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La Première République autrichienne a été marquée par des crises économiques récurrentes et
une agitation sociale intense. À la suite de la Première Guerre mondiale, les circuits
économiques traditionnels ont été perturbés, ce qui a entraîné des difficultés dans la
distribution des biens et des services, notamment à cause des nouvelles frontières redessinées
Après la Première Guerre mondiale, l'Autriche est confrontée à des difficultés économiques
graves, aggravées par sa transition d'un vaste empire à une petite République. Vienne, la
Les anciens fournisseurs et marchés de l'empire sont maintenant des pays étrangers, certains
hostiles à l'Autriche. Cette situation aggrave les effets négatifs de la transition post-guerre,
entraînant une crise d'hyperinflation dès 1922. Le chômage augmente rapidement, menaçant
En outre, l'afflux de personnes fuyant les zones rurales pour trouver refuge dans les villes,
1. **Après la Première Guerre mondiale :** L'Autriche, en tant que partie de l'ancien empire
d’hyperinflation. Une miche de pain valait avant la guerre une demi-couronne, en 1922 il
fallait en payer 6 600 alors que le salaire hebdomadaire d’un maçon s’élevait à 398 400
couronnes.
époque et qui, entre 1923 et 1929, sacrifient plus de 100 000 emplois dans l’industrie. En
entre 11 % en 1926, soit 244 000 chômeurs, à 8,3 % en 1928, lors de la crise mondiale, il
atteindra 26 % en 1933.
forces politiques, notamment les sociaux-démocrates, les socialistes et les communistes, pour
le soutien populaire. Ces groupes politiques offraient souvent des visions différentes de la
coopération économique.
3. **Montée des mouvements fascistes et autoritaires :** Les années 1920 ont également été
cela a été incarné par le mouvement Heimwehr, qui prônait le nationalisme, le militarisme et
le rejet du socialisme. Les chrétiens-sociaux, tout en partageant certaines similitudes avec ces
4. **Réforme sociale et économique :** Face aux défis économiques et sociaux, les
soutenir les petites entreprises et l'agriculture, à améliorer les conditions de travail et à lutter
En résumé, le programme du parti chrétien-social en 1926 était une réponse aux défis
économiques, politiques et sociaux de l'époque, alors que l'Autriche se remettait des séquelles
de la Première Guerre mondiale et faisait face à une concurrence politique croissante, ainsi
offrir une alternative démocratique, sociale et basée sur les valeurs religieuses à ces
développements.
Les chrétiens-sociaux veulent réagir à plusieurs éléments du contexte politique, social et
économique de l'époque :
1. **La crise économique et sociale :** Après la Première Guerre mondiale, l'Autriche était
la pauvreté. Les chrétiens-sociaux voulaient répondre à ces défis en proposant des politiques
2. **La montée des idéologies socialistes et communistes :** Les mouvements socialistes et
l'influence de ces idéologies en offrant une alternative basée sur les principes de la doctrine
sociale de l'Église catholique, qui mettait l'accent sur la solidarité, la subsidiarité et la justice
sociale.
3. **La menace des mouvements nationalistes et fascistes :** Les chrétiens-sociaux étaient
également préoccupés par la montée des mouvements nationalistes et fascistes, tels que le
4. **La défense des valeurs familiales et religieuses :** Enfin, les chrétiens-sociaux voulaient
réaffirmer l'importance des valeurs familiales et religieuses dans la société autrichienne. Ils
sociaux de l'époque en proposant une alternative fondée sur les principes de la doctrine
En 1926, les chrétiens-sociaux préféraient une structure fédérale pour plusieurs raisons, en
avec leurs propres cultures, langues et traditions. Une structure fédérale permettait de
d'un gouvernement central fort et centralisé, craignant qu'il n'entraîne une concentration
excessive de pouvoir et des abus autoritaires. Une structure fédérale offrait une solution en
régions.
