Vous êtes sur la page 1sur 48

Al-Moukhtasar

de son auteur
le serviteur de la science du hadith honoré
le très savant, le Mouhaddith
le Chaykh ^Abdou l-Lah Al-Harariyy
connu sous le nom de Al-Habachiyy
que Allah lui pardonne à lui et à ses parents

Version provisoire
15 juillet 2005

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


2

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


‫ﺣﻴﻢ‬‫ﲪـٰﻦ ﺍﻟﺮ‬‫ﺑِﺴﻢ ﺍﷲ ﺍﻟﺮ‬
Bismi l-Lahi r-Rahmani r-Rahim 1

Introduction

Al-hamdou lil-Lahi rabbi l-^alamin 2, ‫( ﺍﳊـﻲ‬Al-Hayy) Celui Qui a pour attribut la vie, ‫ـﻮﻡ‬‫( ﺍﻟﻘﻴ‬Al-
Qayyoum) Celui Qui ne s'anéantit pas, Celui Qui prédestine toute la création.
Ceci est un résumé qui rassemble la plupart des connaissances indispensables qu'il n'est
permis à aucune personne responsable d'ignorer, concernant la croyance et certains sujets du fiqh 3
de la purification jusqu'au hajj 4, quelques-unes des lois des transactions selon l'école de jurispru-
dence 5 de l'Imam Ach-Chafi^iyy et l'exposé des péchés du cœur et des organes tels que la langue
et autres.
L'œuvre d'origine revient à l'un des spécialistes du fiqh de l'Hadramaout 6, ^Abdou l-Lah
Ibnou Houçayn Ibni Tahir. Ont été insérés par la suite beaucoup d'ajouts sur des questions pré-
cieuses tout en supprimant ce qu'il avait cité au sujet du soufisme et en modifiant certaines expres-
sions, sans que cela change le sujet. Il nous est arrivé de citer ce que certains spécialistes du fiqh
chafi^iyy tels que Al-Boulqiniyy ont jugé plus argumenté afin de montrer ce qui l’est moins dans le
livre d'origine.

Il convient donc de lui consacrer une attention particulière pour que les actes soient agréés. Nous
l'avons intitulé 7 :
Le Résumé de ^Abdou l-Lahi l-Harariyy rassemblant la Connaissance Indispensable de la
Religion.

_______ § _______

1
Bismi l-Lah signifie : je commence par le nom de Allah. Ar-Rahman signifie : Celui Qui est très
miséricordieux envers les musulmans et les non-musulmans dans ce bas monde et très miséricordieux envers
les musulmans dans l’au-delà. Ar-Rahim signifie : Celui Qui est très miséricordieux envers les musulmans.
2
ce qui signifie : La louange est à Allah, le Créateur du monde.
3
fiqh : connaissance acquise à partir des preuves détaillées des jugements de la Loi concernant la pratique.
4
le hajj : le pèlerinage à La Mecque.
5
madh-hab.
6
L'Hadramaout : région montagneuse du Yémen.
7
Le nom du livre en arabe se prononce : Moukhtasarou ^Abdi l-Lahi l-Harariyy Al-Kafilou bi ^Ilmi d-Dini d-
Darouriyy.

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


Les connaissances indispensables
de la croyance

Il est du devoir de la totalité des personnes responsables 8 d'entrer en Islam, d'y demeurer à jamais
et d'observer ce qui leur est obligatoire selon ses lois. Parmi les choses qu'il est un devoir de
connaître et de croire dans tous les cas, et qu’il est un devoir de prononcer immédiatement en cas
de mécréance ou sinon dans la prière, il y a les deux témoignages :
 ِ‫ﻮﻝﹸ ﺍﻟﻠﱠﻪ‬‫ﺳ‬‫ﺪﺍﹰ ﺭ‬‫ﻤ‬‫ﺤ‬‫ ﺃﹶﻥﱠ ﻣ‬‫ﺪ‬‫ﻬ‬‫ﺃﹶﺷ‬‫ ﻭ‬‫ ﺇِﻻﱠ ﺍﻟﻠﹼﻪ‬‫ ﺃﹶﻥﹾ ﻻﹶ ﺇِﻟﻪ‬‫ﺪ‬‫ﺃﹶﺷﻬ‬
['ach-hadou 'an la 'ilaha 'il-la l-Lah, wa 'ach-hadou 'anna Mouhammadan raçoulou l-Lah  9
c'est-à-dire : je témoigne qu'il n'est de dieu que Allah et je témoigne que Mouhammad est le mes-
sager de Allah ].

La signification de 'ach-hadou 'an la 'ilaha 'il-la l-Lah est : Je sais, je crois fermement et je recon-
nais que nul ne mérite d'être adoré sinon ‫( ﺍﷲ‬Allah) Dieu, ‫ﺍﺣِـﺪ‬‫( ﺍﻟﻮ‬Al-Wahid) Celui Qui n’a pas
d’associé, ‫ـﺪ‬‫( ﺍﻷَﺣ‬Al-'Ahad) Celui Qui ne se divise pas, ‫ﻝﹸ‬‫( ﺍﻷَﻭ‬Al-'Awwal) Celui dont l’existence n’a
pas de début, ‫( ﺍﻟﻘﹶﺪِﻳــﻢ‬Al-Qadim) Celui Qui est exempt de début, ‫( ﺍﳊﹶـﻲ‬Al-Hayy) Celui Qui a pour
attribut la vie, ‫ـــﻮﻡ‬‫( ﺍﻟﻘﹶـﻴ‬Al-Qayyoum) Celui Qui est exempt de fin et Qui ne s'anéantit pas, ‫ﺍﺋِﻢ‬‫ﺍﻟـﺪ‬
(Ad-Da'im) Celui à Qui n’adviendra aucun anéantissement et à Qui l’anéantissement est impossi-
ble, ‫( ﺍﳋﹶــﺎﻟِﻖ‬Al-Khaliq) le Créateur, ‫ﺍﺯِﻕ‬‫( ﺍﻟـﺮ‬Ar-Raziq) Celui Qui fait parvenir la subsistance à Ses
esclaves, ‫ـﺎﻟِﻢ‬‫( ﺍﻟﻌ‬Al-^Alim) Celui Qui a pour attribut la science, ‫( ﺍﻟﻘﹶﺪِﻳــﺮ‬Al-Qadir) Celui Qui a pour
attribut la puissance, Celui Qui réalise tout ce qu'Il veut, ce que Allah veut est, et ce qu'Il ne veut
pas n'est pas, Celui sans la protection duQuel personne n'est préservé contre les péchés et sans
l'aide duQuel personne n'a de force pour Lui obéir, Celui Qui a pour attribut toute perfection qui
est digne de Lui, Celui Qui est exempt de toute imperfection.

Rien n'est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit. Il est exempt de début et tout ce qui est
hormis Lui est entré en existence. Il est le Créateur et tout ce qui est hormis Lui est créé. Donc,
tout ce qui est entré en existence, que cela soit une substance ou un acte, du grain de poussière au
trône 10, tout mouvement ou toute immobilité des esclaves de Allah, les intentions et les idées qui
traversent l’esprit, tout cela existe par la création de Allah, nul autre que Allah ne le crée, ni la
nature 11, ni les causes 12. L’entrée en existence de tout cela a lieu par le vouloir et la puissance de

8
Une personne responsable (moukallaf), c’est quelqu’un qui est pubère (voir note 43), sain d’esprit et à qui est
parvenu l’appel de l’Islam.
9
 : salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. Invocation en faveur du Prophète qui signifie : que Allah l'honore et
l'élève davantage en degré et qu'Il préserve sa communauté de ce qu'il craint pour elle.
10
al-^arch.
11
La nature c’est le caractère spécifique que Dieu a donné aux substances. Par exemple, la nature du feu et du
soleil c’est la chaleur et la nature de la neige c’est la froideur. Certains ont dit que la nature signifie ce qui a
lieu d’habitude. Par exemple d’habitude, le feu brûle les corps qui peuvent brûler.
12
Tel que le mouvement du doigt portant une bague : le mouvement du doigt est une cause du mouvement de la
bague car c’est du mouvement du doigt que résulte le mouvement de la bague.

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


Allah, par Sa prédestination 13 et Sa science éternelle exempte de début, conformément à la parole
de Allah ta^ala : ٍ‫ﺀ‬‫ـﻰ‬‫ ﻛﹸﻞﱠ ﺷ‬‫ﻠﹶﻖ‬‫ﺧ‬‫ ﻭ‬ (wa khalaqa koulla chay’) qui signifie : « Il crée toute chose » [Al-
Fourqan / 2], c'est-à-dire qu'Il fait exister toute chose du néant. Ainsi, la création dans ce sens-là
n'est propre qu'à Allah. Allah ta^ala dit : ِ‫ ﺍﻟﻠﱠﻪ‬‫ﺮ‬‫ﺎﻟِﻖٍ ﻏﹶﻴ‬‫ ﺧ‬‫ﻞﹾ ﻣِﻦ‬‫ ﻫ‬ (hal min khaliqin ghayrou l-Lah) ce qui
signifie : « Il n’y a pas de créateur autre que Allah » [Fatir / 3].
An-Naçafiyy a dit : « ... si un homme frappe un verre avec une pierre et le casse, alors le coup, le
fait de casser et la cassure existent par la création de Allah ta^ala ». Ainsi, l'esclave de Allah n'a
que l'acquisition 14 mais la création n'est propre qu'à Allah. Allah ta^ala dit :
 ‫ﺖ‬‫ـﺒ‬‫ﺴ‬‫ـﺎ ﺍﻛﹾﺘ‬‫ـﺎ ﻣ‬‫ﻬ‬‫ﻠﹶﻴ‬‫ﻋ‬‫ ﻭ‬‫ﺖ‬‫ﺒ‬‫ﺎ ﻛﹶﺴ‬‫ ﻟﹶﻬﺎ ﻣ‬ (laha ma kaçabat wa ^alayha ma ktaçabat) ce qui signifie : « ... La
personne a en sa faveur le bien qu'elle a acquis et contre elle le mal qu'elle a acquis » [Al-
Baqarah / 286].

D’autre part, Sa parole 15 est exempte de début, comme tous Ses attributs, car Lui Qui est exempt
d'imperfection, Il est différent de toutes les créatures par Son Être, par Ses attributs et par Ses ac-
tes, soubhanahou wa ta^ala, Il est absolument exempt de ce que disent les injustes.
Il se résume donc du sens de ce qui précède la confirmation de treize attributs de Allah ta^ala
mentionnés à plusieurs reprises dans le Qour'an, soit littéralement soit selon leur signification.
Ces treize attributs sont l'existence (al-woujoud), l'unicité (al-wahdaniyyah), l'exemption de début
(al-qidam) c'est-à-dire l'existence de toute éternité (al-'azaliyyah), l'exemption de fin (al-baqa'), le
non-besoin (al-qiyamou bi n-nafs), la puissance (al-qoudrah), la volonté (al-'iradah), la science
(al-^ilm), l'ouïe (as-sam^), la vue (al-basar), la vie (al-hayat), la parole (al-kalam) et la différence
avec ce qui entre en existence (al-moukhalafatou li l-hawadith). Étant donné que ces attributs sont
mentionnés de nombreuses fois dans les textes de la Chari^ah, les savants ont dit qu’il est un de-
voir personnel de les connaître.

Puisque l'existence de toute éternité est confirmée pour Allah, il est obligatoire aussi que Ses attri-
buts soient éternels exempts de début. En effet, le fait que l'existence de l’attribut ait un début
implique que l’existence de celui qui a cet attribut a un début.

_______ § _______

La signification de 'ach-hadou 'anna Mouhammadan raçoulou l-Lah est : Je sais, je crois ferme-
ment et je reconnais que Mouhammad, fils de ^Abdou l-Lah, fils de ^Abdou l-Mouttalib, fils de
Hachim, fils de ^Abdou Manaf, de la tribu de Qouraych,  est l'esclave de Allah et Son messager
envoyé à tous les humains et les jinn. Il découle de ce témoignage la croyance qu'il est né à La
Mecque, qu'il y a reçu la mission de prophète et qu'il a émigré à Médine où il a été enterré. Cela
comprend qu'il est véridique en toutes les choses qu'il a portées à notre connaissance et transmises
13
La prédestination est l’attribut de Allah par lequel Il crée les choses selon Sa volonté exempte de début et
conformément à Sa science exempte de début.
14
L’acquisition c’est le fait que l’esclave ait pour objectif et oriente sa volonté vers l’acte et que l’acte ait lieu
de sa part.
15
La parole est un attribut de Allah. Sa parole est exempte de début ; elle n'est donc ni lettre, ni son, ni langue.
Par Sa parole, Allah ordonne, interdit, promet et menace.

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


de la part de Allah. Parmi ces choses il y a : le supplice et la félicité de la tombe, l'interrogatoire
par les deux anges Mounkar et Nakir, la résurrection 16, le rassemblement 17, le jour dernier 18,
l'exposition à chacun de ses propres actes 19, la récompense, le châtiment, la balance 20, l'enfer 21,
le pont 22, le bassin 23, l'intercession 24, le paradis 25, la vision avec les yeux, dans l'au-delà, de
Allah ta^ala, sans comment ni endroit ni direction et pas comme sont vues les créatures ; le séjour
éternel dans l’enfer ou dans le paradis. Il y a aussi la croyance aux anges de Allah, aux messagers
et aux Livres de Allah, la croyance que le bien et le mal sont prédestinés par Allah, que Mouham-
mad  est le Sceau des prophètes et qu’il est le Maître de tous les fils de 'Adam.

Il est un devoir de croire que chacun des prophètes de Allah est obligatoirement caractérisé par la
véracité, l'honnêteté et l'extrême intelligence. De ce fait, leur sont impossibles le mensonge, la
trahison, la bassesse, la vulgarité, la stupidité, la lâcheté et et tout ce qui serait de nature à repous-
ser les gens d'accepter leur appel. Ils sont obligatoirement préservés de la mécréance, des grands
péchés et des petits péchés de bassesse, avant l'avènement de leur mission de prophète tout
comme après. Il est possible qu’ils commettent d'autres péchés que ceux-là mais ils sont immédia-
tement avertis afin qu'ils s'en repentent avant que d'autres ne les suivent en cela.
On sait, dès lors, qu’il n’est pas valable que les frères du Prophète Youçouf, qui ont
commis ces actes ignobles de bassesse, aient le statut de prophète, à savoir ses frères autres que
Binyamin. Par ailleurs, les 'Asbat sur qui est descendue la révélation sont ceux qui ont été pro-
phètes parmi leur descendance.

