Les Modules de Formation - Guide

PROJET D’APPUI A LA PARTICIPATION DES JEUNES (HOMMES ET
FEMMES) A UNE TRANSITION INCLUSIVE ET APAISEE
GUIDE DE FORMATION DES MEMBRES DU CONSEIL

NATION DE GUINEE (CNJ-G) EN ENTREPRENEURIAT
SOCIAL SENSIBLE A LA PAIX
METHODOLOGIE DE FORMATION ET MODULES
1. Contexte de la formation :
La jeunesse constitue le fer de lance de tout développement qui se veut durable en
République de Guinée. Et en ce sens, elle est l’espoir et l’avenir de toute l’humanité.
Pourtant, la situation des jeunes restes encore loin d’être reluisante. La précarité des
ressources naturelles et les grands défis du changement climatiques, les crises d’emploi, le
faible niveau de qualification et de formation professionnelle, le faible esprit d’innovation et
de créativité et, caractérisé parfois par un désaccord notoire avec le pouvoir public, sont
autant d’obstacles qui renforcent la vulnérabilité les jeunes. Ils sont exposés aux diverses
menaces dont entre autres la recherche des gains faciles, la consommation de
stupéfiants/drogues, la tentation et l’instrumentalisation.
Ainsi, conformément à sa mission d’aider à construire des nations capables de résister
à la crise, à conduire et à soutenir le type de croissance qui améliore la qualité de vie
de chacun, le PNUD en collaboration avec d’autres agences du système des Nations
Unies (SNU) a pris l’initiative d’accompagner le gouvernement pour un retour à l’ordre
constitutionnel à travers le projet PBF intitulé : « Appui à la participation des jeunes
(femmes et hommes) pour une transition apaisée et inclusive ».
Pour la mise en œuvre de cette activité, le PNUD s'appuie sur les organisations de jeunesse
pour réussir cette partition. En répondant à cet appel qui nous a été adressé, notre travail
consistera à :
 Engager les autorités communales et les responsables du CNJG dans un
processus de priorisation des préoccupations des jeunes dans la gouvernance
locale ;
 Réviser les documents de planification locale afin d’intégrer les préoccupations
définies par les jeunes ;
C’est dans ce cadre que le réseau COJELPAID en collaboration avec AFRIYAN
intervient dans cette dynamique pour l’organisation des ateliers de formation des
membres dans les huit (8) régions administratives du pays. Cette activité s’inscrit dans
le produit 1.2 dudit projet avec l’appui financier du Fond de consolidation de la paix à
travers le Programmes des Nations Unies pour le développement (PNUD) en
collaboration avec le gouvernement guinéen.
Ces ateliers qui se déroulent selon un plan de mise en œuvre déjà élaboré et centré du 25
avril au 10 mai 2024, débuteront dans la région admirative de Kindia.
2. Méthodologie de formation
Siege Social : Ratoma/Petit Simbaya/Feux Rouge/C. Ratoma/ Ckry- Rép. de Guinée/ e-mail :
cojelpaidguinee@yahoo.fr / cojelpaidguinee1@gmail.com/Tel: (+224) 666211515/622943432/656 00 00 28/site
web : www.cojelpaidguinee.org/BP: 5600
La méthodologie de formation sera participative et incitative basée sur le brainstorming,
des simulations, travaux pratiques, les jeux de rôles et les travaux de groupes pour
permettre une meilleure interaction et émulation entre les participants(e)s.
L’introduction de chaque module, fera d’abord l’objet d’un jeu de rôle afin de susciter à
la fois la compréhension des participants, mais aussi favoriser les débats et l’interaction
afin qui permettront à chacun de se faire une idée. Cette approche sera suivie par une
projection brainstorming sous la conduite des formateurs.
Chaque présentation sera soldée par des travaux de groupe suivis de plénières
(présentation des travaux de groupe et débats). Ceci pour consolider la compréhension
mais également développer une certaine capacité de dialogue, débats et analyse des
sujets en groupe.
Ces ateliers seront animés par une équipe de deux facilitateurs/formateurs qui auront
la charge d’élaborer et d’administrer les modules sur : ((i) le leadership, ii) l’engagement
communautaire, iii) la résolution 2250, iv) l’entreprenariat social et iv).
Par ailleurs les participant(e)s aux ateliers seront évalués à l’entame et à la fin des
formations sur les différentes thématiques pour mesurer le niveau de maitrise et de
compréhension des contenus des modules et des différents outils.
MODULES DE FORMATION
A.Engagement communautaire
1. Objectif de la formation
 Renforcer la participation communautaire des jeunes;
 contribuer à l'autosuffisance, c'est-a-dire la capacité du groupe ou de
l'individu à mobiliser les ressources internes et externes en vue de
leur bien-être et afin d'avoir une emprise sur leur sort;
 Contribuer à la promotion de la redevabilité envers des populations;
 Renforcer la solidarité et le volontariat des jeunes dans la société….
2. Comprendre l’engagement communautaire
L'engagement communautaire couvre cinq objectifs globaux :
• le renforcement des systèmes du secteur public ;
• la redevabilité envers des populations;
• la redevabilité sociale ;
• le changement social et comportemental et les normes sociales ; et
• le renforcement des systèmes communautaires.
Les concepts clés

