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Dossier Des Cas - Compressed
Dossier Des Cas - Compressed
Marketing de base : Etudes de cas
Elabor é par : Pr. BENRREZZOUQ
1
La réflexion marketing
1. L’évolution conceptuelle du marketing.
§ L’optique de production.
§ L’optique de vente.
§ l’optique du marketing
2. Définition du marketing
3. Les domaines du marketing
§ Marketing industriel.
§ Marketing social.
§ Marketing politique.
§ Marketing de service.
4. Le comp ortement du consommateur.
§ Besoin, désir, attente.
§ Modélisation du processus d’achat.
§ L’attitude.
§ La théorie de congruence.
§ La théorie de dissonance cognitive.
5. L ’étude de marché
§ Définition et classification du marché.
§ Les sources d’information (internes et externes).
§ Les études qualitatives et quantitatives
§ Le questionnair
2
L’évolution conceptuelle du marketing
La naissance du marketing : illustration « industrie d’automobile »
L’évolution de la production artisans qui habillent de leurs
autom obile a accom pagné les carrosseries les châss is et m oteurs
grands bouleversem en ts du 20èm e des constructeurs. Rapidem ent la
siècle. D’un artisanat réservé à une dem ande de la clientèle va im poser
clientèle lim itée, elle a su passer à la transform ation de cet artisanat en
une production industrielle de industrie, centrée sur un découpage
m asse tout en augm entant la qualité des tâches et sur l’utilisation à
de fabrication, en am éliorant les chaque étape de m achines
conditions de travail et en spécialisées.
dim inuant les coûts. L’industrie
autom ob ile est aujourd’hui un Ce type d’organisation de la
acteur m ajeur de l’essor production industrielle sera
économ ique de tout pays form alisé pour la prem ière fois par
industrialisé, dont les évolutions, Frederick W inslow Taylor qui
au -‐‑ delà de l’économ ie, traduisent com m ence sa carrière com m e
aussi les m utations de la société ouvrier avant de devenir ingénieur.
toute entière. En 1903 il développe sa théorie de
l’organisation scientifique du
De l’artisanat à la production travail dans son ouvrage "ʺSho p
industrielle M anagem ent"ʺ. L’idée principale est
Avant 1914, la cons truction de décom poser les tâches, de
autom obile répond aux m inuter les gestes des ouvriers
caractéristiques de ce qui est encore pour am éliorer la qualité, dim inuer
un produit de luxe et aux exigences les coûts et les délais. C’est le début
d’une clientèle restreinte. Les du travail à la chaîne et de la
voitures sont construites quasim ent production de m asse.
sur m esure, souvent par des
Le Fordism e et l’applicatio n à
l’autom obile
Dès 1908, H enry Ford voit tout le
bénéfice que l'ʹindustrie autom obile
peut tirer de l'ʹapplication de ces
3
acceptions. La Ford T naît ainsi de la production. Son vrai géni e fut
d'ʹun concept industriel : la le m arketing.
fabrication en grande série. Voiture « N otre politique consiste à
rustique et sans variantes, elle es t dim inuer les prix, à étendre les
accessible à une large classe opérations et à am éliorer le produit.
m oyenne. Associée à une solide Vous rem arquerez que la réduction
réflexion com m erciale (H enry Ford du prix de revient en prem ier lieu.
développe les prem ières form ules N ous n’avons jam ais pensé
de crédit), la logique industrielle qu’aucun coût n’était fixe. Par la
est un succès populaire. Jusqu'ʹen suite , nous baissons les prix
1927, quinze m illions de Ford T jusqu’au point où il nous sem ble
seront produites. Le tay lorism e que les ventes augm enteront. Alors,
connaît dès lors avec l'ʹessor du nous nous m ettons au travail et
Fordism e un développem ent nous essayons d’atteindre ces prix.
fulgurant. N ous ne som m es pas préoccupés
par les coûts. Les nouveaux prix les
obligent à dim inuer. La m an ière
habituelle de procéder est de
calculer les coûts pour déterm iner
le prix et m êm e si cette m éthode
peut sem bler scientifique dans un
sens étroit, elle n’est pas
scientifique au sens large. A quoi
sert -‐‑ il de connaître les coûts si cela
apprend que vous ne pourrez
En un sens, Ford était à la fois le fabriquer à un prix où votre produit
plus brillant et les plus absurde des sera vendable ? Plus exactem ent,
cham pions du m arketing dans toute bien qu’on puisse calculer ce qui est
l’histoire am éricaine. Il était un coût et, bien sûr, tous nos coûts
absurde parce qu’il refusait de sont soigneusem ent calculés,
donn er au consom m ateur autre personne ne peut dire ce qu’un coût
chose q’une voiture noire. Il était devrait être. Une des façons de le
brillant parce qu’il a conçu un découvrir... est de nom m er un prix
systèm e de production bien adapté si bas que tout le m onde sera forcé
pour satisfaire les besoins du à une efficacité m axim um . Le bas
m arché. On le loue généralem ent prix force les gens à gratter pour
pour la m auvaise raison, son génie trouver le profit. N ous découvrons
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plus de choses sur la production et les nouveaux produits qui m éritent
la vente par cette m éthode que d’être lancés.
selon toute aut re m éthode d’étude P. Kotler, Marketing
management, Publi -‐‑ union
abstraite et tranquille ».
Extrait de Harvard
A partir de 1974, la récession touche
Business Review » Juillet -‐‑ août tous les pans de l’industrie. Dans
1960 l’autom obile, com m e ailleurs, le
La troisièm e étape, et c’est la m odèle fordien atteint ses lim ites. De
période actuelle de l’économ ie, est ce fait, les constructeurs doivent
m arquée non plus par une pénurie envisager d’autre façon de produire,
des biens, m ais par une pénurie des car d’autres m anières de consom m er
m archés. Le problè m e essentiel qui sont apparues. La priorité
se pose à la plupart des entreprises aujourd’hui est de m ieux prendre en
est de trouver une clientèle com pte la dem ande et les é volutions
suffisante pour leur production (...) du m arché. La qualité, le respect des
en conséquence, chaque entreprise coûts, des délais, la flexibilité,
doit étudier les besoins de sa nécessaire pour produire des
clientèle de façon plus approfondie m odèles de plus en plus nom breux et
afin de découvrir com m ent elle peu t diversifiés, deviennent les m aîtres
am éliorer l’attrait que présentent m ots de l’organisation et de la
ses produits actuels et quels sont stratégie industrielle.
Q uestions :
1 -‐‑ Relevez dans le texte une vrai génie de Ford fut le
phrase qui dém ontre que Ford m arketing ?
n’était pas à l’écoute du 4 -‐‑ Q ue signifie l’expression
client. « Pénurie de m arché ?
2 -‐‑ Q uel systèm e de production a 5 -‐‑ Face à un m arché saturé
été conçu par Ford pour quelles attitudes doivent
satisfaire le m arché ? en quoi adapter les entreprises ?
consiste -‐‑ t -‐‑ il ? 6 -‐‑ Q uelles sont les différentes
3 -‐‑ Pour quelles raisons l’auteur phases du m arketing dans
du texte considère -‐‑ t -‐‑ il que le l’industrie d’autom obile
qu’on peut déduire du texte ?
5
Le comportement du consommateur
§ Classification des besoins selon la théorie de Maslow et de
Joannis.
§ Modélisation du comportement d’achat.
§ Variables individuelles.
§ Variables sociologiqu es.
§ Les attitudes.
§ La théorie de la congruence.
§ La théorie de la dissonance cognitive.
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C as 1 : Des achats compliqués
« L’angoisse du client qui rentre Le coû t des com m unications les
dans la boutique, c’est : je vais m e angoisse d’autant plus qu’ils sont
faire arnaquer ! » Pierre Zeitoun, liés pour douze m ois. Désireux de
revendeur M obistor à Paris, ne m aîtriser leur budget sur l’année,
cherche pas à dissim iler le m alaise. beaucoup arrivent en voulant des
Depuis deux ans, la téléphonie cartes prépayées. »
m obile connaît une explosion sans Source : « Téléphone mobile : des
clients Zappeurs à fidéliser », O.
précédent dans l’univers des biens
Marb ot ; LSAN°1605, 5 novembre
d’équipem ent, m ais cette explosion 1998)
ne va pas sans grincem ents de
dents. Entre une offre souvent Travail à faire :
i ncom préhensible (quel opérateur ? 1. A l’aide du texte et de votre
quel forfait ? quel téléphone ? réflexion analyser les m otivations
quelle enseigne ?) et des incidents et les freins à l’achat d’un
très m édiatisés, rien n’est vraim ent téléphone portable.
fait pour rassurer le client (… ).
Le téléphone m obile paie son im age Le taux de désabonnem ent est de
de produit cher et d’ancien gadget. l’ordre de 25% par an ; celui -‐‑ ci
Le prix à l’ achat et à la intervient à l’expirati on du contrat
com m unication reste la ou quand le client a envie d’un
préoccupation principale des téléphone plus m oderne qu’il
consom m ateurs, loin devant la achète ou qu’il trouve dans un
qualité du téléphone ou les options autre pack.
proposées.
« La prem ière chose qu’ils Travail à faire :
dem andent, confirm e Pierre Zitoun, 2. Com m ent les opérateurs de
c’est : Com bien cela va -‐‑ t -‐‑ il m e téléphones peuvent -‐‑ ils s’y prendre
coûter ? ». pour fidéliser leurs clients
« Zappeurs ».
C as 2 : Pierre Laroche
Pierre Laroche a 50 ans : c’est un quelques tem ps, en effet, les m atchs
bon joueur de tennis. Il joue serrés l ui font ressentir tous les
régulièrem ent depuis ses études inconvénients de son âge : plus le
secondaires. Jusqu’à récem m ent, il m atch s’étire en longueur, plus son
croyait avoir autant de vigueur tem ps de réaction et ses
qu’un jeune de 25 ans. Depuis
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m ouvem ents sont lents et m oins ses l’achat d’une raquette, les plus
coups sont puissants. évidentes étant la taille, le poids et
Pierre tente de se résigner jusqu’à le prix, et d’autres tout aussi
ce qu’une nouvelle raquette pique im portantes consistant en la
sa cur iosité : une raquette à grand répartition du poids de la raquette ,
tam is. Il rem arque d’abord, à son le contrôle et la puissance.
club, que plusieurs joueurs de Après avoir essayé différentes
calibre inférieur l’utilisent : cela lui m arques de raquette à grands
donne donc une perception plutôt tam is, Pierre hésite encore entre
négative du produit. Cependant, il deux raquettes : le prem ière, sa
s’aperçoit que quelques préférée, coûte 250 euro, 50 euro de
professionnels jouent avec cette plus que le lui perm et son budget ;
raquette lors de grands tournois. En la seconde coûte 100 eur o et
outre, lors du m ini -‐‑ tournoi représente le m eilleur rapport
hebdom adaire organisé par le club, qualité -‐‑ prix. Il finit par se décider à
il perd en deux m anches acheter la raquette de 100 euro. Il se
consécutives contre un adversaire rend donc à la boutique où, par
qu’il était certain de vaincre, hasard, il rencontre Richard, un
adversaire qui, com m e par hasard, vieil am i.
utilise une de ces raquet tes à Richard : considères -‐‑ tu acheter une de
grands tam is. ces raquettes de « p’tits vieux » ?
C’est ainsi que Pierre se décide à Pierre : Non, non, je ne fais que
évaluer plus sérieusem ent les regarder.
caractéristiques de cette nouvelle Richard : A propos, es -‐‑ tu libre samedi
raquette. Il prend que la prem ière pour un match de tennis ?
raquette à grand tam is sur le Pierre : Certainement, à quelle
m arché était la Prince, m ais heure...
qu’aujourd’hui plusieurs autres Il sort du m agasin sans acheter sa
com pagnies en fabriquent. Sa raquette. Il passe le reste de la
recherche le conduit à consulter des journée à rum iner et à pes er le pour
professionnels de tennis, à lire des et le contre quant à l’achat qu’il
m agazines spécialisées et à visiter n’avait pas voulu effectuer en
des boutiques d’articles de sport présence de Richard. Il im aginait le
afin d’exam iner les caractéristiques ton m oqueur de Richard lorsqu’il se
des différentes m arques de raquette présenterait sur le terrain avec une
à grands tam is. raquette à grand tam is .
Pier re est donc m aintenant en Finalem ent, convaincu que le
m esure d’identifier les produit pourra l ’aider à am éliorer
caractéristiques à considérer lors de
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son jeu, Pierre surm onte sa gêne et 4 -‐‑ Quelles sont les m otivations de
achète la raquette. l’acte d’achat qu’on peut
Kotler P. et al.(1992), « Le marketing, conclure de ce cas (selon la
de la théorie à la pratique » édition
théorie de M aslow et de
Gaëtan morin.
Joannis)
Q uestions :
5 -‐‑ A quelle étape du processus de
1 -‐‑ A travers quelles étapes du
décision Pierre a -‐‑ t -‐‑ il accordé
processus d’achat Pierre est -‐‑ il
une im portance relative aux
passé ?
différents attributs du
2 -‐‑ Si pie rre est effectivem ent
produit ?
passé par l’étape de la
6 -‐‑ Pourquoi Pierre a reporté sa
reconnaissance du problèm e,
décision d’acheter une
quel incident nous perm et de le
raquette ?
confirm er ?
3 -‐‑ A quelle étape la prise de
conscience de besoin s’est -‐‑ elle
produite ?
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Cas 3 : Le canapé
Décem bre 2004 M . et M m e Fillali L’anniversaire de leur m ariage
envisagent de changer leur m obilier approche, leurs prim es de fin d’année
de salon qu’ils avaient acquis en étant déjà versées sur leur com pte en
décem bre 1990, alors qu’ils banque, ils décident de se faire ce
em m énageaient dans leur nouvelle petit cadeau.
m aison, en banlieue casablancaise. Ils regardent quelques catalogues de
M . Fillali est un technicien dans une vente par correspondance, M obi lia,
entreprise industrielle. Son épouse Kitea et Layalits et décident de se
travaille dans une agence de voyage rendre à casa, sans les enfants, acheter
où elle est chargée de l’accueil des le m obilier de leur rêve.
clients. Ils ont deux enfants (Im ane 17 Ils com m encent par le m agasin
ans, bonne élève de term inale et Saad, Layalits, avenue Abdel M oum en. M ais
passionné de rock). Leur m obilier les parkings sont com plets (proxim ité
actuel est de style traditionn el. Im ane par rapports à Derb Ghalef, en plus il
et Saad le trouvent ringard et insistent s’y r endent un sam edi), im possible de
que leurs parents achètent autre se garer. Ils partent alors en direction
chose. En plus, M m e Fillali constate du boulevard 2 M ars, où ils trouvent à
l’incohérence (concernant le m étrage) garer la voiture, juste devant le
de ce canapé avec le nouveau salon. m agasin de M obilia. Une vendeuse les
« Autre chose » pour Saad, ce serait accueille en leur dem andant le style
plutôt un salon européen (des canapés qu’ils recherche : ils bafouillent, ils
et une table basse). Im ane a des goûts hésitent : elle propose alors de leur
plus classiques et préférait de la m ontrer la prom otion du m ois : « le
tapisserie artisanale. spécial fin d’année ». Un salon
Les parents Fillali, eux préfèrent m arocain m oderne, proche de celui
toujours du traditionnel, ils en des voisins. Ils hésitent, le prix est
apprécient le côté Beldi, qui évoque intéressant, m ais ils pensent aux
pour eux un standard conservé par les quolibets de leurs enfants.
fa m illes m arocaines. Toutefois, ils M m e Fillal i rem arque juste à côté un
aim eraient bien aussi faire plaisir à salon européen en cuir. La vendeuse
leurs enfants. indique que ce type de canapé n’est
Lors d’une invitation à dîner chez des pas disponible actuellem ent et
am is, ils sont séduits par la souplesse, livrable dans deux m ois seulem ent,
le charm e et le confort d’un salon m ais c’est bien sûr une autre
m arocain m oderne de type Layalits. « classe ».
En plus le côté p ratique intéresse M m e Fillali aim e la douceur (aussi sa
M m e Fillali. fille), le cuir c’est « vivant et
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chaleureux », en plus il dem eure un de ce cas (selon l’approche de
signe de la nature et de l’authenticité. Joannis)?
Ce canapé dem eure distingué, sa 2 -‐‑ Quel groupe de référence exerçant
m atière prem ière est im portée, « c’est le plus d’influence sur la décision
une œ uvre anglaise » ajoute la de M . et M m e Fillali ?
vendeuse. 3 -‐‑ Com m ent les variables
M . Fillali sort son m ètre et situationnelles ont influencé le
m esure : « Ou i, le canapé peut tenir le processus d’ achat ?
long de la fenêtre prés de radiateur ». 4 -‐‑ Quelles sont les variables
L’affaire est conclue (après une individuelles (influençant le
longue négociation du prix). processus d’achat) qu’on peut
Adapté de Bon J. Maricourt R. et al. déduire de ce cas?
(1990), « Marketing en exercice »
5 -‐‑ M odéliser le processus d’achat,
édition PUF (gestion )
préciser les différents variables
Travail à faire :
influant sur l’achat et les attributs
1 -‐‑ Quelles sont les m otivations de
des produits pris en com pte dans
l’acte d’achat qu’on peut conclure
la dé cision d’achat.
Cas 4 : La brioche dorée
En passant devant la « Brioche dorée » particulièrem ent. Il le trouvait snob,
les narines de Ahm ed et Sam ir furent suffisant et surtout il se perm ettait à
frappées par une bonne odeur de l’égard de Sam i r des rem arques qui
viennoiserie. Collègues de bureau, lui jugeait inconvenantes m ais qu’elle
célibataires tous les deux, ils avait l’air de trouver fort drôles.
m angeaient souvent ensem ble, chacun « Va pour le glacier répond -‐‑ il m ais
s em blant apprécier la com pagnie de c’est m oi qui t’invite ».
l’autre. Ils jetèrent un rapide coup d’œ il à la
« Je t’offre un chausson ? » proposa carte exposée à l’extérieur. Sam ir
Ahm ed. s’extasia sur l’original ité de certains
«Avec toute cette chaleur, je préférais parfum s com m e artichaut ce qui fait
une glace » répondit Sam ir. « M ais sourire Ahm ed. Les tarifs affichés lui
chez XX; ça devient triste et c’est firent conclure que si les glaces
toujours la m êm e chose. Rachid m ’a étaient géantes, les prix l’étaient
parlé d’un glacier qui vient d’ouvrir aussi. Le doute com m ença à l’éteindre.
rue Derfoufi ; on pourrait y aller. Il a Voyons ; il avait retiré hier de son
dit qu’ils avaient des m axi -‐‑ glaces ». com pte tout ce qui y était pour finir le
Rachid était un autre collègue de m ois. Depuis, il avait payé en liquide
bureau qu’Ahm ed n’appréciait pas la facture de son téléphone portable et
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son repas de m idi. Ah ! Il avait aussi Ils m angèrent leur glace en parlant
acheté une chem ise pour son nouveau des derniers évènem ents politiques
costum e… n’avait -‐‑ il rien oublié ??!! sur lesquels ils avaient des avis
Il en était là de ses réflexions quand divergents. Sam ir fut assez
il se rendit com pte que Sam ir lui rapidem ent écoeurée de la sienne dont
tenait la porte pour qu’il entre à son elle laissa plus de la m oi tié. Ahm ed
tour. Que pouvait -‐‑ il faire ? paya l’addition et ils prirent le chem in
La salle était jolim ent décorée m ais du bureau.
l’atm osphère enfum ée et le fait que le « C’était bien » dit Sam ir. « Oui »
patron tutoyait tout le m onde, y répondit sobrem ent Ahm ed tout en se
com pris eux, déplurent beaucoup à prom ettant de tout faire pour n’y
Ahm ed. jam ais rem ettre les pieds.
Sur l es conseils du serveur, Durafour D. (2000),« Marketing
et action commerciale » éditi on
Dom inique choisit une « Passionata »
Dunod.
à 90dhs ; 6 parfum s sur une m eringue
Travail à faire :
avec de la salade de fruits et de la
1 -‐‑ Repérer les différentes phases
crèm e chantilly.
de ce processus d’achat.
Ahm ed opta pour une « M agellan » ; 2
2 -‐‑ Identifiez les intervenants.
boules seulem ent (m ais 40dhs quand
3 -‐‑ Com m ent interprétez -‐‑ vous la
m êm e) ce qui étonna Sam ir qui
phrase d’Ahm ed « toute cette
co nnaissait le penchant de son
fum ée m e coupe l’envie de
com pagnon pour les glaces. « Toute
m anger de la chantilly » ? et le
cette fum ée m e coupe l’envie de
fait qu’il n’entende pas l a
m anger de la chantilly, et il n’y a que
suggestion de Sam ir ?
le M agellan qui soit sans » dit -‐‑ il
4 -‐‑ Décrivez les élém ents
quand le serveur fut parti. « Tu aurais
psychologiques qui influencent
pu prendre autre chose et dem ander
Ahm ed dans son choix et dans
qu’il n’en m ette pas » reprocha Sam ir,
son évaluation post -‐‑ achat.
m ais Ahm ed ne l’entendit pas.
