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Les sociétés coopératives des filières coton et

anacarde instruites sur la fiscalité agricole

parredaction3
Mis en ligne le 3 octobre 2017

Les participants à l’atelier au terme de la rencontre


PHOTO : AIP

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Bouaké, 03 oct – Les dirigeants des sociétés coopératives de coton et d’anacarde ont été instruits, lundi, à
Bouaké, sur la fiscalité applicable aux organisations professionnelles agricoles, pour mieux collaborer avec
les services des impôts.

Initié par le Conseil coton-anacarde, l’atelier visait notamment à aider le président la fédération des
producteurs de Côte d’Ivoire, l’Inter-coton, les présidents des unions de coopératives et les directeurs des
sociétés coopératives à comprendre les mécanismes d’application de la fiscalité agricole afin de mieux
définir les objets et les créneaux d’activités de leur structures et amener les producteurs à comprendre la
nécessite de la contribution.

En qualité d’expert consultant, le sous-directeur des grandes filières à la direction générale des Impôts,
Kouadio Anatole, a présenté les dispositions en vigueur en indiquant que la forme juridique de la société
coopérative détermine le régime fiscal qui lui est appliqué.

«On a l’impression que, parce qu’on s’appelle société coopérative, on est exempt du paiement de toute
nature d’impôt. Ce n’est pas le cas», a-t-il signifié.

M. Kouadio a fait savoir que les sociétés coopératives ne sont pas des sociétés de capitaux, mais des
sociétés ‘’d’intérêt civil par essence’’. Alors, quoi que n’ayant pas de chiffres d’affaires dans le sens
comptable du terme, elles sont classées dans le régime normal d’imposition, parce qu’elles sont des
personnes morales, a-t-il précisé.

Au titre des impôts auxquels ces sociétés peuvent être soumises ou être exonérées, il a énuméré l’impôt
sur les traitements et salaires de leurs personnels, la taxe sur la valeur ajoutée ( TVA si celles-ci
transforment un produit agricoles quelconque pour revendre), l’impôt sur le bénéfice industriel et
commercial (si ces entreprises se comportent en entreprises commerciales) et la patente (si elles louent
leurs camions de transport de marchandises). Les sociétés coopératives sont exonérées des impôts tels
que la patente sur leurs sièges, les magasins et les succursales.

L’expert a exhorté les sociétés coopératives à faire une déclaration auprès de la direction générale des
Impôts, quel que soit leur régime juridique, conformément aux dispositions de l’OHADA. Car, a-t-il souligné,
le défaut de déclaration est une faute qui est sanctionnée.

Le directeur général du Conseil coton-anacarde, Dr Adama Coulibaly, s’est réjoui de la tenue de cette
rencontre qui répond, selon lui, aux recommandations d’un atelier bilan des activités des sociétés
coopératives au titre de la campagne 2015-2016. Lors de cet atelier, a-t-il souligné, il a été relevé que la
fiscalité appliquée aux sociétés coopératives leur «pose beaucoup de problèmes» en ce sens qu’elles ne
savent pas exactement quels sont leurs droits et quels sont leurs devoirs en la matière.

Pour amplifier les informations reçues sur le terrain, d’autres ateliers similaires seront organisés dans les
départements et les chefs-lieux de sous-préfecture.

«Cette formation qu’on vient de faire aujourd’hui me réjouit quand même, puisqu’on ne savait pas si nous et
les agents des impôts pouvions nous asseoir pour nous entendre», a déclaré le président de la Fédération
des producteurs de coton de Côte d’Ivoire, Yéo Largaton. Il se réjouit d’avoir appris qu’il est possible
d’introduire des dossiers pour changer le statut des sociétés coopératives qui les pénalise actuellement.

Des mentions figurant dans leurs statuts font d’elles des entreprises commerciales alors que, selon leurs
dirigeants, les sociétés coopératives n’exercent pas d’activités commerciales sur le terrain. D’où certaines
incompréhensions avec les services des impôts, signale-t-on.

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