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4A | Génie Electromécanique : Energie et Maintenance Electromécanique

Cours des Réseaux électriques


GEE_47_2 : Dimensionnement et protection des installations électriques BT
(22h Cours+ 6h TP)

1. Introduction aux réseaux électriques | Méthodologie adoptée pour la


conception d’un réseau électrique.
2. Système PU (valeurs réduites) | Modélisation des éléments d’un réseau
électrique (transformateurs, lignes de transport, générateurs…,etc.).
3. Calcul des courants de court-circuit : méthode des impédances (NF C 15-100).
4. Choix de la section des canalisations et du dispositif de protection.
5. Les schémas de liaison à la terre.
6. Sélectivité des protections.

GEE_45_2 : Réseaux électriques (14h Cours + 3h TP)


1. Défauts dans un réseau électrique.
2. Calcul des courants de court-circuit : Méthode des composantes symétriques
(UTE C 15-105 et CEI 60909).
3. Analyse d’écoulement de puissance (Power Flow).
GEE_46_1 : Lignes de Transport et Stabilité des Réseaux HT 1
1. Introduction aux réseaux électriques |
Méthodologie adoptée pour la conception
d’un réseau électrique

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A- INTRODUCTION AUX RÉSEAUX ÉLECTRIQUES
1. De la centrale aux abonnés

Les réseaux électriques sont constitués par l’ensemble des appareils destinés à
la production, au transport, à la distribution et à l’utilisation de l’électricité depuis
les centrales de génération jusqu’aux maisons de campagne les plus éloignées .
Les réseaux électriques ont pour fonction d'interconnecter les centres de
production tels que les centrales hydrauliques, thermiques... avec les centres de
consommation (villes, usines...).
L'énergie électrique est transportée en haute tension, voire très haute tension
pour limiter les pertes joules (les pertes étant proportionnelles au carré de
l'intensité) puis progressivement abaissée au niveau de la tension de l'utilisateur
final.

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A- INTRODUCTION AUX RÉSEAUX ÉLECTRIQUES
2. Les niveaux de tensions des réseaux

AC DC
HTB
50000 75000

1000
HTA 1500

BT
50 120

0 TBT 0
4
Cette hiérarchie c'est-à-dire, les niveaux de
tensions utilisés varient considérablement d'un pays
à l'autre en fonction des paramètres liés à l'histoire
électrotechnique du pays, ses ressources
énergétiques, sa surface et finalement des critères
technico-économiques.

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A- INTRODUCTION AUX RÉSEAUX ÉLECTRIQUES

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A- INTRODUCTION AUX RÉSEAUX ÉLECTRIQUES
Les notations de la norme CEI 38 utilisent les définitions suivantes :
- THT  pour une tension composée supérieure à 230 kV
- HT  pour une tension composée entre 35 kV et 230 kV
Les valeurs normalisées sont : 45 kV - 66 kV - 110 kV - 132 kV - 150 kV - 220 kV
- MT  pour une tension composée comprise entre 1000 V et 35 kV
Les valeurs normalisées sont : 3,3 kV - 6,6 kV - 11 kV - 22 kV - 33 kV
- BT  pour une tension composée comprise entre 100 V et 1000 V
Les valeurs normalisées sont : 400 V - 690 V - 1000 V (à 50 Hz)

La nouvelle norme française UTE C 18-510 définit les niveaux de tension comme suit :

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A- INTRODUCTION AUX RÉSEAUX ÉLECTRIQUES

3. Structure des réseaux d’énergie électrique

- Le choix d’une structure pour un réseau à créer et la planification d’un


réseau existant sont des problèmes technico-économiques extrêmement complexes.

- L’évolution du réseau, imposée par la croissance de la demande et par le


remplacement d’ouvrages ayant atteint leur limite d’âge, doit se faire au moindre
coût.

• Tout incident affectant un ou plusieurs ouvrages ne doit pas


nécessairement affecter la desserte en énergie;

• Dans l’éventualité de la perte d’une ligne, la puissance qu’elle véhiculerait


doit pouvoir se reporter sur d’autres lignes sans les surcharger. De même pour les
centrales qui doivent être à même de supporter la perte de l’une d’entre elles.

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A- INTRODUCTION AUX RÉSEAUX ÉLECTRIQUES

Malgré la réelle complexité d’un réseau d’énergie électrique, il est possible d’y
distinguer plusieurs sous-ensembles. Ces sous-ensembles sont constitués par le réseau
de transport, les réseaux de répartition et les réseaux de distribution.

3.1 Le réseau de transport

Il est destiné à amener l’énergie électrique depuis les centrales de production


jusqu’aux zones de consommation. Le réseau de transport interconnecte également les
centres de production importants de façon à assurer une sécurité maximale dans la
desserte en énergie électrique.

Ainsi l’adoption d’une structure maillée assure une sécurité très supérieure à
celle de la production. Le réseau de transport est alimenté par des centrales qui eux
fournissent des tensions normalisées ne pouvant dépasser, 25 kV. Cette tension, trop faible
pour être transportée de longues distances, sont élevées au moyen de transformateurs
afin de limiter les pertes provoquées par l’effet joule.

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Réseau de transport du Maroc
À fin 2022, l’ONEE assure l’exploitation et la maintenance d’environ 28 663 km de lignes
THT-HT et des postes totalisant une puissance installée d’environ 28 637 MVA (hors
production).

