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Évolution du Secteur Industriel Marocain

UNIVERSITE IBN TOFAIL

Faculté des Sciences Juridiques Économiques et Sociales Kenitra

Évolution du Secteur
Industriel Marocain

Encadré par :

Dr. Bensbahou

Réalisé par : 

KAROUACH Drissia

ZAKRI Mouna

ET-THAKAFY Med Saad

Année universitaire : 2013/2014


Évolution du Secteur Industriel Marocain

SOMMAIRE

Introduction

I. Evolution Généralités sur l’industrie Marocain

1. Historique de l’industrie Marocaine.......................................................................................

2. Caractéristiques de l’industrie Marocaine..............................................................................

3. Force.........................................................................................................................................

4. Faiblesses..................................................................................................................................

II. Evolution des secteurs industriels

1. Secteur agro-alimentaire.........................................................................................................

2. Secteur pharmaceutique..........................................................................................................

3. Secteur d’automobile...............................................................................................................

4. Secteur Aéronautique...............................................................................................................

5. Secteur de textile et de cuir......................................................................................................

6. Secteur industries métallurgiques, mécaniques, électriques et électroniques.......................

Conclusion Générale....................................................................................................................

Bibliographie................................................................................................................................
Évolution du Secteur Industriel Marocain

Introduction
Dans un environnement marqué par la mondialisation des échanges et la croissance forte de la
compétitivité commerciale et industrielle, le Maroc devient conscient et très attentif quant aux
défis et enjeux économiques et sociaux qui menacent toutes les économies mondiales stagnantes
face au changement. Le développement du secteur industriel, devient une priorité, pour la survie
de notre économie nationale et dont la croissance reste peu satisfaisante. Pour ce faire la nécessité
de mettre en place une politique industrielle efficace basée sur des instruments performent.
Trois décennies après son indépendance, le Maroc était à la recherche d'une nouvelle politique
industrielle, Les réformes qui étaient mise en œuvre témoignaient des contraintes qui pesaient sur
l'industrialisation de l'économie nationale. Dès le début des années soixante, la gestion du secteur
des industries de transformation avait imposé à l'État de définir des choix stratégiques s'exprimant
dans l'option pour des modes d'accumulation considérés comme les plus aptes à répondre à des
objectifs explicites (croissance, couverture de la demande locale, exportations) et implicites
(emploi, maîtrise technique, répartition spatiale des activités, complémentarité entre le public et le
privé). La conduite de ces choix et la volonté de revaloriser le poids du secteur industriel dans le
système productif et dans la dynamique sociale ont appelé des interventions plus accentuées de
l'État, articulées autour de deux modalités d'actions complémentaires : un renforcement des
politiques de régulation du secteur et d'incitation des acteurs, un engagement direct par la
constitution d'un patrimoine public propre ou comme partenaire des autres fractions du capital
industriel. De ces actions a résulté un tissu industriel relativement diversifié mais surtout fragile et
largement exposé aux contraintes externes, Ses performances économiques se trouvent plus
sujettes à des perturbations.
Depuis l'émergence de la crise et l'adoption du programme d'ajustement structurel, une mutation
semble se dessiner dans les rapports de l'État à l'industrie. Très nette dans les domaines des choix
et de la réglementation, encore imprécise dans celui de la gestion du patrimoine public, la
nouvelle pratique industrielle cherche à assigner au marché mondial un rôle fondamental dans
l'affectation des ressources, l'impulsion de nouveaux créneaux de spécialisation et dans la
régulation du secteur des industries de transformation. Les enjeux des orientations actuelles
suscitent des interrogations sur la capacité des mesures de réforme à rendre plus efficiente la
structure de l'industrie marocaine et de là à améliorer sa fonction dans la dynamique économique
et sociale.

Dans le travail qu’on a réalisé, on a essayé de rassembler et classer des statistiques de l’industrie
marocaine en décortiquant cette dernière en 6 secteurs stratégiques de l’industrie et en analysant
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chronologiquement chacun selon 5 critères qui sont la valeur ajouté, l’effectif employé,
l’investissement, la production industrielle.

I. Présentation du secteur industriel Marocain

1. HISTORIQUE DE L’INDUSTRIE MAROCAINE

A. – Les phases et les voies de la politique industrielle :

L’héritage colonial avait légué un modèle de croissance de type agro-minier où prédominaient


un secteur primaire de production, une faible diversification du système productif et surtout
une hégémonie du marché extérieur sur les transactions commerciales, les flux de revenus et
la structure de la demande. En marge de ce modèle et à la faveur de circonstances
particulières (autarcie de la guerre, pénurie dans les approvisionnements puis afflux de
capitaux dans l’immédiat de l’après-guerre) quelques activités industrielles s’étaient créées,
dominées par l’initiative des groupes privés français. Elles sont demeurées cantonnées dans la
transformation des produits de pêche, de l’élevage ou du sol.

Au lendemain de l’indépendance, une rupture s’imposait dans ces relations nouées avec l’ex-
métropole. Le développement économique était identifié à la mise en place d’une industrie
nationale endogène et auto-entretenue. Il ne s’agissait pas seulement d’accroître la capacité
productive locale ; l’industrie, comme force motrice, devait induire une modification de la
spécialisation de l’économie marocaine par un processus de croissance cumulative et de
transformations structurelles. La cohérence de l’appareil productif devait être assurée par la
mise en place de secteurs de base, approvisionnés par les matières premières locales et autour
desquels devaient se greffer des unités de transformation. Ces choix exigeaient un effort
d’investissement important financé essentiellement par l’épargne nationale. L’État devait
jouer un rôle direct déterminant dans la création des industries lourdes tout en aménageant des
espaces d’intervention pour l’initiative privée et en recourant à des formules d’association
avec le capital étranger. Globalement, ces ambitions industrialistes ont été vite remises en
cause avec les rectifications du premier plan quinquennal (1960-1964) sous la pression des
tensions politiques et économiques.

Dans la compétition ouverte entre les pays du Tiers-Monde, le Maroc s’efforce de capter
certains chaînons de branches qui correspondent à "l’avantage comparatif" que constitue
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l’abondance de sa main d’œuvre, avantage revalorisé par la proximité de sa situation


géographique par rapport aux grands marchés internationaux. Jusqu’à présent, la promotion
des exportations de produits manufacturés n’a pas abouti aux résultats escomptés. Les réflexes
protectionnistes, les politiques de restructuration des secteurs "sensibles" dans les pays
industriels, les nouvelles formes de néoprotectionnisme, la concurrence des pays du Tiers-
Monde pour accéder au marché mondial sont autant de risques qui font douter de la capacité
des industries orientées vers l’extérieur à être un vecteur de développement industriel.
Travaillant, dans la plupart des cas, avec une matière première et des produits intermédiaires
importés, leur potentiel d’entrainement des autres secteurs économiques est foncièrement
réduit.

2. Généralités sur l’industrie marocaine

B. Aperçu sur le secteur industriel 

Première activité économique et première pourvoyeuse d'emploi, l'industrie est le levier de


l'économie nationale et le moteur de la croissance, tant à l'échelle sociale ou économique que
sur le plan du développement régional. En 1996, ce secteur représentait près de 28% du PIB.
Les industries alimentaires dominent, avec la transformation des céréales (farine, biscuiterie,
pate alimentaire) et les conserveries (légumes, fruits, poissons). Les industries du textile, du
cuir et du bâtiment (matériaux de construction) sont en pleine expansion. Longtemps dominé
par les industries évoquées précédemment, ce secteur s'est diversifié rapidement grâce à
l'essor des secteurs de la chimie et parachimie, du papier et des cartons. Des usines de
montage de camions et d'automobiles ont également vu le jour. En plus de l'artisanat qui joue
un rôle de premier plan.

