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BANQUE CENTRALE DU CONGO PROGRAMME ESSOR

CONSEIL PERMANENT DE LA COMPTABILITE AU CONGO

Note conceptuelle pour la mise en place d’un projet


d’interfaçage des systèmes d’information sur les
entreprises, géréss par la BCC, le CPCC et le GUCE

Mars 2021
2

TABLE DES MATIERES

I. MISE EN CONTEXTE................................................................................................................3
1.1. Le Conseil Permanent de la Comptabilité au Congo............................................................4
1.2. La Banque Centrale du Congo..............................................................................................4
1.3. Le Programme ESSOR.........................................................................................................5
1.4. Nécessité d’une mutualisation des efforts............................................................................5
II. Description du PROTIFE............................................................................................................6
2.1. Résumé du PROTIFE...........................................................................................................6
2.2. Etat de lieux de chaque composante.....................................................................................7
2.2.1. Informatisation de la Centrale nationale de bilans........................................................7
2.2.2. Constitution d’une base des données informatisée sur les entreprises à la BCC...........9
2.2.3. Etablissement des protocoles d’échanges d’information sécurisée entre les bases de
données..................................................................................................................................13
2.3. Objectif général du Projet...................................................................................................13
2.4. Objectifs spécifiques...........................................................................................................13
2.5. Résultats escomptés............................................................................................................14
2.6. Indicateurs de performance.................................................................................................14
2.7. Bénéficiaires du PROTIFE.................................................................................................15
2.8. Principales activités............................................................................................................16
3. Contraintes.............................................................................................................................16
4. Budget estimatif.....................................................................................................................16
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I. MISE EN CONTEXTE

La République Démocratique du Congo (RDC) s’est engagée depuis 2002, à la faveur de


la reprise de la coopération technique et financière avec ses partenaires traditionnels, dans
un processus laborieux d’amélioration de l’environnement des affaires. Outre l’adhésion
à l’OHADA le 11 juillet 2012, l’un des volets les plus importants de ce processus est
l’amélioration de la qualité et de la disponibilité des informations sur les entreprises. Ces
informations sont d’abord liées à la consultation des entreprises et sont sous la
responsabilité du Guichet Unique de création des Entreprises (GUCE), établissement
public gestionnaire du Registre de commerce et du crédit mobilier. Ensuite, il s’agit des
informations financières sur les entreprises généralement communiquées sous forme
d’états financiers annuels, à diverses administrations adossées à des ministères dont la
Direction de la Législation Economique, Commerciale et Industrielle (Ministère de
l’Economie Nationale), le GUCE (Ministère de la Justice), la Direction Générale des
Impôts et le Conseil permanent de la Comptabilité au Congo (Ministère des Finances).

Pour les entreprises régulées, telles que les établissements de crédit et les sociétés
d’assurance ,compte tenu de l’organisation comptable issue de l’ordonnance n° 77-332 du
30 novembre 1977 fixant les modalités d’application obligatoire du Plan comptable
général congolais et de l’ouverture laissée par l’Acte uniforme relatif au droit comptable
et à l’information financière, sont tenues de communiquer les mêmes informations à leurs
autorités de contrôle respectives, dont la Banque Centrale du Congo (BCC) et l’Autorité
de Régulation et de Contrôle des Assurances.

Au-delà de ces autorités, les états financiers intéressent d’autres utilisateurs,


principalement les établissements de crédit, les actionnaires et, plus généralement, les
prêteurs ou les investisseurs tant personnes physiques que morales. Pour une meilleure
connaissance de la solvabilité de l’emprunteur, les prêteurs peuvent intégrer dans leurs
analyses des informations infra-annuelles ou des informations non financières en rapport
avec les dirigeants, les sanctions prises à l’encontre de l’entreprise ou de ses dirigeants,
l’ouverture des procédures collectives, les incidents de paiement, etc.