Cas5 : Les produits de soin pour l’homme
L’un des dom aines les plus qu’en parfum erie, avec un succès
dynam iques du secteur de la im portant, m êm e si la taille de
parfum erie et des cos m étiques fut, m arché reste m odeste, à l’aube des
au cours de la décennie 80, celui années 90.
des produits de soin pour l’hom m e. Après consultation des données
De nom breuses m arques et lignes statistiques sur le secteur de la
ont été lancées, tant en pharm acie parfum erie et des cosm étiques, le
12
Directeur M arketing de la Société déjà, et que j’allais dans l’eau,
H L s’interroge donc : doit -‐‑ il ou non j’avais la peau toute desséchée.
se lancer à son tour dans Alors bien sûr, ça ne s’est pas
l’aventure ? Jusqu’ici, la société H L arrangé avec le rasage ! Faillait voir
est reconnue e t appréciée pour ses m a tête des fois le m atin !...
produits de soin et de m aquillage - Je m e rase le m oins souvent
sur le m arché fém inin. Elle a une possible, d’ailleurs ça fait râler
im age de luxe et de haut de gam m e, m on père, m ais bon, y’a des jours,
liée à la forte sélectivité avec on est bien obligé…
laquelle elle choisit ses points de - Oui, j’en parlais avec m a m ère,
vente, des parfum eries en fait, c’est plutôt elle qui m ’en
exclusivem ent. M ais elle n’a aucune parlait, quand elle voyant les
conn aissance du m arché m asculin. dégâts, m ais bien sûr, ne n’en ai
Afin d’y voir plus clair, le directeur jam ais discuté avec des copains
M arketing com m andite à la par exem ple…
division Etudes une enquête sur le - M a m ère voulait que je m ette des
m arché des produits de soin pour produits à elle, m ais j’ai refusé :
l’hom m e, qui lui perm ette de c’est des produits de fille, ça sent
connaître les attentes m ais aussi les com m e les filles. En plus, elle m et
éventuels freins sur ce m a rché. une crèm e colorée : j’aurais eu
Le Service d’étude propose alors de l’air bien avec une tête à m oitié
réaliser dans un prem ier tem ps une bronzée…
étude qualitative auprès de 12 - Pour finir, c’est une fois où je
hom m es, huit utilisateurs de suis allé chez le m édecin pour
produits de soin et 4 non m on genou : j’ai toujours des
utilisateurs, sous form e problèm es depuis que je m e suis
d’entretiens. déchiré un ligam ent – bon enfin -‐‑
L’étude se déroule du 4 au 15 avril donc j’étais chez le m édecin, je
1989 et, dès le 1 6 avril, le service m ’étais rasé un peu avant et c’est
Etudes fait parvenir au Directeur lui qui m ’a dit que je ne devais
M arketing, à la dem ande de celui -‐‑ pas rester com m e ça…
ci, les trois retranscriptions - J’en m ets à chaque fois que je m e
d’entretiens les plus représentatifs rase. C’est une crèm e après rasage
de l’échantillon. Ces trois Biotherm , je crois…
retranscriptions figurent ci -‐‑ dessous, - C’est bien, c’est pas génial m ais
seules les réponses ont été relevé es. ça m arche…
Yann (21 ans, étudiant) - quand j’en ai plus, je dem ande à
« … En fait, ça a com m encé avec m a m a m ère et elle m ’en rachète…
peau qui tirait. Q uand j’étais petit
13
- Je crois que ça s e vend en le nez m ais bon, ça c’est pas
pharm acie. O ui, sûrem ent, pareil, c’est des produits solaires.
puisque le Docteur X m e l’a - Je trouve que c’est im portant. Il
recom m andée ; m ais je ne l’ai faut être bien da ns sa peau
jam ais achetée tout seul. aujourd’hui m ais aussi donner
Pourquoi ? je ne sais pas, ça ne une bonne im age de soi. D’ailleurs
s’est jam ais trouvé com m e ça… je ne vois pas pourquoi les
- N on, avant je n’en avais jam ais fem m es tricheraient avec des tas
entendu parler. Vous savez, c’est de produits et pas nous…
pas un truc dont je parle avec m es - N on, quand m êm e, ça ne m e
copains, y’a plus intéressant viendrait pas à l’esprit de m e
com m e sujet… m aquiller, c’est pas m on genre
- Je ne sais pas s’il existe autre (rires ). C’est pas pour dire, m ais
chose com m e produit, non. Sans je préfère les filles ! rem arque,
doute que oui. M ais c’est vrai que c’est vrai qu’il y a des époques où
com m e celui -‐‑ là est bien, je n’ai les hom m es se m aquillaient
jam ais cherché ailleurs. Il fait une alors… m ais bon, m oi non, j’aurais
peau plus douce , il calm e. Je m e pas envie. Par contre, les produits
sens m ieux après, plus net, c’est com m e le baum e ou le m asque,
plus agréable."ʺ c’est des produits plus pour
Sébastien (28ans, cadre supérieur s oigner, c’est norm al de les
dans une banque). utiliser. C’est com m e le dentifrice
« Les produits que j’utilise, Bon une ou le parfum …
crèm e que je m ets après le rasage, - La prem ière fois que j’en ai
et parfois je m ets une crèm e pour utilisé ? le baum e, c’est parce que
nettoyer la peau, parce qu’el le est j’ai eu un échantillon une fois
un peu grasse, un m asque avec m a m ousse à raser. Alors j’ai
désincrustant en fait… ah oui et essayé et j’ai trouvé cela bien.
puis, au printem ps ou quand j’ai M ais je savai s déjà que cela
vraim ent une trop sale tête, je m ets existait, je l’avais lu dans une
aussi un autobronzant… parfum erie, j’ai vu quelqu’un qui
- C’est un produit que tu m ets et l’achetait, alors bon je m e suis dis
qui te donne l’air bronzé m ais que je pouvais l’essayer. Et puis la
attention, c’est pas du fond de crèm e autobronzante… euh je ne
tei nt, hein ; et puis bien sûr des sais plus. je crois que le l’avais lu
produits contre le soleil quand je dans un m agazine, ça m ’avait
fais du ski : le truc blanc pour le i ntéressé parce que j’aim e bien
lèvres, la crèm e de protection sur être bronzé ; je trouve que cela m e
va bien (rires) alors un jour, en
14
achetant du parfum à m a fem m e, je voulais quelque chose pour m oi,
je m e suis acheté cette crèm e… a priori j’avais pas d’idée, j’ai
- N on, c’est toujours m oi qui feuilleté et puis j’ai vu une crèm e
achète, j’aim e bien en fait ces qu’on m et après le rasage pour
m agasins. M ais je vais toujours calm er la peau, faut dire que j’ai
d ans les grands trucs, de belles souvent des dartres, une peau qui
parfum eries ou au Printem ps. Pas tire. Alors j’ai dit bon c’est pas trop
les petites parfum eries où on a la cher, on peut essayer. Depuis, j’en
vendeuse tout le tem ps sur le dos, com m ande régulièrem ent…
j’aim e bien qu’on m e laisse -‐‑ N on, en fait, c’est m a fem m e qui
regarder, toucher les produits… passe la com m ande, je lui dis quand
- Je connais Rogers et Gallet, il n’y en a plus…
Azzaro… Vichy… -‐‑ Je ne sais pas s’il existe d’au tres
- Oui je crois que, com m e produits. Si, je crois que dans le
toujours, c’est la m êm e qualité, à catalogue, il en avait d’autres m ais
ce niveau là, y’a pas de différence, je ne m e souviens plus, vous savez,
ce sont les bons produits alors ce ça ne m ’intéresse pas vraim ent…
n’est pas un problèm e de changer. -‐‑ j’aim e bien acheter sur catalogue,
M ais par exem ple, j’irai pas on n’a pas à s’em bêter à aller dans
acheter dans un truc genre les m agasins…
hyperm arché. M ais Dior ou -‐‑ N on, je ne crois que j’ irais
Cerruti, bon, c’est la m êm e chose. facilem ent dans une parfum erie.
Alors autant prendre celui qui est C’est un truc de bonne fem m e ça, je
assorti à son eau de toilette ! » n’y serais pas très à l’aise : toutes
G ilbert (37ans cadre m oyen) ces jolies fem m es pom ponnées, c’est
« Oui, j’utilise une crèm e après -‐‑ vrai, j’aurais pas envie d’aller
rasage, m ais pas tous les jours, parler de m es petits problèm es. Je
quand j’y pense… c’est que je ne préférerais que m a fem m e y aille…
suis jam ais très réveillé le m atin !... -‐‑ De t oute façon, je n’achèterais pas
-‐‑ Oh, ça s’e st fini un peu par hasard. en parfum eries parce que c’est trop
C’est m a fem m e qui un jour a fait cher, faut avoir com bien ça coûte, je
com m ande, des produits de beauté vois quand j’offre du parfum à m a
par correspondance. Et puis, il lui fem m e, c’est effrayant !...
m anquait une petite som m e, 40 ou -‐‑ N on je ne savais pas ce que cela
50 F je crois, pour faire une grosse se vendait aussi en pharm acie. A
com m ande qui lui donne droit à un l’occasion, j’essai erai peut -‐‑ être…
cadeau. Enfin, je ne m e rappelle -‐‑ N on, en fait, je crois que je resterai
plus tous les détails m ais en gros, sur m on produit actuel : il est bien,
c’était ça. Bref , elle m ’a dem andé si il ne sent pas trop, c’est pas gras…
15
c’est agréable à utiliser quoi. Et Reconstitue z , à partir des 3
puis, en tube, c’est pratique, ça entretiens, le processus d’achat
prend pas de place… d’un produit de soin, en faisant
-‐‑ N on, com m e ça, je ne connais pas apparaître les acteurs
d ’autres m arques, vous savez de (influenceurs, prescripteurs,
toute façon, m oi, les publicités ! » m otivations, les attitudes) les lieux
Dubois P -‐‑ L « Le marketing ; d’achat… , tout les élém ents
questions, exercices et cas »
susceptibles de perm ettre de saisir
édition économica 1995
la logique d’achat
Travail à faire :
Questions :
1 -‐‑ Trouvez le bon term e aux 2 -‐‑ A partir d’un exem ple de
définitions suivantes : votre c hoix, appliquez la
§ Personne qu i conseille classification des m archés en
l’achat d’un produit faisant la distinction entre
précis. m arché théorique du
§ Personne qui produit, m arché actuel et
n’achètera jam ais un m arché potentiel.
produit pour des 3 -‐‑ En quoi consiste le
raisons physiques, positionnem ent d’une
religieuses ou m orales. entreprise sur le m arché ?
§ Personne susceptible 4 -‐‑ A partir d’un exem ple de
de devenir un votre choix, appliqu ez la
consom m ateur . classification des m archés
§ Tem ps m oyen écoulé proposée par M atricon .
entre deux achats.
16
Cas 6 : La Twingo au Japon
En se basant sur le cas :
1. Caractériser le com portem ent d’achat d’une voiture au japon. Ce
com portem ent d’achat est -‐‑ il influencé par des variables spécifiques ?
Vous êtes chargé d’assurer le lancem ent de la Tw ingo au Japon.Com pte tenu
des inform ations ci -‐‑ dessous, que retenez -‐‑ vous :
2. Com m e cible principale de clientèle ?
3. Com m e critère de positionnem ent ?
Le consom m ateurs japonais : il est 11.3% en 1975). Les fem m es les plus
enclin à prendre de m a nière représentatives de cette évolution
l’occident com m e m odèle culturel. sont :
Utilisation abondante de § Les fem m es âgées de 35 à 50
l’im aginaire occidental dans la ans, ayant élevé leurs enfants
publicité afin de sophistiquer les et revenant à une activité
produits, forte consom m ation de professionnelle ;
produits de luxe occidentaux. Les § Les fem m es âgées de 20 à 35
produits français sont très ans, de niveau universitaire et
appréciés. Ils véhiculent une im age exerçant une activité
très haut de gam m e et sont associés professionnelle qualifiée ou,
au luxe, au raffinem ent à la dans la m êm e classe d’âge, les
tradition. Ils sont aussi perçus fem m es de la catégorie
com m e originaux et créatifs. em ployé souvent célibataires
Traditionnellem ent attaché à un (et vivant chez leurs parents).
très haut niveau de qualité, le C ette classe d’âge est
consom m ateur japonais est particulièrem ent ouverte au
fortem ent sensible aux m arques. m onde extérieur, éprise de
La fem m e japonaise : dont le rôle culture (m usique, ciném a,
traditionnel est celui de la « gestion voyages) et attirée par le
du foyer », est encore sous -‐‑ m onde occidental. Ces fem m es
représentée dans les em plois consacrent une part im portante
« supérieurs » (nécessitant prise de de leurs revenus à l’achat de
décision). Elle joue un rôle m oteur produits occidentaux.
dans l’évolution actuelle de la Elles cherche nt à développer leur
société japonaise. El le est de plus autonom ie (à la fois sur le plan
en plus éduquée (43.3% de la m atériel et sur le plan
génération actuelle dans psychologique) et à s’affirm er en
l’enseignem ent supérieur contre
17
échappant aux carcans com m ence à avoir de vraies
traditionnels. voitures et non « des gadgets ». Les
Im portance des personnes âgées de M idgets, en effet, bien qu’équipées
plus de 60 ans : au début du 3 ème des équipem ents de sécu rité les
m illénaire, 16% des japonais seront plus récents (coussin de sécurité,
de plus de 65 ans. Les seniors sont freinage ABS), sont d’un confort
extrêm em ent conservateurs et peu très réduit, dotées d’un habitacle
ouverts aux produits étrangers. particulièrem ent exigu, et
Le m arché autom obile japonais : E n obtiennent des perform ances
2002, la vente de véhicules im portés lim itées. Elles sont souvent utilisées
devrait atteindre 800000 véhicules. par les fem m es actives pour des
Le m arché autom obile japonais fait raisons de prix, de facilité et
l’objet d’une s egm entation d’économ ie d’utilisation, de facilité
spécifique : d’entretien. Les M idgets se
- M idgets (cylindrées inférieures à traduisent généralem ent, chez les
670 cc) : 20% du m arché ; utilisatrices, par un sentim ent de
- Sm all cars (segm ent inférieur et frustration im portant et m êm e de
m oyen selon le standard sacrifice : véhicule banal, courant,
français) : 60% du m arché ; un peu agréable à utiliser, pas du
- Standard cars (segm ent t out valorisé socialem ent.
supérieur français) : 20% . Prix m oyen d’une M idget : 8000
Les M idgets sont souvent euro à 9000euro.
considérée s socialem ent com m e des Lemoine G. (2001),
« Marketing ; questions,
sous -‐‑ voitures utilitaires. La plupart
applications et études de
des japonais estim ent que ce n’est
cas » édition vuibert .
qu’à partir des sm all cars que l’on
18
Cas 7 : L’imprimante de Rachid
Rachid est un jeune entrepreneur. Il l’achat, quand il faut com pter au
pos sède une librairie où il vend tous m oins 1000 DH de plus pour une
ce qui concerne les fournitures im prim ante laser. M ais com pte tenu
scolaires. Afin d’élargir la gam m e de ses besoins, il lui faut une
des produits offerts, son activité im prim ante rapide. La technologie
s’étend à la saisie (W ord, Excel, laser est sur ce point supérieure.
Pow er point… ), l’im pression et la Cependant, la qualité des
photocopie des docum ents pour les im pressions couleur de l’im prim ante
clients. M ais de rnièrem ent son à jet d’encre est excellente. Il est
im prim ante donne signe de fatigue. vrai que les clients aim ent bien
Rachid veut depuis longtem ps im pri m er des pages (im ages,
changer son im prim ante à jet rapports,… ) de l’Internet. Et il ne
d’encre. Lorsqu’il doit im prim er un faut il pas prendre en com pte l’achat
docum ent de plusieurs pages, c’est d’un appareil photo num érique dans
toujours trop long. Il est grand le futur ? Une bonne im prim ante
tem ps de la changer. couleur serait utile. Tout com pte
Deux technologies et p lus d’une fait, Rachid est assez favorable à
dizaine de m arques sont présentes l’achat d’une im prim ant e à jet
sur le m arché très actifs des d’encre, m êm e si son utilisation
im prim antes. peut revenir plus chère à l’usage.
M ais quelle m arque choisir ? Epson,
Une H ew lett Packard, Canon, Lexm ark ?
imprimante
Lazer est Rachid a déjà deux ordinateurs H P.
plus Jet d’encre est la
rapide !!!! solution la plus
C’est une bonne m arque. Il en a une
économique à
bonne im age. M ais les autres
l’achat.
m arques so nt des spécialistes de
HP ?! C’est une bonne
l’im prim ante. N e faudrait -‐‑ il pas les
marque !!!
choisir ?
Epson? Hewlett Packard?
Canon? Lexmark ?
Adapté de Darpy D., Volle P.
(2003), « Comportement de
consommateur, concepts et
Rachid pense que le jet d’encre est la outils » édition Dunod.
19
Cas 8 : Attitude et la pédagogie : illustration de la théorie de la
dissonance cognitive
Des faits contredisant l'ʹopinion suivante: on constitue deux groupes
qu'ʹun enfant a sur lui -‐‑ m êm e le de rats identiques. Au m om ent où
placent devant une dissonance on les rem et aux étudiants chargé s
cognitive : selon que l'ʹenfant a une de les dresser, une rem arque
bonne ou m auvaise im age de soi -‐‑ indique que le prem ier groupe est
m êm e, il pourra att ribuer un échec com posé d'ʹanim aux doués, alors que
ou une réussite à l'ʹenvironnem ent le second est de pauvre qualité. Les
extérieur, au lieu de s'ʹattribuer à résultats du dressage confirm ent ce
lui -‐‑ m êm e le résultat. Pour réduire la pronostic fantaisiste. Des
dissonance cognitive, l'ʹenfant va expériences en m ilieu scolaire vont
ainsi chercher des excuses plutôt dans le m êm e sens. L es dresseurs
que de rem ettre en cause ses adaptent les résultats aux attentes
convictions. pour réduire la dissonance. Plus
Rosenthal et Jacobson , Pygm alion à surprenant, en m ilieu scolaire, le
l'ʹécole (1968), ont aussi m is à jour groupe d'ʹenfants valorisé obtient
un phénom ène qui peut trouver sens objectivem ent de m eilleurs résultats .
dans le cadre de la dissonance
« La dissonance
cognitive. Ils ont fait l'ʹexpérience
cognitive » in
ht tp://fr.wikipedia.org/wi
ki/Dissonance_cognitive
Le changement du comportement
de consommateur envers un
produit c’est changer son attitude
20
Changer les
comportements :
L’idée largement
répandue consiste à
penser que la façon la
plus efficace de faire
ch anger les
comportements de
quelqu’un consiste à
modifier ses
attitudes.
Un changement dans
la façon dont les gens
pensent ou ressentent
un produit entraînera
un changement dont
les gens réagissent à
Par le biais des attitudes, l’indi vidu communique à son
l’égard de entourage
cet objet.
ses valeurs et son identité. Les marques utilisent cette fonction
pour créer une attitude positive vis - à - vis de leurs produits. Elles
s’appuient sur des personnalités pour transmettre au
consommateur une identité propre.
21
L’étude de marché
§ Définit ion du marché
§ Classification du marché (Marché théorique du
produit, marché actuel et marché potentiel).
§ Les sources d’information (internes et externes /
sources primaires et secondaires ).
§ Les études qualitatives et quantitatives .
§ Le questionnaire.
22
Cas 9 : Enquête ; Les vacances des cadres
Ce sondage, réalisé par LM S -‐‑ Conseil pour le com pte exclusif d’EN JEUX, porte
sur un échantillon de 100 responsables et cadres d’entreprises et
d’adm inistration.
Le but de m esurer les perceptions et inten tions des cadres d’entreprises et
d’adm inistration concernant les loisirs et les vacances.
Les données ont été recueillies entre le 17 et le 21 juillet au m oyen d’un
questionnaire dont voici une partie du contenu.
1 -‐‑ Com bien de jours dans l’année consacrez -‐‑ v ous habituellem ent aux
vacances (toutes périodes confondues) ?
G lobal Public Privé Cadres Cadres
(% ) (% ) (% ) dirigeants (% )
(% )
• M oins d’une semaine 6.0 -‐‑ 10.3 6.8 3.7
• Une semaine à dix 9.0 -‐‑ 15.5 11.0 3.7
jours. 10.0 7.2 12.2 12.3 3.7
• Deux semaines 24.0 19.0 27.6 26.0 18.5
• Trois semaines 43.0 71.4 22.4 35.6 63.0
• Un mois 8.0 2.4 12.0 8.3 7.4
• Plus d’un mois
2 -‐‑ Vous passez généralem ent vos vacances ?
G lobal Public Privé Cadres Cadres (% )
(% ) (% ) (% ) dirigeants
(% )
• En famille. 85.0 89.9 81.0 83.5 88.9
• Entre amis, en groupe. 43.0 45.2 41.4 43.8 40.7
• Seul. 9.0 7.2 8.6 8.2 11.1
3 -‐‑ A quel types de loisirs pensez -‐‑ vous vous abonner ?
Plage
sN atation
touristique
Visites
Jogging
Flâneries
m er
Pêche
spectacle
M ontagne
m usique
Tennis
en
G lobal (% ) 59.0 27.0 41.0 12 .0 8.0 8.0 7.0 6.0 5.0 3.0
« Enjeux, N°10 » cité par Leurion R. et all (1996),
« Economie et organisation des entreprises » é dition
Foucher
Q uestions :
1 -‐‑ Quel type de m arché générique 2 -‐‑ Quelle est la population m ère
vise cette étude ? visée ? De com bien de p ersonne
se com pose l’échantillon ?
23
3 -‐‑ Quel est le support utilisé pour 7 -‐‑ A quel types d’entreprises cette
réaliser cette enquête? études externe peut -‐‑ elle
4 -‐‑ Les questions sont -‐‑ elles des profiter ?
questions ouvertes ou ferm ées ? Travail à faire
5 -‐‑ Est -‐‑ ce qu’il s’agit d’une étude Essayer, sur l’im age de ce
qualitative ou quantitative ? questionnaire, d’en établir un
justifier votre réponse ? autre à travers lequel vous
6 -‐‑ Quelles sont le s sources m esurer la pratique du code de
d’inform ation que l’entreprise la route dans un échantillon de
EN JEUX peut utiliser pour conducteur à l’EN CGO .
enrichir cette étude d’une
m anière rationnelle ?
