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Audit légal - N.

Gonthier-Besacier CCA 23-24

Master CCA
S4 – Synthèse Comptabilité – Audit
2023-2024

Audit légal

Cas d’annales (extraits)

1. DESCF 2003
2. DSCG 2008
3. DSCG 2009
4. DSCG 2010 – UE 1
5. DSCG 2010 – UE4
6. DSCG 2011 – UE 4
7. DSCG 2011 - UE 1
8. DSCG 2012 – UE 4
9. DSCG 2013 – UE 4
10. DSCG 2013 – UE 1
11. DSCG 2014 – UE 1
12. DSCG 2014 – UE 4
13. DSCG 2015 – UE 4
14. DSCG 2016 – UE 4
15. DSCG 2017 – UE 4 1
16. DSCG 2018 – UE 1
17. DSCG 2018 – UE 4
18. DSCG 2019 – UE4
19. DSCG 2020 – UE 4
20. DSCG 2021 – UE 4
21. DSCG 2022 – UE 4
22. DSCG 2023 – UE 4

Enseignante : Nathalie Gonthier-Besacier

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Et une question courte sur la révélation des faits délictueux dans le dossier « Droit Pénal » de l’UE1.

1
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Analyse des thèmes dans les sujets DSCG d’audit légal du DSCG (et 2 millésimes DESCF) :

Nominatio Barème, Diligences


n : seuils, honoraires autres : Evènemen
nombre, Code opérations Cadre , lettre de seuil ts
rotation, Incompati Déonto, opérations particulièr normatif, mission, matérialité Diligences Difficultés postérieur Autres
fin bilités, principes, sur capital es : statut plan de , contrôle des s, diligences :
mandat, services secret (augmenta acompte NEP, H3C, mission, procédure interne, Opinion, entreprises Délit, Responsab changeme délais de
Expert designatio interdits, profession tion, CA Fusion, sur transform approche lettre Circularisat s appréciati rapport (CP<1/2 révélation, ilité du nt de paiements
P. Sujet UE comptable n par DDL/SACC nel réduction) scission dividendes ation d'audit d'affirmati ion analytique on du RCI d'audit CS, alerte) TRACFIN CAC méthode , RSE,..
1 3 DESCF 2003 1 1
2 4 DSCG 2008 1 1 1 1 1
3 6 DSCG 2009 1 1 1
4 7 DSCG 2010 - UE 1 1 1
5 8 DSCG 2010 - UE4 4 1 1 1
6 10 DSCG 2011 - UE 4 4 1 1 1 1
7 11 DSCG 2011 - UE 1 1 1
8 12 DSCG 2012 - UE 4 4 1 1 1 1
9 14 DSCG 2013 - UE 4 4 1 1 1
10 14 DSCG 2013 - UE 1 1 1 1
11 15 DSCG 2014 - UE 1 1 1
12 16 DSCG 2014 - UE 4 4 1 1 1 1 1 1
13 20 DSCG 2015 - UE 4 4 1 1 1 1 1
14 20 DSCG 2016 - UE 4 4 1 1 1 1
15 23 DSCG 2017 - UE 4 4 1 1 1 1
16 25 DSCG 2018 - UE 1 1 1
17 26 DSCG 2018 - UE 4 4 1 1 1 1 1
18 28 DSCG 2019 - UE4 4 1 1 1 1 1 1
19 29 DSCG 2020 - UE 4 4 1 1 1 1
20 30 DSCG 2021 - UE 4 4 1 1 1 1
21 31 DSCG 2022 - UE 4 4 1 1 1 1 1
22 33 DSCG 2023 - UE 4 4 1 1 1 1 1
1 7 10 5 3 3 1 2 6 3 6 5 2 7 5 4 2 3 1

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Extrait DESCF 03 (Dossier 4 sur 5 points)

DOSSIER 4 : OPERATIONS SUR LE CAPITAL ET COMMISSARIAT AUX


COMPTES

Le capital de la SA OCLAPAK s'élève à 3 000 000 €. Il est composé de 60 000 actions de


50 € réparties entre environ 30 actionnaires.

Le conseil d'administration présidé par Alain LEBRETON comprend en tout cinq membres.
Monsieur LALOU est le commissaire aux comptes depuis juin N-2.
L’extrait du passif du bilan de la société OCEAPAK au 31 décembre N et la valeur
mathématique intrinsèque de l'action OCEAPAK sont présentés en annexe 11.

L'assemblée générale ordinaire qui s'est réunie le 10 juin N+1 avait à son ordre du jour
l'affectation du résultat de l'exercice achevé en report à nouveau.

Après réflexion sur les moyens d'améliorer la situation financière de la société, les
dirigeants ont décidé de convoquer une assemblée générale pour le 13 novembre N+1 afin
de statuer sur la réalisation d'un "coup d'accordéon".
Cette opération se déroulerait en deux temps :

- Première phase : il serait procédé à une réduction de capital par diminution de 3/5 de la
valeur nominale des actions, ainsi qu'à un prélèvement sur les autres réserves afin
d'éliminer entièrement les pertes.

- Seconde phase : une augmentation du capital (1/3 du capital résiduel) serait réalisée par
émission au pair de nouvelles actions selon les modalités suivantes :

- conversion d'une créance de 80 000 € de la société EMBALTOUT ;

- apports en numéraire libérés de moitié à la souscription à raison de :


- 5 000 actions par la famille LEBRETON (qui détenait déjà 15 000 actions) ;
- le reste souscrit par la société EMBALTOUT (qui détenait déjà 10 000 actions).

L'assemblée générale a entériné la solution ci-dessus et a chargé le conseil d'administration


de la mise en oeuvre rapide, ce qui fût fait respectivement le 25 novembre N+1 pour la première
phase et le 6 décembre N+1 pour la seconde phase.

Travail à faire

1° Partie. Aspects comptables :

1. Présenter l'enregistrement comptable correspondant à l'affectation du résultat de


l'exercice N.
2. Présenter les enregistrements comptables relatifs à la réduction du capital, au
prélèvement sur les réserves et à l'augmentation de capital.
3. Analyser les conséquences des deux opérations (coût/avantage financier) pour chaque
catégorie d'actionnaires (famille Lebreton, société Embaltout, autres actionnaires).

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2° Partie. Commissariat aux comptes

4. Quelles sont les obligations légales qui découlaient de la situation financière au 31


décembre N ?
5. Quel type d'assemblée générale a-t-on réuni le 13 novembre N+1?
6. Monsieur LALOU a-t-il dû intervenir pour la réalisation de la première phase ?
7. Monsieur LALOU a-t-il dû intervenir pour la réalisation de la seconde phase ?

ANNEXE 11

Extrait du passif du bilan de la société OCEAPAK au 31/12/N

Capital (60 000 actions de 20 €) 3 000 000


Primes d'émission 30 000
Réserve légale 130 000
Autres réserves 195 200
Report à nouveau - 1 700 000
Résultat de l'exercice - 280 000
Subventions d'investissement 90 000
Total des capitaux propres 1 465 200

Information complémentaire :
La valeur mathématique intrinsèque de l'action avant opérations sur le capital est de 23,68 €.

EXTRAIT DSCG 2008 – UE4 (DOSSIER 5 sur 4 points)

Au cours de l’exercice 2007, les dirigeants de la société PAUL INDUSTRIES ont sollicité leurs
commissaires aux comptes, Messieurs ROBERT et ALBERT, lors d’une augmentation de
capital avec abandon du droit préférentiel de souscription pour leur demander de produire un
rapport dans lequel ils marqueraient leur approbation sur les éléments de calcul retenus pour la
fixation du prix d’émission et sur les motifs invoqués de la demande de suppression du droit
préférentiel. Messieurs ROBERT et ALBERT ont refusé cette mission, s’appuyant sur l’article
10 du Code de déontologie du commissaire aux comptes qui précise qu’ « il est interdit au
commissaire aux comptes de fournir à la personne ou à l’entité dont il certifie les comptes, tout
conseil ou toute prestation de services n’entrant pas dans les diligences directement liées à la
mission de commissaire aux comptes ».

Vous êtes appelé(e) à répondre à ce différend. Il vous est remis, par ailleurs un extrait de la
norme NEP 700.

Travail à faire

1. Les commissaires aux comptes ont-ils eu raison de refuser la mission proposée par
les dirigeants de la société PAUL INDUSTRIES ?

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2. Quels sont les objectifs du rapport du commissaire aux comptes en cas


d’augmentation de capital avec abandon du droit préférentiel de souscription ?

3. Quel est le texte réglementaire qui régit le comportement professionnel du


commissaire aux comptes ?

4. Citer trois cas de missions dans lesquelles le commissaire aux comptes est en situation
d’incompatibilité.

5. Quelles sont les différences de hiérarchie juridique entre les normes d’exercice
professionnelle (NEP) et les autres normes de la Compagnie Nationale des
Commissaires aux Comptes.

6. Préciser le contenu des trois parties du rapport général du commissaire aux comptes
prévu par la NEP 700 (objectifs et exemples)
- certification des comptes (préciser les différentes formes de certification)
- justification des appréciations
- vérifications et informations spécifiques prévues par les textes légaux et
réglementaires.

Annexe : extrait de la NEP 700

1. Introduction
01. Lorsqu’il certifie les comptes en application de l’article L. 823-9 du code de commerce, le commissaire aux
comptes établit un rapport à l’organe appelé à statuer sur les comptes dans lequel, en justifiant de ses
appréciations, il formule son opinion conformément aux dispositions de l’article R. 823-7 du code précité.
02. Le commissaire aux comptes rend compte, dans le même rapport, des vérifications et informations
spécifiques prévues par les textes légaux et réglementaires.
03. Le rapport sur les comptes consolidés est distinct du rapport sur les comptes annuels.
04. La présente norme a pour objet de définir les principes relatifs à l’établissement de ces rapports par le
commissaire aux comptes.