_______ § _______

L’apostasie

Chapitre : Il est du devoir de tout musulman de conserver son Islam et de le garder de tout ce qui
le corrompt, l'annule et le rompt, c'est-à-dire de l'apostasie 26, c'est par Allah ta^ala que l'on re-
cherche la protection. An-Nawawiyy ainsi que d'autres ont dit : « L'apostasie compte parmi les
sortes de mécréance les plus laides » 27. À notre époque, le relâchement dans la parole est un fait

16
Al-Ba^th.
17
Al-Hachr.
18
Al-Qiyamah.
19
Al-Hiçab.
20
Al-Mizan.
21
Jahannam.
22
As-Sirat.
23
Al-Hawd.
24
Ach-Chafa^ah.
25
Al-Jannah.
26
ar-riddah.
27
An-Nawawiyy ainsi que d'autres ont dit : « L'apostasie compte parmi les sortes de mécréance les plus lai-
des ». En effet, elle fait partir toutes les récompenses des bons actes, alors que les péchés restent. Cela ne si-

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


si répandu qu'un certain nombre de gens prononcent des paroles qui les font sortir de l'Islam sans
considérer cela comme un péché alors que, bien pire, c'est de la mécréance.
Ceci est conforme à la parole du Prophète  :
(( ‫ﺮِﻳﻔﺎﹰ‬‫ ﺧ‬‫ﻌِﲔ‬‫ﺒ‬‫ﺎﺭِ ﺳ‬‫ﺎ ﻓِﻲ ﺍﻟﻨ‬‫ﻮِﻱ ﺑِﻬ‬‫ﻬ‬‫ﺄﹾﺳﺎﹰ ﻳ‬‫ﺎ ﺑ‬‫ ﺑِﻬ‬‫ﺮﻯ‬‫ﺔِ ﻻ ﻳ‬‫ ﺑِﺎﻟﻜﹶﻠِﻤ‬‫ﻜﹶﻠﱠﻢ‬‫ﺘ‬‫ ﻟﹶﻴ‬‫ﺪ‬‫ﺒ‬‫)) ﺇِﻥﱠ ﺍﻟﻌ‬
(‘inna l-^abda layatakallamou bi l-kalimati la yara biha ba’san yahwi biha fi n-nari sab^ina
kharifa) qui signifie : « Certes, il arrive que l'esclave de Allah prononce une parole dans laquelle
il ne voit pas de mal, mais à cause de laquelle il chutera en enfer pendant soixante-dix autom-
nes ». C'est-à-dire une distance parcourue en soixante-dix ans de chute pour atteindre le fond de
l’enfer, le fond de l’enfer étant réservé aux mécréants. Ce hadith a été rapporté par At-Tirmidhiyy,
qui lui a donné le degré de haçan 28. Dans le même sens, il existe un autre hadith rapporté par Al-
Boukhariyy et Mouslim. Ce hadith est une preuve que la chute dans la mécréance ne requiert pas
comme condition d'avoir eu connaissance de la loi correspondante, de s’être satisfait de l'acte ni
d’avoir cru en la signification de la parole prononcée comme le prétend à tort le livre Fiqhou s-
Sounnah. De même, la chute dans la mécréance ne requiert pas comme condition de ne pas être
en colère tout comme An-Nawawiyy l’a signalé : Il a dit : « Si un homme s'emporte contre son fils
ou son esclave et qu'il le frappe violemment et qu'un autre lui dit : « N'es-tu pas musulman ? »,
s'il répond délibérément « non », il aura apostasié ». D'autres que lui l'ont dit, parmi les hanafiyy
entre autres.

L'apostasie est de trois sortes, comme l'ont classée An-Nawawiyy, d'autres savants parmi les cha-
fi^iyy et les hanafiyy entre autres : croyances, actes et paroles. Chaque sorte se ramifie en des
branches nombreuses.

De la première sorte, il y a : douter au sujet de Allah, de Son messager, du Qour'an, du jour der-
nier, du paradis, de l'enfer, de la récompense, du châtiment ou de toute autre chose du même
genre faisant partie de ce qui fait l'objet de l'Unanimité 29 et qui est connu d’évidence dans la reli-
gion, ou croire que le monde existe de toute éternité par son genre et sa composition ou bien par
son genre seulement, ou nier l’un des attributs de Allah qui sont obligatoirement Siens par Una-
nimité, comme le fait qu'Il sache tout ; ou attribuer à Allah ce dont Il est obligatoirement exempt
par Unanimité, comme le corps ; ou considérer licite ce qui est illicite selon l'Unanimité, connu

gnifie pas que toutes les sortes d’apostasie sont pires que la mécréance des mécréants d’origine car il arrive
que la mécréance des mécréants d’origine soit plus grave que la mécréance de l’apostat. La parole de An-
Nawawiyy qui est citée ne signifie donc pas que l’apostasie est la pire sorte de mécréance. Ce qu’il vise, c’est
la très grande laideur de l’apostasie car elle revient à sortir de l’Islam, à savoir la vérité, pour tomber dans la
mécréance, à savoir le faux.
28
Le hadith haçan est l’un des deux types de hadith sur lesquels on peut se baser pour en déduire les lois.
L’autre type est le hadith sahih.
29
L'Unanimité (al-'ijma^) : c’est le consensus des savants moujtahid d’une époque sur un sujet concernant
l'Islam dans n'importe quel domaine. De ce fait, il ne s’agit pas simplement de l'accord unanime de n’importe
quel groupe de musulmans du commun ou même de savants non moujtahid, sur une question quelconque de
l'Islam. Les moujtahid sont les savants les plus qualifiés, qui sont aptes à déduire les Lois de l'Islam à partir
du Qour’an et du Hadith –tels que Ach-Chafi^iyy, Malik, 'Ahmad Ibnou Hanbal, Abou Hanifah et leurs pairs.

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


d'évidence dans la religion comme étant illicite et ne pouvant échapper à la personne concernée,
comme la fornication, la sodomie, le meurtre, le vol ou l'usurpation ; ou également considérer
illicite ce qui est licite de façon manifeste comme la vente et le mariage ; ou également nier l'obli-
gation d'un devoir faisant l'objet de l'Unanimité, tel que les cinq prières ou une seule prosternation
de ces prières, la zakat, le jeûne, le hajj 30 ou le woudou' 31; ou également considérer obligatoire ce
qui ne l'est pas par Unanimité ; ou encore nier le caractère méritoire selon la Chari^ah 32 de ce qui
est méritoire selon la Chari^ah par Unanimité. Il y a aussi décider d'apostasier dans le futur ou de
faire dans le futur une des choses citées ci-dessus ou hésiter entre apostasier ou non, mais pas si
cela traverse l'esprit sans qu'on l'ait voulu ; ou nier le statut de compagnon de notre maître Abou
Bakr, que Allah l'agrée, ou le message de l'un des messagers dont le message fait l'objet de l'Una-
nimité ; ou renier par entêtement une lettre faisant partie du Qour'an selon l'Unanimité ou lui ra-
jouter par entêtement une lettre rejetée par l'Unanimité en croyant qu'elle en fait partie.
Démentir un messager, lui attribuer un défaut ou utiliser à son sujet un diminutif de son nom par
dénigrement ; ou considérer possible le statut de prophète pour quelqu'un venant après notre pro-
phète Mouhammad .

La deuxième sorte, les actes : comme une prosternation pour une idole ou pour le soleil que ce
soit pour les adorer ou dans un autre but. Dans les deux cas, c’est de la mécréance. De même la
prosternation pour toute autre chose dans le but de l’adorer est de la mécréance, comme lorsque
certains ignorants se prosternent pour de prétendus chaykh soufis, c'est-à-dire s’ils se prosternent
pour adorer leurs chaykh. Si ce n’est pas pour les adorer, ce n’est pas de la mécréance mais c’est
interdit.

La troisième sorte, les paroles : elles sont très nombreuses et on ne peut les énumérer exhausti-
vement. Parmi elles, il y a traiter un musulman de mécréant, en visant par là qu’il est véritable-
ment mécréant, c'est-à-dire que ce n’est pas dans le simple but de l’assimiler aux mécréants.
Comme se moquer d’un des noms de Allah ta^ala, de Sa promesse ou de Sa menace, pour quel-
qu’un à qui il n’échappe pas que ceci est attribué à Allah soubhanah. Comme dire : (si Allah
m'ordonnait de faire telle chose, je ne le ferais pas) ou (si la qiblah était changée vers telle direc-
tion, je ne m'orienterais pas vers elle pour prier) ou (si Allah me donnait le paradis, je n'y entrerais
pas), par dédain ou par entêtement dans tout cela. Comme dire encore : (Si Allah me punit parce
que je ne prie plus avec la maladie que j'ai, Il sera injuste envers moi). Ou dire au sujet d'un acte :
(c'est arrivé sans que Allah l'ait prédestiné) ; ou dire : (Si tous les prophètes) ou (tous les anges) ou
(tous les musulmans témoignaient devant moi de telle chose, je ne l'accepterais pas d'eux) ; ou
dire : (Je ne ferai pas ceci, même si c'est recommandé 33) dans l'intention de se moquer ; ou dire :

30
Le hajj : le pèlerinage à La Mecque.
31
La purification du petit hadath.
32
Selon les savants porteurs de la Loi, un acte est dit méritoire selon la Chari^ah (machrou^) si Allah incite à
l’accomplir, qu’il s’agisse d’un acte obligatoire ou recommandé. Ce qui est méritoire selon la Chari^ah en-
globe donc ce qui est obligatoire et ce qui est recommandé. Par conséquent, on ne dit pas d’un acte moubah –
indifférent– qu’il est méritoire selon la Chari^ah (machrou^). En revanche, les bonnes innovations rentrent
dans la catégorie du machrou^ car Allah ta^ala incite à les pratiquer et le Prophète  a incité à les pratiquer.
33
Recommandé : sounnah.

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


(Si Untel était prophète, je ne croirais pas en lui) ; ou dire à un savant qui donne un avis de juris-
prudence : (Qu'est-ce que c'est que cette Loi ?) en voulant dédaigner le jugement de la Loi de
l'Islam, ou dire : (La malédiction de Dieu est sur tous les savants) en visant l'absolue totalité d'en-
tre eux. Quant à celui qui n’a pas voulu maudire par là l’absolue totalité des savants mais a seule-
ment voulu maudire par cette phrase les savants de son époque parce qu’il pense d’eux qu’ils sont
mauvais, et qu’il y avait dans le contexte de la discussion ce qui indique cette restriction, il ne
devient pas mécréant, même si ses propos ne sont pas saufs de désobéissance ; ou dire : (Je n'ai
plus rien à voir avec Allah) ou (avec les anges) ou (avec le Prophète) ou (avec la Chari^ah) ou
(avec l'Islam), ou dire : (Je ne connais pas ce jugement) en voulant ironiser sur le jugement révélé
par Allah.

Il y a aussi dire après avoir rempli un verre :  ‫ﺎﻗﺎﹰ‬‫ﻛﹶﺄﹾﺳﺎﹰ ﺩِﻫ‬‫ ﻭ‬ (wa ka'san dihaqa) [An-Naba' / 34] 34 ; ou
après avoir achevé une boisson dire :  ‫ﺍﺑﺎﹰ‬‫ـﺮ‬‫ ﺳ‬‫ﺖ‬‫ ﻓﹶﻜﹶﺎﻧ‬ (fakanat saraba) [An-Naba' / 20] 35 ; ou au mo-
ment de peser ou de mesurer un volume :  ‫ﻭﻥﹶ‬‫ﺴِـﺮ‬‫ﺨ‬‫ ﻳ‬‫ﻢ‬‫ـﻮﻫ‬‫ﻧ‬‫ﺯ‬‫ ﻭ‬‫ ﺃﹶﻭ‬‫ﻢ‬‫ﺇِﺫﹶﺍ ﻛﹶﺎﻟﹸﻮﻫ‬‫ ﻭ‬ (wa 'idha kalouhoum 'aw
wazanouhoum youkhsiroun) [Al-Moutaffifin / 3] 36 ; ou à la vue d'un rassemblement :
 ‫ﺪﺍﹰ‬‫ ﺃﹶﺣ‬‫ﻢ‬‫ﻬ‬‫ ﻣِﻨ‬‫ﺎﺩِﺭ‬‫ﻐ‬‫ ﻧ‬‫ﻢ ﻓﹶﻠﹶﻢ‬‫ﺎﻫ‬‫ﻧ‬‫ﺮ‬‫ﺸ‬‫ﺣ‬‫ ﻭ‬ (wa hacharnahoum falam noughadir minhoum 'ahada) [Al-Kahf / 47] 37,
tout ceci par dédain envers la signification de ces 'ayah et de même en toute situation où le Qou-
r'an est utilisé dans ce but. Si ce n'était pas dans ce but-là, celui qui le dit ne commet pas de mé-
créance, mais le Chaykh 'Ahmad Ibnou Hajar Al-Haytamiyy a indiqué que c'est illicite.
De même, devient mécréant celui qui insulte un prophète ou un ange, ou dit : (Je serais un vrai
proxénète si je priais), ou (Je n'ai rien gagné de bon depuis que je fais la prière) ou bien (la prière,
ce n'est pas pour moi) dans l'intention de se moquer ; ou celui qui dit à un musulman : (Je suis ton
ennemi et l'ennemi de ton Prophète) ou bien à un descendant du Prophète : (Je suis ton ennemi et
l'ennemi de ton ancêtre) en visant le Prophète  ; ou celui encore qui dit des choses du même
genre que ces expressions laides et abominables.

De nombreux spécialistes du fiqh, tels que le spécialiste du fiqh hanafiyy Badrou r-Rachid et le
juge malikiyy Al-Qadi ^Iyad en ont énuméré beaucoup. Il convient donc d'en prendre connais-
sance car celui qui ne connaît pas le mal risque d'autant plus d'y tomber.