Cas 10 : Valider l’existence d’un marché
Un im portateur de produits Q uestion :
alim entaires souhaite im planter au Quelle dém arche peut -‐‑ il
M aroc une m arque de riz basm ati. Il entreprendre pour :
s’agit d’un basm ati du Pakistan, • Justifier l’intérêt pour ce
reconnu com m e l’un des m eilleurs. m arché ;
Avant de se lancer, il souhaite • Et appréhe nder l’univers
valider l’existence d’un m arché du produit (produit,
pour cette m arque. concurrence,
distribution) ?
Lemoine G. (2001), « Marketing ; questions,
applications et études de cas » édition
vuibert .
25
La recherche docum entaire s e pouvez -‐‑ vous utiliser pour
révèle très insuffisante ; recueillir des inform ations ?
1 -‐‑ Quelles m éthodes de recueil 2 -‐‑ Quelle s inform ations
d’inform ations externes recherchez -‐‑ vous
Cas 12 : Erreurs dans le questionnaire.
Les dix questions ci -‐‑ dessous sont 7 -‐‑ Quels ont été vos achats en
extr aites de questionnaires auto -‐‑ fruits et légum es au cours des deux
adm inistrés. Les neuf prem ières dernières sem aines ?
concernent les m énages m arocains 8 -‐‑ Avez -‐‑ vous récem m ent vu de la
et la dixièm e les chefs d’entreprise. publicité pour la m ar que Police
1 -‐‑ Votre m énage consom m e -‐‑ t -‐‑ il du dans un périodique quel qu’il soit ?
café m oulu et de quelle m arque ? 9 -‐‑ Quel est selon vous le m ontant
2 -‐‑ Les lasures qui recouvrent les m oyen des dépenses culturelles en
im m eubles m odernes vous Italie ?
sem ble nt -‐‑ elles respecter 10 -‐‑ Quel m oyen d’accès aux m archés
l’environnem ent ? étrangers vous sem ble le plus
3 -‐‑ Consom m ez -‐‑ vous fréquem m ent efficace ?
les boissons gazeuses ? Durafour D. (2000), « Marketing et
action commerciale » éditi on Dunod
4 -‐‑ Le nouveau produit de la BM CE
Travail à faire :
s’appelle Crédit -‐‑ électrom énager. Le
1 -‐‑ Quelles sont les erreurs
saviez vous ?
com m ises dans la form ulation
5 -‐‑ N e pensez -‐‑ vous pas que les
de ces questions ?
autom obiles m arocaines ne
2 -‐‑ Re -‐‑ rédigez ou com plétez
respectent souvent pas les critères
celles qui vous sem blent m al
m inim aux de qualité ?
posées.
6 -‐‑ Quelle est la profession du chef
de fam ille et com bien a -‐‑ t -‐‑ il de
salariés s’il est à son com pte ?
Cas 13 : La méthode d’administration
d’un questionnaire
Vous devez faire adm inistrer des ques tionnaires pour résoudre les problèm es
suivants :
1. Tester la réaction des consom m ateurs au goût d’un nouveau produit.
2. Définir les caractéristiques sociodém ographiques de la clientèle d’un
superm arché.
3. Connaître les attentes des lecteurs d’un journal en m ati ère de contenu
rédactionnel.
4. Juger de la réaction du public à une nouvelle publicité télévisuelle.
26
5. Dénom brer les auditeurs d’une ém ission de télévision.
Durafour D. (2000), « Marketing et action commerciale »
édition Dunod
Cas : 14 Démarche marketing chez les grandes marques de parfums et
cosmétiques au Maroc
La batail que se livrent les grandes M aroc, l’Oréal est présent sur le
m arques sur le m arché m arocain se m arché avec ses m arques m ajeures :
gagnera donc sur le terrain du Vichy Laboratoires en pharm acie,
m arketing et de la com m unication. Lancôm e en parfum erie et Plénitude
N otam m ent en ce qui concerne les pour la grande distribution.
cosm étiques. Pendant longtem ps, en
effet, les produits étaient livrés à
eux -‐‑ m êm es dans les parfum eries. La
consom m atrice, faute de conseil et
d’assistance, établissait alors son
choix au gré de son hum eur.
Sensible, connaisseuse, elle n’en La consom m atrice peut ainsi
était pas m oins très peu fidèle. trouver localem ent les produits les
Toute la stra tégie des entreprises plus récents, issus de la recherche
représentant les m aisons des laboratoires de l’O réal »
internationales de cosm étiques et L’approche de Rondo (représe ntant
de parfum s a, de ce fait, un double national de m arques com m e
objectif : d’une part, faire connaître Lancaster, Rochas, Ungaro) relève
à la consom m atrice la présence des le m êm e souci : « De plus en plus,
m arques et, d’autre part, apporter la m arocaine prend soin de sa peau
aux parfum eurs les m oyens et avec des produits m icro -‐‑ culturel
l ’inform ation nécessaires pour un (spécifiques à un type de peau)
conseil de qualité. affirm e M . Ram os, directeur
m arketing. De plus en plus experte,
elle est exigeante en term es de
qualité et de perform ance du
produit. A chaque lancem ent d’une
nouvelle gam m e, nous réalisons
« L’im age de m arque est un facteur donc des séances de form ation au
m arocaine de l’O réal (UFCI). Elle régulièrem ent dans les poin ts de
27
fabricants. Le parfum eur qui
conseille bien sa cliente a, en effet,
toutes les chances d’en faire une
consom m atrice fidèle. Et, par la
m êm e occasion, d’accroître son
chiffre d’affaires.
L’essor d’Yves Rocher au M aroc
Enjeux N°70, janvier
paraît cependant refléter assez bien 1995.
28
en plus les intentions des agents distribués sous la m arque Trégal
m arketing au M aroc. Proposant font aussi leur entrée dans les
ainsi une nouvelle concept ion du rayons réfrigérés des grandes
produit et évoquant un changem ent surfaces, contraignant les m arques
des habitudes de consom m ation au im portées à se serrer un peu plus.
M aroc.
En effet, le surgelé prêt à cuire sera
bientôt livré à dom icile. C’est en
tout cas le pari que s’est lancé la
toute jeune société Fisher King,
créée en 1994 avec un capital so cial Pour rat isser large, en se basant sur
d’un m illion de DH et spécialisée une étude de m arché préalable
dans la préparation et la (concurrence, la dem ande, les goûts
distribution de produits surgelés, du consom m ateur m arocain, la
poissons m ais aussi fruits et disponibilité des m atières
légum es. Soutenu par d’astucieuses prem ières… ) la société déroule sa
opérations m arketing, le produit gam m e sur plusieurs produits. Le
n’a eu le m érite que de rencontrer poisson com prend le poisson entier
de nouvelles habitudes (d orade, pageot royal, rouget,
alim entaires. sar… ), les filets (sole, om brine… ) et
-‐‑ « La rapidité gagne de plus en plus les céphalopodes (calam ars, seiches,
de terrain », souligne M . Ali poulpes… ), les fruits et légum es.
Lahlou, directeur général de la Ces derniers seront intégrés à la
société. Tous les services qui gam m e à la fin du m ois de
perm ettent aujourd’hui de gagner septem bre parallèlem ent au
du tem ps sont d’ailleurs à la lancem ent de la livraison à
hausse : plats traiteurs, restauration dom icile.
rapide, grandes surfaces… -‐‑ « Nous proposons des produits assez
originaux pour accrocher le
consommateur. Il s’agit en fait de
fruits et légumes qui ne sont pas
disponibles sur le marché toute
l’année, ou encore pas pratiques à
l’usage tels que l’oignon par
Avec ses produits prêts à cuire exemple ».
auparavant exclusivem ent destinés
à l’export, Fisher King tente de
créer pratiquem ent un nouveau
m arché local : les surgelés
29
décem bre, près de cinquante bacs
de produits surgelés au niveau de
différentes supérettes.
Pour la livraison à dom icile, la
société propose ainsi un poids
m inim um de 6 Kg pour le poisson
avec accom pagnem ent de légum es
et une livrai son gratuite à partir
Avec sa gam m e, d’un certain m ontant sur la variété
la société veut cibler « Les dem andée. « Vu le problème du réseau
célibataires mais aussi les couples de distribution qui demeure limité et
pressés qui veulent déguster un bon les conditions de conservation parfois
plat et de bonne qualité » assure M . aléatoires au niveau des points de
Lahlou. vente, ce système représente pour le
Outre la facili té et la rapidité consommat eur une certaine sécurité ».
d’utilisation, des suggestions de Les prix des surgelés livrés à
recettes sont égalem ent insérées au dom icile sont de 75 DH le Kilo pour
niveau des em ballages, la sole et ST Pierre, 25 DH /Kg pour
accom pagnées de conseils de le pageot, 58 DH /Kg pour les
conservation et de décongélation. calam ars et 28 DH /Kg pour le
-‐‑ « Le concept du surgelé étant encore rouget.
nouveau au M aroc, c’est un peu notre Cependant, tient à préciser M .
manièr e de familiariser le Lahlou, « Le consommateur compare
consommateur avec la manipulation de automatiquement nos prix à ceux du
ce produit » explique M . Lahlou poisson à l’état brut. M ais il faut
Celui -‐‑ ci m et par ailleurs l’accent comprendre que, par exemple, pour
sur le circuit de distribution lim ité obtenir 500g de filet de sole, il nous
au M aroc particulièrem ent pour les faut un kilo de ce poisson. Au niveau
surgelés. du produit nettoyé, les rendements
Seuls M arjane et M akro dem eurent varient de 50 à 70% ».
équipés pour ces types de produits, Conce rnant la prom otion du
face aux autres superm archés non produit, la société y consacrera un
équipés de bacs négatifs. Pour y budget annuel de l’ordre de 50.000
rem édier, Fisher King lance donc la DH à travers des affiches et des
livraison à dom icile à partir de la passages radio.
fin du m oi de septem bre. Les objectifs de vente, pour le
Casablanca sera la ville -‐‑ test où poisson, sont de 8 tonnes par m ois.
seront égalem ent placés en Le poisson surgelé et prêt à cuire
consignati on, à partir du m ois de com m erciali sé par Fisher King est
30
traité dans des installations de la notamment des produits importés » ,
société Tan -‐‑ Tan. Le poisson entier souligne M . Lahlou.
est gratté et toute la partie filet est Rédigé par Oudghiri M. et cité par
Leurion R. et al l (1996), « Economie et
nettoyée. L’ensem ble passe dans un
organisation des entreprises » 2dition
tunnel à m oins de 40 degrés, Foucher
em ballé et conditionné.
Q uestions :
1 -‐‑ Quelle est la clientèle cible de
Fisher King? justifier le choix
de cette cible.
-‐‑ « L’intérêt du produit est de le 2 -‐‑ Quelle est la raison qui a
sortir du congélateur et de le passer poussé Fisher King à cibler
directement à la cuisson. Afin de une autre clientèle ?
garder un maximum de saveur au 3 -‐‑ Quelles s ont les principales
poi sson, il faut que la surgélation ainsi caractéristiques du
que la décongélation se réalisent le com portem ent du
plus rapidement possible ». consom m ateur m arocain
Au dém arrage de l’activité, il y a concernant ce type de
un peu m oins d’un an, les produit ?
responsables de la société avaient 4 -‐‑ Résum er la dém arche
ciblé les hôtels et les restaurants, m arketing adoptée par Fisher
notam m ent sur la v ille de King (Les grands axes
M arrakech, véritable concentration stratégiques et le m ix
de ces établissem ents, «Surtout avec m arketing adopté) ?
notre produit nettoyé et prêt à cuire ». 5 -‐‑ La consom m ation des
Cependant face à la baisse surgelés res te encore lim itée
constante du taux de touristes, au M aroc.
l’état -‐‑ m ajor a redéfini et réorienté a -‐‑ Expliquer les raisons
ses objectifs. de ce constat.
Aujourd’hui, la distrib ution au b -‐‑ Quelles sont les actions
niveau du consom m ateur sem ble m arketing que vous
plus intéressante. « Surtout avec des pouvez suggérer à
différentes tentatives effectuées par les l’entreprise pour
grandes surfaces par le biais renforcer le volum e des
ventes
31
Le mix marketing
1. La politique de produit :
§ Définition du produit (caractéristiques techniq ues,
dimensions d‘usage et caractéristiques sociopsychologiques .
§ La gamme du produit ( largeur, profondeur, cohérence ;
expansion de la gamme, taille de la gamme, la structure de la
gamme ) .
§ La marque ; ( définition de la marque , critère de qualité de la
mar que, la gestion de la marque, les alliances de la marque,
stratégie de la marque) .
§ Le conditionnement ; (définition
emballage/conditionnement ; critères de qualité du
conditionnement , les fonctions physiques et
commerciales )
§ La prestation
2. La politique du prix :
§ Les contraintes internes et externes de la fixation du
prix .
§ Les méthodes de fixation du prix (la demande -‐‑ élasticité,
le prix psychologique ; le coefficient multiplicateur, le seuil de
rentabilité) .
§ Les stratégies de prix du producteur (l’écrémage e t la
pénétration )
3. La politique de distribution :
§ Définition et objectifs de la distribution .
§ Rôle du distributeur (acheter, acheminer, adapter les
quantités, présenter, stocker, proposer des services) .
§ Les circuits de distribution / la taille du circuit .
§ L es déterminants du choix d’un circuit .
32
§ Les stratégies de distribution (stratégie intensive,
stratégie exclusive et stratégie sélective ).
§ Le marchandising.
§ La franchise.
4. La politique de communication.
§ Définition, objectifs et les composants de la
communica tion.
§ Les types de la communication.
§ Le choix du média ( budget, produit, cible, choix du message
publicitaire) .
§ La promotion de vente (définition, les objectifs de la
promotion de vente, les actions promotionnelles) .
§ La cohérence entre les actions (la poli tique du produit,
communication interne et externe, les différents médias).
§ La mesure de l’ efficacité d’une politique de
communication (score de reconnaissance, score
d’attribution) .
La politique de produit
Cas 16 : La gamme de la société Arôme
La sociét é Arôm e produit et - lotions capillaires : quatre
com m ercialise : produits ;
• Des produits de toilette, sous la - colorants : seize produits.
m arque Boréal, en parfum erie : Source : Lemoine G. « Marketing ;
Questions, applications et études de
-‐‑ parfum s : quatre produits ;
cas Ȏdition Vuibert .
-‐‑ eaux de toilette : huit produits ;
Q uestions :
-‐‑ eaux de Cologne : deux produits.
1. Com bien de gam m es
com m ercialise la société Arôm e ?
• Des produits capillaires sous la
2. Quelle est la largeur de la
m arque Capil’hair, e n grande
gam m e Capil’hair ?
distribution :
3. Pour quelle ligne de produits de
- sham pooing : dix produits ;
Capil’hair la profondeur de gam m e
- après -‐‑ sham poing : huit produits ;
est -‐‑ elle la plus im portante ?
33
Cas 17 : La gamme Renault
Les Les La famille Les Le haut Les Les Les Les
monospaces petites Mégane grandes de voitures 4x4 utilitair intemporell
routière gamme passion es es
s
Twingo -‐‑ Clio Berline Laguna Avan tine Clio V6 -‐‑ Scénic -‐‑ Kangoo Express
Scénic -‐‑ Clio Break II Vel Satis Rx4 Express
Espace Sportive Coupé -‐‑ -‐‑ Renault 19
-‐‑ Clio Cabriolet Laguna Kango Nouveau
Symbol classic II o 4X4 trafic
Kangoo break -‐‑ Master
Source :
http://www.renault.fr/index_fr.html
Q uestions :
1. Préciser la largeur de la gam m e Ren ault.
2. Quelle est la profondeur de la ligne « fam ille M égane » et de la
ligne« les voitures passion » ?
3. Quelle est la profondeur m oyenne de la gam m e Renault ?
Cas 18 : Les supermarchés Panneton
Jean -‐‑ Claude Panneton est ventes a subi un ralentissem ent. Les
propriétaire d’une chaîne ventes en dollars ont
d’alim entation. Ses com m erces de considérabl em ent augm enté, m ais
détail sont situés dans des centres les résultas unitaires stagnent. Les
com m erciaux chics des banlieues de m arges bénéficiaires sont de plus en
M ontréal, de Québec et de plus serrées.
Chicoutim i. L’entreprise jouit d’une Les dirigeants de l’entreprise
excellence réputation ; son im age est suggèrent à M . Panneton un certain
associée à des produits de qualité, nom bre d’hypothèses de travail
difficiles à trouver et coûteux. Les com m e solutions au problèm e. La
superm archés Panneton servent une solution privilégi ée consiste à
clientèle presque exclusivem ent com m ercialiser plusieurs lignes de
com posée de la classe m oyenne produits sous une m arque de
supérieure. distributeur. La m arque de
M . Panneton note que, depuis distributeur est attrayante, car elle
quelques m ois, la croissance des perm et d’offrir au consom m ateur
34
des prix m oins élevées, solution afin de rem édier au
caractéristique alléchante en cette problèm e de Panneton ?
période de récession économ ique. 2. Dans le cas où la m arque de
En offrant des prix plus bas, distributeur était retenue, on
l’entreprise espère donc attirer plus pourrait considér er cette
d’acheteurs et ainsi com penser la solution com m e :
dim inution des m arges par un § une augm entation du
volum e plus élevé de ventes. produit central ;
Toutefois, les superm archés § l’adoption d’une m arque
Panneton ont toujours vendu des de fam ille ;
m arques de producteurs r éputées § l’extension descendante de
pour leur qualité. M . Panneton la ligne de produits ;
hésite donc à opter pour cette § l’élargissem ent de la
solution de peur de créer de la gam m e de produit.
confusion dans l’esprit des (Justifier votre réponse)
consom m ateurs qui pourraient 3. Com m ent jugez -‐‑ vous la
percevoir une baisse des norm es de pertinence de la décision
qualité de l’entreprise. d’ajouter une m arque de
Source : Di Maulo V. McDougall distributeur ?
« Le m arketing de la théorie à la
4. Quel est l’apport d’ajout
pratique » édition Gaëtan Morin
d’une m arque de
Q uestions :
distributeur ?
1. Quelle stratégie de gam m e est
traitée dans le cas com m e
Cas 19 : Le lancement d’un nouveau produit : la Peugeot 605
Ressem blant à une grosse 405, la 1,7 m illion de véhicules en Europe,
605 sera disponible pour l’instant soit 14% environ des
avec un choix de cinq m odèles : im m atriculations totales de voitures
deux avec un m oteur 2 litres et trois (… )
avec le V6 de 3 litres, dont le plus Pour réussir, Peugeot n’a pas
puissant sera doté de 24 soupapes. négligé les investissem ents à
La puissance s’échelonnera de 115 Sochaux, où elle sera produite aux
ch à 200 ch et son prix de 140 000 côtés de la 405. Un progr am m e de
euro à 250 000. Com m e Citroën refonte com plète de l’usine a été
avec la XM , Peugeot vise un m a rché lancé en 1987 et achevé en 1994.