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A- INTRODUCTION AUX RÉSEAUX ÉLECTRIQUES
Au Maroc le réseau de transport est constitué par les lignes à 225 kV
appartenant à L’ONE. A ce réseau de transport sont connectées les grandes
centrales.

À fin 2022, la puissance totale installée du parc de production électrique de


l'Office s'élève à 11 055 MW, contre 10 627 MW en 2020 et contre 8 158,5 MW
en 2015. 12
A- INTRODUCTION AUX RÉSEAUX ÉLECTRIQUES

Bilan Electrique ONEE 2022


L’année 2022 a été marquée par une contribution soutenue des énergies
renouvelables, à hauteur de 17,7% dans la satisfaction de la demande nationale.

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A- INTRODUCTION AUX RÉSEAUX ÉLECTRIQUES

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A- INTRODUCTION AUX RÉSEAUX ÉLECTRIQUES

Bilan électrique
France 2022

À fin 2022, la puissance totale installée du parc français de production


électrique s'élève à 144 200 MW.

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A- INTRODUCTION AUX RÉSEAUX ÉLECTRIQUES
Bilan électrique
Allemagne 2023

À fin 2023, la puissance totale installée du parc français de production


électrique s'élève à 242 220 MW. 16
A- INTRODUCTION AUX RÉSEAUX ÉLECTRIQUES
Installed electricity generation capacity in China from 2010 to 2023 (in gigawatts)

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A- INTRODUCTION AUX RÉSEAUX ÉLECTRIQUES
Les réseaux de transport constituent une vaste grille couvrant le territoire, à
laquelle sont raccordées les sources et les utilisations (groupes, transformateurs).
Chaque nœud A, B et C constitue un « poste d’interconnexion ». Ce poste est en général
constitué par un collecteur principal appelé « jeu de barres » sur lequel se raccordent
les lignes, au moyen d’appareils.

Ces réseaux sont pour la plupart aériens et souterrains dans les villes ou à leur
approche. Ils sont étudiés pour un transit donné correspondant en général à la limite
thermique de la ligne.

Les protections de ces réseaux doivent être très performantes. Quant à leur
exploitation, elle est assurée au niveau national par un centre de conduite ou
dispatching à partir duquel l’énergie électrique est surveillée et gérée en permanence.
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A- INTRODUCTION AUX RÉSEAUX ÉLECTRIQUES

Dispatching National
Le dispatching national surveille et conduit le système électrique selon des
niveaux hiérarchisés. Entre ces niveaux, des informations et des ordres circulent via le
Réseau de télécommunication ONEE, permettant :
• La surveillance des transits sur le réseau électrique,
• La supervision du système électrique et les interconnexions,
• Le pilotage du plan de tension,
• La commande du fonctionnement des ouvrages,
• La gestion de l’offre et de la demande en temps réel,
• D’assurer la sécurité d’alimentation des clients

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A- INTRODUCTION AUX RÉSEAUX ÉLECTRIQUES
3.2 Le Réseau de répartition

- La finalité de ce réseau est avant tout d’acheminer l’électricité du réseau de


transport vers les grands centres de consommation qui sont :
• Soit du domaine public avec l’accès au réseau de distribution MT,
• Soit du domaine privé avec l’accès aux abonnés à grande consommation
(supérieure à 10 MVA) livrés directement en HT. Il s’agit essentiellement d’industriels
tels la sidérurgie, la cimenterie, la chimie, le transport ferroviaire,...
La structure de ces réseaux est généralement de type aérien (parfois
souterrain à proximité de sites urbains).Les protections sont de même nature que celles
utilisées sur les réseaux de transport, les centres de conduite étant régionaux.

- Alors que les réseaux de transport ont une vocation nationale, les réseaux
de répartition ont pour fonction essentielle de fournir la puissance aux réseaux de
distribution. Ces réseaux sont directement alimentés à partir de réseaux de transport
par l’intermédiaire de transformateurs et éventuellement par les centrales de
moindre importance dont la puissance est de l’ordre de la dizaine de MW (au moins
pour le Maroc).
Les réseaux de répartition transitent des puissances beaucoup plus faibles
que celle du réseau de transport et par conséquent leur tension de service est plus
basse (au Maroc 60 kV).
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A- INTRODUCTION AUX RÉSEAUX ÉLECTRIQUES
3.3 Le réseau de distribution

- Ils alimentent les réseaux d’utilisation auquel sont directement branchés les
charges industrielles ou domestiques. Ils comportent généralement plusieurs échelons
de tension. Au Maroc, les échelons sont 20 kV ainsi que le 22 kV (lorsque la
distribution est Confiée à l’ONEE) pour la moyenne tension. Pour la basse tension,
l’échelon est 220-380 V.

- Pour des raisons de simplicité de conduite et de protection, les réseaux de


distribution sont à structure radiale sauf lorsque les impératifs de fiabilité sont
dominants (réseaux bouclés pour l’alimentation moyenne tension des très grandes
villes).

- Les réseaux de distribution à basse tension sont triphasés avec le neutre


distribué et de structure arborescente. Les raccordements des abonnés se font soit en
antenne sur les postes de distribution publique MT/BT (appelés aussi postes abonnés);
soit en dérivation sur une ligne existante.

21
A- INTRODUCTION AUX RÉSEAUX ÉLECTRIQUES

On distingue, à travers le monde, différents systèmes de


distribution MT :
Le système nord-américain à neutre distribué directement mis à
la terre ; l’ossature triphasée est composée de quatre fils, et les
dérivations, à distribution monophasée entre phase et neutre,
comportent un ou plusieurs fils de phase, suivant la puissance à
desservir, plus le neutre .

