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Recherche Sur Les Stratégies Industrielles Du Maroc Act
Recherche Sur Les Stratégies Industrielles Du Maroc Act
Réalisé par :
Zouoiya Douae
S5 (groupe 1)
S130393487
Sommaire
V. Références bibliographiques
1
Contexte : evolution de l’industrie
au maroc
Grâce à l’investissement public dans les prérequis nécessaires, l’industrie retrouve une
place de choix dans l’agenda national marocain, avec des facteurs de compétitivité
intéressants à l’échelle mondiale, et se positionne désormais comme un levier important
pour la croissance économique et l’équilibre de la balance commerciale du pays.
Le dernier plan en date est le Plan de Relance Industrielle (PRI 2021-2023). Dans un contexte de
resserement des chaînes de valeur, ce dernier visait, entre autres, la substitution aux importations
à hauteur de 34 milliards de dirhams, via une plus forte intégration locale, un accompagnement
aux exportations et des actions ciblées pour renforcer la compétitivité de l’entreprise industrielle.
Le Maroc a ainsi procédé à une réelle réindustrialisation et à une percée des services
sur les dernières années.
L’industrie automobile est un exemple probant avec des niveaux de croissance à deux chiffres
atteignant un chiffre d’affaires à l’export de 115,5 MMDH à fin 2022, dépassant pour la première
fois la barre des 100 milliards de dirhams, contre 80,3 MMDH à fin 2021, soit une croissance de
42,9%. La capacité de production a atteint à fin 2022 près de 700 000 véhicules et ambitionne de
passer à plus de 1 million à fin 2025 avec un taux d’intégration passant de 65% à 80% sur les
prochaines années, permettant au passage la création de milliers d’emplois.
De plus, le Maroc a édifié une base aéronautique de qualité, diversifiée et compétitive, avec un
niveau d’intégration qui est passé de 38 % fin 2019 à 42 % en 2022 et ambitionne d’atteindre
50% dans les 3 prochaines années. Des métiers nouveaux et à forte valeur ajoutée se sont
développés. Ils couvrent des filières variées dont le câblage, la mécanique, la chaudronnerie, le
composite et l’assemblage mécanique.
D’autres secteurs comme l’agro-alimentaire, le textile ou encore l’industrie pharmaceutique ont
connu des avancées importantes. L’outsourcing, démarré il y a plus de 20 ans, s’est également
distingué parmi les 5 métiers «mondiaux» du Maroc, avec plus de 300 acteurs, près de 120.000
emplois créés (2ème employeur au Maroc) et plus de 14 milliards de dirhams de CA à l’export
(3ème générateur de devises pour le pays).
Ceci-étant, les trois dernières années n’ont pas été faciles au vu des différents défis auxquels
ont fait face les entreprises industrielles marocaines, notamment les effets de la crise sanitaire et
de la guerre en Ukraine, avec la hausse des coûts des produits énergétiques et des matières
premières. En réponse à ces crises successives, le Royaume a su démontrer toute sa résilience et
prouver son agilité industrielle pour servir les besoins de la nation. Plusieurs actions ont été
entreprises telles que : la stratégie nationale d’import-substitution, pilotée par le ministère de
l’Industrie et du Commerce ; la réorientation de la production d’opérateurs dans le textile ou
l’industrie pharmaceutique pour servir l’intérêt collectif dans un contexte sanitaire délicat ; les
efforts consentis par tous pour le maintien des emplois ou encore le rattrapage technologique dont
ont fait preuve de nombreux acteurs.
Aujourd’hui, l’économie mondiale est devenue hyper connectée, se caractérisant par des liens
commerciaux profonds rendant le monde plus vulnérable aux chocs. Le contexte de crise, duquel
nous sortons, a remis en question la stratégie industrielle de plusieurs pays. Plusieurs
gouvernements ont mis en œuvre un ensemble de politiques visant une souveraineté économique
et industrielle de leurs pays. L’objectif étant d’approvisionner leurs concitoyens en biens
essentiels en se réappropriant les chaines de valeur industrielles afin de réduire la dépendance aux
importations et réduire l’impact des perturbations logistiques mondiales à moyen terme.
Le Maroc a également adopté cette politique industrielle en mettant en œuvre des objectifs clairs
et des moyens considérables afin de permettre l’essor des industries locales et renouer avec la
croissance et le développement des régions et territoires.
Néanmoins, plusieurs défis restent à surmonter pour renforcer l’industrie du Royaume.
Les stratégies industrielles adoptées au
cours du temps : entre volontarisme et
opportunisme
2
I. La volonté de rupture (1956-1972)
Par définition, la politique industrielle marocaine n’a pu se dessiner qu’à compter de
l’Indépendance (mars 1956), à l’occasion en particulier du premier plan quinquennal (1960-
1964). Pour autant, il est utile de prendre connaissance des héritages structurants du Protectorat
français (1912-1956) dont la plupart des travaux retiennent les traits saillants suivants.