La règle est que toute croyance, tout acte ou toute parole qui signifie une moquerie ou un dédain à
l'égard de Allah, de Ses Livres, de Ses messagers, de Ses anges, des signes de la religion agréée
par Allah, de Ses lois, de Sa promesse ou de Sa menace est une mécréance. Alors, que l'homme
prenne garde à cela, de toutes ses forces dans n'importe quelle situation.
_______ § _______

34
Cette 'ayah fait référence à un verre rempli à ras bord de boissons du paradis.
35
Cette 'ayah fait référence aux montagnes qui s'évanouiront au jour du jugement comme si elles étaient un
mirage.
36
Cette ‘ayah fait référence à ceux qui diminuent la mesure lorsqu’ils mesurent un volume ou pèsent pour les
autres.
37
Cette 'ayah fait référence au jour du jugement, lorsque les gens seront rassemblés et que nul ne sera laissé de
côté.

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


Chapitre : Il est du devoir de celui qui a commis une apostasie de revenir immédiatement à
l'Islam, en prononçant les deux témoignages et en abandonnant la cause de son apostasie. Il est de
son devoir de regretter ce qu'il a commis et d'avoir la ferme intention de ne pas récidiver.
Par l'apostasie, son jeûne est rompu, ainsi que son tayammoum 38, son mariage avant la consom-
mation ainsi qu'après s'il ne revient pas à l'Islam pendant la période d'attente postmaritale. Le
contrat de mariage d'un apostat avec une musulmane ou une non musulmane n'est pas valable non
plus. Il est illicite de manger ce qu'il égorge. Il n'hérite pas et on n'hérite pas de lui. On ne fait pas
la prière funéraire pour lui. On ne le lave pas, on ne l'enveloppe pas dans un linceul, on ne l'en-
terre pas dans un cimetière de musulmans et ses biens sont dépensés dans l'intérêt des musulmans.

_______ § _______

Chapitre : Il est du devoir de chaque personne responsable d'accomplir tous les actes que Allah
lui a rendu obligatoires. Il est de son devoir de les accomplir conformément à ce que Allah lui a
ordonné de faire, en effectuant leurs piliers 39 et en remplissant leurs conditions de validité 40, et
en se gardant des choses qui les annulent. Il est un devoir d'ordonner à celui qu'on a vu en délais-
ser quelque chose ou qu’on a vu les pratiquer d'une manière incorrecte, de les pratiquer de façon
correcte. Il est de son devoir de l'y contraindre si on en a la capacité. Sinon, il est un devoir de le
réprouver par le cœur dans le cas où on est dans l'incapacité de contraindre ou d'ordonner, ceci
étant le minimum que la foi exige, c'est-à-dire le minimum que l’on doit faire en cas d'incapacité à
agir.

Il est un devoir de se garder de toutes les choses illicites, de les interdire à celui qui les commet et
de l'en empêcher par la contrainte si on en est capable. Sinon, il est un devoir de les réprouver par
le cœur.
L'illicite 41, c’est ce dont Allah a menacé du châtiment celui qui le commet et a promis la récom-
pense à celui qui le délaisse. Son opposé, c’est l’obligation 42.

_______ § _______

38
Voir chapitre de la purification.
39
Pilier : obligation faisant partie d'une adoration, sans laquelle l'adoration n'est pas valable. Par exemple, la
parole Allahou 'akbar d'entrée en rituel de la prière.
40
Condition de validité : obligation ne faisant pas partie d'une adoration mais sans laquelle l'adoration n'est pas
valable. Par exemple, avoir fait le woudou’ pour les prières.
41
al-haram.
42
al-wajib.

10

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


La purification et la prière

Parmi les devoirs, il y a cinq prières pendant le jour et la nuit.

Adh-dhouhr : son temps commence lorsque le soleil s'écarte du milieu du ciel et dure jusqu'à ce
que l'ombre d'un objet atteigne une longueur égale à celle de l’objet plus celle de
l'ombre qu'il avait au moment du zénith.
Al-^asr : son temps commence après la fin du temps du dhouhr et dure jusqu'à la disparition
du disque solaire.
Al-maghrib : son temps commence après la disparition du disque solaire et dure jusqu'à la dispa-
rition de la lueur rouge.
Al-^icha' : son temps commence après la fin du temps du maghrib et dure jusqu'à l'apparition
de l'aube véritable.
As-soubh : son temps commence à la fin du temps du ^icha' et dure jusqu'à l'apparition du
disque solaire.
Il est un devoir d'accomplir ces obligations dans leur temps, pour tout musulman, pubère 43, sain
d'esprit et pur du sang des règles et des lochies 44. Il est donc interdit de les anticiper ou de les
reculer sans excuse valable.
Si un empêchement comme les menstrues survient alors qu'il s'est écoulé du temps de la prière un
temps suffisant pour l'accomplir, plus un temps suffisant pour la purification en cas d'incontinence
ou ce qui est du même ordre, cette prière devra être rattrapée.
Si l'empêchement s'achève alors qu'il reste encore du temps de la prière une durée équivalente au
temps de dire Allahou 'akbar, elle devra être accomplie, ainsi que la précédente si elles se rassem-
blent. Ainsi, on devra accomplir la prière du ^asr avec la prière du dhouhr si l'empêchement
s'achève alors qu'il reste une durée équivalente au temps de dire Allahou 'akbar avant le coucher
du soleil, et la prière du ^icha' avec la prière du maghrib si la fin de l'empêchement précède l'aube
véritable d'une durée équivalente au temps de dire Allahou 'akbar.

_______ § _______

Chapitre : Il est du devoir du tuteur du garçon et de la fille qui ont la distinction de leur ordonner
d'accomplir la prière et de leur enseigner les règles de la prière à l'âge de sept ans lunaires. Il en
est de même pour le jeûne qu'ils peuvent supporter.

43
Pubère (baligh) : physiquement pubère ou ayant atteint quinze ans lunaires.
44
L’écoulement de sang qui a lieu après l’accouchement.

11

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


Il est de son devoir aussi de leur enseigner dans la croyance, ainsi que dans les lois, qu'il est un
devoir de faire ceci et qu'il est interdit de faire cela et le caractère méritoire du siwak et de la prière
en assemblée.
Il est du devoir de tout musulman d'ordonner à sa famille d'accomplir la prière, ainsi qu'à toute
autre personne si on en est capable.

_______ § _______

Les obligations du woudou’ 45

Chapitre : Parmi les conditions de validité de la prière, il y a le woudou' dont les obligations sont
au nombre de six :

La première : Avoir l'intention de la purification pour la prière, ou une autre intention parmi
celles qui sont valables, lors du lavage du visage, c'est-à-dire simultanément avec
le début du lavage du visage selon Ach-Chafi^iyy. L'intention est suffisante si elle
a lieu peu de temps avant le lavage du visage selon Malik.

La deuxième : Laver le visage en entier, c'est-à-dire de la limite habituelle du cuir chevelu jus-
qu'au menton et d'une oreille à l'autre, poils et peau, à l'exception de l'intérieur de
la barbe de l'homme si elle est épaisse.

La troisième : Laver les mains et les avant-bras coudes compris, et ce qu'il y a dessus.

La quatrième : Passer la main mouillée ou ce qui est analogue, sur la tête ou une partie de la tête,
ne serait-ce que sur un cheveu dans la limite du crâne.

La cinquième : Laver les pieds chevilles comprises ou bien passer la main mouillée sur les
bottines 46 si les conditions en ont été remplies.

La sixième : Observer cet ordre-là.

_______ § _______

45
La purification du petit hadath.
46
al-khouff.

12

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


Ce qui annule le woudou’

Chapitre : Annulent le woudou' :


• Tout ce qui sort des orifices inférieurs, sauf le maniyy 47.
• Le toucher par contact direct du sexe ou de l’anus humain avec le plat de la main.
• Le contact peau contre peau avec une 'ajnabiyyah 48 ayant atteint un âge auquel elle peut
être désirée.
• La perte de la capacité de distinction, mais pas le sommeil de celui qui est assis bien calé
sur son postérieur.

_______ § _______

L’istinja’ 49

Chapitre : Il est un devoir de faire l’istinja' de toute substance humide sortant de l’un des orifices
inférieurs, autre que le maniyy, avec de l'eau jusqu'à purifier l'endroit, ou bien en essuyant
l’endroit trois fois ou davantage jusqu'à le nettoyer, même s'il reste une trace. L’essuyage a lieu
avec un objet capable d'ôter la substance humide, pur, consistant et non respectable, comme une
pierre ou du papier, même en présence d'eau, mais à condition que la najaçah 50 ne se soit pas
déplacée ou n'ait pas séché. Si la najaçah se déplace de sa zone naturelle ou sèche, l'usage de l'eau
devient obligatoire.

Chapitre : Parmi les conditions de validité de la prière, il y a la purification du grand hadath par
le ghousl ou bien par le tayammoum si on est incapable de faire le ghousl 51.
Il y a cinq choses qui le rendent obligatoire : La sortie de maniyy, le rapport sexuel, la fin des
menstrues, la fin des lochies et l'accouchement.
Les piliers du ghousl sont au nombre de deux : L'intention de lever le grand hadath ou une autre
intention équivalente et le fait de répandre de l'eau sur tout le corps : peau, cheveux et poils même
s'ils sont épais.

47
Le sperme ou son équivalent féminin.
48
Une personne de sexe féminin qui n'est pas inépousable à jamais à cause des liens de sang, d'allaitement ou
de mariage.
49
La toilette intime.
50
La substance impure selon la Loi de l'Islam.
51
La purification du grand hadath.

13

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


_______ § _______

Les conditions de validité


de la purification

Chapitre : Les conditions de validité de la purification sont :


1) L'Islam.
2) La distinction 52 c'est-à-dire que l'enfant ait atteint un âge à partir duquel il comprend la pa-
role qu’on lui adresse et sait y répondre.
3) L'absence de tout ce qui empêche l'eau de parvenir à ce qui doit être lavé.
4) L'écoulement de l'eau.
5) Que l'eau soit purificatrice, c'est-à-dire qu'elle n'ait pas perdu son nom d'eau par un mélange
qu’on peut lui éviter, avec une substance pure telle que le lait ou l’encre ou ce qui est simi-
laire. Par conséquent, si l’eau est altérée de sorte qu’elle ne s’appelle plus « eau », elle n’est
plus valable pour la purification. Par contre, si son altération est due à une substance dont on
ne peut pas lui éviter le mélange, comme ce qui l'altère là où elle se trouve, là où elle passe ou
ce qui est du même ordre, de sorte qu’il est difficile de l’en préserver, ce n’est pas préjudicia-
ble, l'eau reste purificatrice. Il est aussi une condition qu'elle n'ait pas été altérée par une naja-
çah même légèrement. Dans le cas où la quantité d'eau est inférieure à deux qoullah 53, il est
une condition qu'elle ne soit pas touchée par une najaçah non tolérable et qu'elle n'ait pas été
utilisée pour lever un hadath petit ou grand ou pour éliminer une najaçah.

Celui qui n'a pas trouvé d'eau ou pour qui l'eau est nuisible fait le tayammoum :
• Après l’entrée du temps de la prière ;
• Après l’élimination de toute najaçah non tolérable
• Avec de la terre non mélangée à autre chose, purificatrice et poussiéreuse, sur le visage
puis sur les mains et les avant-bras coudes compris, dans cet ordre, en ayant l’intention de
se rendre permise la prière obligatoire depuis le moment où on soulève la poussière jus-
qu'au début du passage des mains sur le visage.

_______ § _______

52
At-tamyiz.
53
Le volume de deux qoullah, c’est le volume d'un cylindre d'une coudée de diamètre et de deux coudées et
demi de profondeur ; il correspond à 191 litres environ.

14

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


Chapitre : Il est interdit à quelqu’un dont le woudou' a été rompu d'accomplir la prière, le ta-
waf 54, de porter ou de toucher le livre du Qour'an, mais on l'autorise à l'enfant qui a la distinction
si c'est pour apprendre.
Il est interdit à quelqu’un qui est jounoub 55 de faire ce qui précède mais aussi de réciter le Qou-
r'an et de rester dans une mosquée.
Il est interdit à la femme qui a ses menstrues ou ses lochies, en plus de ce qui précède, de jeûner
avant la fin de l'écoulement du sang et de permettre à son mari de jouir de la zone située entre le
nombril et les genoux avant le ghousl. Certains savants ont dit que seul le rapport sexuel est inter-
dit.

_______ § _______

Chapitre : Parmi les conditions de la prière, il y a aussi se purifier des najaçah, sur le corps, les
vêtements, l'emplacement de la prière et ce que l'on porte sur soi, comme par exemple une bou-
teille que l'on aurait dans la poche. Si on est touché, soi-même ou ce que l'on porte, par une naja-
çah, la prière est annulée, à moins qu'on s'en débarrasse immédiatement ou bien qu'elle soit
tolérable, comme le sang de sa propre blessure.
Il est un devoir d'éliminer toute najaçah non tolérable en faisant disparaître ses caractéristiques, à
savoir le goût, la couleur et l'odeur, avec de l'eau purificatrice.
Il en est de même pour la najaçah non perceptible 56 : on l’élimine en faisant couler de l'eau des-
sus. La najaçah non perceptible est celle dont on ne détecte ni couleur ni goût ni odeur.
Quant à la najaçah du chien ou du porc, on l’élimine en lavant sept fois l'endroit souillé avec de
l’eau, dont une en mélangeant l’eau avec de la terre purificatrice. Les lavages qui font disparaître
la substance comptent pour un seul lavage même s'ils sont nombreux.
Il est une condition que ce soit l'eau qui arrive sur l'endroit à purifier si l'eau est en petite quantité.

_______ § _______

Chapitre : Parmi les conditions de validité de la prière, il y a aussi :


• faire face à la qiblah ;
• s’être assuré du commencement du temps de la prière ;
• l'Islam ;
• la distinction ;

54
Les tours rituels autour de la Ka^bah.
55
Qui a eu un rapport sexuel ou qui a émis du maniyy.
56
Najaçah houkmiyyah.

15

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


• avoir connaissance du caractère obligatoire de cette prière ;
• ne pas croire que l'un de ses piliers est simplement recommandé 57 ;
• se couvrir la zone de pudeur avec ce qui cache la couleur de la peau : l'ensemble du corps
sauf le visage et les mains pour la femme libre, et la zone comprise entre le nombril et les ge-
noux pour l'homme, de tous les côtés sauf par en bas.