22
A- INTRODUCTION AUX RÉSEAUX ÉLECTRIQUES

Le système utilisé par exemple en Grande-Bretagne ou en


Irlande, qui à partir d’ossatures triphasées à trois fils sans
neutre distribué alimente des dérivations qui peuvent être à
deux fils de phase ;

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A- INTRODUCTION AUX RÉSEAUX ÉLECTRIQUES

Le système australien, particulièrement économique, est


constitué d’ossatures à trois fils sans neutre distribué, avec,
entre autres, des dérivations monophasées à un seul fil avec
retour par la terre (cette solution nécessite une faible résistivité
du sol) ;

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A- INTRODUCTION AUX RÉSEAUX ÉLECTRIQUES

Le système français, entièrement triphasé en ossatures et


dérivations, à neutre non distribué.

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A- INTRODUCTION AUX RÉSEAUX ÉLECTRIQUES

Les réseaux de distributions à moyenne tension partent des postes


sources HT/MT, Ils sont, en général, triphasés sans distribution du neutre. Ils
sont plus souvent souterrains en zone urbaine et aériens en zone rurale. Il
existe plusieurs types de réseaux de distribution en MT :

-Réseau radial en simple antenne

Ce sont les plus simple. Un poste


source HT/MT alimente une ligne,
généralement aérienne, sur laquelle les
abonnés sont raccordés en basse tension
par l’intermédiaire d’un transformateur
MT/BT. Cette solution est très
économique pour le distributeur, mais
elle a pour inconvénient de priver
d’électricité tous les utilisateurs en cas de
défaut ou d’intervention sur une partie
du réseau MT.
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-Réseau en boucle ouverte

Il est constitué d’une boucle


entre deux départs d’un même poste
source.
Cette boucle est ouverte en un point.

Ce type de distribution limite


les coupures d’alimentation sur défaut
au seul tronçon affecté.
Des sous réseaux en antenne
peuvent partir de ce réseau en boucle :
chaque antenne est appelée arête.

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A- INTRODUCTION AUX RÉSEAUX ÉLECTRIQUES
-Réseau en boucle fermée

- Tous les appareils de coupure de la


boucle sont des disjoncteurs.
- En fonctionnement normal, la
boucle est fermée.
- Le système de protection permet
d'éviter les coupures d'alimentation
lors d'un défaut.

Cette solution est plus


performante que le cas de la boucle
ouverte car elle évite les coupures
d'alimentation.
Par contre, elle est plus
onéreuse car elle nécessite des
disjoncteurs dans chaque tableau et
un système de protection plus
élaboré. 28
A- INTRODUCTION AUX RÉSEAUX ÉLECTRIQUES

En général, les réseaux de distribution MT sont exploités en


arborescence quelques soit leur type de structure.

Au Maroc ’’la production’’, le transport et la répartition de l’énergie


électrique sont confiés à l’ONEE BE. Cet office se charge également de la
distribution domestique en milieu rurale.

Dans les grandes villes, la distribution est confiée à des régies


autonomes ou des entreprises étrangères privées qui achètent l’énergie à haute
tension à l’O.N.E.E Par ailleurs les grandes entreprises industrielles achètent
directement l’énergie à haute tension de l’O.N.E.E et assurent leur propre
distribution en introduisant souvent des échelons de tensions supplémentaires
( 500 V, 1000 V, 6600 V, 11 kV).

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A- INTRODUCTION AUX RÉSEAUX ÉLECTRIQUES

Conclusion

Le but premier d'un réseau d'énergie est de pouvoir alimenter la demande


des consommateurs. Comme on ne peut encore stocker économiquement et en
grande quantité l'énergie électrique il faut pouvoir maintenir en permanence
l'égalité :
Production = Consommation + pertes
Le réseau électrique doit permettre de livrer aux utilisateurs un bien de
consommation adaptée à leurs besoins, caractérisé par :
•Une puissance disponible, fonction des besoins quantitatifs du client ;
•Une tension fixée, fonction de cette puissance et du type de clientèle ;
•Une qualité traduisant la capacité à respecter les valeurs et la forme prévues
de ces deux paramètres et à les maintenir dans le temps.

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B- MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE POUR LA CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE

Introduction
La conception d'un réseau électrique a pour objectif de déterminer
l'installation électrique satisfaisant les exigences au moindre coût
d'investissement, d'exploitation et de défaillance.

La méthodologie adoptée pour l’étude d’électrification d’une zone


industrielle, touristique ou urbaine comporte six grandes étapes :

•Etape 1 Recueil des données.


