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Décembre 2023
Sommaire
Références:
• Mankiw
• Blanchard & Cohen, chap. 7
Taux de chômage (début 2023)
3
Etudier comment l’emploi et le chômage sont determinés est crucial
pour les décideurs politiques
5
• D’après l’INSEE et le BIT, un individu est considéré comme
chômeur si il est en âge de travailler (15 ans et plus) et :
– Est sans emploi
– En recherche active d’un emploi
– Disponible depuis au moins 2 semaines
Données :
• France (2022Q3) : 2,3 millions de chômeurs
• France, 2022Q3 : taux de chômage 𝑢 = 7,3%
Remarques sur la définition de la population active :
8
2 effets :
▪ Effet du travailleur supplémentaire
Période de crise ➔ si le chef de ménage (la personne qui a le plus haut
revenu au sein du ménage) perd son emploi
➔ Les autres membres du ménage entrent sur le marché du travail pour
compenser la perte de revenu
A. La demande de travail :
10
Programme de maximisation du profit :
→ max Π ഥ 𝐿)
= 𝑝𝑌 − 𝑤𝐿 sous contrainte : 𝑌 = 𝐹(𝐾,
𝐿
𝜕𝐹 𝜕2 𝐹
Hypothèses standards : 𝐹𝐿′ = > 0 and 𝐹𝐿′′ = <0
𝜕𝐿 𝜕𝐿2
11
• Condition d’optimalité (CPO):
𝑝𝐹𝐿′ = 𝑤
• Interprétation : à la marge, le coût d'un travailleur = la
productivité marginale
13
Notations : 𝑐: consommation, 𝑙: loisir, ℎ: heures travaillées tel que
ℎ = (24 − 𝑙) et 𝑅: revenus non salariaux
14
• Méthode formelle :
- Le problème de maximisation peut s’écrire:
max 𝑈(𝑐, 𝑙)
𝑐,𝑙
s.c 𝑝𝑐 ≤ 𝑤 24 − 𝑙 + 𝑅
- Le Lagrangien s’écrit :
ℒ 𝑐, 𝑙, λ = U c, l + λ(𝑅 + 𝑤 24 − 𝑙 − 𝑝𝑐)
𝜕ℒ 𝜕𝑈 𝑈𝑚𝑙
• =0 ⟺ − λ𝑤 = 0 ⟺ λ=
𝜕𝑙 𝜕𝑙 𝑤
𝜕ℒ 𝜕𝑈 𝑈𝑚𝑐
• =0 ⟺ − λ𝑝 = 0 ⟺ λ=
𝜕𝑐 𝜕𝑐 𝑝
𝜕ℒ
• = 0 ⟺ 𝑝𝑐 − 𝑤 24 − 𝑙 − 𝑅 = 0 15
𝜕λ
• La solution de ce programme de maximisation est caractérisée comme suit
:
𝑈𝑚𝑙 𝑤
=
𝑈𝑚𝑐 𝑝
et 𝑝𝑐 = 𝑤 24 − 𝑙 + 𝑅
→ Le salaire nominal 𝑤 peut être interprété comme le "prix" du loisir (le prix
relatif est 𝑤/𝑝, également connu sous le nom de salaire réel).
pc w( 24 l ) R
w R w
c ( 24 ) l
p p p
• Soit :
w R
R0 24
p p
R0 correspond au niveau de consommation maximal que l'agent atteindrait en
travaillant tout le temps, i.e. 𝑙 = 0.
→ Attention : 𝑅 est nominal, mais 𝑅0 est une variable réelle !
c 𝑤
𝑐 = 𝑅0 − 𝑙
Ro 𝑝
w
R p
24 l
18
Choix optimal du nombre d’heures de travail
• Cas 1: solution intérieure
𝑤
→ pour un salaire donné , représentons le choix optimal :
𝑝 0
c
A
E*
c*
R
p
h*
l* 24 l
L'agent augmente le nombre d'heures travaillées jusqu'à ce que la courbe
d'indifférence soit tangente à l'ensemble des choix admissibles.