Le Maroc indépendant affiche un faible développement économique et industriel. L’exploitation
des ressources minières à destination de la métropole a précédé des investissements industriels
qualifiés de «tardifs» et considérés comme «faibles» en dehors des matériaux de construction
(Belal, 1980). Des sociétés privées exploitent le charbon de Jerada, le pétrole après 1945 et le fer
dans la zone espagnole, puis le plomb et le zinc. Mais à l’aube de l’indépendance, le Maroc
exporte à l’état brut et en quasi-totalité son minerai. La petite usine de superphosphate près de
Casablanca (capacité de 100000 tonnes par an) est, à ce titre, révélatrice des intérêts qui dominent
le schéma colonial. Les superphosphatiers français tels que Kulhmann ou SaintGobain, clients
principaux de l’exploitation du minerai par l’Office chérifien des phosphates (OCP)(11),
s’opposent efficacement à l’idée, pourtant évoquée dès 1953, d’une usine de traitement
d’importante capacité (Oualalou, 1974). Une fonderie de plomb est installée à Oued el Heimer,
mais on note, surtout, les activités de transformation des matières premières agricoles telles que
les céréales ou le sucre mais aussi des produits de la mer et de l’élevage.
A l’aube de l’indépendance, le Maroc est donc loin d’avoir enclenché un processus
d’industrialisation. L’économie du pays est marquée par l’importance des activités agricoles et
artisanales traditionnelles – elles occupent environ 70% de la population active - et par un secteur
moderne étroit qui subit des termes de l’échange défavorables à l’accumulation.
Le plan de transition, biennal (1958-1959), prépare les orientations du premier plan
quinquennal du Maroc (1960-1964) adopté par le gouvernement Abdellah Ibrahim pour sortir
le pays du sous- développement. L’État cherche à organiser une « rupture dans les relations
2
nouées avec l’ancienne métropole » (Jaïdi, 1992). Ces interventions ont pour objectif premier de
lever les obstacles au développement industriel en assurant « les plus grandes transformations
possibles des matières premières minérales» et en créant «les industries de base fondamentales
autour desquelles doivent se greffer des complexes industriels de transformation». L’industrie
marocaine qualifiée d’« atomistique» (Oved, 1961) est alors composée de petites et moyennes
entreprises et souffre d’un manque de relations inter-industrielles. Comme on l’a vu, il n’y a ni
liaison ni continuité entre les activités de transformation et les activités d’extraction. Leur
développement s’est fait en parallèle. De plus, l’industrie de transformation orientée vers
l’exportation se heurte à de sérieux problèmes de débouchés , sans que les marchés domestiques
soient en capacité de prendre le relais.
Une orientation claire est donnée dès 1957 avec la création du Bureau d’études et de
participations industrielles (BEPI), qui consacre la participation de l’État à l’industrialisation du
pays: constitution d’un patrimoine industriel public et développement d’un partenariat avec les
capitaux privés. Le BEPI a aussi pour mission de veiller au maintien dans le pays de la valeur
ajoutée produite par l’implantation de nouvelles usines, aussi bien dans leur phase d’installation
(secteur local de la construction) que de production (soustraitance locale). Les autorités
marocaines choisissent donc de participer directement au développement d’une industrie de
base : valoriser les richesses nationales en développant une industrie de base et accélérer le
développement de l’industrie en général à partir des effets d’entraînement. Deux complexes
industriels sont projetés: un complexe sidérurgique dans le Nord, adossé au gisement de fer de
Nador, et un complexe chimique à Safi, adossé à la production des phosphates. L’État participe
également au développement d’entreprises stratégiques, mais dont la rentabilité ne peut être
assurée que par une situation de quasi-monopole, comme la raffinerie de produits pétroliers ou
l’assemblage de véhicules automobiles.
Le volontarisme étatique marocain, poussé en 1958 par la fuite massive de capitaux après la
sortie de la zone franc et le manque de substituts nationaux, tente d’imposer un principe
d’économie mixte. Organisées par le BEPI, les prises de participation de l’État dans différentes
sociétés (raffinage, fabrication mécanique, textile, alimentaire, etc.) sont associées à des capitaux
privés, parfois étrangers (français, italiens, américains). Cette approche trouve son équivalent
dans le secteur des mines avec des prises de participation du Bureau de recherche et de
participation minière (BRPM) qui vont de 17% à 50% dans différentes sociétés. Des conventions
régissent l’implication et les devoirs de chaque associé, et l’investissement étranger est encouragé
au côté de celui de l’État.
