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Les Six Vagues de Réveil

Auteur : Par Tony Cauchi

INTRODUCTION
Le plus grand besoin du monde aujourd’hui est celui d’une formidable
manifestation de l’Esprit de Dieu dans la puissance du réveil. " Un réveil " est le
moment où Dieu Se révèle dans une sainteté terrifiante et une puissance
irrésistible. Il s’agit du moment où Il visite le monde des hommes en leur
communiquant une vision toute fraîche de Sa gloire et de Sa grâce et où
simultanément Il leur révèle leur péché, leur faiblesse, et leur besoin désespéré
de la miséricorde de Dieu. En temps de réveil, le peuple de Dieu est restauré de
son état rétrograde, de son indifférence et de son inactivité. Le peuple de Dieu
redevient préoccupé par les choses de Dieu. Il devient intensément fervent dans
la prière, se rend à la Maison de Dieu plus fréquemment en recherche de
communion et pour adorer. Il grandit dans une faim pour la Parole prêchée qui
illumine et pénètre puissamment les cœurs de ceux qui l’écoutent, apportant la
conviction de péché et demandant une réponse de leur part. Les croyants
croissent dans la passion des âmes et deviennent profondément soucieux du
combat spirituel à mener pour les perdus.

Par conséquent, en temps dé réveil, la prédication de l’Evangile reprend la


prééminence et des multitudes sont converties. Quelquefois de puissantes
onctions de l’Esprit de Dieu produisent des manifestations physiques telles que
des profondes convictions, des larmes, des cris, des prostrations de tout le corps,
des tremblements, de violentes secousses ou des rires.

Les résultats d’un véritable réveil sont également spectaculaires. Les


caractéristiques normales de l’impiété disparaissent. Les blasphèmes et les mots
malpropres, l’ivrognerie et l’immoralité, la malhonnêteté et l’égoïsme, tout cela
est remplacé par une douce conscience de justice, de paix et de joie par le Saint-
Esprit. Parfois des villes et régions entières sont affectées. D’autres fois, des
nations entières sont si recouvertes de l’activité du renouvellement divin qu’il
est rare d’y trouver des endroits qui ne présentent pas quelques signes de
l’œuvre glorieuse de Dieu.

Les réveils surviennent généralement après un temps de déclin spirituel et moral


prolongé. Par définition, un " réveil " requiert un état de mort, de négligence ou
de perte. Cela s’est toujours avéré dans l’histoire. L’Eglise devient apathique
vis-à-vis de son maître, de sa moralité et de sa mission. Elle perd son zèle et
devient inefficace. Son adoration devient ennuyeuse et routinière et le nombre
de ses membres décline. Elle a besoin d’être " réveillée " de temps en temps,
pour sa propre survie.

" C’est très significatif que, depuis la Réforme, les réveils se soient produits à
une fréquence de plus en plus élevée. Encore et encore Dieu a secouru ce qui
était au-delà de toute aide humaine : qu’est-ce qui aurait pu sauver l’Eglise
sinon des interventions gracieuses de la toute puissance ? Le besoin ne peut que
s’accroître alors que nous nous orientons vers la fin des âges. " - D. M. Panton
– cité par Arthur Wallis dans " The Day of Thy Power " (Le Jour de Ta
Puissance), p.24 .

L’Eglise a également besoin d’être ravivée afin d’accomplir sa mission. Une


Eglise morte ne sera jamais capable d’obéir au Grand Commandement en
envahissant le monde avec l’Evangile du salut.

" La conversion tranquille des pécheurs, l’un après l’autre, sous le ministère
ordinaire de l’Evangile, doit toujours être considéré avec un sentiment de
satisfaction et de gratitude… mais une manifestation périodique d’une
conversion simultanée de milliers d’âmes doit aussi être désirée, parce que ceci
a la capacité de démontrer d’une façon visible et impressionnante que Dieu a
fait de ce même Jésus, qui a été rejeté et crucifié, à la fois Seigneur et Christ. " -
William Reid, cité par Arthur Wallis dans " The Day of Thy Power " (Le Jour de
Ta Puissance), p.44 .

Ainsi, un réveil est ce dont l’Eglise et le monde ont besoin. Et le réveil est
justement ce que Dieu désire donner. Il n’est pas réticent à ouvrir les cieux et à
nous envoyer " des temps de rafraîchissement depuis la présence de Dieu. " En
effet, il est juste de dire que les périodes de réveil ont toujours été le principal
moyen que Dieu a employé pour faire avancer Sa cause et la cause de l’Eglise
dans le monde.