• La redevabilité, La participation, La communauté, l’information, le
développement; le bien-être, la mobilisation, la gouvernance……;
3. Définition du concept engagement communautaire

C’est une action fondamentale pour travailler avec les leaders traditionnels,
communautaires, de la société civile, du gouvernement et les leaders
d’opinion ; et élargir les rôles collectifs ou de groupe dans la résolution des
problèmes qui affectent leur vie.
L’engagement communautaire autonomise les groupes et les réseaux
sociaux, il s’appuie sur les forces et les capacités locales et améliore la
participation, l’appropriation, l’adaptation et la communication au niveau local.
L’engagement communautaire c’est enfin assurer un partenariat avec
les communautés, pour qu’elles puissent être aux commandes du
processus de changement.
Pourquoi est-ce une approche

importante ?
Au-delà de l’intégration des personnes dont nous servons les intérêts, et de la
création d’un espace de dialogue, un engagement communautaire efficace
instaure en définitive une relation de confiance au sein de laquelle les
communautés sont habilitées à agir et à utiliser les systèmes en place afin de
détecter les problèmes les plus urgents et de les résoudre.
Elle rejoint donc ainsi l'esprit qui vise à bâtir des collectivités efficaces au
service de citoyens responsables, améliorer la gouvernance locale et
rapprocher le pouvoir des citoyens.
4. Engagement communautaire & redevabilité
Redevabilité : Un engagement actif des acteurs et organisations humanitaires
d’utiliser leur pouvoir de manière responsable en tenant compte des
populations qu’ils assistent et vis-à-vis desquelles ils devront rendre des
comptes et seront tenus responsables.
L’engagement communautaire: L'engagement communautaire est
une méthode de travail qui reconnaît et valorise les membres de la
communauté en tant que partenaires égaux. Elle permet de s'assurer que leurs
opinions sont entendues et utilisées pour concevoir et guider notre travail.
5. Les principes de base de l’engagement communautaires
a. La Construction de système
L’engagement communautaire doit être systématique afin d’avoir une
incidence durable. L’engagement communautaire doit être intégré dans
la conception des politiques, la planification, la budgétisation et le
financement, l’exécution et le suivi des interventions.
b. La Communication bidirectionnelle
Il convient de maintenir ouverte une ligne de communication pour
permettre aux communautés de donner et de recevoir des informations
claires, appropriées et précises de manière régulière et prévisible.
c. La Participation
Créer des espaces participatifs qui franchissent les barrières, favorisent
le dialogue bidirectionnel et renforcent la confiance, ce qui est au cœur
des programmes de développement et humanitaires ;
d. L’Inclusion
Le déséquilibre dans les rapports de force entre les parties prenantes et
les groupes communautaires rendra difficile l’accès aux membres des
groupes vulnérables et marginalisés. Créez un espace pour que ces
groupes puissent faire entendre leur voix.
e. Autonomisation et appropriation
L’autonomisation des communautés nécessite la reconnaissance de la
valeur au sein des communautés, par exemple les ressources, les
actifs, les structures et les réseaux. L’optimisation de la force et du
potentiel de ces facettes existantes contribuera à favoriser l’autonomie
et l’appropriation.
f. Adaptabilité et localisation
Les approches de l’engagement communautaire doivent être élaborées
en fonction des situations locales ainsi qu’être souples et réactives à
l’évolution des besoins, des conditions et des préoccupations de la
population.
g. Fondement sur les capacités locales