•Etape 2 Elaboration du premier schéma unifilaire.
•Etape 3 Etudes techniques et validation du schéma unifilaire.
•Etape 4 Choix des équipements.
•Etape 5 Détermination du plan de protection.
•Etape 6 Estimation du coût de l’installation.
31
Facture d’énergie électrique
HT (Moyenne Tension)
1. Montant TTC à payer pour
la période de consommation

2. Historique de
consommation des mois
précédents

32
Facture d’énergie électrique
HT (Moyenne Tension)
3. Puissance installée : c’est la puissance 4. Type de comptage : Comptage
nominale (en kVA) du transformateur amont ou Comptage aval
MT/BT du client.
6. Puissance
appelée

5. Puissance souscrite
7. Consommation
par postes horaires 8. Facteur de puissance

9. Ensemble des redevances

33
Facture d’énergie électrique
HT (Moyenne Tension)

La facture relative au tarif général comprend les éléments


suivants :

Redevance de consommation (RC)

Cette redevance est égale à la somme des


consommations dans chaque poste horaire après
application de l’option tarifaire concernée.
RC = pHP x Cons HP + pHPL x Cons HPL + pHC x Cons HC
pHP : Prix du kWh du poste heures de pointe
pHPL : Prix du kWh du poste heures pleines
pHC : Prix du kWh du poste heures creuses
Cons : Energie active consommée durant un poste horaire donné 34
Facture d’énergie électrique
HT (Moyenne Tension)

Redevance de puissance (RP)

La redevance de puissance est facturée en fonction de la


puissance souscrite annuellement. La redevance de
puissance (RP) est calculée pour l’année et est facturée
mensuellement par douzième ; son montant est
déterminé par la formule suivante :
RP = Pf/12 x PS
Pf : Prime fixe
PS : Puissance souscrite

35
Facture d’énergie électrique
HT (Moyenne Tension)
Redevance de dépassement de la puissance souscrite
(RDPS)

Si au cours d'un mois donné de l'année la puissance


enregistrée a dépassé la valeur de la puissance souscrite, la
différence positive des deux puissances sera passible d'une
redevance
PA : dite demaximale
puissance dépassement
appelée pendant de puissance souscrite
le mois

(RDPS) déterminée comme suit :


RDPS = 1,5 x Pf/12 x (PA - PS)
PA : Puissance maximale appelée pendant le mois

36
Facture d’énergie électrique
HT (Moyenne Tension)
Puissance souscrite (PS) : c’est la puissance
contractuelle fixée dans le contrat de raccordement au
réseau MT (en kVA) et que le client final peut exploiter
du réseau de distribution. Dans le cas où la puissance
souscrite est franchie, une redevance de dépassement
sera facturée.

Puissance appelée (PA) : c’est la puissance apparente


maximale (en kVA) appelée au cours d’un mois.

37
Facture d’énergie électrique
HT (Moyenne Tension)

Majoration pour facteur de puissance inférieur au minimum


contractuel fixé à 0,8 (Maj.(cos ))

Si au cours d’un mois de facturation, la quantité d’énergie


réactive consommée par le client est telle que le facteur de
puissance moyen mensuel correspondant est inférieur à 0,8, le
montant total des redevances dues par le client au titre de sa
consommation mensuelle (redevance de puissance, redevance de
dépassement de la puissance souscrite et redevance de
consommation) sera majoré de 2% pour chaque centième
d’insuffisance du facteur de puissance constatée.
Maj.(cos ) = 2 x (0,8 - (cos phi) ) x (RC + RP+ RDPS)
Le seuil 0,8 du facteur de puissance est relatif au type de contrat, il peut
prendre la valeur de 0,9 aussi. 38
Tarif Général ONEE BE (à partir 01/01/2017)
Constitué d'une prime fixe pour la facturation de la puissance
souscrite et d'une redevance de consommation par poste horaire.
Les tarifs sont exprimés en dirhams TVA comprise (TVA est de 16%).

Prime fixe par kVA et par An (Dh) 512,62

Redevance de consommation par kWh (Dh)


Heures de pointe 1,4157
Heures pleines 1,0101
Heures creuses 0,7398

Horaire GMT

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B- MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE POUR LA CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE

1. Evaluation de la puissance d’une installation


Au stade de la conception d’une installation électrique,
l’examen des puissances mises en jeu doit permettre :

-de déterminer les puissances des transformateurs


d’alimentation (en tenant compte d’une croissance normale des
besoins en énergie);

-d’évaluer la puissance à souscrire à l’ONEE ou les régies de


distributions. Ce qui permettra d’établir le contrat de fourniture
d’énergie;

-d’évaluer les puissances qui transitent au niveau de chaque


tableau de distribution.
40
B- MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE POUR LA CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE

1.1- Puissance installée (kW)

La puissance installée est la somme des puissances nominales de


tous les récepteurs. Pour les récepteurs dont les caractéristiques ne sont
pas définies avec précision, on procède par estimation.

L'indication de la puissance nominale (Pn) est marquée sur la


plupart des appareils et équipements électriques. En pratique, la
puissance nominale n'est pas toujours la puissance réellement
consommée par le récepteur. Par exemple, dans le cas :
- d'un moteur électrique, la puissance nominale correspond à la
puissance de sortie sur son arbre. La puissance d'entrée consommée est
évidemment plus importante,
- de lampes fluorescentes et de lampes à décharge, qui ont un
ballast stabilisateur, la puissance nominale indiquée sur la lampe (qui est
celle consommée par la lampe seule) est inférieure à la puissance
consommée par la lampe et son ballast.
41
B- MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE POUR LA CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE

1.2- Puissance absorbée (kVA)

La puissance (apparente) absorbée Pa par une charge (qui peut être un


simple appareil) est obtenue à partir de sa puissance nominale (corrigée si
nécessaire, comme indiqué ci-dessus pour les appareils d'éclairage, etc.) et
de l'application des coefficients suivants :

- η = rendement unitaire = kW sortie/kW entrée


- cos  = facteur de puissance = kW entrée/kVA entrée
- La puissance apparente consommée de la charge

𝑷𝒏
𝑷𝒂 =
𝜼 ∙ 𝐜𝐨𝐬(𝝋)
42
B- MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE POUR LA CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE

La puissance absorbée (puissance apparente installée)


est souvent supposée être la somme arithmétique des
puissances apparentes de chaque récepteur (cette sommation
est exacte si toutes les charges ont le même facteur de
puissance).