« haut de gam m e » qui représente Coût total : 4 m illiards d’euros,
35
dont 2 ont été engagés. Après 1994, cannibalisation ne porterait que sur
l’usine est assez « flexible » pour 5% environ des ventes totales. Un
qu’un changem ent de m odèle chiffre à vérifier et à surveiller, tant
n’im pose qu’un changem ent réduit la 605 m et en lum ière le
des outils. redressem ent encore m al assuré de
Aut rem ent dit, si Peugeot rénove Citroën
aujourd’hui et sa gam m e et ses Source : E. L. B. « L e Monde ». Cité par
Leurion R. et all (1996), « Economie et
usines, le lancem ent de nouvelles
organisation des entreprises » é dition
voitures coûtera dem ain beaucoup Foucher
m oins cher et pourrait donc être
accéléré. Im m enses, colorés de vif, Q uestions :
lum ineux, robotisés au m axim um , 1. Quelle clientèle a visé
les ateliers de Sochaux, do tés de Peugeot en lançant la 605 ?
m achines « dernier cri », donnent 2. Préciser et expliquer la
effectivem ent l’im pression que M . profondeur de la ligne
Jacques Calvet, le PDG du groupe, proposée par Peugeot ?
n’a rien refusé aux Sochaliens. 3. Quel type d’extension de la
Quand on songe aux économ ies en gam m e de assure le
capital des concurrents japonais, on lancem ent de la Peugeot 605 ?
ne peut qu’éspèrer que ces 4. Qu’est ce qu’une m arque ?
dépenses ne soient pas com m ent la m arque peut être
déraisonnables… considérée com m e un élém ent
Le plus difficile pari pour PSA déterm inant de la politique
restera pourtant d’ordre de produit ?
com m ercial : la 605 et la XM ne vont 5. Justifier le choix de la m arque
– elles pas se gêner l’une l’autre et Peugeot 605 ?
se « cannibaliser » ? M . Calvet 6. Quels risques pris par
affirm e que, pour l’instant, la Peugeot à l’occasion du
stratégie du groupe PSA de lancem ent de ce nouveau
m aintenir deu x m arques com plètes véhicule ?
est en passe de réussir puisque la
C as 20 : Equilibre 4 devient ISIO 4 (critères de la marque)
En avril 1989, Lesieur lance M ars 1990 : Equilibre 4 change de
Equilibre 4, une huile obtenue à nom et adopte désorm ais celui d’Isio
partir de quatre graines 4. Une appellation m oins
– l’oléisol, le tournesol, parlante m ais à connotation
le soja e t le cartham e -‐‑ plus européenne ?
pour un « apport Ce n’est pas l’argum ent
nutritionnel com plet ». prem ier avancé par Claude
36
Sendow sk i, le directeur de la Sendow ski. Dans la continuité
division huile de Lesieur. « N ous d’E quilibre 4, ce term e d’Isio 4 n’est
avons été surpris par la chaleur de pas restrictif, il perm ettra au
l’accueil réservé à notre produit, concept produit d’évoluer avec les
explique -‐‑ t -‐‑ il. La notion d’équilibre, chercheurs en m atière de nutrition.
trop banalisée, nous est vite apparue Source : LSA ;
N°1204.
en retrait par rapport aux propriétés
Q uestion :
actives de notr e produit… » Isio,
A partir de ce docum ent, quelles
prénom intem porel, susceptible
conclusions pouvez -‐‑ vous form u ler
d’extension internationale, a été
quant aux critères de la qualité
retenu à la suite des tests auprès de
d’une m arque ?
m énagères, parm i plus de huit cents
appellations. « Il n’y a pas de
rupture d’im age, insiste Claude
Mini cas 21 : La justice sabre le champagne ST Laurent
C ’est par une belle journée de En choisissant ce nom , Pierre Bergé
l’autom ne 1991 que tout est conscient des
a com m encé… « Pierre difficultés possibles. Il
Bergé, alors patron donne néanm oins son feu
d’YSL, avait réuni ses vert, considérant qu’avec
plus proches le nom St Laurent, le jus
collaborate urs dans un et le flacon, on ne
bureau de l’avenue détourne pas la notoriété
M arceau, se souvient du cham pagne.
directeur général d’YSL Parfum s. Il Pourtant l’institut national des
souhaitait que la m aison prépare un appellations d’origine (IN AO), le
parfum fém inin, car le dernier com ité international du vin de
lancem ent, Paris, rem ontait à 1983. cham pagne (CVIC) et trois
Il voulait un nom qui soit le reflet producteurs viennent d’obtenir un
de nos collections, une sort e jugem ent du tribunal de grande
d’hym ne à la joie, un m om ent où la instance de Paris interdisant à Yves
vie devient fête. Lors d’une réunion ST Laurent l’usage du vocale «
Yves prononça le m ot Cham pagne », en Fr ance, pour
« cham pagne ». Un nom qui, pour désigner le parfum fém inin lancé fin
lui, dans toutes les langues, septem bre. Décision assortie de
sym bolise la tradition française du l’exécution provisoire après un délai
luxe et du bonheur de fête. Un d’un m ois. Saint Laurent a, bien sûr,
hom m age à toutes les fem m es qui fait appel.
illum inent sa vie.
37
A la suite de cet appel effectué par d'ʹagissem ents parasitaires, détourné
la société Yves Saint -‐‑ Laurent, la la notoriété dont seuls les acteurs et
Cour d'ʹappel de Paris, dans un arrêt négociants en Cham pagne peuvent
du 15 décem bre 1993, a confirm é ce se prévaloir pour com m ercialiser le
jugem ent de prem ière instance. vin ayant droit à cette appellation"ʺ.
Selon la Cour, "ʺen adoptant le nom Source : Challenge, Décembre, 1993
C a s 22 : N o uveau goût signé Coca -‐‑ cola: Coca -‐‑ cola lance Coke Vanille
Toronto, M ay 08, 2002 -‐‑ affirm é Caroline Espiard,
Aujourd'ʹhui, Coca -‐‑ Cola responsable des
procède au lancem ent prom otions chez Coca -‐‑
de Coke Vanille, la Cola Ltée. "ʺEn créant le
prem ière nouvelle nouveau Coke Vanille,
saveur à s'ʹajouter à la nous souhaitions
gam m e Coca -‐‑ Cola répondre aux goûts des
Classique depuis 16 consom m ateurs
ans. Le nouveau Coke recherchant de la
Vanille rappelle le goût unique des variété, tout en pré servant le goût
boissons en fontaine des années unique de Coca -‐‑ Cola."ʺ
1950 et offre la m êm e saveur C'ʹest la saveur de vanille naturelle
véritable du Coca -‐‑ Cola Classique, extraite de la gousse de vanille qui
avec un soupçon de vanille. crée le goût distinctif du nouveau
"ʺLes consom m ateurs nous disent Coke Vanille. Une recherche m enée
qu'ʹils apprécient grandem ent le par The Coca -‐‑ Cola Com pany a
goût du Co ca -‐‑ Cola Classique dém ontré que les consom m ateurs
additionné de saveur de vanille,"ʺ a adorent le goût de Coke Vanille.
38
Trois personnes sur quatre ont Le nouveau Coke Vanille sera
affirm é qu'ʹelles achèteraient la disponible partout où l'ʹon vend les
nouvelle boisson. produits Coca -‐‑ Co la, en bouteilles
Coke Vanille est lancé aujourd'ʹhui PET de 591 m L et de 2 litres, ainsi
aux États -‐‑ Unis, jour du 116e qu'ʹen em ballages de 12 ou 24
anniversaire de The Coca -‐‑ Cola canettes.
Com pany, au Vanilla Bean Café à À propos de Coca -‐‑ Cola...
Pom fet, dans le Connecticut. La Coca -‐‑ Cola Ltée (CCL) est une filiale
nouvelle boisson gazeuse sera indirecte appartenant en propriété
disponible au Canada au début de exclusive à The Coca -‐‑ Cola
l'ʹété et sera fabriquée dans diverses Com pany. CCL est responsable du
usines à l'ʹéchelle du Canada. développ em ent de nouvelles
L'ʹem ballage du Coke Vanille m arques et de l'ʹam élioration des
rappelle celui du Coca -‐‑ Cola m arques existantes destinées aux
Classique grâce à ses élém ents consom m ateurs canadiens, ce qui
graphiques fam iliers. La m arque de inclut la publicité, le m arketing et
co m m erce "ʺCoke"ʺ apparaît pour la l'ʹinnovation en m atière
toute prem ière fois dans le d'ʹem ballage. La gam m e Coca -‐‑ Cola
caractère Spencerian. La vague com pte actuellem ent les boissons
stylisée renforce l'ʹassociation à la suivantes : C oca -‐‑ Cola Classique,
m arque Coca -‐‑ Cola. La Com pagnie a Coke Diète, Coke Diète sans
égalem ent annoncé le nouveau caféine, Cherry Coke, Sprite, Sprite
concept graphique pour la m arque diète, Fresca, racinette Barq'ʹs,
Coke Cerise, qui respecte les racinette diète Barq'ʹs, le soda
élém ents graphiques de l'ʹem ballage m ousse Barq'ʹs, les thés glacés
de Coke Vanille. N estea, les boissons sportives
Il s'ʹagit de la quatrièm e innovation Pow erade, l'ʹeau em bouteillée
en m atière de saveur pour la Dasani et les b oissons au café
boisson gazeuse la plus populaire Caram ocha et Javadelik de Planet
au m onde. Coca -‐‑ Cola Canada a Java.
lancé le Coke Diète en 1982, le Coke Source : http://www2.coca -‐‑
cola.com/presscenter/nr_20020508
Cerise en 1986, et le Coke Diète au
_vanilla_coke_launches_french.ht
citron en octobre 2001. ml .
Le lancem ent du Coke Vanille sera Q ue stions :
appuyé par un program m e de 1. Com m ent qualifiez -‐‑ vous
m arketing intégré, qui inclut de la l’introduction de Coke Vanille
publicité télé qui sera diffusée dans la gam m e de Coca -‐‑ cola ?
partout au Canada cet été. 2. Expliquez et justifiez le choix de
la m arque coke vanille.
39
La politique de produit
Stratégie de la gamme et de la marque
Cas23 : Produits de Nestlé
40
Produits laitiers, nutrition et glace s
41
Chocolat et confiserie
42
Plats préparés et produits pour cuisiner (et activités diverses )
Questions :
1 - Quelle est l’utilité d’une offre
élargie de la part de N estlé ?
2 -‐‑ En se lim itant aux produits
présentés :
§ Déterm iner l’étendu
du m ix produit de
N estlé.
§ Préciser la largeur des
gam m es présentées.
§ Caractériser la
stratégie de la m arque
adoptée par N estlé.
3 -‐‑ Concernant les produits N escafé,
N esquik et N estea ; quels
avantages peut procurer
l’entreprise en adoptant une
telle politique de m arque?
43
La création et le choix de la marque
Illustration l’industrie de l’automobile
AUDI
Auguste HORCH fonde en 1899 une firme
portant son nom dont il quitte la direction en
1909. Empêché d’utiliser son patronyme pour
sa nouvelle firme, il choisit le nom AUDI
("ʺécoute"ʺ en latin) HORCH étant issu du mot
"ʺhören"ʺ ("ʺécouter"ʺ en allemand). Les quatre
anneaux du logo représen tent quant à eux l’union des
marques AUDI , DKW , W ANDERER et HORCH.
-‐‑ L'ʹunion des 4 constructeurs (avec leur ancien logo) -‐‑
FERRARI
Le fond jaune du logo représente les couleurs de la ville de
M odène. Le fameux cheval cabré est la représentatio n d’un
trophée rapporté par un ami d’ Enzo FERRARI , pilote de chasse,
qui avait abattu un avion allemand portant les armes de la ville
de Stuttgart, un cheval cabré.
44
LAMBORGHINI
La marque fut créée en 1963 par
Ferruccio LA MBORGHINI . Le logo
de LAMBORGHINI représente un
taureau qui n’est en fait que le
signe astrologique de Ferruccio
LAMBORGHINI .
-‐‑ Ferruccio LAMBORGHINI
Ferruccio LAM BORGHINI -‐‑
VOLKSWAGEN
La firme VOLKSW AGEN fut fondée en 1938 sur l'ʹordre d'ʹ Adolf
HITLER d'ʹabord à St uttgart, puis à Berlin et enfin à W olsburg.
Dès 1938, la première voiture ("ʺla coccinelle"ʺ) conçue par
Ferdinand PORSCHE apparut. Le logo de VOLKSW AGEN
représente le V de "ʺVolks : du peuple"ʺ et le W de "ʺW agen :
voiture"ʺ dans un cercle. A l'ʹorigine, une rou e crantée entourait
le cercle. Elle disparut après la 2ème Guerre Mondiale.
45
C as 24 : Politique et gestion de la gamme : exemple des
produits Touclos
La société Touclos est spécialisée dans produits et celle de Sécuritair, leader
la fabrication et la distribution de du m arché, se présentent de la façon
m atériel de clôture. Sa gam m e de suivante :
1 - Grillage soudé 90 15 38 +2 70 30 +6
2 - Grillage simple 70 30 26 -2 45 10 -3
torsion
3 - Grillage 40 10 25 -4 20 5 -5
bricolage
4 - Grillage
animaux 60 15 25 -4 20 5 -5
domestiques
5 - Grillage 20 5 30 -1 35 10 +2
sécurité
6 - Clôture de 10 5 35 +2 35 15 +8
sécurité
(industriels)
7 - Bordure 110 10 28 0 25 6 -1
8 - poteaux 45 7 25 1 70 8 0
9 - accessoires de 45 3 30 -2 30 2 -1
pose
10 - Portails et 0 0 - - 55 9 +8
portillons
49 0 100 405 100
Source : Lemoine G. « Marketing ; Questions,
46
Travail à faire :
La tendance pour l’évolution du 2 -‐‑ Pour chaque produit, calculer
m arché dans les trois années à venir la contribution à la m arge.
sera com parable à 200N +1. 3 -‐‑ Quelle politique de gam m e
1 -‐‑ Analyser la gam m e des préconisez -‐‑ vous afin de
produits Touclos en term es de perm ettre à l’entre prise de
largeur et de profondeur. renouer avec le profit ?
47
M odèle Date de Objectifs de Positionnement
sortie ventes
SLK Septembre 25000 par an à Le seul coupé cabriolet du marché .
199000 (2 1996 en partir de 1998, Le SLK sort bon dernier sur la niche
litres) et Europe dont 15000 en du cabriolet compact. Mais avec une
238000 francs (début 1998, France. innovation : un toit métallique
(2.3 litres). aux Etats - amovible qui permet de le
Unis). transformer e n coupé en moins de 30
secondes.
Classe V. Septembre De 10000 à Le plus spacieux des monospaces .
De 187 500 à 1996 en 20000 par an à Conçu pour transporter
252000 Europe partir de 1998. confortablement sept personnes avec
francs. seulement. leurs bagages , la classe V se
positionne entre le monospace et le
minibus.
Classe A. Octobre 1997 200000 par an à La petite qui a l’habitabilité d’une
Autour de en Europe partir de 1999 grande . L a taille d’une Clio et
110000 francs (1999 au dont 20000 en l’espace intérieur d’une Classe C. La
(version de Brésil). France. firme espère créer un segment - les
base). monospaces compacts - et y implanter
la Classe A tout au sommet.
Classe M . Eté 1998 en 30000 par an à 4 × 4 aussi performant en ville qu’en
Prix non Europe partir de 1999 forêt . Ce véhicule tout - terrain devrait
communiqués (automne (autant aux concilier les qualités d’une berline
1997 aux Etats - Unis). sur route et les performances d’un
Etats - Unis). 4 × 4 hors des routes balisées.
Smart M ars 1998 en 200000 par an à Le concept car. 2,5 mètres de long,
De 55 000 à Europe partir de 2000 deux places, un coffre contenant à
85000 francs seulement. dont 20000 en peine le contenu d’un Caddie :
France. Mercedes et son partenaire SM H
veulent faire de la Smart « un
nouveau conc ept de mobilité
urbaine »
Durafour D. (2000), « Marketing et
action commerciale » édition Dunod
Travail à faire :
1. Quel (s) risque(s) court 3. Com plétez le tableau ci -‐‑ dessus
M ercedes au cours de ce en indiquant le rôle que vous
« virage m arketing » ? assigneriez à chacun de ces
2. En quoi cette révision de la produits dans la gam m e.
gam m e bouscule -‐‑ elle toute la 4. Sm art, fait appel à quelle type
politi que m arketing ? d’alliance ? Expliquer le choix
de la m arque Sm art
48
Etes -‐‑ vous en retard par rapport à Peugeot va se développer dans une
Rena ult ?? dim ension de plaisir, sport. Ce sont
(… ) L’idéal pour un constructeur deux territoires. (… ) Là où Renault
est d’arriver à avoir une palette est obligé d’avoir une double
double. C'ʹest -‐‑ à -‐‑ dire une gam m e gam m e, avec des voitures
classique et une autre gam m e classiques et des produits d e niche,
totalem ent m oderne. Une espèce de nous pouvons jouer sur nos deux
double d’offre. C’est ce vers quoi ne m arques.
tendons. C’est m ouvem ent
relativem ent nouveau qu i date de
quatre à cinq ans. Globalem ent, Travail à faire :
nous ne som m es pas en retard. 1. Explique z et justifie z le
C’est Renault qui est très en avance, choix d’une structure de
m ais il est clair que l’innovation gam m e élargie ?
n’était pas la priorité de notre 2. En quoi le groupe PSA est -‐‑ il
précédent président. avantagé sur Renault en la
Q uels sont les axes de m atière ?
développem ent de vos deux
m arques ?
Citrën va s’orienter vers le côté
im agination, loisir, volum e.
C as 26 : La politique de conditionnement d’un prod uit :
Gamme de produits pour les jardins.
Une société de production de correspondant à l’usage le plus
produits chim iques a m is au point fréquent en jardin d’agrém ent.
une gam m e de produits pour les
jardins. Il s’agit de petites billes de
trois m illim ètres de diam ètre
environ, im prégnées de différentes
m atières chim i ques actives (engrais, Travail à faire :
fongicides, insecticides, Vous êtes solli cité pour faire des
désherbant… ) à épandre sur le sol. suggestions pour la conception du
Les études ont m ontré qu’il fallait conditionnem ent de ce produit.
prévoir un conditionnem ent de 2kg,
Source : Lemoine G. « Marketing ;
Questions, applications et études
49
Cas27 : La société Cuitout et le rachat d’une entreprise familiale
La société Cuitout (150 salariés) est Source : Lemoine G. « Marketing ;
Questions, a pplications et études
spécialisée dans la fabrication et la
de cas Ȏdition Vuibert .
vente d’instrum ents de cuisson pour
Travail à faire :
les m énages : casseroles, cocottes,
Directeur m arketing de Cuitout,
poêles.
votre directeur général vous
Im plantée nationalem ent (m agasins
dem ande de réfléchir aux
spécialisés, grands m agasins), la
im plications com m erciales et
m arque a une forte notoriété plutôt
m arketing de cet éventuel rachat.
haut de gam m e, fondée sur la qualité
Vous devez en particulier aborder
du produit, son design (stylique).
les poi nts suivants, lors du prochain
L’opportunité s’offre à Cuitout de
com ité stratégique, dans quatre
racheter dans de bonnes conditions
jours :
financières une entreprise fam iliale
§ Les im plications com m erciales et
(40 salariés) fabriquant du petit
les risques de cette diversification.
électrom énager, essentiellem ent en
§ L’opportunité de créer une m arque
sous -‐‑ traitance. Cette entreprise n’a
propre pour cette gam m e de petit
pas de notoriété, m ais elle a un
électrom énager ou au contraire de
service de recherche et
la com m ercial iser sous la m arque
développe m ent perform ant qui vient
Cuitout.
de m ettre au point une gam m e de
§ D’envisager les grandes lignes
nouveaux produits dont la
d’un plan de développem ent
fonctionnalité, les m atériaux
com m ercial pour cette gam m e de
em ployés, le design apportent une
produits.
valeur ajoutée certaine à ce secteur
du petit électrom énager.
Cas 28 : Les déboires du New Coke
Tout le m onde est susceptible de un « N ew Coke ». Lors des tests,
faire des erreurs. M ais quand on est réalisés en aveugle (la personne
la prem ière m arque m ondiale et que ignore le nom du produit qu’elle
l’erreur est grossière, c’est goûte), 60% des sondés affirm ent en
difficilem ent pardonnable. préférer le goût.
Au début des années 80, les Révolution ! Des associations se
dirigeants de Coca, aiguillonnés par m ontent… et la firm e d’Atalanta est
Pepsi, décident de rem placer la obligée de reprendre la
boisson fétiche des am éricains par
50
com m ercialisation du « vrai » Coca Travail à faire
sous le nom de « Classic ». Quelle erreur les dirigeants de Coca
Source : Lemoine G. « Marketing ; ont -‐‑ ils com m ise ?
Questions, applications et études
C as 2 9 : Bic en question ?
Il y a quelques années Bic a tenté M . Gérard Lehu spécialiste en
d’appliquer aux parfum s la form ule m arketing a ffirm e que : le
qui avait fait son succès dans le problèm e de Bic c’est
dom aine des rasoirs d’affronter un m onde nouveau
et autres produit pour elle. Un m onde qui fait
jetables. L’entreprise appel à un com portem ent
a m is au point une spécifique du consom m ateur où le
gam m e com portant m ix m arketing doit être adapté au
un petit nom bre de variantes : il y m axim um .
avait un parfum conçu pour être Adapté de Dubois P -‐‑ L « Le
marketing ; questions, exercices
porté le jour, et un autre pour les
e t cas » édition économica 1995
sorties d u soir ; une partie des
Q uestions :
produits était destinée aux fem m es,
1. Com m ent qualifiez -‐‑ vous les
l’autre partie visait les hom m es.
nouveaux produits proposés par
Ces parfum s étaient proposés en
bic (com plém entaires
petit conditionnem ent, dans un
substituables) ? justifiez votre
flacon dénué de sophistication,
réponse.
dont la taille n’était pas sans
2. Quel est l’intérêt qui a poussé
évoquer celle d’un briquet. Ils
Bic à élargir sa gam m e de
ét aient vendus à un prix m odique et
produit.
distribués dans les bureaux de
3. Sachant que l’entreprise a
tabac. Les ventes de ces parfum s
com m ercialisé son produit sous
n’ont jam ais été à la hauteur des
la m arque Bic, indiquez quelles
am bitions de la société Bic et celle -‐‑
sont, selon vous, les causes et
ci a fini par renoncer à les
les conséquences de cet échec.
com m ercialiser.
C as 30 : Innover en partant du consommateur
Interview de P. Y. Ballif -‐‑ Yoplait Avec quatre lancem ents, l’année
Propos recueillis par François Rouffiac -‐‑ 1995 est – elle exceptionnelle por
Extr ait Yoplait ?