Le secteur industriel marocain connaît de profondes mutations engendrées d’une part, par
l’évolution des marchés internationaux (récession dans les pays clients du Maroc,
rehaussement des exigences en qualité et en respect des normes environnementales,
raréfaction et/ou flambée des prix des matières premières, émergence des pays de production
à faibles coûts…) et d’autre part, par les accords de libre-échange signés par le Maroc au
cours de cette dernière décennie. Ces mutations impactent l’ensemble du tissu industriel :
PME et les Groupes nationaux et internationaux.
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C. Caractéristiques de l'industrie marocaine 

L'industrie marocaine présente les caractéristiques structurelles de celles d'une économie en


développement. Son tissu industriel est composé essentiellement de PME comportant moins
de 200 employés. Selon l'ANPME le nombre des PME au Maroc est de 4000 à 7000 unités, ce
qui représente 95% du tissu productif national ; elles participent de manière positive à la
création d'emplois et au développement régional et local (60% des emplois dans le secteur
privé sont engendrés par des PME) et aussi à la croissance économique (leur parts dans les
exportations marocaines avoisine les 31%). Néanmoins, leur contribution reste largement en
dessous des potentialités que cette catégorie d'entreprises peut faire valoir puisque l'ensemble
des unités de production, ne procure que 10% de la valeur ajoutée et ne distribuent que 16%
de la masse salariale, alors que les grandes entreprises qui ne présentent que 8%, créent 90%
de valeur ajoutée et distribuent 84% de la masse salariale.

L'industrie marocaine présente plusieurs traits de faiblesse. Le taux de croissance industrielle


qui est d'environ 3.5% a été en dessous du taux de croissance du PIB pendant les 10 dernières
années (4,1% en 2005). Cette faiblesse du secteur industriel se traduit par un apport moyen
annuel de 16% du PIB durant les 10 dernières années soit 123 Milliards de dirhams en 2003.
Sur la même période, il n'intervient que pour 13% dans la création d'emploi. En 2003,
l'industrie marocaine a pu attirer un peu moins de 11 milliards de dirhams, ce qui prouve le
déclin du secteur secondaire au profit du tertiaire. Les branches qui intéressent le Maroc en
général, sont des secteurs peu porteurs dont la valeur ajoutée est epsilon par rapport au secteur
tertiaire ; parmi ces branches on cite : textile, agroalimentaire, imprimerie, et industrie
métallurgique de base. Tous ces critères, démontrent, que l'industrie marocaine souffre d'une
faiblesse structurelle.

Pour mieux comprendre, et pour pouvoir analyser la situation de l'industrie marocaine, on a


pensé à l'élaboration d'une matrice SWOT. L'analyse SWOT, en effet, permet d'analyser
l'environnement externe et interne d'un projet. Dans l'environnement externe, on distingue les
opportunités et les menaces. Dans l'environnement interne, on distingue les forces et les
faiblesses que l'entreprise transmet au projet.
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D. Forces

Pour ce qui est des forces, on sait que le Maroc bénéficie d'une proximité géographique par
rapport à l'Europe, d'une stabilité politique, profite de l'abondance d'une jeune population
active et d'une libéralisation du secteur bancaire et la baisse des taux d'intérêt ; Le secteur
privé de sa part, est en évolution par rapport au secteur public ;

E. Faiblesses

En ce qui concerne les faiblesses, on note une modicité de la taille moyenne des entreprises du
secteur industriel et le caractère familial prédominant du capital social. D'autre part, un type
de management inadapté aux nouvelles exigences du commerce international. S'ajoute à cela,
une faible productivité des facteurs de production et l'insuffisante, voir mauvaise qualité des
produits industriels nationaux liée à la technologie utilisée, souvent obsolète et des modes
d'organisation interne de la production caractérisé par son inefficacité, et une faiblesse sinon
absence de normes et de certification des produits offerts, et l'absence de culture industrielle
réunissant performances et rigueur. Enfin la ressource humaine qualifiée et motivée fait
souvent défaut dans l'entreprise marocaine.

II. Évolution des secteurs industriels

1. La branche agroalimentaire

A. Définition Économique de l’industrie Agro-alimentaire


Le terme agroalimentaire comprend toutes les industries de transformation de produits issus
de l’agriculture, de l'élevage ou de la pêche en biens alimentaires et produits destinés
essentiellement à la consommation alimentaire. Les matières premières utilisées sont des
produits d’origine animale ou végétale qui subissent des transformations plus ou moins
complexes avant d’être mises sur le marché. 

B. Aperçu sur le secteur de l’Industrie agro‐alimentaire au Maroc


Composition de l’IAA
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La composition du secteur de l’IAA est assez disparate. En ce qui concerne le marché,


certaines branches sont plus orientées vers le marché extérieur (fruits et légumes, poisson).
Alors que d’autres sont exclusivement orientées vers le marché intérieur (industrie laitière,
transformation des céréales, industrie des boissons, industrie des viandes).
Les grandes entreprises agro-alimentaires sont soit des groupes nationaux (Groupe ONA,
Holmarcom, Ynna holding, etc.), soit des entreprises étrangères (Coca cola, Nestlé, Danone,
P&G, Savola, Unilever, etc.).
Répartition régionale
L'industrie agro-alimentaire est généralement concentrée au niveau des zones où les
superficies plantées sont importantes, c'est le cas par exemple de Marrakech, Fès, Meknès,
Kenitra, Oujda et Agadir. Par contre, la concentration de cette activité, au niveau de
Casablanca, est favorisée par la présence du port.
En effet, la répartition de la production des IAA par région montre la dominance du grand
Casablanca qui s’accaparer environ le tiers de cette industrie, suivi de la région de Souss-
Massa-Draa avec 14%.

LIEUX D’IMPLANTATIONS
Pour accompagner l’essor du secteur agroalimentaire marocain l’État met en œuvre un
programme de développement de Plateformes Industrielles Agroalimentaires (Agropoles) et
de transformation des produits de la mer (Fish Hub), offrant des infrastructures et des services
aux meilleurs standards internationaux. Il s’agit de :
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L’Agropole de Meknès ; L’Agropole de Berkane ; L’Agropole du


Souss (Agadir) ; L’Agropole du Gharb (Kénitra) ; L’Agropole du
Haouz (Marrakech) ; L’Agropole du Tadla Laâyoune Fish Hub Dakhla

C. Évolution des principales grandeurs socio-économiques du secteur de l’IAA


L’IAA emploie en moyenne plus de 104.000 personnes dont près de 76% sont permanentes.
L’emploi permanent des femmes représente près de 36% de l’effectif global.
Par ailleurs, la production a atteint en moyenne 67 milliards de dirhams durant la période
2002-2008 dont près de 13,6 milliards de dirhams destinés à l’export. En 2009, les
exportations du secteur ont atteint 16,6 milliards de dirhams. En outre, la valeur ajoutée a
atteint en moyenne 22 milliards de dirhams. Quant à l’investissement total, il a été de 3,2
milliards de dirhams en moyenne sur la même période.

En égard à son poids socio-économique, notamment en terme de sa forte contribution aux


exportations de la filière IAA, la branche des fruits et légumes transformés mérite une analyse
plus fine. Ainsi, cette branche emploie près de 6.000 permanents et environ 2.000 saisonniers
(année 2008), contribuant ainsi à hauteur de 7% en matière de création d’emploi permanent et
de 10% dans l’emploi saisonnier.
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Si on exclut les exportations des produits de la mer, l’industrie des fruits et légumes occupe la
première place dans les exportations agro-alimentaires avec plus de 46%.

L’analyse par sous-branche met en exergue l’importance de l’activité de conservation des


légumes aussi bien en termes de valeur ajoutée qu’en termes d’exportation. Elle comprend
notamment, les conserves d’olives, des cornichons et des câpres. L’activité de conservation
des fruits vient en seconde position et les principaux produits exportés sont les conserves
d’abricots. Quant aux produits destinés au marché intérieur, ils sont essentiellement composés
de confitures, de conserve de tomate et de certaines préparations de légumes telles que les
chips.
En général, les principaux produits transformés exportés sont les conserves d’olives,
d’abricots, d’haricots verts, de cornichons, de câpres, les produits surgelés (fraises et haricots
verts), les produits issus des tomates et des oranges ainsi que les épices, les huiles essentielles.
En contrepartie, plusieurs produits ont quasiment disparu de la gamme exportée, comme les
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concentrés de tomates, à cause, notamment, des subventions à la production européenne


introduites par la Politique Agricole Commune.
En termes de structure des exportations des IAA, il convient de noter une nette mutation en
termes des parts des différents produits sur la période 1998-2008. Ainsi, les produits qui ont
vu leurs parts diminuer dans ces exportations concernent en particulier les conserves d’olives,
les céréales et graines semences, les conserves de cornichons/câpres, les conserves de fruits,
ainsi que les fruits et légumes déshydratés/séchés. Quant aux produits ayant vu leurs parts
augmenter, ils concernent notamment les épices/herboristerie, les fruits et légumes
surgelés/congelés, ainsi que les huiles végétales/vins/vinaigres.