Le premier plan quinquennal traduit donc la volonté de l’État marocain d’engager le pays dans la
voie de la modernisation à travers l’industrialisation et la réforme agraire – dont il ne sera pas
explicitement question ici. Au plan politique, sans entrer dans l’analyse complexe des facteurs les
plus influents, la coalition d’acteurs portant cette orientation industrialiste s’avère insuffisamment
large ou de trop faible pouvoir. Les milieux d’affaires européens, contestés dans leurs intérêts
historiques, expriment leur colère (Vermeren, 2002). Les intérêts agraires et terriens constitués
sous le protectorat, pour une grande partie maintenue, s’opposent également à cette orientation. A
l’intérieur du pays, les difficultés économiques grandissent. A partir de 1964, un nouveau
mouvement de rapatriement des capitaux étrangers s’opère vers l’Europe. Les investissements
directs étrangers décroissent. Révélateur des difficultés de financement, le premier plan
quinquennal fait l’objet d’une seconde version dès la fin de l’année 1961. Les tensions politiques
s’ajoutent aux tensions économiques. La crise du Rif est réactivée en 1959, les conflits et
scissions politiques se multiplient. Suite à la dissolution du gouvernement Ibrahim le 21 mai
1960, l’ambition industrialiste des premières années de l’indépendance du Maroc va être ajustée.
2
II. L’option industrialiste de l’État: substitution aux importations,
exportation et marocanisation (1973-1977)
Au cours de la première décennie d’indépendance, l’ambition de l’État s’est heurtée à l’obstacle
du financement. L’intervention directe et indirecte de l’État n’a pas été en mesure de le lever. Cet
état de fait est modifié par un choc externe. La première crise pétrolière provoque une hausse du
prix des phosphates(22) dont le Maroc est devenu le premier exportateur mondial. L’État se
retrouve avec des moyens accrus. Durant cette période, le taux d’investissement a atteint 36% du
PIB, contre un taux moyen de 20% pour les années antérieures (Banque mondiale, 1988),
dépassant de la sorte les dépenses de fonctionnement en 1976-1977.
Le nouveau plan quinquennal 1973-1977, dit de « développement économique et social», traduit
cette opportunité. Des objectifs quantitatifs sont fixés: une croissance économique accélérée (+
7,5% par an) et un accroissement substantiel des investissements (+18% par an). Si le plan
quinquennal vise prioritairement l’agriculture et le tourisme, l’industrie revient au cœur d’un
dispositif d’action publique en faveur du décollage économique. A travers lui, l’État réaffirme un
rôle, une ambition et un principe d’intervention dans l’économie. Le rythme de croissance du
secteur secondaire est fixé à 11% par an. Plusieurs leviers sont activés simultanément pour
atteindre un tel objectif.
L’investissement public dans l’industrie est le premier d’entre eux. Il passe, en intention, de 11%
du budget dans le plan 1968-1972 à 21,7% dans le plan 1973-1977. Dans les faits, l’État s’engage
plus fortement dans les activités technologiquement avancées à travers la production et le
financement de plans sectoriels (chimie, ciment, sucre). Il se dote de nouveaux outils
d’intervention publique dans les affaires économiques, le BEPI ayant été mis en sommeil au
milieu des années 60. L’Office du développement industriel (ODI), créé en 1973, est un de ces
nouveaux leviers de l’action publique(25), chargé de soutenir les entreprises par de nouvelles
prises de participation et des actions d’appui-conseil aux activités de transformation. A ce sujet,
L. Jaïdi (1992, p. 95) évoque une relance de la substitution aux importations dans les branches de
l’industrie légère qui ne sont pas encore saturées pour satisfaire les besoins nationaux en produits
alimentaires de base et en produits stratégiques.
Face à l’étroitesse du marché intérieur déjà éprouvé, l’État renforce dans le même temps la
promotion des exportations. Le plan de 1973 choisit d’appuyer l’expansion industrielle du pays
sur la demande externe. Les mesures de soutien visaient jusqu’à présent principalement
l’industrie spécialisée dans la mise en valeur des ressources agricoles, halieutiques ou minières.
Elles s’étendent dorénavant aux activités manufacturières et aux unités de plus petite dimension.
Stratégiquement, au cours de ces années, le Maroc tente de capter les opportunités
d’investissement direct étranger qu’ouvrent, au Nord, le redéploiement spatial des industries de
première spécialisation et la croissance des activités de sous-traitance (Jaïdi, 1992). La Banque
mondiale recommande d’ailleurs d’adopter des mesures favorables à l’investissement direct
étranger. On en retrouve dans le Code des investissements du 13 août 1973 – en particulier, la
garantie du re-transfert du produit de liquidation et des dividendes, l’exonération des taxes sur les
biens d’équipement importés. Pourtant, si une logique d’attractivité commence à orienter la
trajectoire industrielle du Maroc, d’autres considérations, opposées pour l’une d’entre elles, sont
par ailleurs affirmées dans les documents d’orientation et de programmation de la politique
industrielle.