Cependant, il est souvent fait une simple sommation


arithmétique pour des raisons pratiques. De fait, la valeur de la
puissance apparente obtenue est supérieure à la valeur de la
puissance absorbée, la différence représente une "marge sur
conception" acceptable.
43
Quand les caractéristiques de quelques ou de tous les récepteurs ne sont
pas connues, les valeurs indiquées sur la figure suivante peuvent être utilisées
pour estimer très approximativement les VA consommés (les charges individuelles
sont généralement trop petites pour être exprimées en kVA ou en kW).

44
1.3- Puissance d’utilisation Pu (kVA)

Dans une installation électrique à basse tension, les


récepteurs qui la compose ne fonctionnent pas simultanément, ni
même bien souvent à pleine charge. Faire la somme des
puissances unitaires des récepteurs serait une erreur et
conduirait à déterminer des puissances prohibitives.

En effet, la puissance d’utilisation est plus faible que la


puissance installée. Son estimation qui permet d’évaluer la
puissance réellement utilisée (en général puissance à souscrire),
demande une connaissance de deus facteurs : le facteur
d’utilisation maximale d’un récepteur et le facteur de
simultanéité d’un groupe de récepteurs.
45
B- MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE POUR LA CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE

Ces facteurs de simultanéité (Ks) et d'utilisation (Ku)


permettent de valoriser la puissance apparente maximale
réellement absorbée par chaque récepteur et groupes de
récepteurs.

La puissance d'utilisation Pu (kVA) est la somme


arithmétique de ces puissances apparentes valorisées.

La puissance d'utilisation Pu est la donnée significative


pour la souscription d'un contrat de fourniture en énergie
électrique à partir d'un réseau publique BT ou MT (et dans ce cas,
pour dimensionner le transformateur MT/BT).

46
B- MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE POUR LA CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE

a- Facteur d’utilisation maximale (Ku)

Le régime de fonctionnement d’un récepteur peut être


tel que la puissance utilisée soit inférieure à la puissance
nominale installée, d’où la notion de facteur d’utilisation affecté
à chaque récepteur.

𝑷𝒖 = 𝑲𝒖 𝑷𝒊
Avec 𝑷𝒖 : puissance absorbée (utilisée) par le récepteur,
𝑷𝒊 : puissance installée du récepteur,
𝑲𝒖 : facteur d’utilisation maximale.

47
B- MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE POUR LA CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE

Détermination du coefficient Ku

La puissance retenue s’obtient en appliquant à chaque


niveau de chaque circuit terminal de la distribution un facteur
d’utilisation « Ku ». Ce coefficient traduit soit le fait que le
récepteur n’est pas utilisé à sa pleine puissance, soit que la
puissance absorbée de l’organe mécanique est supérieure à la
puissance utile du moteur.

Ce coefficient s’applique au niveau de chaque récepteur.


Son application, nécessite la parfaite connaissance de marche de
chacun d’eux, car il tient compte des cycles d’utilisation.

48
B- MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE POUR LA CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE
La puissance moteur est supérieure à la Puissance mécanique

En règle générale c’est le cas de nombreux moteurs électriques. Le


bureau d’étude prévoit toujours un moteur électrique dont la puissance utile
(puissance plaquée et disponible sur le bout d’arbre) est supérieure à la
puissance absorbée par un organe mécanique. Ce moteur sera toujours choisi
dans la gamme des moteurs normalisés. Le moteur ne doit pas être
surdimensionné car, les conséquences peuvent être importantes (achat,
puissance de la source plus importante, appareillage, câbles, consommation
excessive d’énergie réactive, économies d’énergie, etc.)

𝑷𝒂𝒃𝒐𝒓𝒃𝒆𝒆.𝒑𝒂𝒓.𝒍𝒐𝒓𝒈𝒂𝒏𝒆.𝒎𝒆𝒄𝒂𝒏𝒊𝒒𝒖𝒆
𝑲𝒖 =
𝑷𝒖.𝒎𝒐𝒕𝒆𝒖𝒓
Règle pratique :
Dans une installation industrielle, le facteur Ku peut varier entre 0,3 et 0,9.
En l’absence d’indications plus précises, un facteur d’utilisation Ku de 0,75 peut
être généralement adopté pour les moteurs électriques. Pour les appareils
d’éclairage et de chauffage, le facteur d’utilisation est toujours égal à 1. Pour les
prises de courant, tout dépend de leur destination. 49
B- MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE POUR LA CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE

b- Facteur de simultanéité (Ks)

Dans un atelier donné, tous les récepteurs ne


fonctionnent pas simultanément ; ainsi il faut appliquer un
facteur de simultanéité de fonctionnement des différents
récepteurs d’un même atelier, tel que :
𝑵

𝑷𝒕 = 𝑲𝒔 ෍(𝑷𝒊 )𝒋 (𝑲𝒖 )𝒋 = 𝑷𝒖
𝒋=𝟏

𝑷𝒕 : Puissance totale consommée par l’atelier ou d’utilisation,


(𝑷𝒊 )𝒋 : Puissance installée du récepteur j,
(𝑲𝒖 )𝒋 : Facteur d’utilisation maximale du récepteur j,
𝑲𝒔 : Facteur de simultanéité de l’ensemble des récepteurs à l’atelier,
𝑵 : nombre de récepteurs de l’atelier.
50
B- MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE POUR LA CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE

Détermination du coefficient Ks

Ce coefficient s’applique au niveau d’un groupe de


récepteurs (coffrets terminaux) et également au niveau des
tableaux secondaires et principaux (ateliers, groupes d’ateliers).

