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Cours de Droit Fiscal General 2024
Cours de Droit Fiscal General 2024
Mais, il faut reconnaître que dans tous les cas, que ce soit la 1ère ou la 2nde
définition, la maîtrise de principes fiscaux est d’une importance indéniable
pour tout entrepreneur. Ceci est d’autant plus vrai que presque toutes les
décisions prises dans la gestion de notre patrimoine ou le fonctionnement
d’une entreprise ont des incidences fiscales. C’est le cas notamment de la
constitution de la société, l’achat des marchandises ou d’un bien personnel,
la location d’un immeuble, l’engagement d’un salarié ou le paiement de
salaires, la réalisation d’une prestation, l’acquisition du matériel d’exploitation
etc…
L’ignorance des impacts fiscaux de ces diverses décisions peut fausser les
prévisions d’un entrepreneur ou opérateur non avisé. En vertu de l’adage
juridique « nul n’est censé ignoré la loi » des amendes et pénalités sont
prévues, en cas de manquement aux obligations fiscales même si le
contribuable est de bonne foi.
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PREMIERE PARTIE : L’IMPÔT
Cette première partie sera consacrée aux généralités sur l’impôt, à la
description de ses principes fondamentaux et au régime d’imposition au Togo.
a. Définition
Selon Gaston JEZE, l’impôt est une prestation pécuniaire requise des
particuliers par voie d’autorité à titre définitif, et sans contrepartie en
vue de la couverture des charges publiques.
b. Caractéristiques de l’impôt
On trouve parmi les impôts, l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation, la taxe
foncière, l’impôt sur les sociétés...
Vous pouvez remarquer que la taxe foncière, bien que portant le nom de taxe,
est un impôt et non une taxe. C’est la raison pour laquelle il y a lieu de
distinguer entre impôt et les notions voisines.
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2. Les notions voisines de l’impôt
a. Les redevances
La redevance est la somme versée par un usager d’un service ou d’un ouvrage
public. Cette somme trouve sa contrepartie directe dans les prestations
fournies par ce service public ou dans l’utilisation de l’ouvrage public. Seuls
les usagers paient la redevance. Le montant est proportionnel au service
rendu. Le montant correspond au coût du service. Le produit récolté sert
uniquement au service.
Une commune peut par exemple instaurer une redevance sur enlèvement des
ordures ménagères, dans ce cas-là, seuls les usagers vont payer la taxe.
b. La taxe
Les taxes sont intimement liées à une prestation de service (public). Elles sont
perçues lors du fonctionnement d’un service public ou de l’utilisation d’un
ouvrage public. Le montant de la taxe n’est pas proportionnel au service
rendu. Même si un contribuable ne bénéficie pas du service, il doit s’acquitter
de cette taxe fiscale.
La taxe sur l’enlèvement des ordures ménagères est une taxe, par conséquent
tout le monde doit la payer, même si ils ne bénéficient pas du service. De plus,
le montant de cette taxe sera toujours le même, peu importe l’importance des
déchets. Au contraire, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ne constitue pas une
taxe, c’est un impôt puisque non perçu en raison d’un fonctionnement d’un
service public.
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La création ne dépend que partiellement du législateur puisque seuls les
principes de l'assiette et du recouvrement sont fixés par lui. Le Gouvernement
arrête seul le taux.
a. La fonction initiale
L’Etat peut procéder à une modulation, c'est-à-dire faire varier le poids relatif
de l’impôt entre les citoyens et les entreprises de façon à orienter leurs activités
dans un sens jugé favorable pour l’économie nationale.
Exemple : A compter du 1er janvier 2019, le taux de l’impôt sur les sociétés
est réduit d’un point, passant de 28 % à 27%.
En ce sens, l’impôt est un moyen d’action sur les structures économiques.
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La taxation des exportations au taux zéro (taux 0) et la possibilité pour
l’entreprise de demander remboursement de la TVA payée à ses fournisseurs
est un encouragement à l’exportation et favorise ainsi une certaine
compétitivité sur le marché international.
Ex : les allocations familiales, les aides aux démunis, aux sinistrés à la suite
d’une catastrophe naturelle.
L’impôt joue aussi un rôle de moralisation sociale. C’est le cas des droits élevés
qui frappent la consommation de l’alcool et du tabac.