51
Elle l’est dans le sens où cette som m es pas sûrs qu’il faille se faire
activité est plus intense que les du m al pour m incir et un prix de
années précédentes. M ais elle vente consom m ateurs plus
m arque surtout le dém arrage d’une accessible.
nouvelle politique Yoplait, Tout cela n’existait pas. Autre
fortem ent fondée sur l’innovation. Il exem ple : N id d’Am our est un
est vrai qu’aujourd’hui, l’innovation dessert q ui est non seulem ent bon
c’est un peu la tarte à la crèm e. Il y a m ais qui ne se consom m e pas dans
des sociétés qui changent un son em ballage ; ce qui perm et à la
bouchon et disent qu’elles font m ère, soit de se l’attribuer, soit de
l’innovation… Là, ce que nous m arquer sa volonté d’avoir fait un
essayons de faire c’est, à chaque effort par rapport à un dessert
fois, d’apporter une réelle dif férence classique.
au consom m ateur et au m arché. Com m ent expliquer les lancem ents
Avec Petits Filous à sucer, par de produits s pécifiquem ent enfants
exem ple, nous apportons une façon et adolescents ?
de sortir de la fin du repas. Les Pour les enfants, cela va dans le sens
produits frais sont à peu près du bien -‐‑ être. On l’a vu avec les
exclusivem ent consom m és en fin de produits pour bébés, une cible à
repas. Il y a déjà eu des tentatives laquelle il faut apporter des
pour en sortir , m ais d’avantage avec réponses appropriées aux carences
des produits positionnés m om ents alim entaires. Il est frappant de voir
de consom m ation qui n’ont pas qu’il y avait beaucoup de produits
forcém ent m arché. Là, nous pour bébés en épicerie m ais qu’il n’y
apportons un conditionnem ent en avait jam ais eu en produits frais.
positionnant le produit à un autre Avec Yoplait Baby, nous avons
m om ent de la journée. Un réparé un oubli avec une réponse
positionnem ent plus friandise, produit.
am usant, ludique … Et le fait qu’il Quant aux enfants spécialem ent aux
s’agisse d’un produit frais m et la adolescents, c’est plutôt de l’anti -‐‑
m ère relativem ent à l’aise pour que segm entat ion. On assiste là à un
les enfants le consom m ent en dehors effort de l’aspect ludique ou style de
des repas. vie. La différence se fait plus dans la
Avec M enu M inceur, nous apportons m anière de parler à cette cible qu’à
un service supplém entaire au travers le produit lui -‐‑ m êm e. C’est le
consom m ateur. Avec trois élém ents : m ix qui est décisif. Sur Yop, nous
un produit prêt à consom m er, et non connaissons depuis deux ans une
à préparer ; un bon produit sur le tendance de développem ent volum e
plan organoleptique car nous ne à deux chiffres : +20% , +25% . Qui
52
coïncide avec la sortie de notre contrairem ent aux apparences, les
nouveau film publicitaire, réalisé préoccupations des consom m ateurs
par Bertrand Blier, où l’on voit un sont très différentes. Ce qui est
adolescent qui va se faire « tirer » difficile, c’est de gérer
son Yop, et qui se voulait le m oins harm onieusem ent la m arque
« publicitaire » possib le. om brelle et les m arques prénom s qui
Parallèlem ent aux innovations, que ont été fortem ent m ises en avant et
faites -‐‑ vous sur vos produits qui ont que lques fois du m al à être
existants ? attribuées à la m arque m ère. N ous
N ous som m es leaders sur environ retravaillons donc notre
40% du m arché et, là où nous le com m unication publicitaire dans le
som m es, nous travaillons à renforcer sens d’un renforcem ent de la liaison
nos positions. En essayant d’aller m arque prénom -‐‑ m arque om brelle.
plus loin dans la satisfaction Allez -‐‑ vous renouveler avec d’autres
consom m at eurs. Ainsi, nous avons partenaires l’expérience de co -‐‑
constaté que les consom m ateurs, b randing avec Côte d’O r ?
lorsqu’ils choisissaient un fruit, Avec Côte d’Or, nous avons eu
choisissaient en fait une variété sim ultaném ent une dém arche
précise. logique. N ous som m es N °2 sur le
N ous avons donc restructuré notre m arché de la m ousse au chocolat,
gam m e de yaourts aux fruits en relativem ent loin du leader.
fonction de leurs variétés préférées. N otre idée a été de proposer au
En partant du sucé es de nos packs consom m ateur la m eilleur m ousse au
de quatre qui com portaient deux chocolat. Par allèlem ent, KJS était
variétés d’un m êm e fruit, nous intéressée par l’extension de sa
avons placé le « m eilleur » des deux m arque Côte d’Or. En m êm e tem ps
parfum s sur nos gros groupages. d’ailleurs, nous avons eu, sur
Dans la m êm e logique, nous avons d’autres dom aines, des discussions
retravaillé nos 0% en partant du fait avec d’autres partenaires potentiels.
qu’il n’y avait pas un consom m ateur Elles n’ont pas abouti parce que
s pécifique 0% m ais quelqu’un derrière il y ait une logique
voulant le m eilleur goût possible. co nsom m ateurs. N ous n’excluons
Vous gérez une dizaine de m arques pas de renouveler ce type de
(Câlin, Petits Filous, Dolce Vita, partenariat. M ais, si sur cinq projets
L’île au caram el, Double douceur… ) d’innovation un aboutit, là il faut
allez -‐‑ vous rationaliser ce dix projets de partenariat pour
portefeuille ? qu’un seul aboutisse.
Sur ce m arché, il est norm al d’avoir
autant de m arques parce que,
53
Adapté de Amerein P. et al. 3 -‐‑ Qualifier la stratégie de la gam m e
« Marketing, stratégies et pratiques
suivie par Yoplait.
édit ion Nathan .
4 -‐‑ Expliquer la taille de la gam m e
de Yoplait. Q u’elles sont les
Travail à faire :
avantages et les inconvénients de
1 -‐‑ Caractériser les innovations
cette taille?
réalisées par Yoplait en 1995.
5 -‐‑ Selon le cas, expliquer et justifier
2 -‐‑ Com m ent le com portem ent du
la str atégie de la m arque adoptée
consom m ateur a influencé ces
par Yoplait ?
innovations ? indiquer les
6 -‐‑ Définir le co -‐‑ branding. Com m ent
facteurs du com portem ent du
qualifiez -‐‑ vous le type de co -‐‑
consom m ateur m entionnés par
brading entre Yoplait et Côte
François Rouffiac et qui ont été à
d’or ?
l’origine des innovations
7 -‐‑ Selon le cas et l’annexe1, quelles
indiquées.
sont les avantages et les
inconvénients du co -‐‑ branding.
Annexe 1
Le Co -‐‑ branding
Objectifs marketing multiples, avantages alléchants, multiplication des cas
d'ʹutilisation… Le co -‐‑ branding apparaît comme la technique marketing rêvée.
Attention prudence ! Il faut garder les pieds sur terre et bien soupeser les risques
inhérents à cette te ndance américaine.
Nous avons recensé les problèmes les plus fréquemment rencontrés…
La dilution de l'ʹimage de marque
A travers une opération de co -‐‑ branding, une marque s'ʹassocie non seulement avec une
autre marque mais épouse également ses valeurs et s on image : le consommateur voit
donc une nouvelle dimension se dessiner autour des marques en question et risque de
perdre ses repères.
C'ʹest la raison pour laquelle l'ʹalliance doit impérativement être mûrement réfléchie et
le partenaire soigneusement choi si pour éviter de polluer les identités des marques.
En bref, il faudra veiller à ce que le consommateur comprenne le mariage de sa marque
avec une autre.
Pire encore, le co -‐‑ branding peut remettre en question la cohésion d'ʹune gamme de
produits. Il est d onc indispensable de penser aux risques de cannibalisation d'ʹun
produit co -‐‑ brandé avec une autre référence de son portefeuille de marques.
Illustration : l'ʹalliance Bacardi /Coca -‐‑ Cola
Ce risque de confusion dans l'ʹesprit du consommateur semé par une actio n de co -‐‑
branding, Bacardi en a fait l'ʹexpérience. Cette marque de rhum est la seule au monde
54
à avoir acquis le droit de se marier au géant Coca -‐‑ Cola. Bacardi a financé à 100% ce
partenariat publicitaire qui incitait à consommer ensemble les deux boissons.
Les résultats furent très probants en termes de ventes (+30% sur Paris), de notoriété
(0% en 1991 à 61% en 1994 auprès des 18 -‐‑ 35 ans) et d'ʹimpact (92% de reconnaissance).
M ais beaucoup ont cru que Coca -‐‑ Cola lançait une nouvelle boisson et n'ʹont pas vu
le mariage entre les marques .
Yoplait / JKS : Les clés d'ʹun partenariat réussi résident en partie dans le dialogue
entre les deux associés et la confiance mutuelle. Ce qui sous -‐‑ entend que les parties
seront probablement amenées à dévoiler des informations s tratégiques relatives à
leurs ententes avec d'ʹautres partenaires, à leur fonctionnement, à leurs méthodes de
production, à leurs tarifs négociés avec les différents organes de presse, à leur
politique d'ʹinnovation produit, etc…
Donc le co -‐‑ branding entraîne un risque de perte de confidentialité qui pourra à long
terme nuire à l'ʹentreprise une fois le contrat d'ʹunion expiré. Comment prévoir
l'ʹattitude de son partenaire lorsqu'ʹil sera redevenu concurrent ou quand il nouera un
contrat avec un de vos concurrents ?
Le deuxième handicap stratégique généré par le co -‐‑ branding est la restriction de la
liberté d'ʹaction des parties. Avant de décider d'ʹune campagne de publicité par
exemple, les marques devront tomber d'ʹaccord sur le slogan, l'ʹutilisation des logos
respe ctifs, le choix des créatifs, etc… Une machine souvent lourde à gérer.
Comme le souligne Pascal Gilet , chef de groupe Côte d'ʹOr Suchard : "ʺcela demande une
organisation minutieuse. Pour se rencontrer, il ne suffit pas d'ʹaller toquer à la porte du
voisin. Du coup, on est amené à travailler beaucoup plus par téléphone"ʺ (E. Cohen, "ʺLes
recettes du co -‐‑ branding"ʺ, Figaro Economique, 3 juillet 1995, p.16).
Yoplait / JKS : S'ʹassocier avec une autre marque pour monter conjointement une
opération promotionnelle ou élaborer un produit signifie aussi travailler avec des
équipes issues d'ʹune autre entreprise, avec une mentalité et des méthodes de travail
différentes. Or s'ʹadapter à la culture d'ʹentreprise du partenaire est l'ʹune des
principales difficultés auxquelles s e heurtent les salariés des deux entreprises.
La politique de produit : Le conditionnement.
C as 31 : Coca -‐‑ Cola Frigo Pack
Les nouvelles exigences et le m ot d'ʹordre reste : LE PLAISIR.
m anque de tem ps obligent le client Actifs et autonom es, les jeunes
à un m ode de vie et de recherchent l'ʹinnovation, exigeant
consom m ation alliant rapidité et des produits m ulti fonctionnels,
fonctionna lité. pratiques, convertibles, conviviaux
Une génération autonom e et et m o dulables. L'ʹaspect des
hédoniste alim ents qu'ʹils
Dans cet univers de consom m ent doit
l'ʹim provisation, le ainsi être design,
55
branché, m ais aussi sim ple, efficace m ais léger perm et de transporter en
et ludique. toute sécurité l'ʹensem ble des boîtes.
Pour suivre les tendances du Le pack fraîcheur facile à ranger et
m arché et les nouvelles exigences à stocker . Coca -‐‑ Cola Frigo Pack se
des jeunes consom m ateurs qui range de façon astucieuse.
recherchent praticité, innovation et Le consom m ateur peut en effet, en
conv ivialité, Coca -‐‑ Cola a im aginé un seul geste ranger 10 boîtes
un packaging, m alin et astucieux dans son réfrigérateur.
pour leur sim plifier la vie : Coca -‐‑ De plus, sa form e toute en longueur
Cola Frigo Pack, le distributeur de perm et d'ʹoptim iser l'ʹespace en
boîtes facile à transporter, à ranger occupant notam m ent le fond du
et pratique à utiliser. réfrigérateur, souvent difficile
Coca -‐‑ Cola Frigo Pack, le tout d'ʹaccès.
nouveau packaging lancé par Co ca -‐‑ Les boîtes de Coca -‐‑ Cola ou de Coca -‐‑
Cola propose un em ballage Cola light sont ainsi toujours bien
ingénieux de 10 boîtes 33 cl de fraîches, faciles d'ʹaccès pour
Coca -‐‑ Cola ou de Coca -‐‑ Cola light répondre à tou tes les envies et à
pour se sim plifier la vie ! tout m om ent, ce qui perm et de
Des atouts pratiques reconnus par consom m er un Coca -‐‑ Cola ou un
les consom m ateurs, qui perm ettent Coca -‐‑ Cola light à tem pérature
de profiter plus facilem ent du idéale (aux environs de 4°,
plaisir d'ʹun Coca -‐‑ Cola et d'ʹun Coca -‐‑ tem pérature correspondant à celle
Cola light bien frais, dès qu'ʹon en a d'ʹun réfrigérateur).
envie. Le pack com plice, facile à utiliser,
Les réfrigérateurs vont l'ʹadopter facile pour se servir. Le m ode
pour toutes ses qualités. Les d'ʹem ploi sim ple, clair et illustré sur
consom m ateurs ne pourront plus le pack perm et d'ʹinform er et guider
s'ʹen passer ! le consom m ateur pour qu'ʹil
Le pack m alin facile à transporter . optim ise l'ʹutilisation du Coca -‐‑ Cola
Coca -‐‑ Cola Frigo Pack se déplace au Frigo Pack et ses atouts bien
gré des envies. Il offre tous l es spécifiques.
avantages d'ʹun pack qui perm et de Le rangem ent astucieux des boîtes à
transporter en un seul geste 10 l'ʹintérieur de cet em ballage perm et
boîtes 33 cl de Coca -‐‑ Cola du une distribution facile.
superm arché au dom icile. Sim ple à ouvrir en suivant les
Ses poignées rigides et astucieuses pointillés clairem ent identifiés sur
assurent une très bonne prise en l'ʹem ballage, le consom m ateur
m ain pour plus de confort. n'ʹaura qu'ʹun geste à faire pour
Son em ballage en carton, solide avoir sa boîte à portée de m ain.
56
Distributeur de fraîcheur, fam ille et les consom m ateurs les avantages de
am is se retrouveront ce nouveau conditionnem ent.
pour une pause détente et com plice Source : http://www.lastinfos.com/arti
cles/biens _equipement/VIE_PRATIQU
à tout m om ent de la journée.
E/110812.htm .
Une innovation soutenue par un
puissant plan de lancem ent
Travail à faire :
m arketing et publicitaire
1 -‐‑ Expliquer et justifier le choix
Tout au long de l'ʹannée, de
de la m arque Coca -‐‑ Cola
nom breuses initiatives vont m ettre
Frigo Pack.
en valeur Coca -‐‑ Cola Frigo Pack et
2 -‐‑ Qu’est ce qu’un
Coca -‐‑ Cola light Frig o Pack auprès
conditionnem ent ? Q uelles
de la plupart des foyers français.
sont les fonctions du
En fer de lance, une puissante
conditionnem ent ?
cam pagne à la télévision avec un
3 -‐‑ Quels sont les param ètres à
film dédié à cette innovation et
prendre en consid ération lors
aussi des m édias plus ciblés pour
de la conception du
inform er au m ieux les
conditionnem ent ?
consom m ateurs.
4 -‐‑ Expliquer et justifier le choix
En m agasins, de nom breuses
du conditionnem ent de coca -‐‑
anim ations e t activations vont
cola Frigo pack
perm ettre de faire découvrir à tous
57
La politique de prix
C as 32 : La fixation du prix en prenant en compte les coûts :
Les méthodes du coût plus marg e et du point mort
La Sacroq est une SARL spécialisée • Charge fixes de livraison : il y a
dans la fabrication, le deux li vraisons hebdom adaires
conditionnem ent et la distribution pendant toute l’année, coût
de croque -‐‑ m onsieur préem ballées m oyen d’une livraison : 60F.
sous cellophane. La société livre • Les autres charges fixes
uniquem ent ses produits à des s’élèvent à 900 F par an et par
cafetiers à qui elle prête cafetier.
gratuitem ent un fou r pour Amerein P. et al. « Marketing,
stratégies et pratiques édition
réchauffer les croques.
Nathan .
Le dirigeant de la Sacroq souhaite
vous associer à l’élaboration de ses
Travail à faire :
tarifs. Il vous com m unique le
1. Identifier parm i c es charges, les
m ontant des charges variables et
charges variables et déterm iner
fixes suivant :
le coût variable d’un croque -‐‑
• Coût de pain : 30F le pain de 50
m onsieur.
tranches, il faut deux tranches de
2. Calculer les charges fixes
pain p ar croque -‐‑ m onsieur.
annuelles par cafetier.
• Coût du jam bon : 120F le kilo,
3. Déterm iner, par la m éthode du
un croque -‐‑ m onsieur nécessite 35g
point m ort, pour un cafetier, le
de jam bon.
prix m inim al d’un croque -‐‑
• Coût du from age : 32F le Kilo, à
m onsieur en supposant que ce
raison de 12g par produit fini.
c afetier réceptionne des
• Coût d’installation du four :
livraisons de 50 unités
480F, une nouvelle installation est
(rappelez -‐‑ vous qu’il a deux
faite tous les deux ans.
livraisons par sem aine). Quelle
• Coût d’achat du four : 3000F
est la signification de ce
am ortissable en 5 ans.
m inim um ?
• Coût des sachets : 216F le m ille.
4. Le prix de vente unitaire au
• Réparations et entretiens : 300f
cafetier est actuellem ent de
par an et par four.
10,40 F. Que pensez -‐‑ vous de ce
• Charges de m ain d’œ uvre : pour
prix ? calculer la m ar ge sur coût
préparer et ensacher 100 croque -‐‑
variable, puis le taux de m arge
m onsieur : 150F.
58
sur coût variable (par rapport coefficient, appliqué aux
au prix de vente) pratiqués par charges variables, qui déterm ine
la Sacroq. Déduisez -‐‑ en le le prix de vente au cafetier.
C as 33 : Une marge brute de 30%, Mais…
Com m ent réduire le prix du de 30% , le pharm acien non perçoit
m édicam ent ? que 6% à 7% ». La différence se
Certains préconisent, pour ce faire, partage entre les taxes dues à l’Etat
une action sur la m arge brute du (stocks… ) et l’ensem ble de charges
pharm acien d’officine qui reste, quel (locales, charges salariales, de
que soit le prix du m édicam ent, de fonctionnem ent… ) dont le
30% . Les pharm aciens ont leur m ot à pharm acien doit s’acquitt er. De
dire. plus, « tout chiffre d’affaires doit
En effet, quel que soit le prix du être relativisé par rapport au coût
m édicam ent (et les m odifications à de la vie ».
la hausse ou à la baisse qui peuvent La m arge de 6% à 8% représente en
l’affecter), la m arge brute du fait, les honoraires du pharm acien.
pharm acien reste de 30% , (alors que Car le rôle de ce dernier est d’une
celle du grossiste est de 10% ). grande im portance pour le patient.
Pourquoi ne pas agir sur cette m arge « N ous assum ons un r ôle sociale de
pour perm ettre un baisse du prix conseil et d’orientation pour lequel
du m édicam ent, qui reste considéré nous ne percevons pas
com m e étant cher au M aroc ? Ainsi, d’honoraires ». Sans oublié la
l’idée de l’instauration du principe vérification de la com ptabilité sur
de la m arge dégressive a été l’ordonnance, en un m ot la
avancée. Autre proposition : responsabilité du pharm acie.
m oduler les m arges entre les … et un chiffre d’affaires à la
produits essentiels et ceux dits « de baisse.
confort ». A l’ensem ble de ces frais, il faut
Ce qui n’a pas m anqué de provoquer ajouter la situation globale du
le m écontentem ent, voir secteur des pharm acies d’officine.
l’indignation, des pharm aciens Celui -‐‑ ci serait « en crise ». Celui -‐‑ ci
d’officine. se m anifeste par la ferm eture de
« N ous ne voulons pas être le bouc nom breuses officines « en faillite ».
ém issaire », rétorquent -‐‑ ils. Car si le nom bre de pharm aciens a
D es m édicam ents trop chers… doublé en l’espace de 10 ans, le
« Il convient tout d’abord de faire la chiffre d’affaires n’a pas connu une
part des chose » ajoute -‐‑ t -‐‑ on au évolution sim ilaire.
syn dicat » car si la m arge brute est
59
La concurrence se fait de plus en prescription par DCI en concertation
plus forte dans la m esure où les avec le m édecin ».
installations nouvelles sont assez La vie économique du 31 -‐‑
12 -‐‑ 1996
nom breuses. Tous ces facteurs
Travail à faire :
expliquent la baisse relative en
1 -‐‑ Exprim ez le pri x de vente des
valeur absolue du chiffre d’a ffaires.
m édicam ents par le pharm acien
Il n’est donc pas question, pour les
par apport aux prix d’achat.
pharm aciens, d’agir sur la m arge
2 -‐‑ Relevez et expliquez les
brute de 30% . Il avance notre
solutions proposées dans le
proposition pour dim inuer le coût
docum ent pour réduire le prix de
du traitem ent pour les patients à
vente du m édicam ent.
faible pouvoir d’achat. A savoir,
3 -‐‑ Quels sont les coûts supportés
entre autre, la sensibilisation des
par les pharm aciens ? Ces coûts
m édecins à la DCI (Dénom ination
influencent -‐‑ ils les prix de vente ?
Com m une Internationale) ou encore
Justifier votre réponse.
la dotation du pharm acien de « la
possibilité légale de données
C as 34 : Girki
La société anonym e « Les crèm es m arché tém oin qui en a apprécié le
glacés Girki » produit dans son goût et l’aspect.
usine de Libourne des desserts Avant de lancer sur l’ensem ble du
glacés, sorbets et crèm es glacées. m arché français, la société Girki
Ces produits sont présents dans le Décide de réaliser une enquête
circuit des superm archés av ec auprès d’un échantillon de 8000
chariots m ais égalem ent dans le consom m ateurs pour déterm iner le
circuit spécialisé à dom icile. prix d’acceptabilité.
Une étude m arketing approfondie a Chaque personne interrogée a été
m ontré qu’il existe un segm ent invitée à indiquer la fourchette de
intéressant encore inexploité : celui prix à l’ intérieur de laquelle elle
d’un produit 100% naturel, m oins situe le prix du produit proposé.
calorique qu’une crèm e glacée ou Deux questions ont été posées :
un sorbet. • A partir de quel prix
La recherc he en laboratoire a n’achèteriez -‐‑ vous pas ce
perm is de m ettre au point une glace produit, car vous le trouveriez
aux quatre fruits : pom m e verte, trop cher ? (question 1).
fraise, cassis, fruit de la passion. Ce • A partir de quel prix
nouveau produit, conditionné en n’achèteriez -‐‑ vous pas ce
bac de 750m l, a été testé sur un produit, c ar vous pensiez qu’il
60
n’est pas de bonne qualité ? (question 2).
