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de son auteur
le serviteur de la science du hadith honoré
le très savant, le Mouhaddith
le Chaykh ^Abdou l-Lah Al-Harariyy
connu sous le nom de Al-Habachiyy
que Allah lui pardonne à lui et à ses parents
Version provisoire
15 juillet 2005
Introduction
Al-hamdou lil-Lahi rabbi l-^alamin 2, ( ﺍﳊـﻲAl-Hayy) Celui Qui a pour attribut la vie, ـﻮﻡ( ﺍﻟﻘﻴAl-
Qayyoum) Celui Qui ne s'anéantit pas, Celui Qui prédestine toute la création.
Ceci est un résumé qui rassemble la plupart des connaissances indispensables qu'il n'est
permis à aucune personne responsable d'ignorer, concernant la croyance et certains sujets du fiqh 3
de la purification jusqu'au hajj 4, quelques-unes des lois des transactions selon l'école de jurispru-
dence 5 de l'Imam Ach-Chafi^iyy et l'exposé des péchés du cœur et des organes tels que la langue
et autres.
L'œuvre d'origine revient à l'un des spécialistes du fiqh de l'Hadramaout 6, ^Abdou l-Lah
Ibnou Houçayn Ibni Tahir. Ont été insérés par la suite beaucoup d'ajouts sur des questions pré-
cieuses tout en supprimant ce qu'il avait cité au sujet du soufisme et en modifiant certaines expres-
sions, sans que cela change le sujet. Il nous est arrivé de citer ce que certains spécialistes du fiqh
chafi^iyy tels que Al-Boulqiniyy ont jugé plus argumenté afin de montrer ce qui l’est moins dans le
livre d'origine.
Il convient donc de lui consacrer une attention particulière pour que les actes soient agréés. Nous
l'avons intitulé 7 :
Le Résumé de ^Abdou l-Lahi l-Harariyy rassemblant la Connaissance Indispensable de la
Religion.
_______ § _______
1
Bismi l-Lah signifie : je commence par le nom de Allah. Ar-Rahman signifie : Celui Qui est très
miséricordieux envers les musulmans et les non-musulmans dans ce bas monde et très miséricordieux envers
les musulmans dans l’au-delà. Ar-Rahim signifie : Celui Qui est très miséricordieux envers les musulmans.
2
ce qui signifie : La louange est à Allah, le Créateur du monde.
3
fiqh : connaissance acquise à partir des preuves détaillées des jugements de la Loi concernant la pratique.
4
le hajj : le pèlerinage à La Mecque.
5
madh-hab.
6
L'Hadramaout : région montagneuse du Yémen.
7
Le nom du livre en arabe se prononce : Moukhtasarou ^Abdi l-Lahi l-Harariyy Al-Kafilou bi ^Ilmi d-Dini d-
Darouriyy.
Il est du devoir de la totalité des personnes responsables 8 d'entrer en Islam, d'y demeurer à jamais
et d'observer ce qui leur est obligatoire selon ses lois. Parmi les choses qu'il est un devoir de
connaître et de croire dans tous les cas, et qu’il est un devoir de prononcer immédiatement en cas
de mécréance ou sinon dans la prière, il y a les deux témoignages :
ِﻮﻝﹸ ﺍﻟﻠﱠﻪﺳﺪﺍﹰ ﺭﻤﺤ ﺃﹶﻥﱠ ﻣﺪﻬﺃﹶﺷ ﻭ ﺇِﻻﱠ ﺍﻟﻠﹼﻪ ﺃﹶﻥﹾ ﻻﹶ ﺇِﻟﻪﺪﺃﹶﺷﻬ
['ach-hadou 'an la 'ilaha 'il-la l-Lah, wa 'ach-hadou 'anna Mouhammadan raçoulou l-Lah 9
c'est-à-dire : je témoigne qu'il n'est de dieu que Allah et je témoigne que Mouhammad est le mes-
sager de Allah ].
La signification de 'ach-hadou 'an la 'ilaha 'il-la l-Lah est : Je sais, je crois fermement et je recon-
nais que nul ne mérite d'être adoré sinon ( ﺍﷲAllah) Dieu, ﺍﺣِـﺪ( ﺍﻟﻮAl-Wahid) Celui Qui n’a pas
d’associé, ـﺪ( ﺍﻷَﺣAl-'Ahad) Celui Qui ne se divise pas, ﻝﹸ( ﺍﻷَﻭAl-'Awwal) Celui dont l’existence n’a
pas de début, ( ﺍﻟﻘﹶﺪِﻳــﻢAl-Qadim) Celui Qui est exempt de début, ( ﺍﳊﹶـﻲAl-Hayy) Celui Qui a pour
attribut la vie, ـــﻮﻡ( ﺍﻟﻘﹶـﻴAl-Qayyoum) Celui Qui est exempt de fin et Qui ne s'anéantit pas, ﺍﺋِﻢﺍﻟـﺪ
(Ad-Da'im) Celui à Qui n’adviendra aucun anéantissement et à Qui l’anéantissement est impossi-
ble, ( ﺍﳋﹶــﺎﻟِﻖAl-Khaliq) le Créateur, ﺍﺯِﻕ( ﺍﻟـﺮAr-Raziq) Celui Qui fait parvenir la subsistance à Ses
esclaves, ـﺎﻟِﻢ( ﺍﻟﻌAl-^Alim) Celui Qui a pour attribut la science, ( ﺍﻟﻘﹶﺪِﻳــﺮAl-Qadir) Celui Qui a pour
attribut la puissance, Celui Qui réalise tout ce qu'Il veut, ce que Allah veut est, et ce qu'Il ne veut
pas n'est pas, Celui sans la protection duQuel personne n'est préservé contre les péchés et sans
l'aide duQuel personne n'a de force pour Lui obéir, Celui Qui a pour attribut toute perfection qui
est digne de Lui, Celui Qui est exempt de toute imperfection.
Rien n'est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit. Il est exempt de début et tout ce qui est
hormis Lui est entré en existence. Il est le Créateur et tout ce qui est hormis Lui est créé. Donc,
tout ce qui est entré en existence, que cela soit une substance ou un acte, du grain de poussière au
trône 10, tout mouvement ou toute immobilité des esclaves de Allah, les intentions et les idées qui
traversent l’esprit, tout cela existe par la création de Allah, nul autre que Allah ne le crée, ni la
nature 11, ni les causes 12. L’entrée en existence de tout cela a lieu par le vouloir et la puissance de
8
Une personne responsable (moukallaf), c’est quelqu’un qui est pubère (voir note 43), sain d’esprit et à qui est
parvenu l’appel de l’Islam.
9
: salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. Invocation en faveur du Prophète qui signifie : que Allah l'honore et
l'élève davantage en degré et qu'Il préserve sa communauté de ce qu'il craint pour elle.
10
al-^arch.
11
La nature c’est le caractère spécifique que Dieu a donné aux substances. Par exemple, la nature du feu et du
soleil c’est la chaleur et la nature de la neige c’est la froideur. Certains ont dit que la nature signifie ce qui a
lieu d’habitude. Par exemple d’habitude, le feu brûle les corps qui peuvent brûler.
12
Tel que le mouvement du doigt portant une bague : le mouvement du doigt est une cause du mouvement de la
bague car c’est du mouvement du doigt que résulte le mouvement de la bague.
D’autre part, Sa parole 15 est exempte de début, comme tous Ses attributs, car Lui Qui est exempt
d'imperfection, Il est différent de toutes les créatures par Son Être, par Ses attributs et par Ses ac-
tes, soubhanahou wa ta^ala, Il est absolument exempt de ce que disent les injustes.
Il se résume donc du sens de ce qui précède la confirmation de treize attributs de Allah ta^ala
mentionnés à plusieurs reprises dans le Qour'an, soit littéralement soit selon leur signification.
Ces treize attributs sont l'existence (al-woujoud), l'unicité (al-wahdaniyyah), l'exemption de début
(al-qidam) c'est-à-dire l'existence de toute éternité (al-'azaliyyah), l'exemption de fin (al-baqa'), le
non-besoin (al-qiyamou bi n-nafs), la puissance (al-qoudrah), la volonté (al-'iradah), la science
(al-^ilm), l'ouïe (as-sam^), la vue (al-basar), la vie (al-hayat), la parole (al-kalam) et la différence
avec ce qui entre en existence (al-moukhalafatou li l-hawadith). Étant donné que ces attributs sont
mentionnés de nombreuses fois dans les textes de la Chari^ah, les savants ont dit qu’il est un de-
voir personnel de les connaître.
Puisque l'existence de toute éternité est confirmée pour Allah, il est obligatoire aussi que Ses attri-
buts soient éternels exempts de début. En effet, le fait que l'existence de l’attribut ait un début
implique que l’existence de celui qui a cet attribut a un début.