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Taxe sur la Valeur Ajoutée prestation à l’exclusion 18%
des remboursements de
frais, rabais, remises,
ristournes
Profits bruts réalisés sur
6 Taxe sur Activités Financières les opérations financières, 10%
bancaires et de commerce
de valeurs
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b. Les classifications
La classification administrative
Classification budgétaire
Les impôts sont perçus pour financer les dépenses publiques. Ces dépenses
sont réparties entre les budgets de l'État et des collectivités locales (régions,
préfectures, communes).
Bien que l'État participe par des dotations budgétaires au financement des
besoins des collectivités locales, des impôts sont perçus directement au profit
de ces dernières.
Cette classification conduit à distinguer les impôts d'État (par exemple l'impôt
sur le revenu, l'impôt sur les sociétés...) et les impôts des collectivités locales
(par exemple la taxe professionnelle, les impôts fonciers, la taxe
d'habitation...).
Classification économique
La classification économique est fondée sur la différenciation des bases de
calcul, l'impôt étant en fait un prélèvement sur la richesse, qui peut être
réalisé à sa source, lorsque apparaît le revenu ; lors de son utilisation, par une
consommation qui engendre une dépense ; à la suite de son accumulation ou
de mouvement en capital.
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On distingue donc :
. L’impôt sur les revenus (IR) qui est un impôt direct et général et qui
comporte deux catégories : l’impôt sur les revenus des personnes physiques
et l’impôt sur les sociétés (IS).
. L’impôt sur les dépenses qui s’applique aux dépenses réalisées par les
consommateurs. C’est la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), l’ensemble des
contributions indirectes, la taxe sur les activités financières (TAF) etc.
. L’impôt sur le capital frappe le patrimoine ou la richesse du
contribuable (Taxe Foncière sur la Propriété bâtie)
Il faut faire remarquer que le système fiscal togolais comporte également celui
des prélèvements à la source.
- les Règlements
- les circulaires constituées des instructions émanant de l’administration.
Elle ne lie pas les tribunaux. Elle contribue à mettre en œuvre les textes
fiscaux.
- La jurisprudence
Le contentieux fiscal est réparti entre deux ordres de juridiction :
les Tribunaux judiciaires connaissent les droits d’enregistrement, des
taxes de publicité foncière et de contribution indirecte ;
Les juridictions administratives connaissent des impôts sur les revenus et
les taxes assimilées aux impôts indirects.
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CHAPITRE I. LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DU DROIT FISCAL
Les principes qui régissent le droit fiscal sont divers. Certains s’appliquent à la
théorie fiscale et d’autres à la fiscalité des entreprises.
Signification du principe
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A partir du moment où les citoyens consentent à l’impôt, leur consentement va
s’exprimer à travers la loi.
Caractéristiques
- Compétence exclusive
La loi ne peut pas confier aux décrets le soin de fixer le taux d’un impôt. La loi
ne peut pas déléguer le pouvoir de création des normes fiscales. En
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revanche, la loi peut parfaitement confier au pouvoir règlementaire une
compétence subordonnée d’exécution pour l’application des lois fiscales.
- Compétence subordonnée
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Paragraphe II. Le principe d’annualité de l’impôt
Cette autorisation est donnée chaque année dans le cadre du vote de la loi de
finances initiales pour l’État ; pour les collectivités territoriales il est donné par
les délibérations préalables des assemblées délibérantes des collectivités
territoriales qui sont votées par le budget prévisionnel et qui vont autoriser la
levée de l’impôt correspondant aux ressources fiscales prévues dans le budget.
Dans le DDHC, il y a une formulation générale qui n’a rien avoir avec l’impôt :
« les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit ». →Égalité de
chacun devant le droit.
Formulation qui concerne la matière fiscale : art. 13 alinéa 2 DDHC. Cet article
concerne l’égalité en matière fiscale « la contribution publique doit être
également répartie entre tous les citoyens à raison de leur faculté » →idée
d’égalité de la répartition de l’impôt.
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I. Principe d’égalité devant la loi
L’égalité devant l’impôt c’est l’égalité devant la loi fiscale. Est-ce que ça signifie
que la loi fiscale doit être la même pour tous ? Le Conseil Constitutionnel a eu
l’occasion de préciser que l’égalité devant l’impôt ne signifie pas uniformité de
traitement fiscal de tous devant la loi fiscale.
Ainsi l’égalité devant l’impôt n’exige pas que tous les contribuables soient soumis
aux mêmes règles fiscales, ni qu’ils doivent payer le même montant d’impôt.
Cela ne signifie pas qu’ils doivent payer un impôt au même taux d’imposition.