La détermination de ces facteurs de simultanéité


implique la connaissance détaillée de l'installation et de ses
conditions d'exploitation. Des valeurs précises applicables à tous
les cas ne peuvent donc pas être précisées.

51
Facteurs de simultanéité applicable au niveau des coffrets
divisionnaires terminaux (Guide pratique UTE C 15-105 conformément à la
section 311 de la norme NFC 15-100):
Facteur de
UTILISATION simultanéité
Ks
Eclairage……………………………………………………………… 1
Chauffage…………………………………………………………….. 1(*)
Conditionnement de l’air……………………………………………. 1
Prise de courant (N étant le nombre de prises de courant 0,1 + 0,9/N
alimentées par le même circuit)

Ascenseurs (**) Pour le moteur le plus puissant 1


et Pour le moteur suivant 0,75
Monte charge Pour les autres 0,6
(*) Lorsque les circuits alimentant le chauffage ou des chauffe-eau ne peuvent être
mis sous tension que pendant certaines heures, il est possible de ne pas tenir
compte simultanément de leur puissance et de celle des autres circuits si l’on est
certain que les autres appareils ne fonctionnent pas en même temps.
(**) Le courant nominal à prendre en considération est égal au courant nominal du
moteur majoré du tiers du courant de démarrage.
52
B- MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE POUR LA CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE

Facteurs de simultanéité applicables aux tableaux


généraux, tableaux secondaires (distribution industrielle BT :
norme NF C 63-410) si les conditions de charge sont inconnues :

Nombre de circuits Facteur de simultanéité


2 et 3 0,9
4 et 5 0,8
6à9 0,7
10 et plus 0,6

53
B- MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE POUR LA CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE

Facteur de simultanéité pour un immeuble


Quelques valeurs typiques sont indiquées dans la figure
suivante et sont applicables aux abonnés domestiques
alimentés en triphasé 4 fils 230/400V.
Dans le cas d'abonnés utilisant le chauffage électrique par
accumulation, le facteur conseillé est de 0,8 quel que soit le
nombre d'abonnés.

54
B- MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE POUR LA CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE

c. Puissance du transformateur d’alimentation

Une fois calculée la puissance d’utilisation globale, on


détermine la puissance du transformateur d’alimentation Ptr
(en KVA) en tenant compte :
-du cos () moyen estimé de l’installation (égal à 0,8 si l’on
veut éviter les pénalités due à la consommation d’énergie
réactive).
-d’un coefficient Ke (supérieur à 1) qui tient compte des
extensions futures.
𝑵
𝑷𝒖 𝑲𝒆
𝑷𝒕𝒓 = 𝑲𝒆 = 𝑲𝒔 ෍(𝑷𝒊 )𝒋 (𝑲𝒖 )𝒋
𝐜𝐨𝐬 𝝓 𝐜𝐨𝐬 𝝓
𝒋=𝟏
𝑷𝒕𝒓 en kVA
𝑷𝒊 en kW
55
Puissances apparentes normalisées des transformateurs
MT/BT triphasés et intensités nominales correspondantes

56
B- MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE POUR LA CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE

𝑲𝒆
𝑷𝒕𝒓 = 𝑲𝒔 (𝑲𝒖𝟏 𝑷𝒊𝟏 + 𝑲𝒖𝟐 𝑷𝒊𝟐 + 𝑲𝒖𝟑 𝑷𝒊𝟑 )
𝒄𝒐𝒔(𝛗)
Détermination du coefficient d’extension Ke
Une installation électrique est susceptible d’évoluer, dans ce cas, il est
nécessaire d’appliquer un coefficient d’extension
Règle pratique :
Dans l’industrie, ce coefficient peut être pris égal à : 1  Ke  1,2. (La valeur de
1,2 est recommandée).
57
B- MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE POUR LA CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE

1. Exemple :

Soit une installation de puissance installée 1000 kW,


susceptible de passer à 1400 kW dans les 10 ans. Les coefficients
de simultanéité et d’utilisation sont évolués à 0.7 et 0.75. On
prévoit par ailleurs un cos () au moins égal à 0.8 pour éviter les
pénalités.

Déterminer la puissance du transformateur d’alimentation


de cette installation ?

58
B- MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE POUR LA CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE

2- Considérons l’installation suivante :

Déterminer les puissances utilisées dans les ateliers A, B et C et en déduire la


puissance du transformateur d’alimentation de cette installation. 59
B- MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE POUR LA CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE

3- Déterminer les puissances des transformateurs T1 et T2 et celle


à souscrire auprès du distributeur dans les cas suivants :
a. une extension de 30 % de la puissance installée dans l’atelier
alimenté par T2 est prévue au futur.
b. une extension de 30% est prévue au niveau des charges
alimentées par T1.

60
4. Dans cet exemple, à la somme des puissances absorbées de 126,6 kVA
correspond une puissance d'utilisation aux bornes du transformateur de
58 kVA seulement.

61
B- MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE POUR LA CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE

5. Le schéma synoptique d’une installation triphasée est illustré dans la figure


suivante.