_______ § _______
La signification de 'ach-hadou 'anna Mouhammadan raçoulou l-Lah est : Je sais, je crois ferme-
ment et je reconnais que Mouhammad, fils de ^Abdou l-Lah, fils de ^Abdou l-Mouttalib, fils de
Hachim, fils de ^Abdou Manaf, de la tribu de Qouraych, est l'esclave de Allah et Son messager
envoyé à tous les humains et les jinn. Il découle de ce témoignage la croyance qu'il est né à La
Mecque, qu'il y a reçu la mission de prophète et qu'il a émigré à Médine où il a été enterré. Cela
comprend qu'il est véridique en toutes les choses qu'il a portées à notre connaissance et transmises
13
La prédestination est l’attribut de Allah par lequel Il crée les choses selon Sa volonté exempte de début et
conformément à Sa science exempte de début.
14
L’acquisition c’est le fait que l’esclave ait pour objectif et oriente sa volonté vers l’acte et que l’acte ait lieu
de sa part.
15
La parole est un attribut de Allah. Sa parole est exempte de début ; elle n'est donc ni lettre, ni son, ni langue.
Par Sa parole, Allah ordonne, interdit, promet et menace.
Il est un devoir de croire que chacun des prophètes de Allah est obligatoirement caractérisé par la
véracité, l'honnêteté et l'extrême intelligence. De ce fait, leur sont impossibles le mensonge, la
trahison, la bassesse, la vulgarité, la stupidité, la lâcheté et et tout ce qui serait de nature à repous-
ser les gens d'accepter leur appel. Ils sont obligatoirement préservés de la mécréance, des grands
péchés et des petits péchés de bassesse, avant l'avènement de leur mission de prophète tout
comme après. Il est possible qu’ils commettent d'autres péchés que ceux-là mais ils sont immédia-
tement avertis afin qu'ils s'en repentent avant que d'autres ne les suivent en cela.
On sait, dès lors, qu’il n’est pas valable que les frères du Prophète Youçouf, qui ont
commis ces actes ignobles de bassesse, aient le statut de prophète, à savoir ses frères autres que
Binyamin. Par ailleurs, les 'Asbat sur qui est descendue la révélation sont ceux qui ont été pro-
phètes parmi leur descendance.
_______ § _______
L’apostasie
Chapitre : Il est du devoir de tout musulman de conserver son Islam et de le garder de tout ce qui
le corrompt, l'annule et le rompt, c'est-à-dire de l'apostasie 26, c'est par Allah ta^ala que l'on re-
cherche la protection. An-Nawawiyy ainsi que d'autres ont dit : « L'apostasie compte parmi les
sortes de mécréance les plus laides » 27. À notre époque, le relâchement dans la parole est un fait
16
Al-Ba^th.
17
Al-Hachr.
18
Al-Qiyamah.
19
Al-Hiçab.
20
Al-Mizan.
21
Jahannam.
22
As-Sirat.
23
Al-Hawd.
24
Ach-Chafa^ah.
25
Al-Jannah.
26
ar-riddah.
27
An-Nawawiyy ainsi que d'autres ont dit : « L'apostasie compte parmi les sortes de mécréance les plus lai-
des ». En effet, elle fait partir toutes les récompenses des bons actes, alors que les péchés restent. Cela ne si-
L'apostasie est de trois sortes, comme l'ont classée An-Nawawiyy, d'autres savants parmi les cha-
fi^iyy et les hanafiyy entre autres : croyances, actes et paroles. Chaque sorte se ramifie en des
branches nombreuses.
De la première sorte, il y a : douter au sujet de Allah, de Son messager, du Qour'an, du jour der-
nier, du paradis, de l'enfer, de la récompense, du châtiment ou de toute autre chose du même
genre faisant partie de ce qui fait l'objet de l'Unanimité 29 et qui est connu d’évidence dans la reli-
gion, ou croire que le monde existe de toute éternité par son genre et sa composition ou bien par
son genre seulement, ou nier l’un des attributs de Allah qui sont obligatoirement Siens par Una-
nimité, comme le fait qu'Il sache tout ; ou attribuer à Allah ce dont Il est obligatoirement exempt
par Unanimité, comme le corps ; ou considérer licite ce qui est illicite selon l'Unanimité, connu
gnifie pas que toutes les sortes d’apostasie sont pires que la mécréance des mécréants d’origine car il arrive
que la mécréance des mécréants d’origine soit plus grave que la mécréance de l’apostat. La parole de An-
Nawawiyy qui est citée ne signifie donc pas que l’apostasie est la pire sorte de mécréance. Ce qu’il vise, c’est
la très grande laideur de l’apostasie car elle revient à sortir de l’Islam, à savoir la vérité, pour tomber dans la
mécréance, à savoir le faux.
28
Le hadith haçan est l’un des deux types de hadith sur lesquels on peut se baser pour en déduire les lois.
L’autre type est le hadith sahih.
29
L'Unanimité (al-'ijma^) : c’est le consensus des savants moujtahid d’une époque sur un sujet concernant
l'Islam dans n'importe quel domaine. De ce fait, il ne s’agit pas simplement de l'accord unanime de n’importe
quel groupe de musulmans du commun ou même de savants non moujtahid, sur une question quelconque de
l'Islam. Les moujtahid sont les savants les plus qualifiés, qui sont aptes à déduire les Lois de l'Islam à partir
du Qour’an et du Hadith –tels que Ach-Chafi^iyy, Malik, 'Ahmad Ibnou Hanbal, Abou Hanifah et leurs pairs.
La deuxième sorte, les actes : comme une prosternation pour une idole ou pour le soleil que ce
soit pour les adorer ou dans un autre but. Dans les deux cas, c’est de la mécréance. De même la
prosternation pour toute autre chose dans le but de l’adorer est de la mécréance, comme lorsque
certains ignorants se prosternent pour de prétendus chaykh soufis, c'est-à-dire s’ils se prosternent
pour adorer leurs chaykh. Si ce n’est pas pour les adorer, ce n’est pas de la mécréance mais c’est
interdit.
La troisième sorte, les paroles : elles sont très nombreuses et on ne peut les énumérer exhausti-
vement. Parmi elles, il y a traiter un musulman de mécréant, en visant par là qu’il est véritable-
ment mécréant, c'est-à-dire que ce n’est pas dans le simple but de l’assimiler aux mécréants.
Comme se moquer d’un des noms de Allah ta^ala, de Sa promesse ou de Sa menace, pour quel-
qu’un à qui il n’échappe pas que ceci est attribué à Allah soubhanah. Comme dire : (si Allah
m'ordonnait de faire telle chose, je ne le ferais pas) ou (si la qiblah était changée vers telle direc-
tion, je ne m'orienterais pas vers elle pour prier) ou (si Allah me donnait le paradis, je n'y entrerais
pas), par dédain ou par entêtement dans tout cela. Comme dire encore : (Si Allah me punit parce
que je ne prie plus avec la maladie que j'ai, Il sera injuste envers moi). Ou dire au sujet d'un acte :
(c'est arrivé sans que Allah l'ait prédestiné) ; ou dire : (Si tous les prophètes) ou (tous les anges) ou
(tous les musulmans témoignaient devant moi de telle chose, je ne l'accepterais pas d'eux) ; ou
dire : (Je ne ferai pas ceci, même si c'est recommandé 33) dans l'intention de se moquer ; ou dire :
30
Le hajj : le pèlerinage à La Mecque.
31
La purification du petit hadath.
32
Selon les savants porteurs de la Loi, un acte est dit méritoire selon la Chari^ah (machrou^) si Allah incite à
l’accomplir, qu’il s’agisse d’un acte obligatoire ou recommandé. Ce qui est méritoire selon la Chari^ah en-
globe donc ce qui est obligatoire et ce qui est recommandé. Par conséquent, on ne dit pas d’un acte moubah –
indifférent– qu’il est méritoire selon la Chari^ah (machrou^). En revanche, les bonnes innovations rentrent
dans la catégorie du machrou^ car Allah ta^ala incite à les pratiquer et le Prophète a incité à les pratiquer.
33
Recommandé : sounnah.
Il y a aussi dire après avoir rempli un verre : ﺎﻗﺎﹰﻛﹶﺄﹾﺳﺎﹰ ﺩِﻫ ﻭ (wa ka'san dihaqa) [An-Naba' / 34] 34 ; ou
après avoir achevé une boisson dire : ﺍﺑﺎﹰـﺮ ﺳﺖ ﻓﹶﻜﹶﺎﻧ (fakanat saraba) [An-Naba' / 20] 35 ; ou au mo-
ment de peser ou de mesurer un volume : ﻭﻥﹶﺴِـﺮﺨ ﻳﻢـﻮﻫﻧﺯ ﻭ ﺃﹶﻭﻢﺇِﺫﹶﺍ ﻛﹶﺎﻟﹸﻮﻫ ﻭ (wa 'idha kalouhoum 'aw
wazanouhoum youkhsiroun) [Al-Moutaffifin / 3] 36 ; ou à la vue d'un rassemblement :
ﺪﺍﹰ ﺃﹶﺣﻢﻬ ﻣِﻨﺎﺩِﺭﻐ ﻧﻢ ﻓﹶﻠﹶﻢﺎﻫﻧﺮﺸﺣ ﻭ (wa hacharnahoum falam noughadir minhoum 'ahada) [Al-Kahf / 47] 37,
tout ceci par dédain envers la signification de ces 'ayah et de même en toute situation où le Qou-
r'an est utilisé dans ce but. Si ce n'était pas dans ce but-là, celui qui le dit ne commet pas de mé-
créance, mais le Chaykh 'Ahmad Ibnou Hajar Al-Haytamiyy a indiqué que c'est illicite.