2. Contenu des rapports


05. Les rapports comportent trois parties distinctes relatives :
- à la certification des comptes ;
- à la justification des appréciations ;
- aux vérifications et informations spécifiques prévues par les textes légaux et réglementaires

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EXTRAIT DSCG UE4 - 2009 (DOSSIER 4 sur 4 points)

A la suite d’un rachat de titres de la société C (précédemment détenue à 100% par la société B),
par la société A établissant des comptes consolidés, des désaccords sont survenus entre les
cabinets de commissaires aux comptes de ces sociétés.
Le Haut Conseil du Commissariat aux Comptes (H3C) a été saisi par un commissaire aux
comptes pour donner un avis sur les points soulevés par les deux cabinets. Cet avis a été rendu
le 24 octobre 2008, reproduit à l’annexe 9 suivante.

Travail à faire

1. Quelles sont les missions du Haut Conseil au Commissariat aux Comptes ? Donner
deux exemples.
2. En quoi consistent l’impartialité et l’indépendance du commissaire aux comptes ?
3. Quelle est l’étendue de l’obligation au secret professionnel du commissaire aux
comptes ? Dans quels cas le commissaire aux comptes n’est-il pas lié par le secret
professionnel.
4. Quel est le problème déontologique soulevé par la saisine du Haut Conseil au
Commissariat aux Comptes ?
5. Dans quels cas le cabinet Y pourrait être amené à remettre en cause le maintien de
son mandat ?
6. A votre avis, que doit répondre le cabinet X s’il est sollicité par la société A pour
savoir comment elle doit s’y prendre pour agir en justice contre la société B ?

Annexe 9

Le 24 octobre 2008
Avis rendu par le Haut Conseil du Commissariat aux Comptes en application de l’article R.821-6 du code de
commerce sur une saisine relative au conflit d'intérêts

Introduction
Le Haut Conseil a été saisi par un commissaire aux comptes, sur le fondement de l'article R.821-6 du code de
commerce, de la situation qui suit :
Des sociétés A, B et C interviennent sur un même marché et, selon les termes de la saisine, sont concurrentes.
- La société A a pour commissaire aux comptes le cabinet X,
- les sociétés B et C ont pour commissaire aux comptes le cabinet Y.
Au cours de l'année 2007, la société A a racheté à la société B 100 % des titres de la société C.
Toujours selon l’auteur de la saisine, les nouveaux dirigeants de la société C estiment ne pas pouvoir communiquer
au cabinet Y certaines informations ou documents dans la mesure où ce cabinet est également le commissaire aux
comptes de la société B. Ils estiment que le cabinet Y pourrait avoir connaissance, dans le cadre de sa mission
exercée dans la société C, de secrets d’affaires qu’il pourrait communiquer aux dirigeants de la société B.
Au surplus, ils font valoir le fait qu'il existe actuellement un litige entre la société A et la société B sur le prix
d'acquisition des titres de la société C.
Pour éviter une situation de blocage, le cabinet X a été nommé co-commissaire aux comptes avec le cabinet Y de
la société C.
Le cabinet X demande au Haut Conseil de se prononcer sur la situation du cabinet Y au regard des dispositions
relatives au conflit d’intérêts.

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Avis rendu par le Haut Conseil

A- Sur la possibilité pour un commissaire aux comptes d'exercer ses fonctions dans des sociétés concurrentes :
L'article 6 du code de déontologie prévoit que « le commissaire aux comptes évite toute situation de conflit
d'intérêts. Tant à l'occasion qu'en dehors de l'exercice de sa mission, le Avis du H3C commissaire aux comptes
évite de se placer dans une situation qui compromettrait son indépendance à l'égard de la personne ou de l'entité
dont il est appelé à certifier les comptes ou qui pourrait être perçue comme de nature à compromettre l'exercice
impartial de cette mission ».
Le Haut Conseil estime que l'exercice par un commissaire aux comptes de ses fonctions dans des sociétés
concurrentes ne le place pas de ce seul fait en situation de conflit d'intérêts, son indépendance à l'égard de ces
entités et son impartialité dans l'exercice de ses mandats n'étant pas nécessairement affectées dans un tel cas.
Le cabinet Y n'est donc pas placé en situation de conflit d'intérêts, au sens de l'article 6 du code de déontologie, du
seul fait que les sociétés B et C soient concurrentes.
Par ailleurs, le Haut Conseil rappelle que les articles L.822-15 du code de commerce et 9 du code de déontologie
prévoient que les commissaires aux comptes sont soumis au secret professionnel. Dans la situation décrite, le
cabinet Y doit particulièrement veiller aux risques d’atteinte au secret professionnel.

B- Sur l’incidence de l’existence d’un litige portant sur le prix d'acquisition des titres de la société C :
L'article 6 du code de déontologie prévoit que « le commissaire aux comptes évite toute situation de conflit
d'intérêts. Tant à l'occasion qu'en dehors de l'exercice de sa mission, le commissaire aux comptes évite de se
placer dans une situation qui compromettrait son indépendance à l'égard de la personne ou de l'entité dont il est
appelé à certifier les comptes ou qui pourrait être perçue comme de nature à compromettre l'exercice impartial
de cette mission ».
Le Haut Conseil considère que l’indépendance d’un commissaire aux comptes et l’exercice impartial de sa
mission ne sont pas nécessairement compromises par l’existence d’un litige impliquant deux entités dont il
certifie les comptes. Une telle situation est toutefois susceptible de conduire à un conflit d’intérêts, au sens de
l’article 6 du code de déontologie, si les travaux de ce commissaire aux comptes sont susceptibles d’avoir une
incidence sur la résolution du litige.
Ainsi, dans la situation exposée, le Haut Conseil est d’avis que le cabinet Y doit examiner si ses travaux sont
susceptibles d’avoir une incidence sur la détermination du prix d’acquisition des titres de la société C. Dans
l’affirmative, il lui appartient de mesurer les risques d’influences de la part de la société B de nature à compromettre
l’exercice impartial de sa mission dans la société C et d’en tirer, le cas échéant, les conséquences sur le maintien
de son mandat.

Christine Thin
Présidente

EXTRAIT DSCG UE1 2010 (DOSSIER 2 sur 4 points)

Vous intervenez, en qualité de commissaire aux comptes, en mai 2010, sur le dossier de la SA
XTREME PARK qui exploite différents parcs d’attractions en France.

Les comptes audités font apparaître une perte de l’ordre de 115 000 € et, au 31 décembre 2009, les
capitaux propres sont négatifs à hauteur de 80 000 €. La perte constatée au titre de l’exercice 2009
s’explique principalement par la baisse du niveau d’activité résultant de nombreuses fermetures
administratives intervenues au cours de l’exercice. Ces fermetures sont liées au non-respect de
différentes normes de sécurité. Par ailleurs, au cours de votre intervention, vous apprenez que
certaines installations n’ont pas encore pu être mises aux normes et ne peuvent donc toujours pas
être accessibles au public. Cette situation fait craindre à la direction de la société une sous-
exploitation du parc pour la nouvelle saison qui va débuter et notamment sur la période de forte
activité qui court de juin à octobre.

La SA XTREME PARK est une société anonyme dotée d’un conseil d’administration ; ses exercices
coïncident avec l’année civile.

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TRAVAIL A FAIRE
1. Quelles sont les raisons qui peuvent conduire le commissaire aux comptes à déclencher
une procédure d’alerte?

2. Exposer les différentes phases de la procédure d’alerte qui pourrait être déclenchée par
le commissaire aux comptes de la SA XTREME PARK.

3. Le commissaire aux comptes aurait-il pu déclencher la procédure d’alerte au cours de


l’exercice social 2009?

EXTRAIT DSCG UE4 2010 (DOSSIER 3 sur 7 points)

La SA BRICO, soucieuse de se diversifier, envisage d’acquérir la SA CUISILUX, entreprise


de négoce commercialisant une grande variété de meubles de cuisine. Cette société développe
par ailleurs deux activités complémentaires : une activité industrielle de production de meubles
de cuisine et une activité de prestataire de services basée sur l’installation des cuisines et
diverses études et devis pour la décoration intérieure. L’entreprise a connu une forte croissance
ces dernières années et les prévisions à moyen terme semblent intéressantes.

La SA BRICO souhaite confier à son commissaire aux comptes, M. Yannick Bonhoure,


l’ensemble des travaux d’analyse, de recherche et de contrôle des informations, notamment
financières, de la SA CUISILUX, société cible. Cette mission de « diligences d’acquisition »
ou « due diligence » permettrait à la SA BRICO d’apprécier et de quantifier les risques et
opportunités de l’opération, au moyen, notamment d’informations prévisionnelles. Elle
s’interroge cependant sur le champ d’application de cette mission de son commissaire aux
comptes et sur sa responsabilité dans le cas où cette acquisition serait un échec, économique ou
financier. Par ailleurs, elle envisage de demander à la SA CUISILUC la présentation de
documents prévisionnels, puisque cette société n’a pas l’obligation légale de publier les
documents liés à la prévention des difficultés des entreprises.

Travail à faire :

1ère partie : informations prévisionnelles

1. Dans l’hypothèse où la SA BRICO demande à la SA CUISILUX la présentation de


comptes prévisionnels, indiquer la composition de ces comptes prévisionnels et la /
ou les personne(s) chargée(s) de les établir.

2. Préciser la nature de la mission et les principales diligences à mettre en œuvre par


le commissaire aux comptes lors de l’examen de comptes prévisionnels.