_______ § _______

Les causes d’annulation de la prière

La prière est annulée par les choses suivantes :

• la parole, même en prononçant deux lettres, ou une lettre ayant une signification, sauf si on a
oublié et que c'était peu de paroles ;

• De nombreux mouvements. Selon certains spécialistes du fiqh, c’est ce qui dure autant de
temps qu'une rak^ah. Il a été dit par d'autres savants qu’il s’agit de trois mouvements succes-
sifs, mais le premier avis a des preuves plus fortes ;

• le mouvement excessif ;

• l'ajout d'un pilier gestuel ;

• le simple mouvement pour jouer ;

• le fait de manger ou de boire sauf si on a oublié et que c'était peu de chose ;

• L'intention d'interrompre la prière. Faire dépendre l’interruption de sa prière de quelque


chose. L'hésitation à l'interrompre ;

• qu'un pilier s'achève avec le doute au sujet de l'intention de l'entrée en rituel, ou si la période
de doute s'est prolongée.

_______ § _______

57
Les actes recommandés de la prière –on dit aussi les sounnah– : il y a des récompenses si on les accomplit
avec l’intention de rechercher l’agrément de Allah, mais il n’y a pas de péché si on ne les fait pas.

16

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


Chapitre : Pour l'acceptation de la prière par Allah soubhanahou wa ta^ala, c'est-à-dire pour
avoir des récompenses, il est une condition, en plus de ce qui précède :
• que l'esclave de Allah vise par sa prière l'agrément de Allah Lui seul ;
• que sa nourriture, ses vêtements et son lieu de prière soient licites ;
• et qu’il ait dans le cœur le khouchou^ 58 pour Allah ne serait-ce qu'un instant dans la prière.
Si cela n'est pas réalisé, sa prière est valable mais elle est sans récompense.

_______ § _______

Les piliers de la prière

Chapitre : Les piliers de la prière sont au nombre de dix-sept :


• Le premier : L'intention dans le cœur d'accomplir l'acte. On précise la prière qui a une cause
ou un temps particulier. On fait l'intention d'accomplir une obligation si c’est pour une prière
obligatoire.
• Le second : Dire de façon à s'entendre soi-même comme pour tout pilier oral : Allahou
'akbar.
• Le troisième : La position debout dans la prière obligatoire, pour celui qui le peut.
• Le quatrième : La récitation de la Fatihah : avec la basmalah c'est-à-dire :
 ‫ﺣِﻴﻢ‬‫ﲪﻦِ ﺍﻟﺮ‬‫ﻢِ ﺍﻟﻠﹼﻪِ ﺍﻟﺮ‬‫ ﺑِﺴ‬ (bismi l-Lahi r-Rahmani r-Rahim) et avec les lettres appuyées. Il est une
condition de réciter les 'ayah sans faire d’interruption qui excède le temps de la respiration et
dans l'ordre, de sortir les lettres de leur point de prononciation et d'éviter toute erreur qui
change le sens, comme le fait de prononcer avec le son "ou" 59 la lettre ta' de 'an^amta.
L'erreur de récitation qui ne change pas le sens est interdite mais n'annule pas la prière.
• Le cinquième : L'inclination qui consiste à abaisser le tronc vers l’avant de sorte que les
paumes des mains puissent atteindre les genoux.
• Le sixième : La quiétude dans l’inclination, d’une durée équivalente à celle de la parole
soubhana l-Lah : il s'agit d'immobiliser ses membres à leur place simultanément.
• Le septième : Se redresser en se relevant en position debout après l'inclination.
• Le huitième : La quiétude dans la position debout.
• Le neuvième : La prosternation par deux fois. Elle consiste à poser le front découvert, tout
entier ou en partie sur son lieu de prière en s'appuyant dessus, et en faisant en sorte que la
partie inférieure du corps soit plus élevée que la partie supérieure 60, en posant aussi une par-
tie des genoux, une partie de l'intérieur des mains et du plat des orteils. Certains savants en

58
C’est avoir présent dans le cœur la crainte de Allah ou bien l’amour et la glorification de Allah.
59
Dammah.
60
At-tankis.

17

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


dehors de l'école de jurisprudence de l'Imam Ach-Chafi^iyy ont dit que le fait que la partie in-
férieure du corps soit plus élevée que la partie supérieure n'est pas une condition de validité
de la prosternation. Selon eux, si la tête est plus élevée que la partie inférieure, la prière reste
valable.
• Le dixième : La quiétude dans les prosternations.
• Le onzième : La position assise entre les deux prosternations.
• Le douzième : La quiétude dans la position assise.
• Le treizième : La position assise pour réciter le dernier tachahhoud et ce qui le suit c'est-à-
dire l'invocation en faveur du Prophète (as-salatou ^ala n-Nabiyy) puis le salam –le salut
rituel de clôture–.
• Le quatorzième : Le dernier tachahhoud en disant :
At-tahiyyatou l-moubarakatou s-salawatou t-tayyiba-
tou lil-Lah,
‫ ﻟِﻠﹼﻪ‬‫ﺎﺕ‬‫ﺒ‬‫ ﺍﻟﻄﱠﻴ‬‫ﺍﺕ‬‫ﻠﹶﻮ‬‫ ﺍﻟﺼ‬‫ﻛﹶﺎﺕ‬‫ﺎﺭ‬‫ ﺍﳌﹸﺒ‬‫ﺎﺕ‬‫ﺤِﻴ‬‫ﺍﻟﺘ‬

as-salamou ^alayka 'ayyouha n-Nabiyyou wa rahma- ‫ﺒِﻲ‬‫ﺎ ﺍﻟﻨ‬‫ﻬ‬‫ ﺃﹶﻳ‬‫ﻚ‬‫ﻠﹶﻴ‬‫ ﻋ‬‫ﻼﹶﻡ‬‫ﺍﻟﺴ‬


tou l-Lahi wa barakatouh, ‫ﻪ‬‫ﻛﹶﺎﺗ‬‫ﺮ‬‫ﺑ‬‫ﺔﹸ ﺍﷲِ ﻭ‬‫ﻤ‬‫ﺣ‬‫ﺭ‬‫ﻭ‬
as-salamou ^alayna wa ^ala ^ibadi l-Lahi s-salihin, ‫ﺎﻟِﺤِﲔ‬‫ﺎﺩِ ﺍﷲِ ﺍﻟﺼ‬‫ﻠﹶﻰ ﻋِﺒ‬‫ﻋ‬‫ﺎ ﻭ‬‫ﻨ‬‫ﻠﹶﻴ‬‫ ﻋ‬‫ﻼﹶﻡ‬‫ﺍﻟﺴ‬
'ach-hadou 'an la 'ilaha 'il-la l-Lah ُ‫ ﺇِﻻﱠ ﺍﷲ‬‫ ﺃﹶﻥ ﻻﹶ ﺇِﻟﻪ‬‫ﺪ‬‫ﻬ‬‫ﺃﹶﺷ‬
wa 'ach-hadou 'anna Mouhammadan raçoulou l-Lah. ‫ﻮﻝﹸ ﺍﷲ‬‫ﺳ‬‫ﺪﺍﹰ ﺭ‬‫ﻤ‬‫ﺤ‬‫ ﺃﹶﻥﱠ ﻣ‬‫ﺪ‬‫ﻬ‬‫ﺃﹶﺷ‬‫ﻭ‬

Ou bien en disant le minimum du tachahhoud qui est :


At-tahiyyatou lil-Lah, ِ‫ ﻟِﻠﹼﻪ‬‫ﺎﺕ‬‫ﺤِﻴ‬‫ﺍﻟﺘ‬
salamoun ^alayka 'ayyouha n-Nabiyyou ‫ﺒِﻲ‬‫ﺎ ﺍﻟﻨ‬‫ﻬ‬‫ ﺃﹶﻳ‬‫ﻚ‬‫ﻠﹶﻴ‬‫ ﻋ‬‫ﻼﹶﻡ‬‫ﺳ‬
wa rahmatou l-Lahi wa barakatouh, ‫ﻪ‬‫ﻛﹶﺎﺗ‬‫ﺮ‬‫ﺑ‬‫ﺔﹸ ﺍﷲِ ﻭ‬‫ﻤ‬‫ﺣ‬‫ﺭ‬‫ﻭ‬
salamoun ^alayna wa ^ala ^ibadi l-Lahi s-salihin, ‫ﺎﻟِﺤِﲔ‬‫ﺎﺩِ ﺍﷲِ ﺍﻟﺼ‬‫ﻠﹶﻰ ﻋِﺒ‬‫ﻋ‬‫ﺎ ﻭ‬‫ﻨ‬‫ﻠﹶﻴ‬‫ ﻋ‬‫ﻼﹶﻡ‬‫ﺳ‬
'ach-hadou 'an la 'ilaha 'il-la l-Lah ُ‫ ﺇِﻻﱠ ﺍﷲ‬‫ ﺃﹶﻥ ﻻﹶ ﺇﻟﻪ‬‫ﺪ‬‫ﻬ‬‫ﺃﹶﺷ‬
wa 'anna Mouhammadan raçoulou l-Lah. ‫ﻮﻝﹸ ﺍﷲ‬‫ﺳ‬‫ﺪﺍﹰ ﺭ‬‫ﻤ‬‫ﺤ‬‫ﺃﹶﻥﱠ ﻣ‬‫ﻭ‬

• Le quinzième : L'invocation en faveur du Prophète  (as-salatou ^ala n-Nabiyy) dont le mi-


nimum est : ‫ـﺪ‬‫ﻤ‬‫ﺤ‬‫ﻠﹶﻰ ﻣ‬‫ﻞﱢ ﻋ‬‫ ﺻ‬‫ﻢ‬‫ ﺍﻟﻠﱠﻬ‬Allahoumma salli ^ala Mouhammad ce qui signifie : Ô Allah, ho-
nore et élève davantage en degré Mouhammad .
• Le seizième : Le salam dont le minimum est de dire : ‫ﻜﹸﻢ‬‫ﻠﹶﻴ‬‫ ﻋ‬‫ﻼﹶﻡ‬‫( ﺍﻟﺴ‬as-salamou ^alaykoum).
• Le dix-septième : L'ordre. De sorte que si on l’abandonne délibérément, comme par exemple
si on se prosterne avant de s’incliner, la prière est annulée.

18

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


Mais si ce n’était pas volontaire, qu'on revienne au pilier omis pour l'accomplir, sauf si on se
trouve déjà dans le pilier correspondant de la rak^ah suivante ou plus avancé encore. La
rak^ah du pilier omis est dans ce cas complétée par le pilier correspondant de la rak^ah sui-
vante et ce qui le suit, et tout ce qui a été fait par inattention n’est pas pris en compte. Par
conséquent, si on ne se rappelle avoir omis l'inclination qu'après s'être incliné ou dans la posi-
tion debout qui vient après l'inclination ou dans la prosternation qui vient à la suite, ce que
l'on a fait entre l'inclination omise et l'inclination de la rak^ah suivante n’est pas pris en
compte.

_______ § _______

La prière en assemblée
et la prière du vendredi
_______ § _______

Chapitre : La prière en assemblée est une obligation d’ordre communautaire pour les hommes
libres, résidents, pubères et qui n'ont pas d'excuse valable pour s'en abstenir.
Pour la prière du vendredi, prier en assemblée est une obligation d’ordre personnel pour ceux qui
remplissent les conditions précitées s'ils sont au minimum quarante hommes responsables, établis
à vie, vivants dans des constructions et non pas dans des tentes. En effet, la prière du vendredi
n'est pas obligatoire pour ceux qui vivent dans des tentes. Elle est également obligatoire pour celui
qui a eu l'intention de résider dans la ville où a lieu la prière du vendredi au moins quatre jours
complets outre les jours d'arrivée et de départ et pour celui qui réside en-dehors de la ville s'il lui
parvient l'appel d'un homme à la voix forte situé à l'extrémité la plus proche de lui de la ville où a
lieu la prière du vendredi.

Les conditions de validité de la prière du vendredi sont les suivantes :


qu'elle ait lieu dans le temps du dhouhr ;
qu'elle soit précédée, dans le temps du dhouhr, par deux discours qui soient entendus par les
quarante hommes établis à vie ;
qu'elle soit effectuée en assemblée avec eux ;
qu'une autre prière du vendredi ne soit pas simultanée avec elle dans la même ville. Si l'une
des deux précède l’autre par la parole Allahou 'akbar de l'entrée en rituel, la première est
valable et celle qui est devancée ne l'est pas. Ceci vaut dans le cas où il leur est possible de se
rassembler en un lieu unique. Mais si le rassemblement présente une réelle difficulté, les
deux assemblées sont valables : celle qui devance et celle qui est devancée.

19

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


Les piliers des deux discours sont :
Faire la louange à Allah (hamdou l-Lah), invoquer Allah en faveur du Prophète  (as-salatou
^ala n-Nabiyy), recommander la piété et ce, dans les deux discours. Citer une 'ayah 61 ayant un
sens complet dans l'un des deux discours. Invoquer Allah en faveur des croyants dans le deuxième
discours.

Leurs conditions de validité sont :


Se purifier des deux hadath et purifier des najaçah le corps, l’emplacement et ce que l'on porte
sur soi. Avoir couvert la zone de pudeur. La position debout. La position assise entre les deux
discours et ne pas laisser d’intervalle trop long 62 entre leurs piliers, ni entre les deux discours et la
prière. Que les piliers des discours soient en arabe.

