Culture Maraichère :

C’est la production de légume (voir def + tard), sens étymologique = marais en

référence au terrain situé aux alentours « le marécage » avant c’est là-bas que
se pratiquait cette culture, car c’est une zone très humifère et riche en N,
maintenant avec le développement des systèmes d’irrigations et des serres, on
peut le faire dans toutes les régions.
Ce sont des espèces très exigeantes en eau et élément fertilisant.
Définition d’un légume :
- Selon les botanistes on considère comme fruit toute partie consommée
issue d’une fleur.
- En culture maraichère c’est une plante ou partie de la plante consommée
par l’homme crue ou cuite en relation avec les habitudes alimentaires.
Classification :
Culturale : Botanique :
 Légume-feuille : laitue,  Brassicaceae : navet, radis,
ciboulette, épinard choux
 L-racine/bulbe : Pdt, oignon,  Apiaceae : carotte, fenouil
carotte  Cucurbitaceae : courgette,
 L-fruit : tomate, melon, pastèque, melon
pastèque  Liliaceae : oignon, ail, asperge
 L-grain : haricot, petit pois,  Astraceae : artichaut, laitue
maïs  Fabaceae : haricot, fève, petit
 L-inflorescence : choux-fleurs, pois
artichaut, fraise  Solanaceae : pomme de terre,
tomate, aubergine
 Chenopodiaceae : betterave,
épinard

Les variétés : = cultivar

Plante d’une même espèce qui présente des caractéristiques particulières
(couleur, forme…)
Exemple : Pdt on a 2 variétés la blanche  spunta et la rouge  désirée
Les légumes évoluent grâce à la sélection (critères : consommateur, climat,
résistance aux maladies…) et leurs capaciter d’adaptation au climat
Il existe : la variété fixe  plante d’origine et les hybrides  issue de
croisement
Quelques variétés de tomate : St-pierre, super Marmande, money maker,
nedjma, zahra, sahara…
Ps chaque légume a une zone d’origine spécifique qui détermine les conditions
qui lui sont optimales.
Spécificités de ces cultures :
- Cycle végétatif court cela permet une utilisation plus importante de la
parcelle
- TUS (taux d’utilisation du sol) = Surface de la culture récoltée/Surface
totale * 100
Pour l’optimiser on peut :
 Culture intercalaire : mettre une culture 2nd entre les rangs de la
culture principale
 Culture dérobée : mettre une culture qui a un cycle très court entre 2
cultures principales
Zone de production maraichère :
Une région est considérée comme zone de production lorsque la quantité
produite > besoin de la région.
Elle devient connue pour cette production car l’espèce exploitée s’y adapte le
mieux
L’eau et la pluviométrie :
Les plantes légumières sont très exigeantes en eau, nous distinguons 3 zones
agro-écologiques en Algérie :
- Littoral / sublittoral
- Hauts plateaux
- Sahara : culture en étage et sous serre
Température :
La température exigée dépend de l’origine de la culture (température limite de
développement)
0 de végétation : température minimum à partir de laquelle une plante peut se
développer, il varie selon les espèces et leurs origines
Sensible au gel Tolérante Résistante
Asperge Ail Navet
Brocoli Oignon Betterave potagère
Artichaut Epinard Chou de Bruxelles
Laitue

Minima 5 – 12°C Minima 12-15°C

Haricot vert Tomate
Pastèque Aubergine
Courgette Melon

 Optimum thermique : 20-25°C

 Trouble du développement : 30-40°C (maximum toléré)
Sol :
Il doit avoir une bonne texture et structure
pH il doit être neutre à légèrement acide
Culture hors sol : pratiqué lorsqu’on a un sol rocailleux ou pollué ou peu fertile
A ce moment on plante dans un substrat terreaux/tourbe (acheté) et on
apporte la solution nutritive avec un système de goutteur
Type de culture :
Plein champ : pratiqué lorsque les conditions du milieu sont favorables
(température + eau : sec/irrigué)
Cette production est généralement destinée au marché de produit frais et à la
transformation
 Culture de saison : elle arrive à maturité sans l’emploi d’artifices
culturaux
Cultures abritées : pratiqué lorsque les conditions du milieu sont défavorables
La culture arrive à maturité si et seulement si on emploie des artifices culturaux
La production de primeur (avant la saison) est donc coûteuse et requière un
investissement important