3. **Adaptation aux réalités locales :** Face aux défis économiques et sociaux variés
rencontrés par différentes régions de l'Autriche, une structure fédérale permettait une réponse
plus adaptée et flexible aux besoins spécifiques de chaque région. Cela incluait la possibilité
qui stipule que les décisions devraient être prises au niveau le plus proche possible des
citoyens. Une structure fédérale incarnait ce principe en déléguant le pouvoir politique aux
niveaux régional et local, ce qui permettait une plus grande participation citoyenne et une
En résumé, en 1926, les chrétiens-sociaux préféraient une structure fédérale en Autriche pour
1. **Identité culturelle et régionale**: Dans une structure fédérale, chaque région ou entité
politique peut mieux protéger et promouvoir sa propre culture, ses langues et ses traditions.
Par exemple, dans le cas de l'Autriche, une structure fédérale pourrait permettre aux
particularités culturelles distinctes tout en maintenant une relation spéciale avec l'Allemagne
l'isolement. Au contraire, elle peut favoriser une coopération étroite avec l'Allemagne dans
des domaines économiques et politiques clés. Par exemple, les régions frontalières pourraient
bénéficier de liens commerciaux solides avec les régions allemandes voisines, tout en
participant à des initiatives conjointes dans des domaines tels que la recherche et le
pays peut renforcer son influence diplomatique sur la scène internationale. Par exemple, en se
coordonnant avec l'Allemagne sur des questions de politique étrangère et de sécurité, un pays
fédéral peut faire valoir ses intérêts de manière plus efficace au niveau international, tout en
En somme, la défense d'une structure fédérale tout en réclamant une relation particulière avec
Dans le programme du parti chrétien-social de 1926, l'importance de l'Église dans l'État peut
autorité morale et éthique qui guide les valeurs et les principes de la société. En intégrant les
enseignements de l'Église dans les politiques et les institutions de l'État, le parti cherchait à
promouvoir une gouvernance basée sur des valeurs chrétiennes telles que la justice sociale, la
justice.
le parti chrétien-social soutenait son implication dans le système éducatif et culturel de l'État
pour promouvoir une éducation morale et intellectuelle basée sur les principes chrétiens.
accorder un rôle important à l'Église pouvait également être politiquement bénéfique pour le
parti chrétien-social en lui assurant le soutien d'une partie de la population qui valorisait la
En somme, l'importance accordée à l'Église dans l'État selon le programme du parti chrétien-
social en 1926 s'explique par sa vision d'une société fondée sur des valeurs chrétiennes, son
rôle de stabilisateur social, son implication dans l'éducation et la culture, ainsi que son
soutien populaire.
s’accélère.En 1932, l'Autriche traverse une période difficile, marquée par une instabilité
chrétien-social, se concentrant sur le syndicalisme agricole. Après avoir gravi les échelons, il
gouvernement, confronté à une coalition instable, doit faire face à des défis majeurs. La
transition politique est également marquée par la mort de Mgr Seipel, une figure politique de
Le 1er mars 1933, une grève des cheminots est interdite par le gouvernement fédéral, ce qui
entraîne une crise politique. Le président du Conseil national convoque une session
extraordinaire du parlement pour mettre fin aux agissements du gouvernement, mais des
autoritaire.
démocratique en raison de l'instabilité politique et des tensions croissantes qui ont émergé
domaines intellectuel et économique" (ligne 18), qui peut refléter les sentiments antisémites
qui étaient présents dans certaines parties de la société autrichienne à cette époque.
2. La référence à l'égalité du peuple allemand au sein de la famille des peuples européens et le
1. **Instabilité politique et tensions sociales :** En 1933, l'Autriche était confrontée à des
conditions précaires ont créé un terreau fertile pour les mouvements politiques extrémistes et
sentiment était souvent exploité par les mouvements nationalistes pour susciter le soutien
Ces éléments suggèrent une convergence idéologique avec les idées nationalistes et
autoritaires qui étaient en ascension en Autriche à cette époque, ce qui pourrait expliquer le
Sources: