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Encadré par : Mr.

Rahal

Lettre de change
et
billet à ordre Présenté par :
Bayane Naqi
Oumaima Sahhar
Youssra Zouane
Wissal Jarir
PLAN :
Introduction
Section 1 : l'émission de la lettre de change
1. La capacité
2. Les mentions d'obligation
3. L'échéance
4. En cas d'absence d'une énonciation obligatoire
5. Provision et garantie de lettre de change
Section 2 : l'acceptation
1. Les formes de l'acceptation
2. Présentation de la lettre de change à l'acceptation
3. Cas dans lesquels il est interdit de soumettre la lettre de
change à l'acceptation
4. Quelques conditions pour que l'acceptation soit valide
PLAN :
5. Les effets de l'acceptation et de refus de l’acceptation
Section 3 : l'aval
1. Les conditions de forme de l'aval
2. Les effets de l'aval
Section 4 : l'endossement de la lettre de change
1. Définition de l’endossement
2. Les types de l'endossement
3. Les conditions de l’endossement translatif
4. Les effets de l'endossement translatif
5. Les conditions d'application du principe d'inopposabilité des exceptions
Section 5 : le paiement de la lettre de change
1. L'échéance
2. La présentation de paiement
3. Les obstacles de paiement de lettre de change
4. Les recours du porteur de la lettre de change
PLAN :
Section 6 : Le billet à ordre
1. Définition du billet à ordre
2. Fonctionnement du billet à ordre
3. Conditions
4. Différence entre billet à ordre et lettre de change
Définition et évolution
01 de la lettre de change
DEFINITION:
• La lettre de change repose sur un concept simple.
Concrètement, le « tireur » (le fournisseur), donne au « débiteur
» (le client) l’ordre de payer une certaine somme (à une
échéance convenue au préalable), à l’attention du « porteur »
(en général la banque du fournisseur). Pour faire simple, ce
document constate une créance et en fixe les modalités de
paiement. Ce sont les transactions B2B (de professionnel à
professionnel) qui sont concernées par l’édition d’une lettre de
change.

❖ La lettre de change peut prendre les dénominations de « traite ».


A envoie à B une lettre de change qui porte
une créance de 20000 dh pour la signer.
Il va l’accepter et la renvoyer à A

Tireur VENTE B doit payer à A la somme de marchandises ACHAT Tiré

PERSONNE A PERSONNE B

A a une créance envers la personne B

PROVISION
Porteur C a une créance envers B
Une créance de 20000dh

PERSONNE C
Envoie de la lettre de SUPPOSONS QUE :
change au fournisseur C La somme de marchandises
pour payer sa dette dans les deux cas : 20000 dh
Evolution de la LC :

Phase 01 Phase 02
La lettre de change est ce qu’on appelle dans Ces villes étaient des centres de
le langage juridique un acte de commerce. commerce importants et avaient des
Elle tire son origine du Moyen-âge où les liens commerciaux avec le reste de
commerçants italiens l’avaient créée afin de l'Europe, le Moyen-Orient et l'Asie. Les
s’affranchir de l’encombrement de la marchands avaient besoin d'un moyen
circulation des espèces. Elle remonte ainsi de transférer de l'argent de manière
aux XIIe et XIIIe siècles, dans les pays fiable et sécurisée, sans avoir à
chrétiens de la Méditerranée occidentale et transporter de l'argent liquide, ce qui
dans les villes commerçantes de l'Italie du était risqué. C'est ainsi qu'est née la
Nord, comme Gênes, Venise et Florence. lettre de change.
Evolution de la LC :

Phase 03 Phase 04
Naissance de la LC Principe de la LC
À cette époque, le commerce était en plein Le principe de la lettre de change était
essor, et la naissance de la LC permettait à un simple : un marchand donne une lettre à
marchand de remettre une somme d'argent à un un autre marchand, dans laquelle il
autre marchand dans une autre ville, sans avoir s'engage à payer une certaine somme
à transporter de l'argent liquide. Le marchand d'argent à un tiers à une date déterminée.
pouvait alors récupérer l'argent à la destination Cette lettre peut être vendue ou
finale en présentant la lettre de change à un échangée, et ainsi circulée comme un
correspondant moyen de paiement.
L’évolution de la lettre de change dans le temps :