_______ § _______

Chapitre : Il est un devoir pour toute personne qui prie en étant dirigée dans une prière du ven-
dredi ou dans toute autre prière en assemblée :
• de ne pas devancer son imam ni dans l'emplacement ni dans la prononciation de la parole
Allahou ‘akbar pour l'entrée en rituel. Bien plus, la simultanéité dans l'entrée en rituel inva-
lide la prière. Elle est déconseillée pour tout le reste sauf pour dire 'amin. Il est interdit de de-
vancer l'imam d'un pilier gestuel. La prière est annulée si on le devance de deux piliers
gestuels longs successifs ou bien d'un long et d'un deuxième court sans excuse valable ; de
même en cas de retard par rapport à l'imam de deux piliers gestuels sans excuse ou de plus de
trois piliers longs même avec excuse. Par conséquent, si le ma'moum 63 tarde pour terminer la
Fatihah au point que l'imam achève l'inclination et les deux prosternations en s'asseyant pour
le tachahhoud ou en se relevant, il arrête sa récitation de la Fatihah et suit l'imam dans l'étape
qu'il a atteinte, puis accomplit une rak^ah après le salam de l'imam. S'il termine la Fatihah
avant cela, il continue la prière dans l'ordre qu’il suit jusqu'à rattraper l'imam ;
• d'être au courant des mouvements de son imam ;
• qu'ils soient réunis dans une mosquée, sinon dans une limite de trois cents coudées ;
• qu'il n'y ait pas entre eux d'obstacle empêchant le passage normal ;
• que le déroulement de leurs prières respectives s'accorde. Il n'est donc pas valable
d’accomplir une des cinq prières obligatoires en étant dirigé par quelqu'un qui accomplit une
prière funéraire ;

61
Un verset du Qour'an.
62
C’est-à-dire avec ce qui n’est pas en rapport avec les piliers.
63
Celui qui prie en étant dirigé par un imam.

20

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


• qu'ils ne se distinguent pas l'un de l'autre dans un acte recommandé quand la différence de
pratique est trop apparente, comme dans le premier tachahhoud, c'est-à-dire en observant ou
non la position assise correspondante : si l'imam s'assoit pour l'effectuer, le ma'moum s'assoit
lui aussi, et si l'imam le passe, le ma'moum se lève avec lui ;
• qu'il ait l'intention d'être dirigé par l'imam lors de l'entrée en rituel dans la prière du
vendredi ; et dans les autres prières, avant de suivre les gestes de l'imam, c'est-à-dire
avant de le suivre volontairement. S'il l'a suivi sans intention préalable d'être dirigé, sa
prière est annulée, que l'attente se soit prolongée ou pas. Mais s'il l'a attendu longuement
sans le suivre dans ses gestes, sa prière n'est pas annulée. Et s'il l'a suivi par coïncidence
sans le vouloir, sa prière n'est pas annulée.

Il est du devoir de l'imam de faire l'intention d'être imam dans la prière du vendredi, ainsi que
dans la prière répétée, cette intention étant recommandée dans les autres prières.

La prière répétée est celle que l'on fait une deuxième fois après l'avoir accomplie seul ou en as-
semblée : lorsqu'on trouve par la suite quelqu'un pour faire la prière avec soi en assemblée, ou
bien lorsqu’on l'a accomplie en assemblée mais qu’on veut faire profiter quelqu'un qui est venu
prier, pour que la récompense de la prière en assemblée ne lui échappe pas.

_______ § _______

Chapitre : Laver le mort, l'envelopper dans un linceul, faire la prière funéraire pour lui et l'enter-
rer est une obligation communautaire s'il s'agit d'un musulman qui est né vivant. Quant au mort-
né, il est un devoir de le laver, de l'envelopper dans un linceul et de l'enterrer. Mais on n’accomplit
pas la prière funéraire dans ce cas.
Le minimum du lavage est réalisé en éliminant les najaçah et en répandant de l'eau purificatrice
une fois, sur toute sa peau, ses cheveux et ses poils, même s'ils sont denses.
Le minimum du linceul est réalisé avec ce qui couvre l'ensemble du corps. Il s'agit de trois tissus
pour celui qui laisse un héritage dépassant le montant de ses dettes et qui n'a pas exprimé sa vo-
lonté que l’on délaisse le triplement.
Le minimum de la prière funéraire est réalisé en ayant l'intention de faire la prière pour le mort,
tout en précisant le caractère obligatoire de cette prière et de quel mort il s'agit, ne serait-ce que
par une désignation dans le cœur, en disant Allahou 'akbar tout en étant debout si on le peut, en
récitant ensuite la Fatihah puis en disant Allahou 'akbar, Allahoumma salli ^ala Mouhammad ;
puis Allahou 'akbar, Allahoumma ghfir lahou wa rhamhou 64 ; puis en disant Allahou 'akbar, as-
salamou ^alaykoum.

64
ce qui signifie : « Ô Allah pardonne-lui et fais-lui miséricorde ».

21

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


Il est indispensable d’y respecter les conditions de validité de la prière et de se garder de ce qui
l’invalide.
Le minimum de l'enterrement est réalisé en creusant une fosse qui dissimule son odeur et qui le
protège des animaux sauvages. Il est recommandé de la creuser d’une profondeur équivalente à la
taille de quelqu’un qui lève le bras et de l'élargir. Il est un devoir de l’orienter vers la qiblah et il
n'est pas permis d'enterrer dans des caveaux.

_______ § _______

22

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


La Zakat

_______ § _______

Chapitre : La zakat est un devoir sur :


(1) les chameaux ;
(2) les bovins ;
(3) les chèvres et les moutons ;
(4) les dattes ;
(5) les raisins secs ;
(6) les récoltes que les gens prennent comme nourriture de base quand ils ont le choix ;
(7) l'or ;
(8) l'argent métal ;
(9) les minerais d'or et d'argent ;
(10) les trésors trouvés 65 de ces deux métaux ;
(11) les biens commerciaux ;
(12) la fin du jeûne 66.

Le premier seuil 67 des chameaux est de cinq têtes. Celui des bovins est de trente têtes. Celui des
chèvres et des moutons est de quarante têtes. Il n'y a pas de zakat en deçà et il est indispensable
qu’une année lunaire se soit écoulée une fois que le seuil a été atteint. Il est aussi indispensable
que le pâturage ait lieu sur un herbage libre 68, c'est-à-dire que le propriétaire des bêtes ou celui à
qui il les confie, les fasse paître dans un herbage libre, à savoir une pâture qui n'a pas de proprié-
taire, et que ces bêtes ne soient pas des animaux de travail. Il n'y a donc pas de zakat sur les ani-
maux affectés à un travail tel que le labour.

65
Ar-rikaz.
66
Al-fitr.
67
An-nisab.
68
Moubah.

23

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


Sur tout troupeau de cinq chameaux, il est un devoir de verser en zakat une chah 69. On verse la
même chose sur un troupeau de quarante chèvres ou moutons. Pour trente têtes de bovins, il faut
payer un veau mâle d'un an. Si le troupeau du propriétaire s'accroît au-delà du premier seuil, le
paiement varie en fonction de cet accroissement et il lui est un devoir d'apprendre ce que Allah
ta^ala a rendu obligatoire sur lui à ce sujet.
Quant aux dattes, aux raisins secs et aux récoltes que les gens prennent comme nourriture de base
quand ils ont le choix, le premier seuil est de cinq wasq, ce qui correspond à trois cents sa^ 70 se-
lon le sa^ du Prophète  et dont l’étalon existe toujours au Hijaz 71. On rassemble les récoltes de
la même année pour voir si on atteint le seuil. Mais on ne complète pas une espèce par une autre,
comme par exemple du blé par de l'orge.
La zakat devient obligatoire lorsque les cultures ont atteint l’état de maturité dans lequel elles sont
demandées pour la consommation. Il n'y a donc pas de zakat sur les raisins encore acides et les
dattes encore vertes. Pour les céréales, la zakat devient obligatoire lorsque les grains deviennent
durs.

Il est un devoir de payer le dixième de ces récoltes si elles n'ont pas reçu d'irrigation entraînant des
charges, et la moitié du dixième si elles ont reçu une irrigation entraînant des charges. Pour les
quantités dépassant le seuil, le versement est proportionnel à ce surplus. Sur ce qui est en dessous
du seuil, il n’y a pas de zakat, à moins de s’engager spontanément à verser des aumônes.

Quant à l'or, son seuil est de vingt mithqal 72. Celui de l'argent métal est de deux cents dirham 73.
Il est alors un devoir de payer le quart du dixième sur ces deux métaux et la même proportion sur
ce qui dépasse le seuil. Il est indispensable pour ces deux métaux qu'une année lunaire se soit
écoulée, sauf dans le cas de ce qui est extrait des mines et dans le cas des trésors trouvés de ces
deux métaux. Pour ces deux cas, on paie immédiatement. Cependant, pour le trésor trouvé, on
paie le cinquième.
Quant à la zakat sur les biens commerciaux, le seuil est celui de la monnaie précieuse 74 avec la-
quelle les biens ont été achetés, les deux monnaies précieuses sont l'or et l'argent métal ; on ne
prend en compte que la valeur commerciale à la fin de l'année et il est un devoir de verser le quart
du dixième de cette valeur.

Les biens mis en commun de deux ou plusieurs personnes sont considérés comme les biens d'une
seule personne quant au seuil et à ce qu'il faut verser, si les conditions de la mise en commun sont
remplies.

69
Une chah : Il s’agit d’un mouton, mâle ou femelle, qui a eu un an ou qui a perdu ses dents de devant ou bien
une chèvre de deux ans.
70
As-sa^ : volume équivalent à quatre fois le plein des deux mains jointes, pour des mains de taille moyenne.
71
Al-Hijaz : région de la Péninsule arabique comprenant La Mecque, Médine et At-Ta'if.
72
Vingt mithqal d'or pur pèsent environ 84,875 grammes.
73
Deux cents dirham d'argent pur pèsent environ 594,125 grammes.
74
Naqd.

24

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


Quant à la zakat de la fin du jeûne 75, elle devient obligatoire à partir du moment où la personne a
vécu une partie de Ramadan et une partie de Chawwal, pour tout musulman, sur sa personne et
sur tous ceux qui sont à sa charge s'ils sont musulmans.

Sur chacun, il est un devoir de payer un sa^ de la nourriture de base la plus couramment consom-
mée dans le pays, si cette quantité est en plus de ce qu'il lui faut pour payer ses dettes, son habil-
lement, son logement et sa nourriture de base ainsi que celle de ceux qui sont à sa charge pendant
le jour de la Fête 76 et la nuit qui suit.

L'intention est obligatoire pour toutes les catégories de zakat au moment où on retire de son bien
la part à verser en zakat.
Il est un devoir de la donner aux ayants droit présents dans le pays où se situe le bien et faisant
partie des huit catégories suivantes :
1) les miséreux ;
2) les pauvres ;
3) ceux qui travaillent au service de la zakat ;
4) les nouveaux convertis dont le cœur est à raffermir ;
5) les esclaves sous contrat d’affranchissement ;
6) les endettés dans l’incapacité de rembourser ;
7) ceux qui sont fi sabili l-Lah c’est-à-dire les combattants bénévoles ; la signification de ce
terme ne couvre pas tous les actes de bienfaisance ;
8) le voyageur qui n'a pas ce qui lui suffit pour atteindre sa destination.
La verser à d’autres que ces ayants droit n’est pas permis et ne rend pas l’acte valable.

_______ § _______

75
Zakatou l-fitr.
76
Al-^id.

25

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


Le jeûne

_______ § _______

Chapitre : Il est du devoir de tout musulman responsable de jeûner le mois de Ramadan. Mais le
jeûne n'est pas valide de la part de la femme qui a ses menstrues ou de la femme qui a ses lochies.
Il leur est un devoir à toutes deux le rattrapage.

Il est permis de ne pas jeûner pour un voyageur qui fait un voyage permettant de raccourcir les
prières de quatre à deux rak^ah, même si le jeûne ne présente pas pour lui de difficulté. Il appar-
tient à un malade, à une femme enceinte ou à une femme qui allaite, pour qui le jeûne présente
une difficulté insupportable de ne pas jeûner ; et il leur est un devoir le rattrapage.

Il est un devoir de faire intervenir pendant la nuit l’intention de jeûner le jour qui vient.
Il est un devoir de préciser dans l’intention de quel jeûne il s’agit, pour tout jour de jeûne.

Il est un devoir aussi de s’abstenir :


• du rapport sexuel ;
• de provoquer la sortie du maniyy, au moyen de la main par exemple ;
• de se faire vomir ;
• d’apostasier ;
• d'introduire une substance à l'intérieur de son corps, sauf s'il s'agit de sa propre salive, non
mélangée avec autre chose, si elle est pure et qu’elle est restée à l'intérieur de la bouche.

De plus, la validité du jeûne requiert de ne pas être atteint de folie, ne serait-ce qu'un instant, et de
ne pas être victime d'évanouissement pendant toute la journée.

Il n'est pas valable de jeûner les jours des deux Fêtes et les jours du tachriq 77; de même la
deuxième moitié du mois de Cha^ban et le jour du doute, sauf si on a jeûné le quinzième jour du
mois de Cha^ban, ou en cas de rattrapage, de vœu ou de pratique habituelle, comme dans le cas
de quelqu’un qui a l'habitude de jeûner le lundi et le jeudi.

Celui qui a annulé son jeûne d'un jour de Ramadan par le rapport sexuel, sans rien qui l'auto-
rise à ne pas jeûner, s'est chargé d'un péché, du rattrapage immédiat et d'une expiation.

77
Les trois jours qui suivent la Fête du sacrifice.

26

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


Le Hajj

_______ § _______

Chapitre : Il est un devoir d'accomplir le hajj 78 et la ^oumrah une fois dans la vie pour tout mu-
sulman, libre, responsable, qui a les moyens d'aller à La Mecque et de retourner dans son pays, en
plus de ses dettes, de son logement et de son habillement qui sont dignes de lui et des dépenses
obligatoires pour ceux qui sont à sa charge le temps de son aller et de son retour.

Les piliers du pèlerinage sont au nombre de six :


Le premier L'intention de l'entrée en rituel 79 qui consiste à dire dans son cœur : « J'entame
les actes du pèlerinage » ou « de la ^oumrah ».
Le deuxième : La station à ^Arafah entre le début du temps du dhouhr du jour de ^Arafah 80 et
l'aube de la nuit de al-^id 81.
Le troisième : Les tours rituels 82 autour de la Ka^bah.
Le quatrième : Les trajets 83 entre le mont de As-Safa et celui de Al-Marwah, sept fois, d'un arc à
l'autre.
Le cinquième : Le rasage du crâne ou la coupe des cheveux.
Le sixième : L'ordre dans la majeure partie des piliers.

