relèvent de la compétence exclusive de la chambre commerciale en 1 er - Une action personnelle : fondé sur une obligation personnelle.
degré. Les compétences du juge cantonal => L’article 39 du CPCC – Elle se détermine par la nature
des affaires et le montant.
Un seuil de 7 milles dinars : Il doit connaitre des affaires égales ou inférieurs à 7
Md.
Cours
de
cassass
ion
S’agissant d’affaire commerciale (entre Cours d'appel
d.civil
commerçants relativement à leurs activité ou
commerciale), concernant une action de
paiement/ action mobilière/ action personnelle,
Chambre à 5
en 2éme degré S’agissant d’affaire commerciale (entre
et dépassant les 7 Md. commerçants relativement à leurs activité
- Entant que
Si tranché en 1er degré par la chambre Juridiction commerciale).
Concernant une action de paiement/ action
commerciale à 3 => interjeté à la Cour d’Appel Chambre d'appel
à 3 en 1er degré mobilière/ action personnelle. Et ne
ou dépassant pas 7 Md. (Inférieur ou égale)
Chambre à 5 - Entant que Si tranché en 1er degré par je juge cantonal =>
Juridiction de première interjeté en appel devant la chambre C. à 5
instance
entant que juridiction d’appel.
Juge contonal (domaine civil)
Possibilité de la non réussite de la procédure de réconciliation : Moins cher que l’arbitrage privé et au recours aux tribunaux
Faire le parallèle de l’article 15 du code de l’arbitrage => une possibilité mise à la merci de la Plus rapide et avantageux aux parties.
décision de la chambre commerciale.
SECTION I – DÉFINITION DE SECTION II – LES SECTION III – LES TYPES SECTION IV - LA NATURE DE
L’ARBITRAGE AVANTAGES DE D’ARBITRAGE : L’ARBITRAGE :
L’ARBITRAGE :
L’article 1er du C. Arbitrage : « L’arbitrage est L’arbitrage ad hoc : Une nature mixte. D’une part juridictionnelle et
un procédé privé de règlement de certaines Présente l’avantage d’être simple, rapide et Les parties organisent elles-mêmes la d’une autre part conventionnelle.
catégories de contestations par un tribunal surtout garantie le secret des relations procédure d’arbitrage.
arbitral auquel les parties confient la mission de conflictuelles. La Nature juridictionnelle : L’arbitre tranche et
ls juges en vertu d’une convention d’arbitrage. Le caractère secret peut être L’arbitrage institutionnel : offre un prend une décision qui s’impose aux parties.