" Quoiqu’il y ait une influence plus constante de l’Esprit de Dieu qui, dans une
certaine mesure, préserve Ses ordonnances, néanmoins la façon dont les plus
grandes choses se sont faites pour concourir à cette œuvre, a toujours été celle
de remarquables effusions de l’Esprit en des périodes spéciales de
miséricorde… " - Jonathan Edwards, " History of Redemption " (Histoire de la
Rédemption) p.30

Le but de cet article est de présenter au lecteur chacun des mouvements


successifs de l’Esprit qui se sont produits depuis la Réforme. Nous verrons
clairement que le réveil a toujours été une priorité dans le programme de Dieu,
et se trouve être une clé essentielle pour comprendre l’histoire chrétienne. Il
s’agit uniquement d’une étude historique des réveils. L’exposé ne s’aventure pas
dans des discussions sur les pratiques et la théologie. Il ne rentre pas non plus
dans des discussions sur l’impact sociologique des réveils spirituels. La plupart
de ces problèmes sont traités dans d’autres ouvrages de la Bibliothèque sur le
Réveil (Revival Library). Nous nous limiterons plutôt au faits bruts concernant
les réveils qui se sont déroulés sur la période des 300 dernières années.

LES SIX VAGUES


Il se peut que ceux qui ont lu des récits des réveils ne sachent pas qu’il y a eu
plusieurs périodes très distinctes dans l’histoire des réveils depuis la Réforme au
16e siècle. Leur occurrence semble souvent spasmodique, aléatoire,
imprédictible et irrégulière, mais ceci est très éloigné de la vérité.

Nous sommes reconnaissants à l’auteur et théologien très prolifique, le Dr J.


Edwin Orr, pour sa vaste et soigneuse recherche sur l’histoire des réveils. Son
travail a clairement mis en évidence plusieurs " grands réveils " et
" résurgences " successifs et distincts. Ces périodes progressives de réveil sont
incontestablement les moyens que Dieu a utilisés pour contrecarrer le déclin
spirituel dans l’Eglise et pour promouvoir une avancée spirituelle dans le
monde. Il y a eu six périodes ou vagues principales depuis la Réforme jusqu’au
début du 20e siècle, chacune débutant respectivement en 1727, 1792, 1830,
1857,1882 et 1904.

Nous avons choisi d’utiliser l’analogie avec les " vagues " pour illustrer ces six
périodes où Dieu a déversé Son Saint-Esprit, ranimant l’Eglise et réveillant les
perdus. La vie d’une vague commence de façon imperceptible mais il existe un
point à partir duquel elle devient visible et où l’eau commence à se lever. Très
rapidement, elle atteint une crête, stagne, et décroît alors lentement. Ce
processus se répète avec chaque nouvelle vague, soulevant un peu d’eau de la
vague précédente et la poussant vers la nouvelle. C’est exactement ce qui s’est
passé dans l’histoire des réveils.

Aux dates citées ci-dessus, et dans les environs, l’Eglise s’est délectée d’une
fraîche vague de la bénédiction divine. Nous appellerons chacune d’elle un
" grand " réveil parce que, bien qu’elle ait incorporé des réveils locaux, leurs
effets ont traversé les frontières nationales et ont fini par atteindre une échelle
mondiale.
I. Le Premier Grand Réveil à partir de 1727
Couramment appelé " Le Grand Réveil ", ce réveil n’a certainement pas été le
plus grand réveil en terme de croissance numérique ou d’étendue géographique.
Néanmoins, il mérite son nom parce qu’il a été la première occasion discernable
où l’Esprit de Dieu s’est répandu simultanément à travers différentes nations.

Historiquement, il est possible de faire remonter le début de ce réveil à la


communauté morave appelée " Herrnhut " (la veille du Seigneur), où l’on fit
l’expérience d’une visitation de Dieu après une période de prière, de repentance
et de réconciliation en 1727. Nikolas, Comte Ludwig Von Zinzendorf, un
Allemand, était le dirigeant de ce mouvement qui démarra une réunion de prière
24 heures sur 24, qui dura 100 ans. Dans les 65 années qui suivirent, la petite
communauté envoya 300 missionnaires radicaux. Leur piétisme germanique
ravivé était destiné à influencer deux autres champs de mission qui étaient
inscrits dans le programme de Dieu à cete époque – l’Angleterre et l’Amérique.

Griffith Jones, un jeune prêtre anglican, souvent surnommé " l’étoile du matin
du réveil ", marqua la Grande-Bretagne à travers sa prédication de réveil durant
une période d’au moins 10 ans avant que Théodore Frelinghuysen, un piétiste
réformé hollandais, ne commençat à voir de remarquables conversions en
Amérique. Il prêchait en 1727 avec des signes de réveil accompagnant son
ministère à New Jersey. Le réveil se répandit parmi les Presbytériens Irlando-
Ecossais sous le ministère de Gilbert Tennant, dont le père, William, fonda le
célèbre "Collège Log " qui plus tard devint l’Université de Princeton. Le réveil
se répandit ensuite chez les baptistes de Pennsylvanie et de Virginie avant le
réveil extraordinaire qui eut lieu à Northampton, dans le Massachusetts, sous le
ministère de Jonathan Edwards en 1734. L’expérience personnelle d’Edward à
propos des réveils, et sa pensée aiguisée, lui permirent de produire un certain
nombre de théologies du réveil et d’observations pastorales qui aujourd’hui
encore ne trouvent pas d’égal au niveau de leur sagesse et de leur perspicacité.
Après cela, le réveil se répandit en Angleterre et fit une plus profonde avancée
en Amérique par l’intermédiaire de la visite de George Whitefield en 1739.

