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Mars 2021
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I. MISE EN CONTEXTE................................................................................................................3
1.1. Le Conseil Permanent de la Comptabilité au Congo............................................................4
1.2. La Banque Centrale du Congo..............................................................................................4
1.3. Le Programme ESSOR.........................................................................................................5
1.4. Nécessité d’une mutualisation des efforts............................................................................5
II. Description du PROTIFE............................................................................................................6
2.1. Résumé du PROTIFE...........................................................................................................6
2.2. Etat de lieux de chaque composante.....................................................................................7
2.2.1. Informatisation de la Centrale nationale de bilans........................................................7
2.2.2. Constitution d’une base des données informatisée sur les entreprises à la BCC...........9
2.2.3. Etablissement des protocoles d’échanges d’information sécurisée entre les bases de
données..................................................................................................................................13
2.3. Objectif général du Projet...................................................................................................13
2.4. Objectifs spécifiques...........................................................................................................13
2.5. Résultats escomptés............................................................................................................14
2.6. Indicateurs de performance.................................................................................................14
2.7. Bénéficiaires du PROTIFE.................................................................................................15
2.8. Principales activités............................................................................................................16
3. Contraintes.............................................................................................................................16
4. Budget estimatif.....................................................................................................................16
3
I. MISE EN CONTEXTE
Pour les entreprises régulées, telles que les établissements de crédit et les sociétés
d’assurance ,compte tenu de l’organisation comptable issue de l’ordonnance n° 77-332 du
30 novembre 1977 fixant les modalités d’application obligatoire du Plan comptable
général congolais et de l’ouverture laissée par l’Acte uniforme relatif au droit comptable
et à l’information financière, sont tenues de communiquer les mêmes informations à leurs
autorités de contrôle respectives, dont la Banque Centrale du Congo (BCC) et l’Autorité
de Régulation et de Contrôle des Assurances.
Disposer des informations pertinentes sur les entreprises constitue pour la RDC un enjeu
majeur pour améliorer la compétitivité du pays grâce à la transparence, la mobilisation de
l’impôt et la surveillance du système financier. Pour atteindre cet objectif, plusieurs
projets ont été mis en œuvre, d’abord, dans le cadre du Programme ESSOR notamment
et, ensuite, par la BCC dans le cadre du processus de développement des marchés
monétaires et de capitaux. En raison de son rôle dans la gestion de la Centrale nationale
de bilans, le Conseil Permanent de la Comptabilité au Congo (CPCC) a été impliqué dans
ces différents projets.
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Pour lui permettre de réaliser correctement cette évaluation, la BCC a mis en place un
projet d’informatisation et de dématérialisation de l’ensemble du processus du traitement
des dossiers, en commençant par la réception des dossiers de demande de crédit
communiqués par les banques commerciales jusqu’à la publication de la liste des clients
dont les effets peuvent être éligibles aux guichets de refinancement. Parmi les objectifs
poursuivis par cette réforme, il y a, notamment, la nécessité de la réduction du délai de
traitement, la centralisation des informations quantitatives et qualitatives concernant les
entreprises et la possibilité de restituer ces informations, après traitement, aux utilisateurs
5
L’application e-CNB ne concerne pour le moment que les entreprises qui utilisent le
système comptable OHADA et OHADA Révisé. L’objectif visé est d’atteindre une base
d’information regroupant toutes les entreprises. Ce faisant, d’autres modules devront être
mis en place en considération du système ou du plan comptable utilisé (Plan comptable
OHADA Révisé, Plan comptable des assurances et Guide Comptable des établissements
de crédits (GCEC)) et, à cet effet, les modalités de communication des états financiers de
ces secteurs au CPCC devront être convenues avec les autorités de supervision de ce
secteur dont la BCC et l’ARCA. A terme, l’application e-CNB devra comprendre les
modules suivants :
Agents de
saisie
SERVEUR
LOCAL
Analystes
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L’exhaustivité de la Centrale nationale de bilans est également entravée par le fait que le
CPCC ne dispose pas d’une antenne locale dans les provinces. Dans la pratique, les
imprimés des états financiers sont achetés par des banques commerciales pour être
vendus aux agents économiques en provinces. Cette situation ne facilite pas la bonne
gestion des états financiers au niveau la Centrale nationale de bilans à Kinshasa.