De même, devient mécréant celui qui insulte un prophète ou un ange, ou dit : (Je serais un vrai
proxénète si je priais), ou (Je n'ai rien gagné de bon depuis que je fais la prière) ou bien (la prière,
ce n'est pas pour moi) dans l'intention de se moquer ; ou celui qui dit à un musulman : (Je suis ton
ennemi et l'ennemi de ton Prophète) ou bien à un descendant du Prophète : (Je suis ton ennemi et
l'ennemi de ton ancêtre) en visant le Prophète ; ou celui encore qui dit des choses du même
genre que ces expressions laides et abominables.
De nombreux spécialistes du fiqh, tels que le spécialiste du fiqh hanafiyy Badrou r-Rachid et le
juge malikiyy Al-Qadi ^Iyad en ont énuméré beaucoup. Il convient donc d'en prendre connais-
sance car celui qui ne connaît pas le mal risque d'autant plus d'y tomber.
La règle est que toute croyance, tout acte ou toute parole qui signifie une moquerie ou un dédain à
l'égard de Allah, de Ses Livres, de Ses messagers, de Ses anges, des signes de la religion agréée
par Allah, de Ses lois, de Sa promesse ou de Sa menace est une mécréance. Alors, que l'homme
prenne garde à cela, de toutes ses forces dans n'importe quelle situation.
_______ § _______
34
Cette 'ayah fait référence à un verre rempli à ras bord de boissons du paradis.
35
Cette 'ayah fait référence aux montagnes qui s'évanouiront au jour du jugement comme si elles étaient un
mirage.
36
Cette ‘ayah fait référence à ceux qui diminuent la mesure lorsqu’ils mesurent un volume ou pèsent pour les
autres.
37
Cette 'ayah fait référence au jour du jugement, lorsque les gens seront rassemblés et que nul ne sera laissé de
côté.
_______ § _______
Chapitre : Il est du devoir de chaque personne responsable d'accomplir tous les actes que Allah
lui a rendu obligatoires. Il est de son devoir de les accomplir conformément à ce que Allah lui a
ordonné de faire, en effectuant leurs piliers 39 et en remplissant leurs conditions de validité 40, et
en se gardant des choses qui les annulent. Il est un devoir d'ordonner à celui qu'on a vu en délais-
ser quelque chose ou qu’on a vu les pratiquer d'une manière incorrecte, de les pratiquer de façon
correcte. Il est de son devoir de l'y contraindre si on en a la capacité. Sinon, il est un devoir de le
réprouver par le cœur dans le cas où on est dans l'incapacité de contraindre ou d'ordonner, ceci
étant le minimum que la foi exige, c'est-à-dire le minimum que l’on doit faire en cas d'incapacité à
agir.
Il est un devoir de se garder de toutes les choses illicites, de les interdire à celui qui les commet et
de l'en empêcher par la contrainte si on en est capable. Sinon, il est un devoir de les réprouver par
le cœur.
L'illicite 41, c’est ce dont Allah a menacé du châtiment celui qui le commet et a promis la récom-
pense à celui qui le délaisse. Son opposé, c’est l’obligation 42.
_______ § _______
38
Voir chapitre de la purification.
39
Pilier : obligation faisant partie d'une adoration, sans laquelle l'adoration n'est pas valable. Par exemple, la
parole Allahou 'akbar d'entrée en rituel de la prière.
40
Condition de validité : obligation ne faisant pas partie d'une adoration mais sans laquelle l'adoration n'est pas
valable. Par exemple, avoir fait le woudou’ pour les prières.
41
al-haram.
42
al-wajib.
10
Adh-dhouhr : son temps commence lorsque le soleil s'écarte du milieu du ciel et dure jusqu'à ce
que l'ombre d'un objet atteigne une longueur égale à celle de l’objet plus celle de
l'ombre qu'il avait au moment du zénith.
Al-^asr : son temps commence après la fin du temps du dhouhr et dure jusqu'à la disparition
du disque solaire.
Al-maghrib : son temps commence après la disparition du disque solaire et dure jusqu'à la dispa-
rition de la lueur rouge.
Al-^icha' : son temps commence après la fin du temps du maghrib et dure jusqu'à l'apparition
de l'aube véritable.
As-soubh : son temps commence à la fin du temps du ^icha' et dure jusqu'à l'apparition du
disque solaire.
Il est un devoir d'accomplir ces obligations dans leur temps, pour tout musulman, pubère 43, sain
d'esprit et pur du sang des règles et des lochies 44. Il est donc interdit de les anticiper ou de les
reculer sans excuse valable.
Si un empêchement comme les menstrues survient alors qu'il s'est écoulé du temps de la prière un
temps suffisant pour l'accomplir, plus un temps suffisant pour la purification en cas d'incontinence
ou ce qui est du même ordre, cette prière devra être rattrapée.
Si l'empêchement s'achève alors qu'il reste encore du temps de la prière une durée équivalente au
temps de dire Allahou 'akbar, elle devra être accomplie, ainsi que la précédente si elles se rassem-
blent. Ainsi, on devra accomplir la prière du ^asr avec la prière du dhouhr si l'empêchement
s'achève alors qu'il reste une durée équivalente au temps de dire Allahou 'akbar avant le coucher
du soleil, et la prière du ^icha' avec la prière du maghrib si la fin de l'empêchement précède l'aube
véritable d'une durée équivalente au temps de dire Allahou 'akbar.
_______ § _______
Chapitre : Il est du devoir du tuteur du garçon et de la fille qui ont la distinction de leur ordonner
d'accomplir la prière et de leur enseigner les règles de la prière à l'âge de sept ans lunaires. Il en
est de même pour le jeûne qu'ils peuvent supporter.
43
Pubère (baligh) : physiquement pubère ou ayant atteint quinze ans lunaires.
44
L’écoulement de sang qui a lieu après l’accouchement.
11
_______ § _______
Chapitre : Parmi les conditions de validité de la prière, il y a le woudou' dont les obligations sont
au nombre de six :
La première : Avoir l'intention de la purification pour la prière, ou une autre intention parmi
celles qui sont valables, lors du lavage du visage, c'est-à-dire simultanément avec
le début du lavage du visage selon Ach-Chafi^iyy. L'intention est suffisante si elle
a lieu peu de temps avant le lavage du visage selon Malik.
La deuxième : Laver le visage en entier, c'est-à-dire de la limite habituelle du cuir chevelu jus-
qu'au menton et d'une oreille à l'autre, poils et peau, à l'exception de l'intérieur de
la barbe de l'homme si elle est épaisse.
La troisième : Laver les mains et les avant-bras coudes compris, et ce qu'il y a dessus.
La quatrième : Passer la main mouillée ou ce qui est analogue, sur la tête ou une partie de la tête,
ne serait-ce que sur un cheveu dans la limite du crâne.
La cinquième : Laver les pieds chevilles comprises ou bien passer la main mouillée sur les
bottines 46 si les conditions en ont été remplies.
_______ § _______
45
La purification du petit hadath.
46
al-khouff.
12
_______ § _______
L’istinja’ 49
Chapitre : Il est un devoir de faire l’istinja' de toute substance humide sortant de l’un des orifices
inférieurs, autre que le maniyy, avec de l'eau jusqu'à purifier l'endroit, ou bien en essuyant
l’endroit trois fois ou davantage jusqu'à le nettoyer, même s'il reste une trace. L’essuyage a lieu
avec un objet capable d'ôter la substance humide, pur, consistant et non respectable, comme une
pierre ou du papier, même en présence d'eau, mais à condition que la najaçah 50 ne se soit pas
déplacée ou n'ait pas séché. Si la najaçah se déplace de sa zone naturelle ou sèche, l'usage de l'eau
devient obligatoire.
Chapitre : Parmi les conditions de validité de la prière, il y a la purification du grand hadath par
le ghousl ou bien par le tayammoum si on est incapable de faire le ghousl 51.
Il y a cinq choses qui le rendent obligatoire : La sortie de maniyy, le rapport sexuel, la fin des
menstrues, la fin des lochies et l'accouchement.
Les piliers du ghousl sont au nombre de deux : L'intention de lever le grand hadath ou une autre
intention équivalente et le fait de répandre de l'eau sur tout le corps : peau, cheveux et poils même
s'ils sont épais.
47
Le sperme ou son équivalent féminin.