Pour le Conseil Constitutionnel le principe d’égalité devant l’impôt n’interdit pas
des différences en matière fiscale.
La loi fiscale peut être différente. L’égalité devant la loi fiscale exige seulement
que les contribuables placés dans des situations identiques soient traités de
manière identique par la loi.
Dans ce dernier cas, les différences de niveau économique pour des territoires :
p.ex. en France les différences sont justifiées par l’inégalité du développement
économique des départements d’outre-mer par rapport au développement
économique de la métropole.
Dire que les citoyens doivent être égaux devant les charges publiques, cela
signifie qu’ils doivent être égaux devant les prélèvements qu’on exige d’eux pour
financer les dépenses publiques. Cette égalité concerne aussi bien l’impôt que
les redevances pour service rendu.
L’égalité devant les charges publiques des contribuables, c’est l’idée d’égalité de
la répartition de l’impôt. Le Conseil Constitutionnel tire cette exigence de l’art.
13 al 2 de la DDHC.
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Paragraphe IV. Le principe de nécessité de l’impôt
Par ailleurs, à cet art.13 s’ajoute l’art. 14 : « tous les citoyens ont le droit de
constater par eux même ou par leurs représentant la nécessité de la contribution
publique, ... ».
I. Contenu du principe
Le principe est prononcé en droit civil (art. 2 du code civil français : « la loi ne
dispose que pour l’avenir elle n’a pas d’effet rétroactif », en droit pénal ce principe
a un fondement constitutionnel, art. 8 DDHC, en droit administratif ce principe
est un PDG.
La rétroactivité des lois fiscales est souvent liée à l’absence d’intention volontaire
du législateur de s’attaquer à des situations passées. C’est ce qu’on appelle la
rétroactivité automatique de certaines lois fiscales.
Par ailleurs, l’IRPP est un impôt progressif qui comporte des taux d’imposition
figurant sur un barème, ce dernier doit être actualisé chaque année pour
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s’adapter à l’érosion monétaire.
B. La rétroactivité volontaire
Ces lois fiscales volontairement rétroactives sont comme des lois à caractère
interprétatif. C’est une loi qui a pour fonction de préciser l’interprétation d’un
texte législatif antérieur sans pour autant en changer la nature. En réalité
quelquefois, le législateur va vouloir aller à l’encontre d’une décision
jurisprudentielle.
A l’origine les lois fiscales émanent très souvent d’une idée de l’administration
dans le cadre d’un projet de loi.
Ces projets de lois sont rédigés par les services du ministère du budget (direction
de la législation fiscale).
« Nul ne peut être mis en cause sans avoir été mis en mesure de répondre aux
éléments qui lui sont reprochés ». C’est le droit de la défense.
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Paragraphe I. Le principe de la conformité à l’intérêt de l’entreprise : la
théorie de l’acte anormal de gestion
Le Code général des impôts n’a pas défini la notion d’acte anormal de gestion.
Néanmoins, l’acte anormal de gestion peut être défini comme l’acte étranger à
l’entreprise.
En d’autres termes, l'acte anormal de gestion a notamment été défini par les
membres du Conseil d'État comme tout acte "accompli dans l'intérêt d'un tiers
par rapport à l'entreprise ou qui n'apporte à cette entreprise qu'un intérêt
minime, hors de proportion avec l'avantage que le tiers peut en retirer. Il est fait
dans l’intérêt d’un tiers ou d’un membre de l’entreprise. Il en résulte une absence
de contrepartie pour l’entreprise ou un déséquilibre manifeste.
Bien souvent, la fiscalité se présente comme un jeu subtil d’options prévues par
le législateur lui-même. Il est souvent certain qu’un bon père de famille diligent
et soigneux placé devant deux options l’une plus onéreuse et l’autre moins,
choisirait l’option la moins onéreuse. L’habilité du contribuable ne peut pas être
considérée comme un vice de nature à justifier un redressement. Cela à
condition que l’opération ainsi faite n’ait pas un caractère fictif ou frauduleux.
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Pour l'administration fiscale, lorsqu'un contribuable réalise un acte ayant un
caractère fictif ou pris uniquement dans le but d'éluder ou d'atténuer l'impôt, il
commet un abus de droit.
En droit fiscal togolais, la procédure de répression des abus de droit est prévue
par l’article 241 LPF. Le contrôle de l’administration fiscale dans le cadre de cette
répression de l’abus de droit va s’exercer sur la réalité de l’acte et sur la réalité
de la valeur déclarée.