L’engagement communautaire doit se fonder sur les compétences et les
ressources existantes au sein des communautés, et travailler avec des
groupes et des organisations locales qui œuvrent déjà dans leurs
intérêts.
5. Les défis de l’engagement communautaire

Qualité : Ces normes définissent les éléments fondamentaux de toutes
les approches pouvant être comprises comme représentant une
conception et une mise en œuvre de ‘qualité’.
Redevabilité : Les préoccupations concernant l’efficacité des pratiques
de développement et humanitaires ont entraîné un appel à une meilleure
redevabilité entre les agences d’exécution, les donateurs et les
institutions financières, les gouvernements et les communautés. Dans le
cas de l’engagement communautaire, la redevabilité implique que les
responsables des approches d’engagement communautaire s’acquittent
de cette responsabilité à travers une transparence dans la conception, la
mise en œuvre et l’évaluation.
Harmonisation : Les normes facilitent l’harmonisation des approches

entre les organisations et les contextes. Les organismes d’exécution ont
souvent leurs propres mandats, missions, méthodologies et objectifs pour
travailler avec les communautés. Beaucoup d’entre eux ont leurs propres
normes et directives institutionnelles en matière d’engagement
communautaire et d’approches participatives. Cependant, ces approches
ne sont pas nécessairement complémentaires, ni bien intégrées ou
coordonnées dans un contexte donné.
Optimisation : L’engagement communautaire nécessite une

systématisation, des ressources et des politiques saines pour assurer la
qualité et la redevabilité. Un engagement communautaire ‘accru’ ne
signifie pas nécessairement un engagement communautaire ‘meilleur’ ou
‘plus sûr’. Les recherches sur l’engagement communautaire montrent
qu’une approche axée sur l’optimisation est requise.
6. L’engagement
communautaire des
jeunes
Les différentes formes de

l'engagement des jeunes
Il est important pour les jeunes de
faire preuve de solidarité envers la
société à travers le volontariat.
Cette démarche participe
également à leur développement
personnel, à leur mobilité dans le
domaine de l'éducation et de la
formation, à la compétitivité, à la
cohésion sociale et à la
citoyenneté.
Il existe plusieurs formes d'engagement :
Le bénévolat, le volontariat,
Le service civique, le salariat, le stage….
Les statuts qui les accompagnent sont

souvent confondus entre eux, car ils
recouvrent parfois des dispositions
communes, comme les questions de
rémunération, d'assurance sociale ou de
contrats.
Une association c’est….

• C’est un ensemble de personnes;
• Une même analyse du contexte;
• Un objectif multiple ;
L’association est un ensemble de personnes ayant identifié des

problèmes commun et qui décident de se regrouper autour d’un objectif
commun, dans l’optique de faire évoluer la situation.
Une Association ce n’est pas….

• Une Affaire privée ou personnelle
• Un lieu de conflit;
• Une entreprise à but lucratif ;
Ce qui me plait dans la vie associative
• Le travail collectif et synergique;
• Les échanges d’idée et d’expérience;
• La solidarité;
Ce qui ne me plait pas dans la vie associative
• L’égoisme
• Le manque de motivation de certains membres;
• La dissolution
B. Leadership transformationnel
I. Introduction au concept de leadership