48
Une personne de sexe féminin qui n'est pas inépousable à jamais à cause des liens de sang, d'allaitement ou
de mariage.
49
La toilette intime.
50
La substance impure selon la Loi de l'Islam.
51
La purification du grand hadath.
13
Celui qui n'a pas trouvé d'eau ou pour qui l'eau est nuisible fait le tayammoum :
• Après l’entrée du temps de la prière ;
• Après l’élimination de toute najaçah non tolérable
• Avec de la terre non mélangée à autre chose, purificatrice et poussiéreuse, sur le visage
puis sur les mains et les avant-bras coudes compris, dans cet ordre, en ayant l’intention de
se rendre permise la prière obligatoire depuis le moment où on soulève la poussière jus-
qu'au début du passage des mains sur le visage.
_______ § _______
52
At-tamyiz.
53
Le volume de deux qoullah, c’est le volume d'un cylindre d'une coudée de diamètre et de deux coudées et
demi de profondeur ; il correspond à 191 litres environ.
14
_______ § _______
Chapitre : Parmi les conditions de la prière, il y a aussi se purifier des najaçah, sur le corps, les
vêtements, l'emplacement de la prière et ce que l'on porte sur soi, comme par exemple une bou-
teille que l'on aurait dans la poche. Si on est touché, soi-même ou ce que l'on porte, par une naja-
çah, la prière est annulée, à moins qu'on s'en débarrasse immédiatement ou bien qu'elle soit
tolérable, comme le sang de sa propre blessure.
Il est un devoir d'éliminer toute najaçah non tolérable en faisant disparaître ses caractéristiques, à
savoir le goût, la couleur et l'odeur, avec de l'eau purificatrice.
Il en est de même pour la najaçah non perceptible 56 : on l’élimine en faisant couler de l'eau des-
sus. La najaçah non perceptible est celle dont on ne détecte ni couleur ni goût ni odeur.
Quant à la najaçah du chien ou du porc, on l’élimine en lavant sept fois l'endroit souillé avec de
l’eau, dont une en mélangeant l’eau avec de la terre purificatrice. Les lavages qui font disparaître
la substance comptent pour un seul lavage même s'ils sont nombreux.
Il est une condition que ce soit l'eau qui arrive sur l'endroit à purifier si l'eau est en petite quantité.
_______ § _______
54
Les tours rituels autour de la Ka^bah.
55
Qui a eu un rapport sexuel ou qui a émis du maniyy.
56
Najaçah houkmiyyah.
15
_______ § _______
• la parole, même en prononçant deux lettres, ou une lettre ayant une signification, sauf si on a
oublié et que c'était peu de paroles ;
• De nombreux mouvements. Selon certains spécialistes du fiqh, c’est ce qui dure autant de
temps qu'une rak^ah. Il a été dit par d'autres savants qu’il s’agit de trois mouvements succes-
sifs, mais le premier avis a des preuves plus fortes ;
• le mouvement excessif ;
• qu'un pilier s'achève avec le doute au sujet de l'intention de l'entrée en rituel, ou si la période
de doute s'est prolongée.
_______ § _______
57
Les actes recommandés de la prière –on dit aussi les sounnah– : il y a des récompenses si on les accomplit
avec l’intention de rechercher l’agrément de Allah, mais il n’y a pas de péché si on ne les fait pas.
16
_______ § _______
58
C’est avoir présent dans le cœur la crainte de Allah ou bien l’amour et la glorification de Allah.
59
Dammah.
60
At-tankis.
17
18
_______ § _______
La prière en assemblée
et la prière du vendredi
_______ § _______
Chapitre : La prière en assemblée est une obligation d’ordre communautaire pour les hommes
libres, résidents, pubères et qui n'ont pas d'excuse valable pour s'en abstenir.
Pour la prière du vendredi, prier en assemblée est une obligation d’ordre personnel pour ceux qui
remplissent les conditions précitées s'ils sont au minimum quarante hommes responsables, établis
à vie, vivants dans des constructions et non pas dans des tentes. En effet, la prière du vendredi
n'est pas obligatoire pour ceux qui vivent dans des tentes. Elle est également obligatoire pour celui
qui a eu l'intention de résider dans la ville où a lieu la prière du vendredi au moins quatre jours
complets outre les jours d'arrivée et de départ et pour celui qui réside en-dehors de la ville s'il lui
parvient l'appel d'un homme à la voix forte situé à l'extrémité la plus proche de lui de la ville où a
lieu la prière du vendredi.
19
_______ § _______
Chapitre : Il est un devoir pour toute personne qui prie en étant dirigée dans une prière du ven-
dredi ou dans toute autre prière en assemblée :
• de ne pas devancer son imam ni dans l'emplacement ni dans la prononciation de la parole
Allahou ‘akbar pour l'entrée en rituel. Bien plus, la simultanéité dans l'entrée en rituel inva-
lide la prière. Elle est déconseillée pour tout le reste sauf pour dire 'amin. Il est interdit de de-
vancer l'imam d'un pilier gestuel. La prière est annulée si on le devance de deux piliers
gestuels longs successifs ou bien d'un long et d'un deuxième court sans excuse valable ; de
même en cas de retard par rapport à l'imam de deux piliers gestuels sans excuse ou de plus de
trois piliers longs même avec excuse. Par conséquent, si le ma'moum 63 tarde pour terminer la
Fatihah au point que l'imam achève l'inclination et les deux prosternations en s'asseyant pour
le tachahhoud ou en se relevant, il arrête sa récitation de la Fatihah et suit l'imam dans l'étape
qu'il a atteinte, puis accomplit une rak^ah après le salam de l'imam. S'il termine la Fatihah
avant cela, il continue la prière dans l'ordre qu’il suit jusqu'à rattraper l'imam ;
• d'être au courant des mouvements de son imam ;
• qu'ils soient réunis dans une mosquée, sinon dans une limite de trois cents coudées ;
• qu'il n'y ait pas entre eux d'obstacle empêchant le passage normal ;
• que le déroulement de leurs prières respectives s'accorde. Il n'est donc pas valable
d’accomplir une des cinq prières obligatoires en étant dirigé par quelqu'un qui accomplit une
prière funéraire ;
61
Un verset du Qour'an.
62
C’est-à-dire avec ce qui n’est pas en rapport avec les piliers.
63
Celui qui prie en étant dirigé par un imam.
20
Il est du devoir de l'imam de faire l'intention d'être imam dans la prière du vendredi, ainsi que
dans la prière répétée, cette intention étant recommandée dans les autres prières.
La prière répétée est celle que l'on fait une deuxième fois après l'avoir accomplie seul ou en as-
semblée : lorsqu'on trouve par la suite quelqu'un pour faire la prière avec soi en assemblée, ou
bien lorsqu’on l'a accomplie en assemblée mais qu’on veut faire profiter quelqu'un qui est venu
prier, pour que la récompense de la prière en assemblée ne lui échappe pas.
_______ § _______
Chapitre : Laver le mort, l'envelopper dans un linceul, faire la prière funéraire pour lui et l'enter-
rer est une obligation communautaire s'il s'agit d'un musulman qui est né vivant. Quant au mort-
né, il est un devoir de le laver, de l'envelopper dans un linceul et de l'enterrer. Mais on n’accomplit
pas la prière funéraire dans ce cas.
Le minimum du lavage est réalisé en éliminant les najaçah et en répandant de l'eau purificatrice
une fois, sur toute sa peau, ses cheveux et ses poils, même s'ils sont denses.
Le minimum du linceul est réalisé avec ce qui couvre l'ensemble du corps. Il s'agit de trois tissus
pour celui qui laisse un héritage dépassant le montant de ses dettes et qui n'a pas exprimé sa vo-
lonté que l’on délaisse le triplement.
Le minimum de la prière funéraire est réalisé en ayant l'intention de faire la prière pour le mort,
tout en précisant le caractère obligatoire de cette prière et de quel mort il s'agit, ne serait-ce que
par une désignation dans le cœur, en disant Allahou 'akbar tout en étant debout si on le peut, en
récitant ensuite la Fatihah puis en disant Allahou 'akbar, Allahoumma salli ^ala Mouhammad ;
puis Allahou 'akbar, Allahoumma ghfir lahou wa rhamhou 64 ; puis en disant Allahou 'akbar, as-
salamou ^alaykoum.
64
ce qui signifie : « Ô Allah pardonne-lui et fais-lui miséricorde ».
21
_______ § _______
22
_______ § _______
Le premier seuil 67 des chameaux est de cinq têtes. Celui des bovins est de trente têtes. Celui des
chèvres et des moutons est de quarante têtes. Il n'y a pas de zakat en deçà et il est indispensable
qu’une année lunaire se soit écoulée une fois que le seuil a été atteint. Il est aussi indispensable
que le pâturage ait lieu sur un herbage libre 68, c'est-à-dire que le propriétaire des bêtes ou celui à
qui il les confie, les fasse paître dans un herbage libre, à savoir une pâture qui n'a pas de proprié-
taire, et que ces bêtes ne soient pas des animaux de travail. Il n'y a donc pas de zakat sur les ani-
maux affectés à un travail tel que le labour.