Tous ces piliers, à part la station à ^Arafah sont des piliers pour la ^oumrah. Ces piliers ont des
obligations et des conditions qu'il est indispensable d’observer.
Il est une condition pour le Tawaf 84 de faire un parcours qui commence au niveau de la pierre
noire et qui finit au niveau de la pierre noire, sept fois. Parmi les conditions du Tawaf, il y a aussi
couvrir la zone de pudeur, avoir fait la purification rituelle et garder la Ka^bah à sa gauche : on ne
lui fait pas face avec son buste et on ne lui tourne pas le dos.
Il est devenu interdit à celui qui est entré en rituel :
• de mettre du parfum ;

78
Le pèlerinage à La Mecque.
79
Al-'ihram.
80
Le 9 Dhou l-Hijjah.
81
Le 10.
82
At-tawaf.
83
As-sa^y.
84
Les tours rituels autour de la Ka^bah.

27

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


• de s’oindre la tête ou la barbe, avec de l'huile, de la graisse fondue ou de la cire d'abeille fon-
due ;
• d’enlever un ongle, un poil ou un cheveu ;
• d’avoir un rapport sexuel et ses préliminaires ;
• de passer un contrat de mariage 85 ;
• de chasser tout animal sauvage autorisé à la consommation et terrestre ;
• de se couvrir la tête et de porter un vêtement qui enveloppe le corps ou une partie du corps
grâce à une couture, au formage du feutre ou à ce qui est du même genre, pour l’homme ;
• de se couvrir le visage et de mettre des gants, pour celle qui est entrée en rituel.

Celui qui fait l’une de ces choses interdites se charge d'un péché et doit une compensation 86.

Le rapport sexuel rajoute l'annulation du pèlerinage, l'obligation du rattrapage immédiat et l'achè-


vement de ce qui est invalidé. Par conséquent, celui qui annule son pèlerinage par le rapport
sexuel doit le poursuivre sans l'interrompre, puis le rattraper dans l'année à venir.

Il est un devoir :
• d'être entré en rituel depuis le miqat. Le miqat est l'endroit que le Messager de Allah  a
précisé pour l’entrée en rituel, comme la terre nommée Dhou l-Houlayfah, pour les habitants
de Médine et ceux qui empruntent leur chemin ;
• pour le pèlerinage, le séjour de nuit à Mouzdalifah selon un avis ;
• et à Mina selon un avis.
Selon un autre avis, ces deux derniers points ne sont pas des devoirs ;
• le lancer à Jamratou l-^Aqabah le jour du sacrifice 87;
• le lancer aux trois Jamrah pendant les jours du tachriq ;
• les tours rituels d'adieu 88 selon un avis dans l'école.

Si quelqu’un ne s'acquitte pas de ces six points, son pèlerinage n'est pas annulé mais il se charge
d'un péché et doit une compensation, à la différence des piliers que nous avons déjà mentionnés.
En effet, le pèlerinage n'est pas valable sans ces piliers et le sang –c’est à dire l’égorgement d’une
chah– ne les compense pas pour celui qui ne les a pas faits.

85
Le cas échéant, le contrat n’est pas valable.
86
Fidyah.
87
^Idou l-'ad-ha.
88
Tawafou l-wada^.

28

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


Il est interdit de chasser le gibier des deux enceintes sacrées 89 de La Mecque et de Médine et de
couper ou d'arracher leurs plantes, pour ceux qui sont entrés en rituel et ceux qui en sont désen-
gagés. Mais pour La Mecque se rajoute l'obligation d'une compensation 90. Il n'y a donc pas de
compensation pour la chasse du gibier de l'enceinte de Médine ni pour la coupe ou l'arrachage de
ses plantes.
L'enceinte sacrée de Médine se situe entre les deux montagnes de ^Ayr et de Thawr.

_______ § _______

89
Haram.
90
Fidyah.

29

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


Les transactions

_______ § _______

Chapitre : Il est du devoir de tout musulman responsable de ne pas s'engager dans une affaire
avant de savoir ce que Allah ta^ala y a rendu licite et illicite. Allah soubhanah nous ayant ordonné
la soumission, c'est-à-dire nous ayant chargés de respecter certaines choses, il est indispensable
d'observer ce qu'Il nous a ordonné de faire.

Allah a rendu permis la vente qui est licite et a rendu illicite le gain usuraire 91. La Loi de l'Islam a
déterminé cette vente par l'article défini 92. En effet, ce n'est pas toute vente qui est licite, mais
n'est licite que celle qui remplit les conditions de validité et les piliers de la vente. Il est donc in-
dispensable de les observer.
Il incombe à celui qui veut vendre ou acheter d'apprendre cela, sinon il consommera le gain usu-
raire, qu'il le veuille ou non. Le Messager de Allah  a dit :
(( ِ‫ﺍﺀ‬‫ﺪ‬‫ﻬ‬‫ ﻭﺍﻟﺸ‬‫ﻳﻘِﲔ‬‫ﺪ‬‫ ﻭﺍﻟﺼ‬‫ﲔ‬‫ﺒِﻴ‬‫ ﺍﻟﻨ‬‫ﻊ‬‫ﺔِ ﻣ‬‫ﺎﻣ‬‫ ﺍﻟﻘِﻴ‬‫ ﻳﻮﻡ‬‫ﺤﺸﺮ‬‫ ﻳ‬‫ﻭﻕ‬‫ﺪ‬‫ ﺍﻟﺼ‬‫ﺎﺟِﺮ‬‫)) ﺍﻟﺘ‬
(at-tajirou s-sadouq youhcharou yawma l-qiyamati ma^a n-nabiyyina wa s-siddiqina wa ch-
chouhada’) 93.
Ceci ne vient que de ce qu'il fournit comme efforts en luttant contre lui-même et contre ses pen-
chants et en s’efforçant pour exécuter les contrats conformément à la Loi de l’Islam. Sinon, n'est
pas caché ce dont Allah a menacé celui qui dépasse les limites fixées.

91
Ar-riba.
92
‫ ﺍﻝ‬: Al-bay^.
93
Il y a dans ce hadith une annonce de bonne nouvelle pour celui qui pratique le commerce en faisant preuve
de piété à l’égard de Allah, en se gardant des sortes de commerces illicites que Allah a interdites comme la
traîtrise, la fraude et l’escroquerie et qui s’est attaché à l’honnêteté dans la description de sa marchandise et
dans l’annonce du prix ; il y a la bonne nouvelle qu’il est parmi ceux qui n’auront ni crainte ni tristesse au
jour du jugement.

30

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


Pour le reste des contrats comme la location 94, al-qirad 95, l'hypothèque 96, la délégation 97, le
dépôt 98, le prêt à usage 99, l'association des biens 100 et le métayage 101, il est également indispen-
sable d'en observer les conditions de validité et les piliers propres à chacun.

Le contrat de mariage requiert un surcroît de précaution et de vérification par crainte des consé-
quences en cas de manquement en cela.
Le Qour'an honoré fait référence à cela par la parole de Allah ta^ala :
 ‫ﺓ‬‫ﺎﺭ‬‫ ﻭﺍﳊِﺠ‬‫ﺎﺱ‬‫ﻫﺎ ﺍﻟﻨ‬‫ﻗﻮﺩ‬‫ﺎﺭﺍﹰ ﻭ‬‫ ﻧ‬‫ﻠِﻴﻜﹸﻢ‬‫ﺃﹶﻫ‬‫ ﻭ‬‫ﻜﹸﻢ‬‫ﻔﹸﺴ‬‫ﻮﺍ ﻗﹸﻮﺍ ﺃﹶﻧ‬‫ﻨ‬‫ ﺀَﺍﻣ‬‫ﺎ ﺍﻟﱠﺬِﻳﻦ‬‫ﻬ‬‫ﺎ ﺃﹶﻳ‬‫ ﻳ‬
(ya ‘ayyouha l-ladhina ‘amanou qou ‘anfouçakoum wa ‘ahlikoum naran waqoudouha n-naçou
wa l-hijarah) ce qui signifie : « Ô vous qui avez cru, préservez-vous ainsi que vos familles, d'un
feu dont le combustible sera des humains et des pierres » [At-Tahrim / 6]
^Ata', que Allah l'agrée, a dit pour l'exégèse de cette 'ayah : « C'est en apprenant comment prier,
comment jeûner, comment vendre et acheter, comment te marier et comment divorcer ».

_______ § _______

94
Al-'ijarah.
95
Al-qirad : le mandat d'une tierce personne pour qu'elle utilise un capital dans le commerce en vue du partage des
bénéfices.
96
Ar-rahn.
97
Al-wakalah.
98
Al-wadi^ah.
99
Al-^ariyyah.
100
Ach-charikah.
101
Al-mouçaqat : l'exploitation de vergers avec partage de la récolte.

31

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


Le gain usuraire

_______ § _______

Chapitre : Le gain usuraire est interdit : le pratiquer, le consommer, le prendre, le noter et être
témoin de son contrat. Le gain usuraire, c'est :
* la vente de l'une des deux monnaies précieuses 102 contre l'autre en fixant un délai de rè-
glement, les deux monnaies précieuses étant l'or et l'argent métal, frappées en pièce de
monnaie ou non, sous forme de bijoux ou sous forme de métal brut ;
* ou bien la vente sans prises de possession respectives, c'est-à-dire si les deux contractants se
séparent avant les prises de possessions respectives ;
* ou également la vente d'une monnaie précieuse contre une autre de la même espèce –c'est-à-
dire de l'or contre de l'or ou de l'argent métal contre de l'argent métal– en fixant un délai de rè-
glement ou bien en se séparant sans prises de possession respectives ;
* ou bien avec une inégalité, c'est-à-dire la vente de l'or contre l'or ou de l'argent métal contre
l'argent métal avec un surplus de poids de l'un des deux articles sur l'autre ;
* et de même pour la vente des denrées alimentaires entre elles : c'est-à-dire qu'il n'est permis de
les vendre, lorsqu'il s'agit de deux espèces différentes comme par exemple du blé contre de
l'orge, qu'à deux conditions : qu'on ne précise pas de délai de règlement et qu'on ne se sépare
pas avant les prises de possession respectives. S'il s'agit de la même espèce comme par exem-
ple du blé contre du blé, ces deux conditions seront requises ainsi que l'égalité du volume. Il ne
sera donc permis de vendre de l'orge contre de l'orge que s'il y a égalité de volume, s'il n'y a pas
de délai de règlement et si les prises de possession respectives ont eu lieu avant la séparation.

Il est interdit :
* de vendre ce qu'on n'a pas encore reçu ;
* la viande contre l'animal vivant ;
* une dette en contrepartie d’une autre dette : comme dans le cas de quelqu'un qui vend à ^Amr la
créance qu'il a sur Zayd pour une contre-valeur dont le paiement est différé à un mois par
exemple ;
* la vente par quelqu’un à qui le bien n’appartient pas et qui n’a ni tutelle ni mandat sur ce bien
pour le vendre ;

102
Naqd.

32

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


* et ce que l’acheteur n’a pas vu, mais c'est permis selon un avis de Ach-Chafi^iyy s'il y a eu des-
cription.
Le contrat de vente n’est pas valable :
* avec celui qui n’est pas responsable, c'est-à-dire que la vente ou l’achat par un fou ou par un
enfant n'est pas valable. Toutefois, la vente par l'enfant qui a atteint la distinction est permise
selon l'école de jurisprudence de l'Imam 'Ahmad ;
* ni pour ce qu’on n’a pas la capacité de livrer ;
* ni pour ce qui n'a aucune utilité.
* Selon certains savants, il n'est pas valable de vendre sans formule de vente, alors que l'accord
implicite 103 des deux contractants suffit pour d'autres.

* Il n’est pas valable de vendre ce qui n’entre pas sous la propriété de quelqu’un, comme un
homme libre ou une terre qui n'a pas de propriétaire 104 ;
* de vendre ce qui est inconnu, c’est-à-dire si l’une des deux contreparties est inconnue ;
* une najaçah 105 telle que le sang ;
* tout ce qui enivre ;
* et ce qui est illicite comme les tounbour, sorte d’instrument de musique semblable au luth.
Il est interdit :
* de vendre quelque chose de licite et de pur à quelqu'un dont on a connaissance qu'il veut com-
mettre une désobéissance avec, comme du raisin à quelqu'un qui veut en faire du vin, ou des
armes à quelqu'un qui s'en sert pour s’attaquer injustement aux gens, ainsi que vendre des
substances enivrantes ;
* de même, il est interdit de vendre quelque chose ayant un défaut sans le signaler.

Information utile : Il n'est pas valable de partager le bien laissé par un défunt ni d'en vendre quoi
que ce soit tant que ses dettes n'ont pas été soldées, ses volontés exécutées et les frais d'un hajj et
d'une ^oumrah mis de côté si ces deux obligations lui incombaient, sauf si on en vend quelque
chose pour régler ces choses-là. Ses biens sont comme mis en gage pour ce faire.

Il est interdit :
* de démotiver l'acheteur ou le vendeur après l'accord sur le prix, dans le but de vendre au pre-
mier ou d'acheter au second. Si cela a lieu après l'acte de vente dans la période de rétractation,
ce sera encore plus grave ;

103
Par exemple l’échange mutuel de la marchandise et de sa contrepartie sans prononcer de formule.
104
Mawat.
105
Substance impure selon la Loi.

33

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


* d'acheter les produits alimentaires de base en période de hausse des prix et de pénurie afin de
les stocker pour les revendre à un prix plus élevé encore ;
* de surenchérir pour une marchandise afin de tromper les autres ;
* de frauder ou de trahir en mesurant le volume, le poids et la longueur ou en comptant, ou bien
de mentir ;
* de vendre du coton ou toute autre marchandise et ce faisant, d’accorder un prêt à l'acheteur en
augmentant le prix de ces marchandises tout en posant cela comme condition pour accorder le
prêt ;
* d'accorder un prêt à un tisserand ou à toute autre personne dont on loue les services, en le fai-
sant travailler pour une paie inférieure au salaire courant en posant cela comme condition pour
accorder le prêt ;
* d'accorder un prêt aux agriculteurs jusqu'à leur récolte à condition qu’ils vendent au créancier
leur production à un prix inférieur.

Il en est de même pour plusieurs autres transactions des gens de notre époque, qui sont pour la
plupart d’entre elles en-dehors des règles de la Loi de l'Islam.