Les effets du réveil furent phénoménaux. Il est difficile de trouver des


statistiques, mais nous savons que 150 nouvelles églises presbytériennes
démarrèrent en l’espace de 20 ans et 30 000 personnes s’ajoutèrent à l’Eglise
entre 1740 et 1742, faisant doubler probablement sa taille. Les résultats moraux
furent également remarquables. On établit neuf universités dans les colonies. La
société sur toute la grande frontière fut profondément christianisée. Des
aspirations missionnaires précoces commencèrent à émerger, notamment avec le
ministère de David Brainerd parmi les Indiens. Ses mémoires constituent une
lecture essentielle pour tous ceux qui recherchent un réveil.

De nouveau en Angleterre, un massif mouvement de réveil, attaché aux


ministères de deux jeunes hommes, George Whitefield et John Wesley, avait
démarré. Ils avaient été tous deux membres du Saint Club (Holy Club) à Oxford
où il étaient étudiants. Wesley se rendit, encore inconverti, en Amérique pour
prêcher aux Indiens en 1736, et y retourna en 1738. Le seul bénéfice qu’il tira de
cette aventure fut son contact avec les Moraves qu’il ne pouvait pas comprendre
mais pour qui il avait un grand respect. Au retour de Wesley, Whitefield s’était
converti et prêchait déjà avec de grands résultats. Pendant 34 ans, il exerça un
très magnifique ministère voué à la prédication, avec des signes de réveil qui
l’accompagnèrent souvent. Son éloquence était persuasive et pleine d’autorité, et
faite d’images vigoureuses et d’expressions très prononcées. " Ses auditeurs
étaient pris de surprise et transportés par un orage. " (J.C. Ryle).

Le sommum du ministère de Whitefield coincida avec le célèbre Réveil de


Cambuslang en 1742, où 20 000 et 30 000 personnes s’assemblèrent pour
l’écouter prêcher. A la suite de sa prédication, il y eut des pleurs et une
repentance en masse pendant une heure et demie.

Durant son ministère, Whitefield prêcha dans presque chaque ville d’Angleterre,
d’Ecosse et du Pays de Galle, il traversa l’Atlantique sept fois ; il gagna
d’inombrables âmes à Boston, New York et Philadelphie. On estima qu’il
prêcha environ 18 000 messages remplis de puissance bien qu’aucun de ses 75
sermons enregistrés ne rendent justice à son style et à sa façon de les délivrer.

A l’ami de Whitefield, John Wesley, revient l’honneur d’être dans l’histoire


l’architecte du réveil évangélique du 18e siècle. Converti en 1738, lors d’une
réunion de prière dans la fameuse Rue Aldersgate, il continua à prêcher en plein
air à Bristol et suivit Whitefield dans les endroits où ce dernier allait prêcher.
C’est là que commencèrent ces manifestations inhabituelles qui étaient
périodiquement présentes dans son ministère et celui de Whitefield : des gens
tombaient, criaient, s’évanouissaient, hurlaient, se tordaient de convulsion, etc..

Wesley commença sagement des petites sociétés conçues pour servir à


l’encouragement et le soutien mutuels. Celles-ci devinrent les précurseurs des
réunions dans des salles de classe et ensuite de l’Eglise Méthodiste. Elles étaient
sûrement utilisées pour conserver les fruits de l’œuvre du réveil. Wesley fut un
prédicateur itinérant pendant 65 ans. Il parcourut lors de ses voyages à cheval
une distance estimée à 400 000 km, et prêcha 40 000 sermons ! Il écrivit 233
livres, en comptant ses volumineux mémoires et un commentaire complet sur la
Bible entière. Il laissa derrière lui 750 prédicateurs en Angleterre, 350 en
Amérique ; 76 968 méthodistes en Angleterre et 57 621 en Amérique. Avec son
frère Charles, il composa 9000 hymnes. L’influence de Wesley dépassa
largement le cadre de sa longue vie. Ses pratiques et sa théologie ont touché des
groupes de Sainteté, de Réveil, pentecôtistes et charismatiques même jusqu’à
nos jours.

Il est clair que ce Réveil fut véritablement " grand " et eut un effet notable sur la
majorité des pays où se trouvent ses chrétiens évangéliques. Il toucha l’Eglise en
place, convertit des milliers d’âmes et eut des impacts sur les conditions
sociales. Les historiens se réfèrent habituellement à l’année 1766, l’année de la
révolution américaine, comme celle où le réveil avait atteint le maximum de sa
puissance et commencé à décliner.