Au fil du temps, la lettre de change a évolué et


s'est adaptée aux besoins du commerce Aujourd'hui, elle est toujours
PHASES

international. Elle est devenue un instrument utilisée pour faciliter les


financier indispensable pour les banques, les
entreprises et les gouvernements du monde
transactions commerciales et
entier, et elle est toujours utilisée aujourd'hui les transferts de fonds à
comme un moyen de paiement et de travers le monde.
financement dans le commerce international.
SECTION 1 –
L’émission de la
lettre de change
1/ LA CAPACITE
Pour émettre une lettre de change, il faut respecter plusieurs conditions :

● L’article 164 du code de commerce prévoit que «la lettre de change souscrite par un
mineur non commerçant est nulle à son égard, sauf les droits des parties
conformément au droit commun» .
● Mais la signature du mineur sur une lettre de change ne porte pas atteinte à la
validité des autres signatures en raison du principe de l’indépendance des
signatures.
2 / Les mentions d’obligations :

01 02 03
L'émission d'une lettre
de change implique La dénomination de Le mandat pur et Le nom de celui
l'inscription de la lettre de change simple de payer qui doit payer
certaines mentions insérée dans le texte une somme (tiré)
obligatoires sur le même du titre et déterminée
document. Les exprimée dans la
mentions obligatoires langue employée
sur une lettre de pour la rédaction de
change sont : ce titre
2 / Les mentions d’obligations :

04 05 06
L'émission d'une lettre
de change implique L'indication de Celle du lieu où le Le nom de celui
l'inscription de l'échéance paiement doit auquel ou à l'ordre
certaines mentions s'effectuer duquel le paiement
obligatoires sur le doit être fait
document. Les
mentions obligatoires 07 08
sur une lettre de
change sont :
L'indication de la Le nom et la signature de
date et du lieu où la celui qui émet la lettre
lettre est créée (tireur).
Exemple de lettre de change :
3- En cas d’absence d’une mention d’obligation :

Le titre dans lequel une des énonciations indiquées dans l'article précédent fait
défaut ne vaut pas comme lettre de change, sauf dans les cas suivants:
- la lettre de change dont l'échéance n'est pas indiquée est considérée comme
payable à vue ;
- à défaut d'indication spéciale, le lieu désigné à côté du nom du tiré est réputé
être le lieu de paiement et, en même temps, le lieu du domicile du tiré ;
- si le lieu n'est pas indiqué à côté du nom du tiré, le lieu de paiement est celui
où le tiré exerce son activité ou celui où il est domicilié ;
-la lettre de change n'indiquant pas le lieu de sa création est considérée comme
souscrite dans le lieu désigné à côté du nom du tireur ;
- si le lieu n'est pas indiqué à côté du nom du tireur, la lettre de change est
considérée comme souscrite dans le lieu du domicile du tireur ;
- à défaut d'indication spéciale, la date de création de la lettre de change est
considérée être celle de la remise du titre au bénéficiaire.
La lettre de change ne contenant pas l'une des énonciations obligatoires est
réputéeCREDITS:
non valable
This mais elle peut
presentation être considérée
template was comme un titre ordinaire
établissant la créance
created si ses
by Slidesgo, and conditions comme
includes icons by titre sont remplies.
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4/ L’échéance

L'échéance est la date à laquelle le tiré doit effectuer le paiement à son échéance.
Cette date est généralement fixée à quelques semaines ou quelques mois à compter
de la date d'émission de la lettre de change, et elle est clairement indiquée sur le
document.
Il est important de respecter la date d'échéance car si le paiement n'est pas effectué
à temps, le tireur peut engager des actions légales pour récupérer l'argent dû. Le
non-respect de l'échéance peut également entraîner des frais supplémentaires pour
le tiré, tels que des intérêts ou des pénalités de retard.
5/ La provision et garantie de la LC

Article 166
La provision doit être faite par le tireur ou par celui pour le compte de qui la lettre de change sera
tirée, sans que le tireur pour compte d'autrui cesse d'être personnellement obligé envers les
endosseurs et le porteur seulement. Il y a provision si, à l'échéance de la lettre de change, celui
sur qui elle est fournie est redevable au tireur, ou à celui pour le compte de qui elle est tirée,
d'une somme au moins égale au montant de la lettre de change. La créance du tireur sur le tiré
doit, à l'échéance de la lettre de change, être certaine, liquide et exigible. La propriété de la
provision est transmise de droit aux porteurs successifs de la lettre de change. L'acceptation
suppose la provision.
Elle en établit la preuve à l'égard des endosseurs. Soit qu'il y ait ou non acceptation, le tireur seul
est tenu de prouver, en cas de dénégation, que ceux sur qui la lettre était tirée avaient provision à
l'échéance ; sinon, il est tenu de la garantir, quoique le protêt ait été fait après les délais fixés.
SECTION 2 –l’acceptation
de la lettre de change:
01.
Les formes de l’acceptation :
Il y a deux formes:

Signature +mot « accepté »

Signature seule
02.
Présentation de LC à
l’acceptation :

C’est une présentation facultative , sauf en deux exceptions elle devient obligatoire:

Une obligation légale L’article L. 511-15, alinéa 6, du Code de commerce prévoit que « les lettres de change à un certain délai de vue
doivent être présentées à l’acceptation dans le délai d’un an à partir de leur date »

Une obligation conventionnelle Le tireur peut, afin d’être rapidement fixé sur les intentions du tiré, stipuler sur la lettre de change une
obligation pour le porteur de présenter la traite dans un certain délai
Cas dans lesquels il est interdit de
03.
soumettre la LC à l’acceptation :

Conformément à l’article L. 511-15 al. 3 du Code de commerce, le tireur peut stipuler que la traite est non-
acceptable.
L’article L. 511-15 al. 3 prévoit néanmoins trois exceptions :
La traite est payable chez un tiers
La traite est payable dans une localité autre que celle du domicile du tiré
La traite est payable à un certain délai de vue.
Si elle est portée sur la traite, la clause de « non-acceptation » est opposable à tous les endosseurs
Cette clause se justifie, le plus souvent, par la volonté du tiré de garder le secret sur ses relations d’affaires ou parce
qu’il ne souhaite pas être importuné en raison de sa solvabilité évidente.
En cas de violation de la clause par le porteur, si le tiré accepte la traite, son acceptation produira, malgré tout, son
plein effet
Les conditions pour que l’acceptation
04.
soit valide :
Les conditions de fond:Conditons de droit commun+ Principe d’inopposabilité des exceptions

Conditions de formes : L’acceptation apposée sur le titre+ L’acceptation par acte séparé
Condition de droit commun:
01
L’acceptation est subordonnée au respect des conditions de validité de tout acte juridique :
Consentement
Le consentement doit exister et n’être affecté d’aucun vice
Cause
La cause doit être réelle et licite
Capacité
L’acceptation n’est valable que si elle émane d’une personne capable de s’obliger cambiairement
Elle doit, autrement dit, être pourvue d’une capacité commerciale
Pouvoir
L’acceptation peut valablement être donnée par un mandataire.
Dans cette hypothèse elle n’engagera que le mandant
02
L’inopposabilité des exceptions:

Les vices affectant l’engagement cambiaire de l’accepteur sont inopposables au porteur de bonne foi

==> Exceptions:

Sont toujours opposables au porteur de bonne foi :


Le défaut de consentement
Le défaut de capacité
03
L’acceptation apposée sur le titre
Aux termes de l’article L. 511-17 al. 1er du Code de commerce « l’acceptation est écrite sur la lettre de change. Elle
est exprimée par le mot ” accepté ” ou tout autre mot équivalent et est signée du tiré. La simple signature du tiré
apposée au recto de la lettre vaut acceptation.»
Trois exigences de forme président à la validité de l’acceptation en vertu de cette disposition :
• L’acceptation doit être portée sur le titre lui-même.
• Peu importe qu’elle figure au recto ou au verso de la lettre
• La formule apposée sur la traite doit exprimer la volonté claire et non-équivoque du tiré de s’engager
cambiairement
• Le tiré doit apposer sa signature manuscrite sur l’effet
04
Acceptation par acte séparé:

L’acceptation par acte séparé ne vaut pas acceptation, de sorte qu’elle est dépourvue de tout effet cambiaire (
com., 22 févr. 1954 : D. 1954, p. 311 ; JCP CI 1954, 52983)
Le tiré demeure un tiers à l’opération de change.
Le porteur ne dispose contre lui que d’un recours fondé sur la provision
Le tiré est alors fondé à lui opposer toutes les exceptions pour faire échec à sa demande de paiement
05.
Les Effets :
Il y a deux formes des effets :

Acceptation

Refus
Les effets d’acceptation :
L’inopposabilité des exceptions Les effets de complaisance
du tiré au porteur: et de cavalerie:
Le tiré accepteur ne peut pas opposer au
Tirages en l’air (la provision n’est
porteur des exceptions :l’exception de réaliser
une service pour le tireur ou le porteur antérieur indispensable qu’à l’échéance )car la personne
+exception basée sur le dol du tireur ou sur une cause a créée la LC lui meme à l’aide d’un ami commerçant
illicite+ basé sur l’absence de cause pour sotir de son crise
• Complaisance :quand il a de liquidité à l’échéance
• Cavalerie le cas contraire