En matière de société, il arrive souvent que l’acte indique une valeur inférieure
à la valeur du bien en cas d’évaluation d’apport. L’administration, peut rectifier
le prix ou l’évaluation d’un bien ayant servi de base à la perception d’un droit
d’enregistrement lorsque cette évaluation paraît inférieure à la valeur réelle des
biens.
Principe comptable selon lequel, pour obtenir des résultats significatifs par
exercice, chaque charge et chaque produit doivent être rattachés à l'exercice qui
les concerne et à cet exercice seulement. En conséquence, le résultat comptable
n'est pas déterminé à partir des flux de trésorerie, mais à partir des dates
d'engagement juridique. Ce principe est reproduit à l’article 99 du nouveau CGI
selon lequel les charges et les frais qui pourront être déduits du résultat doivent
se rapporter à l’exercice au cours duquel ils ont été engagés. En d’autres termes,
les entreprises ont l'obligation d'enregistrer, en comptabilité, les produits
qu'elles encaissent et les charges qu'elles supportent, au titre de l'exercice
auquel ils se rapportent.
Ainsi, par exemple, le produit d'une vente est rattaché à l'exercice au cours
duquel le transfert de propriété a lieu, celui-ci résultant de la livraison.
De même, les intérêts d'emprunts payés le 1er avril N, alors que le capital a été
emprunté le 1er avril N–1, entraînent les rattachements, dans les charges de
l'exercice N, des intérêts courus sur cet exercice, soit neuf mois d'intérêts.
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Ce principe de spécialité des exercices se traduit par le défaut de prise en
considération en droit fiscal de la rétroactivité d’une convention. Il existe
cependant une dérogation. Elle concerne les charges enregistrées au cours de
l’exercice et qui seront réparties sur plusieurs exercices en raison de leur
importance ou par suite d’une décision de gestion.
On devra, par conséquent, tenir compte des opérations réalisées même, si elles
ne sont effectivement payées qu’ultérieurement. On tient compte de la date de
réalisation du profit, car seuls les bénéfices réalisés peuvent être pris en
considération.
Quant aux contribuables, ils ne peuvent se prévaloir que des erreurs qu'ils ont
commises de bonne foi à leur détriment ; ils ne sont pas admis à remettre en
cause les décisions de gestion qu'ils ont prises et qui leur sont opposables, alors
même qu'elles seraient irrégulières.
Les décisions de gestions traduisent l’exercice d’un choix pour l’entreprise entre
plusieurs options également licites. Pour un exploitant individuel, le fait
d’inscrire un bien à l’actif du bilan ou de la garder dans son patrimoine
personnel constitue un acte de gestion. Les erreurs de gestion naissent du défaut
de respect d’une prescription fiscale obligatoire. Par exemple, erreur
d’évaluation de stocks ou défaut d’enregistrement d’une recette.
Les erreurs (de fait ou de droit) constatées dans chacun des bilans clos durant
la période soumise au droit de vérification de l'administration peuvent être
rectifiées, tant par celle-ci, lorsqu'elles jouent au profit du contribuable, que par
ce dernier lorsqu'elles ont joué à son détriment. Le droit de corriger les erreurs
de gestion irrégulières appartient à l’administration, mais le contribuable a le
droit d’agir par voie de réclamation.
L'article 1895 du Code civil dans sa version de 1956 applicable au Togo, relatif
au prêt, instaure cette règle : « L'obligation qui résulte d'un prêt en argent,
n'est toujours que la somme numérique énoncée au contrat ».
Le bien acquis à titre onéreux sera enregistré à son coût d’acquisition (prix
d’achat + frais accessoires) et en Franc CFA. En revanche, les biens qui sont
produits par l’entreprise sont évalués à leur coût de production (le coût de
revient de la production).
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CHAPITRE II. LES REGIMES D’IMPOSITION AU TOGO
La TPU est assise sur une base forfaitaire de chiffre d’affaires à partir de la
déclaration souscrite par le contribuable.
La taxe professionnelle unique est libératoire de certains impôts et taxes dus
par les personnes pour leurs activités professionnelles :
- Impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) de l’entrepreneur ;
- Impôt minimum forfaitaire (IMF) ;
- Droit de Patente ;
- Taxe sur les salaires ;
- Taxe sur la Valeur Ajoutée.