Par marché, l’Union européenne constitue le principal débouché à l’export pour le Secteur
agro-industriel national. En effet, ce marché a absorbé 78% des exportations totales en
volume en produits végétaux transformés et ce, pour la période 1998-2003. Toutefois, cette
part des exportations a diminué, durant la période 2003-2008, pour atteindre 74,4% des
exportations totales en volume. Cette baisse s’est poursuivie en 2009 avec une part ne
dépassant pas 72%.
Par pays, la France détient la plus grande part des exportations marocaines en produits
végétaux transformés (en volume) soit 39% durant la période 1998-2003, suivie de l’Espagne
(13,8%), des États-Unis (8,6%), de l’Italie (8%), de la Belgique (6,4%), de l’Allemagne
(4,4%) et de la Hollande (2,8%). Durant la période 2003-2008, ces parts ont diminué
respectivement à 3,8% pour l’Allemagne et 27,2% pour la France tout en enregistrant une
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augmentation pour l’Espagne (20%) et une légère augmentation pour les États-Unis (9,2%),
l’Italie (8,9%) et la Belgique (7,9%).
Face à la forte concentration des exportations marocaines en produits agricoles transformés
sur le marché de l’Union européenne, et dans le but d’explorer d’autres opportunités dans
d’autres marchés, des accords de libre-échange ont été signés avec plusieurs partenaires
commerciaux dont notamment les États-Unis. Ainsi, depuis l’entrée en vigueur de l’accord en
2006 jusqu’à 2008, les exportations du Maroc en produits agricoles transformés vers les États-
Unis ont augmenté de 23,3% sur toute cette période.
Cette évolution est due principalement à l’amélioration des exportations du pays en conserves
végétales de 41,8% sur la même période.
La pèche
Présentation
L’industrie de transformation et de valorisation des produits de la pêche occupe une place
privilégiée dans l’économie marocaine en assurant 50% des exportations agro-alimentaires et
12% des exportations totales du Maroc. Cette industrie traite près de 70% des captures de la
pêche côtière et exporte environ 85% de sa production sur une centaine de pays dans les cinq
continents. En 2012, cette industrie a réalisé un tonnage à l’export de 471 249 tonnes pour une
valeur de 13,23 milliards de Dirhams.
Le secteur des industries de la pêche regroupe les activités de la conserve de poisson, de la
semi-conserve de poisson, du conditionnement à l’export des produits de la mer frais, de la
congélation, de la fabrication de farine et huile de poisson et du traitement des algues marines.
L'Industrie de la Conserve
L’industrie de la conserve de poisson au Maroc est le fruit d’une longue évolution et
d’accumulation de savoir-faire. Elle regroupe actuellement une trentaine d'unités de
traitement actives, offrant une capacité de traitement annuelle de 300.000 tonnes de matière
première et employant 21.000 salariés entre permanents et saisonniers.
L'Industrie de la Semi-Conserve
L’industrie de la semi-conserve porte surtout sur la salaison et le traitement de l’anchois ainsi
que sur les marinades des produits de la pêche. Cette industrie regroupe une vingtaine d'unités
de production (filetage et conditionnement) et une dizaine d’unités de salaison. Elle offre 6
000 postes d’emploi directs dont 1.000 permanents et 5.000 saisonniers.
L’industrie de congélations à terre
L’activité de congélation des produits de la mer occupe une place importante parmi les
activités de conservation et de traitement dans notre industrie. La plupart des unités de
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congélation se trouvent centrées dans la partie Sud du pays. Elle offre environ 6.000 postes
d’emploi.
L'Industrie du Frais
L’industrie du frais regroupe environ une cinquantaine unités de conditionnement dont
quarante seulement sont opérationnelles, offrant près de 2.000 postes d’emplois permanents et
1000 postes saisonniers.
Cette industrie traite annuellement environ 42.000 tonnes de poisson blanc, destinés
principalement au marché européen dont le marché espagnol représente, à lui seul, près de
73%, pour un Chiffre d’Affaires global.
L’industrie de Farine et Huile de Poison
L’industrie de farine et huile de poisson, installée au Maroc à partir des années 40, a pris son
essor depuis une vingtaine d'années. Cette activité est assurée par une trentaine d’unités
localisées essentiellement dans les ports sardiniers d'Agadir, Safi, Tan-Tan, Essaouira et
Laâyoune.
L’industrie de farine et huile de poisson fournit près de 1.000 postes d’emplois et,
s’approvisionne auprès de la pêche sardinière, représentant environ 8000 marins.
L’industrie de transformation des algues marines
L’industrie d’extraction d’agar a plus de 50 ans d’âge au Maroc. Au cours de ce demi-siècle
d’existence elle s’est attachée à développer une valorisation maximale de cette matière
première naturelle renouvelable du littoral que sont les algues. Cette industrie a pu se hisser
au deuxième rang mondial pour les exportations d'agar.

Les destinations de nos exportations


MOYEN
EUROPE AFRIQUE AMÉRIQUES ASIE
ORIENT
Industrie de conserves de
42 % 41 % 11 % 6% 0,001 %
poisson
Industrie de semi-conserves de
88 % 0,35 % 1% 7% 2%
poisson
Industrie de farine et huile de
94 % 2% 2% 0% 2%
poisson
Conditionnement des produits
95,94 % 0,01 % 0,002% - 4,03 %
de la mer frais
Congélation et élaboration de
74 % 6% 0,002 % 2% 15 %
produits de la mer
Source : EACCE
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D. Principaux atouts et contraintes du secteur


Les opportunités de l’IAA au Maroc

Le « Plan EMERGENCE », lancé en 2005 et ratifié en février 2009 sous l’appellation du


Pacte pour l’Emergence Industrielle. Ce plan a identifié les industries agroalimentaires en tant
que secteur à fort potentiel de croissance. La stratégie arrêtée préconise, à long terme, un
changement profond du secteur à travers une meilleure valorisation des ressources agricoles et
une offre exportable diversifiée et compétitive.
Le renforcement du tissu productif national permettant l’émergence de firmes industrielles
compétitives et l’encouragement de la recherche et développement dans le secteur...
Aussi, la libéralisation du commerce international et la mise en œuvre des accords de libre-
échange avec certains pays partenaires, offrent de réelles opportunités d’accès des produits
agricoles transformés marocains en général et des conserves végétales en particulier à des
marchés potentiels (marché américain, marché arabe…). Dans ce même sillage, l’ouverture
sur le marché africain constitue l’une des priorités majeures de la nouvelle stratégie de
promotion des exportations. Dès lors, le Maroc qui dispose d’une culture maraîchère et
fruitière de bonne qualité, quoique irrégulière, et d’une expérience indéniable en matière de
recherche est mieux positionné pour saisir convenablement les opportunités offertes aussi bien
au niveau international que régional.
Enfin, la concession depuis 2005 des terres agricoles jusqu’alors gérées par la SODEA et la
SOGETA est de nature à booster l’industrie de la conserve végétale. Les pouvoirs publics ont
privilégié dans cette opération des projets intégrés (production, transformation,
commercialisation) et orientés essentiellement vers la culture d’oliviers, d’agrumes, de vigne
ou de produits maraîchers. Ainsi et avec un investissement d’environ deux milliards de
dirhams, 142 unités industrielles seront créées dont notamment 36 unités pour les agrumes, 25
pour l’olivier et 13 pour la vigne.
Les faiblesses de l’IAA
L’industrie alimentaire nationale demeure dans son ensemble un système productif fragile et
structurellement faible. Les faibles taux d’investissement et le retard technologique, la sous
qualification du capital humain et la prédominance du travail précaire, la faiblesse de
l’innovation et de la qualité ainsi que les carences de l’organisation managériale des
entreprises, caractérisent l’évolution structurelle de cette industrie.
Ainsi, les faibles taux de croissance de la productivité et des taux de valeur ajoutée sur une
longue période témoignent des difficultés auxquelles sont confrontées les industries agro-
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alimentaires pour réaliser une mutation devant induire des changements importants au niveau
de la fonction de production et un approfondissement de l’industrialisation du secteur avec
leurs effets sur l’industrialisation de l’agriculture.
Si le tissu productif est constitué fondamentalement de PME, le secteur connaît un
développement rapide du phénomène de concentration qui prend deux formes : d’une part,
l’élargissement du poids des grandes entreprises dans la production globale de l’industrie en
question et d’autre part, la constitution et l’extension des « groupes agro-alimentaires ». De
même, une grande partie des produits exportés sont de faible valeur ajoutée.
L’industrie alimentaire nationale remplit, dans le cadre de son insertion dans l’économie
mondiale (division internationale de travail) une fonction bien précise : celle de produire des
produits n’ayant subi qu’une simple transformation et mis à la disposition de firmes et
capitaux internationaux qui en tirent le maximum de valeur ajoutée et de profit.
L’évolution indique donc que l’IAA marocaine est de plus en plus orientée vers une tendance
à l’enclavement et non dans un processus de domestication ascendante de la valeur ajoutée.
Depuis plusieurs années, cette industrie s’est inscrite dans une tendance à la perte de
compétitivité non seulement sur les marchés extérieurs mais aussi au niveau du marché
domestique.
Certes, la faiblesse de la qualité de nos produits, le niveau relativement élevé de nos coûts de
production ainsi que l’incapacité de nos industriels à innover en matière de diversification des
produits et des marchés ont été déterminants en matière de recul de la compétitivité externe
des entreprises nationales.
Il reste à souligner que le caractère très contraignant de l’environnement interne dans lequel
évolue les IAA explique à son tour, et dans une large proportion, leur faible performance : les
difficultés d’approvisionnement des usines en matière premières agricoles, la faiblesse de la
demande solvable, les problèmes du financement et particulièrement pour les petites et
moyennes entreprises, le coût élevé du transport, de l’emballage et de l’énergie et la faiblesse
de la recherche dans toute la sphère agro-alimentaire (au niveau de l’agriculture et de
l’industrie de transformation). En somme, le processus d’accumulation propre à l’IAA souffre
de défaillances et se trouve confronté à d’importantes contraintes au niveau de ses trois phases
: la phase de mobilisation du capital, la phase de mise en valeur du capital et enfin la phase de
réalisation.
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2. Le secteur pharmaceutique