Le leadership est généralement un des sujets dont il est le plus question au
sein des entreprises et des organisations. Au cœur de ces discussions, on
retrouve toujours la tentative de définir le leadership.
Chacun a sa propre compréhension intuitive de ce qu’est le leadership, basé
sur un mélange d’expérience, de contexte culturel et d’apprentissages.
1. Les thèmes communs du leadership
La Théorie du leadership est centrée sur quatre thèmes communs :
 Le leadership est un processus
 Le leadership suppose influence et pouvoir
 Le leadership intervient dans un contexte de groupe
 Le leadership suppose la réalisation des objectifs.
2. Comprendre le leadership
Un leader efficace…
• Fait la preuve de sa compréhension des principes de base du leadership
• Exerce un style de leadership flexible
• Comprend et applique la délégation
• Motive les autres pour atteindre les résultats
• Conduit les personnes à travers le changement
• Transmet la vision aux autres.
Le leadership est un terme emprunté à l'anglais qui définit la capacité d'un
individu à mener ou conduire d'autres individus ou organisations dans le but
d'atteindre certains objectifs.
Le leadership consiste à savoir en quoi vous croyez et à le mettre en action.
3. Quelques stratégies pour développer de solides

compétences en leadership
 Comprendre l'importance du leadership. ...

 Connaître ses forces et ses faiblesses, puis déléguer. ...
 Mettre en place un coaching. ...
 Faire preuve de transparence. ...
 Gagner le respect des autres, non l'amour ni la peur. ...
 Réseauter.
Qu’est-ce qu’un leader ?

Un bon leader est quelqu’un qui travaille avec les autres pour faire se
concrétiser les choses.
Un leader est un meneur, un rassembleur. Un leader sait où il va et pourquoi il
y va, il partage ses valeurs et sa vision des choses. Il est ainsi capable de se
donner de véritables objectifs, et par conséquent de proposer des objectifs
aux autres. Sa vision n’est pas statique mais dynamique, elle permet de ne
plus naviguer à vue, mais au contraire de partager un but commun.
Ce rôle prend une place prépondérante dans l’action quotidienne d’un leader,
notamment avec l’éclatement des équipes et l’essor des outils de
communication à distance.
Les qualités d’un bon leader
Esprit de
décision Esprit de
d’analyse
Audace et
Dynamis tenace
me
Un bon
Responsab leader Généreux
ilité
Bon Adaptatif
communicateur
et négociateur
C.LEADERSHIP TRANSFORMATIONNEL
1. Définition et origine du leadership

transformationnel
Le leadership transformationnel est un style de gestion qui se concentre sur la
création d'une vision inspirante et mobilisatrice, capable de transformer et
d'améliorer les personnes ainsi que les organisations.
Le terme « leadership transformationnel » a été inventé dans les années 70
par le sociologue américain James V. Downton, qui l’utilisait alors pour décrire
les chefs d’entreprise et managers poussant leurs équipes à se dépasser pour
atteindre des objectifs communs ambitieux.
Le leadership transformationnel est une approche qui vise à influencer la
transformation profonde d’un individu ou d’une organisation.
Le leadership transformationnel ou leadership du futur va au-delà de
diriger une équipe avec bienveillance en l’inspirant… Il s’agit avant tout
d’être un leader qui lead sa vie pour qu’il n’y ait pas de dissociation
entre qui nous sommes à l’extérieur et qui nous sommes dans nos
foyers.
Les 5 qualités d’un leader transformationnel
 La clarté: se connaître Descendre en soit;
 L’engagement: engagde dans sa vie personnelle, regarde tous les
espaces où il ne l’est pas et se réengage au quotidien. L'engagement
envers ses valeurs;
 La responsabilité: ne pas être dans la réaction Prend soin de ses
besoins et respecte ses limites;
 La congruence: Aligné entre ce qu’il pense, fais et dis Ose dire sa
vérité, les non-dits;
 La vision: assume sa vision face aux autres Accepte de déclencher et
de continuer à agir dans le sens de sa vision S’occuper de regarder son
leadership avec vérité.
Les 7 Etapes du leadership transformationnel