Le Code des investissements de 1973 décline les avantages fiscaux, financiers et douaniers
suivant cinq secteurs: industriel, touristique, artisanal, minier et maritime. On retrouve,
concernant l’industrie, deux impulsions déterminantes pour le processus d’industrialisation. La
première et la plus commentée traduit la loi du 2 mars 1973 relative à la marocanisation(26). Elle
contraint la participation maximale du capital étranger dans une société de droit interne et fixe,
par voie réglementaire, une liste d’activités qui ne peuvent être exercées que par des personnes
physiques ou morales marocaines(27). Des limitations aux bénéfices des entreprises non-
marocaines sont instaurées. L’État vise ainsi à corriger une répartition des revenus défavorable
aux nationaux en même temps qu’il cherche à limiter le pouvoir des capitaux étrangers sur le
processus de développement économique (Belghazi, 1999). Accroître la souveraineté
économique nationale revêt aussi une dimension politique majeure.
le volontarisme incontestable des années 70 se caractérise par un certain enchevêtrement
d’orientations. Considérée indépendamment, chacune semble circonstanciée et répondre à des
ordres différents de contraintes sans que ne se dégage l’impression d’une impulsion cohérente en
faveur de l’industrialisation. La plus marquante, au cours de ces années, reste l’extension et la
diversification de la participation de l’État au capital industriel à travers deux organismes
principaux, l’ODI et l’OCP. Quant à la marocanisation, elle relance indéniablement la lente
constitution d’un capital privé marocain engagé depuis l’Indépendance, avec l’appui de
protections douanières et de la substitution aux importations ; La trajectoire d’industrialisation
visée se caractérise, jusqu’à présent, par la recherche d’une autonomie relative du processus sans
recherche de déconnexion et par la sélection d’investissements à effets d’entraînements sur le
reste de l’industrie (industrie de base initialement, puis industrie légère avec remontée de
filières). Moins que l’accent mis sur les exportations, présent dès les années 60, la stratégie
naissante d’attractivité amorce la prochaine bifurcation.
2
III. L’industrie d’exportation, résultante de la stabilisation et de l’ajustement
(1978-1998)
En attendant, la conjoncture favorable s’inverse en milieu de décennie. Les prix du phosphate
chutent à partir de 1975, révélant les failles et les blocages du processus d’industrialisation. La
contrainte de financement public ressurgit et complique l’importation des biens d’équipement
nécessaires à l’industrialisation du pays. En réponse, le Plan de transition (1978-1980) réduit la
portée des objectifs industrialistes reportés à beaucoup plus tard. La montée en puissance de la
dette pousse à privilégier des objectifs de stabilisation et de réduction des importations afin de
réduire les déséquilibres macro-économique internes et externes, préparant la phase d’ajustement
structurel de l’économie.
Dans un contexte de raréfaction des moyens de financement publics, la loi sur la marocanisation,
critiquée pour ses effets repoussoirs sur l’investissement extérieur, est abrogée. Les codes des
investissements de 1982 et 1983 puis ceux de 1984 et 1986 traduisent un renversement de
tendance puisqu’ils activent un « appel aux capitaux extérieurs». La condition de marocanité est
supprimée, les avantages fiscaux sont étendus à de nouveaux investisseurs, aux activités de
services aux entreprises et déclinés par secteur (tourisme, activités maritimes, mines) et par
région. Dans un souci de simplification et de facilitation, la Charte des investissements
remplacera le principe du Code à partir de 1995.
Le modèle des années 60 et 70 de concentration des investissements publics sur les secteurs
modernes est entré en crise-endettement, crise des marchés de destination et dérapage des
dépenses publiques (Collectif, 2006). Les premières mesures du Plan de transition n’y changent
pas grand-chose. La Banque mondiale et le FMI enjoignent les autorités marocaines de s’engager
dans un programme standard de réformes afin de limiter l’endettement et de réduire le déficit de
la balance des paiements. Si l’administration et le gouvernement continuent à produire deux plans
quinquennaux (29) jusqu’en 1992, l’ajustement structurel tient lieu de cadre institutionnel,
économique et stratégique unique pour la réforme, tant de la politique agricole que de la politique
industrielle. La stabilisation, tout d’abord, consiste à ramener la demande globale à un niveau
compatible avec la disponibilité en devises et la capacité productive du pays afin de lutter contre
l’inflation. Elle donne lieu à une politique de rigueur à la fois budgétaire (réduction des dépenses
et réforme fiscale) et monétaire (hausse des taux d’intérêt). Les interventions de l’État, entraînant
des distorsions, sont en principe limitées à l’institution des mécanismes de marché. La croissance
repose sur les gains de productivité que les producteurs, confrontés à la concurrence locale et
internationale, devraient obtenir. Elle se fonde sur le développement d’activités d’exportation.
Les réformes structurelles consistent donc à modifier les structures économiques en donnant la
priorité à la concurrence interne et à l’ouverture aux échanges internationaux. Contre un
engagement à mettre en œuvre une politique de stabilisation et un programme de réformes, l’État
endetté reçoit des prêts permettant de financer cette nouvelle politique.
