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Université Moulay Ismail

Ecole Normale Supérieure (ENS), Meknès

Cours d’optique géométrique

Année universitaire 2022-2023


I. Principes fondamentaux de l’optique géométrique
Introduction
Indice de réfraction
Principes de l’optique géométrique
Lois de SNELL-DESCARTES
Le prisme
Plan de cours II. Systèmes optiques et formation d’image
Notions de base
Propriétés d’un système optique
Nature d’objet et image
Dioptre sphérique
Dioptre plan
Miroir sphérique
Miroir plan
III. Les lentilles
Définitions et classifications
Relation de conjugaison
Association de deux lentilles minces
I. Principes fondamentaux de
l’optique géométrique

1
I. Introduction :
1. Définition :
L’optique est la branche de la physique, qui traite l’ensemble des
phénomènes lumineux, détectables par des récepteurs.
Ces phénomènes lumineux sont des rayonnements du domaine
visible ou invisible.

2
Lumière visible

3
I. 2) Optique géométrique - Optique physique
• Optique géométrique:
En optique géométrique, on
assimile la lumière à des rayons
lumineux qui se propagent en
ligne droite. (propagation
rectiligne, réflexion, réfraction..)
• Optique physique:
C’est le domaine de l’optique ou
les phénomènes physique
s’explique en considérant que la
lumière se propage par ondes
électromagnétiques. (diffraction,
interférence, Emission et
absorption…)

4
I. 3) Vitesse de propagation :

• La lumière se propage dans certains milieux transparents de


façon presque instantanée.
• Dans le vide, la mesure de la vitesse de la lumière faite par
ROENER en 1676 a donné c = 3.108 m/s.(célérité de la lumière)
• Dans un milieu transparent, la vitesse v de la lumière dépend
de l’indice de ce milieu.

5
I. 4) Sources lumineuses:

L’optique fait intervenir la source lumineuse, le milieu de


propagation et le récepteur.
On produit de la lumière par de diverses méthodes, à savoir :
• Combustion (flamme).
• Réaction nucléaire (le soleil).
• Réaction chimique (insecte, mollusque…).
• Phénomène électrique (lampe à incandescence, tube cathodique, LED,
Laser).

6
I. 5) Milieux de propagation :

• Milieu transparent : un milieu est dit transparent, s’il permet la


propagation de la lumière sans diffusion.

• Milieu homogène: un milieu est dit homogène, si son


indice absolu est le même en tout point de ce milieu.

• Milieu isotrope : un milieu est isotrope, si son indice sont


invariantes quelque soit la direction de propagation du rayon
lumineux dans ce milieu. (Ex cristal de spath)
7
II. Indice de réfraction
:
1. Définition :
L’indice absolu (ou indice de réfraction)
d’un milieu par rapport au vide, est le
rapport des vitesses c et v.
Où : c est la célérité de la lumière dans le
vide et v est la vitesse du rayon lumineux
dans le milieu considéré.
Remarque :
• On sait que
• L’indice absolu n’a pas d’unité.
8
II. 2) Exemples d’indice
absolu:

Élément Verre Diamant NaCl Eau Éthanol Air CO2


indice 1.50 2.41 1.54 1.33 1.36 1.0002 1.0004

Un milieu est dit plus réfringent si son indice absolu est plus
élevé, dans le cas contraire, il sera dit moins réfringent.

9
II. 3) L’indice de réfraction et la longueur d’onde:

Dans un milieu d’indice n, on a la D’où :


longueur d’onde de la radiation
lumineuse λ
Où T et v sont respectivement la
période et la vitesse de cette
radiation dans ce milieu.
Dans l’air comme dans le vide, la
longueur d’onde de cette même
radiation est égale à : λ0
On a donc :

10
II. 4) L’indice relatif :
On considère un rayon lumineux de
longueur d’onde , qui se propage
dans deux milieux ❶ et ❷
différents d’indices respectifs 1et
2
.
Ces deux milieux sont séparés par
une surface qu’on appelle Dioptre.
l’indice relatif du milieu ❷ par
rapport au milieu ❶ est égal à :

Où 1 et 2 sont respectivement les


vitesses du rayon lumineux dans
les milieux ❶ et ❷.