 🔮 Développer une vision claire et inspirante 🌈
 Élaborez une vision ambitieuse et en phase avec les valeurs et
objectifs de l'organisation. Assurez-vous que cette vision soit
concrète et facile à intégrer.
 📣 Communiquer la vision: Partagez la vision avec l'équipe à
Travers des réunions, présentations ou documents écrits.
 💡 Encourager la créativité et l'innovation: Créez un
environnement où l'équipe peut exprimer librement ses idées et
opinions. Organisez des moments conviviaux pour favoriser la
créativité, comme des repas d'équipe ou des activités hors du
bureau.
 👤 Prendre en compte les besoins individuels
 Soyez attentif aux aspirations et préoccupations de chaque
membre de l'équipe. Trouvez un équilibre entre les intérêts
individuels et collectifs pour renforcer la cohésion de l'équipe.
 5. Agir comme un modèle
 Adoptez une éthique et une morale irréprochables, prenez des
décisions justes et équitables. Acceptez vos erreurs et
montrez-vous humble, tout en étant directif quand nécessaire.
 6. 🏆 Reconnaître et récompenser les efforts
 Valorisez les réalisations et les progrès de chacun, aussi bien
publiquement que par des récompenses tangibles (bonus,
promotions). Célébrez ensemble les efforts et les succès de
l'équipe.
 🌱 Encourager le développement personnel et
professionnel
Offrez des opportunités de formation et de développement aux
membres de l'équipe. Aidez chacun à poursuivre ses objectifs
personnels et professionnels.
D. PRÉVENTION ET GESTION DES CONFLITS
‘’Le rôle des jeunes dans la construction de la paix’’
I. Objectif de la formation
Renforcer la compréhension générale des jeunes sur les
meilleures approches de prévention et de gestion des conflits en
vue de leur implication à la préservation de la paix.
Spécifiques:
 Permettre aux participants d’identifier, d’analyser et de
comprendre les origines des conflits dans la société;
 Développer les capacités de concilier les théories de la
résolution des conflits aux réalités de la vie sociale, politique
et culturelle et leur contextualisation;
 Permettre aux participants de développer et vulgariser une
nouvelle culture de paix dans leurs milieux respectifs et de
promouvoir la non-violence.
II. Définition du concept ‘’conflit’’
Violence Bouleversement
Abus
Conflit
Désaccord
Peur Querelle
Le mot « conflit fait penser directement à quoi?

Quelques réponses courantes:
La mésentente, l’incompréhension, l’opposition, le palabre, le litige, la
querelle, la séparation, l’affrontement, la rancune, le désordre,
différents points de vue, la guerre, le dégât, la confrontation, le
combat, la division, la haine, la méfiance, la discussion, l’affrontement
inter communautaire, la jalousie.
À partir de ces éléments comment définir le conflit?
Quelques réponses :
 Les conflits sont des divergences de points de vue.

 Le conflit, c’est quand deux ou des groupes de personnes se battent.
 Le conflit c’est quand il n’y a pas d’entente entre les gens.
Définition du conflit:
Le conflit se définit comme une incompatibilité des idées, des valeurs et des
intérêts. Le conflit est un phénomène normal, naturel, inévitable car il est lié
aux attitudes, comportements et sentiments.
III. Les différents types et niveaux de

conflit
1. Types de conflit
 Conflit latent: Une ou plusieurs personnes affectées par un
problème sont mécontentes de la situation présente et la
tension monte.
 Conflit ouvert: Les parties en conflit s’accusent ouvertement les

unes les autres, sans s’estimer responsable de leur rôle dans
le conflit, et cherchant à «gagner».
 Conflit violent: Les parties en conflit utilisent à présent la
violence ou l’agressivité pour vaincre l’autre.
Niveaux de conflit
 Conflit intra personnel : qui concerne l’individu avec lui‐

même.
 Conflit inter personnel : qui concerne deux ou plusieurs
personnes entre elles.
 Conflit intra groupe : au sein d’un même groupe.
 Conflit inter groupe : entre deux ou plusieurs groupes
(ethniques, religieux, politiques).
 Conflit national: qui affecte l’ensemble d’un pays.
 Conflit international: qui oppose deux ou plusieurs pays.
IV. Les acteurs du conflit et les attitudes