𝑈𝑚𝑙 𝑤
⇒ Toujours à l’optimum : = et tout le salaire est dépensé
𝑈𝑚𝑐 𝑝
19
Cas 2 : solution en coin
Considérons un salaire réel plus bas :
𝑤 𝑤
<
𝑝 1
𝑝 0
La contrainte budgétaire change :
c
A
E*
R
p
24 l
E*’
R'
p
E*
R
p
24 l
→ Une augmentation du revenu non lié au travail accroît à la fois la consommation et les
loisirs (les loisirs sont un bien normal).
21
Effet d'une augmentation du salaire réel ? → 2 cas
R
p
24 l
Cas 1 :
→ Une augmentation du salaire réel peut accroître la quantité de travail fournie.
22
Effet d'une augmentation du salaire réel ? → 2 cas
R
p
24 l
Cas 2 : Une augmentation du salaire réel peut également diminuer la quantité
de travail fournie.
23
• Effet d'une augmentation du salaire réel → dépend des
préférences des agents
c
R
p
24 l
→ Une augmentation du salaire réel peut augmenter ou diminuer la quantité de
travail fournie.
→ Cela dépend de la forme des courbes d'indifférence/de la fonction d'utilité/
des préférences de l’agent ! 24
Effet de substitution/effet de revenu
→ L'offre de travail peut augmenter ou diminuer les salaires réels. Cela dépend de
l'importance relative de ces deux effets (c'est pourquoi il y a deux graphiques ci-
dessus).
25
Effet d'une augmentation du salaire réel :
Décomposition graphique des effets revenu et substitution (au sens de
Hicks)
c
ES
Effet revenu:
de ES à E1
E0 → Pas de changement dans les prix
relatifs
R Effet total = effet de substitution + effet
revenu
p
24 l
▪ Cet effet n'est pas le même, en moyenne, pour les femmes et les hommes
▪ Pour les hommes, lorsque le salaire réel augmente, l'effet sur les heures
de travail fournies est ambigu.
▪ Pour les femmes, les heures de travail fournies augmentent
27
Pour obtenir la courbe d'offre de travail d'un individu, nous faisons le même
exercice pour différentes valeurs du salaire réel.
𝒘
→ Nous obtenons que l'offre de travail est une fonction du salaire réel : 𝑳𝒔 ( )
𝒑
L’effet
revenu
domine
s
L’effet de
substitution
domine
𝑤 𝑤
• 𝑤 est appelé le salaire de réserve. Si < alors les individus n’offrent pas de
𝑝 𝑝 𝑅
𝑝 𝑅
travail.
• 𝑠 est le niveau pour lequel 𝐿𝑆 cesse d’être une fonction croissante.
Exercices d'auto-évaluation :
Utilité 𝑈 = ln 𝑐 + ln 𝑙
1. Calculez l′offre de travail optimale en fonction de 𝑅, 𝑤, 𝑝
𝑤
2. C𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙𝑒𝑧 𝑙𝑒 𝑠𝑎𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑟é𝑠𝑒𝑟𝑣𝑒 , si il existe
𝑝 𝑅
3. Calculez la valeur de s, la valeur du salaire réel pour laquelle 𝐿𝑆
𝑤
cesse d′être croissante 𝑒𝑛 ( ), si il existe
𝑝
4. (*) Calculez puis dessinez l'effet de revenu et de substitution d'un
changement du salaire nominal.
𝑙 1−𝜎
5. (*) Mê𝑚𝑒 𝑞𝑢𝑒𝑠𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑈 𝑐, 𝑙 = 𝑐 + où 0 < 𝜎 < 1 (vous
,
1−𝜎
pouvez utiliser 𝜎 = 1/2 pour faciliter les calculs)
29
C. Offre de travail agrégée
▪ Offre agrégée = somme des offres individuelles :
Offre individuelle Offre agrégée
a+b+c
w
p c
a+b
w
p b a
w
p a
Pas d’offre de travail
• Information parfaite
• Libre entrée et sortie (pour les entreprises sur le marché des biens ; pour les
travailleurs sur le marché du travail)
• Mobilité parfaite (non coûteuse) de la main-d'œuvre entre les emplois
→ Importante conséquence : les agents sont preneurs de prix
31
Graphique : Équilibre du marché du travail en situation de concurrence parfaite.