Résultats de l’enquête
Prix en francs N om bre de réponses N om bre de réponses
question 1 question 2
23.00 0 240
23.50 0 120
24.00 48 80
24.50 80 72
25.00 80 96
25.5 80 104
26.00 160 64
26.50 176 12
27.00 160 12
27.50 8 0
28.00 9 0
Durafour D. (2000), « Marketing et
action commerciale » édition Dunod
Travail à faire :
1. Déterm inez le prix 2. Ce prix d’acce ptabilité
d’acceptabilité de ce nouveau sera -‐‑ t -‐‑ il obligatoirem ent retenu
produit. Donnez -‐‑ en une par l’entreprise? Justifier votre
représentation graphique. réponse.
61
C as 35 : La réaction des quantités à la variation des prix
Prix Prix
Quantités
Quantités
Graphe 1 Graphe 2
Prix
Prix
Quantités
Quantités
Graphe 3
Graphe 4
Travail à faire :
1. Pour chacun des quatre de produits qui conviennent à
graphes analysez la variation chaque situation.
des quantités en fonction des 2. Dissez, pour chacun des cas, si
prix et donnez deux exem ples l’élasticité est positive,
négative ou nulle.
C as 36 : Prix, bé néfices et part de marché
La société « Afriscacs » est sacs. Elle nous com m unique les
spécialisée dans la fabrication de renseignem ents suivants :
• Variation de la quantité de sacs dem andée en fonction du prix :
Année Prix Q uantité
2002 100 2000
62
2003 105 1950
2004 110 1900
2005 121 1805
• Décom position du coût de revient • Quantité annuelle écoulée sur le
des sacs : m arché par tous les fabricants de
-‐‑ Coût variable unitaire= 50DH sacs : 20000 articles.
-‐‑ Coût fixe global= 40000DH . • Prévision de prix de vente unitaire
pour 2006 : 130,68 DH .
Source : Leurion R. et all (1996),
« Economie et organisation des
entreprises » édition Foucher
Travail à faire :
1. Calculez l’élasticité de la 3. Quelle sera la quantité à
quantité dem andée en fonction écouler sur le m arché si la
des prix et chercher à en société désire avoir une part de
déduire quel le sera la quantité m arché de 9% . Quel sera le p rix
dem andée en 2006. de vente unitaire
2. Com plétez le tableau ci -‐‑ c orrespondant ?
dessous et com parez la 4. La quantité trouvée en
variation des bénéfices à celle (question 3) correspond -‐‑ elle à
de la part des m archés. l’objectif de bénéfice m inim al
de 85000DH ?
C as 37 : Fixation des prix en dessous du marché : la société
Toutalarm
La société Toutalarm est spécialisée protection grand public avec une
dans la fabrication de m atériel de gam m e de m atériel (détecteurs,
protection et de s écurité pour centrales, alarm es… ) distribué en
l’industrie. Les m archés que la GBS sous la m arque Tout Sécurité.
société a obtenus dans la protection M . M alandrin souhaite avoir dans
de sites sensibles lui ont perm is un an une part de m arché
d’avoir une réputation d’excellence supérieure à 10% .
en m ilieu industriel. Son nouveau directeur m arketing,
Le PDG M . M alandrin souhaite fort de son expérience antérieure
développer son entreprise en se dans l’électrom énager, suggère
lançant sur le m arch é de la pour atteindre cet objectif d’avoir
63
une politique de prix attractive, voit son chiffre d’affaires
inférieure en m oyenne de 15% au augm enter.
prix le m oins cher du m arché, Source : Lemoine G. « Marketing ;
Questions, applications et études de
accom pagné d’une cam pagne de
cas Ȏdition Vuibert
com m unication, télévision et presse
m agazine, basée sur le concept
Q uestions :
« Tout Sécurité, la Sécurité pour
1 -‐‑ Quelle est la stratégie de prix
tous ». Le référencem ent en GBS est
ad optée par la société
très satisfaisant, c’est une
Toutalarm ?
opportunité pour elles d’élargir
2 -‐‑ Com m ent peut -‐‑ on expliquer
leur gam m e, m ais, après six m ois
l’échec de cette stratégie?
d’introduction et m algré les efforts
3 -‐‑ Quels conseils pourriez -‐‑ vous
de com m unication, les ve ntes ne
donner à M . M alandrin ?
décollent pas, alors que le m arché
est porteur et que la concurrence
C as 38 : Les ordinateurs Ador
M oum ni Leila, une jeune fem m e En outre, dans une tentative de
d’affaires de 28 ans, a fondé sa rajuster le prix de vente aux
propre entreprise les Ordinateurs conditions du m arché et d’augm enter
Ador. On y fabrique des ordinateurs les ventes, l’entrepri se a m is en place
portatifs perfectionnés d’environ 11 une nouvelle politique : chaque
Kg et se vendant m oins de 2000 revendeur com m andant plus de 12
euros. La stratégie de prix de la appareils par m ois recevra 5% de
propriétaire est d’établir le prix de réduction sur tous les appareils ;
détail initial à 1800 euros l’unité et, cette réduction pourra servir soit à
lors de la dim inution des ve ntes à dim inuer le prix de vente offert à ses
une phase ultérieure du cycle de vie, clients soit à augm enter ses p rofits.
de dim inuer graduellem ent ce prix de M m e M oum ni a égalem ent effectué
vente. deux autres changem ents im portants.
Les appareils sont assem blés à • Prem ièrem ent, chaque client
Casablanca, m ais distribués à travers qui achètera un appareil au
le M aroc dans des boutiques cours du prochain m ois recevra
spécialisées. Les ordinateurs Ador 25 euros de rabais directem ent
exigent le m êm e prix de tous ses du m anufacturier.
cl ients sans tenir com pte de leur • Deuxièm em ent, certains
localisation. Les ventes sont très organism es sans but lucratif
encourageantes. Chaque revendeur com m e des écoles recevront
vend environ 10 appareils par m ois. une réduction spéciale de 200
64
euro par ordinateur à l’achat b -‐‑ D’escom pte saisonnier.
d’au m oins 10 ordinateurs. c -‐‑ De rem ise sur quantité.
Kotler P. et al. (1991) « Le marketing, de 3. M m e M oum ni fait appel à
la thérie à lapratique » édition Gaëtan
quelle politique de prix en
morin.
offrant une réduction spéciale
aux établissem ents à but non
Q uestions :
lucratifs?
1. Quelle est la politique de pr ix
4. L e rabais de 25 euro est
adoptée par l’entreprise ?
exem ple :
justifiez votre réponse.
a -‐‑ D’article en réclam e.
2. L’offre de 5% de rem ise à
b -‐‑ De prix prom otionnel
l’achat de 12 ordinateurs faite au
c -‐‑ De prix de sous -‐‑ produit
revendeur est un exem ple :
d - Autre (s) ; Précisez…
a -‐‑ D’escom pte de caisse.
65
Prix en Dh Q1 Q2
30 0 0
40 0 51
50 0 101
60 110 284
70 282 433
80 367 75
90 114 37
100 75 19
110 39 0
120 13 0
130 0 0
Total 1000 1000
Adapté de Lemoine G. « Marketing ; Questions,
Q uestion s :
1. D obtenu précédem m ent est -‐‑ il
éterm inez le prix psychologique acceptable ?
par le calcul. Est ce que 3. L
l’entreprise peut se lim iter à cette e prix m oyen du m arché des
m éthode pour la déterm ination du collants de m aintien est de 62 Dh
prix de vente ? Expliquez Qu’est ce que vous pouvez
pourquoi. suggérer à l’entreprise com m e un
2. L prix de vente ? justifiez votre
e prix d’achat auprès du réponse.
fournisseur est estim é à 40 Dh et 4. J
Khalifa souhaite avoir une m arge ustifiez le choi x de la stratégie de
de 30% . Le prix psychologique distribution adoptée par le
fournisseur khalifa .
66
La politique de distribution
67
L’originalité de cette boisson réside com bine les circuits ultra -‐‑ cou rts et
dans le fait qu’elle est produite à courts pour l’achem inem ent du
partir d’une sim ple pression des produit aux consom m ateurs… Le
fruits. Elle est directem ent produit a été bien accueilli auprès
em bouteillée sur le lieu de des grandes surfaces, des hôtels et
production sans avoir subi aucun des traiteurs.
traitem ent therm ique dans le but Leurion R. et all (1996), « Economie et
organisation des entreprises » édition
d’en prolonger la conservation.
Foucher
C’est une niche que n’exploite pas
Frum at, le leader du m arché des jus
Q uestion :
d’orange au M aroc…
1. Com m ent la société « Fresh
Les m arques du leader national
Citrus Drink » a -‐‑ t -‐‑ elle pénétré le
(M iam i et M arrakech) et celles de
m arché des jus de fruits ?
l’im portation étant bien im plantées
2. Pourquoi la société « Fresh
sur le m arché, la seule possibilité de
Citrus Drink » privilégie -‐‑ t -‐‑ elle
pénétration était de créer un
les circuits de distribution
nouveau segm ent, reconnaît le
courts ?
directeur de « Fresh Citrus Drink ».
3. Quels sont les avantages de ces
Vendu à 8,5DH le litre au détail,
circuits courts :
Fresh veut se positionner sur le
a -‐‑ Pour l’entreprise ?
segm ent de consom m ation à m oyens
b -‐‑ Pour le consom m ateur ?
et hauts revenus.
4. Quelle est la clientèle ciblée par
L’entreprise a opté pour une
Fresh ?
politique de distribution sélective et
68
biais d’un canal spécifique, court ou l ong ? justifiez votre
justifiez. réponse.
2. Dans le cas des chaînes de fast -‐‑ 3. Quel est l’intérêt du systèm e m is
food, s’agit -‐‑ il d’un canal direct, en place par les entreprises de
fast -‐‑ food ?
69
Cas44 : Le franchising en 1995 ;
peu d’expérience malgré les avantages.
La franchise est une relation depuis, il n’a cessé de se
com m erciale et contractuelle entre développer, à un rythm e plus
deux entreprises juridiquem ent rapide que celui de l’économ ie
indépendantes, par laquelle le globale des Etats -‐‑ Unis, avec
franchiseur accorde au franchisé le l’ouverture d’un nouveau com m erce
droit d’exploiter dans un territoire de franchise toutes les 6.5 m inutes.
délim ité une entreprise selon une Le franchising est ainsi passé de la
m éthode d’affaire particulière, pour distribution de produit à la
une durée lim itée et contre fourniture de services m êm e au -‐‑
rém unération. La contrepartie delà des frontières am éricaines.
financière de ce savoir faire se Pour le cas du M aroc, le franchising
com pose d’un droit initial et de est encore tim ide : on ne com pte
redevances pour le m aintien de la que 6 points de vente de Pizza H ut,
franchise. O n di stingue différents 2 pour M acdonald et 1 pour le
form es de franchise : la franchise Dairy Queen. Raison : les
individuelle où le franchisé ne Am éricains ne connaissent pas
détient qu’un seul point de vente beaucoup le M aroc. Et surtout, les
qu’il exploite lui -‐‑ m êm e ; la opérateurs m arocains ne sont pas
franchise m aîtresse qui confère le encore préparés pour un tel
droit d’accorder des sous -‐‑ franchises systèm e. Car bien que l’entreprise
à des franchisés individuels ; la franchisée soit indépendante
f ranchise territorial est un accord juridiquem ent, elle n’a pas une
par lequel le franchisé a le droit grande m arge d’action et
d’exploiter plusieurs points de d’autonom ie. Il faut égalem ent
vente sans toutefois accorder de noter que la cherté de l’im m obilier
sous -‐‑ franchises. co nstitue un frein au
Les prem ières form es de franchising développem ent du franchising au
com m e m oyen de distribution ont M aroc. Surtout que le franchiseur
pris naissance aux Etats -‐‑ Unis vers procède lui -‐‑ m êm e au choix du site
la fin du 19 éme siècle. M ais ce n’est approprié
qu’après la deuxièm e Guerre Un travail préalable
m ondiale que le franchising a Le systèm e a certes, un réel intérêt
com m encé à prendre de l’am pleur pour notre économ ie, du fait qu’il
com m e alternative au problèm e de est créateur d’em plois. M ais il y a
l’em ploi qui a sévi à la suite de la tout un travail qui doit se faire
dém obilisation des troupes. Et avant qu’une franchise ne soit
70
accordée. Le candidat doit fournir de faire l’économ ie des erreurs que
un ensem ble d’inform ations peut rencontrer tout investisseur,
concernant son entreprise. Il faut car c’est un projet déjà expérim enté
qu’il soit entrepreneur -‐‑ exploitant, et, surtout, d’être continuellem ent
preuve de son total engagem ent. Un inform é et assisté par son
stage de form ation chez le franchiseur.
franchiseur aux Etats -‐‑ Unis est L’économiste du 7 décembre 1995
prévu. Q uestions :
Cas 45 : la société infogrames et l’ouverture d’un site web.
La société Infogram es développe ses m arché des CD -‐‑ Rom est lié au
activités dans la conception et la développem ent du parc
diffusion des logiciels récréatifs et inform atique.
éducatifs pour m icro -‐‑ ordinateurs Aujourd’hui, les logiciels pour
personnels et des jeux vidéo pour consol es représentent de gros
consoles N itendo, Sega et Sony. Le volum es m ais les CD -‐‑ ROM
m arché français du logiciel de loisir connaissent les plus fortes
est u n m arché neuf en croissance progressions.
très rapide. La distribution :
Les produits : § Les logiciels pour console : c’est
Deus grands segm ents : un m arché de m asse, la m oitié des
§ Les logiciels pour consoles de jeux. ventes sont réalisées en
Ils sont dédiés spécifiquem ent à un hyperm archés, accom pagnées par
m odèle de console. Trois grandes une com m unication de m a sse.
entreprises japonaises se partagent § CD -‐‑ Rom : ils sont souvent vendus
le m arché des consoles : Sony, à 1000 exem plaires, ils dépassent
N int endo et Sega, et contrôlent rarem ent les 10000. La vente d’un
étroitem ent l’édition de logiciels. CD a donc besoin d’être
§ Les CD -‐‑ Rom : ils nécessitent de accom pagnée d’une inform ation et
disposer d’un ordinateur d’une com m unication au point de
m ultim édia. Le développem ent du vente. 50% des ventes sont réalisées
71
chez des spécialistes cu lture, jeux,
vidéo et jouets. Les autres circuits
em pruntés par les CD -‐‑ Rom sont la
vente par correspondance, les
libraires, les distributeurs
inform atiques.
Consoles CD - Rom
M arché Infogrames Marché Infogrames
Hypermarchés 50% 60% 27% 33%
Spéci alistes 45% 36% 59% 64%
VPC 5% 4% 14% 3%
infogram es : description, règles
Infogram es est par ailleurs du jeu, présentation d’écrans),
nettem ent plus présent dans les anim ation, inform ations
produits destinés aux consoles que générales, problèm es.
dans ceux destinés aux CD -‐‑ Rom . § Infos société : présentation,
Infogram es est im planté en Europe, histoire, dirigeants, infos
m ais aussi en Asie, en Am érique financières, jobs.
latine, en Austral ie. La société a § M ultim édia : présentation des
ouvert en 1996 un site Internet en différ ents produits.
plusieurs langues, proposant les § Tatou’net : journal interactif
services suivants : (différents rubriques : archives,
§ Support technique : SOS, logiciels, chercher).
solution de différents jeux, Source : Lemoine G. « Marketing ;
Questions, applications et études de
réponses aux
cas Ȏdition Vuibert
problèm es les plus fréquents, un
Q uestions :
problèm es de configuration qui
1. Vous identifierez les objectifs
vous em pêche de jo uer ?
poursuivis par I nfogram es avec
§ M ail : adresse électronique pour
l’ouverture de ce site.
constater les différents services
2. Les responsables com m erciaux
d’Infogram es (exem ple support
d’Infogram es se dem andent s’il
techniques :
est opportun de vendre leurs
support@infogram es.fr ).
produits sur le site W eb. Vous
§ Jeux (gam es) : jouez en réseau
analyserez les avantages et les
(infogram es en ligne),
inconvénients d’une telle
inform ation prod uits
décision.
(présentation des produits
72
Cas46: Réorganiser le rayon
Vous êtes chargé de réorganiser le qui leur sont ponctuellem e nt
rayon liquide d’une superette. Il y a consacrées?
en particulier un problèm e de D’un point de vue qualitatif, leur
rotation pour les boisons gazeuses. attribuez -‐‑ vous des parts de linéaire
Plusieurs m arques sont présentes : strictem ent proportionnelles à leurs
une m arque distributeur, vendue résultats (soit en chiffre d’affaires,
m oins chère, qui représente la soit en m arge brute) ? Justifiez
consom m ation coura nte, et dont la votre choix.
présence est indispensable étant 2. Pour les m arques leader, le
donné le systèm e chiffre d’affaires prévu pour
d’approvisionnem ent du m agasin. l’année est de 45 000F. le coût
Une m arque de grande notoriété, d’achat est de 52F et le taux de
bien une de qualité m oyenne, m ais m arque de 20% .
qui est leader sur le m arché. N ous Les ventes se répartissent ainsi au
avons une m arge assez réduite sur cours de l’année :
ce produit, qui ases fi dèles. janvier : 11.5% juillet : 4.5%
Plusieurs m arques dont la part de février : 8.5% août : 4%
m arché respectives sont m arginales, m ars : 9% septem bre :
m as qui assurent la diversité et le 10%
prestige du rayon ; les m arges sont avril :8% octobre : 8.5%
nettem ent plus im portantes. m ai : 6% novem bre :
Amiel V. (1991) , « L’étude de cas en 13%
marketing » Les éditions
juin : 5% décem bre :
d’organisation »
12%
Travail à faire :
Le taux de rotation m oyen, pour la
1. Com m ent présentez -‐‑ vous ces
m arque, dans ce type de m agasin
différentes m arques sur leurs
est de 4. Le stock de sécurité de 12
linéaires? D’un point de vue
(un carton). Sachant que le délai de
qualitatif, où les situez -‐‑ vous sur
l ivraison est de un m ois, établissez
des rayons à trois niveaux, et
le calendrier des com m andes et des
com m ent utilisez -‐‑ vous les
livraisons, en indiquant leur date,
gondoles et prom otions diverses
et l’état des stocks à la fine de
chaque m ois.
73
Cas4 7 : le secteur d’automobile
74
Léonardo Péreira dos Santos. Ceci de Renault M aroc, un tel scénario
dit, ladite version, ne risque -‐‑ t -‐‑ elle ne s’est produit ni en Roum anie, ni
pas de «cannibaliser» la Clio elle -‐‑ en Turquie où les Logan DCI et les
m êm e, dont le DCI s’affiche à partir Clio DCI continuent à enregistrer
de 133.900 dirham s? Selon le PDG un succès rem arquable.
Tagronet J. P. « Spécial
Automobile/décembre 2005 »
Q uestions :
1. Qualifiez la stratégie de m arque adoptée par Renault lors de lancem ent de
DCIA Logan.
2. Selon l’article 1, com m ent Gol se dém arque de la concurrence ?
3. Quel est le risque encouru par Renault par son élargissem ent de la gam m e ?
4. Com m ent qualifiez - vous le circuit de distribution dans le secteur de
l’autom obile?
5. Justifiez la di fférence des actions prom otionnelles pratiquées au M aroc et à
l’étranger.
6. Expliquez les deux phrases soulignées dans l’article 2.
76
La politique de communication.
Cas 4 8 : La signature de Carrefour plébiscitée
Au bout du com pte, l’audace et la Réactions d’H enri Baché, président
ténacité sont toujours payantes. de Success/BM Z : « Je suis d’abord
C’est ce que doivent penser ceux qui content pour Carrefour, puis pour
ont osé le fam eux « Avec Carrefour, l’agence. Le génie de la pub, ce n’est
je positive ». La ni Séguéla, ni les
signature vient autres, ni m oi, m ais
d’être classée le tem ps et la
cham pionne toutes cohérence. Et la
catégories au hit -‐‑ cohérence, c’est ce
parade de la qui est dit dans la
reconnaissance et de l’attribution, au publicité et ce qui est fait dans les
term e d ’un sondage Alice/Sofres. m agasins. Avec le tem ps, la prise de
Cette enquête, réalisée à partir de risque a été récom pensée. Une
500 interview s de personnes signature n’a pas de valeur par elle -‐‑
représentatives de la population m êm e si elle n’est nourrie par des
française, testait vingt -‐‑ huit actes concrets, et ce, durablem ent. »
signatures, dont quatre de Le célèbre « Langage d’acte »,
distributeurs (Carrefour, Auchan, défendu depuis toujours corps et
Systèm e U et la Fnac). âm e par Carrefour, est certainem ent
Le slogan prim é a é té lancé par au cœ ur de cette réussite.
l’agence Success/BM Z en septem bre Koehl J -‐‑ L, Koehl M. (1995), « Etudes et
actions commerciales » édition Foucher
1988. Plus qu’une signature, il
Q uestions :
traduit tout un état d’esprit, à
1. Quels sont les facteurs
l’interne com m e à l’externe. Le
explicatifs d e la réussite du
leader des hyperm archés l’avait m is
Slogan « Avec Carrefour, je
en œ uvre à l’occasion de son
positive » ?
repositionnem ent, après plusieurs
2. Expliquez l’expression
années pendan t lesquelles l’enseigne
soulignée « Le langage d’acte».
s’était cherchée.
