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Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou

Faculté du Génie de la Construction


Département d’Architecture
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Année universitaire : 2022/2023
Semestre : S4
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Matière : H.C.A
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C O U R S N° 01

LA DYNASTIE Ayyubides (1174-1260)

La dynastie ayyubide, régna sur le Proche-Orient durant la période de 1174 à 1260.

Cette dynastie est fondée par Salâh ad-Dîn (Saladin 1169 - 1193).
Né en 1138 à Takrit (Irak), il est le fils de Najm al-Dīn Ayyūb, gouverneur militaire d’origine kurde
qui règne sur cette ville. Il part avec sa famille en Syrie, travailler pour Zangî, maître de Mossoul et
d’Alep, puis pour son fils, Nûr ad-Dîn.

En 1169, Salâh ad-Dîn arrive en Egypte, alors régie par le califat chiite fatimide déclinant, pour
remplacer son oncle Shirkûkh comme vizir de l’Egypte et nouveau commandant en chef de l’armée
de Syrie.

En 1171, Saladin abolit le califat fatimide et rétablit un pouvoir sunnite tout en faisant allégeance au
calife abbasside de Baghdad.

L’Egypte devient alors un pôle politique majeur à partir duquel Salâh ad-Dîn va s’étendre, contrôlant
progressivement la Syrie, une partie de la Djézireh et même le Yémen.

Le territoire contrôlé par les Ayyubides se compose d’un ensemble de principautés, organisées autour
d’une ville, à l’exception de l’Egypte, pays unifié. Il restaure également une économie stable, des
routes commerciales avec le sud (Soudan, Yémen) mais aussi avec l’Italie, tout en s’appuyant sur une
organisation militaire et administrative antérieure.

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Pour appuyer cette reconquête l’architecture ayyubide développe deux types principaux de
construction : les madrassas (écoles) et les forteresses.

Défenseur du jihad , l’ architecture de ces constructions s’illustre par une austérité.


Ils emploient des matériaux sobres, comme la pierre, où l’utilisation de couleurs variées demeure
parfois le seul ornement.

Certains édifices s’agrémentent néanmoins de motifs sculptés, géométriques ou figuratifs, assez


discrets. Parmi les exemples les plus significatifs qui nous soient parvenus, la citadelle d’Alep (début
du XIIIe siècle) reste l’un des chefs-d’œuvre de cette architecture défensive.

Architecture des Madrassa:

Les Ayyoubides encouragèrent l’enseignement islamique selon les rites sunnites, marginalisés sous
les Fatimides Chiites. Des sources historiques, comme le Khitat d'al-Maqrizi, mentionnent l'existence
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de 24 écoles sunnites au Caire sous les Ayyoubides. Il n'en reste rien aujourd'hui si ce n'est les ruines
de deux d'entre elles : la madrassa Kamiliyya (622 H / 1225 J.-C.) et celle-ci, la madrassa Salihiyya,
dont ne subsistent que l'iwan occidental, proche du mausolée, sa façade, son entrée et un minaret.

La madrasa d'al-Salih Najm al-Din Ayyoub


Elle fut édifiée sur le site de l'ancien palais oriental fatimide pour assurer l'enseignement des quatre
écoles sunnitesde fiqh (jurisprudence).
Il s'agit probablement de la première école fondée en égypte pour ces matières.
Chajarat al-Durr, épouse du sultan al-Salih Najm al-Din , lui ajouta un mausolée dans lequel le sultan
fut inhumé en 648 H / 1250 J.-C.

Ainsi un complexe architectural ayyoubide inaugurait un nouveau style édifié au cœur du Caire
fatimide. Très admiré par les Mamelouks, ce style fut repris pour les complexes qu'ils construisirent
le long de la rue al-Mouiz devenue l'artère principale, ou kasba, du Caire.

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La façade principale de la madrasa en pierres de taille soigneusement alignées se compose de trois
parties :
-la section centrale, qui comprend l'entrée et ses murs latéraux, et la partie de gauche.
-Au-dessus de l'entrée, marquée par un linteau composé de voussoirs et d'une niche en arc ornée de
cinq rangs de mouqarnas, figure un bandeau épigraphique horizontal sculpté en style naskhi qui porte
le nom du commanditaire et diverses supplications.

Le plan de la madrasa se compose de deux constructions identiques – les écoles – qui partagent la
même façade et la même entrée.