11
III. Principes de l’optique géométrique :
1) Chemin optique :
On considère un rayon lumineux qui
se propage dans un milieu
transparent et isotrope entre deux
points A et B supposés fixes.
On suppose que ce milieu n’est pas
homogène, donc son indice absolu
varie en fonction du point M.

Le chemin optique est la distance


parcourue par le rayon lumineux dans
le vide pendant l’intervalle de temps
- ).
12
III. 2) Principe de FERMAT:

On considère le rayon lumineux, qui se


propage dans un milieu transparent
homogène et isotrope entre deux points
A et B.
Pour aller de A vers B, la lumière suivra
le chemin le plus court, qui correspond
au temps le plus bref possible.
Soit A et B deux points d’un milieu
donné, le trajet suivit par la lumière pour
aller de A vers B est celui pour lequel le
chemin optique est stationnaire.

est stationnaire ⬄ est constante


13
III. 3) Principe de retour inverse de la
lumière:

Le trajet suivi par un rayon lumineux entre deux points A et B est


toujours le même quelque soit le sens de parcours.

A B B A

14
Exercices d’application:

Exercice 1:
On envoie un rayon lumineux dans l’air (milieu 1) vers un milieu
2 d’indice de réfraction et de longueur d’onde
.
Déterminer les quantités suivantes dans les deux milieux:
Vitesse de l’onde, fréquence et longueur d’onde ( on assimile
l’air au vide).

15
Exercices d’application:

Exercice 2:
Soit le schéma ci-contre d’une
marche de deux rayons lumineux
dans une lame à face parallèles.
1. Calculer le chemin optique .
2. Calculer le chemin optique .
3. Calculer la différence de
marche.

16
IV. Lois de SNELL-DESCARTES:

On considère un rayon lumineux, qui se propage entre deux


points A et B, dans deux milieux ❶ et ❷ transparents homogènes
et isotropes.
Ces deux milieux sont séparés par une surface (S) appelée
dioptre.

17
IV. 1) Lois de réfraction :
• 1ère loi de réfraction :
Le rayon incident AI, le rayon réfracté IB et la normal
sont dans un même plan (AIB) appelé plan d’incidence.
• 2eme loi de réfraction:
L’angle d’incidence i1 et l’angle de réfraction i2 sont liés
par la relation:

Remarque :
Si les angles i1 et i2 sont petits (angles compris entre 0° et 10°)
on a :
1 1
et 2 2
On obtient la formule de KEPLER :
18
IV. 2) Lois de réflexion :

On remplace le dioptre (s) par un miroir.


Le rayon lumineux se propage dans le milieu
❶ du point A vers le point C.

• 1ere loi de réflexion:


Le rayon incident AI, le rayon réfléchi IC et
la normale sont dans un même plan (AIC)
appelé plan d’incidence.
• 2eme loi de réflexion:
L’angle d’incidence et l’angle de réflexion
sont liés par la relation
NB: les angles et sont égaux en valeur
absolu mais ils sont de signes contraires.

19
IV. 3) Etude de la réfraction :
a) Angle de réfraction limite:
On considère un rayon lumineux qui se
propage dans deux milieux transparents
homogènes et isotropes (M T H I)
d’indices différents (n2>n1).
Les deux milieux sont séparés par un dioptre
plan (S).
l’angle de réfraction limite est :

20
IV. 3) Etude de la réfraction :

b) Réflexion totale:

2
1
1

1
est appelé angle d’incidence critique.
Remarque : Tous les rayons incidents sur la
surface (S), sous une incidence ,
subissent une réflexion totale. Pour ces
1

rayons le dioptre (S) se comporte comme


un miroir.
21
IV. 4) Relation entre FERMAT et DESCARTES :

Considérons un rayon lumineux issu


d’un point source se propageant dans
un milieu homogène en direction d’un
miroir plan. Après réflexion, le rayon
atteint le point . Cherchons quel trajet
doit suivre la lumière.

De même pour la réfraction. Cherchons


le trajet minimal pour le quel un rayon
partant du point A subit une réfraction
en I et atteint le point B.
22
IV. 5) Applications
:
• Dioptres et miroirs:
Ce sont les applications les plus importantes de ces lois,
puisqu’elles sont à la base de toute l’optique
géométrique.
• Fibres optiques:
Les fibres optiques sont des « guides de lumière » dont le
principe de fonctionnement est la réflexion totale.