Serre tunnel : facile à installer on a juste besoin d’une bâche en plastique et de

la charpente

Serre multi chapelle : plus coûteuse extérieur en verre

Il existe 2 groupes de production sous abris :

Hâtés : sans source de chaleur artificielle (chauffage)
Forcée : avec une source de chaleur artificielle + de détails sur les serres + tard

Culture d’arrière-saison : pratiqué sous serre ou en plein champs selon les

conditions
Le principe est de mettre en place une culture après sa saison pour étaler la
production sur toute l’année
Définition de l’abri :
Structure qui modifie les conditions de culture des végétaux qu’elle protège.
Ces propriétés conditionnent la Qlt et la Qte de la culture grâce aux
modifications qu’elle apporte sur le climat originel.
Type d’abri :
Brise-vent : action mécanique sur le vent efficace s’il est plus ou moins
perméable et crée un microclimat.
- Mort : composé à partir d’élément naturel comme de la végétation
morte (branchage …)
- Vifs : composé d’arbre adapté (cyprès, casuarinas …)
- Artificiel : toile tissée
Paillage : il permet de :
- Modifier le microclimat du sol en régulant la température et l’humidité
- Conserver la structure du sol
- Eliminer les mauvaises herbes (elles ne pourront pas passer à travers ou
germer et elles n’auront pas de lumière)
- Fournir une protection phytosanitaire (contacte entre la culture et le
pathogène du sol)
Il existe 2 types de paillages : biodégradable (paille …) et film en plastique.
Les petits tunnels : intermédiaire entre la serre et le plein champ
Il est composé d’arceaux en acier recouvert avec du plastique il se différencie
de la serre par sa hauteur qui n’est pas très importante, il est réservé au culture
basse (fraise …), et il est non-palissé.
 Technique du semi-forçage : on met en place une culture en plein
champ environ 15 jours avant la saison, on la couvre avec le petit
tunnel pendant cette période où les conditions ne sont pas optimales,
et on enlève la bâche quand la bonne saison arrive. Cette technique
permet une certaine précocité.
On peut avoir un petit tunnel sous une serre pour régler la température si les
nuits sont très froides.
Les abris serres :
Enceinte ou structure dont la couverture permet la culture de végétaux dans
des régions ou des saisons où le climat l’interdirait en plein champ.
Effet serre : obtenu par la différence de perméabilité du matériel de couverture
aux rayons : terrestre (infra-rouge) et atmosphérique (solaire), ce qui implique
un écartement de température entre les 2 milieux
Le microclimat créer sous la serre dépend du milieu extérieur
(Vérifier plus tard)
Les conditions d’installation :
- La température moyenne minimum doit être ≥ 7°C
- Selon la durée d’insolation de la période froide
Les facteurs climatiques :
Température : le bilan thermique doit être positif (apport > perte)
Les pertes sont causées par : le rayonnement, la conduction de chaleur
(contacte d’un corps chaud et d’un corps froid), la convection (même chose
mais transmis par l’air « contact air et plastique »)
Lumière : une culture sous serre peut recevoir jusqu’à 80% de ce que reçoit
une culture en plein champ, pour atteindre ce résultat il faut que la couverture
soit propre, et la structure ne doit pas être encombrante.
L’humidité :
- En hiver : l’excès d’humidité implique une condensation de gouttelette
sur la paroi interne, et cela augmente le risque d’apparition de
champignon, c’est pourquoi l’aération est importante (ouverture latérale
ou de la toiture)
- En été : on doit augmenter le taux d’humidité par un « cooling system »
Il consiste à refroidir l'air extérieur en le faisant circuler à travers des
panneaux (pads) composés de feuilles en cellulose alvéolaire ondulées et
collées. Ces pads sont positionnés en façade de la serre et humidifiés en
continu. Au contact de l'eau, l'air se charge en humidité et permet de
contrôler l’hygrométrie de la serre. Un système de pompage distribue
l'eau dans les pads. Une partie de l'eau s'évapore sous l'action des
 ventilateurs. L'eau restante est collectée dans une gouttière au bas du
mur puis stockée dans des réservoirs avant d'être recyclée.
Gestion du climat de la serre :
Le matin on ouvre la serre pour aire
A partir de 14h à 15h : quand les températures se mettent à baisser on ferme
pour garder la chaleur
Ps le plastique utiliser pour les serres est le polyéthylène infrarouge, l’effet
serre dépend de la qualité du plastique.
Phénomène d’inversion
Par ciel claire d’hiver, la température sous serre est plus basse a l’intérieure
qu’à l’extérieur de la serre, quand celle si n’est pas parfaitement fermer la
température s’échappe et en absence de nuage rien ne reflète les
rayonnements chaud échappe vers la terre.
Propriété des matériaux couverture :
Optique :
Doit être transparent au rayonnement atmosphérique et opaque aux
infrarouges
Laisse passer le maximum de rayonnement solaire visible
Empêche les radiations infrarouges de sortir la nuit