Disposer des informations pertinentes sur les entreprises constitue pour la RDC un enjeu
majeur pour améliorer la compétitivité du pays grâce à la transparence, la mobilisation de
l’impôt et la surveillance du système financier. Pour atteindre cet objectif, plusieurs
projets ont été mis en œuvre, d’abord, dans le cadre du Programme ESSOR notamment
et, ensuite, par la BCC dans le cadre du processus de développement des marchés
monétaires et de capitaux. En raison de son rôle dans la gestion de la Centrale nationale
de bilans, le Conseil Permanent de la Comptabilité au Congo (CPCC) a été impliqué dans
ces différents projets.
4

1.1. Le Conseil Permanent de la Comptabilité au Congo

Le CPCC est un organe technique du Ministère des Finances dont l’organisation et le


fonctionnement sont fixés par l’ordonnance n° 78-164 du 21 avril 1978. Aux termes de
cette ordonnance, le CPCC est chargé de :

- l’organisation et le fonctionnement de la Centrale Nationale des Bilans ;


- la diffusion exclusive des imprimés du Plan Comptable Général Congolais.

Conformément aux dispositions de l’ordonnance n° 81-094 du 29 juin 1981 réglementant


la forme, la diffusion et l’exploitation des tableaux de synthèse du Plan comptable
général congolais, le CPCC tient et gère une Centrale des bilans. La Centrale nationale de
bilans a pour mission de recueillir et d’exploiter, après leur vérification et analyse par le
CPCC, des informations comptables normalisées centralisées, dans le but de réaliser des
études spécifiques à caractère sectoriel ou global ainsi que les profils des entreprises. En
application de l’article 21 de l’ordonnance n° 81-094 du 29 juin 1981, le CPCC a lancé le
projet d’informatisation de la Centrale nationale de bilans.

1.2. La Banque Centrale du Congo

La loi organique n° 18/027 du 13 décembre 2018 portant organisation et fonctionnement


de la Banque Centrale du Congo exige à celle-ci, dans le cadre de sa mission de mise en
œuvre de la politique monétaire, d’accorder le crédit uniquement aux banques
commerciales éligibles à ses guichets moyennant fourniture d’une garantie appropriée
(art. 12, point 4). Les garanties requises dans ce cadre sont généralement les titres
financiers ou les effets de commerce émis par les entreprises auxquelles les banques
commerciales ont accordé du crédit. Ces garanties doivent être à même de couvrir
effectivement le risque de crédit pris par la BCC. Pour ce faire, la BCC est tenue de
connaître la solvabilité de ces entreprises ; ce qui implique l’analyse de leurs états
financiers. Cette évaluation donne lieu à l’attribution d’une cote. Il y a lieu de noter que
le même dispositif peut être exploiter exploité par les banques commerciales avant
l’octroi du crédit de manière à faire bénéficier à la place une cotation unique.

Pour lui permettre de réaliser correctement cette évaluation, la BCC a mis en place un
projet d’informatisation et de dématérialisation de l’ensemble du processus du traitement
des dossiers, en commençant par la réception des dossiers de demande de crédit
communiqués par les banques commerciales jusqu’à la publication de la liste des clients
dont les effets peuvent être éligibles aux guichets de refinancement. Parmi les objectifs
poursuivis par cette réforme, il y a, notamment, la nécessité de la réduction du délai de
traitement, la centralisation des informations quantitatives et qualitatives concernant les
entreprises et la possibilité de restituer ces informations, après traitement, aux utilisateurs
5

intéressés, l’élargissement aussi bien du nombre d’entreprises disposant de la cotation de


la BCC et du gisement des garanties éligibles.

1.3. Le Programme ESSOR

Le Programme ESSOR (ESSOR dans la suite du document) est un programme financé


par le Gouvernement britannique qui collabore avec le Gouvernement de la RDC pour
aider à améliorer l’environnement des affaires du pays. ESSOR fait partie d’un
programme plus global de développement du secteur privé du Royaume-Uni en RDC qui
repose sur trois piliers : améliorer l’accès aux services financiers, pallier les défaillances
du marché dans divers secteurs de l’économie et créer un environnement propice aux
affaires. Il est mis en œuvre par PricewaterhouseCoopers.

