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Le 13 mai à Mohammedia, s’est tenu à l’initiative de l’Espace de Solidarité et de

Coopération de l’Oriental en partenariat avec l’association des Résidents du quartier


de la Siesta, l’atelier national sur les difficultés de mise en œuvre de la loi 81-12
relative au littoral au Maroc, en présence de professeurs universitaires,
d’Organisations Non Gouvernementales (ONGs) et de représentants des médias.
Ces participants ont rappelé que le littoral est un bien collectif de tous les citoyens. Ils
ont regretté l’absence des ministères de l’Environnement, de l’Equipement et de
l’Urbanisme malgré qu’ils aient été invités par les organisateurs. La loi 81-12 a
constitué une avancée notable pour la protection du littoral, surtout après vingt-ans
de tergiversations. Ce retard dans l’adoption de ce texte montre les appétits du lobby
immobilier et divers acteurs pour cet espace naturel. Un an après son adoption, nos
craintes de voir cette loi vidée de son contenu se renforcent de jour en jour sur le
territoire national. Nous continuons à croire que la protection du littoral n’est pas
qu’un problème de loi mais de gouvernance défaillante. Cet instrument juridique
adopté tardivement peut s’avérer inefficace sans la volonté de le mettre sur le terrain
en œuvre le plus rapidement possible. Les exposés de chercheurs dans ce domaine
confirment que les atteintes à cet espace et sa dégradation continue sur le terrain.
Cette situation est la conséquence de la pollution et du massacre écologique du
littoral. Les témoignages d’acteurs de la société civile de Mohammedia, Zenata,
Casablanca et la région de l’Oriental et du Nord confirment cette situation de
destruction du littoral marocain par des projets immobiliers ou touristiques. Face à
ces inquiétudes, les participants appellent à : La publication des décrets d’application
de la loi 81-12 dans les meilleurs délais L’accélération de l’adoption du plan
d’aménagement national et les plans régionaux du littoral. La réduction du nombre
d’intervenants dans la protection du littoral, afin de clarifier les relations et les
responsabilités de chaque partie La mise en place d’une agence ou une instance
chargée de la mise en œuvre de la loi sur littoral. L’extension, par exemple, des
attributions des Agences des Bassins Hydrauliques à la protection du littoral et du
domaine public maritime peut répondre à cette préoccupation dans le cadre d’une
Gestion Intégrée du Littoral. L’arrêt de tous les projets contraires à l’esprit de la
protection du littoral, ouvrant la voie à la privatisation des plages, notamment à
Mohammedia au quartier de la Siesta, Casablanca, au Nord et à l’Oriental du pays.
Respecter la stricte application des articles 15 et 55 stipulant la zone inconstructible
des 100m et interdire toute dérogation dans ce contexte. Assurer le libre accès au
littoral à tous les citoyens L’arrêt du bétonnage des côtes marocaines de Saïdia à
Dakhla Le dédommagement des propriétaires de terrain et de biens de manière
équitable dans le cas d’expropriation, spécialement dans la commune de Zenata.
Enfin, les participants appellent à œuvrer pour la construction d’un front commun
pour la protection du littoral comme bien commun.

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