𝑤
𝑤
𝑝 For , excès d’offre de
𝑝 1
𝑤
travail→ va décroitre
𝑝
𝑤
𝑝 𝑤 ∗ ∗
1
Seul ( ,𝐿 ) peut être un
𝑝
∗ équilibre, lorsque 𝐿𝑆 = 𝐿𝐷
𝑤
𝑝
𝑤
𝑝 0
𝐿∗
𝐿
𝑤 𝑤
Pour , excès de demande → va
𝑝 0 𝑝
augmenter
Equilibre du marché du travail en concurrence pure et parfaite :
commentaires
• Le niveau d’emploi d’équilibre 𝐿∗ dépend des préférences
individuelles (pour l'offre de travail) et de la technologie (pour la
demande de travail).
𝑤 𝑤
• 𝐿𝑠 ( ) = 𝐿𝐷 donne l’équilibre : (𝑤/𝑝)∗ ; 𝐿∗
𝑝 𝑝
→ n'oubliez pas qu'un équilibre doit toujours être représenté par le prix et la
quantité pris ensemble (et non séparément).
33
Lien entre le marché du travail en situation de concurrence pure et
parfaite et l'offre et la demande globales (à long terme)
35
Offre agrégée - demande agrégée (à long terme)
• Intuitivement : tous les prix ont le temps de s'ajuster + l'offre et la demande sur
le marché du travail réagissent aux changements de prix
(N'oubliez pas la différence entre tendance et cycle : cela représente ce qui se passe
pour une quantité fixe de facteurs et une technologie donnée ; en fait, à long terme,
l'économie revient à la tendance).
36
• À long terme, la position de la courbe
𝑃 de la demande globale n'est pas
pertinente pour les variables réelles
𝑤
telles que 𝐿, 𝑌 ou .
𝑃
• Elle n’impacte que les variables
nominales telles que 𝑃 ou 𝑤
• Les variables réelles sont
déterminées par les préférences et la
technologie
• Dichotomie classique : les variables
réelles et nominales sont
déconnectées
𝑃∗
(AD): 𝑌 𝐷 (𝑃)
𝑌
(AS): 𝑌 𝑆 𝑃 = 𝐹 𝐿∗ = 𝑌𝑁
Effet d'un choc négatif sur la demande agrégée :
P
AS
AD
AD’
L Y
L*
Y
Y=F(K,L)
Y*
45°
L Y
L*
L'ajustement s'opère par une baisse du salaire nominal. Ainsi, un choc négatif sur
la demande globale n'a que des effets nominaux.
38
3. Chômage frictionel
• En concurrence pure et parfaite sur le marché du travail, il n'y a pas de chômage
• Le taux d'activité s'ajuste si les préférences individuelles ou la taille de la main-
d'œuvre 𝐿∗ changent.
Les individus situés entre 𝐿ത et 𝐿∗ préfèrent ne pas travailler du tout pour le salaire
𝑤 ∗
, car leur désutilité marginale du travail est trop importante. Ces individus ne
𝑝
travailleront que pour un salaire plus élevé. 39
Commentaires:
• La théorie classique n'offre aucun jugement sur les personnes inactives. Il
s'agit d'un libre choix (toutes les préférences sont admissibles).
• La concurrence pure et parfaite est un cadre de référence. Dans tout ce qui
suit, nous examinerons ce qui se passe lorsque nous assouplissons certaines des
hypothèses (très fortes) de la concurrence pure et parfaite.
→ Dans une économie, il y a toujours des travailleurs qui perdent leur emploi et
des chômeurs qui en trouvent un. Il faut du temps pour qu'ils changent de situation
sur le marché du travail.
𝑈
Le taux de chômage à l'état d'équilibre 𝑢 = est tel que :
𝐴
𝑓𝑈 = 𝑠𝐿
⇔ 𝑓𝑈 = 𝑠 𝐴 − 𝑈
𝑈 𝑠
⇔𝑢= =
𝐴 𝑠+𝑓
Slide #42
→Le taux de chômage frictionnel (également appelé taux de
chômage naturel) dépend donc positivement de s et négativement
de f.