A. Historique du secteur pharmaceutique


C’est dans les années soixante qu’est née l’industrie pharmaceutique marocaine et ce par la
volonté politique des plus hautes instances de l’Etat.
En effet, au lendemain de l’indépendance, le Maroc importait encore la presque totalité des
médicaments nécessaires à notre population et cela par l’intermédiaire de simples comptoirs
commerciaux qui se chargeaient de leur répartition auprès des grossisteries et des pharmacies.
Mais cette dépendance à l’égard des importations ne pouvait satisfaire les Pouvoirs publics à
l’heure où la majorité des pays recherchaient la maîtrise et l’autosuffisance en matière
d’approvisionnement en médicaments.
C’est ainsi que l’État décide d’abord d’encadrer de manière rigoureuse l’exercice de la
pharmacie sur notre territoire par la mise en place du Dahir de février 1960 qui définit les
conditions d’exploitation d’un médicament, qu’il s’agisse de son importation, de sa
fabrication ou encore de sa distribution en gros et de sa délivrance au détail.
D’autre part dès 1965, une circulaire du Ministère de la Santé impose la fabrication locale
progressive des différentes formes pharmaceutiques. Le Ministère n’autorise à l’importation
que les produits ne représentant que de faibles quantités consommées ou nécessitant une
technologie sophistiquée et trop coûteuse.
Le résultat est plus que satisfaisant ; alors que le Maroc ne comptait que 8 unités industrielles
en 1965, il en est à plus de 25 dans les années 80. Tous les grands groupes internationaux
adhérents à cette politique en s’installant à leur propre compte ou en association avec des
partenaires locaux.
De même, alors que la fabrication locale des médicaments ne couvrait en 1960 que 15 % de
nos besoins, elle atteint dans les années 80 près de 80 % de la consommation locale.
La croissance du secteur a été régulière et relativement élevée. Sur la période 1980-1995, son
développement est resté vif, avec un taux de croissance de plus de 10 % par an en moyenne.
Le marché doublait presque tous les cinq ans. L’investissement a suivi cette courbe
ascendante. Après un rythme annuel de 25 millions de dirhams à partir de 1985, celui-ci
atteint 100 millions en 1990, 250 millions en 1995 et 259 millions en 2009
Les industriels se sont alors engagés dans un programme d’investissement permanent afin
d’améliorer leur outil de production et la qualification de leurs personnels. Les résultats ont
alors été au rendez-vous : l’industrie pharmaceutique marocaine se place désormais au
2ème rang en Afrique, juste après l’Afrique du Sud.
Évolution du Secteur Industriel Marocain

L’industrie pharmaceutique en chiffres (2012)


Nombre de laboratoire au Maroc 32
CA global (en milliards de DH) 8.7
Emplois dans l’industrie pharmaceutique 40.000
Nombre de pharmacies au Maroc 12.000 environ
Taux d’encadrement 20%
Investissement depuis 1998 300millions de DH/an
Fabrication locale 65% de la demande
Importation 35% de la demande
Exportation 10% de la production
Nombre d’unités produites 303 millions de boites
Consommation par habitant 400 DH/an
Évolution du Secteur Industriel Marocain

En effet, la conformité de la production du secteur aux normes internationales de qualité, et


notamment les BPF (Bonnes Pratiques de Fabrication), lui ont permis d'exporter entre 8 à
10% de sa production vers des pays européens, arabes et africains. Ces exportations ont
atteint, en 2009, près de 548 millions de dh. Le marché pharmaceutique marocain est animé
autant par des entreprises nationales qu'internationales. Celles-ci contribuent à plus de la
moitié du chiffre d'affaires totales du secteur.
Comptant 35 laboratoires pharmaceutiques, le secteur couvert 70% de la demande nationale.
Ces laboratoires investissent, depuis 1998, près de 300 millions de dh, chaque année, pour
leurs besoins de développement et de mise à niveau. L’industrie pharmaceutique s’exerce
dans un cadre fixé par des textes législatifs. En décembre 2006, un nouveau code des
médicaments et de la pharmacie est entré en vigueur, libérant ainsi le capital social à la
participation étrangère. Aussi, l'adoption, le 4 janvier 2004, de la charte de la mise en œuvre
du code de la couverture médicale permettant l’application de la loi 65-00 de l’Assurance
Maladie Obligatoire a permis l'augmentation de la consommation individuelle de médicament
qui se situe aujourd'hui entre 200 à 300DH par habitant par an. En vue de donner plus de
visibilité pour les dix prochaines années, le Ministère de l’Industrie, du Commerce et des
Nouvelles Technologies, en collaboration avec l’Agence Nationale de  la promotion de la
PME (ANPME) et l’Association Marocaine de l’Industrie Pharmaceutique (AMIP), a réalisé
une étude stratégique de développement à l’international du secteur pharmaceutique. Son
objectif principal étant de promouvoir le secteur à l'international et d’identifier les niches
pertinentes permettant de moderniser et de positionner l’industrie pharmaceutique parmi les
moteurs de croissance de l’économie nationale.
Évolution de la production industrielle par grand secteur valeurs EN Millions de DHs
Grand secteur 2010 2011 10/11 (%)
IND. Agro-alimentaires 95574 102027 7
IND. Textiles & DU cuir 25835 26333 2
IND. Chimique & Pharmaceutique 139536 174964 25
IND Métallique& Mécaniques 48858 57127 17
IND Électrique& Électronique 22735 27223 20
Total 332538 387673 17
Évolution du Secteur Industriel Marocain

Évolution de la valeur ajoutée par grand secteur valeurs EN Millions de DHs

Grand secteur 2010 2011 10/11 (%)


IND. Agro-alimentaires 29011 28903 0
IND. Textiles & DU cuir 9287 8871 -4
IND. Chimique & Pharmaceutique 41628 43359 4
IND Métallique& Mécaniques 10544 11986 14
IND Électrique& Électronique 6107 6388 5
Total 332538 387673 3
Évolution de l’investissement par grand secteur valeurs EN Millions de DHs

Grand secteur 2010 2011 10/11 (%)


IND. Agro-alimentaires 4969 4197 -16
IND. Textiles & DU cuir 943 1152 23
IND. Chimique & Pharmaceutique 10168 11497 13
IND Métallique& Mécaniques 6067 7874 30
IND Électrique& Électronique 1275 1455 14
Total 23419 26176 12
Évolution des exportations par grand secteur valeurs EN Millions de DHs

Grand secteur 2010 2011 10/11 (%)


IND. Agro-alimentaires 11802 11919 1
IND. Textiles & DU cuir 16272 16422 1
IND. Chimique & Pharmaceutique 37415 49283 32
IND Métallique& Mécaniques 8022 9901 23
IND Électrique& Électronique 15306 21129 38
Total 88817 108653 22
Évolution du Secteur Industriel Marocain

3. Secteur automobile :

A. PRESENTATION DU SECTEUR :
L’industrie automobile est l’une des industries dynamiques du tissu économique au Maroc.
La participation du secteur dans les valeurs économiques du pays est d’un degré non
négligeable. Il représente 5% du PIB industriel, il assure 14% des exportations industrielles.
L’industrie automobile pratique un fort effet d’entraînement sur l’économie marocaine et ceci
grâce à 85 unités spécialisées entre constructeur et équipementiers.
Au MAROC, l’industrie automobile est présente sur deux volets. Le premier est celui de
l’assemblage par le biais par de la SOMACA (Société Marocaine de Construction
Automobile) devenue actuellement une usine RENAULT et le deuxième celui des
équipementiers automobile fournissant des composants pour automobile aussi pour le marché
local ou étranger.