2ème partie : diligences d’acquisition

3. Enoncer la nature des responsabilités du commissaire aux comptes. Indiquer les


conditions requises pour que ces différentes responsabilités soient invoquées.

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4. A partir de la liste des travaux à réaliser pour l’audit d’acquisition (Annexe 7),
établir un tableau indiquant, pour chacun de ces travaux, s’il peut être réalisé ou
non par le commissaire aux comptes en application de la NEP 9060 (Annexe 8).

3ème partie : évaluation du contrôle interne de la SA CUISILUX

5. Indiquer les principaux outils et techniques que le commissaire aux comptes peut
utiliser lors de la prise de connaissance des systèmes de contrôle interne, leur
description et leur évaluation préliminaire.

6. Identifier les faiblesses du contrôle interne et en déduire les risques associés pour
chaque étape de la procédure « Achats/fournisseurs » de l’activité de production
de la SA CUISILUX (Annexe 9).

Annexe 7 : Travaux à réaliser pour l’audit d’acquisition

1. Appréciation du marché, de l’organisation, des objectifs et des prévisions de l’activité de la cible


2. Evaluation des synergies potentielles de l’opération
3. Appréciation des éléments comptables et financiers historiques
4. Préparation des comptes prévisionnels
5. Proposition d’ajustements des comptes et de retraitements comptables
6. Recherche d’une cible complémentaire éventuelle
7. Appréciation de la qualité des procédures de contrôle interne
8. Participation aux négociations du prix d’acquisition
9. présentation d’éléments significatifs destinés à identifier les risques comptables,
environnementaux, juridiques, fiscaux, sociaux et financiers, utiles à la SA BRICO pour
l’établissement de la garantie de passif et, le cas échéant, pour un réajustement du prix
10. appréciation de l’opportunité du montage juridique et financier de l’opération
11. Participation à la rédaction du protocole de vente
12. Evaluation de la cible afin de fournir une fourchette de prix, base de la négociation

Annexe 8 : extrait de la NEP 9060 : le texte complet de la NEP était fourni

Annexe 9 : procédures Achats/Fournisseurs de la SA CUISILUX

Les procédures concernant les achats peuvent être résumées de la façon suivante :

1. Passation des commandes


– Pour les matières premières et les pièces détachées, c’est le responsable du magasin, M. Bonnet,
qui, au vu des stocks, passe les commandes aux fournisseurs ;
– Pour la sous-traitance (pièces qui font appel à des techniques que la SA CUISILUX ne maîtrise pas),
c’est le responsable de la production, M. Loriot, qui contacte les fournisseurs et qui passe les
commandes ;
– Pour les frais divers, ce sont directement les services concernés qui contactent le fournisseur.
Chaque service passe les commandes selon la méthode qu’il a instituée : téléphone, courrier, mail,…

2. Livraison des fournisseurs :


1. La livraison ne donne pas lieu à un bon de réception ;
2. Chaque service conserve le bon de livraison adressé par le fournisseur ;

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3. Traitement des factures :


– La facture est reçue par le service comptabilité ;
– La facture est comptabilisée par Mlle Sysley, chargée de la comptabilité fournisseurs
– La facture est enregistrée dans un échéancier
– La facture est classée dans le dossier fournisseur

4. Opérations de règlements :
– Par chèque bancaire établi par Mlle Sysley ;
– Signature par le directeur général ;
– Règlement enregistré en comptabilité par Mlle Sysley ;
– Envoi des chèques par courrier par Mlle Sysley

EXTRAIT DSCG UE4 2011 (DOSSIER 4 points)

Monsieur Martin, gérant de la Sarl THARD, décide de transformer au 1er janvier N+1 la société
en société par action simplifiée. Il souhaiterait que Monsieur SUSE, expert-comptable de la
Sarl THARD devienne commissaire aux comptes de la SAS. D’ailleurs, il compte proposer sa
nomination à la prochaine assemblée générale ordinaire.
Monsieur SUSE effectue une mission de présentation des comptes annuels de la Sarl THARD
depuis l’exercice N-3.

Travail à faire
1. La nomination d’un commissaire aux comptes est-elle obligatoire pour la SAS
THARD ?
2. Monsieur SUSE peut-il accepter ce mandat ?

Parallèlement, monsieur Martin s’interroge sur différents points relatifs à la mission de


commissaire aux comptes. Il a consulté différents sites sur internet mais, disposant de peu de
temps libre, il pose de nombreuses questions à Monsieur SUSE. Ce dernier vous demande de
rédiger une note synthétique sur ces points.

Travail à faire
3. Quelles sont les conséquences d’anomalies significatives relevées dans l’audit des
états financiers d’une entité sur le rapport du commissaire aux comptes relatifs
aux comptes annuels ?
4. Un commissaire aux comptes a identifié un évènement postérieur important
survenu après la date d’arrêté des comptes. La société ne souhaite pas procéder à
un nouvel arrêté des comptes. Quelle est l’incidence de cet évènement sur la
mission du commissaire aux comptes ?
5. Des nouveaux délais de paiement ont été instaurés pour les entreprises par la loi
de modernisation de l’économie (LME) du 4 août 2008. Quel est l’impact de cette
réglementation sur la mission du commissaire aux comptes ?
6. Qu’entend-on par DDL ? En citer un exemple. Sur quel référentiel s’appuie le
commissaire aux comptes pour réaliser de tels travaux ?

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Annexe : Informations relatives aux sociétés du groupe


Sociétés Capital Nombre de Participation Chiffre Total bilan Nombre de
titres de la SAS d’affaires salariés
MATIK HT
SAS 200 000 2 000 500 000 € 3 000 000 € 5
MATIK actions
SARL 40 000 200 parts 100 parts 2 200 000 € 980 000 € 19
THARD acquises 350
€ l’une

EXTRAIT DSCG UE1 2011 (DOSSIER 4 sur 4 points)

La SA e-VREST a été créée il y a cinq ans par sept actionnaires. Elle est présidée par M.
THORMAN, lequel détient 69% des 10 000 actions qui composent le capital de 100 000 €,
situation inchangée depuis la constitution de la société.

e-VREST, spécialiste de la conduite de projets informatiques pour les bâtiments de grande


hauteur, affiche une croissance régulière et une bonne santé financière. Elle a clôturé son
exercice le 31 décembre 2010 en ayant réalisé un chiffre d'affaires de 20 M€ (millions d'euros)
et dégagé un résultat net de 1,5 M€. L'assemblée générale ordinaire (AGO) a approuvé ces
comptes le 30 avril 2011. Le résultat a été affecté en réserves. Compte tenu des distributions de
dividendes opérées par le passé, les capitaux propres s'élèvent à 4 M€.

Le 12 mai 2011, une assemblée générale extraordinaire (AGE) est convoquée. Appelée se tenir
le 31 mai 2011, elle a pour objet un projet d'augmentation du capital de 100 000 €, au pair, en
numéraire, avec libération intégrale des actions souscrites. La suppression des droits
préférentiels de souscription est proposée aux actionnaires, au bénéfice intégral d'un tiers, la
SAS HIGHTITUDE.

La SAS HIGHTITUDE, qui est un sous-traitant de e-VREST, compte libérer sa souscription


par compensation avec une créance de 100 000 € sur la société. Cette créance correspond à la
totalité du solde des relations entre les deux sociétés. Elle résulte d'une intervention de
HIGHTITUDE pour e-VREST, totalement réalisée et achevée sans aucune réserve et facturée
selon le calendrier contractuel convenu entre les deux sociétés. Cette créance vient à échéance
du 30 juin 2011.

TRAVAIL A FAIRE

1. Combien d'actions la société HIGHTITUDE souscrit-elle au capital de e-VREST, et


pour quel montant ? Quelle part du capital de e-VREST aura-t-elle alors et quelle sera
sa situation actionnariale ?
2. Les conditions financières de l'augmentation de capital vous paraissent-elles
appropriées et licites ?

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3. La créance dont HIGHTITUDE fait état remplit-elle les conditions pour être
compensée avec la souscription d'actions par cette société au capital de e-VREST? Si
non, la situation peut-elle être corrigée?
4. Qui peut établir le certificat du dépositaire relatif à la créance de la société
HIGHTITUDE ?

EXTRAIT DSCG UE4 2012 (DOSSIER 4 sur 4 points)

La société XAVIER possède 70 % du capital de la SARL YVON dont les caractéristiques


essentielles figurent en Annexe 11.

La SARL YVON vous a désigné commissaire aux comptes depuis la clôture du 31/12/N-3 du
fait du franchissement des seuils de désignation obligatoires. L’expert-comptable de la SARL
YVON vous a adressé en date du 15 février N+1 le projet de comptes annuels. Vous décidez,
dès la réception de ce document, de démarrer vos travaux d’audit.
Vous avez fixé pour vos travaux un seuil de signification au niveau des comptes pris dans leur
ensemble égal à 20% du résultat net comptable soit 22 000€.

Travail à faire
1. Qu’entend-on par seuil de signification ? Quelle est sa finalité ? Dans quel document
est-il matérialisé ?

Dans le cadre de vos travaux, vous avez décidé de procéder à la confirmation des tiers clients
et fournisseurs significatifs de la société. Dans ce cadre, vous procédez à la sélection de 80 %
du montant total des créances clients et des dettes fournisseurs figurant au bilan.

Travail à faire
2. Précisez en quoi consiste la demande de confirmation des tiers et expliquer
succinctement le déroulement et les phases de cette procédure.

À l’examen de l’antériorité des créances clients de l’entreprise, votre attention est attirée par
une créance client dont l'antériorité est supérieure à un an et dont le montant s’élève à 72 000€
TTC. En consultant le site internet du registre du commerce et des sociétés puis en commandant
un extrait K-Bis de cette société, vous apprenez que la société a fait l’objet d’un jugement de
redressement judiciaire publié au BODACC en date du 19 octobre N. De surcroît, vous
apprenez que la SARL YVON a omis de déclarer sa créance au mandataire judiciaire.