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NB : la taxe professionnelle est établie et due pour l’année entière en raison
des faits existants constatés aux mois de janvier de la même année
d’imposition (art. 1426 CGI)
Paragraphe II. Le taux et tarif de la TPU
Article 1433 : La TPU est établie pour l’année et recouvrée au ¼ dans les
quinze premiers jours de chaque trimestre.
Article 1435 : tout paiement donne lieu à la délivrance d’une quittance et
sa mention sur la carte TPU qui doit comporter une photo d’identité du
contribuable.
La carte TPU constitue une pièce d’identité fiscale qui doit être présentée à
toute réquisition des agents habilités.
Elles renouvelable en cas de besoin. Elle peut être constituée en outre un
quitus fiscal à présenter obligatoirement pour l’obtention de toute pièce à
caractère administratif
Toute infraction aux dispositions en matière de la TPU sera sanctionnée par
une amende égale à 20% des droits compromis. Ces sanctions ne font pas
obstacles à la mise en œuvre des actes de poursuite reconnus à
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l’administration fiscale notamment la saisie et la vente des marchandises et
matériels d’exploitation, l’application de l’avis à tiers détenteurs
Section II. Le régime réel simplifié (dit " RSI ")
Paragraphe I. Personnes imposables
- Période d’imposition
L’impôt est établit chaque année sur les résultats du dernier exercice
comptable. Les contribuables ne sont pas autorisés à clore leur exercice à une
date autre que le 31 Décembre de chaque année, sauf en cas de cessation ou
de cession d’activité en cours de l’année
Toutefois, les entreprises qui commencent à exercer leur activité entre le 1er
juillet et le 31 décembre sont autorisées à arrêter leur premier exercice le 31
décembre de l’année suivante
L’impôt est néanmoins établi sur les bénéfices réalisés au cours de la
première période allant du jour de la création de l’entreprise au 31 décembre
de la même année
Ces bénéfices sont déterminés d’après les comptes intermédiaires arrêtés à la
date du 31 décembre de l’année de la création de l’entreprise.
Ils viennent ensuite en déduction des résultats du premier exercice
comptable clos.
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- Détermination des résultats
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En outre, tout redevable de la TVA doit également :
- souscrire une déclaration d’existence et modification d’activité ;
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DEUXIEME PARTIE : LE COMMISSARIAT DES IMPOTS
Dans le souci de coordonner les activités relatives aux impôts sur le plan
national, il a été créé sous l’autorité du Ministère de l’Économie et des
Finances, la Direction Générale des Impôts. Ceci à travers le décret N°85-2 du
10 Janvier 1985 portant création, attribution et organisation de la DGI.
Depuis 2006, le Ministère de l’Economie et des Finances a procédé à plusieurs
aménagements dans le fonctionnement de la Direction Générale des impôts et
ceci, dans le cadre général des réformes des finances publiques au Togo.
1. Le Bureau
→L’Assistant administratif
→ la Secrétaire
→ la division de l’immatriculation
→ le service chargé des programmes, procédures et suivi
2. Les directions
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Toutefois certaines directions héritées du Décret n°2007-011/PR du 28 février
2007 ont été transférées au Commissariat des Services Généraux. C’est le cas
de :
Direction de l’Informatique ;
Direction de l’Administration, de l’Organisation et des Services d’Appui
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BIBLIOGRAPHIE
1- Précis de fiscalité de Francis LEFEVRE, RF, BIC mise à jour 2017
2- Revue fiduciaire Francis LEFEVRE, abonnement 2016.
3- Revue fiscale ASTUCES N° 2016
4- Cours de fiscalité des affaires de M. AKUETE Santos, Professeur Agrégé
Doyen de la Faculté de Droit, Université de Lomé année 2016.
5- Précis de fiscalité de Francis LEFEVRE, les droits d’enregistrement,
édition 2012.
6- Cahier des charges fiscales des marchés publics à financement
extérieur, Octobre 1995
7- Loi n° 2011- 018 du 24 Juin 2011 portant statut de la Zone Franche
industrielle
8- La loi N° 2012-09 portant Code des investissements en République
Togolaise
9- Règlement N° 08/2008/CM/UEMOA portant adoption des règles
visant à éviter la double imposition au sein de l’UEMOA et des règles
d’assistance en matière fiscale du 26 Septembre 2008.
10- Directive n°02 /2007 /CM/ UEMOA du 27 mars 2009
harmonisation des législations des Etats membres en matière de TVA
11- Code Général de l’Impôt 2022.
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