Le secteur automobile au Maroc connaît un développement remarquable sur les deux fronts
des équipementiers et des constructeurs.
Les activités les plus présentes sont le câblage, la plasturgie et l’industrie textile, ainsi que
l’intégration des filières à forte valeur ajoutée : traitement de surface, emboutissage,
électronique.
Le taux de motorisation du Maroc s’élève à 3,3% (soit 1 véhicule pour plus de 30 habitants)
Évolution du Secteur Industriel Marocain

B. Historique :

Naissance de l'industrie Automobile avec la création de la chaine de montage ,SOMACA


1960 en partenariat avec Fiat Auto.

Application de la Loi de valorisation à 40% pour favoriser l'implantation des industries


1970 des équipements pour véhicules au Maroc.

Adoption de la loi dite d'intégration/compensation à un taux de 60% pour stimuler le


1982 développement des exportations du secteur.

Signature de convention sur la voiture économique avec FIAT AUTI


1995

Signature de conventions sur les véhicules Utilitaires Légers avec RENAULT et SOPRIAM
1996 (PSA)

Privatisation de la SOMACA au profit du Groupe Renault.


2003

Démarrage de la production de la "Logan"destinée au marché local et à l'export.


2005

Premiéres exportations de la "Logan" vers la France et l'Espagne


2007

Lancement de la production de la "sandero" version bi corps de la logan .


2009

C. La structure du secteur automobile au MAROC :


Le secteur automobile marocain comporte deux types d’activités principales, à savoir le
Montage CKD et la sous-traitance automobile.
L’activité du montage CKD (Complete Knock Down) :
Cette activité est fortement identifiée au MAROC la SOMACA et par la fabrication de la
voiture économique. Cette activité a été relancée depuis 1996 après la signature du contrat
avec le constructeur Italien FIAT pour la fabrication de la voiture économique. Une voiture
vendue à un prix suffisamment attractif et convenable au consommateur marocain. À côté de
FIAT, deux autres constructeurs opèrent à la SOMACA, à savoir RENAULT et SOPRIAM.
Actuellement, et après que le contrat avec FIAT a pris fin en 2003, les deux constructeurs ont
bénéficié de plus d’espace pour la fabrication de leurs modèles légers à savoir KANGOO,
BERLINGO et PARTNER. RENAULT a également été encouragée à entamer le projet de la
voiture économique LOGAN.
Évolution du Secteur Industriel Marocain

La sous-traitance automobile :
L’industrie des équipements automobile est une activité assurée par les équipementiers qui
fabriquent des composants pour l’automobile. Cette activité a connu une augmentation de
l’ordre de 500 millions de DHS depuis 1995.
Les équipementiers opèrent dans des industries demandeuses de main d’œuvre qualifiée et
intensive, cas des faisceaux, des sièges et composants de sièges, pièces électroniques…etc.
Cette catégorie d’entreprises comprend à la fois des firmes nationales et des filiales des
équipementiers mondiaux qui se sont installés au Maroc. Le secteur emploie dans sa globalité
un effectif de 30 000 personnes.
L’existence de cette catégorie d’entreprise profite aux constructeurs implantés au Maroc à
l’instar de RENAULT et qui mènent une politique d’intégration locale et ceci pour bénéficier
des économies en matière de transport, de proximité géographique et aussi un risque réduit de
change. Ces composants sont aussi exportés vers des usines à l’étranger.

Industrie automobile au Maroc en chiffres :

Le secteur Automobile a connu sur les 5 dernières années un fort développement au Maroc
sur les deux fronts Equipementiers et Constructeurs. Récemment, celui-ci a connu la plus
grande discontinuité industrielle en Afrique avec l’implantation d’un site d’assemblage
Renault de 400.000 véhicules par an à terme. Ce projet de 1 milliard d'Euros d'investissements
devrait créer à terme près de 36 000 emplois directs et indirects et contribuer au
développement massif et accéléré de l'industrie automobile marocaine.
Évolution du Secteur Industriel Marocain

Le secteur automobile marocain présente ainsi des opportunités de développement très


importantes pour la prochaine décennie.

Évolution en chiffre :

Le constat est là. Le secteur de l’automobile ne cesse de se frayer une place de choix dans le
paysage économique national. En atteste d’ailleurs le fait qu’il figure parmi les priorités du
Plan Emergence.

Concrètement, la libéralisation du secteur automobile, l’implication des professionnels, la


concurrence, la politique d’ouverture sur plusieurs marques…sont autant d’éléments qui ont
permis au secteur de se structurer et de s’inscrire dans le cadre d’un développement pérenne.
Ainsi, depuis 2000, la tendance de fond du marché de l’automobile est à la croissance,
marquée par la hausse soutenue des ventes de véhicules. Comme en témoignent les chiffres
effectivement, le nombre de véhicules neuf (VP et VUL) commercialisés au Maroc est passé
de 42.227 unités en 2000 à 112.099 unités en 2011, soit des ventes qui ont été multipliées par
plus de 2,5 fois durant cette période.

Conclusion :
Au Maroc, le secteur automobile a connu plusieurs événements et évolutions qui l’ont
marqué, d’un côté, c’est un secteur plein d’opportunités et de forces, de l’autre coté, il
présente des faiblesses tout en étant exposé à des menaces de la part des acteurs automobiles,
équipementiers et constructeurs.
Évolution du Secteur Industriel Marocain

4. Secteur Aéronautique
Considéré un secteur clé de l’industrie nationale, l’aéronautique est un marché très prometteur
qui aiguise, de plus en plus, l’appétit des investisseurs étrangers et constructeurs
aéronautiques à venir au Maroc, en leur offrant un package attrayant favorisant la
compétitivité.

Le Maroc se positionne, désormais, en destination privilégiée de la sous-traitance


aéronautique, comme en atteste la forte présence des industriels français et canadiens qui ont
confiance en le Royaume et aux divers atouts qu’il présente.

L’industrie aéronautique comprend les activités de développement et de fabrication ou de


maintenance d’aéronefs, de moteurs, de matériels et de pièces d’aéronefs. Elle englobe les
produits connexes, les équipements et les systèmes de simulation, de navigation, de guidage,
de contrôle, de communication, de surveillance et de défense pour les aéronefs.

C’est une industrie de pointe, demandant une sécurité absolue ce qui implique d’importants
investissements en production et surtout en recherche et développement offrant ainsi un haut
niveau technologique et une main d’œuvre hautement qualifiée.

A. Principales caractéristiques de l’industrie aéronautique

L’industrie aéronautique et spatiale se caractérise des autres industries par différents éléments
fondamentaux qui sous-tendent ses logiques et son organisation :

 C’est une industrie de haute technologie ;

 Une industrie qui produit en petite ou moyenne série ;

 Avec des activités hautement cycliques ;

 Elle est duale, avec une composante militaire notable et revêt de ce fait un caractère
stratégique ;

 Avec une forte implication des états ;

 Une industrie ayant un impact très positif sur la balance des échanges extérieurs pour
les pays exportateurs.
Évolution du Secteur Industriel Marocain

B. Histoire de l’industrie aéronautique au Maroc :

L'histoire de l'aéronautique marocaine se confond avec celle de la compagnie Royal Air


Maroc. La RAM, compagnie publique est créée en 1957. La compagnie développe un pôle
industriel de maintenance aéronautique à l'aéroport de Casablanca. Ces installations
obtiennent en 1998 "l'Air Agency Certificate" FAR145 par l'Administration Fédérale
américaine de l'Aviation Civile FAA.

