Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Opt Geo 1 PDF
Opt Geo 1 PDF
BASES DE L’OPTIQUE
GEOMETRIQUE
I. HISTOIRE :
L’optique est principalement l’ensemble des phénomènes perçus par l’œil. La cause de ces
phénomènes, la lumière a été étudiée très tôt dans l’histoire des sciences, au point que tous les
principes sur lesquels reposent l’optique géométrique et l’optique ondulatoire sont connus
depuis le XIXème .
Les lois de la réflexion de la lumière par un miroir étaient connues des Grecs, celles de la
réfraction ne furent établies qu’en 1621 par W. Snell ; R. Descartes les a retrouvées plus tard,
en 1637 .
En 1657, P. de Fermat retrouve ces lois, à partir d’un principe selon lequel la lumière met un
temps minimal pour aller d’un point à un autre. Les lois de l’optique géométrique se
présentent sous une forme variationnelle.
L’aspect ondulatoire n’apparait qu’en 1665 avec R. Hooke, qui émet l’idée que la lumière est
une vibration de haute fréquence qui se propage. Cette idée fut reprise par T. Young au début
du XIXème pour étudier les phénomène d’interférence.
Fresnel en fait une synthèse de ces idées en 1818 en vue d’expliquer la diffraction.
J. C. Maxwell, après avoir construit la théorie électromagnétique en 1876, conclut que la
lumière est une onde électromagnétique qui vibre à une fréquence de l’ordre de 5.10 14 Hz et
qui se propage à la célérité c= 3.108 m.s-1. Il précise que l’onde est transversale, càd que les
grandeurs vectorielles qui la caractérisent, champ électrique E et champ magnétique B, sont
perpendiculaires à la direction de propagation.
Au début du XXéme siècle, Einstein donna une explication au phénomène de l’effet
photoélectrique en attribuant un aspect corpusculaire à la lumière, c’est ainsi que le photon
vu le jour. Le photon étant une particule ( paquet d’énergie) qui porte une quantité d’énergie
qui vaut ϵ = ℎ. 𝜈 avec ℎ = 6.6210 𝑗. 𝑠 la constante de Planck et 𝜈 la fréquence de l’onde
lumineuse.
1
Cours Optique Géométrique (1)
2
Cours Optique Géométrique (1)
Les OEM (ondes électromagnétiques) sont caractérisées par une double périodicité :
La lumière est la partie du Spectre des OEM dont la longueur d’onde dans le vide est
encadrée par :
D. Indice de réfraction :
On appelle indice de réfraction n d’un milieu le rapport de la célérité c d’une onde lumineuse
dans le vide à sa célérité 𝑉 dans le milieu considéré. On a donc :
𝑐
𝑛=
𝑉
Pour différents milieux transparents on obtient les indices de réfraction suivants :
milieux n
Plexiglas 1,49
3
Cours Optique Géométrique (1)
Eau 1,33
Verre ordinaire 1,50
Cristal au plomb 1,6 à 1,8
diamant 2,42
air 1,00029
Vide 1,00000
Huile d’olive 1,47
N.B Ces mesures sont effectuées pour une longueur d’onde 𝜆 = 589 𝑛𝑚
E. Milieux Dispersifs :
Lorsque la célérité de l’onde lumineuse dans un milieu transparent dépend de la longueur
d’onde, le milieu est dit dispersif, dans le cas contraire le milieu est dit non dispersif.
La loi de Cauchy (loi empirique, 1836) permet de rendre compte de cette dépendance, elle
s’exprime, pour un milieu transparent donné sous la forme :
𝐵
𝑛(𝜆) = 𝐴 +
𝜆
A (sans unité) et B (en m2) sont des coefficients positifs caractéristiques du milieu étudié.
Un milieu est dit isotrope si l’indice optique, en point donné, garde la même valeur quel
que soit la direction de propagation de l’onde lumineuse.
4
Cours Optique Géométrique (1)
Diaphragme
Diaphragme
mince
Large
i. Propriété 1 :
Lorsque deux rayons lumineux se rencontrent, ils n’interagissent pas : un rayon lumineux ne
peut être dévié par un autre rayon lumineux.
5
Cours Optique Géométrique (1)
ii. Propriété 2 :
Dans un milieu transparent et homogène la lumière se propage en ligne droite.
iii. Propriété 3 :
Dans un milieu transparent, isotrope, homogène ou non, le trajet suivi par la lumière entre
deux points situés sur un même rayon lumineux est indépendant du sens de propagation de la
lumière entre ces deux points.
- Un rayon renvoyé par la frontière, appelé rayon réfléchi, ce rayon évolue dans le
même milieu que le rayon incident mais elle s’éloigne de la frontière.
- Un rayon lumineux au-delà de la frontière, dans le deuxième milieu appelé rayon
transmis, ou encore réfracté, qui s’éloigne de la frontière.
Rayon réfléchi
frontière
Milieu 1, d’indice 𝑛
I
Milieu 2, d’indice 𝑛
Rayon transmis
6
Cours Optique Géométrique (1)
Plan d’incidence
i1 i’1
n1
𝜋
I
n2
7
Cours Optique Géométrique (1)
Plan d’incidence
Rayon incident
i1
n1
𝜋
I
n2 i2
Rayon réfracté
Commentaires :
Un milieu d’indice 𝑛 est dit plus réfringent qu’un milieu d’indice 𝑛 si 𝑛 > 𝑛 .
Lorsque la lumière passe d’un milieu plus réfringent à un milieu moins réfringent, le
rayon s’écarte de la normale dans le second milieu.
Lorsque la lumière passe d’un milieu moins réfringent à un milieu plus réfringent, le
rayon se rapproche de la normale dans le second milieu.
8
Cours Optique Géométrique (1)
𝜋
𝑛 2
Réflexion totale :
Dans le cas ou 𝑛 > 𝑛 , on constate que dans ce cas 𝑖 < 𝑖 . Ainsi lorsque 𝑖 atteint la valeur ,
𝑖 atteint la valeur 𝑖 , dite angle de réflexion limite dont la valeur est donnée par :
𝜋
𝑛 sin 𝑖 = 𝑛 sin
2
𝑛
𝑖 = arcsin
𝑛
𝑖′
𝑖 <𝑖 𝑖 >𝑖 𝑖′
𝜋
𝑛 𝑛
2
𝑛 𝑛
Le principe de la réflexion totale est utilisé dans certains instruments d’optique tels que le
périscope et l’appareil photo.
9
Cours Optique Géométrique (1)
𝐿 = (𝐴𝐵) = 𝑛(𝑀)𝑑𝑠
,
ds
Courbe 𝐶
M
La durée que mettrait la lumière pour aller de A cers B le long de 𝐶 est donnée par :
(𝐴𝐵)
𝜏 =
𝑐
𝛿𝐿 = 0
Stationnaire veut dire extrémale (minimal ou encore maximal.. !)
Il est à noter que beaucoup de relations de l’optique géométrique peuvent être retrouvées à
partir de ce principe, notamment les lois de Descartes.
10