En ce qui concerne les informations sur les entreprises, ESSOR a contribué à


l’informatisation du Guichet Unique de Création d’Entreprise et à la création d’un
Registre du Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM) multi-site. Cela inclut également
un portail de saisie des suretés mobilières par les établissements financiers en
déploiement à compter de la fin-mars et la création d’une base de restructurée pour la
Centrale nationale de bilans au RCCM. Le site RCCM.cd permet désormais d’accéder en
ligne à toutes ces informations.

1.4. Nécessité d’une mutualisation des efforts

La BCC, le CPCC et ESSOR disposent chacun, conformément à ses missions, d’une


responsabilité dans la constitution, l’alimentation, l’organisation et la gestion des
informations financières sur les entreprises. Ainsi, la présente note conceptuelle s’appuie
sur le principe d’une collaboration étroite, dans le cadre d’un projet unique, ci-après
« Projet Transparence des Informations Financières sur les Entreprises », en sigle
« PROTIFE », en vue notamment de :
- l’identification et l’intégration dans une réflexion d’ensemble des modalités de
communication entre la Centrale nationale de bilans informatisée gérée par le
CPCC, le le RCCM informatisé géré par le GUCE et la base de données sur la
notation dles entreprises à développer par la BCC ;
- la mise en commun des efforts pour la finalisation de l’informatisation de la
Centrale nationale de bilans gérée par le CPCC et, grâce au réseau de la BCC en
provinces, la collecte et l’intégration des informations communiquées par les
entreprises en provinces dans la Centrale nationale de bilans ;
- l’accès de la BCC à la Centrale nationale de bilans informatisée et son
l’exploitation des informations qui en sont extraites dans le cadre d’une base des
données plus détaillée intégrant également des informations non-financières sur les
entreprises  ;
6

- la constitution par la BCC de la base des données susdites ; 


- les modalités de consultations par le CPCC de la base de données sur les
entreprises implémentée par la BCC ;
- l’apport d’ ESSOR, en tant qu’assistance à maîtrise d’ouvrage, dans la constitution
par la BCC de la base des données et l’établissement des protocoles de
communication entre la Centrale nationale de bilans, le RCCM informatisé géré
par le Guichet Unique des Entreprises et la base des données gérée par le BCC ou
toute problématique fonctionnelle qui serait partagée en fonction des compétences
de ses experts.

II. Description du PROTIFE

2.1. Résumé du PROTIFE


Le PROFITE consiste dans l’établissement des liens entre les systèmes d’informations
sur les entreprises, gérés par la BCC, le CPCC et le GUCE, chacun dans la sphère de sa
compétence, de manière à améliorer la qualité des informations et des outputs ainsi que
l’accès à ces systèmes d’information.

Il comprend trois composantes :

- La première composante du PROTIFE consistante dans la finalisation de


l’informatisation de la Centrale nationale de bilans qui est gérée par le CPCC en
termes notamment de collecte des états financiers sur les entreprises, de traitement
des états financiers et de restitution des données sous un format consultable par
différents utilisateurs ainsi que de leur conservation dans des conditions de sécurité ;

- La deuxième composante du PROTIFE consiste dans le développement d’une base


de données sur les entreprises en faveur de la BCC, alimentées par les données non
seulement de la Centrale nationale de bilans mais également fournies par d’autres
contributeurs tels que les établissements de crédit, les entreprises d’assurances ou
autres, à des fins de politique monétaire et de surveillance des risques pesant sur le
système financier ;

- La troisième composante du PROTIFE, basée sur le principe d’une meilleure


gouvernance des systèmes d'information concernées, est orientée vers
l’établissement des protocoles d’échanges d’informations sécurisées entre les bases
des données impliquées (les deux bases de données ci-dessus et les autres bases de
données en amont gérées par la BCC ou des organisations tierces).
7

2.2. Etat de lieux de chaque composante


2.2.1. Informatisation de la Centrale nationale de bilans
Cette composante du PROTIFE a pour objet de doter le CPCC d’une Centrale nationale
de bilans exhaustive sur les entreprises enregistrées au GUCE, quels que soient le secteur
d’activité, la province d’immatriculation en RDC ou le niveau d’activités, et de permettre
aux utilisateurs d’obtenir en retour et en ligne une information financière de qualité sur
les entreprises ayant déclaré leurs états financiers au CPCC.