L'entrée donne sur un passage à deux portes se faisant face. La porte orientale ouvre sur les deux iwan
des écoles malékite et shafiite.

La porte occidentale sur les deux iwans des écoles hanbalite et hanafite. Ainsi, chaque côté est
constitué de deux iwan au milieu desquels s'étend une cour.

Cette disposition peut être considérée comme représentative d'une phase de transition qui précède
l'arrivée du plan traditionnel de la madrasa à quatre iwan (cruciforme) qui apparaîtra plus tard dans
la période mamelouke.
La madrasa possède un minaret, qui s'élève au-dessus de l'entrée conduisant aujourd'hui à l'allée
Salihiyya, qui constituait à l'origine le principal passage entre les deux ailes identiques de l'école.
Le minaret en briques plâtrées de blanc est le seul de la période ayyoubide qui ait été conservé intact.

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Restauré en 1995, il se compose de trois sections :
- la partie inférieure du fût de section carrée de 5 m de côté et10,4 m de hauteur, décoré de trois
renfoncements en arc ;
- une partie octogonale de 5 m de haut à huit ouvertures décorées d'arcs brisés donnant sur un balcon
octogonal en bois d'où sont dites les prières ; enfin une coupole lobée soutenue par deux rangées de
mouqarnas.
Ce type de minaret est appelé al-mabkhar (encensoir).

Sa section octogonale et sa coupole pouvant évoquer cet objet. Ce style est resté populaire bien après
les débuts de la période mamelouke.
Mausolée du Sultan al-Salih Najm al-Din Ayyoub :

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Madrasa Al-Firdaws, Alep, Syrie :

La madrasa al-Firdaws (du Paradis) est au sud-ouest d’Alep, près de la porte des Jardins. Elle fut
fondée par Dayfat Khâtûn, belle-fille de Salah Adin, régente de la région d’Alep au milieu du XIIIe
siècle.

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la madrasa est implantée au sud-ouest d’Alep, près des portes de Bâb Qinnasrîn et de Bâb al Maqâm
(ainsi dénommée en raison deMaqâm Ibrahîm) là où la vallée du Quwayq s’élargissait en jardins
paradisiaques, à proximité immédiate du faubourg détaché d’al Hâder, lieu où les nomades, tant
arabes que turkmènes, dressaient leurs tentes lorsqu’ils séjournaient près de la grande ville.

LÉGENDE DU PLAN
1. Citadelle a) Dār aḏ-Ḏahab b) Grande Mosquée c) Maqām Ibrāhīm d) Hippodrome Vert
2. Grande Mosquée omeyyade 3. Canalisation d’eau 4. Muṣalla 5. Bāb Anṭākīya 6.
Bāb al-Ǧinān 7. Bāb al-Yahūd 8. Bāb al-Arba’īn 9. Al-Bāb aṣ-Ṣaġīr 10. Bāb al-’Irāq
11. Bāb Qinnasrīn 12. Qal’at aš-Šarīf 13. Mad. Šu’aibīya 14. Mad. Ḥallawīya
15. Dār al-Bittīh 16. M. Ahmad al-Iskafī 17. M. Banū Zurayq 18. Mad. Zaǧǧaǧīya
19. Mad. Nurīya-Niffarïya 20. Mad. ‘Asrūnīya 21. Mad. Asadīya 22. Mad. Muqaddamīya
23. Mad. Šaḏbāḫtīya 24. Mad. Ḥaddādīya 25. Ḫānaqāh al-Balaṭ 26. Ḫānaqāh al-Qadīm
27. Ḫānaqāh al-Qaṣr 28. Couvent de femmes 29. Ḫānaqāh d’Ibn al-Muqaddam
30. Hôpital de Nūr ad-Dīn 31. Dār al-’Adl 32. Dār az-Zakāt 33. Maṭbaḫ al-’Aǧamī
34. Hippodrome Noir

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La Citadelle d'Alep

La Citadelle d'Alep se trouve à Alep, dans le gouvernorat d'Alep, dans le nord-ouest de la Syrie, au
Moyen-Orient. Construite au 13ème siècle et partiellement détruite par les Mongols, la Citadelle

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d'Alep est d’architecture militaire islamique médiévale. De forme ovale, avec son unique entrée
fortifiée et ses tours défensives, l'imposante Citadelle d'Alep domine la ville. A voir la salle d'armes,
la salle byzantine et la salle du trône avec son plafond de bois restauré.

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