L'autre acteur historique est Maroc Aviation, filiale de l’ex Aérospatiale, présent au Maroc
depuis 1951 afin d'effectuer la maintenance des instruments de bord d'appareils des FAR,
ainsi que des Hercule C130 et des Super Puma. L'entreprise appartient au groupe EADS
Sogerma depuis 1993, et à ce titre opère également en tant qu'équipementier pour Airbus et
devient également un sous-traitant reconnu des grands donneurs d’ordre du monde
aéronautique.

Snecma Morocco Engine Services (SMES) est créée en 1999, filiale détenue à hauteur de
51% par Snecma et 49% par Royal Air Maroc. SMES est spécialisée dans la maintenance et la
réparation des moteurs d'avions civils (moteurs CFM 56 équipant les Boeing 737). SMES a
hérité de l'activité maintenance des moteurs de la RAM ainsi que du banc d'essai.

Avec la RAM, SMES et Maroc Aviation, le Maroc montre un savoir-faire technique de


niveau international. Le tissu industriel aéronautique local est capable d'effectuer des
opérations de maintenance tant civiles que militaires en respectant les exigences qualité
européennes et américaines.

À partir de la fin des années 1990, plusieurs équipementiers et fournisseurs du secteur


aéronautique s'implantent au Maroc. L'industrie aéronautique marocaine s'oriente désormais
vers la production. Ces entreprises sont majoritairement des filiales de groupes français. Elles
ne cherchent pas simplement à réduire leurs coûts. Leur démarche s'inscrit dans un contexte
de globalisation bien plus complexe. Ces dernières années, les marchés de ventes d'avions
civils ont évolué tant géographiquement qu'en nombre. Les avionneurs, leurs équipementiers
ainsi que les partenaires s'installent dans des pays qui sont les marchés de demain.
Évolution du Secteur Industriel Marocain

Figure 1 : Évolution de l’industrie aéronautique marocaine depuis 1951 jusqu’à 2007 (source Ministère de
l’Industrie, du Commerce et des nouvelles Technologies 2007)

L’aéronautique présente aujourd’hui un potentiel de croissance énorme et des avantages


concurrentiels hautement compétitifs. Le Maroc a su développer au cours de ces dernières
années une plateforme aéronautique et spatiale de qualité, implantée dans les principales villes
du Royaume. En 2010, le Maroc s’affirme comme l’une des destinations de choix des
opérateurs du secteur aéronautique dans le monde. Le secteur compte aujourd'hui plus de 90
entreprises (près de 70% ayant moins de 5 ans d'existence). Celles-ci ont réalisé, au titre de
Évolution du Secteur Industriel Marocain

l'exercice 2009, un chiffre d'affaires de 750 millions d’euros, avec un effectif de plus de 7.500
emplois et des métiers intégrant de plus en plus de valeur ajoutée. Néanmoins, le potentiel
estimé de développement est encore largement supérieur. C’est la raison pour laquelle, le
Maroc multiplie les efforts pour renforcer l’attractivité du Royaume à travers la définition
d’une Offre Maroc dédiée.

Conclusion :
Le Maroc a su développer au cours de ces dernières années une plateforme aéronautique et
spatiale de qualité, dans ces conditions de compétitivité internationale.
En 2013, le Maroc s’affirme désormais comme la destination de choix des opérateurs du
secteur aéronautique dans le monde. Cette base connaît un véritable essor avec la
consolidation de la culture industrielle aéronautique au Maroc et le développement de
nouveaux centres d’excellence couvrant la palette des métiers du secteur aéronautique :
production et assemblage de pièces, d’équipements, et de systèmes, câblage, électronique,
traitement de surface et chaudronnerie, usinage et mécanique de précision, maintenance
moteur et avions, études et ingénierie…ainsi que divers services d’accompagnement.

5. Secteur de textile

A. Historique
Avant l’indépendance, la production marocaine du textile était limitée à une dizaine d’unités
appartenant à des groupes étrangers. Les besoins en textile, tous produits confondus, étaient
par conséquent totalement importés en grande partie de la France.

Aux premières années de l’indépendance, les mesures gouvernementales d’encouragement,


notamment de protection douanière, ont permis l’émergence d’entreprises dans la filière.

L’industrie de textile est née, dans un premier temps, pour remplacer les produits importés et
répondre à la demande du marché local. L’exportation était, à ce moment-là, embryonnaire.
En 1978, un accord appelé «Arrangement Textile », signé à Bruxelles, prévoyait la libre
circulation des produits textiles en franchise de droits de douane avec certaines limitations
contingentaires pour les produits sensibles.

L’industrie textile, après cet accord, a entamé une période d’adaptation à l’exportation, avec
une certaine réussite sur le marché français. Pour soutenir cette croissance à l’exportation,
Évolution du Secteur Industriel Marocain

l’Etat marocain a mis en place plusieurs mesures pour améliorer l’environnement et les
structures d’accueil des investissements industriels (code des investissements industriels, code
des exportations…). Il a également crée par le biais de l’Office de Développement Industriel
«ODI » des unités de production en partenariat avec des opérateurs économiques locaux et
étrangers.

La philosophie qui a prévalu dans l’accord « Arrangement Textile » que le Maroc a


finalement ratifié était celle d’un partage du travail avec la Communauté Économique
Européenne qui gardait jalousement sa filière de filature et de tissage ainsi qu’une partie des
emplois dans la confection. En effet, la CEE acceptait que les confectionneurs et bonnetiers
français délocalisent une partie de la production dans des pays comme le Maroc ou la Tunisie,
pour permettre une péréquation entre les coûts français et le coût de la sous-traitance
délocalisée.

B. Caractéristiques du Textile marocain :


Le secteur des textiles et de l'habillement constitue une priorité pour le développement
économique national et la création d'emplois au Maroc. Ce secteur est le fer de lance de la
croissance des exportations industrielles. Depuis le début des années 1980 jusqu'à la fin des
années 1990, les exportations dans ce secteur ont presque été multipliées par cinq.
L'expansion a depuis ralenti en raison d'une chute de la croissance sur les marchés à
l'exportation et un déclin de la demande intérieure. Néanmoins, en 2000, ce secteur a généré
34% du montant des exportations de produits manufacturés. Il demeure une source centrale
d'emplois avec 200’000 travailleurs qui représentent 42% de la main d'œuvre industrielle du
pays. Plus de 70% de cette main d'œuvre est féminine.

C. L’étude des Petites et Moyennes Entreprises du secteur textile habillement :


Les PME sont un moteur important de la croissance économique, de la création d’emploi et de
la stimulation des exportations. Cependant, elles sont les plus vulnérables à affronter les défis
posés par la libéralisation croissante des échanges et par la globalisation en matières de
besoins permanents et quotidiens d’informations pertinentes à leur marchés et de capacités à
réagir rapidement et efficacement aux changements constants et rapides des conditions d’offre
et de demande. Le secteur textile habillement (TH) est une illustration parfaite de cette
situation, en particulier dans les pays émergents du pourtour méditerranéen. La demande en
TH est internationale, les producteurs et les consommateurs sont dispersés à travers le monde.
Évolution du Secteur Industriel Marocain

La distribution (chaînes spécialisées, grands magasins, ventes par correspondance) a


supplanté l’industrie pour devenir le principal donneur d’ordre au sein de la filière TH. Les
donneurs d’ordre internationaux peuvent changer de sous-traitants facilement, passant
rapidement d’un pays à l’autre lorsque nécessaire et stigmatisant la compétition entre
producteurs. Les contrats de sous-traitance sont souvent de courte durée, seuls les meilleurs
survivent.
Premièrement, parce que le secteur est composé d’une banche textile exportant très peu et ne
couvrant que faiblement les besoins du marché local (plus de7% des exportations sont
réalisées à partir d’intrants importés) et d’une branche habillement tournée vers l’export. Le
textile est une industrie capitalistique alors que l’habillement est une activité de main
d’œuvre.
La mise en place d’une unité de confection nécessite un investissement modeste, cas idéal
pour une PME surtout dans un pays comme le Maroc, bien que la taille moyenne d’une
entreprise du textile soit moins que la moitié de celle de l’habillement (70 pour le textile
contre 156 pour habillement), l’investissement moyen dans le textile est presque le double de
celui de l’habillement (1,5 millions de dirhams pour le textile contre 0,85 millions de dirhams
pour l’habillement).
Deuxièmement, parce que les exportations sont surtout du ressort de la branche confection
(61% du total du secteur) et de la bonneterie (31% du total du secteur) d’autant plus que 75%
des importations européennes de TH consistent en de l’habillement, segment sur lequel se
concentre la concurrence la plus rude.
Figure : Investissements et effectifs moyens par entreprise dans le textile habillement.