Travail à faire
3. Quel est l’impact de cette situation sur le rapport d’opinion du commissaire aux
comptes relatif aux comptes annuels dans l’hypothèse où :
a. le gérant procède à une modification des comptes annuels ;
b. le gérant ne procède pas à une modification des comptes annuels.

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Audit légal - N. Gonthier-Besacier CCA 23-24

Lors de l’assemblée générale d’approbation des comptes de l’exercice N prévue le 30 juin N+1,
le gérant de la société envisage d’inscrire à l’ordre du jour la transformation de la SARL en
société par actions simplifiée (SAS).

Travail à faire
4. Dans l’hypothèse où la transformation en SAS serait votée, quel est le sort du mandat
du commissaire aux comptes ?
5. Y a-t-il lieu de désigner un commissaire à la transformation pour cette opération ?

ANNEXE 11. Principales caractéristiques de la SARL YVON

Capital social : 50 000 € divisé en 500 parts sociales de 100 €. Répartition du capital :
- 70 % soit 350 parts détenues par la société XAVIER ;
- 30 % soit 150 parts détenues par 3 personnes physiques (50 parts sociales chacune).

Date de clôture de l’exercice social : 31 décembre

Chiffres clés :

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Audit légal - N. Gonthier-Besacier CCA 23-24

EXTRAIT DSCG UE4 2013 (Pas de dossier spécifique)

Dossier 1 – Réglementation et information financière


Questions 1 à 3 (3+2+5= 10 points sur 100)

1. Préciser les conditions d’une exemption de consolidation d’un sous-groupe de sociétés


selon la réglementation française.
2. Les comptes consolidés du groupe TRANS-MONDE doivent-ils faire l’objet d’une
certification des comptes ? Par un ou plusieurs commissaires aux comptes ?
3. Le passage aux normes IAS/IFRS constitue-t-il un changement de méthode comptable
? En règle générale, quelles sont les diligences dévolues au(x) commissaire(s) aux
comptes en cas de changement de méthode comptable ?

Dossier 3 - Restructuration
Question 1 (10 points sur 100)

Indiquer :
a) Si la désignation d’un commissaire à la scission est nécessaire.
b) Les modalités de désignation du commissaire à la scission ; le commissaire aux
comptes de la SA TRANS-MAGHREB pourrait-il être désigné ?
c) Les objectifs de la mission du commissaire à la scission.

EXTRAIT DSCG UE1 2013 (Pas de dossier spécifique mais dans dossier 4 – Financement)

Le commissaire aux comptes de la société OUISKI a été informé que la SARL GREENSURF
avait été placée, le 1er septembre 2013, sous procédure de conciliation par le Tribunal de
commerce. Or, la société OUISKI, qui vient de se voir notifier un redressement de cotisations
sociales d'un montant élevé, a besoin que la SARL GREENSURF rembourse à bref délai sa
dette à son égard, laquelle est du même montant depuis le 1er janvier 2013.

6. Le commissaire aux comptes de la SA OUISKI doit-il déclencher une procédure


d'alerte ?

Enfin, M. AIDAILVAISSE, guide de haute montagne et père de Mme OURSENPLUS,


intervient régulièrement pour le compte de clients de la SA OUISKI et facture ses interventions
à la société, à des tarifs concurrentiels. La société est très en retard dans le règlement de ces
factures, et l'encours impayé dépasse 10 000 € pour toute l’année 2012.
Lors de l'audit des comptes de la SA OUISKI, vous découvrez qu'une réparation importante
du véhicule de type 4x4 de M. AIDAILVAISSE a été prise en charge par la SA OUISKI et
payée comptant en juillet 2012. Cette réparation s'élève à 7 000 €. Cette réparation a été
comptabilisée comme une charge de l’exercice.

7. Quelle doit être la réaction du commissaire aux comptes ?

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Audit légal - N. Gonthier-Besacier CCA 23-24

EXTRAIT DSCG UE1 2014 (1 partie du dossier 4)

La société AAA a été créée il y a de nombreuses années par les frères Albert et François
DURAND. Tous les deux sont très fiers de la réussite de leur société de négoce de spiritueux,
ayant réussi à fidéliser une clientèle ciblée sensible à la qualité des produits régionaux que
propose la société AAA.

En 2013, la société, qui compte une quinzaine de salariés, a réalisé un chiffre d'affaires de 11
M€ et dégagé un résultat net de 700 000 €, chiffres similaires à ceux de l'année précédente,
plutôt en hausse par rapport aux exercices antérieurs.

Originalité de la société, celle-ci a été constituée en société en nom collectif. Les deux frères,
co-gérants, détiennent chacun 5 000 des 10 000 parts composant le capital de 10 000 €. La
société a opté pour le régime de l'impôt sur les sociétés début 2006, pour préparer l'entrée d'un
tiers investisseur au capital, opération qui n'a finalement pas eu lieu. La transformation de la
société et la désignation d'un commissaire aux comptes, envisagées dans ce projet, n'ont pas
non plus été réalisées.

Les associés ont pour usage de distribuer une grande part du résultat net de l'exercice. Les
capitaux propres de la société, composés uniquement du capital social et de réserves libres,
s'élèvent ainsi à 300 000 € au 31 juillet 2014, après distribution d'un dividende de 600 000 €
après l'assemblée générale ordinaire du 30 juin 2014. Les autres postes du passif représentaient
600 000 € au 31 décembre 2013.

François a 51 ans, Albert 64 ans. Albert souhaiterait pouvoir se désengager prochainement du


capital de la société AAA, lorsqu'il partira à la retraite d'ici 3 ou 4 ans. Ce sera l'occasion pour
lui de céder ses parts en réalisant une plus-value pour toutes ces années de travail au sein de la
société. Les deux frères pensent proposer l'association à deux cadres de l'entreprise, le directeur
commercial, Côme PONTEL, et le responsable de la logistique, Louis RANDU. François
aimerait bien que son fils, Rémi, entre au capital à cette occasion, de façon à ce que la famille
conserve le contrôle de l'entreprise.

Pour faciliter les cessions de droits sociaux sur un plan juridique et fiscal, mais aussi pour
favoriser une gouvernance acceptable par les futurs associés minoritaires, François et Albert
s'interrogent sur la transformation de la société en société anonyme (SA) ou société par actions
simplifiée (SAS).

TRAVAIL À FAIRE
1. Au vu des éléments en votre possession, quelles sont les deux raisons d’ordre juridique
qui empêchent la transformation en SA ?

À l'occasion de l'approfondissement de votre connaissance de la société AAA, vous découvrez


que François n'est pas associé de la société. C'est en effet une EURL, la société FDU, qui est
associée depuis 2006 en ses lieu et place, au terme d'une cession dûment notifiée, autorisée et
publiée. François DURAND est l’associé gérant de la société FDU.

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Audit légal - N. Gonthier-Besacier CCA 23-24

TRAVAIL À FAIRE
2. La nomination d'un commissaire aux comptes est-elle obligatoire de ce fait pour la
SNC ? Même question en cas de transformation en SAS.

En définitive, François et Albert choisissent d'organiser la transformation de la société AAA en


société par actions simplifiée. Les statuts de la SNC ne comportent aucune disposition
particulière en matière de transformation.

TRAVAIL À FAIRE
3. La transformation de la société AAA en SAS nécessite-t-elle l’intervention d’un
contrôleur indépendant ? Dans l’affirmative, qui peut être désigné à cette fonction,
quelle est sa mission et à qui rend-il compte ?

EXTRAIT DSCG UE4 2014 (2 dossiers sur le CAC)

Le cabinet JEAN est structuré de manière à séparer l’activité audit légal de l’activité expertise
comptable. Dans le cadre de l’activité expertise comptable, le cabinet a créé un pôle spécialisé
dans le secteur de l’hôtellerie-restauration.
La société MALAGA (cotée sur EURONEXT Paris, compartiment C), qui exerce
principalement l’activité « hôtellerie-restauration », est un client important de l’activité
expertise comptable du cabinet JEAN. La société MALAGA est dirigée par Madame PEREX,
présidente du directoire. La société anonyme MALAGA n’a pas choisi d’anticiper l’application
des IFRS 10 et IFRS 11. Cette décision a été prise suite aux conseils prodigués par Madame
BART, associée du cabinet JEAN, qui avait préconisé d’attendre 2014 afin de bénéficier de
l’expérience des groupes qui auront anticipé l’application à 2013.
En juin 2013, l'assemblée générale de la société PRINCE a nommé le cabinet JEAN,
commissaire aux comptes en remplacement du prédécesseur qui n’a pas souhaité être renouvelé
pour des raisons personnelles. La première certification par le cabinet JEAN portera donc sur
les comptes de 2013.
En tant qu’expert-comptable stagiaire au sein de ce cabinet, vous participerez à plusieurs
missions présentées sous la forme de quatre dossiers.

DOSSIER 2 – Communication financière et CAC (12.5 points sur 100)

Madame PEREX qui souhaitait s’informer sur la société GAZI (cotée sur EURONEXT Paris,
compartiment C) a consulté le document de référence (DDR) de la société GAZI qui exerce une
activité industrielle particulièrement polluante. Madame PEREX a constaté que le DDR de la
société GAZI comportait une rubrique responsabilité sociale, sociétale et environnementale
(RSE). Suite à ce constat, Madame PEREX, dont la société MALAGA n’exerce pas une activité
industrielle particulièrement polluante, interroge le cabinet JEAN sur un certain nombre de
points.