face à un conflit
1. les acteurs du conflits
Les acteurs d’un conflit sont les protagonistes, ceux qui
s’affrontent physiquement, matériellement, idéologiquement ou
financièrement.
 Dans tout conflit il faut distinguer ceux qui sont dans l’arène et
ceux qui les soutiennent, c'est-à-dire ceux qui s’affrontent
directement même si souvent ils peuvent être des bras
manipulés d’ailleurs et ceux qui actionnent ou alimentent ces
bras. Ce sont :
 • Les acteurs directs : Ceux qui s’affrontent directement ou
sont face à face (deux individus, deux communautés, deux
couches socio professionnelles etc.).
 • Les acteurs indirects : Sont ceux qui soutiennent
matériellement, financièrement, idéologiquement ou
socialement ces acteurs (ressortissants à l’étranger, parents,
amis ou relations sociale, professionnelle ou économique).
 Les acteurs, qu’ils soient directs ou indirects peuvent être
internes (sur le même site que les protagonistes) et/ou
externes (en dehors du site de l’affrontement). Ceci est
très important surtout quand il faut gérer les conflits dont
les ficelles sont tirées de l’extérieur.
2. Les attitudes face aux conflits

 Face à un conflit, chacun de nous affiche une attitude. On en
distingue 5 manières d’aborder le conflit.

 Évitement/le retrait ou déni: C’est le fait d’ignorer, d’éviter le
terrain de conflit sur lequel l’un veut amener l’autre
 Compromis: On n’élimine pas le problème, mais on essaie de
trouver une solution en faisant des concessions de part et
d’autre.
 Soumission/Accommodation: On accepte la position de
l’autre même si cela ne nous arrange pas.
 Confrontation: C’est lorsqu’un problème aboutit à un
affrontement. Dans la confrontation on voit l’autre comme le
problème initial, la source du conflit et l’on se concentre sur les
différences.
 Coopération/Collaboration: Consiste à ne pas faire de l’autre
le problème. Il faut le considérer avec dignité et se mettre
ensemble pour aborder et éliminer le problème.
V. L’analyse du conflit
Question‐ Qu’est ce que vous entendez par « analyser un
conflit » ?
Analyser un conflit c’est identifier :
‐ Les parties/acteurs en conflit
‐ Les effets du conflit
‐ Les causes
‐ Le lieu et le contexte du conflit
‐ Les manifestations du conflit
‐ L’objet / l’enjeu / l’intérêt
Les causes, enjeux et effets du conflit
Le conflit suit un processus qui a un début, un parcours et aboutit
à un résultat.
Nous analysons les conflits pour :
· Mieux les comprendre
· Mieux appréhender les rôles des acteurs
· Choisir les meilleures solutions
· Prendre les dispositions pour que cela ne se reproduise plus.
VI. Mode de gestion des conflits

Il existe différents modes de gestion des conflits dont
l’utilisation dépend des situations, des circonstances, des
motivations, etc. Il s’agit entre autres de :
La négociation: La négociation est un mécanisme par lequel
les parties décident de résoudre le problème directement
sans intervention d’une tierce personne.
Le type de négociation que nous conseillons est celle
collaborative qui permet de transformer le conflit en des
opportunités futures de collaboration entre les parties.
Dans ce type de processus, il faut :
- Séparer l’homme du problème : la personne impliquée et
le problème posé
- Se concentrer plus sur les intérêts au lieu de se concentrer
sur les positions qui éloignent, il faut les rapprocher pour
trouver un terrain commun.
- Essayer de trouver toutes les options possibles qui sont à
l’avantage des deux parties
- Rester dans les critères objectifs de la négociation
Il faut toujours négocier avec une solution alternative au cas
où on n’a pas la solution, pour ne pas bloquer le processus.
La médiation
Dans la médiation qui est un processus formel, il faut un
médiateur (facilitateur) qui conduit les deux parties à un
accord mutuel. C’est une négociation assistée. Cette
troisième personne crée un environnement pour cette
médiation. Pour être médiateur, il faut être accepté par
toutes les parties.
 Qualités d’un médiateur