65
Ar-rikaz.
66
Al-fitr.
67
An-nisab.
68
Moubah.
23
Il est un devoir de payer le dixième de ces récoltes si elles n'ont pas reçu d'irrigation entraînant des
charges, et la moitié du dixième si elles ont reçu une irrigation entraînant des charges. Pour les
quantités dépassant le seuil, le versement est proportionnel à ce surplus. Sur ce qui est en dessous
du seuil, il n’y a pas de zakat, à moins de s’engager spontanément à verser des aumônes.
Quant à l'or, son seuil est de vingt mithqal 72. Celui de l'argent métal est de deux cents dirham 73.
Il est alors un devoir de payer le quart du dixième sur ces deux métaux et la même proportion sur
ce qui dépasse le seuil. Il est indispensable pour ces deux métaux qu'une année lunaire se soit
écoulée, sauf dans le cas de ce qui est extrait des mines et dans le cas des trésors trouvés de ces
deux métaux. Pour ces deux cas, on paie immédiatement. Cependant, pour le trésor trouvé, on
paie le cinquième.
Quant à la zakat sur les biens commerciaux, le seuil est celui de la monnaie précieuse 74 avec la-
quelle les biens ont été achetés, les deux monnaies précieuses sont l'or et l'argent métal ; on ne
prend en compte que la valeur commerciale à la fin de l'année et il est un devoir de verser le quart
du dixième de cette valeur.
Les biens mis en commun de deux ou plusieurs personnes sont considérés comme les biens d'une
seule personne quant au seuil et à ce qu'il faut verser, si les conditions de la mise en commun sont
remplies.
69
Une chah : Il s’agit d’un mouton, mâle ou femelle, qui a eu un an ou qui a perdu ses dents de devant ou bien
une chèvre de deux ans.
70
As-sa^ : volume équivalent à quatre fois le plein des deux mains jointes, pour des mains de taille moyenne.
71
Al-Hijaz : région de la Péninsule arabique comprenant La Mecque, Médine et At-Ta'if.
72
Vingt mithqal d'or pur pèsent environ 84,875 grammes.
73
Deux cents dirham d'argent pur pèsent environ 594,125 grammes.
74
Naqd.
24
Sur chacun, il est un devoir de payer un sa^ de la nourriture de base la plus couramment consom-
mée dans le pays, si cette quantité est en plus de ce qu'il lui faut pour payer ses dettes, son habil-
lement, son logement et sa nourriture de base ainsi que celle de ceux qui sont à sa charge pendant
le jour de la Fête 76 et la nuit qui suit.
L'intention est obligatoire pour toutes les catégories de zakat au moment où on retire de son bien
la part à verser en zakat.
Il est un devoir de la donner aux ayants droit présents dans le pays où se situe le bien et faisant
partie des huit catégories suivantes :
1) les miséreux ;
2) les pauvres ;
3) ceux qui travaillent au service de la zakat ;
4) les nouveaux convertis dont le cœur est à raffermir ;
5) les esclaves sous contrat d’affranchissement ;
6) les endettés dans l’incapacité de rembourser ;
7) ceux qui sont fi sabili l-Lah c’est-à-dire les combattants bénévoles ; la signification de ce
terme ne couvre pas tous les actes de bienfaisance ;
8) le voyageur qui n'a pas ce qui lui suffit pour atteindre sa destination.
La verser à d’autres que ces ayants droit n’est pas permis et ne rend pas l’acte valable.
_______ § _______
75
Zakatou l-fitr.
76
Al-^id.
25
_______ § _______
Chapitre : Il est du devoir de tout musulman responsable de jeûner le mois de Ramadan. Mais le
jeûne n'est pas valide de la part de la femme qui a ses menstrues ou de la femme qui a ses lochies.
Il leur est un devoir à toutes deux le rattrapage.
Il est permis de ne pas jeûner pour un voyageur qui fait un voyage permettant de raccourcir les
prières de quatre à deux rak^ah, même si le jeûne ne présente pas pour lui de difficulté. Il appar-
tient à un malade, à une femme enceinte ou à une femme qui allaite, pour qui le jeûne présente
une difficulté insupportable de ne pas jeûner ; et il leur est un devoir le rattrapage.
Il est un devoir de faire intervenir pendant la nuit l’intention de jeûner le jour qui vient.
Il est un devoir de préciser dans l’intention de quel jeûne il s’agit, pour tout jour de jeûne.
De plus, la validité du jeûne requiert de ne pas être atteint de folie, ne serait-ce qu'un instant, et de
ne pas être victime d'évanouissement pendant toute la journée.
Il n'est pas valable de jeûner les jours des deux Fêtes et les jours du tachriq 77; de même la
deuxième moitié du mois de Cha^ban et le jour du doute, sauf si on a jeûné le quinzième jour du
mois de Cha^ban, ou en cas de rattrapage, de vœu ou de pratique habituelle, comme dans le cas
de quelqu’un qui a l'habitude de jeûner le lundi et le jeudi.
Celui qui a annulé son jeûne d'un jour de Ramadan par le rapport sexuel, sans rien qui l'auto-
rise à ne pas jeûner, s'est chargé d'un péché, du rattrapage immédiat et d'une expiation.
77
Les trois jours qui suivent la Fête du sacrifice.
26
_______ § _______
Chapitre : Il est un devoir d'accomplir le hajj 78 et la ^oumrah une fois dans la vie pour tout mu-
sulman, libre, responsable, qui a les moyens d'aller à La Mecque et de retourner dans son pays, en
plus de ses dettes, de son logement et de son habillement qui sont dignes de lui et des dépenses
obligatoires pour ceux qui sont à sa charge le temps de son aller et de son retour.
Tous ces piliers, à part la station à ^Arafah sont des piliers pour la ^oumrah. Ces piliers ont des
obligations et des conditions qu'il est indispensable d’observer.
Il est une condition pour le Tawaf 84 de faire un parcours qui commence au niveau de la pierre
noire et qui finit au niveau de la pierre noire, sept fois. Parmi les conditions du Tawaf, il y a aussi
couvrir la zone de pudeur, avoir fait la purification rituelle et garder la Ka^bah à sa gauche : on ne
lui fait pas face avec son buste et on ne lui tourne pas le dos.
Il est devenu interdit à celui qui est entré en rituel :
• de mettre du parfum ;
78
Le pèlerinage à La Mecque.
79
Al-'ihram.
80
Le 9 Dhou l-Hijjah.
81
Le 10.
82
At-tawaf.
83
As-sa^y.
84
Les tours rituels autour de la Ka^bah.
27
Celui qui fait l’une de ces choses interdites se charge d'un péché et doit une compensation 86.
Il est un devoir :
• d'être entré en rituel depuis le miqat. Le miqat est l'endroit que le Messager de Allah a
précisé pour l’entrée en rituel, comme la terre nommée Dhou l-Houlayfah, pour les habitants
de Médine et ceux qui empruntent leur chemin ;
• pour le pèlerinage, le séjour de nuit à Mouzdalifah selon un avis ;
• et à Mina selon un avis.
Selon un autre avis, ces deux derniers points ne sont pas des devoirs ;
• le lancer à Jamratou l-^Aqabah le jour du sacrifice 87;
• le lancer aux trois Jamrah pendant les jours du tachriq ;
• les tours rituels d'adieu 88 selon un avis dans l'école.
Si quelqu’un ne s'acquitte pas de ces six points, son pèlerinage n'est pas annulé mais il se charge
d'un péché et doit une compensation, à la différence des piliers que nous avons déjà mentionnés.
En effet, le pèlerinage n'est pas valable sans ces piliers et le sang –c’est à dire l’égorgement d’une
chah– ne les compense pas pour celui qui ne les a pas faits.
85
Le cas échéant, le contrat n’est pas valable.
86
Fidyah.
87
^Idou l-'ad-ha.
88
Tawafou l-wada^.
28
_______ § _______
89
Haram.
90
Fidyah.
29
_______ § _______
Chapitre : Il est du devoir de tout musulman responsable de ne pas s'engager dans une affaire
avant de savoir ce que Allah ta^ala y a rendu licite et illicite. Allah soubhanah nous ayant ordonné
la soumission, c'est-à-dire nous ayant chargés de respecter certaines choses, il est indispensable
d'observer ce qu'Il nous a ordonné de faire.
Allah a rendu permis la vente qui est licite et a rendu illicite le gain usuraire 91. La Loi de l'Islam a
déterminé cette vente par l'article défini 92. En effet, ce n'est pas toute vente qui est licite, mais
n'est licite que celle qui remplit les conditions de validité et les piliers de la vente. Il est donc in-
dispensable de les observer.