Source : Ministère de l’industrie, gouvernement marocain


Évolution du Secteur Industriel Marocain

Au Maroc, les entreprises du Textile et Habillement ont une taille moyenne inférieure à 124
personnes. Elles représentent pour le secteur industriel le quant du nombre total des
entreprises, 40% des emplois et 37% des exportations. Au sein du TH, les PME représentent
20% des entreprises et assurent 20% des investissements et le tiers d’exportations.

Figure : Poids du secteur textile habillement l’industrie marocaine.

Source : http://www.lesechos.fr

Le Maroc est un des pays où le secteur des industries «textile et habillement» (ITH) occupe
une position de premier plan.
Évolution du Secteur Industriel Marocain

D. Textile marocain au moment de la crise :


Le secteur du textile au Maroc a connu dans les dernières années une évolution mais la crise
économique mondiale a enregistré une baisse de production dans le secteur. À partir du
janvier 2009 le textile au Maroc a connu une période de vas et vient. À cet effet nous avons
collecté des articles des différents journaux et revues marocaines :
La crise économique a contraint le Maroc à soutenir l’un de ses secteurs industriels importants
en terme d’emplois et d’exportation, le textile, une industrie en pleine révolution avec les
tissus dits « intelligents», une conférence internationale leur est consacrée à Casablanca.
Le textile est désormais un secteur important pour l’emploi et les exportations. Une industrie
qui fait travailler 250.000 personnes dans le pays et qui a souffert ces derniers mois de la
crise.

E. La situation du textile pendant la crise

Le textile et habillement, secteur-clé de l’industrie nationale, a perdu pas loin de 50 000


emplois (47761 exactement) sur l’année 2008, selon une toute récente enquête menée par le
ministère de l’emploi. Et encore ! Il ne s’agit là que des emplois perdus par les 715 unités
membres de l’Association marocaine de l’industrie du textile et de l’habillement (AMITH),
soit 44,4 % de l’ensemble des entreprises du secteur. Mais en même temps, ces entreprises-là
constituent l’essentiel du secteur, en termes de création de richesse, et aussi, très important, de
conformité sociale.
Évolution du Secteur Industriel Marocain

De grands donneurs d’ordre comme Nike, Puma, H&M, Pinky... quittent le Maroc.


Les grandes séries ne se fabriqueront presque plus dans notre pays. Des chefs d’entreprises
parlent de carnets de commande vides, de chaînes à l’arrêt et même de chômage technique. La
transition risque d’être difficile voire mortelle pour de très nombreuses unités.
Le textile marocain vit les moments les plus difficiles de son histoire. L’Etat n’a rien vu venir
et les professionnels n’ont pas tous correctement évalué la menace.

Pendant la crise, c’est comme si le ciel nous tombait sur la tête. Pas ou très peu de
commandes, lignes de production à l’arrêt, unités en chômage technique, départ de grandes
enseignes et de donneurs d’ordre... Ce sont là les termes qui reviennent le plus souvent à
travers les nombreux témoignages recueillis par La Vie économique auprès de chefs
d’entreprises. Selon les sources, 20.000 à 50.000 emplois sont menacés.

6. INDUSTRIES METALLURGIQUES, MECANIQUES, ELECTRIQUES ET


ELECTRONIQUES

Le secteur des Industries Métallurgiques, Mécaniques, Electriques et Electroniques a acquis


une place de plus en plus prépondérante dans le tissu industriel marocain. Outre son rôle
stratégique de pourvoyeur de biens d'équipement à l'économie nationale et de leur
maintenance, il contribue largement à la promotion de l'enseignement technique et au
renforcement de l'infrastructure industrielle du Maroc. Le secteur des IMME recèle
d'importantes potentialités à l'exportation, ainsi plusieurs unités de production travaillent
Évolution du Secteur Industriel Marocain

actuellement à 50%, et même moins de leur capacité de production et seraient en mesure, en


augmentant le facteur de travail, de dégager une production supplémentaire destinée aux
marchés extérieurs. Cette production touche aussi bien le secteur de l'industrie lourde (pièces
en fonte, en acier...) que celui de l'industrie de pointe (circuits imprimés, diodes,
électroménagers...).

LE SECTEUR EN BREF 2002 (En millions US$)

Nombres d'unités 1485

Effectif total 67486

Production 2665

Exportation 668

Investissement 225

Valeur ajoutée 830

* En millions US$(1$=10,23 Dhs) en 2002

Le secteur IMME comprend 11 branches d'activités dont 4 disposent d'un fort potentiel à
l'export, à savoir

Ouvrages en métaux:

Actuellement, cette branche est de loin la plus importante des IMME et la plus développée
avec une production de 57 Millions US$. Aussi, elle satisfait plus de 85 % de la demande
locale et ses exportations chiffrées à plus de 137 millions de US$ ont progressé de 39% en
2002.

La branche des ouvrages en métaux est constituée de 694 unités de production employant un
effectif de 18459 personnes. La sous-branche construction et menuiserie métallique occupe la
première position de la production de la branche. Les principaux produits fabriqués sont les
emballages métalliques, le mobilier métallique, les articles de ménage, la visserie, la
boulonnerie, les cuisinières et les réchauds à gaz.

Parmi les produits exportés, il convient de citer les produits de la visserie, la robinetterie, les
emballages métalliques, les tôles galvanisées, le mobilier métallique et les articles de ménage
en inox et en aluminium.
Évolution du Secteur Industriel Marocain

Les principaux marchés d'exportation sont :

France 47%

Espagne 36.7%

Libye 17.5%

Matériel de transport:

La branche matérielle de transport compte 141 unités. L'activité de cette branche concerne
principalement la fabrication des pièces détachées et accessoires, et la construction de
véhicules automobiles. La production de cette branche s'élève à 404 millions de US$. Les
exportations d'un montant de 52 millions US$ ont connu une augmentation de 62% en 2002.

L'avènement de la voiture économique à laquelle l'Etat marocain accorde des avantages très
appréciables a commencé d'ores et déjà à redynamiser le montage et l'industrie de sous-
traitance sur une base économiquement valable. Cette industrie qui ne cesse d'introduire des
techniques de production de haute performance, a vu la création de nouvelles entreprises qui
répondent à toutes les exigences, tant sur le plan de la qualité que celui de la sécurité, dans le
domaine de la pièce détachée automobile en sous-traitance.

Parmi les principaux produits exportés, on peut citer les radiateurs, les pistons, les filtres pour
moteurs, les batteries, les pneus, les wagons et le matériel agricole. Plus de 85 % des
exportations sont absorbées par l'U.E, le reste est écoulé sur les pays du Maghreb et de
l'Afrique. Les opportunités d'investissement à l'export dans cette branche concernent la
fabrication de nouveaux composants et organes tels que les soupapes pour moteurs
techniques, les embrayages, les systèmes de freinage et les jantes.

Matériel Electrique, Electronique & Composants Electroniques

A partir des années 70, la branche matériel électrique et composants électroniques a connu un
développement remarquable suite à la création de nouvelles entreprises modernes surtout dans
le domaine des câbles électriques et téléphoniques, et des composants électroniques.
Évolution du Secteur Industriel Marocain

La production de l'industrie électrique et électronique s'est élevée à 764 millions de $ en 2002.


les fils et câbles isolés électriques, et les composants électroniques assurent à elles seules la
quasi-totalité de la production totale de la branche. En plus des produits déjà fabriqués
(moteurs électriques, transformateurs, disjoncteurs, batteries etc. ...), de nouveaux produits ont
été introduits durant les dix dernières années, notamment la quincaillerie électrique, les
ballastes d'éclairage, les congélateurs et les machines à laver. Les investissements dans ce
secteur concernent principalement les appareils et matériel électroniques ainsi que les fils et
câbles électriques. Parmi les investisseurs étrangers au Maroc, il y a lieu de citer :

ALSTOM

LEGRAND

ST MICRO ELECTRONICS

VALTRONIC

WESTINGHOUSE

THALES MICROSONIC

Les entreprises fabriquant les composants électroniques, (relais clignotants, semi-


conducteurs, circuits imprimés etc ...) participent pour 30 % des exportations totales de la
branche. Le principal marché d'exportation est la France qui absorbe près de 90% des ventes

De grandes possibilités d'investissement existent dans les domaines du matériel téléphonique


et de télécommunication, du matériel de transmission et des composants électroniques.