Provision et
01 02 03 04
valeur fournie : Les exceptions
Provision:La créance de tireur apposables au porteur
sur le tiré
Quand ils exesistent des
v.fournie:le tireur est le
débiteur du bénéficiaire celui-ci exceptions personelles:le
tiré fait une service pour le
a du fournir une valeur en
porteur+le tiré prouve que le
echange de laquelle le tireur lui
a remis la traite. porteur a agi sciemment
L’effet de refus de l’acceptation :

Au moment ou il ya
refus ; le porteur doit
Dresser agir comme la lettre
n’avait pas été payé à

Protet de faute
un protêt l’chéance (L 511-39)

acceptation
SECTION 3 – L’aval
03 –l’aval:
L’aval de la lettre de change : Il s’agit d’une
forme d’engagement du signataire de la lettre, à
savoir l’acheteur. Il peut être rédigé sur un acte
séparé du document commercial ou en
mentionnant la signature de la caution au verso
et le rajout bon pour aval. La caution est connue
sous l'appellation avaliste
Condition de fond

1 les personnes pouvant être garanties par un aval :tout ce qui seront signataires

2Qualité de l’avaliseur : l’aval peut être fournit par n’importe quel tiers signataire ou non
(sauf le tiré)

3l’époque de l’aval: entre l’émission et l’échéance

4 l’objet de l’aval : garantir le paiement de la dette de l’avalisé(le tireur) à l’égard de tous


les créanciers
Conditions sur formes: Aval par acte séparé
L’intéret : 1-ménager le
crédit de l’avalisé
2-on peut viser plusieurs
LC
3-l’avaliseur n’est engagé
qu’à l’égard de celui
auquel il a promis sa
garantie

Aval sur le titre


“bon pour aval”doit étre
signé par l’avaliseur (doit
étre manuscrite)
Les effets de l’aval :

01 02 03
Rapports de l’avaliseur et du Rapports avaliseur avalisé: Rapports avaliseur autres
porteur :loreque l’avaliseur • l’avaliseur est libéré par le signataires :l’avaliseur est
signe la LC ;il souscrit d’une paiement effectué par tenu en vertu de LC de
obligation cambiaire l’avalisé
méme recours que le
(inopposabilités des exceptions …) • L’avaliseur qui paye le
porteur dispose d’un recours signataire pour lequel il est
Obligation accessoire (il ya des
exceptions pour que l’avaliseur contre l’avalisé(exercer une intervenu
peut défendre pour lui méme( les action combiaire contre
exceptions apposables) l’avalisé /signataires
antérieurs)
SECTION 4 –
L’endossement
Circulation de la lettre de change

En tant que titre à ordre, la LC est un effet destiné à


circuler en permettant la circulation de capitaux sans
risque. Cette circulation s’opère par la technique de
l’endossement. C’est-à-dire par une mention écrite portée
au dos du titre et la signature.
ARTICLE 167
• Toute lettre de change, même non expressément tirée à ordre, est transmissible par la
voie de l'endossement.
• Lorsque le tireur a inséré dans la lettre de change les mots « non à ordre » ou une
expression équivalente, le titre n'est transmissible que dans la forme et avec les effets
d'une cession ordinaire.
• L'endossement peut être fait même au profit du tiré, accepteur ou non, du tireur ou de
tout autre obligé.
Ces personnes peuvent endosser la lettre à nouveau.
• L'endossement doit être pur et simple. Toute condition à laquelle il est subordonné est
réputée non écrite.
• L'endossement partiel est nul.
ARTICLE 167 ‘suite’