1. Déterminer la puissance du transformateur T1 et la puissance à souscrire


auprès du distributeur de l’énergie.
2. Par la suite, on désire ajouter à cette installation un nouvel atelier dont la
puissance d’utilisation est estimée à 40 kW.
-Peut-on garder le transformateur dimensionné dans la question précédente ?
justifier votre réponse.
- Déterminer la nouvelle puissance souscrite auprès du fournisseur d’énergie.
B- MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE POUR LA CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE

2. Calcul des courants dans une installation


La connaissance de l’intensité des courants absorbés par les récepteurs, des
courants nominaux des transformateurs et des pointes de courant, est
essentielle pour le choix de l’appareillage et des câbles.
2.1 Courants absorbés par les récepteurs
A. Les moteurs
La puissance Pn indiquée sur la plaque signalétique d’un moteur
correspond à la puissance mécanique disponible sur l’arbre.
Le courant absorbé sera :
𝑷𝒏
- En triphasé : 𝑰𝒂 =
𝟑𝑼𝜼𝒄𝒐𝒔𝝋
Avec 𝑷𝒏 puissance nominale
𝑼 tension composée
𝜼 Rendement
𝒄𝒐𝒔𝝋 facteur de puissance en régime nominale

𝑷𝒏
- En monophasé: 𝑰𝒂 =
𝑼𝜼𝒄𝒐𝒔𝝋
𝑷𝒏
- En continu 𝑰𝒂 = 63
𝑼𝜼
Remarque :
L’intensité du courant de démarrage des moteurs Id est de l’ordre de :

-Moteurs à rotor en court-circuit ( ou à cage d’écureuil) à démarrage direct:


Id = 4,2 à 9 In pour moteurs à deux pôles;
Id = 4,2 à 7 In pour moteurs à plus de deux poles ( valeur moyenne 6 In)

- Moteurs à rotor bobiné (ou à bagues) et moteur à courant continu:


Id dépend des résistances rotoriques de démarrage,
Id = 1,5 à 3 In ( valeur moyenne 2,5 In)

b. Appareils de chauffage et lampes à incandescence

La puissance absorbée est égale à la puissance donnée par le fabricant, le


courant absorbé en découle :

𝑷𝒏 𝑷𝒏
→ En triphasé : 𝑰𝒂 = → En monophasé : 𝑰𝒂 =
𝟑𝑼 𝑼
64
B- MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE POUR LA CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE

c. Intensité nominale secondaire des transformateurs

𝑺𝒏
𝑰𝒏 = Sn : puissance nominale du transformateur (VA)
𝟑𝑼
U: tension secondaire à vide

2.2 Courant de service Ib

Avant de définir le courant de service, nous signalons que deux


modes de distributions électriques dans les installations
industrielles sont généralement utilisés à savoir :

65
- la distribution radiale : la plus employée au Maroc, elle est conseillée
systématiquement dans toute installation industrielle BT. En effet, elle présente
les avantages suivants :
* seul le circuit en défaut est mis hors service.
* localisation facile du défaut.
* opération d’entretien sans coupure générale.
Comme inconvénient, on peut citer la mise hors tension des niveaux B et C lors
d’un défaut au niveau A.

Niveau A

Départs principaux

Niveau B
Départs secondaires

Niveau C

M1 M2 M3 Circuits terminaux d’utilisation


66
B- MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE POUR LA CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE

- la distribution en peigne : elle est surtout utilisée pour les


installations étendues de faible puissance.

Départ général

Circuits

terminaux M3 M4 M5
M1 M2
d’utilisation

67
B- MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE POUR LA CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE

Par définition le courant de service (d’emploi) 𝑰𝒃 est défini par :


-au niveau des circuits des terminaux d’utilisation c’est le courant
nominal des récepteurs.

𝑰𝒃 = 𝑰𝑵
Sauf dans le cas du démarrage ou de mise en service fréquents (ex :
moteurs d’ascenseurs, poste de soudure par points), il faut tenir
compte des appels de courant lorsque leurs effets thermiques se
cumulent.

Exemple :
Un moteur asynchrone triphasé a pour caractéristique :
U = 380 V, Pu = 7,5 kW,  = 0,86 et cos  = 0,85

Le courant de service dans le câble d’alimentation sera :


𝑰𝒃 = 𝑰𝒏 = 𝑷𝒖/( 𝟑𝑼𝒄𝒐𝒔)  𝟏𝟓, 𝟔 𝑨 68
-au niveau des circuits de distributions principaux et secondaires
le courant de service est déterminé par :
𝑵

𝑰𝒃 = 𝑲𝑺 ෍(𝑲𝒖 )𝒋 𝑰𝒋
𝒋=𝟏

σ𝑵
𝒋=𝟏(𝑲𝒖 )𝒋 𝑰𝒋 𝟑𝑼 σ𝑵
𝒋=𝟏(𝑲𝒖 )𝒋 𝑺𝒋
𝑰𝒃 = 𝑲𝑺 = 𝑲𝑺
𝟑𝑼 𝟑𝑼
𝑲𝑺 σ𝑵
𝒋=𝟏(𝑲𝒖 )𝒋 𝑺𝒋
𝑰𝒃 =
𝟑𝑼

Avec : (Ku)j : facteur d’utilisation maximale du récepteur j ;


