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Une telle société, par le truchement d’une convention de concession, aurait la mission de
financer l’élaboration des plans d'aménagement d’une partie déterminée du territoire (il n’y aura
pas de clause d’exclusivité pour qu’il y ait concurrence entre les aménageurs) et de les mettre en
œuvre une fois adoptés par l’autorité compétente. Ainsi, comme pour ce qui est de la zone
économique spéciale, l’aménageur assumera des risques de projet en termes de placement en
capital. Une convention de partage des produits de cession de terrain fixera les modalités de
rémunération des parties.
Cette formule a l’avantage de la facilité de sa mise en œuvre et n’implique pas des cashflows
pesant sur l’Etat. On pourra envisager d’y intégrer une composante sociale (ESG) suivant
laquelle une partie du terrain aménagé pourrait être affecté à des logements sociaux. Tout
comme, d’autres aménageurs auraient pour responsabilité unique d’aménager des parties du
territoires pour des acquéreurs à faible revenu.
II. Modalités
Prise en compte des attributions de chaque Ministère
La mise en place d’une structure d’économie mixte a plusieurs avantages principalement en ce qui
concerne la mobilisation des capitaux privés et la gestion axée sur la rentabilité. Il génère ainsi des
ressources supplémentaires pour l’Etat dans une logique de PPP. Ce modèle axé sur la rentabilité
peut être tempéré en y incluant la dimension sociale (ESG) dès le départ. Les dividendes politiques
d’une telle dimension sont évidents. Les prérogatives de puissance publique peuvent également
être dévolues à la société d’économie mixte en vertu du contrat de concession. Enfin, la présence
de l’Etat dans le capital est de nature à sécuriser les investisseurs.
IV. Adossement de la politique d’aménagement à un marché hypothécaire
Les titres de propriété issus du processus d’aménagement susmentionnés étant sécurisés dès
leurs création, le pays pourra améliorer sa cotation en ce qui concerne l’indice sur les garanties
juridiques. Sur un autre plan, l’objectif de sécurisation des terrains lotis et urbanisés ajoute une
nouvelle dimension qui permettra d’adosser la politique d’aménagement du territoire sur un marché
hypothécaire pour financer l’immobilier en RDC… en fonction du niveau de revenu des congolais.
Le Gouvernement pourrait réussir à réduire petit à petit le déficit en logement.
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