II. Le Deuxième Grand Réveil à partir de 1792


Ce " Grand Réveil " méconnu dura environ 30 ans et ses effets immédiats furent
extraordinairement étendus. Il donna aussi une impulsion remarquable aux
missions dans le monde.

Ce réveil commença par un mouvement de prière en 1784, lorsque John Erskine


d’Edinburgh republia le fervent plaidoyer de Jonathan Edward pour la prière de
réveil. Il portait le titre de " Une Humble Tentative pour Promouvoir un Accord
Explicite et une Union Visible du Peuple de Dieu dans la Prière Extraordinaire
pour le Réveil de la Religion et l’Avancement du Royaume de Christ " (" An
Humble Attempt to Promote Explicit Agreement and Visible Union of God's
People in Extraordinary Prayer for the Revival of Religion and the
Advancement of Christ's Kingdom "). Les dénominations, l’une après l’autre,
consacrèrent un lundi soir chaque mois à la prière, d’abord en Grande-Bretagne,
puis aux Etats-Unis.

Les barrières étaient énormes. Il y avait un déclin moral qui avait suivi la Guerre
d’Indépendance en Amérique, la Révolution Française, l’infidélité et le
rationalisme en Europe et partout des assemblées en état de déchéance
progressive. Les débuts du réveil peuvent être localisés vers la fin de l’année
1791, dans les villes du Yorkshire, où il se répandit à travers toutes les régions et
dénominations. Les méthodistes à eux seuls connurent une croissance numérique
qui passa de 72 000 à la mort de Wesley en 1791 à presqu’un quart de million en
l’espace d’une seule génération.

Dans le même temps, les églises au Pays de Galles commençaient à se remplir


de nouveau et des milliers se réunissaient en plein air. Les Haldane (Robert et
James) et Thomas Chalmers, avec quelques autres, prirent part à des réveils
phénoménaux en Ecosse. L’Irelande, aussi, connut des réveils locaux,
notamment parmi les méthodistes.

Un des résultats remarquables de ces réveils en Angleterre fut la fondation de la


Société Biblique Etrangère (Foreign Bible Society), la Société Biblique
Britannique (British Bible Society), la Société des Traités Religieux (The
Religious Tract Society), la Société Missionnaire Baptiste (The Baptist
Missionary Society), la Société Missionnaire de Londres (The London
Missionary Society), la Société Missionnaire de l’Eglise (The Church
Missionary Society), et une foule d’autres organismes d’évangélisation. Le
réveil provoqua aussi de considérables réformes sociales ; les Anglicans
évangéliques endossèrent avec succès le combat pour l’abolition du marché
d’esclaves, les prisons furent réformées, les écoles du dimanche furent initiées et
un grand nombre d’institutions de bénévolat démarrèrent.

Dans les autres parties du monde, il se produisit des mouvements similaires.


Aux alentours de 1800, la Scandinavie fut touchée et en Suisse, une visite de
Robert Haldane alluma le feu du réveil parmi les églises Réformées.
L’Allemagne expérimenta le réveil et connut ainsi des réformes sociales
durables et la ferveur missionnaire.

Aux Etats-Unis, le concept de la prière se répandait universellement depuis


1794, et avant la fin de l’année 1798, le réveil avait éclaté partout. Chaque état
et chaque dénomination évangélique étaient touchés. Le petit-fils de Jonathan
Edwards, Timothy Dwight, prit la direction de l’Université Yale en 1795 et vit
plus de la moitié des étudiants se convertir en seulement un an. D’autres
universités connurent avec profit des mouvements similaires de l’Esprit.

Orr rapporta qu’il n’y avait pas d’extravagances émotionnelles dans les réveils
de la côte Est. C’était loin d’être le cas dans d’autres régions. Francis Asbury fut
envoyé d’Angleterre avec Peter Cartwright et d’autres prédicateurs itinérants
pour prêcher dans les Frontières. James McGready et Barton Stone furent les
témoins d’un réveil stupéfiant à Kentucky en 1800, comportant beaucoup de
tremblements, de secousses, de pleurs, de cris et d’évanouissements. En 1801,
Barton Stone fut invité à prêcher à la maison de réunion de Cambridge dans la
province de Bourbon. Une deuxième visite attira 20 000 personnes qui vinrent à
une réunion de camp de 6 jours, pendant laquelle se manifestèrent des scènes de
réveil étonnantes : des centaines tombèrent en même temps, tout cela avec des
clameurs et des cris et beaucoup de conversions.

Les réunions de camp aux Frontières étaient souvent sabotées par des
alcooliques et des moqueurs, dont beaucoup se repentirent et se tournèrent vers
Dieu. Toutes les dénominations étaient bénies par ce réveil. Une communauté
complètement sans loi fut transformée en une communauté remplie de la crainte
de Dieu. La Société Biblique Américaine (The American Bible Society), la
Société des Traités Américaine (American Tract Society), le Bureau Américain
des Officiers pour la Mission Etrangère (American Board of Commissioners for
Foreign Mission) et un nombre innombrable d’autres sociétés furent créés à
cette période-là.

