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COPROLOGIE

Cycle biologique
d’Entamoeba histolytica

Dessins de Van N’GUYEN-ANH


In Dictionnaire de Parasitologie de P.BOUREE
Diagnostic parasitologique

Intérêt:
Diagnostic individuel
Enquête épidémiologique

Difficultés et limites

(Diagnostic d’orientation)
Diagnostic parasitologique

Milieux biologiques

Selles (coprologie) Kopros

Urines
Sang
Autres
Peau, LBA, MO, Muscles….
Ectoparasites
Parmi tous les périls, le moindre n’est pas le fécal

Gandhi, activiste indépendantiste


indien, estimait que le développement
des sanitaires était un objectif plus
important que l'indépendance.
En Afrique, la moitié des lits d'hôpital sont occupés par des patients souffrant
de maladies véhiculées par les matières fécales.

Compte rendu

L'accès aux toilettes, enjeu mondial de développement


LE MONDE | 28.10.08 | 15h05  •  Mis à jour le 28.10.08 | 15h05

Pour réduire la pauvreté dans le monde et améliorer la santé des déshérités, la méthode la plus simple est de construire
des toilettes. C'est la conclusion à laquelle est parvenu le Réseau international sur l'eau, l'environnement et la santé
(Inweh), branche canadienne de l'Université des Nations unies. Dans un rapport rendu public le 20 octobre, ce groupe
de réflexion recommande aux gouvernements une approche plus coordonnée et intégrée des questions
d'approvisionnement en eau potable et d'accès à des sanitaires fonctionnels.
Les chiffres font frémir : environ 2,5 milliards de personnes - plus d'un tiers de l'humanité - utilisent des latrines
qui n'offrent pas de garantie contre le développement de maladies liées aux matières fécales. Et 1,2 milliard
n'ont d'autre ressource que de déféquer dans la nature, selon des données collectées par l'Organisation
mondiale de la santé et l'Unicef. Ces personnes passent une demi-heure en moyenne chaque jour à faire la queue dans
des installations publiques ou pour trouver un endroit isolé. Soit deux jours ouvrés par mois.
L'impact sanitaire est considérable. Les maladies diarrhéiques tuent 1,8 million de personnes chaque année. On
estime que 88 % de ces affections ont pour origine un manque d'hygiène et d'accès à des sanitaires sûrs. Les enfants,
dont 5 000 meurent chaque jour, paient le plus lourd tribut.
En Afrique subsaharienne, la moitié des lits d'hôpital sont occupés par des patients souffrant de maladies véhiculées par les matières fécales. Dans le monde, 200
millions de tonnes d'excréments humains finissent dans des rivières chaque année, contaminant les eaux de surface, voire les nappes phréatiques, avec leur lot de
bactéries, virus et autres parasites.
Cet enjeu sanitaire figure rarement au premier plan de l'agenda international . "La question reste taboue, reconnaît Zafar Adeel, directeur de
l'Inweh. Les politiques hésitent à aborder ces problèmes dans leurs discours. Ce n'est pas "poli"." Les Nations unies ont surmonté cette aversion. 2008 a été
déclarée année mondiale de l'assainissement. Et le développement des toilettes était l'un des objectifs du millénaire, définis en 2000 : diminuer
par deux le nombre de personnes n'ayant pas accès à des sanitaires d'ici à 2015.
En Occident, "les systèmes de distribution d'eau sont souvent anciens. Seront-ils capables d'encaisser des événements climatiques extrêmes qui accompagneront le
réchauffement de la planète ?, s'interroge-t-il. Il faut s'en soucier. Et le plus tôt sera le mieux."
COPROLOGIE

Selles
Parasites recherchés : kystes, œufs, larves,
adultes
Prélèvement

Mesure des éléments parasitaires

Techniques de concentration
et techniques particulières
Diagnostic coprologique

Entamoeba Endolimax Giardia Chilomastix Iodamoeba


Entamoeba Entamoeba hartmanni
coli histolytica

Douve de Chine Petite Douve Bothriocéphale Taenia Hymenolepis Hymenolepis


segmentée embryonnée nana diminuta

Ascaris Trichocéphale Oxyure Dipylidium


typique atypique Ankylostome

Grande Schistosoma Schistosoma Schistosoma


Douve intercalatum mansoni japonicum
10µm

Entamoeba Entamoeba Entamoeba Endolimax Giardia Chilomastix Iodamoeba


coli histolytica hartmanni

50µm

Douve de Chine Petite Douve Bothriocéphale Taenia Hymenolepis Hymenolepis


nana diminuta

50µm

Ascaris Trichocéphale Oxyure Ankylostome Dipylidium

100µm

Grande Schistosoma Schistosoma Schistosoma


Douve intercalatum mansoni japonicum
Prélèvement

dysenterie amibienne
Mesure des éléments parasitaires

Etalonnage du Microscope

Micromètre oculaire
Etalonnage du Microscope
Déterminer la longueur couverte en m par une division du micromètre oculaire

         Remplacer l’oculaire normal par l’oculaire micrométrique.


    Disposer sur la platine du microscope le micromètre-objet.
       Etablir la mise au point des 2 échelles et faire coïncider les « O » des deux échelles.
        On repère une division du micromètre oculaire qui se superpose exactement à une
• division du micromètre-objet ; ces deux divisions doivent être recherchées le
plus loin possible du « O », de façon à obtenir une meilleure précision.
• On peut ainsi en déduire la longueur de chaque division du micromètre oculaire.
• Effectuer l’opération pour les deux objectifs x 10 et x 40.