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Audit légal - N. Gonthier-Besacier CCA 23-24

TRAVAIL À FAIRE

À l’aide de l’annexe 6 :

1. Madame PEREX se pose plusieurs questions :


a) La société MALAGA a-t-elle l’obligation de présenter des informations de
responsabilité sociale, sociétale et environnementale ?
b) Quels sont les textes juridiques encadrant les informations de responsabilité sociale,
sociétale et environnementale ?
c) L’information au titre du développement durable est-elle intégrée aux informations
RSE ?

2. Proposer deux exemples d’informations environnementales qui pourraient


concerner un groupe hôtelier.

3. En dehors de l’information à faire apparaître sur le document de référence (DDR),


la règlementation prévoit l’obligation pour la société MALAGA de donner de
l’information au titre de la RSE :
a) au sein de quel document ?
b) qui établit ce document ?
c) quel est le destinataire de ce document ?
d) qui contrôle ce document ?

1. Ces informations environnementales extra financières doivent faire l’objet d’une


vérification :
a) par qui ?
b) quels sont les objectifs ou finalité du rapport issu de cette vérification ?

2. Le commissaire aux comptes de la société MALAGA peut-il être en charge de cette


mission ? Si oui, sous quelles conditions ?

DOSSIER 3 – CAC (17.5 points sur 100)

La société PRINCE est une société par actions simplifiée. Elle a pour objet social tous travaux
de peinture, décoration, vitrerie, ravalement et pose de revêtements muraux. Elle clôture son
exercice social le 31 décembre.
Le Président est associé à hauteur de 51 %. Les 49 % restants sont détenus par une dizaine
d’autres associés sans qu’aucun d’entre eux ne détienne plus de 10 % du capital.
Le bilan et le compte de résultat de l'exercice clos le 31 décembre 2013 sont présentés en annexe
7.
Suite à la nomination du cabinet JEAN, début juillet 2013, le commissaire aux comptes
signataire, Madame BART associée du cabinet JEAN, vous demande de lui communiquer la
fourchette d’heures de travail à réaliser. Elle se chargera pour sa part de fixer le nombre d’heures
définitif en fonction du programme de travail final ainsi que le montant de la vacation horaire.

17
Audit légal - N. Gonthier-Besacier CCA 23-24

TRAVAIL À FAIRE

À l’aide des annexes 7 et 8 :

1. Déterminer dans quelle fourchette devra être fixé le nombre d’heures de travail à
réaliser sur ce dossier.

2. Préciser dans quel document doit figurer le budget d’honoraires en vue de son
acceptation par le client.

3. Indiquer au moins quatre informations devant figurer dans le plan de mission


que vous envisagez d’établir pour le contrôle des comptes de cette société.

Début mars 2014, vous obtenez communication du projet de bilan et de compte de résultat au
31 décembre 2013 (annexe 7). Dès réception de ce document, vous décidez d’effectuer des
procédures analytiques.
4. Précisez en quoi consiste l’utilisation des procédures analytiques par le
commissaire aux comptes. Donner un exemple par rapport au cas.

Lors de votre intervention dans les locaux de l’entreprise, vous procédez à un certain nombre
de sondages sur les factures fournisseurs ainsi que sur les notes de frais. Votre attention est
attirée par l’examen des notes de frais de la responsable comptable qui totalise chaque mois
environ 800 kilomètres ce qui amène à un remboursement annuel d’indemnités kilométriques
à hauteur de 4 000 €. Or, son poste ne lui semble pas, d’après vous, nécessiter de déplacements
importants. Cette somme est virée mensuellement avec son salaire, salaires qui sont réglés par
virements déclenchés par cette même responsable comptable.
Vous en référez au Président de la société qui s’avère être totalement surpris de cette situation.
5. Comment pourrait-on qualifier cette situation ? Quelle doit être l’attitude du
commissaire aux comptes ?

Suite à cette découverte, le Président de la société a fait remonter les archives comptables de la
société et s’est aperçu que la situation décrite précédemment avait démarré il y a trois exercices.
Le Président de la société PRINCE envisage de mettre en cause la responsabilité du
commissaire aux comptes précédent pour ne pas, selon lui, avoir découvert ce
dysfonctionnement.

6. Indiquer :
a) les différentes responsabilités qui peuvent être retenues à l’encontre d’un commissaire
aux comptes ;
b) en l’espèce, quel(s) type(s) de responsabilité pourrait rechercher le Président de
PRINCE ?
c) les conditions qui doivent être réunies pour engager la responsabilité du CAC ;
d) comment le commissaire aux comptes pourrait se défendre.

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Audit légal - N. Gonthier-Besacier CCA 23-24

Lors de l’assemblée générale d’approbation des comptes de l’exercice 2013, qui s’est tenue le
30 juin 2014, le Président de la société vous informe qu’il envisage sérieusement un
rapprochement avec la société LUC (Société par actions simplifiée). Ce rapprochement
prendrait la forme d’une fusion absorption.

7. Le cabinet JEAN pourrait-il être nommé commissaire à la fusion pour cette


opération dans la mesure où il est envisagé que le commissaire aux comptes
signataire ne soit pas Madame BART, mais un autre associé du cabinet ?

ANNEXE 6 - Objet de la NEP 9090

Objet de la NEP 9090 : Prestations relatives aux informations sociales et environnementales entrant
dans le cadre de diligences directement liées à la mission de commissaires aux comptes.

ANNEXE 7 - Bilan et compte de résultat de la SAS PRINCE au 31 décembre 2013 en K€

ANNEXE 8 - Article R. 823-12 du Code de commerce


Les diligences estimées nécessaires à l'exécution du programme de travail doivent comporter pour un
exercice, en fonction du montant du bilan de la personne ou de l'entité, augmenté du montant des
produits d'exploitation et des produits financiers, hors TVA, un nombre d'heures de travail normalement
compris entre les chiffres suivants :
Montant total du bilan et des produits d'exploitation et des produits financiers, hors taxes, et nombre
normal d'heures de travail :
- jusqu'à 305 000 euros : 20 à 35 heures ;
- de 305 000 à 760 000 euros : 30 à 50 heures ;
- de 760 000 à 1 525 000 euros : de 40 à 60 heures ;
- de 1 525 000 à 3 050 000 euros : 50 à 80 heures ;
- de 3 050 000 à 7 622 000 euros : 70 à 120 heures ;
- de 7 622 000 à 15 245 000 euros : 100 à 200 heures ;
- de 15 245 000 à 45 735 000 euros : 180 à 360 heures ;
- de 45 735 000 à 122 000 000 euros : 300 à 700 heures.

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Audit légal - N. Gonthier-Besacier CCA 23-24

EXTRAIT DSCG UE4 2015 (dossier 3 sur 5 points)

Dans le cadre de l’opération de fusion étudiée dans le dossier 2, M. TUILIER, directeur général
de la société EAURENT souhaite que Monsieur ANCELIN commissaire aux comptes de la
société EAURENT intervienne. Le dirigeant lui propose deux missions : celle de commissaire
à la fusion et celle d’audit d’acquisition.

TRAVAIL À FAIRE
1. Un commissaire à la fusion est-il obligatoire dans toutes les opérations de fusions ?
Qu’en est-il dans l’opération projetée ?
2. Après avoir rappelé les modalités de désignation du commissaire à la fusion et avoir
précisé le contenu des rapports qu’il doit établir, vous expliquerez si M. ANCELIN,
commissaire aux comptes de la société EAURENT, peut accepter cette mission.
3. M. MARAT, commissaire aux comptes de la SAS ABC24 peut–il accepter la
mission ? Pourquoi ?
4. Sachant que M. ANCELIN a été nommé commissaire aux comptes pour la première
fois lors de l’assemblée générale de mai 2009, peut-il est être à nouveau désigné pour
un nouveau mandat ?
5. Est-ce que M. MARAT peut devenir commissaire aux comptes de la société
EAURENT ? Pourquoi ?
6. M. MARAT est-il intervenu dans le cadre de la distribution de l'acompte sur
dividendes de 200 000 € par la SAS ABC 24 au cours de l'exercice 2014 ? Si oui,
pour quelles missions ?
7. Qu’entend-on par normes d’exercice professionnel (NEP) en audit légal en France
? Par qui et comment sont-elles établies et rendues publiques ? Quelle est la force
juridique de ce type de texte ?
8. nep caduque => question n’est plus valide : quel est l’objectif de la nep 9060 (annexe 10) ? en déduire
la nature des travaux que peut réaliser m. ancelin dans le cadre de l'opération visée dans le dossier
2.

EXTRAIT DSCG UE4 2016 (dossier 4 sur 5 points)

La SAS TRANSECLAIR, filiale du groupe NACILOR, est une société spécialisée dans le
transport routier, l’acheminement de colis et les activités de locations de camions avec
chauffeurs pour des tournées. Cette société a été achetée, il y a 10 ans par le groupe, afin de
diversifier ses activités. La SAS TRANSECLAIR a été créée en 1975 par Monsieur LE FUTE.
L’entreprise est actuellement dirigée par Monsieur DURAND. La SAS TRANS
ECLAIR a un capital détenu à 90% par la SA NACILOR. Les autres associés de TRANSECL
AIR sont deux personnes physiques (Messieurs LEGENIE et LEBONPLAN) qui détiennent
chacune 5% du capital. Vous êtes sollicité(e) pour éclairer le directeur de TRANSECLAIR sur
la mission du commissaire aux comptes dont l’intervention récente dans la société a suscité
beaucoup d’interrogations.

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Audit légal - N. Gonthier-Besacier CCA 23-24

TRAVAIL À FAIRE

1. À partir de l’annexe 11, préciser les points saillants d’analyse financière que le
commissaire aux comptes doit relever au 31/12/2015.