• L'endossement « au porteur » vaut comme endossement en


blanc.
• L'endossement doit être porté sur la lettre de change ou sur
une feuille qui y est attachée (allonge). Il doit être signé par
l'endosseur.
• L'endossement peut ne pas désigner le bénéficiaire ou
consister simplement dans la signature de l'endosseur
(endossement en blanc). Dans ce dernier cas,
l'endossement, pour être valable, doit être porté au dos de la
lettre de change ou sur l'allonge
Effets de l’endossement
• L'endossement produit un certain d'effets
s'attachant au rapport cambiaire et aux rapports
fondamentaux.
• Il existe effet immuable de l'endossement, en
revanche d'autres effets varient selon le type
d'endossement considéré translatif, procuration,
pignoratif
• Ces trois sortes influencent les effets de
l'endossement
L’endossement translatif de propriété et ses
conditions ‘de forme et de fond’ :
Cet endossement a pour effet de transférer la
propriété de la lettre de change de l’endosseur à
l’endossataire ( créancier de l’endosseur). Il se fait
par simple signature au dos. L’endossement peut
être :
✓ Nominatif
✓ En blanc
✓ Au porteur
ARTICLE 168 ARTICLE 169
✓ L'endossement transmet tous les
droits résultant de la lettre de ✓ L'endosseur est, sauf clause
change. contraire, garant de
l'acceptation et du paiement.
✓ Si l'endossement est en blanc, le ✓ Il peut interdire un nouvel
porteur peut: endossement ; dans ce cas, il
• 1) Remplir le blanc, soit de son nom, n'est pas tenu à la garantie
soit du nom d'une autre personne ; envers les personnes
auxquelles la lettre est
• 2) Endosser la lettre de nouveau en ultérieurement endossée.
blanc ou à une autre personne ;
• 3) Remettre la lettre à un tiers, sans
remplir le blanc et sans l'endosser.
Cependant, il convient de préciser que le tireur a la
possibilité d’exprimer sa volonté de ne pas
transmettre la lettre ; il lui suffit d’insérer dans la
traite les mots : « non à ordre» ou « non
endossable »; auquel cas le titre ne peut se
transmettre que par cession de créance selon
l’article 195 du code de commerce, il sera alors
dépourvu des effets du droit cambiaire.
Comme l’endosseur est aussi garant de
l’acceptation et du paiement, il peut également
interdire un nouvel endossement.
Conditions relatives à l’emplacement:

*Le mot « endossement » doit être


porté au dos de la lettre de change
(le verso). Cependant, il est
possible que des formules
*La signature de l’endossement :
d’endossement se retrouvent au Outre la mention de la formule
recto du titre. Le règlement est d’endossement doit comporter
assez libéral sur la forme de obligatoirement la signature de
l’endossement, il exige qu’il soit l’endosseur faite à la main ou par
porté sur la lettre de change elle- tout autre procédé non manuscrit.
même ou sur une feuille qui y est
attachée appelée « allonge ».
Conditions de fond de l’endossement translatif:
A- Présence d’une lettre de change à ordre

✓ L’endossement n’est possible que lorsqu’il s’agit d’une lettre de change à ordre (pour
la lettre de change non à ordre, pas d’endossement).
✓ *La clause non à ordre : c’est une clause qui n’exprime pas un mandat de payer à
l’ordre d’un tiers mais plutôt un mandat de payer à une personne nommée. Ceci
permet de dire que la lettre de change est nominative. Ainsi, elle ne peut être cédée
que dans les formes de cession de créance de droit commun.
✓ *La clause défendant un nouvel endossement : c’est une clause qui interdit
d’endosser la lettre de change à une tierce personne. En conséquence, le porteur sera
celui qui devra obtenir le paiement du montant de la lettre de change auprès du tiré
B- La capacité et le pouvoir cambiaire
C- Endossement pur et simple