Le manque de devises étrangères pousse le Maroc à engager des négociations avec la Banque
mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI) en mars 1983 puis à signer, la même
année, un premier Programme d’ajustement structurel (PAS). En 1984 et en 1985, un programme
de stabilisation et d’ajustement de l’industrie et du commerce extérieur est élaboré avec ces deux
organismes. En contrepartie, le pays obtient deux prêts successifs et un rééchelonnement de sa
dette.
Les réformes consistent à promouvoir les activités d’exportation de produits industriels en
améliorant leur compétitivité-coût par une réduction de la protection douanière favorable à la
substitution aux importations. La stratégie s’accompagne d’une dévaluation progressive de la
monnaie et d’une série de mesures bancaires et fiscales pour faciliter l’accès des entreprises au
financement.
Après que l’État ait favorisé l’émergence d’un secteur privé marocain dans les années 1970(30)
en le protégeant, au cours des années 80, l’accord de coopération productive et commerciale avec
la CEE – entré en vigueur en 1978 – accélère le développement du secteur des exportations. Le
Maroc adhère au GATT en 1987. De très nombreuses PME marocaines sont créées, bénéficiant
de la mise en place du Trafic de perfectionnement passif(31) (TPP) par la Communauté
européenne. Ce dispositif, il est utile de le rappeler, favorise le développement de la sous-
traitance au sud de la Méditerranée puis à l’est de l’Europe, l’amont de la filière à plus forte
valeur ajoutée restant dans les pays d’origine. Au Maroc, la disposition européenne favorise la
création d’entreprises par de nouveaux entrepreneurs de catégories sociales plus modestes. Ce
sont le plus souvent des entreprises familiales qui se concentrent dans la confection, à tel point
que la structure des exportations du pays s’en trouve modifiée.
Les programmes de stabilisation macro-financière prennent fin en 1993. L’ajustement structurel,
à proprement parler, n’est plus à l’agenda des politiques publiques. La politique industrielle prend
la forme d’un programme de mise à niveau des industries marocaines et des PME. Il s’agit de
conformer l’industrie marocaine aux standards internationaux de la concurrence et de la corporate
governance afin de la préparer à la libéralisation et à l’ouverture qui se poursuivent. Le
gouvernement, en partenariat avec des organismes de coopération bilatérale, des organisations
internationales de financement et des structures nationales de formation, propose des programmes
d’assistance technique pour aider à la formulation de diagnostics stratégiques, accompagne les
entreprises dans la mise en place de leur système de management, subventionne l’analyse des
besoins de formation et propose une série de soutiens financiers sous forme d’apports de fonds de
garantie, de capital-risque, d’ouvertures de lignes de crédit pour la mise à niveau des
équipements, etc.
4,5,7,8
IV. Plan émergence 2005
Inspiré de l’expérience mexicaine des zones franches d’exportation ainsi que de celle de Shenzen
(Hong Kong) le plan émergence (2005-2009) constitue un prolongement des réformes
institutionnelles. En effet, sur la base d’une étude réalisée par Mc Kinsey & Company à la
demande du gouvernement marocain, la stratégie industrielle appelée « Plan Émergence »
répondait à trois objectifs : attirer de nouveaux investissements industriels au Maroc, développer
certains secteurs porteurs qu’on appelle également les métiers mondiaux du Maroc (MMM) et les
rendre compétitifs à l’export, à savoir : l’offshoring, l’automobile, l’aéronautique, l’électronique,
l’agroalimentaire, etc., ainsi que lacréation des zones franches dédiées aux industriels orientées
vers l’exportation pour lesquels le Maroc dispose d’avantages comparatifs.
Pour réaliser ces objectifs et afin de moderniser le tissu industriel existant, un programme
transversal a été mis en place qui consiste en:
L’assistance technique et managériale, l’accès au financement, l’environnement des PME,
ainsi que la reconfiguration du tissu et des acteurs.
Ledit programme a été conçu pour faire face aux faiblesses du système industriel et àleurs
externalités négatives engendrées sur l’économie nationale à savoir: la faible valeur
ajoutée du secteur industriel, la faible productivité des investissements, le déficit
commercial chronique, la désarticulation des filières industrielles, un taux de croissance
économique insuffisant et le faible positionnement du Maroc par rapport aux pays
émergents.
Principaux indicateurs des Industries manufacturières en 2005
Source : HCP
Figure 2 :
Source : HCP
=>Durant cette période de 2005-2009 l’industrie continue à se placer en tête en termes de
contribution au PIB avec une moyenne de plus de 17,7% , soit presque le même niveau que la
période 1991-2001, même si cette période a été marquée par des chocs extérieurs à cause de la
crise économique internationale et des conditions climatiques critiques constatée par une
régression de soit une régression de 3,2% par rapport à la décennie précédente .