23
Exercices d’application:

Exercice 1 :
Un faisceau composé de rayons lumineux tombe sur un verre d'indice
n sous une incidence de 60°. une partie des rayons est réfléchie et
l'autre est réfractée. Les rayons réfléchis et réfractés font un angle droit
entre eux.
1. Calculer l'indice n du verre sachant que le milieu d'incidence est
l'air d'indice 1.
2. Dans quel milieu se trouve le verre?
3. Calculer l’angle limite de réfraction.
4. Sachant que l’indice du verre est :nv = 1,73. pour quel angle
d’incidence le rayon réfléchi est-il perpendiculaire au rayon
réfracté?
24
Exercices d’application:

Exercice 2 :
Soit le schéma ci contre représentant une
fibre optique constituée d’un cœur de
fort
indice entouré d’une gaine de plus faible
1. Calculer la vitesse de la lumière dans le
indice.
cœur de la fibre.
2. Calculer l’angle pour lequel il y aura
une réflexion totale à l’intérieure de la
fibre optique.
3. Calculer l’angle pour lequel il y a
confinement de la lumière dans le cœur.
4. Calculer l’ouverture numérique de la
fibre représentée par la grandeur .
5. Quelle est la durée du trajet de la lumière
pour i=0.
25
LE PRISME

26
Objectifs:

Décomposition du prisme

Les formules caractéristiques du prisme

Les phénomène lumineux avec le prisme

La lame à face parallèle

27
1.Définition :

Un prisme est un milieu


transparent homogène et isotrope
d’indice (n), limité par deux
dioptres plans faisant un angle A
entre eux, appelé angle du prisme.
Tout plan perpendiculaire à
l’arête coupe le prisme en une
section principale.
Le rayon incident est parallèle à la
section principal.
28
2.Applications :

Jumelles

Dispositifs
rétro
réfléchissants
29
3.Marche d'un rayon monochromatique:

Air (1) A Air (1)


s = ( )
D1

′ = ( ′) D=D1+D2
I J
i i’
r
D2

r’
α
Verre (n)
La base
30
4.Formules du prisme – déviation:

Le prisme a pour effet de dévier les


rayons lumineux émergents vers la
base.
Air (1) A Air (1)
A partir des lois de DESCARTES sur

D=D1+D2
les deux faces du prisme, on obtient D1
les formules caractéristiques I J
suivantes: i
r r’
i’

D2

α
B
Verre (n)
La base

31
5.Déviation minimale du PRISME

Lorsqu'un rayon lumineux traverse un


prisme au minimum de déviation, son
trajet est symétrique par rapport à la
bissectrice de l'angle A du prisme.

Quand le PRISME est à sa déviation minimale,


on a :

et ′
⇒ A

2
Et ⇒ +A
2
Dans ce cas la relation s’écrit:

sin
sin
D’où la relation fondamentale du PRISME
32
6.Déviation de petit angle A

L'étude du minimum de déviation Dans ce cas en effet, les


nous a montré que pour D = Dm ,
on a : formules du prisme se
simplifient :
Si nous considérons un prisme
d'angle A petit, cela entraîne que
est également faible, ainsi que
qui est alors égal à :

33
7. Variation de D avec l’angle d’incidence i:

La courbe D =f(i) est représentée


ci-contre avec, comme vu ci-
dessus,

0
Ce qui conduit à :
0
Avec

34
8.Dispersion d’un PRISME :

Considérons un prisme d'indice


n=1,5 baignant dans l'air d'indice 1
et d'angle au sommet A.
Soit un rayon incident
polychromatique qui traverse le
prisme au point I.
Suivant la formule de Cauchy, la
déviation du rayon incident sera
fonction de la longueur d'onde.
Un rayon de longueur d'onde
courte sera plus dévié qu'un rayon
de longueur d'onde plus grande.

35
9.Conditions d’émergence :

Pour qu’un rayon lumineux sort du


prisme deux conditions doivent être
satisfaites:
a) Condition sur l’angle A du PRISME:
Pour qu’un rayon lumineux émerge du Le rayon ressort du prisme
prisme, il faut que: avec un angle de réfraction i0
2
⇒ 1

De même, pour que le rayon incident


traverse le prisme, il faut que:
2

En faisant la somme membre à membre
des équations (a) et (b), on obtient:
soit:
Le rayon est totalement réfléchi
sur la deuxième face du prisme.
36
9.Conditions d’émergence :

Finalement pour que le rayon


lumineux émerge du prisme, il faut
que deux conditions soient
satisfaites :

37
10.Exercice d’application

Soit un prisme ABC rectangle en B d'indice n=1.5, les angles en A


et C valent respectivement 30° et 60°.
Tracer la marche d'un rayon lumineux normal à:
a) La face AB. A
b) La face BC.

B C

38
11.Lame à face parallèle:

a) Définition :
Une lame à faces planes et parallèles est
assimilable optiquement à un milieu
transparent et homogène limité par
deux dioptres plans parallèle qui en
sont ses deux faces.

39
12.Applications :

Miroir diélectrique Miroirs dichroïques

40
13. Marche d’un rayon à travers une
LAFP:
Lorsqu'un rayon lumineux frappe
une lame à faces planes et i
parallèles d'épaisseur
quelconque, il la traverse de part n
en part, si l'indice de la lame est I
supérieur à celui du milieu
transparent et homogène dans i’ i’
lequel elle est placée. e n’ K
Remarque : Ce phénomène de B
double réfraction ne modifie pas
J
la direction de propagation de la n
lumière, entre rayon incident et i
rayon émergent.
41
14. Déplacement latérale d’une LAFP
:
On considère un rayon Remarque :
lumineux, traversant une lame Le déplacement latéral subi par le
rayon est proportionnel à
à faces parallèles, conserve sa l'épaisseur de la lame, et qu'il croît
direction de propagation. avec l'angle d'incidence, variant
de 0 à e lorsque i augmente de 0 à
Après la conservation de la 90°.
direction de propagation, le
rayon subit un déplacement
latéralement JK telle que:

42
15.L’image d’un point dans une LAFP:

Considérons une lame d'indice n2 et


d'épaisseur e : dont les faces EE' et
SS' baignent dans le même milieu
d'indice n1 tel que n2 > n1 . Soit par
ailleurs un objet ponctuel A1 que l'on
supposera réel et situé à distance finie.
Son image à travers le dioptre d'entrée
EE' est par suite un point virtuel A1’ tel
que :
1
1
2
1
43
16. Lame entre deux milieux d'indices différents :

Nombreuses sont les situations


physiques où la face d'entrée de la lame
est en contact avec un milieu n1 et sa
face de sortie avec un milieu n3 . Dans
ces conditions, si n2 > n1 et n2 > n3 ,
l'application de la loi des sinus en I et J
nous conduit à
1 1 2 2 3
L’effet3 sur le déplacement latéral sera
tel que:

44
17.La différence de marche dans une LAFP:

On considère un rayon 1 qui traverse


une lame plane à face parallèle d’
épaisseur e, un autre rayon 2
continue son chemin dans le premier e
J
milieu homogène.
n r
Le rayon 1 prend un retard de (1) I
propagation par rapport au rayon 2. K
i
Ce retard est calculé par la différence
des chemins optiques des deux n0
rayons par la relation suivante:
(2)

I’ J’
45
18.Exercice d’application :

Un rayon incident (R0) subit une


réflexion partielle sur la première (R0) (R1) (R2)
face (rayon R1), l’autre partie de i i
G
la lumière se réfracte, arrive sur
la seconde face où une nouvelle 1
H
partie de la lumière se réfléchit et I J
sort finalement après une
nouvelle réfraction sur la
première face (rayon R2). n’ e r r

Calculer la différence de marche r


entre les deux rayons (R1) et (R2). J

1 K

46
III. SYSTÈMES OPTIQUES
ET FORMATION
D’IMAGE

47
Objectifs :
Notions de base

Propriétés d’un système


optique

Nature d’objet et image

Dioptre sphérique

Dioptre plan
Miroir sphérique

Miroir plan
48
I. Système optique:

1) Définition :
Un système optique est un ensemble de
milieux transparents homogènes et
isotropes (MTHI) séparés par des
dioptres.
La lumière se propage à travers ces
milieux, en subissant des réfractions et des
réflexions.
En générale ces surfaces de séparation
sont de révolution autour d’un même axe
(axe optique), le système est alors dit
centré.
Un système optique ne contenant que des
dioptres est dit dioptrique, s’il ne contient
que des miroirs il est dit catoptrique et, s’il
contient à la fois des dioptres et des
miroirs il est dit catadioptrique.

49
2) Conventions de
signe:
• Le long de l’axe optique
principal, le sens positif est
toujours celui de la lumière
incidente.
• Perpendiculairement à l’axe
optique, le sens positif est
toujours dirigé du bas vers le
haut.
• Le sens trigonométrique est le
sens positif des angles.
50
3) Approximation de
Gauss:
On dit qu’un système optique
centré est utilisé dans les
approximations de Gauss, lorsque
les deux conditions suivantes sont
vérifiées:
• Les points objets envoient des
rayons lumineux paraxiaux
(presque parallèle à l’axe
optique)
• Des objets plans (de petites
dimensions) doivent être
perpendiculaires à l’axe optique Rayons paraxiaux
Angles d’incidence
faibles
du système et centrés sur lui.

51
II. Propriétés d’un système
optique:
1) Stigmatisme:
Le stigmatisme est une notion
fondamentale de l’optique géométrique,
qui caractérise la netteté de l’image.
2) Stigmatisme rigoureux :
Un système optique est dit
rigoureusement stigmatique lorsqu’il
donne d’un point d’objet A un seul point
image A’.
Remarque: D’après le principe de retour
inverse de la lumière, les points A et A’
sont conjugués par rapport au système
optique.

52
3) Condition du stigmatisme rigoureux
:
Pour tous les rayons lumineux joignant
deux points stigmatiques A et A’, le chemin
optique est le même et s’écrit:
LAA’ est stationnaire => LAA’ = (AA’)= cte
(Principe de FERMAT)
Stigmatisme rigoureux
à travers un miroir

4. Stigmatisme approché:
Si l’image A’ du point objet A n’est plus un
point, mais une petite tâche (ensemble de
points dans un petit volume), le système ne
réalise qu’un stigmatisme approché.
Stigmatisme approché
à travers une lentille 53
5) Aplanétisme
:
a) Aplanétisme transversal :
Le système optique (S) est dit aplanétique
lorsqu’il est rigoureusement stigmatique pour
les deux couples de points conjugués (A,A’) et
(B,B’).
La condition du stigmatisme rigoureux s’écrit :
LAA’ = (AA’)= cte et LBB’ = (BB’)= cte Remarque : Dans les conditions de gauss, les
Se traduit mathématiquement par la relation angles et sont petits => et
des sinus d’abbe que nous admettons :
Et la relation devient :

(Relation de LAGRANGE HELMHLTZ).


54
5) Aplanétisme
:
b) Aplanétisme axial:
Ce système optique (S) réalise un
stigmatisme axial, lorsqu’il est
rigoureusement stigmatique pour les deux
couples de points conjugués (A,A’) et (B,B’).
La condition du stigmatisme rigoureux
s’écrit : LAA’ = (A,A’)= cte et LBB’ = (B,B’)= cte
Remarque : Dans les conditions de
Ce qui donne la relation de WILLIAM- l’approximation de Gauss, les angles et
HERSCHELL : sont petits

′ ′
et 2
2 2 2
Ce qui nous donne la relation :

55
III. Natures d’objet et d’image dans un
SO:
1. Objet et image :
Soit un système optique (S), qui
donne d’un point A une image A’.
Un point de convergence des rayons
incidents est appelé point objet.
Un point de convergence des rayons
émergents est appelé point image.

56
III. Natures d’objet et d’image dans un
SO:
Une image pour un système
optique (S), peut être un objet
pour un autre système optique
(S’), la propriété pour un point
de convergence de rayon d’être
objet ou image dépend donc du
système optique.
A’ est un point image pour le
système optique (S) et c’est un
point objet pour le système (S’).