77
entreprend un come -‐‑ back réussi. contribution déclinent une recherche
Décryptage d’une stratégie aux enjeux créative autour du concept de la
décisifs . satisfaction du client, quel que soit
Com m ent faire oublier un crash le degré de ses exige nces.
controv ersé où ont péri une Ce concept de l’exigence est la clé de
quarantaine de personnes ? voûte de la nouvelle stratégique de
Com m ent effacer des m ém oires le la RAM . Le client devient le
com portem ent ostentatoire d’un PDG « principal centre d’intérêt » de la
qui laisse une ardoise d’un m illiard, com pagnie, laquelle n’hésite pas à
à titre des dépenses personnelles, lui consacrer toutes com pétences. La
injustifiées ? Com m ent affronter le relation avec le passager -‐‑ client est
contexte de la déréglem entation ainsi perçue sous un angle différent,
aérienne qui pointe à l’horizon ? s’inscrivant sur un registre fortem ent
Enfin, com m ent redresser les affectif. De la notion de transport, on
com ptes d’une com pagnie aux prises évolue vers celle du voyage, de
avec des difficultés de gestion ? En l’utile vers le plaisir et du banal vers
prenant, à un des pires m om ents de l’exceptionnel. Le savoir -‐‑ faire de la
son histoire, les com m andes de com pagnie devient un savoir -‐‑
Royal Air M aroc en tant que PDG, M . satisfaire, l’objectif final étant de
H assad m esurait par faitem ent rétablir les liens de confiance avec le
l’am pleur du chantier qui l’attendait. client.
Aujourd’hui, alors que le travail de Pour illustrer ce nouveau
restructuration est bien avancé, un positionnem ent de la com pagnie, la
des élém ents clés de la stratégie de RAM a eu donc recours à deux spots
M . H assad apparaît au grand jour : TV. Le prem ier (c’est celui qui a le
la com m unication. plus de succès auprès des
Un passage aussi délicat qu’une téléspecta teurs) investit énorm ém ent
petite fille . dans les avaleurs ém otionnelles. O n
Les deux spots actuellem ent diffusés y m ontre une petite fille qui voyage
à la télévision et renforcés par la en U. M . ( -‐‑ personne non
com pagne m ultim édia s’insèrent accom pagnée dans le jargon aérien).
ainsi dans une logique globale visant Défilent ensuite une série de scènes
à construire une « im age neuve et où on m ontre les hom m es et les
dynam ique » de la com pagnie. Si fem m es de la com pagnie qui
l’approche adoptée au niveau o euvrent dans l’om bre nuit et jour ».
« im age » est cla ssique dans le fond Une approche statique
(le procédé testim onial où la parole « A travers le regard d’une petite
est donnée au client), le ton, les fille, on assiste à la préparation des
thèm es et les personnages m is à la équipages et du m atériel »lit -‐‑ on dans
78
un docum ent interne à la RAM . La Dans sa globalité, l’approche
petite fille est prise en charge de adoptée es t statique. Elle est
façon conviviale par les hôtesses. concentrée sur le factuel. La
« N ous avons voulu m ontrer les référence chronologique (le passé, le
com pétences de la com pagnie via un présent et l’avenir de la com pagnie)
être aussi fragile qu’une petite fille » est m ise de côté pour le m om ent. Le
explique -‐‑ t -‐‑ on au départem ent de poids des événem ents de 1994 est
com m unication de la RAM . peut -‐‑ être encore lourd dans la
Autre m essage visé : chaque m ém oire collective. M ais ne di t -‐‑ on
passager est « unique et im portant ». pas que le tem ps finit par enfanter
Le seco nd spot décline le m êm e l’oubli ?
concept de l’exigence m ais La vie économique
N°3841
différem m ent. O n y voit défiler un
Q uestions :
ensem ble de passagers aux profils et
1. Quels objectifs vise la cam pagne
aux états d’âm e différents. Des cas
m ultim édia lancée par la RAM ?
extrêm es se côtoient dans un m êm e
2. Que com portera cette
vol. et pourtant, les hôtesses
cam pagne ?
réussissent à satisfaire les sou haits
3. Quelle décision a été prise par
de tous les passagers. La m êm e idée
la RAM au niv eau du transport
est reprise, avec une dose d’hum our
aérien ?
plus piquante, au niveau de la
4. Quels sont les changem ents
cam pagne -‐‑ presse. Les portraits des
perceptibles ?
passagers sont faits de m anière à
exagérer leurs souhaits et exigences.
M aroc économ ie : parm i les actions arm e qui est essentielle par rapport
m arketing que m ène votre à certains objectifs. Etant dans la
entreprise, la prom otion des ventes grande conso m m ation, je dirais
occupe une place de choix. Dans qu’il n’y a pas de doute que notre
quel contexte du m arché faites -‐‑ vous politique est avant tout de
appel le plus souvent à cette développer nos m arques Gillette,
technique ? M inora en général. Développer la
Alain Jem ot notoriété veut dire avant tout
La prom otion des ventes est une publicité donc com m uniquer auprès
pratique courante, une pratique d’une m asse, la plus im portante
im portante ; c’est un outil, une possible, c iblée par nos produits. La
79
publicité, la des produits (ou le
com m unication de m asse, occupent display) car, on peut avoir tous s es
de loin la place la plus im portante. produits présents m ais faut -‐‑ il que
M .E. : Quelles sont les spécificités le consom m ateur puisse les voir.
techniques de la promotion ? Est -‐‑ ce M . E. : Quel peut être l’apport de la
que cette technique est réservée promotion des ventes ? Dans quelle
uniquement aux entreprises mesure peut -‐‑ elle être complémentaire
commerciali sant les produits de grande de la pub ?
consommation ? Alain Jem ot
Alain Jem ot La prem ière partie de cette question
Les m issions qu’on assigne à la a déjà été évo quée précédem m ent.
prom otion des ventes sont très Pour rappel les trois objectifs
claires correspondent à trois principaux que l’on assigne à la
objectifs précis soit : la distribution prom otion des ventes : distribution
num érique des produits. Si vous num érique, pression de stock, m ise
prenez un pays com m e le M aroc où en avant.
nou s considérons qu’il y a un L’apport de la prom otion des ventes
m inim um de 50000 boutiques où considérant qu’elle doit contribuer
nos produits sont susceptibles à la réalisation de ces trois objectifs
d’être présents ce n’est pas facile. est indiscutablem ent
N ous avons alors recours à la com plém entaire de la publicité dans
prom otion des ventes pour accéder le sens où elle doit perm ettre
à cette présence physique qu’on d’optim iser l’investissem ent
appelle aussi distribution publicitaire. Une distribution
num ériqu e. Garantir une couverture num érique déficiente et /ou un
com plète du pays est un élém ent stock m oyen par point de vente
essentiel de développem ent de nos insuffisant ne justifiera pas tout ou
ventes. Le deuxièm e objectif est partie d’une com pagne publicitaire.
d’assurer qu’il y a un stock De m êm e la m ise en avant doit
m inim um ; c’est ce qu’on appelle la perm ettre le rappel sur le lieu de
pression de stock, donc vente de la m arque ou du produit
suffisam m ent d’un m êm e produit vu la veille à la télévision et
dans chaqu e boutique. Assurer la provoquer d’autant la stim ulation
pression de stock veut dire donc nécessaire à l’acte d’achat.
dire m inim iser le risque de ruptures Maroc économie du 3 avril
1995
de stock, donc une présence
Q uestions :
continue.
1. Quelle est la stratégie de
Le troisièm e aspect de la prom otion
distribution pratiquée par
des ventes, c’est la m ise en avant
80
Gillette ? justifier votre 4. Etes vous d’accord avec M .
réponse. Jem ot sur la com plém entarité
2. Quels sont les objectifs et les entre la prom otion des ventes
actions prom otionnelles de et la publicité ?
M aroc Gillette ? 5. Com m ent peut -‐‑ on
3. Peut -‐‑ il y avoir d’autres prom ouvoir les produits de
actions prom otionnelles qui luxe ? Donnez des exem ples.
peuven t favoriser la vente
des lam es Gillette et M inora ?
81
développem ent du m arché de « Le plug and play » va perm ettre à
l’inform atique. l’uti lisateur, dès l’installation d’un
W indow s 98 tourne autour de 3 nouveau périphérique, que celui -‐‑ ci
idées -‐‑ forces : sim plicité, puissance soit reconnu et configuré
et connectivité. La sim plicité de ce autom atiquem ent. Cette technologie
systèm e d’exploitation résulte du va faciliter le développem ent du
fait qu’il gère l ’ensem ble des tâches m ultim édia et entraîner par voie de
exécutables par l’ordinateur. Plus conséquence une augm entation des
son em ploi est sim ple, plus il sera ventes des périphériques , des cartes
accessible à l’utilisateur néophyte. sons et des ensem bles spéciaux.
Sa sim plicité se retrouve égalem ent W indow s 98 est un client réseau
dans son m enu « dém arrer » qui avec ses nouvelles perform ances
fournit un accès direct aux qui vont perm ettre aux entreprises
fonctions principales. La puissa nce d’avoir un outil plus robuste, plus
se retrouve dans le doublem ent du fiable et donc de développer pour
volum e d’inform ation traitée. les clients des solutions plus
L’atout m ajeur de M icrosoft réside adaptées. L es objectifs de M icrosoft
dans le couplage de W indow s 98 et Afrique du N ord sont, d’une part,
de son service télém atique d’anim er les réseaux de revendeurs
« M icrosoft N etw ork ». et, d’autre part, d’inform er les
Développem ent du m ultim édia utilisateurs.
La vie économique,
N°3841
Q uestions :
1. Qualifiez la stratégie de la 3. Pour quelles raisons M icrosoft a -‐‑
m arque adoptée par M icrosoft t -‐‑ elle organisé un Forum ?
lors du lancem e nt de W indow s Expliquez le c hoix de ce canal de
98. com m unication.
2. Expliquez et justifiez le choix de 4. Des produits com m e W indow s
la m arque adm ise par M icrosoft 98 auraient -‐‑ ils une longue durée
pour la com m ercialisation de ces de vie ? Expliquez.
produits (W indow s ; 5. Expliquez l’intérêt de la création
W indow s95, W indow s98, d’un site W eb pour assurer la
W indow s server2003… ). distribution de ces types ces
produits
82
83
Cô te des Terres Rouges 1
La Cave Catalane est une coopérative qui a pour activité la fabrication et la
commercialisation de vins.
Elle fonctionne de la façon suivante:
Plusieurs agriculteurs (appelés coopérateurs) cultivent leurs propres vignes
et récolten t le raisin. Celui -‐‑ ci est apporté à la cave coopérative qui se charge
de fabriquer et commercialiser le vin. Les bénéfices dégagés sont
redistribués aux coopérateurs.
La Cave Catalane se situe dans le sud de la France, dans un village du
département des P yrénées orientales. Ce village est très touristique, car
situé au bord de la mer Méditerranée.
Cette entreprise existe depuis 1927 et ses moyens humains (6 employés
permanents), techniques et financiers sont limités.
Madame SOUCHE, gérante de la coopérat ive, commercialise essentiellement
depuis 1965 un vin doux sous l'ʹappellation « LE ROUSSILLON » Soucieuse
de diversifier son offre, elle s'ʹinterroge sur l'ʹopportunité de commercialiser
un vin biologique : "ʺle Côte des Terres Rouges"ʺ.
Afin d'ʹéclairer son j ugement, elle vous confie l'ʹanalyse des dossiers
suivants:
-‐‑ PREMIER DOSSIER : Analyse des ventes du produit « Le
Roussillon »
1 Source : http://artic.ac-
besancon.fr/stt/commerce/applications/Etudes_de_cas/Cotes_des_terres_rouges/presentation-de-
lactivite.htm
84
-‐‑ DEUXIÈME DOSSIER : Étude du nouveau produit "ʺCôte des Terres
Rouges"ʺ
-‐‑ TROISIÈME DOSSIER : Action de communication
85
Premier dossier
Analyse des ventes du produit « Le Roussillon »
Madame SOUCHE vous demande d'ʹanalyser l'ʹévolution des ventes du vin «
Le Roussillon ».
Elle vous communique les statistiques de vente réalisées à la coopérative
depuis 1965, première année de commer cialisation du produit (Document 1).
La coopérative vend 70 % de sa production au détail (à des particuliers), et
le reste aux négociants (en grosse quantité).
Travail à faire :
1) Représentez graphiquement l'ʹévolution des quantités vendues.
2) Comment ez ce graphique et situez le produit dans son cycle de vie.
3) Effectuez une prévision des ventes pour l'ʹannée 2000 par la méthode
de votre choix à partir de l'ʹannée 1990.
4) Commentez vos résultats.
Deuxième dossier
Étude du nouveau produit "ʺCôte des T erres Rouges"ʺ
A la suite de cette analyse, Madame SOUCHE projette de commercialiser un
vin issu de l'ʹagriculture biologique, dont il faudra fixer le prix de vente
public.
Elle souhaite par ailleurs une étude relative à la qualité.
Pour ce faire, elle a conçu un questionnaire destiné à la clientèle de passage
de la Cave Catalane. Elle vous demande d'ʹanalyser ce dossier.
Travail à faire :
86
1) Étude de marché
-‐‑ 1 -‐‑ 1 Critiquez, sur le plan de la forme, le questionnaire que vous a
remis Madame SOUCHE ( Docume nt 2 ).
-‐‑ 1 -‐‑ 2 Critiquez, sur le plan du fond, et reformulez les questions qui
vous semblent incorrectes.
87
L'ʹétude de la demande fait ressortir que les acheteurs potentiels de la Cave
Catalane sont prêts à payer un vin issu de l'ʹagriculture biologique entre 25 F
et 35 F la bouteille.
Travail à faire:
2) Détermination du prix de vente (Document 3)
-‐‑ 2 -‐‑ 1 Calculez le coût de revient d'ʹune bouteille de 0,75 1 de "ʺCôte des
Terres Rouges"ʺ en utilisant les éléments de Document 3 .
-‐‑ 2 -‐‑ 2 Déterminez le prix de ven te public d'ʹune bouteille de "ʺCôte des
Terres Rouges"ʺ sachant que le taux de marque est de 39 % et le taux de
T.V.A. 5.5 %.
-‐‑ 2 -‐‑ 3 Commentez vos résultats.
-‐‑ 2 -‐‑ 4 Citez d'ʹautres éléments qui pourraient servir à Madame SOUCHE
pour fixer son prix de vente p ublic.
Madame SOUCHE, consciente de la faveur actuelle des consommateurs pour
les produits du terroir a eu récemment un entretien avec une personne de
l'ʹI.N.A.O. (Institut National des Appellations d'ʹOrigine) qui lui a remis de
la documentation sur la q ualité. ( Document 4 )
Elle vous demande d'ʹanalyser ce dossier.
Travail à faire :
3) Étude de la qualité
Rédigez une synthèse d'ʹune vingtaine de lignes qui permettra:
-‐‑ de mettre en évidence les difficultés rencontrées par les producteurs
pour faire con naître et distribuer leurs produits de qualité,
88
-‐‑ de caractériser les différents signes de la qualité,
-‐‑ de justifier pourquoi Madame Souche n'ʹa que la possibilité d'ʹutiliser
pour son produit, la mention : vin "ʺissu de raisins provenant de
l'ʹagriculture biologique"ʺ.
Troisième Dossier
Action de communication
Afin de promouvoir son produit, Madame SOUCHE souhaite mettre en place
une campagne de communication.
La Cave Catalane fait partie de l'ʹunion des commerçants du village.
Madame SOUCHE désire faire paraître une publicité d'ʹune page dans le «
Guide pratique du village ». Celui -‐‑ ci est distribué aux touristes en 200 000
exemplaires par l'ʹintermédiaire de l'ʹoffice du tourisme, des campings et de
divers magasins.
Elle a réalisé une maquette de cette pag e et vous demande votre avis.
Travail à faire :
1) Présentez une analyse critique du projet d'ʹencart publicitaire
( Document 5 ) en repérant les éléments positifs, les éléments négatifs
et les éléments manquants.
2) Proposez, en les justifiant, trois autr es moyens d'ʹactions de
communication (média ou hors média) pour le lancement de ce
nouveau produit.
89
Barème
1 ère partie 40 points
2ème partie 80 points
3ème partie 30 points
Forme 10 points
Total 160
points
Élém ents de calcul du coût de revient du « Côte
DOCUM EN T3 Page 7/10
des Terres rouges ».
DOCUM EN T 4
Faut -‐‑ il jouer les vins bio ? Page 8/10
(1/2)
90
Document
1
Évolution des ventes aux particuliers (en hectolitres (hl)) du « Roussillon »
Années Nombre d'ʹ hl
vendus
1965 427625
1970 460724
1975 512589
1980 514865
1985 426448
1990 363565
1992 322933
1994 298432
1996 212259
1998 199587
Source : Comité Interprofessionnel des Vins doux naturels
Document
2
QUESTIONNAIRE
1/. Estimez -‐‑ vous être un c lient régulier de la Cave Catalane ? (barrez la
mention inutile)
OUI NON
-‐‑ Si OUI, quelle quantité de vin achetez -‐‑ vous personnellement ?
............................... de litres.
2/. Pourquoi achetez -‐‑ vous à la Cave Catalane ?
91
3/. Quels sont les produits que vous achetez le plus à la Cave Catalane
?
q A.O.C. Muscat de Rivesaltes
q A.O.C. Rivesaltes
q A.O.C. Côtes du Roussillon
q Vin de Pays Catalan.
4/. Êtes -‐‑ vous intéressé par les nouveautés ?
q OUI q NON
5/. Un vin issu de l'ʹagricu lture biologique vous semble -‐‑ t -‐‑ il être de
meilleure qualité ?
q OUI q NON
6/. Le prix est -‐‑ il un élément important dans le choix de vos vins ?
q OUI q NON
7/. En dessous de quel prix n'ʹachèteriez -‐‑ vous pas un vin issu de
l'ʹagriculture biologiq ue car vous le jugeriez de mauvaise qualité ?
q -‐‑ de 15 F q 15 à 25 F
q 25 à 35 F q + de 35 F
8/. Seriez -‐‑ vous prêt à payer plus cher un vin issu de l'ʹagriculture
biologique ?
q OUI q NON
92
Document 3
Éléments de calcul du coût de revient du « Côte des Terres Rouges »
-‐‑ Le Côte des Terres Rouges est fabriqué dans des tonneaux de 150 litres.
Il faut en moyenne 250 kg de raisins issus de l'ʹagriculture biologique
achetés 10 F le kg aux coopérateurs pour remplir un tel tonneau.
-‐‑ Ce vin doit ensuite être vieilli puis stocké (coût: 300 F par tonneau).
-‐‑ Enfin, ce vin est mis en bouteille. Sur chaque bouteille sont placés une
étiquette, un bouchon et une capsule. Toutes ces tâches sont réalisées sur
une chaîne. En une heure, deux ouvriers peuv ent embouteiller le contenu
d'ʹun tonneau.
. Coût horaire par ouvrier: 60 F hors charges sociales
• Charges sociales: 45 % du coût horaire
. Les bouteilles sont achetées 1,32 F HT l'ʹunité. Coût d'ʹune étiquette: 0,48
F HT. Les bouchons et les capsules so nt achetés en grande quantité: 650 F
HT les 1 000 bouchons et 450 F HT les 3 000 capsules.
-‐‑ Une taxe de 22 F doit être payée pour 100 bouteilles vendues.
93
Document 4
(1/2)
FAUT -‐‑ IL JOUER LES VINS BIO ?
Les vins "ʺissus de l'ʹagriculture biolog ique"ʺ commencent à
investir les grandes surfaces. Mais les freins restent trop
nombreux pour une diffusion de masse.
Les vins bio vont -‐‑ ils réussir à se frayer un chemin au milieu des centaines
de crus en rayon ? Difficile de répondre. Jusqu'ʹalors, le bio est resté la
préoccupation de viticulteurs soucieux d'ʹenvironnement. Pour les
consommateurs, il n'ʹest pas encore facteur de choix ni au niveau du goût,
ni en ce qui concerne la sécurité alimentaire puisqu'ʹaucune étude
comparative n'ʹa été menée pour mesurer la présence de résidus
phytosanitaires et déterminer leurs effets sur -‐‑ la santé. [ ... ]
La période du bio baba cool est probablement passée : celle d'ʹun
engouement de masse n'ʹest pas encore atteinte. [ ... ] Pourtant, toutes les
grandes surfaces prévoien t à court terme d'ʹintégrer des vins bio dans leurs
rayons. [ ... ] Carrefour fut le premier l'ʹan dernier à jouer des vins bio sur
ses prospectus... [ ... ] Cependant, les freins restent nombreux. Très
nombreux. Dans un magasin, on ne trouve au mieux que ci nq ou dix
flacons de bio dans un océan de 300 bouteilles. [ ... ]
Pour l'ʹheure, le bio reste du domaine des magasins spécialisés, des
cavistes et de la vente directe. [ ... ] les vins bio n'ʹobtiendront une
diffusion à grande échelle que lorsque des négoci ants de poids les feront
figurer à leur carte, approvisionnant les magasins de manière constante. [
... ]
En matière d'ʹétiquetage, même si les choses évoluent, les viticulteurs bio
sont rarement soucieux de la présentation de leurs flacons. L'ʹemballage
n'ʹ est pas le premier de leurs soucis. Ils préfèrent vendre leurs vins en
dialoguant avec leur clientèle directe. Or, dans le libre -‐‑ service les vins se
94
vendent seuls. Étiquetage et contre -‐‑ étiquetage doivent convaincre des
consommateurs très souvent perdus fac e au rayon.