Il incombe à celui qui veut vendre ou acheter d'apprendre cela, sinon il consommera le gain usu-
raire, qu'il le veuille ou non. Le Messager de Allah a dit :
(( ِﺍﺀﺪﻬ ﻭﺍﻟﺸﻳﻘِﲔﺪ ﻭﺍﻟﺼﲔﺒِﻴ ﺍﻟﻨﻊﺔِ ﻣﺎﻣ ﺍﻟﻘِﻴ ﻳﻮﻡﺤﺸﺮ ﻳﻭﻕﺪ ﺍﻟﺼﺎﺟِﺮ)) ﺍﻟﺘ
(at-tajirou s-sadouq youhcharou yawma l-qiyamati ma^a n-nabiyyina wa s-siddiqina wa ch-
chouhada’) 93.
Ceci ne vient que de ce qu'il fournit comme efforts en luttant contre lui-même et contre ses pen-
chants et en s’efforçant pour exécuter les contrats conformément à la Loi de l’Islam. Sinon, n'est
pas caché ce dont Allah a menacé celui qui dépasse les limites fixées.
91
Ar-riba.
92
ﺍﻝ: Al-bay^.
93
Il y a dans ce hadith une annonce de bonne nouvelle pour celui qui pratique le commerce en faisant preuve
de piété à l’égard de Allah, en se gardant des sortes de commerces illicites que Allah a interdites comme la
traîtrise, la fraude et l’escroquerie et qui s’est attaché à l’honnêteté dans la description de sa marchandise et
dans l’annonce du prix ; il y a la bonne nouvelle qu’il est parmi ceux qui n’auront ni crainte ni tristesse au
jour du jugement.
30
Le contrat de mariage requiert un surcroît de précaution et de vérification par crainte des consé-
quences en cas de manquement en cela.
Le Qour'an honoré fait référence à cela par la parole de Allah ta^ala :
ﺓﺎﺭ ﻭﺍﳊِﺠﺎﺱﻫﺎ ﺍﻟﻨﻗﻮﺩﺎﺭﺍﹰ ﻭ ﻧﻠِﻴﻜﹸﻢﺃﹶﻫ ﻭﻜﹸﻢﻔﹸﺴﻮﺍ ﻗﹸﻮﺍ ﺃﹶﻧﻨ ﺀَﺍﻣﺎ ﺍﻟﱠﺬِﻳﻦﻬﺎ ﺃﹶﻳ ﻳ
(ya ‘ayyouha l-ladhina ‘amanou qou ‘anfouçakoum wa ‘ahlikoum naran waqoudouha n-naçou
wa l-hijarah) ce qui signifie : « Ô vous qui avez cru, préservez-vous ainsi que vos familles, d'un
feu dont le combustible sera des humains et des pierres » [At-Tahrim / 6]
^Ata', que Allah l'agrée, a dit pour l'exégèse de cette 'ayah : « C'est en apprenant comment prier,
comment jeûner, comment vendre et acheter, comment te marier et comment divorcer ».
_______ § _______
94
Al-'ijarah.
95
Al-qirad : le mandat d'une tierce personne pour qu'elle utilise un capital dans le commerce en vue du partage des
bénéfices.
96
Ar-rahn.
97
Al-wakalah.
98
Al-wadi^ah.
99
Al-^ariyyah.
100
Ach-charikah.
101
Al-mouçaqat : l'exploitation de vergers avec partage de la récolte.
31
_______ § _______
Chapitre : Le gain usuraire est interdit : le pratiquer, le consommer, le prendre, le noter et être
témoin de son contrat. Le gain usuraire, c'est :
* la vente de l'une des deux monnaies précieuses 102 contre l'autre en fixant un délai de rè-
glement, les deux monnaies précieuses étant l'or et l'argent métal, frappées en pièce de
monnaie ou non, sous forme de bijoux ou sous forme de métal brut ;
* ou bien la vente sans prises de possession respectives, c'est-à-dire si les deux contractants se
séparent avant les prises de possessions respectives ;
* ou également la vente d'une monnaie précieuse contre une autre de la même espèce –c'est-à-
dire de l'or contre de l'or ou de l'argent métal contre de l'argent métal– en fixant un délai de rè-
glement ou bien en se séparant sans prises de possession respectives ;
* ou bien avec une inégalité, c'est-à-dire la vente de l'or contre l'or ou de l'argent métal contre
l'argent métal avec un surplus de poids de l'un des deux articles sur l'autre ;
* et de même pour la vente des denrées alimentaires entre elles : c'est-à-dire qu'il n'est permis de
les vendre, lorsqu'il s'agit de deux espèces différentes comme par exemple du blé contre de
l'orge, qu'à deux conditions : qu'on ne précise pas de délai de règlement et qu'on ne se sépare
pas avant les prises de possession respectives. S'il s'agit de la même espèce comme par exem-
ple du blé contre du blé, ces deux conditions seront requises ainsi que l'égalité du volume. Il ne
sera donc permis de vendre de l'orge contre de l'orge que s'il y a égalité de volume, s'il n'y a pas
de délai de règlement et si les prises de possession respectives ont eu lieu avant la séparation.
Il est interdit :
* de vendre ce qu'on n'a pas encore reçu ;
* la viande contre l'animal vivant ;
* une dette en contrepartie d’une autre dette : comme dans le cas de quelqu'un qui vend à ^Amr la
créance qu'il a sur Zayd pour une contre-valeur dont le paiement est différé à un mois par
exemple ;
* la vente par quelqu’un à qui le bien n’appartient pas et qui n’a ni tutelle ni mandat sur ce bien
pour le vendre ;
102
Naqd.
32
* Il n’est pas valable de vendre ce qui n’entre pas sous la propriété de quelqu’un, comme un
homme libre ou une terre qui n'a pas de propriétaire 104 ;
* de vendre ce qui est inconnu, c’est-à-dire si l’une des deux contreparties est inconnue ;
* une najaçah 105 telle que le sang ;
* tout ce qui enivre ;
* et ce qui est illicite comme les tounbour, sorte d’instrument de musique semblable au luth.
Il est interdit :
* de vendre quelque chose de licite et de pur à quelqu'un dont on a connaissance qu'il veut com-
mettre une désobéissance avec, comme du raisin à quelqu'un qui veut en faire du vin, ou des
armes à quelqu'un qui s'en sert pour s’attaquer injustement aux gens, ainsi que vendre des
substances enivrantes ;
* de même, il est interdit de vendre quelque chose ayant un défaut sans le signaler.
Information utile : Il n'est pas valable de partager le bien laissé par un défunt ni d'en vendre quoi
que ce soit tant que ses dettes n'ont pas été soldées, ses volontés exécutées et les frais d'un hajj et
d'une ^oumrah mis de côté si ces deux obligations lui incombaient, sauf si on en vend quelque
chose pour régler ces choses-là. Ses biens sont comme mis en gage pour ce faire.
Il est interdit :
* de démotiver l'acheteur ou le vendeur après l'accord sur le prix, dans le but de vendre au pre-
mier ou d'acheter au second. Si cela a lieu après l'acte de vente dans la période de rétractation,
ce sera encore plus grave ;
103
Par exemple l’échange mutuel de la marchandise et de sa contrepartie sans prononcer de formule.
104
Mawat.
105
Substance impure selon la Loi.
33
Il en est de même pour plusieurs autres transactions des gens de notre époque, qui sont pour la
plupart d’entre elles en-dehors des règles de la Loi de l'Islam.
Celui qui cherche l'agrément de Allah soubhanah ainsi que la sauvegarde dans l'au-delà et dans la
vie d'ici-bas, qu'il apprenne ce qui est licite et ce qui est illicite auprès d'un savant précautionneux
et pieux, qui le conseille et qui veille à sa bonne pratique religieuse. La recherche du licite est en
effet une obligation qui incombe à tout musulman.
Chapitre : Il est du devoir de la personne qui en a les moyens de prendre en charge ses ascen-
dants 106 pauvres même s'ils sont capables de gagner leur vie et ses descendants 107 s'ils sont pau-
vres et ne sont pas capables de gagner leur vie en raison de leur jeune âge ou d'une infirmité,
comme une maladie qui les empêche de gagner leur vie.
Il est du devoir du mari de subvenir à la charge de son épouse et de s'acquitter de sa dot. Il lui doit
une compensation de divorce 108 au cas où il divorcerait d'elle, la compensation de divorce étant
un bien que l'on donne à la femme divorcée lorsque la cause du divorce n’est pas à mettre à son
compte.
Il incombe à celui qui possède des animaux de s’acquitter de leur charge, de ne pas les affecter à
des tâches qu’ils ne peuvent supporter et de ne pas les frapper injustement.
Il est du devoir de l'épouse d'obéir à son mari quant à son corps sauf pour ce qui n'est pas licite et
de ne pas faire un jeûne surérogatoire ni de sortir du domicile de son mari sans sa permission.
_______ § _______
106
C’est-à-dire les parents, les grands-parents, leurs parents à eux, et ainsi de suite.
107
C’est-à-dire les enfants et les petits-enfants.
108
Mout^ah.