Bref Selon les chiffres du HCP disponibles dans la figure 2, la production industrielle globale a
connu durant la période 2005-2009 ; une progression continue, à l’exception de l’année 2009 où
elle a accusé une baisse remarquable due à la crise économique de 2008, pour reprendre par la
suite son rythme haussier de 2010-1016 à l’exception des années 2013 et 2015 qui se
caractérisées par une légère baisse (-3 %).
Ces régressions observées au niveau du PIB industriel en 2009 et en 2013-2015 ont rendu
caduque le plan d’émergence ainsi que le pacte national pour l’émergence industrielle qui va
prendre place par la suite une année après ce dernier , malgré les progrès qui s’y sont découlé au
début de sa mise en œuvre en 2005 ( PIB du Maroc (en PPA) en milliards de $ : 108,171).
7
V. Pacte National pour l’Émergence Industrielle 2009-2015 :
Le contrat programme intitulé : Pacte National pour l’Émergence Industrielle (2009-2015)
reprend la logique de coordination et de contractualisation des actions de l’État et des opérateurs
économiques initiée par le plan émergence (2005-2009). En effet, ce contrat programme
matérialise les engagements réciproques de l’État, représenté par plusieurs départements
ministériels (Ministère de la justice, MEF, Ministère de l’agriculture, Ministère de l’industrie,
Ministère du Commerce extérieur,..) et du secteur privé, représenté par la Confédération Générale
des Entreprises du Maroc (CGEM) et le Groupement Professionnel des Banques au Maroc. Le
PNEI a pour objectif la dynamisation du secteur industriel, tout en capitalisant sur les efforts
déployés par le pays pour développer la sphère industrielle au Maroc. Dans ce sens, le PNEI
constitue une continuité du plan émergence (2005-2009) adopté par le pays, plus particulièrement
concernant l’aspect relatif au développement des Métiers Mondiaux du Maroc (MMM). Dans ce
sens, le PNEI fixe 6 métiers en particulier :
L’offshoring, l’automobile,
l’aéronautique et spatial,
l’électronique,
le textile
cuir
l’agroalimentaire.
En parallèle, et pour une approche intégrée s’intéressant à l’ensemble du tissu des entreprises, des
mesures transversales visant notamment l’amélioration de la compétitivité des entreprises ont été
définies, et qui visent 4 chantiers transversaux :
La compétitivité des PME
le climat des affaires
la formation et les plateformes industrielles intégrées (P2I).
Globalement, le PNEI s’est fixé à l’horizon 2015 les objectifs suivants :
La création de 220 000 emplois
l’augmentation du PIB industriel de 50 MMDH additionnels
la génération d’un volume supplémentaire d’exportation de 95 MMDH ainsi que
50 MMDH d’investissements privés dans l’activité industrielle.
Préalablement à sa rédaction, une étude initiée conjointement par Ahmed Réda Chami, ministre
du Commerce et de l'Industrie et Moulay Hafid Elalamy, président de la Confédération générale
des entreprises du Maroc a été confiée au cabinet Mckinsey.
Le cahier des charges de cette étude comprenait cinq volets ;
Volet 1 : Métiers Mondiaux du Maroc
Il consiste à développer les métiers mondiaux du Maroc (automobile, aéronautique,
électronique, offshoring, textile et cuir, agroalimentaire) et à les doter de nouveaux espaces
de 3e génération : les Plateformes industrielles intégrées (P2I). Celles-ci devront offrir à tout
industriel, du foncier à prix compétitif et des services mutualisés (guichet administratif unique,
maintenance, restauration, formation, etc.). Ces P2I devront être intégrées à leur environnement
extérieur et se positionner comme véritable poumon économique pour les villes dans lesquelles
elles seront situées.
Volet 2 : Modernisation compétitive des PME
Il s’agit de moderniser le tissu de PME qui est très fragmenté et fragile.
L’objectif est d’intervenir tout le long du cycle de vie de la PME en encourageant la création
d’entreprises, améliorant la compétitivité de celles existantes par de l’assistance technique
et managériale et enfin en agissant sur la reconfiguration du tissu par la facilitation des
mécanismes de consolidation ce qui permettra de créer des champions nationaux au niveau de la
PME.
Volet 3 : Amélioration du climat des affaires
Ce volet a pour objectif d'améliorer le climat des affaires et gagner des places dans les
classements internationaux notamment à travers la réforme des processus liés à l’acte
d’entreprendre.
L’accent a été mis sur les processus critiques à impact direct et important sur l’environnement des
affaires.
Volet 4 : Redynamisation de la formation
Le taux de chômage urbain au Maroc est très élevé alors que paradoxalement certains secteurs ne
trouvent pas les ressources humaines nécessaires.
Une meilleure adéquation entre l’offre et la demande devient un impératif. La démarche a été
d'inciter les opérateurs à prévoir leurs besoins par secteur.