✓ L’endosseur doit avoir la capacité ✓ On retient aussi l’endossement doit


et le pouvoir de s’engager sur le être pur et simple en ce sens qu’il
terrain cambiaire. Ceci signifie que ne doit pas être affecté d’une
l’endosseur devra respecter toutes condition car toute condition à
les règles requises relativement à laquelle l’endossement serait
la condition juridique imposée aux subordonné serait réputée non
signataires d’une lettre de change. écrite
D- Endossement total
E- Cause licite
✓ L’endossement doit être total c.à.d. qu’il doit être ✓ Enfin, l’endossement doit reposer
donné pour l’intégralité de la lettre de change. A sur une cause licite. C’est
cet effet, l’article 156 précise que l’endossement pourquoi la jurisprudence
partiel est nul. Il prévoit ces sanctions n’a considère comme nul un
cependant pas défini la notion d’endossement endossement reposant sur une
partiel. Ainsi il est revenu à la jurisprudence de erreur de l’endosseur parce qu’un
déterminer cette notion. Pour elle, l’endossement tel endossement manque de
partiel est un endossement dans lequel cause. Cependant, une nullité de
l’endosseur exprime sur le titre qu’il ne transmet l’endossement fondée sur une
qu’une partie de la créance. Aussi la absence de cause ou sur une
jurisprudence considère t elle qu’il n’y a pas cause illicite n’est pas opposable
d’endossement partiel au tiers de bonne foi.
L’endossement par procuration
Il résulte de l’endossement accompagné de la
mention « valeur en recouvrement » ou « pour
encaissement » ou « par procuration ». Il donne
mandat à l’endossataire, qui est le plus souvent un
banquier, de recouvrer le montant de l’effet. Il laisse
subsister les exceptions opposables à l’endosseur.
NB: Il faut bien distinguer l’encaissement de l’escompte. A
l’encaissement, la banque ne paie le porteur qu’après avoir encaissé
l’effet, alors qu’à l’escompte la banque crédite le porteur avant
échéance du titre. Dans le premier cas, il s’agit d’un encaissement
sans risque pour le banquier et dans le second cas, il s’agit d’un crédit
qu’il consent au bénéficiaire.
L’endossement pignoratif
On le reconnait à la mention « valeur en garantie », ou
« en gage » suivie de la signature. Il permet de
donner la lettre au porteur, à titre de gage, c’est-à-dire
en garantie de la créance. L’endossataire n’est que le
possesseur du titre, il ne peut l’endosser car il n’en a
pas la propriété, et s’il le fait, il ne sera considéré que
comme un endossement à titre de procuration
(article 172).
ARTICLE 172

• Lorsque l'endossement contient la mention « valeur en recouvrement », «


pour encaissement », « par procuration » ou toute autre mention
impliquant un simple mandat, le porteur peut exercer tous les droits
dérivant de la lettre de change, mais il ne peut endosser celle-ci qu'à titre
de procuration.
• Les obligés ne peuvent, dans ce cas, invoquer contre le porteur que les
exceptions qui seraient opposables à l'endosseur
• Le mandat renfermé dans un endossement de procuration ne prend pas
fin par le décès du mandant ou la survenance de son incapacité.
ARTICLE 172 ‘suite’

• Lorsqu'un endossement contient la mention « valeur en garantie », « valeur


en gage » ou toute autre mention impliquant un nantissement, le porteur
peut exercer tous les droits dérivant de la lettre de change ; mais un
endossement fait par lui ne vaut que comme un endossement à titre de
procuration.
• Les obligés ne peuvent invoquer contre le porteur les exceptions fondées
sur leurs rapports personnels avec l'endosseur, à moins que le porteur, en
recevant la lettre, n'ait agi sciemment au détriment du débiteur.
Principe d'inopposabilité
des exceptions

✓ Ce principe permet au porteur légitime d’une lettre de change d’être protégé contre les
moyens de défense que pourrait faire valoir la personne poursuivie en vertu de la lettre
de change pour échapper au paiement.

✓ Elle déroge au principe du droit commun selon lequel on ne peut transmettre plus de
droits que l’on a soi même.
✓ L’endossataire pourra avoir plus de droits que l’endosseur.
Le domaine d'application du
principe de l'inopposabilité
des exceptions

A). Les personnes.


➢ Seule une personne pouvant prétendre à la qualité de porteur peut bénéficier du
principe, si le porteur ne justifie pas de ses droits en fonction des endossements ou
s’il acquiert la lettre de change par le procédé d’une cession de créance, il n’est pas
porteur
➢ Seule une action cambiaire permet à celui qui agit d’invoquer le principe.
➢ Le tiré qui n’a pas accepté la lettre de change ne peut se voir opposer le principe de
l’inopposabilité des exceptions.
➢ Si la Lettre de change est nulle car nullité de forme, il n’y a pas d’action cambiaire,
mais une action de droit commun (reconnaissance de dettes).
Le domaine d'application du
principe de l'inopposabilité
des exceptions
B. Les exceptions qui seront inopposables au porteur.

Toutes les exceptions tirées du rapport fondamental. (Défaut de livraison de


marchandise)
Toutes celles tirées d’un vice propre de l’obligation cambiaire pour autant
que ce vice ne soit pas apparent.
Toutes celles fondées sur une clause modifiant l’étendue des obligations
cambiaires.
Toutes celles qui naîtraient d’un fait postérieur à la créance de la lettre de
change et qui affecteraient le rapport fondamental
Domaine d'application du principe de l'inopposabilité des exceptions

➢ Des exceptions dues à la forme, la capacité, et les


relations porteur/tiré

1 / L'opposabilité des irrégularités de forme.


