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Université Sultan Moulay Slimane FST de Béni-Mellal

Département de Mathématiques appliquées Année universitaire 2020/2021

TD n0 1 MIPC et GE-GM : Algèbre I


Logique et raisonnements & ensembles et applications

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Exercice 1
Montrer que les deux assertions suivantes P ∧ kQ et k(P ⇒ Q) sont équivalentes.(non(.) := k(.) := (.))

Corrigé 1
1-ère méthode :
On va utiliser le tableau de vérité :

P Q kQ P⇒ Q k(P ⇒ Q) P ∧ kQ
V V F V F F
V F V F V V
F V F V F F
F F V V F F
2-ème méthode :

k(P ⇒ Q) ⇔ k(k(P ) ou Q) ⇔ (k(k(P )) et k(Q)) ⇔ P ∧ k(Q).

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Exercice 2
Etablir une formule (conjecture) pour :
n
X
1 + 3 + 5 + ... + (2n − 1)(= (2k − 1))
k=1

puis la démontrer.

Corrigé 2
Posons Sn = 1 + 3 + 5 + ... + (2n − 1)
n = 1 =⇒ S1 = 1
n = 2 =⇒ S2 = 1 + 3 = 4 = 22 .
n = 3 =⇒ S3 = 9
n =⇒ Sn = n2 (conjecture)

Pour la démonstration, on va la faire par récurrence.


- Pour la vérification, elle déjà faite.
- Supposons que Sn = n2 alors Sn+1 = Sn + (2n + 1)
D’après l’hypothèse de récurrence, on a Sn+1 = n2 + (2n + 1) = (n + 1)2 .
- Conclusion : D’après le principe de récurrence, on a : Sn = n2 ∀n ∈ N∗ .

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Exercice 3
i) Montrer que si l’égalité 1 + 2 + 3 + ... + n = 18 (2n + 1)2 est vraie pour n = k, alors elle est vraie pour
n = k + 1.
ii) Peut-on alors affirmer que pour tout n élément de N∗ , on a la relation
1
1 + 2 + 3 + ... + n = (2n + 1)2 ?
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Corrigé 3
4n2 +4n+1+8(n+1)
i) D’après l’hypothèse de récurrece 1 + 2 + 3 + ... + n + (n + 1) = 81 (2n + 1)2 + (n + 1) = 8 =
4n2 +12n+9 (2n+3)2
8 = 8
Donc l’étape suivante reste encore vrai.
ii) Il reste la partie initialisation à vérifier pour compléter la technique de récurrece.
La vérification : pour n = 1, 1 + 2 + 3 + ... + n = 1 et 18 (2n + 1)2 = 32 /8.
Ce qui est faux.
Conclusion : l’étape de vérification est nécessaire

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Exercice 4
Soient E et F deux ensembles non vides, f : E → F. Montrer que :

− ∀A, B ∈ P(E) (A ⊂ B) ⇒ f (A) ⊂ f (B).

− ∀A, B ∈ P(E) f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B).

− ∀A, B ∈ P(E) f (A ∪ B) = f (A) ∪ f (B).

− ∀A, B ∈ P(F ) f −1 (A ∪ B) = f −1 (A) ∪ f −1 (B).

− ∀A ∈ P(F ) f −1 (F − A) = E − f −1 (A).

Corrigé 4
- Soit y ∈ f (A) alors il existe x ∈ A tel que y = f (x). Or A ⊂ B donc x ∈ B, et f (x) ∈ f (B), ou bien
y ∈ f (B).
D’où f (A) ⊂ f (B).

- f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B).
Si y ∈ f (A ∩ B), il existe x ∈ A ∩ B tel que y = f (x), or x ∈ A donc y = f (x) ∈ f (A) et de même x ∈ B
donc y ∈ f (B). D’où y ∈ f (A) ∩ f (B). Tout élément de f (A ∩ B) est un élément de f (A) ∩ f (B) donc
f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B).
Remarque : l’inclusion réciproque est fausse. Exercice : trouver un contre-exemple.

- Pour montrer l’égalité on va montrer les doubles inclusions


f (A) ∪ f (B) ⊂ f (A ∪ B) ?
Comme

A ⊂ A ∪ B ⇒ f (A) ⊂ f (A ∪ B)
et

B ⊂ A ∪ B ⇒ f (B) ⊂ f (A ∪ B).
Ce qui implique que f (A) ∪ f (B) ⊂ f (A ∪ B).

f (A ∪ B) ⊂ f (A) ∪ f (B) ?
Soit y ∈ f (A ∪ B) alors il existe x ∈ A ∪ B tel que y = f (x).
Or x ∈ A ∪ B ⇒ x ∈ A ou x ∈ B
Si x ∈ A alors
f (x) ∈ f (A) ⇒ y ∈ f (A)
ou
Si x ∈ B alors
f (x) ∈ f (B) ⇒ y ∈ f (B),

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ce qui implique

y ∈ f (A) ∪ f (B).
Ainsi, on a montré la double inclusion d’où l’égalité.

- f −1 (A ∪ B) = f −1 (A) ∪ f −1 (B) ?

x ∈ f −1 (A ∪ B) ⇔ f (x) ∈ A ∪ B
⇔ f (x) ∈ A ou f (x) ∈ B
⇔ x ∈ f −1 (A) ou x ∈ f −1 (B)
⇔ x ∈ f −1 (A) ∪ f −1 (B).