Celui qui cherche l'agrément de Allah soubhanah ainsi que la sauvegarde dans l'au-delà et dans la
vie d'ici-bas, qu'il apprenne ce qui est licite et ce qui est illicite auprès d'un savant précautionneux
et pieux, qui le conseille et qui veille à sa bonne pratique religieuse. La recherche du licite est en
effet une obligation qui incombe à tout musulman.

Chapitre : Il est du devoir de la personne qui en a les moyens de prendre en charge ses ascen-
dants 106 pauvres même s'ils sont capables de gagner leur vie et ses descendants 107 s'ils sont pau-
vres et ne sont pas capables de gagner leur vie en raison de leur jeune âge ou d'une infirmité,
comme une maladie qui les empêche de gagner leur vie.
Il est du devoir du mari de subvenir à la charge de son épouse et de s'acquitter de sa dot. Il lui doit
une compensation de divorce 108 au cas où il divorcerait d'elle, la compensation de divorce étant
un bien que l'on donne à la femme divorcée lorsque la cause du divorce n’est pas à mettre à son
compte.
Il incombe à celui qui possède des animaux de s’acquitter de leur charge, de ne pas les affecter à
des tâches qu’ils ne peuvent supporter et de ne pas les frapper injustement.
Il est du devoir de l'épouse d'obéir à son mari quant à son corps sauf pour ce qui n'est pas licite et
de ne pas faire un jeûne surérogatoire ni de sortir du domicile de son mari sans sa permission.

_______ § _______

106
C’est-à-dire les parents, les grands-parents, leurs parents à eux, et ainsi de suite.
107
C’est-à-dire les enfants et les petits-enfants.
108
Mout^ah.

34

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


Les devoirs du cœur

_______ § _______

Chapitre : Parmi les devoirs du cœur, il y a croire en Allah et en tout ce qui nous est parvenu de
Allah et croire en le Messager de Allah et en tout ce qui nous est parvenu du Messager de Allah.
Puis, il y a la sincérité dans les actes d’adoration, c'est-à-dire les accomplir pour Allah unique-
ment. Regretter d'avoir commis des péchés. Se fier à Allah. Se surveiller pour Allah. Être satisfait
de Allah c'est-à-dire se soumettre à Allah et délaisser toute forme d’objection. Glorifier les signes
de la religion agréée par Allah. Remercier Allah pour Ses bienfaits, dans le sens de s'abstenir de
les utiliser dans un péché. Patienter en persévérant pour accomplir ce que Allah a rendu obliga-
toire, en résistant pour ne pas faire ce que Allah ta^ala a interdit et en endurant les choses par les-
quelles Allah t'a éprouvé. Détester le diable. Détester les péchés. Aimer Allah et aimer Sa parole.
Aimer Son messager, les compagnons, la famille du Prophète 109 et les vertueux.

_______ § _______

109
Al-‘Al : la famille du Prophète. Il s’agit de ses proches musulmans et ses épouses.

35

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


Les péchés des organes

_______ § _______

Les péchés du cœur


_______ § _______

Chapitre : Parmi les péchés du cœur, il y a : l'insincérité dans les actes de bienfaisance qui est le
fait d'agir pour plaire aux gens, c'est-à-dire pour rechercher leur éloge. Elle en annule les récom-
penses. L'infatuation par l'obéissance à Allah, c'est le fait d’observer son adoration comme prove-
nant de soi-même en n’ayant pas à l’esprit qu'elle est un bienfait de la part de Allah. Le doute au
sujet de Allah. Se laisser aller à commettre les péchés en comptant sur la miséricorde de Allah et
désespérer de la miséricorde de Allah. L'orgueil envers les esclaves de Allah, qui est le refus de la
vérité énoncée par quelqu'un d'autre et le mépris des gens. L'animosité, qui consiste à cacher en
soi une hostilité, si on agit en conséquence et qu’on ne déteste pas ce sentiment. L'envie, c'est-à-
dire détester qu’un musulman reçoive un bienfait, ne pas le supporter et agir selon ce sentiment.
Faire référence à une aumône antérieure pour faire du tort à son bénéficiaire 110 ; cela en annule la
récompense ; comme en disant à quelqu’un à qui on a donné une aumône : Ne t'ai-je pas donné
telle chose, tel et tel jour ? La persistance dans le péché. Penser que Allah ne va pas lui pardonner
ses péchés et avoir de mauvaises pensées au sujet des esclaves de
Allah 111. Nier la destinée. Se réjouir du péché, qu’il provienne de soi ou de quelqu’un d’autre. La
traîtrise, même envers un mécréant. La perfidie 112. Détester les compagnons du Prophète, la fa-
mille du Prophète 113 et les vertueux. L’avarice en ce que Allah a ordonné de payer et la cupidité.
Manquer de considération envers ce que Allah a glorifié et minimiser ce que Allah a rendu impor-
tant, que cela soit un acte d’obéissance, le Qour'an, la science de la religion, le paradis ou bien la
gravité d’un péché ou du châtiment en enfer.

110
En la rappelant à son bénéficiaire ou en la citant à quelqu’un alors que le bénéficiaire n’aimerait pas qu’il en
prenne connaissance.
111
C’est-à-dire lorsque c’est sans excuse légale.
112
Al-makr.
113
Al-‘al : voir note 109.

36

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


_______ § _______

Les péchés du ventre


_______ § _______

Chapitre : Parmi les péchés du ventre, il y a :


* Consommer ce qui provient du gain usuraire, de l'usurpation, du vol et tout ce qui est pris suite
à une transaction que la Loi de l'Islam a interdite.
* Boire des boissons enivrantes. Consommer tout ce qui enivre, toute najaçah ainsi que tout ce
qui est dégoûtant.
* Consommer les biens d’un orphelin 114 ou utiliser les waqf 115 sans que ce soit en conformité
avec les conditions posées par le donateur.
* Consommer ce qui est pris en profitant de la timidité de quelqu’un sans qu’il l’ait donné de bon
cœur.

_______ § _______

Les péchés de l’œil


_______ § _______

Chapitre : Parmi les péchés de l'œil, il y a le fait que les hommes regardent le visage ou les mains
des femmes 'ajnabiyyah avec désir et qu’ils regardent le reste de leurs corps même sans désir. De
même, le fait que les femmes regardent la zone comprise entre le nombril et les genoux des hom-
mes 'ajnabiyy 116. Il y a aussi regarder les zones de pudeur.
Il est interdit de dévoiler ses parties intimes lorsqu’on est seul et qu’on n'en a pas besoin, pour les
hommes comme pour les femmes.
Avec une personne mahram ou du même sexe, il est permis de regarder ce qui n'est pas compris
entre le nombril et les genoux si cela est sans désir.
Il est interdit de regarder un musulman avec mépris et de regarder l’intérieur de la maison d’autrui
sans sa permission, ou encore de regarder quelque chose qu’il a cachée.

114
Est orphelin celui qui n’est pas pubère et dont le père est décédé .
115
Les biens dédiés.
116
Qui ne sont pas inépousables à jamais à cause des liens de sang, d'allaitement ou de mariage.

37

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


_______ § _______

Les péchés de la langue


_______ § _______

Chapitre : Parmi les péchés de la langue, il y a :


* La médisance 117 c'est-à-dire mentionner ton frère en Islam en citant ce qui lui déplaît de ce qui
est vrai à son sujet et cela en son absence.
* Rapporter les paroles des uns aux autres pour semer la discorde 118.
* Inciter à la discorde sans rapporter de parole, même si cela consiste à pousser les animaux à se
battre.
* Le mensonge, c’est-à-dire la parole non conforme à la réalité dite sciemment.
* Jurer par Allah mensongèrement.
* Les paroles de qadhf qui sont nombreuses et se résument ainsi : On appelle qadhf envers quel-
qu’un tout propos dans lequel on lui attribue la fornication, à lui ou à quelqu’un de sa parenté,
d'une façon absolue si le terme est explicite et selon l'intention s'il n'est pas explicite.

Parmi les péchés de la langue, il y a aussi :


* Insulter les compagnons du Prophète.
* Le faux témoignage.
* Retarder le remboursement d'une dette tout en ayant les moyens de s’en acquitter.
* Insulter, maudire ou se moquer d'un musulman, ou lui tenir des propos qui lui font du tort
ou qui le blessent.
* Mentir au sujet de Allah et au sujet de Son messager.
* Prétendre un droit sur quelque chose injustement.
* Le divorce bid^iyy, c'est le divorce qui a lieu pendant une période de menstrues ou pendant une
période intermenstruelle au cours de laquelle il a eu un rapport sexuel.
* Le dhihar 119. Le fautif doit s'acquitter d'une expiation 120 dans le cas où il ne divorce pas im-
médiatement après l’avoir prononcé.

Parmi ces péchés, il y a :


* Une récitation erronée du Qour'an.

117
Al-ghibah.
118
An-namimah.
119
C'est dire à son épouse par exemple : (Je n'aurai plus de rapport sexuel avec toi tout comme je n'en ai pas
avec ma mère).
120
Kaffarah.

38

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


* Mendier quand on a suffisamment de biens ou un métier.
* Le vœu dans l'intention de priver un héritier et ne pas signaler une dette ou un objet à rendre
dont personne d'autre n’a connaissance.
* Prétendre être le fils d’un autre homme que son propre père.
* Demander la main d'une femme alors qu'elle est fiancée à un autre musulman.
* Donner un avis dans la religion sans science.
* Enseigner ou apprendre une science nuisible, sans raison légale.
* Juger selon d'autres lois que celle de Allah.
* Citer les qualités du défunt avec hystérie et se lamenter.
* Toute parole qui incite à commettre un péché ou qui démotive d'accomplir un devoir.
* Toute parole diffamant la religion, l’un des prophètes, les savants, le Qour'an ou l’un des signes
de la religion agréée par Allah.

Il y a aussi :
* Utiliser tout instrument de musique à vent.
* S'abstenir d'ordonner le bien et d’interdire le mal sans excuse valable.
* Garder pour soi la science obligatoire alors qu'il y a quelqu'un qui la demande.
* Rire d’un musulman à cause d'une sortie de gaz intestinal ou par mépris.
* Taire le témoignage.
* Ne pas rendre le salam lorsqu’il t'est obligatoire de le rendre.
* Le baiser est interdit pour celui qui accomplit le hajj ou la ^oumrah s’il est accompagné de dé-
sir ou pour celui qui fait un jeûne obligatoire s’il craint la sortie de maniyy, certains ayant dit
que c’est déconseillé.
* Embrasser quelqu'un qu'il n'est pas permis d'embrasser

39

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


_______ § _______

Les péchés de l’oreille


_______ § _______

Chapitre : Parmi les péchés de l'oreille, il y a écouter la conversation de gens qui nous cachent ce
qu'ils disent et le son des instruments de musique à vent et des instruments à cordes, ainsi que tout
autre son interdit.
Tout comme écouter quelqu’un qui fait de la médisance ou qui rapporte les paroles pour provo-
quer la discorde entre les musulmans et ce qui est du même genre, contrairement au cas où on est
amené malgré soi à entendre quelque chose parmi ces choses interdites et qu'on le réprouve dans
le cœur. Il est cependant obligatoire dans ce cas de l’interdire si on en a la capacité.

_______ § _______

Les péchés des mains


_______ § _______

Chapitre : Parmi les péchés des mains, il y a :


* tricher dans les mesures de volume, de poids ou de longueur et voler.
* Il y a de même le pillage 121, l'usurpation 122 et le meurtre.
* Parmi les péchés des mains, il y a aussi se laisser soudoyer ou soudoyer quelqu'un.
* Brûler vif un animal, sauf s'il a nuit et qu'on n'a pas pu en faire cesser la nuisance autrement.
Mutiler un animal. Jouer avec des dés et pratiquer tout ce qui comporte un pari. Jouer avec des
instruments de musique interdits, tels que le tounbour, le rebec et de façon générale les instru-
ments à vent et à corde.
* Toucher une 'ajnabiyyah délibérément, par contact direct avec ou sans désir, ou à travers un
vêtement s'il y a désir et ce, même s'il s'agit d'une personne du même sexe ou mahram 123. Fi-
gurer un être ayant une âme. S'abstenir de payer tout ou partie de la zakat après qu'elle est de-
venue obligatoire et qu'on a la possibilité de s’en acquitter, ou verser quelque chose qui n’est
pas valable pour s’acquitter de la zakat, ou bien la donner à quelqu'un qui n'y a pas droit. Priver
le travailleur de son salaire. Ne pas donner à celui qui manque d'une chose vitale ce qui répond
à son besoin et ne pas sauver quelqu’un qui se noie, sans excuse valable dans les deux cas.
Écrire ce qu’il est interdit de dire. La trahison, qui est l'opposé du conseil. Elle comprend la tra-
hison par les gestes, les paroles et les attitudes.

121
C’est prendre le bien des gens au grand jour en ayant recours à la fuite.
122
C’est s’emparer du droit des gens injustement en utilisant la force.
123
Qui est inépousable à jamais à cause des liens de sang, d’allaitement ou de mariage.

40

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


_______ § _______

Les péchés du sexe


_______ § _______

Chapitre : Parmi les péchés du sexe, il y a la fornication qui a lieu avec la pénétration du gland
dans le vagin et la sodomie qui a lieu avec la pénétration du gland dans l'anus.
Parmi ces péchés, il y a avoir des pratiques sexuelles avec des animaux même s'ils sont à soi. Se
masturber. Le rapport sexuel pendant une période de menstrues ou de lochies, ou bien après l'arrêt
de l'écoulement du sang menstruel ou du sang des lochies mais avant que la femme ait fait le
ghousl ou bien après qu’elle se soit lavée mais sans intention rituelle ou si l'une des conditions du
ghousl faisait défaut.
Dévoiler sa zone de pudeur devant quelqu'un à qui il est interdit de la voir ou quand on est seul et
sans raison.
Faire face ou tourner le dos à la qiblah 124 pour uriner ou déféquer en l'absence d'un obstacle entre
soi et la qiblah, haut de deux tiers de coudée au moins, ou en présence d'un tel obstacle s'il est
éloigné de plus de trois coudées ou encore s'il est moins haut que deux tiers de coudée, sauf si
l'endroit où l'on fait ses besoins est aménagé pour cela, comme les toilettes, car à l'intérieur, il est
permis de faire face à la qiblah ou de lui tourner le dos. Déféquer sur une tombe. Uriner à l'inté-
rieur de la mosquée même dans un récipient ou uriner sur une chose glorifiée selon la Loi de
l’Islam.
Délaisser la circoncision lorsqu'on est pubère. C’est toutefois permis selon l'école de jurispru-
dence de l'Imam Malik.