Elle sont apparentes, lorsqu’un acquérant de la lettre de change, le porteur, a eu
connaissance de cette irrégularité il y a un vice apparent et donc il est opposable au
porteur.
2 / L'opposabilité du vice d'incapacité.
L’incapacité d’un signataire de la lettre de change est une exception opposable au
porteur, que par l’incapable ou son représentant. En revanche, si le porteur
poursuit d’autres signataires qui ne sont pas incapables, ceux-ci ne pourraient
opposer l’incapacité d’un autre signataire.
3 / Les exceptions existant dans les parts personnels entre le débiteur et le porteur.
La personne actionnée en vue de la lettre de change pourra valablement opposer au
porteur toutes les exceptions qui résultent des relations existantes entre elles et le
porteur poursuivant.
SECTION 5 – Le
paiement de la lettre
de change
• L’échéance
1/ L’échéance :

Le paiement de la lettre de change se fait à l'échéance, c'est-à-dire


à la date convenue entre les parties. À cette date, le
bénéficiaire doit présenter la lettre de change au débiteur pour
que celui-ci procède au paiement.

Le paiement peut être effectué de différentes manières, selon les


dispositions prévues dans la lettre de change. En règle
générale, le paiement se fait en espèces ou par chèque. Le
bénéficiaire peut également accepter un paiement par
virement bancaire, à condition que cela soit stipulé dans la
lettre de change.
1/ L’échéance :

Si le débiteur ne procède pas au paiement à l'échéance, le


bénéficiaire peut recourir à des actions en justice pour obtenir
le paiement de la somme due, en vertu de la loi sur les lettres
de change.

Il est important de noter que le non-paiement d'une lettre de


change peut entraîner des conséquences juridiques graves
pour le débiteur, telles que la mise en demeure, l'inscription
sur la liste des interdits bancaires ou même la poursuite en
justice pour émission d'une lettre de change sans provision.
• Le paiement de la lettre de change
La présentation du paiement de la lettre de change se
fait généralement par le bénéficiaire de la lettre de
change, à l'échéance prévue dans la lettre. Pour
présenter la lettre de change au débiteur, le bénéficiaire
doit suivre les étapes suivantes :
La presentation du LC :

01 02 03
Vérification de la date Remise de la lettre de Vérification de la validité de la
d'échéance : Le bénéficiaire change au débiteur : Le lettre de change : Le débiteur
doit s'assurer que la bénéficiaire doit remettre la peut vérifier la validité de la
présentation de la lettre de lettre de change originale lettre de change en s'assurant
change se fait bien à la date au débiteur pour qu'il puisse que celle-ci est conforme aux
d'échéance prévue dans la procéder au paiement. règles légales en vigueur et
lettre. qu'elle est bien signée par le
tireur.
La présentation du LC :

04 05

Paiement de la lettre de Endossement de la lettre de


change : Si la lettre de change : Si le bénéficiaire souhaite
change est valide et que les transférer la lettre de change à un
fonds sont disponibles, le tiers, il peut l'endosser en inscrivant
débiteur doit procéder au son nom au verso de la lettre de
paiement de la somme due. change et en la remettant à la
personne désignée.
• Les obstacles du paiement de la
LC
Le paiement de la lettre de change peut parfois être
confronté à des obstacles. Les principaux obstacles peuvent
inclure :
Les obstacles du
paiement de la LC :

1
1 22 33
Le manque de provision : Si Les erreurs de rédaction : Si La contestation de la validité de la
le débiteur n'a pas la lettre de change comporte lettre de change : Le débiteur peut
suffisamment de fonds sur des erreurs de rédaction, contester la validité de la lettre de
son compte bancaire pour telles que des fautes change, par exemple en alléguant
couvrir le montant de la d'orthographe, des montants qu'il n'a jamais donné son
lettre de change, le erronés ou des dates consentement à l'émission de la
paiement ne peut pas être incorrectes, le paiement lettre de change ou que le
effectué. peut être retardé ou refusé. bénéficiaire n'a pas respecté les
conditions prévues dans la lettre.
Les obstacles du
paiement de la LC :

4 5

Les retards dans la Les problèmes liés aux échanges


présentation de la lettre de internationaux : Dans le cas de lettres
change : Si le bénéficiaire ne de change internationales, les
présente pas la lettre de différences de langues, les délais de
change à l'échéance prévue, le livraison, les fluctuations des taux de
débiteur peut refuser de payer. change et les exigences réglementaires
peuvent compliquer le processus de
paiement.
● Dans tous les cas, il est important pour les parties concernées de
respecter les règles en vigueur pour la présentation et le
paiement des lettres de change, afin d'éviter les obstacles et les
retards.
SECTION 6 – Le billet
à ordre
Définition
Le billet à ordre est un document dans lequel le client
s’engage de payer un montant défini à un bénéficiaire
suivant une échéance de règlement bien définie.