Exercice: supposons une économie telle que :
→ 1% des travailleurs perdent leur travail chaque mois (⇒ 𝑠 = 0,01) → Combien
de temps les travailleurs conservent-ils leur emploi en moyenne ?
→𝑓 = 0,25 (par mois). Quelle est la durée moyenne du chômage ?
→ Quel est le niveau frictionnel du chômage ?
Slide #43
→ 1% des travailleurs perdent leur emploi chaque mois (⇒ 𝑠 = 0,01) → durée
moyenne d’un emploi = 100 mois ≈ 8 ans
→𝑓 = 0,25 (par mois) Durée moyenne du chômage = 4 mois
→ Niveau du chômage naturel :
0,01
⇒𝑢= = 0,03846 ≈ 3,9%
0,01 + 0,25
Slide #44
▪ Pourquoi 𝑓 ≠ 1 ?
→ La recherche d'un emploi demande du temps (et est coûteuse :
informations sur les possibilités d'emploi, acquisition de
compétences...).
▪ Pourquoi 𝑠 ≠ 0 ?
→ Des chocs surviennent en permanence à l'échelle du secteur ou
de l'entreprise (crise, création de nouveaux biens, etc.)
▪ Effet plus marqué dans certaines industries/secteurs
46
4. Chômage Keynésien
• A court terme, sur le marché des biens : il peut y avoir une pénurie
de la demande globale + des prix fixes (le niveau du prix global 𝑃
peut être rigide au niveau 𝑝;ҧ les salaires nominaux sont également
rigides).
Slide #47
• Si la demande agrégée est suffisamment élevée, la production de
plein emploi est atteinte.
𝐴𝑆
𝐿𝐷 (𝑌𝑓𝑒 )
𝐿 𝑌𝑓𝑒 Y
𝑌 = 𝐹(𝐾, 𝐿)
𝑌𝑓𝑒
45°
𝐿𝑓𝑒 L 𝑌𝑓𝑒 Y
Slide #49
Que se passe-t-il si la demande globale est faible (𝐴𝐷1 ) et qu'il existe une rigidité des
salaires nominaux à la baisse (𝑤 = 𝑤)
ഥ ?
P
𝑤
𝑝
𝐴𝑆
𝐴𝐷𝑓𝑒
𝐿𝐷 (𝑌𝑓𝑒 )
L Y
𝐿1 𝐿𝑓𝑒 𝑌1 𝑌𝑓𝑒
Y
Y=F(K,L)
𝑌𝑓𝑒
45°
L Y
𝐿1 𝐿𝑓𝑒 𝑌𝑓𝑒
50
Selon ce modèle, une faible demande agrégée signifie une faible demande de
travail. Si le salaire nominal est rigide à la baisse, le niveau d'emploi est faible,
ce qui est cohérent avec une faible demande globale.
Slide #51
Si le salaire nominal était flexible, le niveau d'emploi serait plus élevé - ainsi que la
demande globale - et il n'y aurait pas de chômage.
Problème : La rigidité des salaires est une hypothèse, pas une explication.
→ Une série de modèles ont tenté d'obtenir cette caractéristique comme un
résultat, et non comme une hypothèse
Slide #52
5. Le modèle Insider/Outsider : un exemple de rigidité
endogène
Méthode – Une autre rupture avec le modèle de la concurrence pure et
parfaite : marché du travail dual et frictions
Présentation générale du modèle Insider/Outsider
L'objectif du modèle est de rendre compte de l'existence d'une rente due au
statut d'emploi des travailleurs et d'expliquer pourquoi les salaires affichent
une rigidité à la baisse
De nombreuses questions auxquelles nous aimerions répondre (à partir
d'observations empiriques) :
- Si certaines personnes sont prêtes à travailler pour un salaire inférieur à
celui des personnes qui occupent actuellement les emplois, pourquoi n'y a-t-
il pas de remplacement ?
- Pourquoi les entreprises n'utilisent-elles pas la menace d'un remplacement
pour forcer les travailleurs actuels à accepter des salaires plus bas ?
- Comment expliquer la persistance des chocs sur le marché du travail
européen ?
Caractéristiques des marchés du travail réglementés : Marché du travail dual
→ Par conséquent, les insiders bénéficient d'une rente. Comme ils disposent
déjà d'un certain pouvoir de négociation, les entreprises leur verseront un
salaire plus élevé que le salaire de réserve des outsiders.
Modèle : (modèle statique, il faut toujours faire attention au timing dans
les exercices)
a. Demande de travail :
La firme choisit :
• 𝐿𝐸 : le nombre d’outsiders (E=entrants) à embaucher
• 𝐿𝐼 : le nombre d’insiders à garder (par définition 0 ≤ 𝐿𝐼 ≤ 𝑚𝐼 )
𝑌 𝐿 = 𝑌(𝐿𝐼 + 𝐿𝐸 )
▪ Nous supposons que les insiders et les outsiders sont des substituts
parfaits et qu'il n'y a pas de différence de productivité.
Notations:
▪ 𝑤𝐸 : salaire d’un outsider
▪ 𝑤𝐼 : salaire d’un insider
▪ 𝑃: prix du bien
▪ 𝐻 = coût de l'embauche d'un outsider (exogène)
▪ 𝐹 = coût du licenciement d'un insider (exogène)
t.q. 𝐿𝐸 ≥ 0, 0 ≤ 𝐿𝐼 ≤ 𝑚𝐼
→Le salaire d'un insider doit être égal à sa productivité marginale plus les
économies réalisées grâce au coût de licenciement (pour que l'entreprise soit
indifférente à l'idée de licencier ou non l’insider).
𝜕Π
= 0 ⟺ 𝑝𝑌 ′ 𝐿𝐼 + 𝐿𝐸 − (𝑤𝐸 + 𝐻) = 0
𝜕𝐿𝐸
𝑤𝐸 = 𝑝𝑌 ′ 𝐿𝐼 + 𝐿𝐸 − 𝐻
→ Le salaire d'un outsider doit être égal à sa productivité marginale moins le coût
d'embauche (pour que l'entreprise soit indifférente à l'embauche ou non d'un
outsider).
Remarque importante sur les CPO
𝑤𝐼 = 𝑝𝑌 ′ 𝐿𝐼 + 𝐿𝐸 + 𝐹
𝑤𝐸 = 𝑝𝑌 ′ 𝐿𝐼 + 𝐿𝐸 − 𝐻
• ces deux CPO ne seront presque jamais satisfaites en même temps à l'équilibre
! → Les CPO sont utiles pour tracer les courbes de demande de travail
• L'entreprise n'embauchera et ne licenciera jamais en même temps (à cause
des frictions).
• Si 𝑯 = 𝟎 et 𝑭 = 𝟎, retour à la concurrence pure et parfaite
b. Modèle d’offre de travail :
𝑤
𝑤𝐼𝑚𝑎𝑥 = 𝑅 + 𝐹 + 𝐻
𝑳𝑺𝑰
𝑤𝐸 = 𝑅
𝐿 = 𝐿𝐼 + 𝐿𝐸
▪ Les insiders ont une offre de travail parfaitement élastique à 𝑅, parfaitement
inélastique une fois que 𝐿𝐼 = 𝑚𝐼 (nombre limité d'insiders)
𝐿𝑆𝐼
𝑤
𝑤𝐼𝑚𝑎𝑥 = 𝑅 + 𝐹 + 𝐻
𝑤𝐸 = 𝑅
𝐿 = 𝐿𝐼 + 𝐿𝐸
𝑚𝐼
▪Nous supposons également que les insiders ont tout le pouvoir de
négociation. Par conséquent, ils détiennent la totalité de la rente
économique provenant des coûts d'embauche et de licenciement (cette
hypothèse peut être assouplie, nous y reviendrons plus tard).