L’informatisation de la Centrale de bilans résulte de dispositions de l’article 21 de


l’ordonnance n° 81-094 du 29 juin 1981. Ainsi, le CPCC a mis en place le projet
d’informatisation de la Centrale de bilan. A ce jour, il dispose d’une application, e-CNB,
qui permet aux agents de saisie du CPCC d’enregistrer les données des entreprises qui
déposent leurs états financiers au CPCC. Cette application permet également de produire
les données en temps réels. Il est à noter également, pour un remplissage cohérent des
états financiers, le CPCC, avec son partenaire, a mis en place une plateforme qui
permettra aux entreprises de générer leurs états financiers à partir de la balance
(application de génération automatique des états financiers « CRESUS »). Le système est
déjà déployé et en phase de test.

L’application de gestion de la Centrale nationale de bilans « e-CNB » comporte plusieurs


fonctionnalités. Selon le rôle de chacune des fonctionnalités, il est ainsi possible de :

Fonctionnalité Etat Commentaires


Enregistrer les dépôts des états financiers Réalisé
Affecter les tableaux aux Cadres techniques Réalisé
du CPCC pour traitement et analyse
Enregistrer les états financiers (Système Réalisé
normal et système minimal de trésorerie)
Consulter la centrale en temps réels Réalisé
Gérer les astreintes Non réalisé Le module sera
opérationnel après
déploiement en ligne de
l’application
8

Intégrer un module de paiement en ligne Non réalisé Il existe des APIs de


paiement qui sont
proposés par quelques
banques congolaises. Ils
ont pour avantage
d’intégrer toutes les
normes de sécurité à la
matière que l’on aura plus
à s’occuper.

L’application e-CNB ne concerne pour le moment que les entreprises qui utilisent le
système comptable OHADA et OHADA Révisé. L’objectif visé est d’atteindre une base
d’information regroupant toutes les entreprises. Ce faisant, d’autres modules devront être
mis en place en considération du système ou du plan comptable utilisé (Plan comptable
OHADA Révisé, Plan comptable des assurances et Guide Comptable des établissements
de crédits (GCEC)) et, à cet effet, les modalités de communication des états financiers de
ces secteurs au CPCC devront être convenues avec les autorités de supervision de ce
secteur dont la BCC et l’ARCA. A terme, l’application e-CNB devra comprendre les
modules suivants :

1) e-CNB/OHADA Révisé (existant) ;


2) e-CNB/ Assurances ;
3) e-CNB/ GCEC.

En ce qui concerne l’architecture de déploiement, l’application e-CNB est déployée sur


un serveur distant qui est accessible 24h/24 et 7jrs/7. Un autre serveur, placé au niveau
local, sert de backup. Le serveur en ligne sera utilisé non seulement par les opérateurs
économiques mais aussi par les agents de saisies de la CNB pour les entreprises qui
auront déposé leurs états en version papier. Pour minimiser le coût, les traitements par les
analystes (Experts), seront faits sur le serveur local.

Remplissage en ligne Opérateurs.


SERVEUR
économiques.
DISTANT
Saisie
table
Répli au
catio
n

Agents de
saisie
SERVEUR
LOCAL
Analystes
9

L’exhaustivité de la Centrale nationale de bilans est également entravée par le fait que le
CPCC ne dispose pas d’une antenne locale dans les provinces. Dans la pratique, les
imprimés des états financiers sont achetés par des banques commerciales pour être
vendus aux agents économiques en provinces. Cette situation ne facilite pas la bonne
gestion des états financiers au niveau la Centrale nationale de bilans à Kinshasa.

2.2.2. Constitution d’une base des données informatisée sur les entreprises à la BCC
La pratique des banques centrales, nonobstant l’existence d’un service public
centralisateur des informations financières sur les entreprises, est de constituer une base
de données autonome, plus étoffée en intégrant des informations qui ne sont pas que
financières. Ces informations font ensuite l’objet d’exploitation à des fins d’évaluation de
la solvabilité d’un emprunteur ainsi qu’à des fins statistiques et d’analyse financière.