Sous-Traitance:

Une industrie importante de sous traitance s'est développée dans le secteur des IMME.

LES EXPORTATIONS DE LA SOUS-TRAITANCE DES IMME en 2001

Composants électroniques (Transistors) 590

Fils et cables pour l'électricité 397


Évolution du Secteur Industriel Marocain

Sous systèms électroniques 37

Pièces étachées pour voitures de tourisme 33

Tôles 29

En millions US$(1$= 10,4Dhs)

(Source : Office des changes)

ATOUTS DU SECTEUR
Le savoir faire, la qualité de la main d'œuvre et le niveau élevé de la technicité des entreprises
font du Maroc, pour ce secteur, une plate forme idéale et attractive pour les investissements et
donneurs d'ordre étrangers grâce notamment à:

 Un système incitatif englobant un ensemble de mesures d'encouragement à


l'investissement à caractère fiscal, financier, juridique et social ;
 Des procédures douanières très simplifiées
 Des infrastructures de bon niveau
 Maroc : HUB pour plusieurs multinationales
 Existence d'entreprises dynamiques
 Main d'œuvre qualifiée
 Stabilité politique
 La proximité géographique aux marchés européens permettant une grande réactivité
de l'appareil productif et partenariat stratégique avec la France.
 L'appui du fonds Hassan II pour le développement économique et social, à
l'investissement au profit de l’ensemble des branches du secteur.

Actuellement, les IMME totalisent environ 1 600 entreprises, soit près de 20% du total
des unités industrielles. Avec un chiffre d’affaires avoisinant les 60 milliards de DH, dont
moins du tiers est réalisé à l’export, le secteur emploie plus de 60 000 personnes, soit plus de
Évolution du Secteur Industriel Marocain

10% de l’effectif total employé par le secteur industriel. Notons également que le secteur
contribue à lui seul à hauteur de 16% par an aux investissements industriels du Maroc. Selon
les premières estimations de la fédération du secteur, cette industrie pourrait prétendre
atteindre un chiffre d’affaires de 100 milliards de DH à l’horizon 2017, dont une partie
réalisée à l’export. Mais pour ce faire, il faudra certainement se mobiliser pour que le contrat
programme à signer inclue des mesures à même d’accélérer le développement du secteur.
Évolution du Secteur Industriel Marocain

Conclusion
Le Maroc a entamé certes une nouvelle ère de décollage industrielle sur la base d'une
vision précise et des objectifs clairs. Et d’ici on constate que L'industrie marocaine est en
marche pour satisfaire les besoins et accompagner les changements mondiaux.
Cependant, ces stratégies devraient avoir pour vocation d'ouvrir davantage la voie devant
l'économie marocaine, pour qu'elle puisse investir de nouveaux créneaux industriels faisant
appel à des technologies novatrices et disposant de marchés prometteurs pour écouler ses
produits et ses services afin de se prémunir contre les concurrents et de s’affirmer sur la scène
internationale.

Le mercredi le 2 Mars 2014, le Maroc a dévoilé sa stratégie industrielle pour 2014-2020,


d’Émergence aux Écosystèmes performants dotée de près de deux milliards
d’euros, qui vise notamment à faire fructifier les succès enregistrés durant la dernière
décennie dans l’aéronautique ou encore l’automobile, et créer un demi-million d’emplois.

Ce plan, présenté à Casablanca au roi Mohammed VI, succède à un Pacte national pour
l’émergence industrielle (PNEI) lancé en 2008, qui a permis au pays d’enregistrer, entre
autres, l’arrivée de grands groupes tels que le Français Renault à Tanger (nord), et le
Canadien Bombardier à Nouaceur, dans la banlieue de la capitale économique.

L’objectif est d’arriver «à des entreprises interconnectées. Par exemple, au lieu de faire
une pièce automobile, vous faites une porte complète. Ca vous demande, cinq, six entreprises
qui sont enchevêtrées. L’ensemble crée de la valeur ajoutée et de la résilience face à la
concurrence», a estimé le ministre, appelant de ses voeux «un tissu industriel qui doit monter
en gamme» et l’émergence à venir d’autres secteurs comme «la chimie, la parachimie et la
pharmacie».
Évolution du Secteur Industriel Marocain

Bibliographie
Ouvrages généraux :
 MARCHESNAY Michael, P.A Julien, Économie et stratégies industrielles, economica,
paris, 1999.
 SANTUCCI, Jean-Claude. Le Maroc actuel : Une modernisation au miroir de la
tradition ? , Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman, 1992.

Articles :
 René Emsalem, Centre d'études de politique étrangère, Industrialisation de l'Afrique du Nord,
Revue de géographie de Lyon, 1954, vol. 29, n° 2, pp. 156-159.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_0035-
113x_1954_num_29_2_1842
 Dounia Mounadi, L’industrie marocaine s’enlise dans la crise, Aujourd’hui le Maroc Le :
2014-01-27 N° : 3094. URL :
http://www.aujourdhui.ma/maroc-actualite/entreprises-finances/l-industrie-marocaine-s-
enlise-dans-la-crise-107576.html
 Ayache Albert. Évolution récente de l'industrie minière au Maroc. In: L'information
géographique. Volume 24 n°5, 1960. pp. 215-217. URL :
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ingeo_0020-
0093_1960_num_24_5_2027

Sites Web :
 http://www.mcinet.gov.ma/Pages/default.aspx
 http://www.omi.gov.ma
 http://www.conjoncture.ma/
 http://www.hcp.ma/
 http://www.fab.ma/
 http://www.bkam.ma
 http://books.openedition.org/iremam/2411
Évolution du Secteur Industriel Marocain

Table des matières


Introduction................................................................................................................................3

I. Présentation du secteur industriel Marocain....................................................................4

1. HISTORIQUE DE L’INDUSTRIE MAROCAINE....................................................................4


A. – LES PHASES ET LES VOIES DE LA POLITIQUE INDUSTRIELLE :...........................4
2. Généralités sur l’industrie marocaine.........................................................................................5
A. Aperçu sur le secteur industriel..............................................................................................5
B. Caractéristiques de l'industrie marocaine................................................................................6
C. Forces.....................................................................................................................................7
D. Faiblesses...............................................................................................................................7

II. Évolution des secteurs industriels..................................................................................7

1. La branche agroalimentaire........................................................................................................7
A. Définition Économique de l’industrie Agro-alimentaire.........................................................7
B. Aperçu sur le secteur de l’Industrie agro‐alimentaire au Maroc.............................................7
C. Évolution des principales grandeurs socio-économiques du secteur de l’IAA........................9
D. Principaux atouts et contraintes du secteur...........................................................................13
2. Le secteur pharmaceutique...........................................................................................................15
A. Historique du secteur pharmaceutique..................................................................................15
3. Secteur automobile :.................................................................................................................19
A. PRESENTATION DU SECTEUR :.....................................................................................19
B. Historique :...........................................................................................................................20
C. La structure du secteur automobile au MAROC :.................................................................20
4. Secteur Aéronautique...............................................................................................................23
A. Principales caractéristiques de l’industrie aéronautique........................................................23
B. Histoire de l’industrie aéronautique au Maroc :....................................................................24
5. Secteur de textile......................................................................................................................26
A. Historique.............................................................................................................................26
B. Caractéristiques du Textile marocain :..................................................................................27
C. L’étude des Petites et Moyennes Entreprises du secteur textile habillement :....................27
D. Textile marocain au moment de la crise :.............................................................................30
E. La situation du textile pendant la crise.................................................................................30
6. INDUSTRIES METALLURGIQUES, MECANIQUES, ELECTRIQUES ET ELECTRONIQUES................31
ATOUTS DU SECTEUR.............................................................................................................35
Évolution du Secteur Industriel Marocain

Bibliographie............................................................................................................................38

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