- Être accepté par les parties en conflit
- Être neutre / impartial
- Être crédible
- Savoir maîtriser ses émotions
- Avoir de l’expérience
- Ignorer ses propres sentiments
- Empathie : au lieu de la sympathie, comprendre les
sentiments de l’autre sans être affecté au risque de
prendre parti.
L’arbitrage
 c’est le recours à une personne ou une institution neutre

pour prendre une décision à la place des différents
acteurs directs en vue de régler un conflit.
 C’est par exemple le recours à l’institution judiciaire pour
appliquer la loi dans le cadre de la résolution d’un
conflit.
VII. LA TRANSFORMATION DE CONFLIT

La transformation est l’étape plus approfondie de la gestion
du conflit. Elle part de l’idée que le conflit est lié à la
structure sociale (loi, coutumes, préjugés) et la gestion
durable nécessite un changement de ces lois.
Dans la transformation de conflit, on distingue :
- La transformation culturelle : Il faut permettre la
transformation des règles, et coutumes qui oppriment et qui
ne valorisent pas les autres.
- La transformation structurelle : Il faut transformer le
système, les lois et les règlements dont les
organisations ou personnes mettent en place. Il faut voir
si les structures mises en place valorisent l’être humain.
- La transformation relationnelle : Nous devons

accepter que les relations jouent un rôle important dans
la vie. Notre façon d’aborder et de traiter les gens peut
en faire des amis ou des ennemis. La communication
est très importante dans la transformation relationnelle.
VIII. Prévention de conflit

Qu’est ce qu’on entend par la phrase : « prévention d’un
conflit » ?
Quelques réponses courantes :
- Prendre des dispositions pour éviter qu’il y ait conflit
- Avertir, mettre des gardes fous pour ne pas arriver au
pire
- Sensibiliser les gens sur les méfaits du conflit
- Prendre des mesures pour éviter que le conflit n’arrive
dans l’avenir
- Prendre des dispositions pour que le conflit ne
dégénère pas
Quels sont les signes qui annonçaient la
violence/manifestation en Guinée en période électorale?
Quelques réponses des intervenants :
- Multiplication des conflits interpartis
- Des appels à la violence et à la haine;
- Des accrochages entre jeunes;
- Les incompréhensions autour du fichier électoral;
- Beaucoup de marches de protestations
- Des accusations de fraudes électorales
- Mécontentement général d’une partie de la population
- Les arrestations abusives etc…
ENTREPREUNARIAT SOCIAL
Les apprenants sont guidés et se voient poser des questions
qui visent à leur donner une vision plus précise de la gestion
d'une entreprise.
L'objectif principal n'est pas d'apprendre les étapes

Nécessaires, mais d'avoir un aperçu et d'être mieux être préparé
pour la réalisation de leur entreprise. Il clarifie les termes et
montre différentes formes d'entreprises. Il comprend également
un lien vers des questionnaires, qui peuvent être utilisés par les
apprenants pour vérifier leurs idées et demander à créer une
entreprise. Il peut être utilisé comme un test de réalité et une des
premières étapes.
1. Introduction
Certaines personnes créent des entreprises pour améliorer leur
qualité de vie. D’autres souhaitent travailler pour leur propre compte.
Et il y a ceux qui découvrent une opportunité dans un marché et qui
ne peuvent s’empêcher de la saisir.
Mais parfois, le désir de s’appuyer sur l’entrepreneuriat pour créer

un changement positif enflamme le désir entrepreneurial chez
certains. C’est ce qu’on appelle « l’entrepreneuriat social », et il
s’agit d’une façon d’approcher le monde des affaires qui gagne en
popularité à mesure que la mondialisation mène vers des
conversations mondiales sur la durabilité et le développement
international.
a. Connaissance général de
l’entrepreneuriat social
On devient entrepreneur social lorsqu’on démarre
une entreprise pour une cause humaine.
L’entrepreneuriat social, aussi appelé « entrepreneuriat altruiste »,
est un concept vaste qui peut inclure à la fois des organisations à
but non lucratifs.
L’entrepreneuriat social peut également inclure l’exploitation de