Ainsi, aux termes des dispositions des articles 10 et 31 de la loi organique n° 18/027 du
13 décembre 2018 portant organisation et fonctionnement de la Banque Centrale du
Congo, la BCC peut tenir également un registre qui centralise les informations sur les
entreprises. La mise en place et la gestion d’un tel registre est nécessaire pour la conduite
de la politique monétaire, principalement dans l’organisation des opérations d’open
market et pour la surveillance prudentielle. Dans ce dernier cas, l’analyse financière
permet d’évaluer le risque de crédit d’un emprunteur et le risque global d’un secteur
économique en cas de crise.

Les opérations d’open market permettent notamment le pilotage des taux d’intérêt et la
gestion de la liquidité bancaire. L’instrument le plus important est constitué dans ce cadre
est la cession temporaire (sous forme de pensions ou de prêts garantis). En dehors de
toute opération d’open market, l’article 12, point 4, oblige la BCC d’effectuer des
opérations de crédit avec des établissements de crédit uniquement sur base de garanties
appropriées. L’Instruction n° 4 aux banques relative aux opérations du marché monétaire
et l’Instruction n° 6 aux établissements de crédit relative aux effets éligibles aux
opérations de refinancement à la BCC indiquent que les informations collectées sur les
entreprises permettent à la BCC de dégager le risque de crédit que ces entreprises
représentent vis-à-vis de leurs prêteurs et, par ricochet, le risque de contrepartie qui
découlent des titres financiers émis par ces entreprises et reçus comme collatéraux aux
opérations de refinancement.
10

En ce qui concerne la stabilité financière, l’existence d’une base des données sur les
entreprises permettra à la BCC de répartir les actifs financiers détenus par les secteurs
bancaires ou par elle-même par type de secteurs émetteurs, comme c’est le cas pour les
crédits bancaires.

En l’état actuel, non seulement que les bases de données sur les entreprises sont
disparates et caractérisée par l’indisponibilité en temps réel des données en temps réel;
mais aussi, la gestion de ces bases des données est lourde du fait de l’utilisation du
support papier, la redondance de certaines données et le retard dans la mise à jour. Par
ailleurs, certaines données sur les sûretés sont actuellement peu fiables et non
consultables en temps réel. Une évolution significative est toutefois à signaler : ESSOR
met en ligne de soumission des sûretés en ligne par les banques et la « purification » des
sûretés déjà inscrites.

Face à cette situation, la mise en place d’une base des données moderne sur les
entreprises constitue l’une des actions retenues par la BCC pour assurer la mise en œuvre
la loi organique n° 18/027 du 13 décembre 2018 portant organisation et fonctionnement
de la Banque Centrale du Congo. Si cette initiative est incontournable, le moyen d’y
parvenir peut se fonder sur deux types d’approches :
11

- l’alimentation de cette base indépendamment de l’existant inscription des sûretés


au RCCM à travers le nouveau portail développé par ESSOR en interface entre les
établissements financiers et les banques,
- une alimentation hybride intégrant alimentation directe, notamment pour les
informations infra-annuelles, et interconnexion avec des bases existants si elles
sont sécurisées et optimisées pour une collecte rapide des données.

La mise en œuvre d’un marché des titres de créance négociables, en exécution de l’article
23 de la loi organique susdite devra s’adosser sur cette organisation. Dans cet ordre
d’idées, l’informatisation est un moyen de remédier à ces dysfonctionnements qui
permettra de rationaliser la gestion des données relatives aux entreprises, tout en facilitant
l’accès aux personnes éligibles à l’ensemble de ces informations.

La constitution d’un fichier qui centralise les informations sur les entreprises oblige la
BCC à maitriser toutes les sources d’informations sur les entreprises, qu’il s’agisse des
informations financières (états financiers périodiques ou d’autres informations infra-
annuelles) et des informations non financières, dites qualitatives. La collecte des données
sur les entreprises est facilitée par l’existence des dispositions dans les statuts respectifs
des gestionnaires des bases des données en amont d’échanger des informations sur les
personnes assujetties à d’autres institutions publiques dont la BCC.