Le réveil qui commença en 1792 dura environ 30 années jusqu’à peu près début
1820, mais fut suivi très vite par le réveil de 1830 qui dura 12 ans avant de
connaître une décade de déclin.

III. Le Troisième Grand Réveil à partir de 1830


Suivant de très près les pas du Deuxième Grand Réveil, la troisième vague de
puissance céleste heurta avec force les rivages du monde évangélique, cette fois-
là sans le déclin habituel. Asahel Nettleton et Charles Finney sont les noms qui
viennent au premier plan sur la scène américaine, tandis qu’un autre Américain,
James Caughey, fut le plus remarquable évangéliste de réveil actif en
Angleterre.

Le ministère de Finney, très bien documenté, commença en 1830 et attira 100


000 âmes en une seule année ! les églises méthodistes épiscopales croissaient
continuellement dans les années 1830, notamment au travers des réunions de
camp. Mais leur nombre doubla entre 1840 et 1842. D’autres dénominations
prospérèrent aussi.

Le plus grand effet de ce réveil fut ressenti bien au-delà des frontières de
l’Amérique du Nord et même durant les siècles qui suivirent. La philosophie de
Finney sur les réveils, formulée dans son autobiographie et expliquée dans ses
" Discours sur les Réveils Religieux ", toucha peu après des milliers de chrétiens
et déclencha des réveils dans le monde entier.

En Angleterre, les réveils se généralisèrent tout au long des années 1830. Des
évangélistes tels que Robert Aitkin et William Haslam entrprirent des missions
entachées de succès. Le darbysme (Mouvement des Frères) débuta durant cette
période, restaurant la doctrine de l’Eglise et la doctrine du retour de Christ. Ses
personnalités remarquables étaient J.N. Darby et George Müller qui initia un
travail pionnier dans l’orphelinat, l’évangélisation et l’entreprise missionnaire.
Un autre mouvement de restauration fut conduit par Edward Irving qui croyait
fermement dans la restauration des dons spirituels et des ministères apostoliques
dans l’Eglise.
John Elias, Christmas Evans et William Williams prirent d’assaut le Pays de
Galles à l’aide de leur puissante prédication. L’Ecosse aussi pouvait se targuer
d’avoir ses grands évangélistes tels que John et Horatius Bonar, le revivaliste
vétéran, Thomas Chalmers, Robert Murray McCheyne, W. H. Burns et son fils
William Chalmers Burns.

Sur un front international plus étendu, il y eut des réveils locaux dans diverses
parties du monde, notamment en Scandinavie, en Europe centrale, en Afrique du
Sud, dans les îles du Pacifique, en Inde, au Malabar et au Ceylan.

Ce réveil qui commença en 1830 ne dura qu’environ 12 ans, se terminant aux


alentours de 1842. Il est nécessaire de remarquer que cette période de réveil est
souvent considérée comme faisant partie de la période précédente. Il y eut un
constant courant de réveils spasmodiques entre 1800 et 1820, lesquels se tarirent
durant les quelques années qui suivirent et qui, ensuite explosèrent de nouveau à
partir de 1830.

Quelques uns des évangélistes tels qu’Asahel Nettleton jouèrent un rôle essentiel
dans les deux périodes et certains historiens, en particulier Orr, se réfèrent à ce
temps de réveil comme une " résurgence ". Néanmoins, à cause des " nouvelles
mesures " et de la position arminienne anti-calviniste de Charles Finney, ainsi
que de l’influence incroyable du ministère de cet homme, la deuxième période
devrait plutôt être considérée comme un événement séparé.

IV. Le Quatrième Grand Réveil à partir de 1857


Ce Grand Réveil (souvent appelé le Troisième) fut le plus grand à ce jour en
terme d’étendue, d’effets et d’impact sur la durée. Il commença à petite allure au
Canada, lorsque 21 personnes furent sauvées, et crût de façon régulière pour
atteindre le rythme d’entre 25 et 40 personnes converties chaque jour. Petit à
petit, des rapports rendant compte de petits réveils commencèrent à voir le jour
dans différents états d’Amérique. C’est alors qu’en septembre 1857, Jeremiah
Lanphier, un homme d’affaire converti sous le ministère de Finney (une décade
plus tôt), démarra une réunion de prière tous les mercredi midi dans une église
de New York. Le petit nombre de personnes qui croissait continuellement décida
de se rencontrer sur une base quotidienne début octobre. En l’espace de 6 mois,
10 000 hommes d’affaires se réunirent dans des réunions similaires dans toute
l’Amérique ; ils confessaient leurs péchés, commençaient à se convertir et
priaient pour un réveil. Ce fut un mouvement initié par des laïques qui
moissonna un million d’âmes en deux ans. En 1858, de février à juin, environ 50
000 personnes par semaine étaient ajoutées à l’Eglise – dans une nation dont la
population s’élevait seulement à 30 millions d’habitants.

Outre Atlantique, un autre million d’âmes furent gagné à Christ avant la fin de
l’année 1865. Cela se passa en Grande-Bretagne dont la population était de 27
millions d’habitants. L’Ulster vit 100 000 convertis, l’Ecosse, 30 000, le Pays de
Galles 100 000 et l’Angleterre 500 000.

Des entreprises d’évangélisation, de mission et de philanthropie bourgeonnaient


dans l’esprit de tous. Moody et Sankey connurent leur plus grand succès.
William et Catherine Booth, convertis sous le ministère de James Caughey,
mirent en place l’Armée du Salut et attirèrent de grandes foules à Christ. Walter
et Phoebe Palmer, l’évangéliste américain, furent les bénéficiaires d’une
remarquable œuvre de l’Esprit au sein de leur ministère. Charles Haddon
Spurgeon prêchait chaque semaine à des foules bondées, remplissant les plus
grandes salles de Londres. Hudson Taylor initia la Mission pour la Chine
Intérieure. Gawin Kirkham démarra la Mission en Plein Air (the Open Air
Mission). Lord Shaftsbury se fit le champion de la cause des jeunes, des pauvres
et des opprimés. Barnardo fonda ses célèbres orphelinats. David Livingstone et
Mary Slessor propagèrent le travail missionnaire en Afrique. Ainsi fut l’impact
du quatrième grand réveil.

Le réveil balaya aussi le monde entier. On rapporta des croissances rapides en


Europe continentale, en Russie occidentale, en Australie, dans les Mers du Sud,
en Afrique du Sud et en Inde.

V. Le Cinquième Grand Réveil à partir de 1880


Il serait très facile de se référer à cette période couvrant les années 1880 à 1903
comme une période exceptionnelle d’effort et de succès dans l’évangélisation,
car la plupart des documents qui s’y rapportent ont trait au ministère de Dwight
L. Moody, accompagné d’une quantité d’autres ministères qui naquirent aussi du
réveil de 1857. Orr considère cette période aussi comme une " résurgence ". Il
est certain que le quatrième grand réveil avait produit un certain nombre de
ministères fortement oints et motivés, mais lorsque nous observons la situation
mondiale, nous discernons que le cinquième grand réveil n’est pas seulement
caractérisé par un succès dans l’évangélisation mais par quelque chose d’autre
en plein développement. Ce réveil fut très distinct dans ses caractéristiques et
ses effets.

Le réveil à l’origine fut axé sur le ministère de D.L. Moody, un ministère que
l’on peut décrire dans les termes suivants : " des campagnes d’évangélisation
hautement couronnées de succès alternant avec des réveils périodiques. " Moody
commença son ministère à Chicago et rentra à plein temps dans l’œuvre
chrétienne en 1860, en se concentrant sur un travail dans son école du dimanche
et au sein de l’organisation YMCA (" Young Men’s Christian Association ", soit
Association Chrétienne des Jeunes Hommes). Il fut un vase choisi par Dieu pour
couvrir les étincelles du réveil de 1857-60 qui ralluma une toute nouvelle
passion pour Dieu et pour les âmes dans le monde entier. Moody voyagea, avec
son compagnon chanteur évangéliste, Ira Sankey, en Angleterre plusieurs fois.
Parlant de la visite de Moody entre 1873 et 1875, Spurgeon la décrivit comme
une " visite grâcieuse " et " un rassemblement très mémorable de convertis ", en
particulier à Newcastle et Edinbourg. Andrew Bonar, également, mentionne
dans son journal " la vague d’un véritable réveil à Edinbourg ", le comparant à
l’expérience de réveil qu’il avait eu lui-même 35 années plus tôt. Des résultats
similaires accompagnèrent Moody et Sankey dans leurs voyages en Angleterre,
Irlande et Ecosse, où les plus grandes salles se remplirent.

Moody retourna en Angleterre entre 1881 et 1883 où il eut une influence


formidable sur une nouvelle génération d’évangélistes aux Etats-Unis, en
Grande-Bretagne et partout dans le monde. Sa mission de 1882 à Cambridge
marqua le début d’un mouvement missionnaire estudiantin interdénominationnel
et mondial. Bien que le YMCA aux Etats-Unis et les Unions Chrétiennes
(Christian Unions) au Royaume-Uni aient tiré leur origine du réveil précédent
(1857), l’influence de Moody transforma ces œuvres en de puissants
mouvements missionnaires. Le groupe des " Sept de Cambridge " comprenant
en son sein C. T. Studd, fut le produit des visites de Moody, et il poursuivit son
chemin dans l’évangélisation de la Chine en 1885. Avant la fin de l’année 1911,
Studd fonda le mouvement missionnaire W.E.C. qui eut de grands succès dans
quelques parties d’Afrique. Wilfred Grenfell, le missionnaire de renom au
Labrador, se convertit dans une campagne d’évangélisation menée en 1885 dans
une tente, sous la conduite de Moody.