magasins physiques et de boutiques en ligne.
Les entrepreneurs sociaux sont des innovateurs qui créent des

entreprises et des organisations qui s’engagent à donner en retour
pour aider les gens et la planète.
b. Les 3 indicateurs
clé d’une entreprise social
Impact humain
L’impact humain de votre entreprise sociale et sa capacité à
stimuler le changement social de façon constructive, en
améliorant le niveau de vie et en contribuant au
développement d’une communauté de façon durable.
Impact sur l’environnement
L’impact environnemental de votre entreprise sociale. La façon dont
votre entreprise contribue à créer une planète plus saine ou à
réduire son empreinte carbone (émissions de CO2) et celle de ses
clients.
Profit
Comme toutes les autres entreprises, les entreprises sociales
doivent générer des revenus pour être opérationnelles,
rémunérer le personnel, et se développer en tant
qu’organisations.
2. Les différents types d’entrepreneuriat

social
L’entrepreneuriat social peut se manifester
sous différentes formes :
 Organisations à but non lucratif. Une entité non commerciale exonérée

d’impôts qui réinvestit les fonds excédentaires dans sa mission.
 Entreprises à vocation sociale. Ces entreprises sont créées dans le but
de soutenir une mission
cojelpaidguinee@yahoo.fr sociale.
/ cojelpaidguinee1@gmail.com/Tel: (+224) 666211515/622943432/656 00 00 28/site
 Entreprises
web d’insertion.
: www.cojelpaidguinee.org/BP: 5600Les entreprises d’insertion emploient les
personnes d’une communauté qui sont dans une situation précaire et qui
ont besoin d’emplois.
 Entreprises socialement responsables. Ces entreprises soutiennent des
3. Rôle d’un entrepreneur social
Un entrepreneur social est un entrepreneur qui s’est donné pour mission
de créer une entreprise dont le but est d’aider à résoudre des
problématiques sociales et/ou environnementales.
À la différence d’un entrepreneur « classique », l’entrepreneur social ne
cherche pas en premier lieu à générer des bénéfices, mais bien à contribuer
de manière positive à la société.
4. Les caractéristiques d'un

entrepreneur social
On peut retrouver quelques caractéristiques communes aux entrepreneurs
sociaux, voici les principales :
 Ils sont optimistes,
 Ils ont le sens de l’altruisme,
 Ils comprennent les différents enjeux sociétaux et environnementaux,
 Ils sont animés par l’envie de changer profondément les choses et de rendre le
monde meilleur.
5. L’entrepreneur social et la paix
• Le mode de vie d'un entrepreneur est différent de celui des
autres types de travailleurs. Et les entrepreneurs sociaux sont
aussi un type qui est singulier. Parce qu'ils visent un objectif
plus grand qui va au-delà de la création d'entreprises et de
faire de l'argent.
• les initiatives entrepreneuriales peuvent créer des lieux de
socialisation entre groupes et fournir ainsi un instrument de
cohésion sociale contribuant à établir une paix durable.
• L'entrepreneuriat social des jeunes offre un moyen efficace de
développer les compétences et les connaissances des jeunes. Il
soutient leur développement personnel, leur emploi et leur mise en
œuvre des objectifs de développement durable.

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Les Modules de Formation - Guide

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PROJET D’APPUI A LA PARTICIPATION DES JEUNES (HOMMES ET

FEMMES) A UNE TRANSITION INCLUSIVE ET APAISEE

GUIDE DE FORMATION DES MEMBRES DU CONSEIL

Les concepts clés

3. Définition du concept engagement communautaire

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g. Fondement sur les capacités locales

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Optimisation : L’engagement communautaire nécessite une

Les différentes formes de

Les statuts qui les accompagnent sont

Une association c’est….

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Qu’est-ce qu’un leader ?

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Les 7 Etapes du leadership transformationnel

II. Définition du concept ‘’conflit’’

Le mot « conflit fait penser directement à quoi?

 Les conflits sont des divergences de points de vue.

III. Les différents types et niveaux de

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