2.2.2. Constitution d’une base des données informatisée sur les entreprises à la BCC
La pratique des banques centrales, nonobstant l’existence d’un service public
centralisateur des informations financières sur les entreprises, est de constituer une base
de données autonome, plus étoffée en intégrant des informations qui ne sont pas que
financières. Ces informations font ensuite l’objet d’exploitation à des fins d’évaluation de
la solvabilité d’un emprunteur ainsi qu’à des fins statistiques et d’analyse financière.
Ainsi, aux termes des dispositions des articles 10 et 31 de la loi organique n° 18/027 du
13 décembre 2018 portant organisation et fonctionnement de la Banque Centrale du
Congo, la BCC peut tenir également un registre qui centralise les informations sur les
entreprises. La mise en place et la gestion d’un tel registre est nécessaire pour la conduite
de la politique monétaire, principalement dans l’organisation des opérations d’open
market et pour la surveillance prudentielle. Dans ce dernier cas, l’analyse financière
permet d’évaluer le risque de crédit d’un emprunteur et le risque global d’un secteur
économique en cas de crise.
Les opérations d’open market permettent notamment le pilotage des taux d’intérêt et la
gestion de la liquidité bancaire. L’instrument le plus important est constitué dans ce cadre
est la cession temporaire (sous forme de pensions ou de prêts garantis). En dehors de
toute opération d’open market, l’article 12, point 4, oblige la BCC d’effectuer des
opérations de crédit avec des établissements de crédit uniquement sur base de garanties
appropriées. L’Instruction n° 4 aux banques relative aux opérations du marché monétaire
et l’Instruction n° 6 aux établissements de crédit relative aux effets éligibles aux
opérations de refinancement à la BCC indiquent que les informations collectées sur les
entreprises permettent à la BCC de dégager le risque de crédit que ces entreprises
représentent vis-à-vis de leurs prêteurs et, par ricochet, le risque de contrepartie qui
découlent des titres financiers émis par ces entreprises et reçus comme collatéraux aux
opérations de refinancement.
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En ce qui concerne la stabilité financière, l’existence d’une base des données sur les
entreprises permettra à la BCC de répartir les actifs financiers détenus par les secteurs
bancaires ou par elle-même par type de secteurs émetteurs, comme c’est le cas pour les
crédits bancaires.
En l’état actuel, non seulement que les bases de données sur les entreprises sont
disparates et caractérisée par l’indisponibilité en temps réel des données en temps réel;
mais aussi, la gestion de ces bases des données est lourde du fait de l’utilisation du
support papier, la redondance de certaines données et le retard dans la mise à jour. Par
ailleurs, certaines données sur les sûretés sont actuellement peu fiables et non
consultables en temps réel. Une évolution significative est toutefois à signaler : ESSOR
met en ligne de soumission des sûretés en ligne par les banques et la « purification » des
sûretés déjà inscrites.
Face à cette situation, la mise en place d’une base des données moderne sur les
entreprises constitue l’une des actions retenues par la BCC pour assurer la mise en œuvre
la loi organique n° 18/027 du 13 décembre 2018 portant organisation et fonctionnement
de la Banque Centrale du Congo. Si cette initiative est incontournable, le moyen d’y
parvenir peut se fonder sur deux types d’approches :
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La mise en œuvre d’un marché des titres de créance négociables, en exécution de l’article
23 de la loi organique susdite devra s’adosser sur cette organisation. Dans cet ordre
d’idées, l’informatisation est un moyen de remédier à ces dysfonctionnements qui
permettra de rationaliser la gestion des données relatives aux entreprises, tout en facilitant
l’accès aux personnes éligibles à l’ensemble de ces informations.