Ce dispositif assimilé à une reconnaissance de dette


ressemble à la lettre de change sauf que les émetteurs et
les bénéficiaires sont inversés. Ce moyen de paiement
est de moins en moins utilisé au profit de l'affacturage.

Ce système fait partie de la famille des effets de


commerce (au même titre que la lettre de change et le
chèque) qui permet payer le bénéficiaire une somme
d’argent à une date fixée sur le titre.
A quoi sert le billet à ordre ?
● Il permet de donner une garantie supplémentaire à votre fournisseur sur le
paiement de votre créance à l'échéance afin d'obtenir un argument de
négociation supplémentaire.

● Ce délai ne dépasser plus de 3 mois. Le billet à ordre peut être transmis sous
format papier ou de façon dématérialisée. On parle alors de billet à ordre
relevé (BOR) ou de lettre de change relevé.
Les différents types de billet à ordre :
Il existe plusieurs formes de billet à ordre :

• Informel ou personnel : dans ce contexte le billet à ordre peut être


employé entre membres d’une même famille.
• Commercial : dans un cadre de relation commerciale, ils reposent sur un
certain formalisme avec les conditions spécifiques afférentes.
• Investissement : une entreprise peut émettre ce type de document
financier pour une levée de capitaux par exemple, qui peuvent également
être vendus à d’autres investisseurs.
Conditions de forme du billet à ordre :
● Les mentions nécessaires sont les suivantes :
• La dénomination du titre ou clause à ordre : elle doit être notifiée dans le texte même et
formulée dans la langue employée pour l’écriture du titre : “Payer à l’ordre de“.
• La promesse de payer un montant défini : le billet à ordre doit mentionner un
engagement à régler cette promesse ne doit en aucun cas être conditionnelle. Le billet
d’ordre doit porter sur une somme définie.
• La mention de l’échéance : les règles demeurent les mêmes que pour la lettre de
change. Le billet d’ordre peut donc être à vue, à un certain délai de vue ou à date fixe.
• L’indication de la localisation où le paiement doit avoir lieu ;
• Le nom de la personne à laquelle s’adresse le paiement ;
• La mention de la date et du lieu où le billet est enregistré ;
• La signature de l’émetteur.
Différence entre lettre de change et billet à ordre
La lettre de change Le billet à ordre
La lettre de change met en rapport trois personnes : Le tireur Le billet à ordre met en rapport deux personnes :
(en sa qualité de créancier) ; Le tiré (en sa qualité de débiteur) Souscripteur (en même temps tireur et tiré) et le bénéficiaire
et le bénéficiaire.
Le tireur donne l’ordre au tiré de payer à une date déterminée
une certaine somme d’argent au bénéficiaire.
La lettre de change est un acte de commerce par la forme, elle Le billet à ordre n’est un acte de commerce que lorsqu’il est
est commerciale quelles que soient les personnes qui signé à l’occasion d’une transaction commerciale.
l’utilisent (commerçants ou non) et quel que soit l’objet de la
créance pour laquelle elle a été émise (civile ou commerciale).

La lettre de change doit être acceptée par le tiré. Son Le billet à ordre ne peut pas être présenté à l’acceptation,
acceptation est exprimée par le mot « acceptée » et par sa puisque c’est le souscripteur lui-même qui le rédige. Sa
signature au recto. signature à l’émission à elle seule, l’engage juridiquement à
A souligner que la présentation de la lettre de change à payer à l’échéance entre les mains du bénéficiaire, de la même
l’acceptation n’est pas obligatoire. Mais une traite qui n’est manière que l’accepteur d’une lettre de change
pas acceptée est difficilement négociée car le tiré tant qu’il n’a
pas accepté, il peut refuser de payer.
Existence de la provision qui est la créance du tireur sur le Absence de la notion de provision. C’est le souscripteur du
tiré. Une fois la traite est émise, la propriété de la provision est billet à ordre lui-même qui est tenu au paiement.
transmise à un bénéficiaire que le créancier a choisi, lequel
sera payé par le tiré.

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