Pour permettre à la BCC de disposer d’une information exhaustive, les contributeurs


pourront être :
12

CPCC Les états financiers certifiés des entreprises


BCC (Direction de la Les informations communiquées par les établissements de
Surveillance des crédit via l’applicatif Bank Supervision Application (BSA),
Intermédiaires Financiers et informations sur les incidents de paiement et sur les instruments
la Direction des Systèmes de paiement irréguliers
de Paiement)
ARCA Toute autre information financière qui n’est pas transmise par
l’entreprise assujettie au CPCC et détenue par l’ARCA
conformément au Code des assurances. Le principe d’une
communication ponctuelle sur support physique prévue à
l’article 5 du mémorandum d’entente entre la BCC et l’ARCA
devra être revu en conséquence.
GUCE  Toute information non financière qui n’est pas transmise par
l’entreprise assujettie au CPCC et détenue par le GUCE en
vertu des dispositions du décret n° 14/014 08 mai 2014 : les
informations sur les dirigeants, les inscriptions
complémentaires au registre de commerce et du crédit mobilier,
l’ouverture des procédures collectives, les sûretés mobilières et
le crédit-bail ;
Cadastre Minier les informations sur les suretés minières et les contrats
d’amodiation, qu’il détient en vertu de la loi n° 007/2002 du 11
juillet 2002 portant Code minier, telle que modifiée et
complétée par la loi n°18/001 du 09 mars 2018
Banques commerciales
- le chiffre d’affaires des entreprises bénéficiaires des crédits
bancaires suivant une périodicité arrêtée ou toutes autre
information pertinente à définir ne se trouvant pas dans BSA
- les informations sur le secteur d’activités de chaque
entreprise
Emetteurs des titres les données relatives au chiffre d'affaires et au résultat
financiers semestriels ainsi que des événements marquants : perte du
capital, perte d’un actif important, retrait d’un associé,
ouverture d’une procédure collective
Greffe du tribunal de les informations judiciaires dont les jugements non échus ou
commerce sanctions prononcées en RDC à l'encontre d’une entreprise ou
d’un dirigeant d’une entreprise. Pour chaque décision, sont
indiqués le type et la date du jugement ou de la sanction ainsi
que, le cas échéant, la juridiction compétente 

Le périmètre des utilisateurs de la base de données ne doit pas comprendre uniquement


les services de la BCC. Les institutions contributrices et les autres utilisateurs
(établissement de crédit, société d’assurance ou autres) doivent également avoir un accès
direct à la base de données. A cet effet, un service module de consultation des données
13

contenues dans la base de données devra être mis en place pour permettre aux personnes
éligibles d’accéder, de manière sécurisé, aux informations sur la cotation des entreprises
et d’autres services à valeur ajoutée. Ce service module de consultation doit prendre en
compte la possibilité des interrogations en masse et des restitutions volumineuses
d’informations, parfois en dehors des heures de service et les jours non ouvrés. Ce service
module doit également intégrer une possibilité de recherche (alphabétique ou par thème)
et permettre le suivi de certaines entreprises.

2.2.3. Etablissement des protocoles d’échanges d’information sécurisée entre les


bases de données
Le principe de développement retenu est celui d’indépendance de bases de données
impliquées. Ainsi, l’ARCA, la BCC, le CPCC, le GUCE ou le CAMI conserveront
chacun sa base de données propriétaire. L’interopérabilité de ces différentes bases de
données est donc critique. Ainsi, la troisième composante du PROTIFE a pour objet la
réalisation de cette interopérabilité en postulant que :
- les interfaces des systèmes par lesquelles d’informations qui doivent communiquer
sont intégralement connues et donc décrites d’un point de vue technique,
sémantique, fonctionnel et opérationnel ;
- chaque système d’information impliqué doit disposer de la capacité à fonctionner
sans restriction avec d’autres systèmes;
- les interfaces des systèmes d’informations concernés doivent reposer sur des
standards ouverts ;
- le choix de ces standards, des architectures et des solutions (composants, logiciels,
infrastructure) doit être en ligne avec l’exigence d’interopérabilité.
Pour ce faire, des interfaces de programmation (API) et des protocoles d’interface
(Web Service) seront conçus pour faciliter l’interfaçage des différentes
applications et l’interopérabilité des différents systèmes en toute sécurité d’accès
et de respect d’intégrité.
A cet effet, une mise à niveau des équipes techniques des différentes institutions parties
prenantes sera assurée, grâce à des formations certifiantes, sur les technologies
communes à utiliser.
2.3. Objectif général du Projet
L’objectif général du Projet est de contribuer à l’amélioration de la transparence des
informations sur les entreprises, laquelle, in fine, contribue à l’amélioration du climat des
affaires.