_______ § _______

Les péchés du pied


_______ § _______

Chapitre : Parmi les péchés du pied, il y a marcher pour commettre un péché, tel que marcher
pour nuire à un musulman, comme aller l’accuser calomnieusement auprès du gouverneur ou
quelqu’un de cet ordre pour qu’il lui nuise, ou bien marcher pour l’assassiner ou bien pour lui
causer une nuisance injustement. La fugue de celui sur qui quelqu'un possède un droit tel qu’une
dette ou une charge obligatoire, un droit que ses parents ont sur lui ou l’éducation de ses enfants.
Se pavaner en marchant. Enjamber les gens 125, sauf pour combler un espace libre. Passer à
proximité devant quelqu’un qui fait la prière lorsque les conditions de la délimitation de l'espace

124
La qiblah est la direction vers la Ka^bah, c’est-à-dire vers son volume ou le prolongement de son volume
vers le haut jusqu’au septième ciel ou vers le bas jusqu’à la septième terre .
125
Passer par dessus les épaules des gens assis dans une mosquée ou une salle de prière en train d’écouter le
discours du vendredi. Le péché a lieu si c’est une cause de nuisance pour les gens.

41

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


devant lui sont réunies. Tendre la jambe vers le livre du Qour'an s'il n'est pas placé plus haut.
Chaque pas pour commettre un péché ou pour faire ce qui va entraîner un manquement à une
obligation.

_______ § _______

Les péchés du corps


_______ § _______

Chapitre : Parmi les péchés du corps, il y a le ^ouqouq 126 envers les parents. Rompre les liens
avec ses proches 127. Nuire à son voisin. Se teindre les cheveux en noir, certains savants moujta-
hid 128 l'ayant autorisé si cela n'aboutit pas à tromper les gens ni à les induire en erreur.
Que les hommes se féminisent et l'inverse, c'est-à-dire en portant ce qui est spécifique au sexe
opposé, que ce soit des habits ou autre chose. Porter des vêtements qui descendent en dessous de
la cheville par vanité 129. Mettre du henné sur les mains ou sur les pieds pour les hommes sans
nécessité. Interrompre un rituel obligatoire sans excuse. Interrompre un hajj ou une ^oumrah suré-
rogatoires. Imiter un croyant pour se moquer de lui. Épier les gens. Le tatouage. Rompre toutes
les relations avec un musulman plus de trois jours, sauf s'il y a une excuse légale. Tenir compa-
gnie à quelqu’un dont la croyance présente une mauvaise innovation ou à un grand pécheur au
moment où il commet son péché. Porter de l'or, de l'argent métal, de la soie ou quelque chose dont
la soie fait plus de la moitié du poids, pour les hommes, exceptée la bague en argent. Rester seul à
seul avec une 'ajnabiyyah sans pouvoir être vu par une tierce personne devant qui on éprouverait
de la pudeur. Le voyage de la femme non accompagnée d'un mahram 130 ou de quelqu'un ayant
un statut analogue 131. Prendre à son service un homme libre, de force. L'hostilité envers un
saint 132. Aider à commettre un péché. L’escroquerie par contrefaçon 133. Utiliser des ustensiles en
or ou en argent ou bien les acquérir. Délaisser un acte obligatoire ou l'effectuer en délaissant l’un
de ses piliers ou l’une de ses conditions, ou bien l'effectuer en faisant ce qui l'annule. Délaisser la
prière du vendredi pour quelqu’un à qui elle est obligatoire même s'il fait la prière du dhouhr. Que
les habitants d'un lieu tel qu'un village délaissent les assemblées des prières obligatoires. Retarder
l'accomplissement d'un devoir jusqu'après son temps sans excuse valable. Chasser un gibier avec
ce qui tue par son impact et qui fait sortir l’âme rapidement comme une pierre. Prendre un animal

126
Le Prophète le mentionne dans des hadith comme faisant partie des plus grands péchés. Certains savants
l’ont défini comme le fait de nuire aux deux parents ou à l’un des deux, d’une nuisance qui n’est pas négli-
geable selon les coutumes des gens.
127
Tels que les tantes maternelles et paternelles et leurs enfants, les oncles maternels et paternels et leurs en-
fants.
128
Les moujtahid sont les savants les plus qualifiés, qui sont aptes à déduire les Lois de l'Islam à partir du
Qour’an et du Hadith.
129
Pour les femmes, il est une obligation de couvrir la zone de pudeur pendant la prière et devant les hommes
‘ajnabiyy.
130
Quelqu’un qui lui est inépousable à jamais à cause des liens de sang, d’allaitement ou de mariage.
131
Tel que son mari.
132
Waliyy.
133
Comme utiliser de la fausse monnaie.

42

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


pour cible 134. Ne pas rester à domicile pour celle qui est en période d'attente postmaritale sans
excuse valable. Délaisser l'endeuillement pour la mort de l'époux. Souiller la mosquée avec des
najaçah ou avec une substance répugnante même si ce n’est pas une najaçah. Négliger jusqu’à sa
mort l'accomplissement du hajj après en avoir eu les moyens. S'endetter pour celui qui n'espère
pas pouvoir rembourser grâce à des ressources clairement envisagées sans que son créancier ne
soit au courant de la situation. Ne pas accepter d'ajourner la dette d’un débiteur qui est dans l'inca-
pacité de rembourser. Dépenser de l'argent dans un péché.

Manquer de considération envers le livre du Qour'an et envers toute science de la religion. Per-
mettre à un enfant qui a la distinction de toucher le livre du Qour'an s'il n'a pas fait la purification
rituelle.

Changer les bornes des terrains, c'est-à-dire repousser les limites de séparation entre sa propriété
et celle de quelqu'un d'autre. Disposer de la rue en y faisant ce qu’il n'est pas permis d’y faire.
Utiliser un objet emprunté pour un autre usage que celui pour lequel on a été autorisé, ou prolon-
ger l'emprunt au-delà de la durée autorisée ou le prêter à quelqu'un d'autre. Se réserver quelque
chose de public, comme le pâturage 135, le ramassage du bois dans un terrain sans propriétaire,
l'exploitation d'un gisement de sel, des deux monnaies précieuses ou autres, c'est-à-dire monopoli-
ser ces ressources et empêcher les gens de faire paître leur bétail, et se réserver l'eau qui se renou-
velle c'est-à-dire celle qui est remplacée naturellement lorsqu'on en prend. Utiliser un objet trouvé
avant d’avoir réalisé l'annonce conformément à ses conditions de validité. Rester dans un endroit
en étant témoin d'une chose répréhensible, sans avoir d’excuse. Faire l'intrus dans les banquets
c'est-à-dire y entrer sans permission ou quand les hôtes en ont permis l'entrée par timidité. Que la
femme sorte en passant à côté des hommes 'ajnabiyy dans le but de les tenter. La magie.
Se rebeller contre le calife, comme ceux qui se sont rebellés contre ^Aliyy et qui l’ont combattu.
Al-Bayhaqiyy a dit : « Tous ceux qui ont combattu ^Aliyy sont des injustes ». L'Imam Ach-
Chafi^iyy a dit la même chose avant lui et ce, bien qu'il y ait eu parmi eux certains des meilleurs
compagnons du Prophète. En effet, il n'est pas impossible qu’un saint commette un péché même
s'il s'agit d'un grand péché.
Se charger de la tutelle d'un orphelin, d'une fonction liée à une mosquée, de la fonction de qadi ou
ce qui est de cet ordre tout en sachant qu'on est incapable d'assumer cette charge. Abriter un in-
juste et le protéger contre celui qui veut exercer son droit sur lui. Effrayer les musulmans. Le bri-
gandage qui est puni en fonction de la gravité du délit. Il y a aussi ne pas respecter son vœu 136.
Jeûner en continu deux jours ou plus sans s'alimenter pour rompre le jeûne. Prendre la place de
quelqu’un 137 ou encombrer quelqu’un d'une manière préjudiciable ou prendre son tour.

134
Comme pour s’amuser ou s’entraîner au tir.
135
C’est-à-dire sur une terre qui n’est la propriété de personne.
136
An-nadhr.
137
Comme par exemple prendre la place de quelqu’un qui a quitté temporairement sa place dans une assemblée
de science de la religion se déroulant dans une mosquée, pour aller chercher de quoi écrire.

43

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


Le Repentir

Le repentir de ses péchés est un devoir immédiat pour toute personne responsable. Il consiste à les
regretter, à cesser de les faire et à prendre la résolution de ne plus y revenir. Il consiste en outre, si
le péché était d’avoir délaissé un devoir, à le rattraper ; et si le péché était une enfreinte au droit
d’un être humain, à lui restituer son droit ou bien à lui demander pardon.

Fin du Moukhtasar par la grâce de Allah ta^ala


La dernière de nos invocations est al-hamdou lil-Lahi rabbi l-^alamin

44

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION 3
LES CONNAISSANCES INDISPENSABLES DE LA CROYANCE 4
L’apostasie.............................................................................................................................................. 6
LA PURIFICATION ET LA PRIERE 11
Ce qui annule le woudou’..................................................................................................................... 13
L’istinja’ ................................................................................................................................................ 13
Les conditions de validité de la purification.......................................................................................... 14
Les causes d’annulation de la prière ................................................................................................... 16
Les piliers de la prière .......................................................................................................................... 17
La prière en assemblée et la prière du vendredi ................................................................................ 19
LA ZAKAT 23
LE JEUNE 26
LE HAJJ 27
LES TRANSACTIONS 30
LE GAIN USURAIRE 32
LES DEVOIRS DU CŒUR 35
LES PECHES DES ORGANES 36
Les péchés du cœur............................................................................................................................. 36
Les péchés du ventre ........................................................................................................................... 37
Les péchés de l’œil............................................................................................................................... 37
Les péchés de la langue ...................................................................................................................... 38
Les péchés de l’oreille .......................................................................................................................... 40
Les péchés des mains.......................................................................................................................... 40
Les péchés du sexe ............................................................................................................................. 41
Les péchés du pied .............................................................................................................................. 41
Les péchés du corps ............................................................................................................................ 42
LE REPENTIR 44
TABLE DES MATIÈRES 45
TRANSLITTÉRATION DE L’ARABE 46

45

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


TRANSLITTÉRATION DE L’ARABE

Consonnes
Symbole Symbole
Lettre Nom de Lettre Nom de
translit- translit-
arabe la lettre arabe la lettre
tération tération
‫ﺍ‬ 'alif ' ‫ﺽ‬ dad d

‫ﺏ‬ ba' b ‫ﻁ‬ ta' t

‫ﺕ‬ ta' t ‫ﻅ‬ dha' dh

‫ﺙ‬ tha' th ‫ﻉ‬ ^ayn ^

‫ﺝ‬ jim j ‫ﻍ‬ ghayn gh

‫ﺡ‬ ha' h ‫ﻑ‬ fa' f

‫ﺥ‬ kha' kh ‫ﻕ‬ qaf q

‫ﺩ‬ dal d ‫ﻙ‬ kaf k

‫ﺫ‬ dhal dh ‫ﻝ‬ lam l

‫ﺭ‬ ra' r ‫ﻡ‬ mim m

‫ﺯ‬ zay z ‫ﻥ‬ noun n

‫ﺱ‬ sin c, s ou ç ‫ﻫـ‬ ha' h

‫ﺵ‬ chin ch ‫ﻭ‬ waw w

‫ﺹ‬ sad s ‫ﻱ‬ ya' y

46

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


Voyelles courtes

Pronon-
Signe Nom Exemples
ciation

َ fathah a sanad (chaîne de transmission)

ُ dammah ou choukr (remerciement)

ِ kasrah i fitr (rupture du jeûne)

Voyelles longues

Pronon-
Signe Nom Exemples
ciation

‫ﺍ‬ 'alif a 'iman (foi)

‫ﻭ‬ waw ou soujoud (prosternation)

‫ﻱ‬ ya' i din (religion)

Consonnes doublées

Lorsque deux consonnes semblables se


suivent, comme dans jayyid, noubouwwah,

ّ
chaddah ^allama, Ar-Razzaq, elles se prononcent
comme une seule lettre renforcée en ap-
puyant la voyelle qui les précède.
On peut utiliser un trait d'union pour différencier le
- lam de l'article défini comme dans Al-'Islam, ou pour
marquer la prononciation du double lam comme dans
'il-la Hou et comme pour distinguer le dad suivi du ha'
du dha' comme dans 'ad-ha.

47

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com


Cet ouvrage est disponible en France :

Centres
Adresse Téléphone
A.P.B.I.F.

Paris 2, rue Cavé 75018 Paris 01 42 62 86 46

52, boulevard Ornano 75018 Paris 01 42 51 53 50

24, rue du département 75018 Paris 01 40 05 95 22

3, rue Henri Barbusse 94340 Joinville-le-Pont 01 42 83 09 93

Rennes 18, rue du docteur Francis Joly 35000 Rennes 02 99 30 25 66

Nancy 201, rue Laurent Bonnevay 54100 Nancy 03 83 96 20 57

St-Dizier 2, rue Hubert Fisbacq 52100 St-Dizier 03 25 05 37 90

Strasbourg 29, rue Saglio 67100 Strasbourg 03 88 39 27 57

Lyon 145, cours Tolstoï 69100 Villeurbanne 04 78 85 44 98

St-Etienne 21, rue Badouillère 42000 St-Etienne 04 77 41 36 97

Avignon 71, avenue de Monclar 84000 Avignon 04 90 85 58 06

Marseille 138, rue de Crimée 13003 Marseille 04 91 62 98 09

Montpellier 560, avenue de Barcelone 34080 Montpellier 04 67 04 10 79

Narbonne 26, avenue de Toulouse 11100 Narbonne 04 68 42 28 34

Nîmes 56, galerie Richard Wagner 30900 Nîmes 04 66 64 51 84

Nice 2 bis, rue Fodéré prolongée 06300 Nice 04 93 26 79 19

Toulouse 33 bis, rue Vestrepain 31100 Toulouse 05 61 76 17 16

48

PDF created with pdfFactory trial version www.pdffactory.com

Vous aimerez peut-être aussi