2. En considérant les points relevés dans l’analyse financière et les informations


obtenues auprès de la direction (annexe 12) :
a) indiquer le risque général qui en découle,
b) indiquer les conséquences au niveau de la mission d’audit,
c) indiquer les conséquences possibles sur la présentation des comptes annuels
de l’exercice 2015.

3. Conformément au code de déontologie applicable par la profession de commissaire


aux comptes,
a) En cas de faits de nature à compromettre la continuité d’exploitation quelle
est la mission particulière du commissaire aux comptes ? Justifier l’objectif
cette mission.
b) Dans le cadre de cette mission, décrire les étapes que le commissaire aux
comptes va mettre en œuvre et présenter leurs conséquences (les délais ne
sont pas demandés).
c) Expliquer le risque que le commissaire aux comptes encourt s’il ne met rien
en œuvre.

4. Préciser si le commissaire aux comptes peut répondre positivement à la demande


exprimée par Monsieur DURAND lors de son entretien du 15 mars. Justifier votre
réponse.

5. Préciser les incidences liées à une continuité d’exploitation compromise :


a) les diligences du commissaire aux comptes sur le contenu de l’annexe ;
b) dans le rapport sur les comptes annuels ;
c) préciser dans quel(s) cas le commissaire aux comptes pourrait refuser de
certifier.

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Audit légal - N. Gonthier-Besacier CCA 23-24

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Audit légal - N. Gonthier-Besacier CCA 23-24

ANNEXE 12 - Extrait de l’entretien réalisé par le commissaire aux comptes auprès du directeur
général de la société TRANSECLAIR, Monsieur DURAND, le 15 mars 2016

« TRANSECLAIR a été racheté par le groupe NACILOR, il y a une dizaine d’année avec la volonté de
développer l’activité transport. Mais la concurrence est rude et le groupe ne connait pas très bien ce
secteur d’activité dont les contraintes sont très différentes de la production et de la vente de nacelles.
Le groupe NACILOR s’est très vite désintéressé de TRANSECLAIR qui pèse très peu dans le chiffre
d’affaires consolidé et a limité fortement les investissements. Notre parc de camions est vieux et n’est
plus adapté aux besoins des clients…
L’année 2015 a été particulièrement difficile pour nous, les ventes ont baissé suite à une concurrence
très vive. Nos fournisseurs notamment les grandes plateformes logistiques nous imposent des
contraintes très fortes sur les prix. Des entreprises de transport basées à l’étranger et dont les coûts
salariaux sont plus faibles qu’en France se sont implantées sur la région. Nous avons beaucoup de mal
à être compétitifs…
J’ai demandé au directeur logistique de faire le nécessaire. Mais, il a été recruté très récemment car
deux cadres, responsables de la logistique et de l’organisation des tournées des camions et présents
dans la société depuis plus de 10 ans, ont démissionné au cours du mois de février. Malgré tous les
efforts que nous avons faits, les commandes sur le premier semestre sont en net repli (presque 20%) et
le chiffre d’affaires réalisé sur les mois de janvier et février a affiché une diminution de 15% par rapport
à la même période sur 2015. Actuellement, nous renégocions les contrats avec nos clients mais
beaucoup exigent une revue à la baisse du prix de la prestation…
Il en découle que notre établissement bancaire ne nous assure pas pour le moment le maintien de nos
lignes de découverts. Et, notre actionnaire principal, NACILOR, se refuse à apporter de nouveaux fonds
tant que les perspectives ne sont pas meilleures…
Comme vous connaissez bien notre structure, je voudrais vous confier une mission consistant à nous
éclairer sur la politique à mettre en place pour redresser notre situation. Je suis très inquiet et je pense
que nous avons besoin d’un oeil externe. Vous pourriez rencontrer tous nos partenaires et les convaincre
du fait que notre situation va se redresser ; ils ont confiance en vous… ».

EXTRAIT DSCG UE4 2017 (dossier 3 sur 5 points)

M. Michel sollicite votre aide pour la préparation de la certification des comptes par le
commissaire aux comptes. Il a notamment relevé des anomalies dans la gestion des relations
avec les points de vente.
Les collections du groupe sont diffusées en France et à l’étranger dans 500 points de vente. Le
groupe a recours à des succursales, des franchisés, des enseignes multimarques et des
commissionnaires affiliés. Ces derniers représentent 20 points de vente.
Les commissionnaires affiliés sont des commerçants indépendants liés au groupe par un contrat
de commission d’affiliation. Dans le cadre des accords contractuels conclus avec les
commissionnaires affiliés, la société VETENFANT (ou l’une de ses filiales) demeure
propriétaire du stock, la société VETENFANT comptabilise l’intégralité du chiffre d’affaires,
les commissionnaires affiliés reversent les recettes le 15 du mois suivant sous déduction d’une
commission de 27 %. Ces commissions sont calculées sur la base du chiffre d’affaires transmis
par les commissionnaires affiliés.
Les invendus sont renvoyés par les points de vente en fin de saison à la société VETENFANT.
Face à l’afflux des retours en fin de saison, les services de la société VETENFANT ne sont pas
en mesure d’identifier les marchandises retournées par chacun des magasins.

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Audit légal - N. Gonthier-Besacier CCA 23-24

Bien que le groupe VETENFANT ait mis en place un progiciel de gestion intégré (PGI)
spécifique dont les modules de gestion commerciale et de caisse enregistreuse sont installés
dans certains de ses points de vente, les caisses enregistreuses sont assez mal utilisées
notamment par les commissionnaires affiliés.
Tous les soirs une fois les magasins fermés, chaque responsable doit réaliser un inventaire
physique de sa caisse. Le montant des encaissements en espèces, chèques, cartes bancaires est
inscrit sur un bordereau créé par le responsable. L’état est daté mais il n’est pas signé, il est
conservé par le commissionnaire affilié.
Chaque fin de mois, le responsable transmet au groupe le détail journalier de sa caisse et son
chiffre d’affaires mensuel.
Un audit interne a révélé un certain nombre d’irrégularités dans la gestion de certains
commissionnaires affiliés (annexe 14).
En raison du nombre important de points de vente, M. Michel souhaite mettre en place des
procédures de contrôle interne plus rigoureuses afin de garantir l’exhaustivité du chiffre
d’affaires.

Travail à faire

1. À partir de l’annexe 1, identifier deux risques liés à la constatation du chiffre


d’affaires réalisé dans le cadre des commissionnaires affiliés. Présenter trois
mesures à mettre en oeuvre pour réduire ses risques.
2. Quels sont les objectifs d’audit du cycle clients/ventes dans le cadre de la mission
du commissaire aux comptes ?
3. Dans le cadre des travaux du commissaire aux comptes, quel est l’objectif de la
demande de confirmation des tiers ? Quelles sont les étapes de la mise en oeuvre
de cette diligence par le commissaire aux comptes ?
4. À partir de l’annexe 2, sélectionner quatre clients commissionnaires affiliés à
interroger en justifiant, pour chaque client, votre choix.
5. Quelles sont les conséquences sur la mission du commissaire aux comptes des
éléments suivants :
- Refus par la direction de l’entreprise de mise en oeuvre de la demande de confirmation
des comptes clients. Ce refus est considéré comme non fondé par le commissaire aux
comptes ;
- Refus par la direction de l’entreprise de constater des dépréciations de créances
douteuses pour un montant supérieur au seuil de signification.

ANNEXE 1 - Constats relatifs à la transmission du chiffre d’affaires par les clients


commissionnaires affiliés
Le service de contrôle interne a constaté des erreurs ou omissions sur un certain nombre de relevés
transmis par des commissionnaires affiliés au cours des 3 derniers mois :
- modification des recettes journalières ;
- annulation des ventes supérieures à 120 € ;
- l’état réalisé sous Excel comporte des erreurs d’additions ;
- les relevés mensuels sont transmis le 15 du mois suivant ;
- le chiffre d’affaires est régulièrement inférieur de 25 % par rapport aux magasins de taille similaires ;
- le responsable adresse systématiquement les relevés avec 2 jours de retard.

24
Audit légal - N. Gonthier-Besacier CCA 23-24

ANNEXE 2 - Balance clients commissionnaires affiliés au 31/12/2016

Les clients commissionnaires affiliés se voient prélever le produit de leurs ventes, net de la
commission contractuelle, sur une fréquence mensuelle. Ces créances doivent être réglées avant
le 15 du mois suivant la constatation du chiffre d’affaires.

EXTRAIT DSCG UE1 2018 (extrait dossier 2 sur 3 points)

La SA FLEURET vend des meubles contemporains de luxe dans une boutique située au centre
de Paris. Afin de diversifier son offre de produits, elle s’est rapprochée de M. ARISTIDE qui
possède et exploite un fonds de commerce spécialisé en meubles anciens situé à Versailles. Il
est envisagé d’apporter ce fonds de commerce à la SA FLEURET. La valeur retenue par le
commissaire aux apports est de 1 000 000 €. Les trois actionnaires, également dirigeants de la
SA, et l’apporteur décident de ne pas retenir cette valeur qu’ils savent pertinente, et fixent la
valeur du bien à 1 500 000 €. En contrepartie, l’apporteur se retrouve à détenir 45 % du capital.
Le but est de présenter un bilan qui permette d’obtenir prochainement un prêt bancaire pour
réaliser un important investissement dans la société.
La SA est dirigée par un directeur général et un conseil d’administration.

Travail à faire

1. Le comportement des actionnaires et de l’apporteur est-il répréhensible ?

2. Le commissaire aux comptes de la SA FLEURET, M. Pierre, a eu connaissance du rapport


du commissaire aux apports mais n’a eu aucune réaction lorsqu’il a découvert que le fonds
de commerce figurait au bilan pour 1 500 000 €. Ce bilan va être présenté à l’assemblée
générale ordinaire annuelle.
Que pensez-vous de l’attitude de M. Pierre ?