2.4. Objectifs spécifiques


Le Projet permettra d’abord, de fournir à toute administration publique qui en est
utilisateur une information unique sur les états financiers des entreprises, à différentes
14

étapes de traitement de ces informations jusqu’à la certification de ces états financiers. Ce


qui implique d’inclure dans les solutions à développer des applications d’extraction et
d’exploitation des données ayant recours aux technologies plus évoluées.

Ensuite, ce projet permettra l’automatisation des nombreuses tâches accomplies par les
préposés du CPCC et de la BCC dans la collecte et le traitement des données, avec à la
clé une réduction sensible des coûts opérationnels. En ce qui concerne la BCC, la
solvabilité réelle de chaque entreprise dont les effets sont éligibles aux opérations de
politique monétaire sera connue avec moins d’erreur pendant tout le cycle de vie des
engagements de l’entreprise concernée. De même, la surveillance prudentielle du secteur
financier (micro ou macro) sera améliorée.

Enfin, le projet permettra de rendre interopérables des bases de données indépendantes,


permettant ainsi de contribuer à l’avènement du gouvernement électronique en RDC.

2.5. Résultats escomptés


Les résultats escomptés sont :
- la base des données de données du CPCC informatisée, dotée des outils de
traitement et d’exploitation des données à jour, sécurisée et accessible en ligne ;
- la base des données de données de la BCC informatisée, dotée des outils de
traitement et d’exploitation des données à jour, sécurisée et accessible en ligne ;
- les bases de données du CPCC et de la BCC disposent des protocoles de
communication et d’échanges standardisés des données qui en garantissent
l’interopérabilité technique, sémantique et syntaxique.

2.6. Indicateurs de performance


La mise en œuvre du PROTIFE s’appuiera sur les indicateurs de performance ci-après :

la base des données de 1. Disponibilité de la base de données à la date


données du CPCC planifiée de réception
informatisée, dotée des 2. Existence d’une convention de collaboration entre
outils de traitement et le Min de l’Economie et le Ministère des Finances
d’exploitation des données à à la date planifiée
jour, sécurisée et accessible 3. % des entreprises dont les états financiers sont
en ligne reportés au CPCC/entreprises existant dans la
base de données du GUCE
4. Disponibilité des outils de traitement et
d’exploitation des données à la date planifiée de
15

réception
5. Nombre des agents du CPCC formés à
l’utilisation des outils
6. Disponibilité en ligne de la base de données du
CPCC
la base des données de 1. Existence d’une convention de collaboration avec
données de la BCC le GUCE, le CPCC, le CAMI et l’ARCA
informatisée, dotée des 2. Disponibilité de la base de données à la date
outils de traitement et planifiée de réception
d’exploitation des données à 3. % des entreprises dont les informations sont
jour, sécurisée et accessible reportées à la BCC/entreprises existant dans la
en ligne base de données du GUCE
4. % des entreprises dont les informations sont
reportées à la BCC/entreprises bénéficiaires de
concours bancaires
5. Disponibilité des outils de traitement et
d’exploitation des données à la date planifiée de
réception
6. Nombre des agents de la BCC formés à
l’utilisation des outils de traitement et
d’exploitation des données
7. Disponibilité en ligne de la base de données de la
BCC
les bases de données du 1. Existence d’un référentiel commun
CPCC, de GUCE et de la d’interopérabilité à la date planifiée
BCC ainsi que d’autres 2. Existence d’une analyse de sécurité à la date
partenaires disposent des planifiée
protocoles de 3. Disponibilité des outils d’interfaçage des bases de
communication et données à la date planifiée de réception
d’échanges standardisés des
données qui en garantissent
l’interopérabilité technique,
sémantique et syntaxique