34
_______ § _______
Chapitre : Parmi les devoirs du cœur, il y a croire en Allah et en tout ce qui nous est parvenu de
Allah et croire en le Messager de Allah et en tout ce qui nous est parvenu du Messager de Allah.
Puis, il y a la sincérité dans les actes d’adoration, c'est-à-dire les accomplir pour Allah unique-
ment. Regretter d'avoir commis des péchés. Se fier à Allah. Se surveiller pour Allah. Être satisfait
de Allah c'est-à-dire se soumettre à Allah et délaisser toute forme d’objection. Glorifier les signes
de la religion agréée par Allah. Remercier Allah pour Ses bienfaits, dans le sens de s'abstenir de
les utiliser dans un péché. Patienter en persévérant pour accomplir ce que Allah a rendu obliga-
toire, en résistant pour ne pas faire ce que Allah ta^ala a interdit et en endurant les choses par les-
quelles Allah t'a éprouvé. Détester le diable. Détester les péchés. Aimer Allah et aimer Sa parole.
Aimer Son messager, les compagnons, la famille du Prophète 109 et les vertueux.
_______ § _______
109
Al-‘Al : la famille du Prophète. Il s’agit de ses proches musulmans et ses épouses.
35
_______ § _______
Chapitre : Parmi les péchés du cœur, il y a : l'insincérité dans les actes de bienfaisance qui est le
fait d'agir pour plaire aux gens, c'est-à-dire pour rechercher leur éloge. Elle en annule les récom-
penses. L'infatuation par l'obéissance à Allah, c'est le fait d’observer son adoration comme prove-
nant de soi-même en n’ayant pas à l’esprit qu'elle est un bienfait de la part de Allah. Le doute au
sujet de Allah. Se laisser aller à commettre les péchés en comptant sur la miséricorde de Allah et
désespérer de la miséricorde de Allah. L'orgueil envers les esclaves de Allah, qui est le refus de la
vérité énoncée par quelqu'un d'autre et le mépris des gens. L'animosité, qui consiste à cacher en
soi une hostilité, si on agit en conséquence et qu’on ne déteste pas ce sentiment. L'envie, c'est-à-
dire détester qu’un musulman reçoive un bienfait, ne pas le supporter et agir selon ce sentiment.
Faire référence à une aumône antérieure pour faire du tort à son bénéficiaire 110 ; cela en annule la
récompense ; comme en disant à quelqu’un à qui on a donné une aumône : Ne t'ai-je pas donné
telle chose, tel et tel jour ? La persistance dans le péché. Penser que Allah ne va pas lui pardonner
ses péchés et avoir de mauvaises pensées au sujet des esclaves de
Allah 111. Nier la destinée. Se réjouir du péché, qu’il provienne de soi ou de quelqu’un d’autre. La
traîtrise, même envers un mécréant. La perfidie 112. Détester les compagnons du Prophète, la fa-
mille du Prophète 113 et les vertueux. L’avarice en ce que Allah a ordonné de payer et la cupidité.
Manquer de considération envers ce que Allah a glorifié et minimiser ce que Allah a rendu impor-
tant, que cela soit un acte d’obéissance, le Qour'an, la science de la religion, le paradis ou bien la
gravité d’un péché ou du châtiment en enfer.
110
En la rappelant à son bénéficiaire ou en la citant à quelqu’un alors que le bénéficiaire n’aimerait pas qu’il en
prenne connaissance.
111
C’est-à-dire lorsque c’est sans excuse légale.
112
Al-makr.
113
Al-‘al : voir note 109.
36
_______ § _______
Chapitre : Parmi les péchés de l'œil, il y a le fait que les hommes regardent le visage ou les mains
des femmes 'ajnabiyyah avec désir et qu’ils regardent le reste de leurs corps même sans désir. De
même, le fait que les femmes regardent la zone comprise entre le nombril et les genoux des hom-
mes 'ajnabiyy 116. Il y a aussi regarder les zones de pudeur.
Il est interdit de dévoiler ses parties intimes lorsqu’on est seul et qu’on n'en a pas besoin, pour les
hommes comme pour les femmes.
Avec une personne mahram ou du même sexe, il est permis de regarder ce qui n'est pas compris
entre le nombril et les genoux si cela est sans désir.
Il est interdit de regarder un musulman avec mépris et de regarder l’intérieur de la maison d’autrui
sans sa permission, ou encore de regarder quelque chose qu’il a cachée.
114
Est orphelin celui qui n’est pas pubère et dont le père est décédé .
115
Les biens dédiés.
116
Qui ne sont pas inépousables à jamais à cause des liens de sang, d'allaitement ou de mariage.
37
117
Al-ghibah.
118
An-namimah.
119
C'est dire à son épouse par exemple : (Je n'aurai plus de rapport sexuel avec toi tout comme je n'en ai pas
avec ma mère).
120
Kaffarah.
38
Il y a aussi :
* Utiliser tout instrument de musique à vent.
* S'abstenir d'ordonner le bien et d’interdire le mal sans excuse valable.
* Garder pour soi la science obligatoire alors qu'il y a quelqu'un qui la demande.
* Rire d’un musulman à cause d'une sortie de gaz intestinal ou par mépris.
* Taire le témoignage.
* Ne pas rendre le salam lorsqu’il t'est obligatoire de le rendre.
* Le baiser est interdit pour celui qui accomplit le hajj ou la ^oumrah s’il est accompagné de dé-
sir ou pour celui qui fait un jeûne obligatoire s’il craint la sortie de maniyy, certains ayant dit
que c’est déconseillé.
* Embrasser quelqu'un qu'il n'est pas permis d'embrasser
39
Chapitre : Parmi les péchés de l'oreille, il y a écouter la conversation de gens qui nous cachent ce
qu'ils disent et le son des instruments de musique à vent et des instruments à cordes, ainsi que tout
autre son interdit.
Tout comme écouter quelqu’un qui fait de la médisance ou qui rapporte les paroles pour provo-
quer la discorde entre les musulmans et ce qui est du même genre, contrairement au cas où on est
amené malgré soi à entendre quelque chose parmi ces choses interdites et qu'on le réprouve dans
le cœur. Il est cependant obligatoire dans ce cas de l’interdire si on en a la capacité.
_______ § _______
121
C’est prendre le bien des gens au grand jour en ayant recours à la fuite.
122
C’est s’emparer du droit des gens injustement en utilisant la force.
123
Qui est inépousable à jamais à cause des liens de sang, d’allaitement ou de mariage.
40
Chapitre : Parmi les péchés du sexe, il y a la fornication qui a lieu avec la pénétration du gland
dans le vagin et la sodomie qui a lieu avec la pénétration du gland dans l'anus.
Parmi ces péchés, il y a avoir des pratiques sexuelles avec des animaux même s'ils sont à soi. Se
masturber. Le rapport sexuel pendant une période de menstrues ou de lochies, ou bien après l'arrêt
de l'écoulement du sang menstruel ou du sang des lochies mais avant que la femme ait fait le
ghousl ou bien après qu’elle se soit lavée mais sans intention rituelle ou si l'une des conditions du
ghousl faisait défaut.
Dévoiler sa zone de pudeur devant quelqu'un à qui il est interdit de la voir ou quand on est seul et
sans raison.
Faire face ou tourner le dos à la qiblah 124 pour uriner ou déféquer en l'absence d'un obstacle entre
soi et la qiblah, haut de deux tiers de coudée au moins, ou en présence d'un tel obstacle s'il est
éloigné de plus de trois coudées ou encore s'il est moins haut que deux tiers de coudée, sauf si
l'endroit où l'on fait ses besoins est aménagé pour cela, comme les toilettes, car à l'intérieur, il est
permis de faire face à la qiblah ou de lui tourner le dos. Déféquer sur une tombe. Uriner à l'inté-
rieur de la mosquée même dans un récipient ou uriner sur une chose glorifiée selon la Loi de
l’Islam.
Délaisser la circoncision lorsqu'on est pubère. C’est toutefois permis selon l'école de jurispru-
dence de l'Imam Malik.
_______ § _______
Chapitre : Parmi les péchés du pied, il y a marcher pour commettre un péché, tel que marcher
pour nuire à un musulman, comme aller l’accuser calomnieusement auprès du gouverneur ou
quelqu’un de cet ordre pour qu’il lui nuise, ou bien marcher pour l’assassiner ou bien pour lui
causer une nuisance injustement. La fugue de celui sur qui quelqu'un possède un droit tel qu’une
dette ou une charge obligatoire, un droit que ses parents ont sur lui ou l’éducation de ses enfants.
Se pavaner en marchant. Enjamber les gens 125, sauf pour combler un espace libre. Passer à
proximité devant quelqu’un qui fait la prière lorsque les conditions de la délimitation de l'espace
124
La qiblah est la direction vers la Ka^bah, c’est-à-dire vers son volume ou le prolongement de son volume
vers le haut jusqu’au septième ciel ou vers le bas jusqu’à la septième terre .