Thermique
La quantité de chaleur absorber par le film doit être la plus faible possible (plus
absorbe plus il se dilate)

Mécanique (longévité et coût)

Résistant (vent et grêle…), constant et durable dans ses qualités
Principaux matériaux de couverture
Le verre : le verre horticole
Les matériaux plastiques :
Le polyéthylène
L'éthylène de vinyle acétal : attention avec le temps les caractéristiques du
plastique change

Type de cerf les plus usuels

Le grand tunnel sous forme de demi-lune constitué d'arceau galvaniser à 2 m
de distance les uns des autres
Les serres multi-chapelle composé de plusieurs éléments juxtaposées elle
permet l'optimisation de la surface et un meilleur contrôle du climat
Les serres tunnel : déplaçable

Exposition et orientation (lumière vent etc)

Pour un maximum de radiation solaire l'orientation est-ouest.
Le choix doit tenir compte des vents dominants et du relief du terrain.

Multiplication des espèces maraîchères

Une bonne semence est l'un des facteurs essentiels de la réussite en culture maraîchère.

Forme de la semence
En graines (tomate et laitue), en tubercule (pomme de terre) et en (bulbe ail et oignon).

Caractéristiques de qualité: pureté d'espace, pureté variétale, faculté germinative,

indemnité du germe à la maladie

Type de semences
Lignée pure au fixe est obtenue par une suite d'auto fécondation successifs
Hybride F1 :
- Homogène (1ère loi de Mendel)
- Plus : vigoureuse, développée, résistante, productive, souple dans
l’adaptation au climat
Les lignes hybride F1 sont rigoureusement homogènes, plus développé plus précoce, plus
productive, résistante aux parasites, plus souples dans leur adaptation cultural.
Semis : opération qui consiste à mettre une graine mûre et vivante en terre,
l’embryon doit être apte à donner une plante semblable à la plante mère. Il
existe 2 types de maturités :
 Physiologique : lorsque la plante termine son cycle de développement
 Commerciale : dépend de la demande des consommateurs

Condition de réussite de la germination :
- Température
- Oxygène
- Eau
- Sol / substrat
- Profondeur du semis
1) Conditions liées à la graine : elle doit être saine et vivante (dotée d’un
pouvoir germinatif)
2) Conditions liées au milieu :
- Substrat : Il doit être finement préparé selon la grosseur de la graine, et
remplir ses Qlt physiques : pH, bonne porosité, sain, léger, drainant et
retenant l’eau.
- Température : du sol et ambiante doit être = au 0 de végétation de la
semence.
- Humidité : >85% surtout au moment de la levée et on diminue
progressivement avec l’apparition des plants
- Oxygénation : liée à la température et l’hygrométrie : quand la
température augmente l’oxygène diminue et l’hygrométrie peut causer
une asphyxie.
Permet une croissance rapide et régulière
- Profondeur du semis : choisie en fonction des dimensions de la graine
Types de semis :
1) Direct : se fait sur le lieu de culture lorsque les conditions sont
favorables, ou que la culture ne supporte pas la transplantation (Ex : Pdt)
2) En pépinière : se fait sur une surface restreinte, avec une densité
importante, le but est de multiplier les plants
Aménagement : endroit où les plantes passent les 1ère semaines de leurs vies
(30-40jr), et qui exigent des conditions de culture soignées
La pépinière peut être en plein champ ou protégée sous serre
Technique de la pépinière :
1) Couche chaude : on ouvre une tranchée d’environ 50cm, on met du
fumier frais, et du terreau par-dessus, et on laisse la température se
stabiliser