Par ailleurs, l’état et le privé, conscient de la nécessité d'améliorer la qualité de la formation ont
décidé de prendre comme modèle les instituts spécialisés (ex IMA).
Volet 5 : Agence Marocaine de Développement des investissements
La création de cette agence était un impératif pour renforcer l’exécution de la stratégie
industrielle.
Cette Agence a été dotée des moyens humains et financiers nécessaires avec des représentations à
l’étranger ayant pour mission principale d’attirer les investisseurs étrangers à l’instar de
dispositifs similaires mis en place par des pays concurrents.
L'objectif est de faire de ces investisseurs des locomotives suivant l'exemple de ce qui a été
réalisé avec Renault à Tanger.
3 ,7
VI. Plan d’accélération Industrielle 2014-2020
4.amplifier la productivité
5. améliorer les capacités
par un appui industriel
d'accueil des investisseurs
ciblé
1
Défis et solutions
I. Made in Morocco : entre substitution aux importations et nouveaux
marchés ;
A l’avènement de la crise sanitaire, le Maroc a été l’un des pays les plus réactifs en faveur de la
préservation de l’activité industrielle locale, en la réorientant vers les besoins pressants de la
Nation.
Malgré les perturbations post-COVID et les conséquences de la guerre en Ukraine, les niveaux de
production reprennent en 2023, avec des taux d’utilisation des capacités industrielles retrouvant
leurs niveaux d’avant crise pour la plupart des secteurs. Toutefois, il est nécessaire d’agir vite
pour
Notre industrie est appelée, aujourd’hui plus que jamais, à rendre la production locale plus
concurrentielle pour réduire cette dépendance, à conforter davantage notre résilience et
notre compétitivité, à consolider l’ancrage du Maroc dans les secteurs prometteurs.
Pour opérationnaliser cette vision, 3 volets d’action sont à considérer :
1. L’association des programmes de financement et de subvention de l’État à un niveau
d’intégration locale à travers :
Accélérer la mise en place des normes des produits industriels marocains et les rendre
obligatoires pour lutter contre des importations massives et sans contraintes ;
Appliquer de la réciprocité des barrières non tarifaires liant le Maroc avec les autres pays,
la surveillance des marchés, le contrôle aux frontières … ; -
Soutenir le “Made with Morocco” en renforçant les synergies entre entreprises
marocaines et étrangères dans un esprit de co-développement et co-investissement.
Il faudra également mettre en place et élargir les dispositifs d’accompagnement en faveur du renforcement
de l’infrastructure technologique et de la R&D (Recherche et Développement) au sein des entreprises
marocaines .
Extrait du Message Royal du 29 mars 2023
Le développement d’une interconnexion plus poussée entre les bases de données des
services des douanes, des impôts, de la CNSS et de l’Office des changes, pour le
recensement détaillé des activités informelles, sous-terraines et illicites, afin d’apporter un
cadre objectif d’évaluation et de contrôle (p.ex. détection efficace des sous-déclarations
de marchandises, de chiffre d’affaires et de salariés).
L’accélération de la cadence de la stratégie nationale d’inclusion financière, avec
l’utilisation du paiement mobile comme cas d’usage à fort impact pour la
dématérialisation du cash, permettant une meilleure traçabilité des transactions.
Il y a également lieu de renforcer l’accessibilité et l’attractivité du secteur formel, à travers
des mécanismes d’accompagnement :
Mettre en place un package incitatif encourageant l’intégration des entreprises vers le
secteur formel, notamment en simplifiant l’accès des TPME aux marchés publics, mettant
en place des aides à l’exportation, renforçant l’accès aux solutions de financement
classiques (p.ex. bancaires en limitant le recours aux garanties personnelles) et
alternatives (p.ex. crowdfunding, quasi-fonds propres) ou encore à des procédures
administratives simplifiées seraient à envisager.
Favoriser le développement des marchés mobiles au profit des marchands ambulants. -
p.ex. le 14 juillet 2022, ouverture du Souk ASSALIHINE à Salé abritant 1.483 locaux sur
une surface de 23 ha (transformation d’un ancien souk traditionnel en une nouvelle
structure commerciale moderne, pour des meilleures conditions de travail des
commerçants, l’éradication des constructions insalubres, la libération des voies
publiques…).
Encourager les acteurs informels à travers des formations, en région, adaptées à leur
intégration dans l’économie formelle notamment sur le volet comptabilité et relations
avec l’Administration.
Enfin, la généralisation de la protection sociale, le projet royal garantissant les droits des
travailleurs informels, reste un catalyseur de taille :
Réviser le mécanisme de la Contribution Professionnelle Unique et des droits
complémentaires d’accès à la protection sociale de façon à indexer directement la
cotisation à la capacité de paiement de chacun, dans le sens de plus de progressivité.