→ Par cette hypothèse, 𝑤𝐼 sera le salaire maximum que les insiders
peuvent obtenir tout en conservant leur emploi (dépend du nombre initial
d'insiders).
→la rente de situation est la différence entre le salaire de l’insider et le
salaire de l'outsider
Retour au côté demande de travail du modèle
𝑤
𝑤𝐼𝑚𝑎𝑥 = 𝑅 + 𝐹 + 𝐻
𝐻+𝐹
H
𝑤𝐸 = 𝑅
𝑤 = 𝑝𝑌 ′ 𝐿𝐼 + 𝐿𝐸 + 𝐹
𝑤 = 𝑝𝑌 ′ 𝐿𝐼 + 𝐿𝐸
𝑅
𝑤 = 𝑝𝑌 ′ 𝐿𝐼 + 𝐿𝐸 − 𝐻
𝐿 = 𝐿𝐼 + 𝐿𝐸
▪ La courbe du milieu (en bleu) ne tient pas compte des coûts d'embauche. Il s'agit de
la courbe de demande de travail utilisée dans le modèle de référence de concurrence
parfaite.
Illustration graphique :
𝑤
𝑤𝐼𝑚𝑎𝑥 = 𝑅 + 𝐹 + 𝐻
𝐻+𝐹
H
𝑤𝐸 = 𝑅
𝑤 = 𝑝𝑌 ′ 𝐿𝐼 + 𝐿𝐸 + 𝐹
𝑤 = 𝑝𝑌 ′ 𝐿𝐼 + 𝐿𝐸
𝑅
𝑤 = 𝑝𝑌 ′ 𝐿𝐼 + 𝐿𝐸 − 𝐻
𝐿 = 𝐿𝐼 + 𝐿𝐸
▪La courbe verte est l'ensemble des points pour lesquels l'entreprise est indifférente
entre l'embauche d'un outsider et sa non-embauche.
▪ La courbe de demande de travail pour les outsiders est notée 𝐿𝐷𝐸
Illustration graphique :
𝑤
𝑤𝐼𝑚𝑎𝑥 = 𝑅 + 𝐹 + 𝐻
𝐻+𝐹
H
𝑤𝐸 = 𝑅
𝑤 = 𝑝𝑌 ′ 𝐿𝐼 + 𝐿𝐸 + 𝐹
𝑤 = 𝑝𝑌 ′ 𝐿𝐼 + 𝐿𝐸
𝑅
𝑤 = 𝑝𝑌 ′ 𝐿𝐼 + 𝐿𝐸 − 𝐻
𝐿 = 𝐿𝐼 + 𝐿𝐸
▪La courbe rouge représentée dans les slides précédentes est l'ensemble des points
pour lesquels l'entreprise est indifférente entre licencier ou garder un insider.
▪Pour obtenir la véritable courbe de demande de travail pour les insiders, nous
devons prendre en compte la menace de remplacement : 𝑤𝐼 ≤ 𝑤𝐼𝑚𝑎𝑥
▪ La courbe de demande de travail complète est composée de deux parties, comme
indiqué ci-dessus. Elle est notée 𝐿𝐷𝐼 → Dans ce qui suit, nous ne montrerons pas
toujours la partie horizontale, mais n'oubliez pas qu'elle est là
▪ Ensuite, nous étudions le choix de l'entreprise en fonction du nombre initial des
insiders: embauche d’outsiders (𝐿𝐸 > 0, 𝐿𝐼 = 𝑚𝐼 ), licenciement d’insiders (𝐿𝐼
< 𝑚𝐼 , 𝐿𝐸 = 0), ou status quo ? (𝐿𝐸 = 0, 𝐿𝐼 = 𝑚𝐼 )
→ Graphiquement :
w
Status quo
Embauche Licenciement insiders
outsiders
Remarques :
- (*) La situation 𝐿𝐼 < 𝑚𝐼 et 𝐿𝐸 > 0 n’est pas un équilibre, car la menace de
remplacement fonctionne, les insiders n'essaient jamais d'obtenir 𝑤𝐼 > 𝑤𝐼𝑚𝑎𝑥 .