RÉGLEMENTATION: UN FLOU PERSISTANT
Encore plus surprenant le vin bio... n'ʹexiste pas. Inutile de chercher le
logo AB sur'ʹ une bouteille. Il est interdit par la loi. Seule la mention vin
"ʺissu de raisins provenant de l'ʹagriculture biologique "ʺ est autorisée.
Pourquoi ? Le vin échappe bizarrement à la réglementation européenne
des produits transformés. Et les pouvoirs publics français refusent
d'ʹadmettre qu'ʹun règlement spécifique lui soit appliqué. La
réglementation des appellations d'ʹorigine c ontrôlée et celle des vins de
table et de pays sont seules admises. Autrement dit, passé le stade de la
récolte, un vin "ʺissu de l'ʹagriculture biologique"ʺ pourrait parfaitement
être traité chimiquement pendant les vinifications. Et se retrouver encore
moin s "ʺnaturel"ʺ qu'ʹun vin conventionnel.
Extrait de L.S.A. juin 97
95
Document 4
(2/2)
96
l'ʹhectare, etc.), qui garantissent leur supériorité par r apport aux VDQS (vins
délimités de qualité supérieure), et aux vins de pays.
Extrait de 50 millions de consommateurs No 263
Document 5
Projet d'ʹencart publicitaire
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97
M C DONALD’S :
DE LA STANDARDISATION A L’ ADAPTATION
98
Une stratégie a ppelée « Think local, act mu ltinationaux » (voyageurs) qui
global », et où, bien qu’il soit parfois exigent des produits dont les
nécessaire d’apporter quelques performances sont standardisées d’un
adaptations mineures (ce que nous pays à l’autre.
verrons plus loin), une grande Ø Simplification de la planification et
homogénéité prévaut. En effet, nous du contrôle : la standardisation du
pouvons remarquer que McDonald’s produit est une stratégie moins
uniformise le concept gé néral de ses complexe à mettre en œuvre et tr ès vite
restaurants : la marque, le menu de opérationnelle.
base, les normes de qualité,
l’organisation du travail… (cf étude B. ELEM ENTS STANDARDISES PAR
détaillée B). M C DONALD’S
Cette stratégie suppose une approche 1. La publicité
nécessairement prudente et procède Pour arriver à standardiser au
pays par pays, région par région. Or maximum, la firme a misé énormément
l’expansion de McD onald’s répond à sur la publicité. Le budget publicitaire
cette stratégie. Nous constatons une annuel de McDonald’s atteint près de 2
propagation pays après pays du groupe milliards d’euros. Le grou pe mise
: Après la chute du mur de Berlin : d’abord sur la télévision, il y consacre
implantation dans les ex - pays du 2 millions d’euros par jour. McDonald’s
socialisme, à partir de 1993 : dans les a besoin d’une communication très
pays du Proche et du Moyen - Orient. efficace pour faire oublier des siècles
2. Avantages d’histoire et de culture qui constituent
Les pri ncipaux avantages générés par de véritables barrières à
la standardisation sont les suivants : l’homogénéisation. McDonal d’s cible
Ø Economies de coûts : économies essentiellement sa publicité sur l’enfant
d’échelle au niveau de la production et car aujourd’hui celui - ci est devenu
de la R&D. relativement autonome dans ses choix
Dans le cas de M cdonald’s on peut alimentaires. Pour attirer les enfants, le
noter qu’en offrant le même produit de personnage du clown Ronald fut créé
base sur différents marchés, en 1963.
M cDonald’s peut limiter le nombre de Ce personnage a pour buts de
ses fournisseurs dans le monde, ce qui permettre une identification du
lui permet de réduire ses coûts restaurant et de conserver en mémoire
d’achats. On remarque également que l’image de la marque. Les « Golden
l’industrialisation et la standardisation Arches » (arches dorées) sont devenues
de la production et de la distribution le logo le plus reconnu à travers le
lui permettent de baisser les c oûts ainsi monde. McDonald’s est la marque la
que le temps de production. plus connue après Coca - Cola.
Ø Cohérence auprès des 2. L’employé
consommateurs : grâce à la Tous les jou rs, 500 000 employés,
standardisation les entreprises partout dans le monde, accomplissent
peuvent bénéficier d’une image de exactement les mêmes gestes
marque homogène et cohérente à strictement définis, minutés et
travers les marchés. Cela permet de contrôlés ; cette standardisation est
fidéliser les consommateurs « affichée comme un argument de vente.
99
La philosophie adoptée par McDonald’s Pour Ray Kroc, les franchises étaient le
est le QSPV : Qualité, S ervice, Propreté moyen d’atteindre une expansion
et Valeur. rapide et d’assurer l a standardisation
M cDonald’s pense qu’un sourire de son modèle. Aujourd’hui, 80 % des
fidélise plus un client que la meilleure restaurants M cDonald’s sont des
cuisine au monde. Ainsi chaque client franchises. Afin d’assurer l’uniformité
de McDonald’s a droit à son sourire de McDonald’s dans le monde, toutes
convenu, mesuré, contrôlé. les franchises doivent utiliser les
Partout, l’équipier McDonald’s répète marques, les menus, l’agencement et le
au client exactem ent les mêmes système administra tif du groupe. Les
phrases, le regarde dans les yeux au franchisés doivent s’engager à
même moment, lui propose de la même respecter les standards de qualité, de
façon des produits plus chers ou service, de propreté et de valeur de
complémentaires. L’employé doit être McDonald’s. Ce système de franchise a
homogène, comme le produit qu’il permis au groupe d’atteindre son poids
fabrique et vend. actuel, une marque forte et sa présence
3. Le produit mondiale.
L’hétérogénéité des mangeurs appel le Cep endant la standardisation connaît
l’homogénéité des denrées. Il s’agit de des limites dans le sens où elle ne
vider les produits de leurs qualités prend pas en compte les différences de
pour créer un produit indistinct. Ainsi cultures, de goûts, de besoins et de
de nombreux produits tels que le bœuf pouvoir d’achat des consommateurs.
et les oignons sont reconstitués pour en Dans le cas qui nous concerne les goûts
uniformiser le goût et l’apparence. La en matière d’alimentation varient d ’un
quantité fonctionn e dans l’idéologie pays à l’autre. Une standardisation
américaine comme un critère de trop poussée risque de repousser les
qualité. Cette obsession de la quantité consommateurs, les fournisseurs et les
concerne autant les matières, les temps pouvoirs locaux. Lorsqu’une entreprise
de préparation, de conservation et de est présente dans de nombreux pays,
cuisson que la température et la forme elle doit réagir à des marchés différents
du service. en adaptant ses produit s et services à
Chez M cDonald’s, il y a apparence de l’environnement global. Il devient
diversité mais les produits utilisent nécessaire de prendre en compte les
toujours les mêmes matières. enjeux locaux, la culture, la religion,
M cDonald’s lance de nouveaux noms et les goûts, mais également la
des emballages différents mais il concurrence, la distribution, la
n’existe que 6 grands types de réglementation…
produits. Seuls 300 producteurs à II… ACCOM PAGNEE D’UNE
travers le monde approvisionnent ADAPTATION LOCALE
M cDonald’s. Les four nisseurs doivent A .UNE ADAP TATION NECESSAIRE
partager leur savoir - faire afin de 1. Définition
permettre à McDonald’s de rester L’adaptation est une stratégie qui
cohérent et de contrôler toutes les consiste à adapter un ou plusieurs
étapes de production. éléments du marketing mix aux
4. Les franchises marchés locaux. Bien que certaines
entreprises privilégient l’approche
100
d’un marketing global sans se soucier souvent un facteur déterminant du
des différences entre les marchés, de succès commercial
nombreuses multinationales sont Réfléchir à l’articula tion du global et
amenées à adapter par conviction ou du local est loin d’être évident et
par obligation (adaptation technique) requiert de distinguer les éléments qui
les variables de leur marketing mix aux fondent le noyau de la marque, qui ne
différentes cultures. peuvent donc en aucun cas être adaptés
Cette adaptation marketing traduit la d’un pays à l’autre, et les éléments plus
prise en compte des aspects périphériques, qui peuvent faire l’objet
économiques et socioculturels des d’ une adaptation. Il peut s’agir entre
marchés étrangers et notamment : autres des éléments figuratifs, tels que
§ Les habitudes de consommation l’apparence des produits (forme,
§ Les préférences et goûts couleurs, emballage voire la
§ Le niveau de revenu composition).
§ Le niveau d’éducation et Nous allons donc voir les éléments de
d’alphabétisation son mix que McDonald’s a décidé
Les préférences culturelles sont une d’adapter aux marchés locaux.
raison majeure pour l’ad aptation des
produits car elles affectent les B. L’ADAPTATION DU PLAN M IX
comportements d’achat et d’utilisation Depuis son arrivée en avril 1998, le
des produits. nouveau PDG a multiplié les plans
Une règle générale veut que plus un pour doper la machine McDo, en
produit est consommé à proximité du essayant notamment de prouver que
corps (nourriture, cosmétiques… ), plus l’entreprise était « multilocale ».
il est susceptible d’être adapté. McDonald’s est reconnu comme étant la
De façon gén érale, la nourriture est un chaîne de fast - fo od s’adaptant le plus
produit très difficile à standardiser car aux goûts locaux. En effet, le groupe a
les habitudes alimentaires, adapté plusieurs points de sa stratégie.
profondément et émotionnellement 1. La cible
enracinées dans la culture, sont très Dans les pays riches, M cDonald’s cible
difficiles à faire évoluer. Dans ce les enfants, d’où ses liens avec Disney.
contexte, il faudra le plus souvent En revanche, dans les pays pauvres, ce
prendre en comp te les différences de sont les adolescents e t les jeunes
goûts sur les marchés cibles. adultes qui vont chez M cDo pour se
L’avantage essentiel de l’adaptation est retrouver. Cette différenciation se
la probabilité d’augmenter les ventes et traduit par de variations de la taille et
les recettes grâce à une meilleure de l’emplacement des restaurants, des
adéquation aux besoins spécifiques du prix, de la publicité et des stratégies de
marché étranger visé. promotion.
Les profits de l’entreprise sont A Bangkok, les adolescents arborent
susceptibles d’augmenter, pour autant de s T - shirts marqués « McDonald’s » en
que les recettes générées par gros caractères : dans cette ville c’est
l’adaptation des produits soient plus un look « cool », alors qu’aux Etats -
importantes que les coûts de Unis, porter ce genre de Tee - shirts
l’adaptation. Cette adaptation constitue laisserait penser qu’on travaille au
McDonald’s !
101
2. Le produit et du prix pratiqué par ses concurrents
Bien que Mc Donald’s adopte une présents au même endroit.
approche mondiale, en pratique ses 5. La promotion
restaurants servent des spécialités McDonald’s adapte de plus en plus sa
adaptées aux goûts locaux telles que les communication. Par exemple, en Chine,
M cSpaghettis aux Philippines, le la publicité télé est une perte d’argent
burger à l’agneau (M aharaja M ac) à et le groupe doit utiliser les journaux et
New Delhi, du poisson et du riz au les magasines. Cependant, si le moyen
Japon. Au Japon, on peut noter qu’en de communication change, le message
arrivant il y a de cela 30 ans, M cDo a
McDo publicitaire, lui, reste le même partout
contribué à l’évolution des habitudes dans le monde (There’s nothing quite
alimentaires des Nippons en faisant like a McDonald’s).
entrer le fast - food dans les mœurs. Le C.M IX
succès de Ma - ku tient en partie au fait STANDARDISATION/ADAPTATION :
que les hamburgers sont adaptés aux CLE DU SUCCES
goûts locaux : le Teriyaki M ac Burger Poids économique de McDonald’s
est cuisiné dans une sauce orientale et Ø Leader mondial de la restauration
le Calbee Burger a une saveur rapide
typiquement coréenne. Ø CA : 14, 8 milliards de dollars
M cDonald’s a aussi travaillé avec ses Ø Prés de 30 0 00 restaurants dans 121
franchisés afin de s’adapter aux pays
spécificités culturelles. En Europe, on Ø 46 millions de repas servis par jour
trouve donc de la bière dans les dont plus de la moitié aux USA
M cDonald’s ; aux Etats - Unis, des Ø 395 000 salariés dans le monde
yaourts, des salades et des pizzas sont McDonald’s a mis 22 ans pour
au menu ; à Jakarta, les consommateurs conquérir le monde et représente
peuvent manger du riz et à Séoul, les aujourd’hui un véritable fait de société
restaurants proposent des sandwichs et non pas un simple phénomène de
au rôti de porc. mode. Il a conduit à une réelle
3. La distribution transformation des habitudes culinaires
La taille du restaurant dépend mondiales, symbole du phénomène de
également de sa localisati on. On trouve mondialisation.
ainsi de petits points de vente au Japon Une mondialisation qui ne fut possible
où le coût du m² est très élevé et de que parce que McDonald's a compris
très grands restaurants de plus de 700 qu’il fallait être à la fois semblable et
places en Russie ou en Chine. La dif férent dans chaque pays. Cette
couleur des uniformes des serveurs uniformisation n’atteint l’homme que
sont adaptées selon les croyances parce qu’elle sait être différent e selon
religieuses des pays. le pays par système d’image.
4. Le prix Le succès de McDonald’s c’est la
Les prix ne pouvaient pas être les standardisation conjuguée à un ancrage
même dans les pays développés et dans local.
les pays en développement.
M cDonald’s adopte un prix en fonction
du pouvoir d’achat du consommateur
102
III. L'ESSOUFFLEM ENT DU M ODELE cours étant en dessous de l'indice de
M AC DONALD'S Standard & Poors, qui réunit les
Depuis quelques années, les principales chaînes américaines.
concurrents de Mac Donald's ont fait C'est l'accentuation de la concurrence
preuve de créativité et d'écoute vis - à - qui pousse Mac Donald's à prendre c es
vis du client, ce qui a mis en péril la mesures. En effet, le leader mondial de
multinationale M ac Donald's qui s'est la restauration rapide souffre d'une
vue obligée de fermer plus de mille forte concurrence sur le marché
restaurants afin de limiter les dégâts américain, ce qui a pour effet de peser
financiers. En 2002, M ac Donald revient sur ses revenus. Les concurrents de
avec des nouvelles stratégies. Mac Donald's sur le marché américain
A.UN M ODELE EN CRISE (Burger King principalement) on t
D'ici la fin de l'année, M ac Donald's va progressé en termes de qualité, de
licencier 400 à 600 personnes dont 200 à service et de propreté et il y a eu un
250 aux Etats - Unis, fermer 175 ralentissement net du taux de
restaurants non rentables dans 10 pays. croissance du groupe.
Cette restructuration concerne plus Les défis de Mac Donald's sont de plus
particulièrement 7 pays du Moyen - en plus importants. En effet son marché
Orient et d'Amérique Latine, dont trois national est pratiquement saturé. Son
pays où la chaîne va se retirer excellente réputation pour un service
complètement. Il s'attend à ce que son rapide et chaleureux se dégrade petit à
bénéfice par action pour l'exercice 2002 petit. Les clients accordent beaucoup
soit inférieur à ses prévisions d'importance à la fraîcheur et au goût
pré cédentes. De plus, le groupe a des produits, ce en quoi Mac Donald
annoncé qu'il comptait réduire de 500 n'est pas renommé. Il n'a jamais
millions de dollars environ les sommes proposé de produit phare depuis le
consacrées à l'ouverture de nouveaux Chicken Mac Nuggets en 1983 et son
restaurants à travers le monde. vieux slogan W e Love to See You Smile
Cette restructuration aura pour effet de ne rend plus les gens heureux depuis
réduire de 350 à 425 millions de dolla rs quelques temps.
le bénéfice attendu au quatrième Réorganiser plus de la moitié des fast -
trimestre. Au troisième trimestre, la foods M ac Donald aux Etats - Unis
chaîne de restauration rapide a demanderait un investissement très
enregistré une baisse de 11% de son important sur les deux prochaine s
bénéfice net à 487 millions de dollars. années qui s'élèverait à 800 millions de
Sur les 9 premiers mois de l'année, ce dollars. Mac Donald reste malgré tout
bénéfice net a reculé de 9% à 1.24 le leader sur le marché des fast - foods
milliard de dollars, tandis que le avec 43% du chiffre d 'affaires total.
chiffre d'affaires augmentait de 2%. Sa Mac Donald's a fermé 1300 restaurants
dette s'élevait à 9.6 milliards de dollars en 2002 et prévoit la fermeture de 600
à la date du 30 juin 2002. en 2003. Début déce mbre, selon des
La multinationale se trouve donc sources de presse locale, Mc Donald's
confrontée à une érosion de ses profits aurait fermé 15 restaurants à Taiwan,
et à de réelles turbulences boursières . en licenciant 390 employés et 13
Le cours de l'action a baissé de plus de restaurants au Danemark, affectant 371
32% depuis le début de l'année, le emplois
103
B.UN SEUL OBJECTIF : RESEDUIRE faire ". La chaîne veut attirer des clients
LE CLIENT riches afin d'augmenter par la suite le
1. Nouveautés dans les ingrédients. prix de leurs produits et faire passer
M ac Don ald exploite d'éventuels une image de bonne qualité. C'est la
changements dans les goûts de ses stratégie qu'a adopté W endy's.
hamburgers qui ont de moins en moins 3. Le "Business at Home".
de succès face aux gros sandwichs Aussi pour relancer M ac Donald's, sa
mixtes et les sandwichs personnalisés stratégi e marketing est réétudiée. Les
par le client. En effet, ce genre de changement répétés des cadres et une
sandwichs augmente actuellement de dépendance excessive de la publicité
12% par an alors que les hamburgers ont divulgué un message inefficace. Un
augmentent seulement de 2% à 3%. Mac franchisé New Yorkais a ouvert en
Donald's a lancé l'été dernier un novembre dernier un M ac Donald dans
sandwich Grilled Chicken Flatbread à lequel il a ajouté un grand écran
base de pain sans levain pendant une décorati f, des plans de métro, des
courte période. Ce dernier s'est révélé programmes de cinéma et sa propre
être un succès. De plus Mac Donald's a création : le mini Mac Donuts.
changé son h uile de cuisson afin de Mac Donald's va devoir doubler ses
réduire le taux de cholestérol dans ses efforts et ne pas seulement remplacer la
hamburgers. M ais malgré ses efforts, la couleur de ses toits, c'est - à - dire passer
multinationale continue d'avoir une du marron au rouge métal. Les
image de mauvaise qualité quant à la restaurants qui sortent vraiment du lot
nourriture. sont celui situé à Orlando en Floride
2. Le "dollar value menu" dans lequel on peut trouver un billard
Actuellement la multinationale américain et celui de Chicago qui
s'engage d ans un programme intensif comprend une cheminée. Certains
afin d'améliorer la qualité de son gérants aident à attirer de nouveaux
service et non de sa nourriture. Ce clients en personnalisant leurs
programme consiste à surveiller les restaurants avec des décors sur les
employés en envoyant des "clients - murs et les tables.
mystères" jouant le rôle d'espions ; C'est pourquoi la multinationale se
121000 visites cette année, le processus dirige vers la France, endroit phare
a été inte nsifié. Des cours sont donnés pour toute l'Europe.
aux employés sur la méthode Mac Donald's veut donc reconquérir
d'empilement des ingrédients pour le l'Europe avec une reconstruction d'un
Big Mac. La chaîne offre également des "Business at Home".
primes aux responsables de magasins Nous avons donc vu qu’à l’heure d e la
pour leur efficacité. Une nouvelle mondialisation, les entreprises doivent
campagne américaine axée sur le atteindre un équilibre adéquat entre
"dollar value menu" va être mise en standardisation et adaptation. Les
marche afin de promouvoir le Big "N" sociétés opérant à l’échelle de la
Tasty Burger, le Mc Chicken et des planète peuvent alors profiter
nouvelles tailles de portions de frites, d’économies d’échelle et de leurs
soda, salade et desserts. Cette publicité compétences globales dans les
ne montre aucun nouveau produit mais domaines de la production, de la
elle met l'accent sur la "bonne affaire à technologie et du marketing.
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Parallèlement elles doivent acquérir un formule est la même, même
ancrage local, car une standardisation architecture, même rythme de travail,
trop poussée risque de leur aliéner les même mode d’achat. Ainsi, Mac Donald
consommateurs, les fournisseurs et les ne perd rien en économies d’échelle.
pouvoirs publiques locaux. Le groupe Comme le montre le cas M cDonald’s,
M cDonald ’s a bien compris cet les marques mondiales sont devenues
équilibre idéal : il uniformise le des inst ances idéologiques qui ont la
concept général de ses restaurants mais capacité de créer des micro - cultures en
il adapte une partie du mix marketing. proposant, voire en imposant, aux
M ac Donald's se tourne vers un consommateurs des univers de sens
management plus personnalisé dans les régis par des valeurs, des règles et des
relations avec ses clients ; la décoration références spécifiques. La
devient un facteur essentiel. Il se mondialisation des marques résulte
connecte avec le rythme des villes, moins d’une dem ande du
adapte son animation aux jours festifs consommateur que de la volonté de
(Halloween, Noël, ...). L'endroit sert de rationalisation des marketers. Les
pivot, les Mac Donald's deviennent de marques mondiales soulèvent des
plus en plus luxueux, équipés donc questions économiques, managériales
intéressants pour une clientèle devenu e et financières, mais aussi, et surtout,
difficile à conquérir. Mac Donald des enjeux de société. Il y a alors tout
rajoute de plus en plus "d'ingrédients lieu de s’interroger sur le da nger
expérientiels". Il se veut être le potentiel que représentent des
"restaurant du coin" adapté au pays, instances capables d’imposer des
voire à la région avec une ambiance micro - cultures de consommation et de
différente. Cependant, il s’agit d’une s’ériger en véritables systèmes
adaptation tardive située le plus en idéologiques.
aval possible ; en effet, 99% de la
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