- f −1 (F \ A) = E \ f −1 (A) ?

x ∈ f −1 (F \ A) ⇔ f (x) ∈ F \ A
⇔ f (x) ∈
/A
/ f −1 (A)
⇔x∈ car f −1 (A) = {x ∈ E / f (x) ∈ A}
⇔ x ∈ E \ f −1 (A)

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Exercice 5
On considère quatre ensembles A, B, C et D et des applications f : A → B, g : B → C, et
h : C → D. Montrer que

gof injective ⇒ f injective.

gof surjective ⇒ g surjective.


En déduire que
gof et hog bijectives ⇒ f, g et h bijectives.

Corrigé 5

1. Supposons g ◦ f injective, et montrons que f est injective : soient a, a0 ∈ A avec f (a) = f (a0 ) donc
g ◦ f (a) = g ◦ f (a0 ), or g ◦ f est injective donc a = a0 . Conclusion on a montré :

∀a, a0 ∈ A f (a) = f (a0 ) ⇒ a = a0

c’est la définition de f injective.

2. Supposons g ◦ f surjective, et montrons que g est surjective : soit c ∈ C comme g ◦ f est surjective
il existe a ∈ A tel que g ◦ f (a) = c ; posons b = f (a), alors g(b) = c, ce raisonnement est valide
quelque soit c ∈ C donc g est surjective.

3. Un sens est simple (⇐) si f et g sont bijectives alors g ◦ f l’est également. De même avec h ◦ g.
Pour l’implication directe (⇒) : si g ◦ f est bijective alors en particulier elle est surjective et donc
d’après la question 2. g est surjective.
Si h ◦ g est bijective, elle est en particulier injective, donc g est injective (c’est le 1.). Par conséquent
g est à la fois injective et surjective donc bijective.
Pour finir f = g −1 ◦ (g ◦ f ) est bijective comme composée d’applications bijectives, de même pour
h.

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Exercice 6
E étant un ensemble, montrer par contraposition les assertions suivantes :

− ∀A, B ∈ P(E) (A ∩ B = A ∪ B) ⇒ A = B.

− ∀A, B, C ∈ P(E) (A ∩ B = A ∩ C) et (A ∪ B = A ∪ C) ⇒ B = C.

Corrigé 6
- Nous allons démontrer l’assertion 1. de deux manières différentes.

1. Tout d’abord de façon “directe”. Nous supposons que A et B sont tels que A ∩ B = A ∪ B. Nous
devons montrer que A = B.
Pour cela étant donné x ∈ A, montrons qu’il est aussi dans B. Comme x ∈ A alors x ∈ A ∪ B donc
x ∈ A ∩ B (car A ∪ B = A ∩ B). Ainsi x ∈ B.
Maintenant nous prenons x ∈ B et le même raisonnement implique x ∈ A. Donc tout élément de
A est dans B et tout élément de B est dans A. Cela veut dire A = B.

2. Ensuite, comme demandé, nous le montrons par contraposition. Nous supposons que A 6= B et
nous devons montrer que A ∩ B 6= A ∪ B.
Si A 6= B cela veut dire qu’il existe un élément x ∈ A \ B ou alors un élément x ∈ B \ A. Quitte à
échanger A et B, nous supposons qu’il existe x ∈ A \ B. Alors x ∈ A ∪ B mais x ∈ / A ∩ B. Donc
A ∩ B 6= A ∪ B.

- A et B jouent le même rôle


Méthode directe
Soit x ∈ B
Si x ∈ A alors x ∈ A ∩ B = A ∩ C donc x ∈ C.
Si x ∈
/ A alors x ∈ A ∪ B = A ∪ C donc x ∈ C.

Par contraposition
x ∈ B et x ∈
/C
Si x ∈ A alors A ∩ B 6= A ∩ C
Si x ∈
/ A alors A ∪ B 6= A ∪ C

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Exercice 7
Soient E un ensemble et A un sous-ensemble de E. On définit une relation R sur P(E) par :

XRY ⇔ X ∪ A = Y ∪ A.

i) Montrer que R est une relation d’équivalence.


ii) Décrire la classe d’équivalence de X ∈ P(E).
iii) Soit E = {a, b, c} donner les classes d’équivalences dans les cas suivants :
- A = {a}.
- A = {a, b}.

Corrigé 7 :
i) La relation étudiée est évidemment d’équivalence
- réflexive :
- symétrique :
- transitive :
ii) Y ∈ Cl(X) = X ⇔ Y ∪A = X ∪A. Soit Y ∈ Cl(X). On a x ∈ Y ∪A = X ∪A et x ∈ / A donc x ∈ X −A.
Ainsi Y − A ⊂ X − A et inversement X − A ⊂ Y − A donc X − A = Y − A. Puisque Y = (Y − A) ∪ (Y ∩ A)
on a Y = (X − A) ∪ B avec B ∈ P(A). Inversement soit Y = (X − A) ∪ B avec B ∈ P(A). On a
Y ∪ A = (X − A) ∪ (B ∪ A) = (X ∩ A) ∪ A = X ∪ A. Finalement Cl(X) = {(X − A) ∪ B/B ∈ P(A)}.

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