2.7. Bénéficiaires du PROTIFE

L’informatisation des systèmes d’informations sur les entreprises intéresse plusieurs


parties prenantes. Premièrement, le travail des administrations publiques qui gèrent les
bases de données informatisées sera sensiblement facilité et le coût opérationnel lié à
l’utilisation et la conservation des informations sur support papier sera également réduit.
Deuxièmement, la formulation de certaines politiques publiques économiques seront
améliorées grâce à la disponibilité des données. Le PROTIFE offrira à la RDC la
possibilité de souscrire à la Norme spéciale de diffusion des données du FMI.
16

En ce qui concerne le secteur bancaire, chaque établissement de crédit qui aura accès à la
base des données, spécialement pour ce qui est de la deuxième composante, pourra
améliorer l’appréciation du risque de crédit pour chaque emprunteur, en confrontant les
informations recueillies auprès de la BCC avec ses propres évaluations.

La disponibilité des informations sur les entreprises peut également contribuer, pour les
investisseurs, à réduire de manière sensible l’asymétrie de l’informations entre eux et les
gestionnaires des entreprises déclarant leurs informations à la Centrale nationale de
bilans. Dans le cadre du processus de développement du marché financier congolais, il
s’agit d’une étape à franchir avant d’envisager la correction de l’asymétrie de
l’information entre investisseurs.
2.8. Principales activités
Composante n° Evaluation des travaux restants pour la mise en production des
1 modules « e-CNB/ Assurances » et « e-CNB/ GCEC »
Elaboration d’un plan d’actions
Mise en œuvre du plan d’actions
Composante n° Elaboration du cahier des charges pour l’implémentation de la
2 base des données de la BCC ainsi que et des modules «
Réception », « Consultation », « Cotation » et autres
Mise en place du dispositif de collecte des données en provinces
Développement de la solution
Interfaçage avec la plateforme de gestion des titres (CSD) opéré
par la BCC
Composante n° Elaboration du référentiel d’interopérabilité
3 Interfaçage des bases de données (GUCE, e-CNB, BCC et
autres)

3. Contraintes

Toutes les parties prenantes doivent adhérer à la charte du PROTIFE. Par ailleurs, il serait
indiqué de revoir le processus de transmission des comptes annuels de manière à
permettre au CPCC

4. Budget estimatif
17

Ci-dessous le budget estimatif pour la BD BCC

1. Formation

Durée Prix par


Centre de Nombre de Prix tota
N° Intitulé en Lieux Participant
formation participant en USD
jours en USD
1 Formation sur la 7 Dubai Koenig 23 $3 610,00 $10
technologie Microsoft (Emirats Solutions 830,00
Open Xml SDK Arab unis) Pvt. Ltd.
2 Formation sur la 7 Dubai Koenig 2 $3 610,00 $7 220,0
programmation parallèle (Emirats Solutions
Arab unis) Pvt. Ltd.
Formation ASP.NET MVC 10 France m2iformatio 4 $3 400,00 $13 600,0
Core 2.1 / 3.0 n
(Développement
d'applications Web
multiplateformes)
Programmation en HTML 10 France m2iformation 4 $2 800,00 $11 200,0
5 avec JavaScript et CSS 3
Totaux   2 $18
050,00
Coût   $83
600,00

2. Echange d'expériences

Nombre de Frais de mission Total


N° Intitulé Durée en jours Lieux
participant en USD mission
1 Visite d'échange d'expérience sur le processus de 14 Pays 1 4 $6 300,00 $25
notation des entreprises du pays 1
2 Visite d'échange d'expérience sur le processus de 14 Pays 2 4 $6 300,00 $25
notation des entreprises du pays 2
Totaux 28   8 $12 600,00 $50
Coût $64 800,00
18

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