57
2. Espace objet et image (réalité et virtualité):

La lumière se propage dans un


système optique centré, de
l’objet vers l’image (sens
positif).
L’espace objet réel est situé
avant la face d’entrée Fe du
système, tandis que l’espace
image réel est situé après la
face de sortie du système.

58
2. Espace objet et image (réalité et virtualité):

Pour un système optique donné,


un objet réel peut toujours être
remplacé par un objet physique
et, une image réelle peut
toujours être visualisée sur un
écran, contrairement à un objet
ou image virtuels.
Les rayons convergent
réellement sur l’objet ou l’image
réel, par contre, seul les
prolongements des rayons réel
convergent vers l’objet ou
l’image virtuels.
59
3) Éléments constitutifs d’un SO
:
• Soit Un rayon incident parallèle à l'axe optique
convergera en un point F' sur l'axe,
appelé foyer principal image du système centré
et conjugué d'un point source objet situé à
l'infini sur l'axe.
• On appelle foyer principal objet le point F situé
sur l'axe optique dont l'image se situe à l'infini
sur l'axe optique . Remarque : Si les foyers objet et
• Le plan de front passant par F est appelé plan image sont à distance finie on
focal objet et admet comme conjugué le plan dira que le système est à foyers
situé à l'infini. De même le plan de front (focal), tandis que s'ils sont
passant par F' sera appelé plan focal image et
constituera le conjugué d'un plan objet situé à
rejetés à l'infini le système sera
l'infini. dit afocal.
60
IV. Dioptre sphérique:

1. Définition :
Un dioptre sphérique est une portion de
sphère, de centre C et de rayon R,
séparant deux milieux transparents
homogènes et isotropes d’indices n et n’.
Le point d’intersection du dioptre avec
l’axe optique principal est appelé
sommet S.
Remarque : Le dioptre sphérique est un
système optique centré qui réalise un
stigmatisme approché dans les
conditions de Gauss.

61
2) Invariant
fondamental
À un rayon incident issu du point
objet A, appartenant à l’axe principal,
il correspond un rayon réfracté dans
le plan d’incidence, ce rayon recoupe
l’axe principal en un point A’. Le
point d’incidence I sur la surface
dioptrique, se projette en H sur l’axe
(SC).
Compte tenu de la loi de la réfraction
au point I, , la relation La quantité est conservée lors
s’écrit:
de la réfraction ; c’est l’invariant
fondamental du dioptre
sphérique. 62
3) Relations de
conjugaison:
a. Relation de conjugaison avec origine Cette relation est indépendante de I, donc
au sommet (S): de l’angle d’incidence car S est fixe. Dans
Pour la plupart des couples de points ces condition A et A’ sont conjugués.
objet-image, le stigmatisme n’est donc D’où la relation de conjugaison avec
pas rigoureux. L’étude se fait dans les origine au sommet:
conditions du stigmatisme approché ′

(conditions de Gauss). Ainsi, pour des
rayons paraxiaux, I tend vers S et
l'invariant fondamental devient : Où
: position de l’objet / au sommet S,

: position de l’image / au sommet S
: Rayon de courbure algébrique du
dioptre sphérique. 63
3) Relations de
conjugaison:
Après calcul et simplification on obtient
la relation de conjugaison avec origine au
centre:

64
4) Vergence d’un dioptre
sphérique
On appelle vergence V d’un
dioptre sphérique la quantité :

L’unité de la vergence est le m-1


ou dioptrie dont le symbole est δ.

Remarque:
• Si la vergence V>0, on dit que le
dioptre est convergent.
• Si la vergence V<0, on dit que le
dioptre est divergent.

65
5) Grandissement transversal
:
Le grandissement transversal
est égale au rapport de la taille
(ou grandeur) de l’image sur
la taille de l’objet.

66
5) Grandissement transversal
:

67
6) Grandissement axial
:
Le grandissement axial est égal à : Remarque : Le grandissement axial
d’un dioptre sphérique est toujours
positif => lorsqu’on déplace l’objet
AB d’une quantité égale dans un
Où est un déplacement sens, l’image se déplacera de la
élémentaire de l’objet sur l’axe quantité ’ dans le même sens.
optique et est un déplacement
élémentaire de l’image qui
correspond à .
On pose : ′ ′

À partir de la relation (5) de


Descartes, on déduit :
68

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