3. Une infraction sera-t-elle commise si le bilan est présenté à l’assemblée générale


ordinaire annuelle et déposé au greffe du tribunal de commerce ?

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Audit légal - N. Gonthier-Besacier CCA 23-24

EXTRAIT DSCG UE4 2018 (dossier 3 sur 5 points)

Dans le cadre de la diversification des activités du groupe, les dirigeants de la société Atlantic
Sailing (AS) étudient la possibilité de prendre le contrôle de la société SARL HUM par voie
d’acquisition de l’intégralité des parts sociales de cette société. La société HUM a pour activité
la fabrication d’emballages en carton et en papier. Créée en 1986, elle est propriétaire du foncier
sur lequel elle exerce son activité. Vous disposez de son dernier bilan simplifié (annexe 12). La
SARL HUM ne dispose pas de commissaire aux comptes et

Avant de prendre une décision définitive, notamment, sur le prix à proposer, les dirigeants
souhaitent faire réaliser un audit d’acquisition de la société HUM. Ces derniers s’interrogent
pour savoir à qui confier cette mission : Mme LAMPIRE, expert-comptable indépendante qui
accompagne la société Atlantic Sailing (AS), ou M. DUMONT, commissaire aux comptes de
la société Atlantic Sailing (AS). Vous êtes sollicité(e) courant octobre 2018 sur différents
points.

Travail à faire (les trois points sont indépendants)

A – Choix du professionnel à impliquer

1. Mme LAMPIRE peut-elle les accompagner dans le cadre de ce projet


d’acquisition ? Si non, pourquoi ? Si oui, sous quelles conditions? Quels pourraient
être la nature et le contenu de cette mission ?
2. M. DUMONT peut-il intervenir dans ce projet ? Si non, pourquoi ? Si oui, sous
quelles conditions? De quelle manière ?

B – Exercice de la mission d’audit

Les dirigeants ont choisi de confier une mission à M. DUMONT. Après lecture des comptes
annuels, ce dernier a décidé de mettre en œuvre une confirmation directe des clients et de
contrôler les installations physiques de la société HUM.

3. Après avoir expliqué ce qu’est une demande de confirmation des tiers, indiquer
l’intérêt de cette technique pour l’auditeur. Quels objectifs d’audit cela permet-il
d’atteindre au niveau des créances clients ?
4. Quels autres postes à l’actif du bilan pourraient faire l’objet d’une demande de
confirmation ?
5. Après avoir expliqué en quoi consiste une observation physique, indiquer l’intérêt
de cette technique pour l’auditeur. Quels objectifs d’audit cela permet-il
d’atteindre ?
6. En quoi consiste la technique d'inspection des actifs corporels et préciser quels
actifs corporels peuvent en faire l’objet ?

C – Le commissaire aux comptes et les autorités

Dans le cadre du traitement de la confirmation directe qu’il a mise en œuvre, M. DUMONT


s’est aperçu que deux paiements figurant dans les réponses des clients n’étaient pas constatés

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Audit légal - N. Gonthier-Besacier CCA 23-24

dans la comptabilité de la société HUM. En analysant les factures en question, il a constaté qu’il
s’agissait d’une presse à balles HL 4809 de marque ANDRIST numéro de série A4JU541
vendue 80 000 euros et d’un chariot élévateur électrique RX 60 de marque STILL immatriculé
HF 345 vendu 40 000 euros. M. DUMONT est certain d’avoir vu ces deux équipements lors de
sa visite des lieux. Il sollicite auprès des clients le justificatif et ces derniers lui envoient la copie
des chèques libellés au nom du gérant de la société HUM. En s’entretenant avec le comptable
de la société HUM, M. DUMONT apprend que ces chèques sont en réalité une récompense
faite au gérant pour l’influence qu’il a exercée auprès d’élus de la commune lors de l’obtention
de marchés public. Les ventes comptabilisées n’ont jamais eu lieu.

7. Compte-tenu de la situation, quel doit être le comportement de M. DUMONT ? A


quelle(s) autorité(s) doit-il s’adresser, le cas échéant ? Expliquer.

ANNEXE 12 – Bilan de SARL HUM au 30/09/2018

30/09/18
ACTIF Amortissements 30/09/17 PASSIF 30/09/18 30/09/17
Brut Net
et dépréciation
Terrains 15 000 15 000 15 000 Capital social 50 000 50 000
Bâtiments 130 110 000 20 000 10 000 Réserve légale 5 000 5 000
000
Matériels 450 210 000 240 260 000 Réserves facultatives 326 000 298 000
000 000
Résultat 120 000 28 000
TOTAL I 595 320 000 275 285 000 TOTAL I 501 000 381 000
000 000
Stocks 85 000 5 000 80 000 75 000 Provisions pour risques 25 000 75 000
et charges
Créances clients 585 15 000 570 320 000 TOTAL II 25 000 75 000
000 000
Autres créances 14 000 14 000 27 000 Emprunts bancaires 82 000 100 000
VMP 10 000 10 000 50 000 Comptes courants 1 000 50 000
d’associés
Banque 25 000 25 000 85 000 Dettes d’exploitation 355 000 212 000
Caisse 5 000 5 000 1 000 Autres dettes 15 000 25 000
TOTAL II 724 20 000 704 558 000 TOTAL III 453 000 387 000
000 000
TOTAL 1 319 340 000 979 843 000 979 000 843 000
000 000

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EXTRAIT DSCG UE4 2019 (dossier 3 sur 5 points)

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Audit légal - N. Gonthier-Besacier CCA 23-24

EXTRAIT DSCG UE4 2020 (dossier 2 sur 5 points)

L’imprimerie « BEAU SOLEIL » est une SARL dont le siège social est au Mans. Son capital
est de 150 000 €. Son exercice comptable se clôture au 31/12. Madame BEBALI est la
dirigeante de la société depuis une dizaine d’années. La structure de l’actionnariat et indiquée
ci-après :
NOM % de détention
Xavier DURAND 10%
Erwan LEQUEREC 12%
Yvonne LAURION 16%
Rachid ABDELAOUI 24%
Linda KEBALI 38%
Vous êtes sollicitée) sur différents points.

A – NOMINATION DU COMMISSAIRE AUX COMPTES


Avant l’entrée en vigueur des nouveaux seuils fixés par la loi Pacte, la société devait
impérativement faire certifier ses comptes par un commissaire aux comptes. Elle n’est plus
tenue de le faire. Cependant, Monsieur ABDELAOUI et Monsieur DURAND souhaitent
renouveler les fonctions de leur commissaire aux comptes, Monsieur TOUTJUSTE, en qui ils
ont totalement confiance.

1. Préciser les nouveaux seuils de nomination d’un commissaire aux comptes dans les
sociétés commerciales (hors EIP) depuis l’entrée en vigueur de la loi PACTE ?
2. Les deux associés peuvent-ils réussir à nommer Monsieur TOUTJUSTE ?
3. Madame LAURION seule peut-elle obtenir la nomination d’un commissaire aux
comptes ?

B – EXERCICE DE LA MISSION DU COMMISSAIRE AUX COMPTES


Les associés de la SARL ont entendu parler de la mission « ALPE » que le commissaire aux
comptes peut effectuer en remplacement de la mission « classique » de certification des
comptes du commissaire aux comptes.

4. Que signifie le sigle « ALPE » ?


5. Pour cette mission, quelle est la durée du mandat du commissaire aux comptes ?

Monsieur TOUTJUSTE décide d’accepter la mission qui lui est confiée.


6. Quels sont les principaux éléments constitutifs d’une lettre de mission ?
7. Définir le risque d’audit et ses composantes.

C – TRAVAUX EFFECTUES PAR LE COMMISSAIRE AUX COMPTES


Afin d’effectuer efficacement ses travaux et comme Monsieur TOUTJUSTE est dans
l’impossibilité de contrôler l’intégralité des documents comptables de l’imprimerie, il décide
de procéder par sondage. Pour cela, il met en place des tests de procédure dans le cadre de
l’audit des comptes et sélectionne un échantillon représentatif de la population en veillant à
réduire au maximum le risque d’échantillonnage.

29
Audit légal - N. Gonthier-Besacier CCA 23-24

Monsieur TOUTJUSTE s’est rendu compte par une étude statistique sur des missions
antérieures que :
- Une écriture correctement passée a 95% de chance d’être acceptée par le réviseur,
- Une écriture fausse a 80% de chance d’être détectée,
- 80% des écritures étaient correctement passées.

8. Quelle est la probabilité que le réviseur déclare une écriture quelconque fausse ?
9. Quelle est la probabilité que le réviseur déclare à tort qu’une écriture est fausse ?
10. Quelle est la probabilité d’une décision erronée du réviseur ?

Pour collecter les éléments qui lui permettent de forger son opinion, le commissaire aux
comptes décide de recourir à une confirmation auprès de tiers, notamment pour vérifier les
soldes des comptes clients. Monsieur TOUTJUSTE veut s’assurer qu’il n’existe pas d’actifs
fictifs.

11. Définir une demande de confirmation de tiers. Préciser les types de confirmation
et leurs différences.

Un des clients de l’imprimerie « BEAU SOLEIL » a refusé de répondre à la demande de


confirmation de tiers.

12. Quelle doit-être l’attitude du commissaire aux comptes dans ce cas de figure ?

EXTRAIT DSCG UE4 2021 (dossier 3 sur 4 points)

La société LES PEINTURES PASTELLES est spécialisée dans la production de peintures. Elle
emploie 350 salariés pour un chiffre d’affaires de 24 millions d’euros. L’usine de production
est implantée dans la banlieue de Bordeaux et elle dispose de trois centres de stockage : Dijon,
Poitiers et Paris. Les dirigeants de la société vous contactent pour vous proposer de nommer
FRANCE EXPERTS CONSEIL commissaire aux comptes car l’actuel commissaire aux
comptes titulaire et son suppléant prennent leur retraite.