2) Semis en conteneur : plaque alvéolée, godet, pots

Selon la technique utilisée on peut produire :
 Plant à racine nue : avantage  peu couteux, facile à produire,
demande peu de moyen / inconvénient  les racines risquent de se
dessécher, la plante va flétrir/se faner, il faut donc la transplanter
rapidement, et la reprise n’est pas sure.
 Plant en motte : avantage  les racines sont protégées, la reprise est
garantie, les plants sont homogènes / inconvénient  main d’œuvre,
production coûteuse.
Modes de semis :
1) A la volée : fait à la main de façon aléatoire, chez les espèces qui ont des
graines fines, cela implique une forte densité des plants, il faudra donc
faire un éclaircissage (=élimination de certain plant au profit de ceux qui
vont rester)
2) En ligne : les graines sont +/- régulièrement espacés
3) En poquet : petit groupe de graines régulièrement espacées
Travaux d’entretien :
- Arrosage
- Eclaircissage : supprimer les plants en excès, pour éviter la compétition,
et assurer un bon développement.
 - Entretien et surveillance : contrôler les facteurs du milieu, et surveiller
l’aspect sanitaire (pulvérisation), en pépinière surveiller la fente de semis
(=plante meurt après germination à cause d’un champignon)
Autres modes de multiplication :
1) Bouturage : planter un fragment de la plante mère
2) Marcottage : enterrer un fragment de tige/rameau de la plante mère,
celui-ci forme et développe des racines, on obtient ainsi un autre plant à
vie autonome
3) Greffage : union entre 2 fragments de végétaux
La plantation :
Après leurs passages à la pépinière les plants sont suffisamment vigoureux pour
être replanté en plein champ, il faudra placer les jeunes plants à un écartement
convenable
Stade de plantation : la reprise est d’autant plus certaine que les plants sont
plus jeunes
Epoque et moment de plantation : il est recommandé de planter en fin d’après
midi et par temps couvert / humide
Précaution à prendre :
Lors de l’arrachage :
- On utilise une bêche
- On arrose avant
Avant plantation :
- Triage : éliminer les plants chétifs et malades =calibrage
- Habillage : couper 1/3 de la partie racinaire et aérienne pour pousser la
plante à reprendre plus rapidement
- Préparation de la parcelle :
 Confection des sillons avec un cordeau
 Plantation à une distance précise avec un plantoir
 Bornage : tasser la terre autour de la plante
Lors de la plantation :
- Planter soigneusement sans recourber les racines
- Etablir un contact intime entre le sol et la graine
Profondeur de plantation : dépend de l’espèce
- Profonde : betterave, fraise, laitue
- Au niveau du collet/1ère feuille : aubergine, tomate, choux
Distance de plantation : entre les lignes et entre les plants, nombre de
plant/Ha
Pratique de plantation :
1) Préparation du sol : le faire de préférence la veille et dépend du système
racinaire de la culture
2) Plantation :
 Manuelle : (binette, serfouette, plantoir) trou de plantation 
installation  bornage
 Mécanique : planteuse automatique / semi-automatique

Les assolements :
Ordre et durée selon lesquels les cultures doivent se succéder sur une même
sole
Son absence induit des attaques d’insectes, et des infections par des maladies
cryptogamiques.
Le bon entretien de la sole nécessite une succession de culture salissante et de
culture sarclée.
Sarclage = enlever les mauvaises herbes / binage = aération / buttage =
recouvrir avec de la terre.
La récolte : Il ne faut jamais récolter si le fruit est humide ou si la chaleur est
élevée. Il existe 2 types :
- Arrachage : on enlève toute la plante d’un coup
- Cueillette : on enlève progressivement chaque fruit qui mûrit