La constitution d’un fichier qui centralise les informations sur les entreprises oblige la
BCC à maitriser toutes les sources d’informations sur les entreprises, qu’il s’agisse des
informations financières (états financiers périodiques ou d’autres informations infra-
annuelles) et des informations non financières, dites qualitatives. La collecte des données
sur les entreprises est facilitée par l’existence des dispositions dans les statuts respectifs
des gestionnaires des bases des données en amont d’échanger des informations sur les
personnes assujetties à d’autres institutions publiques dont la BCC.
contenues dans la base de données devra être mis en place pour permettre aux personnes
éligibles d’accéder, de manière sécurisé, aux informations sur la cotation des entreprises
et d’autres services à valeur ajoutée. Ce service module de consultation doit prendre en
compte la possibilité des interrogations en masse et des restitutions volumineuses
d’informations, parfois en dehors des heures de service et les jours non ouvrés. Ce service
module doit également intégrer une possibilité de recherche (alphabétique ou par thème)
et permettre le suivi de certaines entreprises.
Ensuite, ce projet permettra l’automatisation des nombreuses tâches accomplies par les
préposés du CPCC et de la BCC dans la collecte et le traitement des données, avec à la
clé une réduction sensible des coûts opérationnels. En ce qui concerne la BCC, la
solvabilité réelle de chaque entreprise dont les effets sont éligibles aux opérations de
politique monétaire sera connue avec moins d’erreur pendant tout le cycle de vie des
engagements de l’entreprise concernée. De même, la surveillance prudentielle du secteur
financier (micro ou macro) sera améliorée.
réception
5. Nombre des agents du CPCC formés à
l’utilisation des outils
6. Disponibilité en ligne de la base de données du
CPCC
la base des données de 1. Existence d’une convention de collaboration avec
données de la BCC le GUCE, le CPCC, le CAMI et l’ARCA
informatisée, dotée des 2. Disponibilité de la base de données à la date
outils de traitement et planifiée de réception
d’exploitation des données à 3. % des entreprises dont les informations sont
jour, sécurisée et accessible reportées à la BCC/entreprises existant dans la
en ligne base de données du GUCE
4. % des entreprises dont les informations sont
reportées à la BCC/entreprises bénéficiaires de
concours bancaires
5. Disponibilité des outils de traitement et
d’exploitation des données à la date planifiée de
réception
6. Nombre des agents de la BCC formés à
l’utilisation des outils de traitement et
d’exploitation des données
7. Disponibilité en ligne de la base de données de la
BCC
les bases de données du 1. Existence d’un référentiel commun
CPCC, de GUCE et de la d’interopérabilité à la date planifiée
BCC ainsi que d’autres 2. Existence d’une analyse de sécurité à la date
partenaires disposent des planifiée
protocoles de 3. Disponibilité des outils d’interfaçage des bases de
communication et données à la date planifiée de réception
d’échanges standardisés des
données qui en garantissent
l’interopérabilité technique,
sémantique et syntaxique
En ce qui concerne le secteur bancaire, chaque établissement de crédit qui aura accès à la
base des données, spécialement pour ce qui est de la deuxième composante, pourra
améliorer l’appréciation du risque de crédit pour chaque emprunteur, en confrontant les
informations recueillies auprès de la BCC avec ses propres évaluations.
La disponibilité des informations sur les entreprises peut également contribuer, pour les
investisseurs, à réduire de manière sensible l’asymétrie de l’informations entre eux et les
gestionnaires des entreprises déclarant leurs informations à la Centrale nationale de
bilans. Dans le cadre du processus de développement du marché financier congolais, il
s’agit d’une étape à franchir avant d’envisager la correction de l’asymétrie de
l’information entre investisseurs.
2.8. Principales activités
Composante n° Evaluation des travaux restants pour la mise en production des
1 modules « e-CNB/ Assurances » et « e-CNB/ GCEC »
Elaboration d’un plan d’actions
Mise en œuvre du plan d’actions
Composante n° Elaboration du cahier des charges pour l’implémentation de la
2 base des données de la BCC ainsi que et des modules «
Réception », « Consultation », « Cotation » et autres
Mise en place du dispositif de collecte des données en provinces
Développement de la solution
Interfaçage avec la plateforme de gestion des titres (CSD) opéré
par la BCC
Composante n° Elaboration du référentiel d’interopérabilité
3 Interfaçage des bases de données (GUCE, e-CNB, BCC et
autres)
3. Contraintes
Toutes les parties prenantes doivent adhérer à la charte du PROTIFE. Par ailleurs, il serait
indiqué de revoir le processus de transmission des comptes annuels de manière à
permettre au CPCC
4. Budget estimatif
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1. Formation
2. Echange d'expériences