125
Passer par dessus les épaules des gens assis dans une mosquée ou une salle de prière en train d’écouter le
discours du vendredi. Le péché a lieu si c’est une cause de nuisance pour les gens.
41
_______ § _______
Chapitre : Parmi les péchés du corps, il y a le ^ouqouq 126 envers les parents. Rompre les liens
avec ses proches 127. Nuire à son voisin. Se teindre les cheveux en noir, certains savants moujta-
hid 128 l'ayant autorisé si cela n'aboutit pas à tromper les gens ni à les induire en erreur.
Que les hommes se féminisent et l'inverse, c'est-à-dire en portant ce qui est spécifique au sexe
opposé, que ce soit des habits ou autre chose. Porter des vêtements qui descendent en dessous de
la cheville par vanité 129. Mettre du henné sur les mains ou sur les pieds pour les hommes sans
nécessité. Interrompre un rituel obligatoire sans excuse. Interrompre un hajj ou une ^oumrah suré-
rogatoires. Imiter un croyant pour se moquer de lui. Épier les gens. Le tatouage. Rompre toutes
les relations avec un musulman plus de trois jours, sauf s'il y a une excuse légale. Tenir compa-
gnie à quelqu’un dont la croyance présente une mauvaise innovation ou à un grand pécheur au
moment où il commet son péché. Porter de l'or, de l'argent métal, de la soie ou quelque chose dont
la soie fait plus de la moitié du poids, pour les hommes, exceptée la bague en argent. Rester seul à
seul avec une 'ajnabiyyah sans pouvoir être vu par une tierce personne devant qui on éprouverait
de la pudeur. Le voyage de la femme non accompagnée d'un mahram 130 ou de quelqu'un ayant
un statut analogue 131. Prendre à son service un homme libre, de force. L'hostilité envers un
saint 132. Aider à commettre un péché. L’escroquerie par contrefaçon 133. Utiliser des ustensiles en
or ou en argent ou bien les acquérir. Délaisser un acte obligatoire ou l'effectuer en délaissant l’un
de ses piliers ou l’une de ses conditions, ou bien l'effectuer en faisant ce qui l'annule. Délaisser la
prière du vendredi pour quelqu’un à qui elle est obligatoire même s'il fait la prière du dhouhr. Que
les habitants d'un lieu tel qu'un village délaissent les assemblées des prières obligatoires. Retarder
l'accomplissement d'un devoir jusqu'après son temps sans excuse valable. Chasser un gibier avec
ce qui tue par son impact et qui fait sortir l’âme rapidement comme une pierre. Prendre un animal
126
Le Prophète le mentionne dans des hadith comme faisant partie des plus grands péchés. Certains savants
l’ont défini comme le fait de nuire aux deux parents ou à l’un des deux, d’une nuisance qui n’est pas négli-
geable selon les coutumes des gens.
127
Tels que les tantes maternelles et paternelles et leurs enfants, les oncles maternels et paternels et leurs en-
fants.
128
Les moujtahid sont les savants les plus qualifiés, qui sont aptes à déduire les Lois de l'Islam à partir du
Qour’an et du Hadith.
129
Pour les femmes, il est une obligation de couvrir la zone de pudeur pendant la prière et devant les hommes
‘ajnabiyy.
130
Quelqu’un qui lui est inépousable à jamais à cause des liens de sang, d’allaitement ou de mariage.
131
Tel que son mari.
132
Waliyy.
133
Comme utiliser de la fausse monnaie.
42
Manquer de considération envers le livre du Qour'an et envers toute science de la religion. Per-
mettre à un enfant qui a la distinction de toucher le livre du Qour'an s'il n'a pas fait la purification
rituelle.
Changer les bornes des terrains, c'est-à-dire repousser les limites de séparation entre sa propriété
et celle de quelqu'un d'autre. Disposer de la rue en y faisant ce qu’il n'est pas permis d’y faire.
Utiliser un objet emprunté pour un autre usage que celui pour lequel on a été autorisé, ou prolon-
ger l'emprunt au-delà de la durée autorisée ou le prêter à quelqu'un d'autre. Se réserver quelque
chose de public, comme le pâturage 135, le ramassage du bois dans un terrain sans propriétaire,
l'exploitation d'un gisement de sel, des deux monnaies précieuses ou autres, c'est-à-dire monopoli-
ser ces ressources et empêcher les gens de faire paître leur bétail, et se réserver l'eau qui se renou-
velle c'est-à-dire celle qui est remplacée naturellement lorsqu'on en prend. Utiliser un objet trouvé
avant d’avoir réalisé l'annonce conformément à ses conditions de validité. Rester dans un endroit
en étant témoin d'une chose répréhensible, sans avoir d’excuse. Faire l'intrus dans les banquets
c'est-à-dire y entrer sans permission ou quand les hôtes en ont permis l'entrée par timidité. Que la
femme sorte en passant à côté des hommes 'ajnabiyy dans le but de les tenter. La magie.
Se rebeller contre le calife, comme ceux qui se sont rebellés contre ^Aliyy et qui l’ont combattu.
Al-Bayhaqiyy a dit : « Tous ceux qui ont combattu ^Aliyy sont des injustes ». L'Imam Ach-
Chafi^iyy a dit la même chose avant lui et ce, bien qu'il y ait eu parmi eux certains des meilleurs
compagnons du Prophète. En effet, il n'est pas impossible qu’un saint commette un péché même
s'il s'agit d'un grand péché.
Se charger de la tutelle d'un orphelin, d'une fonction liée à une mosquée, de la fonction de qadi ou
ce qui est de cet ordre tout en sachant qu'on est incapable d'assumer cette charge. Abriter un in-
juste et le protéger contre celui qui veut exercer son droit sur lui. Effrayer les musulmans. Le bri-
gandage qui est puni en fonction de la gravité du délit. Il y a aussi ne pas respecter son vœu 136.
Jeûner en continu deux jours ou plus sans s'alimenter pour rompre le jeûne. Prendre la place de
quelqu’un 137 ou encombrer quelqu’un d'une manière préjudiciable ou prendre son tour.
134
Comme pour s’amuser ou s’entraîner au tir.
135
C’est-à-dire sur une terre qui n’est la propriété de personne.
136
An-nadhr.
137
Comme par exemple prendre la place de quelqu’un qui a quitté temporairement sa place dans une assemblée
de science de la religion se déroulant dans une mosquée, pour aller chercher de quoi écrire.
43
Le repentir de ses péchés est un devoir immédiat pour toute personne responsable. Il consiste à les
regretter, à cesser de les faire et à prendre la résolution de ne plus y revenir. Il consiste en outre, si
le péché était d’avoir délaissé un devoir, à le rattraper ; et si le péché était une enfreinte au droit
d’un être humain, à lui restituer son droit ou bien à lui demander pardon.
44
INTRODUCTION 3
LES CONNAISSANCES INDISPENSABLES DE LA CROYANCE 4
L’apostasie.............................................................................................................................................. 6
LA PURIFICATION ET LA PRIERE 11
Ce qui annule le woudou’..................................................................................................................... 13
L’istinja’ ................................................................................................................................................ 13
Les conditions de validité de la purification.......................................................................................... 14
Les causes d’annulation de la prière ................................................................................................... 16
Les piliers de la prière .......................................................................................................................... 17
La prière en assemblée et la prière du vendredi ................................................................................ 19
LA ZAKAT 23
LE JEUNE 26
LE HAJJ 27
LES TRANSACTIONS 30
LE GAIN USURAIRE 32
LES DEVOIRS DU CŒUR 35
LES PECHES DES ORGANES 36
Les péchés du cœur............................................................................................................................. 36
Les péchés du ventre ........................................................................................................................... 37
Les péchés de l’œil............................................................................................................................... 37
Les péchés de la langue ...................................................................................................................... 38
Les péchés de l’oreille .......................................................................................................................... 40
Les péchés des mains.......................................................................................................................... 40
Les péchés du sexe ............................................................................................................................. 41
Les péchés du pied .............................................................................................................................. 41
Les péchés du corps ............................................................................................................................ 42
LE REPENTIR 44
TABLE DES MATIÈRES 45
TRANSLITTÉRATION DE L’ARABE 46
45
Consonnes
Symbole Symbole
Lettre Nom de Lettre Nom de
translit- translit-
arabe la lettre arabe la lettre
tération tération
ﺍ 'alif ' ﺽ dad d
46
Pronon-
Signe Nom Exemples
ciation
Voyelles longues
Pronon-
Signe Nom Exemples
ciation
Consonnes doublées
ّ
chaddah ^allama, Ar-Razzaq, elles se prononcent
comme une seule lettre renforcée en ap-
puyant la voyelle qui les précède.
On peut utiliser un trait d'union pour différencier le
- lam de l'article défini comme dans Al-'Islam, ou pour
marquer la prononciation du double lam comme dans
'il-la Hou et comme pour distinguer le dad suivi du ha'
du dha' comme dans 'ad-ha.
47
Centres
Adresse Téléphone
A.P.B.I.F.
48