Travail à faire
1. Avant d’accepter ce nouveau mandat, quels travaux préparatoires le commissaire
aux comptes doit-il réaliser ?

Pour réaliser cette mission, plusieurs collaborateurs sont disponibles.

- Madame Pourpre. Elle est liée par un pacte civil de solidarité avec monsieur Albi, dirigeant
de la société LES PEINTURES PASTELLES.

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Audit légal - N. Gonthier-Besacier CCA 23-24

- Monsieur Carmin détient une action de la société LES PEINTURES PASTELLES, acquise
auprès d’un organisme de placement collectif en valeurs mobilières.
- Madame Cyan a obtenu le DSCG. Pour effectuer son stage d’expertise comptable de 3 ans,
elle a rejoint le cabinet depuis 2 mois. Auparavant, elle était employée au service comptable
de la société LES PEINTURES PASTELLES.

2. Pour chaque collaborateur, précisez s’il peut participer à cette mission. Justifiez
votre réponse.

Lors du contrôle des comptes clos au 31/12/2020, un collaborateur a constaté les faits suivants :
- cas 1 : le service achats vend parfois des pots de peinture directement aux clients pour
leur rendre service. Il arrive que le service achats oublie d’en informer le service
comptable. Le prix est fixé librement sans se référer au tarif officiel et le paiement
s’effectue en espèces ;
- cas 2 : l’entreprise PINCEAU a repeint le bureau du directeur commercial. La facture
de ces travaux a été compensée avec des factures d’achat de peinture.

3. Donner la définition du terme « assertions ».


4. Préciser pour chaque cas l’assertion ou les assertions concernées.

La société LES PEINTURES PASTELLES refuse que le cabinet FRANCE EXPERTS


CONSEIL participe à l’inventaire des stocks au motif que l’ancien commissaire aux comptes
ne le faisait pas. Ce dernier reprenait le total des fiches de comptage pour évaluer les stocks.

5. Quelle sera l’incidence de cette situation sur le rapport du commissaire aux


comptes ?

EXTRAIT DSCG UE4 2022 (dossier 4 sur 5 points)

L’association SENEGALFOREVER est spécialisée dans le développement du tourisme


solidaire et de la gastronomie sénégalaise. Son siège social est implanté à Paris. Depuis sa
création, il y a 15 ans, elle a réalisé de nombreux projets en France et au Sénégal.
L’association dispose d’un véritable savoir-faire dans le tourisme solidaire mais également en
matière de gastronomie. Pendant leur séjour, les touristes peuvent découvrir les plats
traditionnels sénégalais. Pour assurer sa promotion en France, l’association organise de
nombreuses manifestations culinaires et dispose d’un stock alimentaire important.
Sur le plan financier, afin d’attirer des clients, ces derniers peuvent payer leur séjour en
plusieurs échéances. L’association reçoit une subvention de la mairie de Paris, des dons de
bienfaiteurs et des cotisations d’adhérents. La subvention de la mairie de Paris représente
environ 80 % des ressources de l’association.

31
Audit légal - N. Gonthier-Besacier CCA 23-24

Avec la pandémie de la Covid-19, la situation a changé. Sur les conseils de monsieur


TROFORT, expert-comptable, l’association a été contrainte de mettre certains salariés en
chômage partiel. Par ailleurs, la mairie de Paris a diminué sa subvention de 180 000 euros à
155 000 euros. Si cette situation venait à perdurer, l’association ne serait plus en mesure de
payer les salariés demeurés à temps plein.
Monsieur JAIPEUR, commissaire aux comptes, est très inquiet pour l’avenir de l’association.
En fin de mandat, il souhaite prendre sa retraite et ne pas être renouvelé dans ses fonctions. Son
suppléant, monsieur JEMAITRISE serait intéressé pour être désigné, commissaires aux
comptes car la mission ne diffère pas de celle d’une société. Cependant, monsieur JAIPEUR
informe le président du conseil d’administration, monsieur SARR, que la nomination d’un
commissaire aux comptes n’est plus obligatoire car l’association ne remplit plus les critères de
nomination.
Monsieur SARR assure toute sa confiance monsieur JEMAITRISE. Selon lui, le commissaire
aux comptes est un tiers de confiance car « il garantit les informations financières ».

A – Conditions de nomination du commissaire aux comptes


1. Partagez-vous l’avis de monsieur JAIPEUR ? L’assemblée générale de l’association
SENEGALFOREVER est-elle tenue ou non de nommer un commissaire aux comptes ?

B – Acceptation de la mission
L’assemblée générale de l’association SENEGALFOREVER nomme monsieur JEMAITRISE
commissaire aux comptes.
2. Avant d’accepter une nomination que doit faire un commissaire aux comptes appelé à
succéder en tant que titulaire à un commissaire aux comptes dont le mandat vient à
expiration et ne sera pas renouvelé ?
3. Préciser les phases de mise en oeuvre d’un audit légal par le commissaire aux comptes.

C – Mise en oeuvre des travaux et investigations du commissaire aux comptes


Pour collecter les éléments nécessaires à l’audit des comptes, monsieur JEMAITRISE hésite
entre plusieurs techniques de contrôle. Il souhaite recourir à deux techniques de contrôle :
l’inspection des actifs corporels et l’observation physique.
4. Définir les deux techniques de contrôle évoquées par monsieur JEMAITRISE.
5. Citer trois autres techniques de contrôle.

Au cours de sa prise de connaissance de l’association SENEGALFOREVER, monsieur


JEMAITRISE s’aperçoit que l’association est désormais en grande difficulté financière.
À l’aide de l’annexe 4.1,
6. Quelles diligences monsieur JEMAITRISE doit-il mettre en oeuvre ? Quels points
importants de la situation financière relevez-vous ?

D– Démission
Monsieur JEMAITRISE se pose la question de démissionner ou d’aider l’association
SENEGALFOREVER en participant à la gestion de l’association en lui apportant son
expérience :
7. Monsieur JEMAITRISE peut-il démissionner ? Citez les 4 motifs légitimes de démission
d’un commissaire aux comptes.
8. Monsieur JEMAITRISE peut-il participer :
- à la gestion de l’association ?
- à l’évaluation de l’efficacité du contrôle interne des stocks ?
Justifiez votre réponse.

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Audit légal - N. Gonthier-Besacier CCA 23-24

Annexe 4.1 Données financières de l’association.

EXTRAIT DSCG UE4 2023 (dossier 4 sur 5 points)

Dès l'obtention du diplôme d'expertise-comptable, M. Benoît DE LA PORTE a déposé son


dossier d'inscription. Il a reçu son attestation d’inscription en juin 2023.

Travail à faire

1. Benoît DE LA PORTE peut-il exercer simultanément les métiers :


 d’expert-comptable et de commissaire aux comptes ?
 d’expert-comptable d’entreprise et de commissaire aux comptes ?

La société TRAFALGARD est une société par actions simplifiée à associé unique (SASU) de
droit français. Au titre du dernier exercice, clos le 31 décembre 2022, elle a réalisé un chiffre
d’affaires de 19,7 millions d'euros. Le total du bilan s'élève à 4,1 millions d’euros et elle
emploie 31 salariés. Son président est Charles KINDT. Benoît DE LA PORTE est pressenti
pour être désigné en qualité de commissaire aux comptes. Il a été présenté à Monsieur KINDT
par un confrère et ami de longue date assurant une mission de présentation des comptes
annuels de la société TRAFALGARD.

2. Quelles obligations doit accomplir Benoît DE LA PORTE avant d’accepter la


mission ? Les informations fournies sont-elles suffisantes pour accepter la mission
? Est-il obligé d'accepter cette mission ?

Benoît DE LA PORTE accepte la mission. L’assemblée générale du 22 juin 2023 a procédé à


sa désignation en qualité de commissaire aux comptes titulaire.

3. Rappeler les seuils qui rendent obligatoires la nomination d'un commissaire aux
comptes. L'assemblée générale de la société TRAFALGARD doit-elle en nommer
un ?
4. Quelle sera la durée légale du mandat du commissaire aux comptes ? À partir de
quel exercice, sa mission débutera-t-elle ?
5. La désignation d’un commissaire aux comptes suppléant est-elle obligatoire ?

Désigné en juin 2023, Benoît DE LA PORTE n'a pas pu participer à l'inventaire physique des
stocks de marchandises au 31 décembre 2023.

6. Lorsqu’un commissaire aux comptes succède à un confrère, ce dernier est-il en


droit de communiquer des informations à son successeur ?

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Audit légal - N. Gonthier-Besacier CCA 23-24

7. Lorsqu’une société dépasse les seuils et nomme pour la première fois un


commissaire aux comptes, quels contrôles ou travaux, ce dernier doit-il réaliser
pour fonder son opinion sur les données de l’exercice précédent ?
8. Dans quelles circonstances, Benoît DE LA PORTE pourrait-il ne pas être présent
lors de l’inventaire à réaliser le 31 décembre 2023 ?

Avant la clôture des comptes au 31 décembre 2023, Benoît DE LA PORTE souhaite organiser
une confirmation des comptes clients.

9. Après avoir expliqué l’intérêt de recourir à cette technique dans la démarche


d’audit, indiquer les étapes à respecter pour garantir un niveau de fiabilité élevé
des informations obtenues.
10. Benoit DE LA PORTE n’a pas obtenu de réponse à la demande de confirmation
de deux clients importants. Quelle procédure convient-il de mettre en place pour
ces deux clients ?

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