Utiliser la solution des « chèques emploi-service » pour favoriser notamment la
déclaration des travailleurs domestiques. D’un côté, le travailleur est assuré de bénéficier
d’un contrat de travail et des droits y afférents ainsi que d’une couverture sociale
(chômage, maladie, retraite, etc.). Pour sa part, l’employeur profite d’un avantage fiscal
sous la forme d’un crédit d’impôt pouvant atteindre jusqu’à 50% des sommes versées
(salaires et cotisations sociales).
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Conclusion : industrie marocaine
durant les 20 prochaines années…
Le Maroc a construit une trajectoire exemplaire sur les 20 dernières années, à travers des
infrastructures de rang mondial, mettant à disposition des industriels un environnement mature et
compétitif via les stratégies industrielles successives, le tout sous l’impulsion d’une vision
souveraine éclairée.
Afin d’atteindre le développement industriel souhaité sur les 20 prochaines années, le Maroc
reste confronté à de nombreux défis. En effet, les crises mondiales vécues ces dernières années
ont démontré la dépendance de beaucoup de pays, dont le Maroc, aux importations. La hausse du
prix de transport conjuguée à la hausse des prix des matières premières a mis à mal la
compétitivité des opérateurs économiques. Afin de réduire cette dépendance aux importations, il
est devenu nécessaire de soutenir les produits de substitution et donc de promouvoir la production
locale.
Dans ce sens, l’État a un rôle majeur à jouer, à travers une meilleure accessibilité aux marchés
publics, mais aussi par la mise en place de mécanismes de financement et de soutien à
l’investissement qui faciliteront aux entreprises l’essor de leur activité. Il a également la
responsabilité de mettre à disposition du foncier industriel de qualité et en volume suffisant,
proche des plateformes logistiques et des bassins d’emploi, pour subvenir aux besoins des
industriels.
De leur côté, les opérateurs industriels doivent préparer l’économie de demain. Pour cela, il est
primordial de renforcer l’investissement en innovation et R&D, pour une valorisation locale plus
importante et l’amélioration de notre productivité pays. Il est aussi essentiel de faire face au défi
environnemental avec ses conséquences commerciales vis-à-vis de nos partenaires historiques, en
mettant en place des pratiques de production durables visant la décarbonation et l’efficacité
énergétique, ainsi que la préservation de la ressource eau.
Toutes ces avancées ne pourront se matérialiser sans le renforcement et la mise à niveau des
compétences face aux nouvelles exigences du marché, afin d’accompagner la montée en gamme
du tissu industriel et la création de nouveaux métiers.
L’amélioration de ces différents facteurs clés pour l’industrie du Maroc, permettront d’accroître
la compétitivité industrielle de la destination Maroc et ses opérateurs industriels et de redéfinir sa
position dans les chaînes de valeur mondiales sous un nouveau prisme.
Les entreprises marocaines pourront alors mettre à profit une position stratégique, géographique
et diplomatique, pour diversifier les marchés à l’export et étendre leur empreinte commerciale sur
la région du Moyen Orient et d’Afrique, tout en contribuant activement au développement de la
souveraineté industrielle continentale.
Pour relever tous ces défis, un partenariat public-privé fort, franc et pragmatique est à perpétuer.
À cet effet, la Journée Nationale de l’Industrie, dont la première édition s’est tenue en mars 2023,
vient consolider ce partenariat public-privé et institutionnaliser le dialogue permanent du secteur
privé avec le Gouvernement en faveur du développement de l’industrie. Cette plateforme
annuelle d’échanges et d’évaluation des avancées sera organisée, dans ses prochaines éditions à
l’échelle régionale, sous les Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, afin de
mettre en avant le potentiel et les opportunités de nos territoires.
Dans ce sens, la CGEM reste pleinement engagée, via l’ensemble de ses forces vives -
Fédérations industrielles, CGEM Régions et Commissions – pour jouer son rôle en faveur de la
préservation et consolidation de l’industrie nationale, aux côtés de l’État, dans l’objectif d’une
croissance renouvelée et une création d’emplois à la hauteur des attentes.
Références bibliographiques
1.whitepaper : les orientations du secteur privé pour le développement de l’industrie nationale
2. L’industrialisation au Maroc : des trajectoires visées au processus observé Alain Piveteau,
Khadija Askour et Hanane Touzani
3. lumière sur Entreprise : plan d’accélération industrielle
4.revue géographique et société marocaine n°23 juillet 2018
5. Private sector developement workshop: Stratégie Industrielle au Maroc «EMERGENCE»Mme
Latifa EL KHADRI le 5--6 Juin 2007 Caire
6. Autorité marocaine du marché des capitaux : plan stratégique 2021-2023
..\..\Downloads\834-Texte de l'article-2589-1-10-20220915.pdf
8. European Scientific Journal March 2018 edition Vol.14, No.7 p 168 : Analyse Économique
Du Secteur Industriel Au Maroc ; El Ouahabi Sanae et Bousselhami Ahmed