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com/reussite_scolaire/enseignement-mathematiques/
1. L’entretien d’une certaine « élite » avec une éducation centrée sur les
mathématiques entretenues par les filaires S, voie royale vers les écoles prépas
(maths sup / maths spé).
2. Un enseignement guère adapté pour la grande majorité des élèves qui sont peu
ou pas matheux du tout. Vous en douteriez ?
Sur France info, Le mathématicien Michel Broué renchérit et déclare : « L’école a fait
des maths une science d’imbéciles…”provoquant un rejet chez une grosse majorité
d’élèves” alors que, selon lui, les maths sont le lieu même de l’imagination, de
l’intuition et de l’esthétique ». (5)
À chaque nouvelle notion devrait correspondre l’étude d’un cas concret où les
concepts déjà vus sont utilisés. Les élèves passeraient alors du temps sur le
pourquoi de l’application de la formule, sur l’implication de celles-ci dans un problème
et la relayer par de l’expérimentation.
formules .
Les mathématiques sont aussi très présentées dans l’économie notamment dans les
prévisions de croissance du PIB. Les administrations savent ce qu’engendre une
baisse d’impôt de x% ce que cela engendre sur l’activité économique.
Enfin les mathématiques sont même présentes en politique, durant les périodes
d’élection. C’est grâce aux théories des probabilités que l’on peut faire des sondages
(loi de Gauss) et connaître les résultats à l’avance. Dan Meyer, mathématicien et
enseignant (7) qui relais la croisade de Conrad Wolfram pour un autre enseignement
et un autre apprentissage des mathématiques, constate : « J’ai été étonné de voir
que des étudiants en économie du niveau du supérieur ne savaient pas comment
étaient faits les sondages et ignoraient les bases même des mathématiques.
Pourquoi ? Parce qu’ils avaient quitté la section scientifique par dégoût des maths
qui étaient particulièrement mal enseignées en étude d’économie. On sait y
enseigner nombre de théories économiques plus ou moins éloignées de la réalité,
mais on ne s’intéresse pas assez aux mathématiques ».
En France, dans les années 50, 60, il y a bien eu une tentative d’application concrète
avec les problèmes de robinets et de baignoire remplie. Préoccupation bien peu utile
dans la vraie vie. Un professeur de mathématiques américain raconte comment il a
passionné ses élèves apprentis charpentiers aux mathématiques. Avec une
mauvaise organisation du temps de travail et une organisation de leur chantier
déplorable, ceux-ci étaient incapables de rendre leur entreprise profitable. Ils avaient
alors le choix entre mettre la clef sous la porte ou se familiariser avec les
mathématiques pour calculer leur devis au plus juste et optimiser leur organisation
pour réduire les coûts.
Si le début des cours s’est traduit par une certaine moue des élèves charpentiers, il
s’est avéré que beaucoup d’entre eux avaient une belle compréhension des
mathématiques et une certaine motivation retrouvée. Tout cela parce que les
mathématiques étaient reliées à du concret et à une préoccupation du quotidien.
1. le manque d’initiative. Les élèves ne sont pas moteurs. Il constate que lorsqu’il finit
une explication, 5, 6 élèves lèvent le doigt à la fin du cours et il doit tout réexpliquer
quasi individuellement.
2. Le manque de persévérance. Les élèves décrochent vite lorsque leur intérêt n’est
pas stimulé.
4. Une aversion pour la résolution des problèmes présents chez plus de 90% des
élèves.
Ces raisons tournent autour de l’impatience des jeunes face à la complexité. Cette
impatience face à complexité a été particulièrement remarquée par David Milch, le
créateur de série américain à succès. Il indique que les problèmes d’intrigue dans les
STICOM doivent se résoudre en moins de 22 minutes. Sauf qu’en mathématiques
les problèmes ne peuvent pas se résoudre en 22 minutes. Cela demande parfois du
temps. Et donc avec la déconnexion avec le réel des maths et cette impatience face
à la complexité, les jeunes sont vite démotivés.
— Notes
(1) La médaille Fields est une distinction honorifique semblable au prix Nobel (mais
qui n’existe pas en mathématiques). L’idée de cette distinction en mathématiques
provient du mathématicien canadien John Charles Fields. La première attribution
s’est faite en 1936 et se fait ensuite tous les quatre ans. La dernière en date a eu lieu
en 2014, ou encore un Français a été distingué (Franco-brésilien) et la prochaine en
2018.