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La dissertation juridique

Méthodologie juridique
La dissertation juridique est certainement
l’exercice le plus difficile lorsqu’on débute
des études de droit car elle répond à des
exigences formelles.
On peut vite se retrouver à paniquer devant
un sujet d’examen peu explicite, et la peur
de la page blanche est une phobie partagée
par la plupart des apprentis juristes.
C’est un exercice
propice pour le
« hors sujet » surtout
pour celle ou celui qui
n’a pas pris soin de
traiter convenablement
son sujet de droit.

Cependant, quelques soit ses difficultés, la


dissertation juridique, vous permettra de développer
un esprit démonstratif car les correcteurs attendent
surtout que vous soyez capable de problématiser
un sujet et d’y répondre.
• Ne soyez donc pas l’étudiant …
• qui se précipite sur son stylo pour écrire sans avoir
réfléchi ;
• pour qui trouver un plan relève du pur hasard ;
• qui croit que le style juridique est nécessairement
pompeux et obscur ;
• Qui écrit douze pages sans jamais aller à la ligne.
Premiers conseils lors épreuves écrites :

• 1/Le langage est l'outil du juriste : dès lors il faut,


apprendre à écrire sans faire de fautes, soigner son
écriture, garder à l'esprit qu'on demande une réflexion
construite de juriste, pas des appréciations éparses de
journaliste, économiste, de politicien ou autres.

• 2/ Attention à la précision du vocabulaire juridique.


• Attention aux majuscules : Cour de cassation, cour d'appel,
Premier ministre, Etat, Conseil constitutionnel, Code de
commerce...

• 3/ Attention à l'expression, il ne faut pas alourdir le


texte mais aller droit au but.
I- PRÉSENTATION
DE LA DISSERTATION JURIDIQUE:
1- Définitions:

• La dissertation juridique est un :


• «discours écrit comportant l'examen détaillé,
critique et systématique d'une question de droit».

• L'objet d'un tel travail est:


• «l'exposé, l'explication, la discussion des règles de
droit relatives à une question déterminée. Il s'agit,
en somme, de faire un petit cours sur le sujet».
• La dissertation n’est pas une
récitation du cours : il s’agit de
démontrer une idée en suivant une
démarche logique et cohérente tout en
synthétisant des connaissances.
• La dissertation permet de vérifier :

1. Que vous avez assimilé les connaissances


juridique à partir du cours, des TD et de vos
recherches (entendez que vous les avez à la fois
comprises et mémorisées );

2. Que vous êtes capables de les mobiliser dans


l’optique d’un sujet donné (qui ne se borne pas à
une simple restitution ou récitation du cours) :
ce qu’on appelle maîtriser ou dominer des
connaissances.
• Il ne s’agit pas pour autant:

• 1/de produire une pensée originale;


• 2/ni de faire œuvre d’imagination,
• 3/mais plutôt de présenter une analyse
scientifique : une synthèse des données
du droit sur le sujet proposé.
• 4/Le but n'est pas l'exhaustivité mais la
pertinence.
• La réflexion est elle-même guidée ou orientée par le
cours : le plus souvent, les problèmes posées par le
sujet et les éléments de réponse ont déjà été exposés
dans le cours ou dans les manuels de référence.

• Le sujet peut conduire:

1. à mettre en relation des éléments qui ont été présentés par


l’enseignant dans des parties différentes,

2. à approfondir une question abordée dans les cours en faisant


des lectures supplémentaires (dans le cas d’un devoir à la
maison) ou en mobilisant les textes fournis par les documents
de travaux dirigés.
2- Particularités :

• Il n'existe pas de modèle-type d'une dissertation


juridique.

• Cependant, on pourra puiser quelques règles de


base et des suggestions dont le respect facilitera
tout le travail de dissertation et améliorera son
caractère scientifique.
• La dissertation est un exercice ou sont développés,
de façon ordonnée, des arguments relatifs à un
sujet, un thème ou une question donnée.

• L’objectif de la dissertation juridique est :

1/à partir d’un sujet donné,


2/ isoler une problématique dans une introduction,
3/et, d’y répondre dans un plan et dans des
développements objectifs mais aussi personnels.
• La dissertation se divise en deux parties, qui
elles-mêmes se subdivisent en deux sous-parties.

• L’introduction est un élément fondamental, on


connaît déjà ici la position du rédacteur par
rapport au sujet, elle suit une démarche
spécifique.

• La conclusion est une synthèse qui permettra de


mettre en lumière les aspects les plus importants
du sujet. Elle représente ensuite une ouverture
sur un champ d'étude plus large ou connexe.
II- PHASE DE RÉPARATION /
BROUILLON :
• Comme pour tout exercice, la lecture du sujet a
une importance capitale.
• L’étudiant par la lecture, cherche à comprendre
exactement ce qui lui est demandé.
• La lecture engendre un jaillissement d’idées.
• Ces idées seront reproduites au brouillon.
• Elles doivent être ordonnées pour permettre la
mise en lumière d’une idée directrice.
• Cette idée principale est l’épine dorsale du plan.
• Le plan doit alors être élaboré, et ce, avant de
passer enfin à la rédaction elle-même.
1-Lecture du sujet :
Bien que cela puisse paraître une évidence, on
n’insistera jamais assez sur l’importance de la
lecture du sujet, en particulier lors des épreuves
d’examen, trop de copies témoignent à chaque
fois d’une incompréhension ou d’une trop
précipitation.
• Le sujet doit être relu plusieurs fois :

1. LECTURE RAPIDE, pour prendre


connaissance du sujet de façon globale,

2. LECTURE ATTENTIVE, et posée permet


de circonscrire le sujet,

3. LECTURE AVEC UN SURLIGNEUR,


pour saisir toutes les subtilités du sujet.
Chaque mot doit être défini.

Si plusieurs sens sont possibles. Il faut étudier le contexte


pour choisir le sens exact dans le contexte donné.

Ou bien s’interroger sur la dualité sémantique par


rapport au sujet.
• A titre d’exemple, il faut être vigilant au sens de chaque mot:
Formation du contrat se distingue de l’exécution par exemple,
La responsabilité du fait personnel se distingue de la responsabilité du fait des
choses…
• L’étudiant aura tout à gagner à consacrer cinq à dix
minutes à cet exercice, plutôt que de « foncer tête
baissée » sur une idée qui se révèlera fausse par la
suite.
• Le sujet ne prend pas toujours la forme d’une question:
• A- Un Intitulé:
• Une notion ou une institution :
• « La jurisprudence » renvoi à une question abordée dans le cours d’introduction au
droit : la jurisprudence constitue-t-elle une source du droit?
• Un groupe nominal :
• La responsabilité du banquier.
• Ne pas réciter son cours, il faut trouver le problème de droit
derrière la notion, les problématiques sont souvent présentes
dans le cours.
• Deux notions/Comparaison :
• La société et l’association.
• Il ne faut pas parler de la société en première partie et de
l’association en deuxième partie, mais plutôt trouver par
exemple, les points de convergence et divergence entre les deux.
B- Une question:

• La question oriente la réflexion. Toutefois, ne pas


négliger la phase de réflexion préalable : rechercher les
controverses sous-jacentes, les débats qui ont fait naître
cette question,
• « La jurisprudence constitue-t-elle une source du droit? »

C- Une citation:

• Expliquer d’abord la citation, puis retrouver les débats


ou les questionnements pour lesquels la citation
constitue une réponse possible.
• « La constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique .»
2- Travail sur le brouillon:

• Le brouillon doit recevoir toutes les idées,


connaissances et définitions qui vous viennent à l’esprit.

• Il ne s’agit en aucun cas à ce stade d’opérer un


quelconque classement ni bien sûr de chercher à
construire un plan sur du sable.

• Prenez donc le temps de noter l’ensemble de vos idées


au brouillon.

• Bâcler cette étape vous expose à des risques d’oubli de


certains éléments importants et augmente les risques de
hors-sujet.
• Rassemblez vos connaissances en lien avec le sujet :
• à partir du cours, des documents remis lors des TD,
ouvrages et articles que vous avez consulté…

• Pendant l’épreuve, vous devez faire travailler votre mémoire


pour mobiliser vos connaissances.

• Connaître le plan de votre cours par cœur peut alors vous


être très utile afin de repérer tous les développements
consacrés à la question que vous devez traiter.

• Le sujet n’aura pas nécessairement été exposé sous la forme


dans laquelle il vous est proposé. Il faudra alors souvent
puiser les éléments nécessaires dans les différents chapitres
du cours.
• Ce n’est qu’après avoir épuisé toutes les idées inspirées
par le sujet, que l’on va pouvoir procéder à un
classement.

• Il est donc nécessaire de relire son sujet pour un


éventuel recadrage.

• La matière dans laquelle on se trouve peut aider à


délimiter le sujet (un même sujet ne sera pas traité de la
même façon en droit civil, ou en droit commercial), ce
travail préparatoire, de délimitation du sujet, devra se
faire au brouillon.

• A partir des termes du sujet se demander :


• Qu’est-ce que je veux démontrer?
• Qu’est ce que je dois démontrer?
• Trouver des arguments pour démontrer l’idée générale.

• Pour cela, faire des regroupements entre les idées


notées au brouillon et qui semblent aller ensemble.

• Comparer les idées et mettre en lumière certaines


oppositions, afin de dégager peu à peu les lignes
directrices.

• Faire en sorte d’arriver à deux grands ensembles, liés


par une articulation logique, qui correspondent à deux
idées principales, c’est-à-dire deux arguments
principaux qui démontrent l’idée générale.

• Ces deux idées feront l’objet des deux grandes parties


de la dissertation.
• La question du plan est primordiale et cette étape
doit largement retenir votre attention car arrêter un
plan, c’est fixer l’ordre qui sera suivi pour exposer le
sujet étudié.

• Il est nécessaire de réfléchir longuement au plan à


adopter, même si le sujet a été traité dans le cours.

• Ne craignez jamais de choisir un plan différent de


celui éventuellement retenu dans le cours ou dans les
manuels que vous avez consultés : le correcteur
appréciera votre originalité dans le plan.
• Mais attention à l’imagination débordante!
• La construction du plan ne doit pas relever du pur
hasard. Par sa seule lecture, le correcteur doit
comprendre l’idée que vous souhaitez démontrer.

• Certes, il vous sera parfois présenté des plans-types:


conditions/effets;
notion/régime;
principe/exception;

• Ces plans classiques peuvent être utiles à conditions de


s’adapter correctement au sujet choisi. A défaut, cela
rend votre démonstration artificielle et donc
contestable.
• Dans la dissertation juridique classique, le plan en deux
parties et deux sous-parties est le plus courant et il est
conseillé aux étudiants de s’y tenir.

• Si le choix de ce plan revêt une grande importance, il ne


s’agit pas non plus, dans une épreuve limitée dans le
temps, de passer trop de temps à la recherche d’intitulés
« géniaux » et de ne plus avoir le temps ensuite de
remplir ces cadres.

• En aucun cas la recherche du plan ne doit précéder


celle des idées. Ce sont les idées qui décident du
plan et non le contraire.
Pourquoi un plan en deux parties?
• Les pays de tradition civiliste ont tendance à être très
rigides sur ce point: plan en deux parties de longueur
identique, subdivisions en sections et chapitres égaux,
traitement de l'aspect fondamental de la dissertation à
la fin de la première partie, insertion des chapeaux,
conclusion et introduction suivants des normes
strictes, etc.

• À l'opposé, les auteurs de la common law ne


s'embarrassent guère de semblables règles. Il n'est pas
rare de lire un article où les points traités sont
simplement décrits les uns à la suite des autres, sans
que n'apparaisse de relation globale entre eux.
• Ainsi, notre système juridique est calqué sur son homologue
français, il est construit autour de distinctions binaires :

• Dans les notions:


• Fait/droit ;
• Droit objectif/droit subjectif ;
• Droit réel/droit personnel ;
• Biens corporels/biens incorporels ;
• Créancier/débiteur ;
• Solidarité active/solidarité passive…
• Dans leur présentation:
• Principe/exception ;
• Ressemblance/différence ;
• Notion/régime ;
• Statut/fonction ;
• formation du contrat/exécution du contrat…
Le choix d’une dissertation juridique avec un plan en
deux parties reflète la clarté et l’efficacité : une
réponse synthétique et efficace au problème posé.

Ce n’est pas un principe absolu, ni une exigence


purement scolaire mais un exercice de discipline
intellectuelle qui stimule la réflexion.
• Une fois que les deux parties sont trouvées, vérifier que :

I+II= tout le sujet et rien que le sujet :

• N’ai-je rien oublié dans les termes du sujet?


• Est-ce que je ne déborde pas du champ du sujet?

• Ensuite décomposer chaque partie : organiser les idées


qui la concernent en différents arguments et trouver
ainsi deux sous-parties.
• Enfin, vérifier que :
A+B correspond au I, et A+B au II
Présentation formelle :
• Introduction
• Annonce du plan

• I- Titre de la première partie :


• Chapeau (annonce des sous-parties)

• A- Titre de la première sous-partie


• Transition entre les sous-parties
• B- Titre de la deuxième sous-partie
• Transition entre les parties

• II-Titre de la deuxième partie :


• Chapeau (annonce des sous-parties)

• A- Titre de la première sous-partie


• Transition entre les sous-parties
• B- Titre de la deuxième sous-partie

• Conclusion
III- LA RÉDACTION :
I-Introduction:
• L’introduction revêt bien sûr une grande
importance, c’est la prise de contact du lecteur
avec le travail présenté.

• Elle doit inviter le lecteur à poursuivre la lecture


plus avant, et partant, s’avérer stimulante et
dynamique.

• C’est pourquoi, surtout au moment de rédiger


l’introduction, il convient de s’attacher au style,
au choix des mots, etc.
• Elle doit être rédigée avec le plus grand soin,
elle est le moment d’expliquer :

• 1/de quoi on parle (quel est le sujet),


• 2/pourquoi on en parle (quel est l’intérêt du sujet) et;
• 3/comment on en parle (quelles sont la méthode et la
problématique retenues).
L’introduction doit comporter les étapes suivantes :

1/ L’entrée en matière ou phrase d’accroche:

• Plusieurs types d’amorces permettent,


chacune à leur façon, d’indiquer le contexte
dans lequel s’inscrit le sujet.

• Voici, indiquées de manière sommaire,


quelques possibilités :
L’actualité : des faites récents invitent à s’interroger sur le
problème posé par le sujet (actualité politique ou législative par
exemple).
L’histoire : le problème n’est pas nouveau ou ne peut être
compris sans mise en perspective. Il pourra donc des connaissances
historiques précises. (Débuts à proscrire absolument : « depuis la
nuit des temps… » ou « Depuis toujours, l’homme … »)
Une citation: quand on dispose d’une citation appropriée ( se
garder des citations passe-partout ou raccrochées artificiellement au
sujet),
Cette liste n’est pas limitative. Ainsi, il n’est pas interdit
de commencer par une définition des termes du sujet.
N’oubliez pas que la phrase d’accroche ne doit pas être
trop éloignée du sujet car sinon il sera difficile de faire
rapidement le lien avec le thème à traiter.
2/ Le sujet :

• Etape essentielle trop souvent oubliée: le contexte


n’est là que pour amener le sujet. Il ne s’agit pas
forcément de reprendre le sujet textuellement,
mais de faire clairement apparaître soit la notion,
soit la proposition, soit la question proposées à la
réflexion.

Lorsque le sujet est une citation, recopier cette


citation. Si elle est trop longue, la fragmenter et
n’en reprendre que les extraits, les significatifs.
3/ Explication et délimitation du sujet :

• Définir les termes : rapidement et de façon


incidente lorsqu’ils sont connus, plus longuement
si la définition même pose problème.

Bien veiller à donner la définition juridique des


notions invoquées par le sujet.
• Préciser la signification du sujet en apportant
les éléments de connaissance nécessaires
(juridiques, historiques, éventuellement sociologiques) et
délimiter son champ d’application en justifiant, si
besoin est, les choix qui ont été faits.
4/ Problématique ou ligne de démonstration :

• L’analyse du sujet a fait apparaître la ou les questions


soulevées par le sujet, le ou les problèmes qu’il pose,
c’est-à-dire son intérêt et ses enjeux.

• Cependant, à ce stade de l’introduction, il ne s’agit plus


de questionner mais de répondre : formuler la
problématique, c’est exposer ce qu’on entend démontrer
dans la dissertation.

• Même si l’on ne l’écrit pas, il faut supposer que l’on


pourrait introduire la problématique par la formule
suivante : « on voudrait démontrer que … ».
• ATTENTION :
La question doit être digne d'intérêt. Il ne faut jamais
simplement ajouter « comment » ou « quels sont » devant le sujet.

• Par exemple pour le sujet « le contrôle de constitutionnalité de la


loi » il ne faut jamais choisir «comment s'effectue le contrôle de
constitutionnalité de la loi ? »... On préfèrera « Ce contrôle est il
efficace ? ».
• Il convient souvent de poser la question « pourquoi ».
• « Pourquoi telle institution ? », « pourquoi faire telle chose ? » ,
« pourquoi tel sujet ? »

• Bombarder le sujet de petites questions simples (voir « bêtes »)


peut aider à y voir plus clair concernant l'intérêt du sujet.
• Le QQOQCCP (Quoi, Qui, Où, Quand, Comment,
Combien, Pourquoi)!
5/Annonce du plan:

• Le plan ne sera pas annoncé sous forme de questions qui


laissent au développement le soin d’apporter les
réponses, mais sous la forme d’une proposition dont le
plan fournit les éléments de preuve.

• Ainsi, les intitulés de chacune des parties doivent


exprimer des réponses claires et précises à la question
posée par la problématique ou par le sujet lui-même.

• Si le plan repose effectivement sur une hypothèse de


démonstration, il pourra être annoncé par une phrase
reprenant les titres des parties principales du
développement.
• En résumé, les points indispensables d’une introduction sont :

La définition des termes du sujet

La délimitation du champ du sujet

L’intérêt du sujet

La formulation de la problématique

L’annonce du plan
II - La rédaction de la copie:

• 1/Rédaction de l'introduction:

• L'introduction amène le sujet, le définit sans ambiguïté, le


replace dans une certaine dimension historique et
d'actualité, et dégage l'intérêt du sujet.

• Généralement, elle est composé de quatre paragraphes :


• A– La phrase d'accroche qui sert à « intégrer le sujet dans un
mouvement général du droit ». On peut éventuellement
commencer par une citation.

• B– La délimitation du sujet : définir les termes, exposer


les choix quant au contour du sujet, évacuer
éventuellement certains aspects du sujet. On peut parler
de pyramide inversée, on part du général pour rétrécir le
champ et aboutir à la thèse (problématique).

• C– La problématique : qui doit s'inscrire dans la


continuité logique de la délimitation du sujet

• D– Annonce du plan : Il s'agira alors d'une phrase


harmonieuse dans laquelle on intègrera les I et II.

• L'introduction devra faire au minimum une page.


• 2/Rédaction du développement:
• Contrairement à la forme, le fond ou le contenu est fonction
du sujet qui vous est donné.

• Sous chaque titre, il faut annoncer les A et B, ce sont les chapeaux.

• Il faut faire des transitions entre toutes les parties.

• Au sein d'une sous partie il faut discuter chacune des idées


avancées selon le schéma de réflexion adoptée.

• Organiser vos développements en paragraphes qui permettent de


structurer ses idées.

• Le paragraphe se matérialise par un alinéa: (retour à la ligne + retrait).

• Evitez les textes compacts et indigestes.


• Bien utiliser les sauts de ligne. Les sauts de ligne doivent servir
uniquement à distinguer les différentes parties de la dissertation.
• Pensez à aligner votre texte.
• L’alignement du texte améliore la lisibilité de votre
copie.
• Il facilite aussi l’identification des différents
paragraphes par le lecteur, grâce à la visibilité des
alinéas.
• Trop d’étudiants présentent le texte comme une
masse informe et ne remplissent pas les lignes.
• Pour un devoir rédigé grâce au support
informatique, pensez à justifier votre texte.

• Pour un devoir rédigé à la main, il faut veillez


à aligner le texte à droit et à gauche, ce qui
suppose de commencer à écrire contre la
marge (sauf la première ligne qui débute par une
retrait) et de remplir la ligne entièrement.
• Le but est de permettre une lecture fluide et aisée de la
copie.
• Soignez votre écriture.
• Gardez à l’esprit qu’une écriture illisible nuit à votre
démonstration.
• Si le correcteur passe son temps à essayer de « décrypter »
votre écriture, son intérêt pour vos idées sera
proportionnellement décroissant aux efforts fournis pour
vous lire.
• La ponctuation est essentielle. Elle rend visible
la construction des phrases.

• L’oubli d’un point équivaut à l’oubli d’une


limite et le lecteur, lorsqu’il aura compris qu’il
est allé trop loin dans sa lecture, sera obligé de
revenir en arrière pour rectifier lui-même la
bonne ponctuation.
L’orthographe joue un rôle
prépondérant dans l’appréciation
de votre copie.
• Pourquoi? L’orthographe fait partie des repères visuels
sur lesquels s’appuie le lecteur pour lire vite et sans
hésitation. Même si cela se passe très vite, la
multiplication des obstacles finit par indisposer le lecteur.

• L’écriture « texto » ainsi que les abréviations sont


formellement prohibées de tout devoir écrit.

• Les accents ne doivent pas être considérés comme des


éléments facultatifs.
• Les majuscules ne doivent faire l’objet d’aucune
négligence :

• Les majuscules sont également des points de repère


qui contribuent à faciliter la lecture. La négligence dans
leur emploi est donc une cause d’hésitation pour le
lecteur.
• Veillez au style de votre copie. Veillez à la précision du vocabulaire
juridique.

• Utilisez des mots de liaison. Pour mettre en évidence à la fois la


progression de la démonstration et son organisation:
• Exemples : tout d’abord, ensuite, enfin, d’une part, d’autre part, en outre, par
ailleurs …/ Car, en effet, donc, par conséquent, c’est pourquoi, or…

• Ne pas utiliser la première personne du singulier dans une


dissertation, celle-ci se présente comme une démonstration et non
comme l’expression d’une opinion.

• Veillez à utiliser le style de la langue écrite. Les tournures familières,


les abréviations, les phrases incomplètes, et de manière générale,
tout ce qui pourrait marquer une certaine désinvolture à l’égard du
lecteur.
• L’étudiant doit apporter un soin particulier:
à la propreté de la copie,
à la clarté de la présentation,
à l’écriture lisible,
trop de copies ressemblent encore à des brouillons ou à des hiéroglyphes.

• L’exercice ne se prête pas non plus à l’invention de mots nouveaux,


mode de plus en plus courante, à proscrire radicalement.

• De même, la copie doit être rédigée en style clair, ce n’est ni un


télégramme, ni un brouillon, les phrases doivent être construites et
les idées développés.

• Le devoir doit avoir un but, il s’agit de démontrer l’idée force


qui a été arrêtée au brouillon, toute la rédaction doit tendre
vers ce but pour avoir une certaine unité.
III- La conclusion :
• Elle constitue d'abord une synthèse des
conclusions résultant du traitement du sujet.
• Il n'est pas absolument nécessaire de reprendre
chacun des points discutés dans le travail.
• La conclusion permettra de mettre en lumière les
aspects les plus importants de la dissertation.
• Il est possible de finir par une phrase d'ouverture.
Il s'agira alors de synthétiser (et pas résumer) la
dissertation et de poser une autre question
concernant, par exemple, l'évolution probable du
sujet, ses perspectives.
• Elle représente ensuite une ouverture sur un champ d'étude
plus large ou connexe, s'ouvrant sur de nouvelles
perspectives de recherche.

• Cela permettra de replacer le sujet dans une vision plus


générale du secteur du droit étudié. On pourra ainsi suggérer
d’autres problématiques.

• Il convient de porter une attention particulière à la


conclusion car, après avoir pris connaissance du plan, le
lecteur pourra commencer par la fin, c'est-à-dire par la
conclusion pour avoir d'emblée une idée générale des prises
de position.

• La conclusion doit aussi être courte. Il n'est plus temps de


débattre un point de droit particulier ou d'argumenter sur un
aspect qui aurait dû être traité dans le corps du travail.
• Relisez votre copie avant de la rendre.
Derniers Conseils :
• 1/Gestion du temps
• Ne pas tout rédiger au brouillon, vous n'aurez pas le temps d'écrire. Sur
trois heures il faut entre 1h et 1h30 pour la rédaction. Contentez vous de
mettre au brouillon les idées principales et votre plan.
• 2/Taille du devoir
• Peu importe, il s'agit surtout de rendre quelque chose de propre et
rigoureux.
• 3/Correcteur
• Certains correcteurs ont une « grille de notation » contenant des mots, des
notions et des idées qu'ils veulent absolument voir. Ils noteront également
la qualité de l'expression, la cohérence et la rigueur du plan et la qualité de
l'introduction.
• En général, un certain nombre de points porte sur l'introduction. Certains
correcteurs se contentent de lire uniquement le plan et le contenu de
façon transversale, donc ATTENTION à avoir des titres suffisamment
évocateurs.

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