Des résultats similaires se produisirent aux Etats-Unis. Des milliers de jeunes


hommes se portèrent volontaires pour le travail missionnaire et l’élan anglo-
américain se répandit dans le monde entier, donnant naissance à la Fédération
des Etudiants Chrétiens (Student Christian Federation) qui, à son tour, produisit
un grand nombre d’éminents responsables chrétiens du début du 20e siècle.

Moody fonda l’Institut Biblique Moody en 1883, qui privilégiait les missions.
L’Alliance Chrétienne Missionnaire (C&MA) prit forme à cette même époque
sous l’impulsion de A. B. Sampson, et le Mouvement d’Effort Chrétien
(Christian Endeavour Movement) naquit d’un réveil à Portland, dans le Maine,
en 1880-1881.
D’autres évangélistes stimulés par Moody, se lancèrent eux-mêmes dans la
moisson. Sam Jones, J. Wilber Chapman et Billy Sunday connurent un succès
extraordinaire en Amérique du Nord. Andrew Murray exerça un puissant
ministère en Afrique du Sud, et John McNeil fit de même en Australie.

Le réveil toucha le Japon au début des années 1880, augmentant l’assistance aux
églises de 4000 à 30 000 membres adultes en l’espace de cinq ans. La Mission
Intérieure de la Chine bénéficia d’une grande rentrée de nouveaux
missionnaires. De nouvelles missions furent implantées dans de nombreux
endroits non-évangélisés et des nouvelles de réveils furent rapportées en Inde,
Afrique, Afrique du Sud, Madagascar, Amériques Centrale et du Sud.

Nous pouvons décrire cette " résurgence " comme " un réveil missionnaire " qui
propulsa les flammes du réveil de 1859 plus loin encore à travers le monde
entier, et batît les bases d’une Eglise forte – juste à temps pour le grand réveil du
20e siècle.

VI. Le Sixième Grand Réveil


Un certain nombre de réveils eurent lieu dans différentes parties du monde, au
tout début du 20e siècle.

Il est impossible de comprendre ces réveils en dehors de leurs racines issues du


Mouvement de Sainteté qui s’était développé à la fin du 19e siècle. Bien sûr, la
notion de " sainteté " n’était pas nouvelle. John Wesley plaidait la cause de la
" sanctification complète " et du " perfectionnisme chrétien " dans son
" Compte-Rendu Intégral de la Perfection Chrétienne " ('Plain Account of
Christian Perfection'). L’idée que la " sanctification " pouvait être expérimentée
instantanément suite à la conversion était devenue normative dans la
communauté wesleyenne. Les témoignages " d’expériences de sanctification "
abondaient durant tout le 19e siècle. Par exemple, le livre de James Caughey
intitulé " Précis sur le Méthodisme ('Methodism in Earnest') porte en sous-titre :
"…histoire d’un grand réveil en Grande-Bretagne, au cours duquel 20 000 âmes
professèrent la foi en Christ, et dix mille professèrent la sanctification, en six ans
environ, en association avec les travaux du pasteur James Caughey.... "

Phoebe Palmer tenait régulièrement des réunions dans le but de promouvoir la


sainteté et fut le premier à employer l’expression " baptême du Saint-Esprit "
pour décrire l’expérience de la " sanctification complète ". Charles Finney
embrassait également la doctrine de Wesley sur la sanctification et son
successeur à la présidence de l’université Oberlin, Asa maha, commençait à
enseigner que le baptême du Saint-Esprit était un baptême de sainteté.
Le Mouvement de Sainteté fut nourri et prit de la maturité sous l’influence d’une
grande diversité de ministères, en sorte qu’au tournant du 19 e siècle, l’Amérique
en particulier était inondée de centaines de groupes de sainteté. Entre 1893 et
1900, 23 nouvelles dénominations sortirent de ce mouvement. Une recherche
passionnée de plus de puissance, de sainteté, d’impact dans l’évangélisation et
d’une plus grande effusion de l’Esprit, prit possession de l’Eglise.

Ceci fut l’arrière-plan des mouvements de réveil évangéliques et pentecôtistes


du début du 20e siècle.

En 1900, un réveil éclata parmi les soldats Boers sud-africains qui avaient été
capturés par les Anglais et transportés dans diverses colonies anglaises. A la fin
de la guerre, en 1902, ils retournèrent en Afrique du Sud et le réveil les
accompagna. Gypsy Smith récolta une grande moisson là-bas en 1904.

Au Japon, durant l’année 1900, l’Eglise doubla en taille alors que le réveil
balayait les décombres dans beaucoup d’églises mourantes.

En 1902, Torrey et Alexander dirigèrent des réunions à Melbourne, en Australie,


ce qui eut pour résultat la conversion de plus de 8000 âmes. Les nouvelles de ce
réveil se répandirent comme un feu de brousse, ravivant une passion pour la
prière et un nouvel espoir de voir Dieu agir d’une façon similaire partout
ailleurs.