- (***) le remplacement des "insiders" est une croyance hors équilibre (ne se
produit jamais dans la pratique)
w
Status quo
Embauche Licenciement insiders
outsiders
Les différentes situations :
▪ : On garde tous les insiders ( )
→ On embauche des outsiders jusqu’à ce que :
▪ : Status quo ( ).
→ Il n’y a ni embauche ni licenciement. On a :
▪ Dans les deux premiers cas, il est optimal pour les firmes de payer un
salaire aux insiders, à cause de l’existence des coûts de licenciement
et d’embauche.
Commentaire sur la rente de situation :
▪ Dans les deux premiers cas, il est optimal pour les entreprises de payer
un salaire 𝑤𝐼 > 𝑅 aux insiders, l'existence de coûts d'embauche et de
licenciement créant une rente de situation.
➔ Si tel est le cas, l'ordre dans lequel les chocs se produisent est
important !
Exemple historique d'un phénomène persistant : Taux de
chômage aux Etats-Unis et en France :
1. Économie concurrentielle
w L
t
w T
L t
T
w LDI
LDE
~
m I
LI ,T
wImax RF H
t
LDE ' T
R wE R
~
w I
R
LDI '
~ t
LI ,T m I L LI LE T
w
LDI
L LI LE
LDE
~
m I
LI ,T
wImax RF H
wI
t
T
w I ,T
~
w I
R wE R w I ,T
~
w I
R
t
~
LI ,T m T
I L LI LE
⇒ Une fois l'effet temporaire du choc passé, on revient aux courbes initiales.
L'entreprise n'a cependant aucun intérêt à réembaucher. Les 𝐿𝐼,𝑇 insiders
usent de leur rente de situation pour maximiser leur salaire ( 𝑤𝐼,𝑇 ).
➢ Chômage persistant; la situation des insiders qui sont restés s'est
améliorée.
ത le salaire nominal 𝑊
A court terme : le niveau des prix est fixé 𝑃, ഥ est fixé
• Aucun marché (à l'exception du marché financier) ne peut s'ajuster
par des changements de prix
• L'offre agrégée est parfaitement élastique au prix
• La courbe SRAS (Short-run aggregate supply) est horizontale
• Si la demande est faible → excès d’offre sur le marché des biens → la
demande agrégée détermine les quantités d'équilibre
• La faiblesse de la demande
𝑃 agrégée se perpétuera d'elle-même
𝑃ത (SRAS)
𝑌
6. Équilibre du marché du travail et courbe d'offre agrégée
(LRAS)
𝑌
𝑌𝑁
A moyen terme: tous les prix sont flexibles, toutes les quantités s'ajustent
librement sur chaque marché, mais l'information est imparfaite et les
anticipations sur l'avenir peuvent être erronées
𝑊
𝐿𝑆
𝑃𝑒
𝑊∗ ↗
𝑊
𝐿𝐷 , 𝑃 > 𝑃𝑒
𝑃
𝑊
𝐿𝐷 , 𝑃 = 𝑃𝑒
𝑃
𝐿∗ ↗ 𝐿
Que se passe-t-il quand 𝑷 ↗:
• Offre de travail : 𝑃𝑒 , les anticipations de prix, ont été déterminées
avant de connaître 𝑃
𝑈𝑚𝑙 𝑤
• La condition d’optimalité = ne prennent pas en compte la
𝑈𝑚𝑐 𝑃𝑒
vraie valeur de 𝑃
→ La courbe 𝐿𝑆 ne bouge pas dans l′ espace (𝐿, 𝑤)
• Demande de travail : les entreprises observent le niveau des prix
avant de prendre leur décision de production
𝑤
→ La condition d’optimalité = 𝐹′(𝐿) dépend de 𝑃
𝑃
𝐷
→ La courbe 𝐿 se déplacera vers le haut dans l'espace (𝐿,𝑤)
• Condition d'équilibre : les quantités et le salaire nominal sont
modifiés à l'équilibre du marché du travail à la suite d'une
modification de 𝑃 → 𝑳 ↗ et 𝒘 ↗
(MRAS)