KS : facteur de simultanéité de l’ensemble des récepteurs ;
Sj : puissance apparente du récepteur j ;
U : tension de service des récepteurs (380 V, 220 V, 500 V…). 69
Résumé
Le courant d’emploi Au niveau de la source on prend
𝑰𝒃 = 𝑰𝒏 du transformateur.
Au niveau des circuits
divisionnaires on calcule le courant
en prenant la puissance apparente
utilisée de la canalisation
considérée.
𝑰𝒃𝟏 = 𝑺𝟏𝒖𝒕 Τ 𝟑𝑼
𝑰𝒃𝟐 = 𝑺𝟐𝒖𝒕 Τ 𝟑𝑼

70
Pour les circuits terminaux on
prend le courant nominal du
récepteur
La puissance d’utilisation – Estimation par sommation
arithmétique
𝑵

𝑺𝒕 = 𝑺𝒖 = 𝑲𝒆 𝑲𝒔 ෍(𝑺𝒊 )𝒋 (𝑲𝒖 )𝒋
𝒋=𝟏

(𝑺𝒊 )𝒋 : Puissance installée du récepteur j (kVA)

𝑵
𝑲𝒆
𝑺𝒖 = 𝑲𝒔 ෍(𝑷𝒊 )𝒋 (𝑲𝒖 )𝒋
𝒄𝒐𝒔 𝝓
𝒋=𝟏

(𝑷𝒊 )𝒋 : Puissance installée du récepteur j (kW)


La puissance d’utilisation – Calcul exact

la puissance véhiculée en tout point d’une installation est basée sur


la méthode de Boucherot.

𝑺𝒖 = ෍(𝑷 × 𝑲𝒔 × 𝑲𝒖 × 𝑲𝒆)𝟐 + ෍(𝑸 × 𝑲𝒔 × 𝑲𝒖 × 𝑲𝒆)𝟐

somme des puissances actives en les somme des puissances réactives en les
minorant des Ku et Ks et en les majorant minorant des Ku et Ks et en les majorant
éventuellement de Ke. éventuellement de Ke.

72
Exemple : Soit une armoire divisionnaire conforme au schéma ci-dessous, calculer
Le courant d’emploi dans la ligne triphasé d’alimentation.

73
Récepteurs Puissance nominale cos Puissance Ku
active (kW) apparente absorbée
(VA)
Eclairage 1,2 0,85 1412 1

Compresseur 15 0,75 20000 0,85

Pompe 4 0,8 5000 0,7

Groupe froid 45 0,7 64286 0,9

Coffret divisionnaire 9 0,85 10588 0,7

Puissance installée 74,2

(K
j =1
u ) j S j = 87181 VA Ks = 0,8 pour 5 circuits, U = 380 V
5
K S  (Ku ) j S j
j =1
Ib =  106 A
3U 74
Exemple d’application

Immeuble 4 étages + rez-de-chaussée, 25 abonnés de 6


kVA chacun.

Déterminer la puissance nécessaire à cet immeuble.


Calculer l’intensité I des différents parties de la
canalisation collective :
Au rez-de-chaussée et au troisième étage.

75
Ex1 : On considère le réseau
industriel suivant alimentant à partir d’un
jeu de barres JB1, par l’intermédiaire de
deux câbles triphasés C1 et C2, deux
ateliers.
Le câble C1 de longueur 100 m alimente
un atelier comprenant 12 machines
entraînées par des moteurs asynchrones
triphasés dont les caractéristiques sont les
suivantes :
U = 400 V, Pu = 7,5 kW,  = 0,86 et
cos() = 0,85.
Le câble C2 de longueur 180 m alimente
un atelier comprenant 12 machines
entraînées par des moteurs asynchrones
triphasés dont les caractéristiques sont les
suivantes :
U = 400 V, Pu = 15 kW,  = 0,87 et
cos() = 0,85.
•Déterminer la puissance du transformateur nécessaire à l’alimentation
du réseau. On prendra pour le dimensionnement du transformateur un
coefficient d’extension Ke = 1,4 et cos() = 0,9.
•Calculer le courant d’emploi dans les câbles C1,C2, Ei et Fi.
B- MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE POUR LA CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE

Conclusion

Concrètement la méthodologie de travail adoptée par la majorité des bureaux


d’études se divise en trois étapes essentielles :

- Première étape : APS (Avant-Projet Sommaire)

Dans ce dossier on doit élaborer :


•le bilan de puissance totale de l’installation ;
•le bilan de puissance de chaque zone de l’installation ;
•le nombre de poste de transformateurs MT/BT ;
•le circuit MT qui va alimenter tout le pôle ;
•une estimation des charges (coût total de l’installation).
Ce dossier est discuté avec le client pour valider le projet et avoir une
idée sur la charge totale du projet.
L’admission de cet avant-projet lance la deuxième étape du processus du
travail qui est l’APD. 77
B- MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE POUR LA CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE

-Deuxième étape : APD (avant-projet détaillé)

Cette étape comprend :

•une présentation détaillée de la solution proposée ;

•le calcul des sections des câbles de transmission ;

•le calcul de l’éclairement ;

•la détermination des schémas synoptiques.

78
B- MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE POUR LA CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉLECTRIQUE

- Troisième étape : Dossier d’exécution et DCE

On établit un dossier d’exécution qui comprend :

•la présentation détaillée de la canalisation des câbles sous-terrain;

•le choix des postes de distribution;

•les étapes détaillées et exactes que l’exécuteur doit suivre pour la


mise en place de l’installation.

A la fin, on élabore un dossier consultation des


entreprises DCE qui contient une présentation de la fiche
détaillée des composants, matériels et équipements qu’on doit
acquérir pour l’implantation du projet.
79

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