En 1904, Torrey et Alexandra étaient à Cardiff, au Pays de Galles, et, prenant


conscience d’une réponse très faible à l’Evangile de la part des gens, ils
appelèrent à un jour de prière et de jeûne. Soudain, les choses changèrent
radicalement et des milliers se convertirent durant les 12 mois suivants.

Le jour de prière et de jeûne (d’après Torrey), Evan Roberts reçut une oction du
Saint-Esprit dans une grande puissance, lors d’une réunion dirigée par Seth
Joshua. C’est là que le réveil gallois commença. Ce fut le 22 septembre 1904.

Néanmoins, les racines du réveil remontaient à des sources plus lointaines. Le


jeune Evan Roberts avait prié pour un réveil et une effusion du Saint-Esprit
pendant 11 ans. Grâce à une vision qu’il reçut, Roberts croyait que Dieu allait
envoyer 100 000 âmes. En réponse à une autre vision, il retourna chez lui à
Loughor, quittant Newcastle Emlyn où il s’était inscrit à une Ecole Biblique.

Lors de ses quelques premières réunions, les cieux s’ouvrirent. La présence de


Dieu semblait remplir l’atmosphère. Beaucoup se prostraient sous la conviction
de péché, d’autres criaient en vue de la miséricorde et d’autres étaient si remplis
de l’Esprit qu’ils imploraient le Seigneur d’enlever Sa main de dessus eux.
Très vite, le réveil se répandit dans d’autres régions dans le Sud du Pays de
Galles. Des équipes de jeunes gens assistaient les prédicateurs tels que Roberts,
Sydney Evans, Seth Joshua, Joseph Jenkins et R. B. Jones. Le réveil envahit
ensuite le Nord du Pays de Galles. En l’espace de 6 mois, 100 000 personnes
étaient venues à Christ !

Le Réveil Gallois devint vite le principal sujet de conversation à travers tout le


monde chrétien. Partout où les échos du réveil retentissaient, ils semblaient
provoquer une prière remplie de passion et allumaient les feux du réveil partout.
Dans toute la Grande-Bretagne, les chrétiens se tournaient vers la prière et
l’assistance au culte augmentait partout dans le pays.

En Scandinavie, un réveil était en cours, et se déployait comme un puissant


embrasement, issu du Réveil Gallois. L’Allemagne fut touchée de façon
similaire alors que la flamme se répandait à travers toute l’Europe. L’Autriche,
la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie, les Balkans et la Russie connurent des
réveils.

Les Etats-Unis subirent le contre-coup du Réveil Gallois dans presque tous les
endroits. La prière, la conviction de péché et les conversions firent leur
apparition spontanément, ce qui donna lieu à une croissance inhabituelle de
l’Eglise.

En 1906, le Mouvement de Pentecôte moderne naquit dans la Rue Asuza, à Los


Angeles, après une succession de réveils locaux tout au long de l’année 1905.
Les nouvelles du Réveil Gallois stimulaient à davantage de prière, et
soudainement l’Esprit-Saint descendit. Des réunions journalières étaient tenues
durant les trois années qui suivirent. Les visiteurs s’attroupèrent dans ce lieu-là
pour se saisir de la puissance de l’Esprit et ils ne furent pas déçus. Personne
n’aurait pu s’imaginer que ce fut là le commencement du plus grand et plus
efficace mouvement missionnaire que le monde eût jamais connu. Il marqua la
naissance de ce qui fut un jour appelé " la troisième force dans la chrétienté ".
Plusieurs seraient d’accord de dire que 100 années plus tard, il a pris de
l’ampleur jusqu’à devenir la force la plus grande et la plus puissante.

Presqu’aucun pays du monde ne fut exclu des effets de cet incroyable réveil.
Pratiquement toutes les nations, sur les cinq continents, reçurent une nouvelle
puissance venant du ciel, une nouvelle passion pour la prière et pour les perdus.
Des centaines de milliers vinrent au Seigneur.
CONCLUSION
On ne peut s’empêcher de remarquer deux choses dans cet historique bien tassé
des réveils.

1. Il ne fait aucun doute que Dieu a utilisé ces puissants réveils comme le
principal moyen de restaurer la richesse d’une Eglise en déclin, et de faire
avancer la cause de l’Evangile dans le monde. C’est la façon dont Dieu procède
pour maintenir une Eglise dans la vitalité et c’est de cette façon que Dieu étend
régulièrement Son Royaume, à la fois numériquement et géographiquement.

2. Il y a une similitude marquée avec l’expérience d’Israël à l’époque des Juges


dans l’Ancien Testament. Le même cycle de péché et d’apathie, de déclin et de
défaite, de prière désespérée en vue du secours divin, et, finalement, la puissante
intervention de Dieu caractérisent chaque réveil. Peut-être se trouve ici un indice
permettant à l’Eglise d’aujourd’hui de concentrer ses efforts dans la bonne
direction.

Que Dieu nous accorde Sa grâce afin que nous prenions part au réveil qui vient
avant le retour de Jésus

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