Micromètre objet

Micromètre oculaire

Exemple : 18 divisions du micromètre oculaire couvrent 300 m 


1 division couvre donc 16,66 m 
Micromètre oculaire
Techniques de concentration

Méthode diphasique: acéto-acétique / éther

Méthode par flottation : réactif iodo-mercurique


Méthode diphasique: acéto-acétique / éther

1- Dilution homogène
selles + acéto-acétique
- Pré dilution : 1 goutte pour examen direct
- Poursuivre la dilution
- Laisser sédimenter 10 à 30 sec les gros débris
Examen Direct
2- Émulsionner : oblitérer l’orifice avec le pouce et agiter vivement
dilution fécale + éther

éther
émulsion
dilution fécale
3- Centrifuger 3 min à 2500 trs/min : 4 couches se superposent

Phase éthérée
Débris
Phase aqueuse

Culot d’enrichissement : PARASITES

4- Isolement du culot de centrifugation


- Décoller l’anneau de débris avec les mors d’une pince
- Eliminer d’un geste sec les 2 phases liquides et l’anneau
- Remettre rapidement le tube à l’horizontale
Passer un tampon de coton sur les parois internes du tube
- Agiter le tube pour remettre en suspension et prélever à la pipette Pasteur
Méthode par flottation : réactif iodo-mercurique

Technique de JANECKSO et URBANYI modifiée

1- Dilution homogène
2 - Tamiser
Selles + Eau distillée

3 - Centrifuger 2 à 3 min à 3000 trs/min


4 - Centrifuger 2 min à 2000 trs/min
Eliminer la phase aqueuse
Prélever 4 à 5 gouttes du film superficiel
Diluer le culot avec le réactif iodomercurique
avec une anse métallique
Technique de KATO et MIURA

(éclaircissement par la glycérine)


NUMERATION DES ŒUFS
Cette technique permet d’apprécier l’intensité d’une infestation (Ankylostomes),
de juger de l’efficacité d’une thérapeutique

Frottis épais de KATO et MIURA

Principe : technique de décoloration des selles qui permet de distinguer les œufs de
parasites dans une préparation des selles rendue translucide.
- Glycérine 100 ml
- Eau distillée 100 ml
- Solution de vert malachite à 3 % 1 ml

Bandes de cellophane adhésive de 20 x 30 mm immergées dans


la solution de glycérine pendant 24 heures.
Technique: Sur une lame porte-objet, déposer 50 mg de selles, recouvrir par une
des bandes de cellophane imprégnée, presser à l’aide d’un bouchon de caoutchouc pour
répartir régulièrement la selle; laisser éclaircir une heure à température ambiante. Examiner
rapidement car un sur-éclaircissement risquerait de faire passer inaperçu certains œufs
(Ankylostomes, Schistosomes).
Les résultats sont rendus en nombre d’œufs par gramme de selles.
techniques particulières

sol humide
t°> 25°

oeuf
larve
larve strongyloïde
infestante
Coproculture
Strongles et Ankylostomes

Méthode en boite de Pétri

Selles Eau

Lames + papier filtre


Incubation 25 à 28 °C
Ajouter de l’eau chaque jour

Strongles : larve rhabditoide 2 jours larve strongyloide

Ankylostomes :œuf 24 heures larve rhabditoide 6 jours larve


strongyloide
!!! Larves strongyloides infestantes par voie transcutanée
techniques particulières

Méthode de BAERMANN et LEE

concentration des larves des Strongles

sol humide
t° > 20

larve rhabditoïde
larve strongyloïde
infestante

Strongyloides stercoralis
Méthode de BAERMANN et LEE

Méthode biologique de concentration des larves des Strongles

selles tamis + gaze


eau tiède
raccord caoutchouc + pince

pipette

larve strongyloïde

Les larves se collectent dans la pipette en 2 à 3 heures .


Soutirer 10 ml de liquide; centrifuger lentement; examiner le culot.
Scotch test

Enterobius vermicularis

Taenia saginata
Culture d’amibes

Sérum de RINGER
Etalement de selles
Etalement de selles
Sérum de cheval
coagulé
Sérum de cheval Prélèvement
coagulé

multiplication en 24 à 48 heures à 37°C


Examen d’une préparation microscopique

Recherche et identification d’œufs d’Helminthes et de kystes de Protozoaires


Examen systématique entre lame et lamelle de la préparation selon le schéma suivant

1 – parcourir la lamelle à l’objectif x 10; chaque élément intéressant est


observé puis mesuré à l' objectif x 40
les œufs d’Helminthes sont ainsi identifiés.

l’identification des kystes de Protozoaires s’effectue ensuite à


l’objectif x 100 à immersion; elle peut être facilitée par la coloration des structures
nucléaires par la coloration Violet cristal – Fuchsine basique .
PROTOZOAIRES
FORMES VEGETATIVES D’AMIBES

Taille Pseudopodes Mobilité Cytoplasme Noyaux

Entamoeba 20 à 30µm Courts, + Endoplasme Visibles à l’état frais.


coli larges,lents. grossièrement Chromatine irrégulière.
Plusieurs à la granuleux. Caryosome épais, en
fois. Grosses vacuoles général excentré
bourréesd’inclusions.

Entamoeba 12 à 25µm Longs, ++++ Endoplasme finement Difficiles à voir à l’état


histolytica jusqu’à 40 hyalins. granuleux. Vacuoles frais.Chromatine
Un seul à la petites et peu régulière. Caryosome
fois. visibles. Hématies central et punctiforme.

Entamoeba 12 à 15 µm Effilés, +++ Endoplasme finement Difficiles à voir à l’état


histolytica / jusqu’à 25 hyalins, granuleux. frais.Chromatine
dispar rapides Ectoplasme hyalin et régulière. Caryosome
transparent. central et punctiforme.

Entamoeba 4 à 10µm Allongés, ++ Ectoplasme et Difficile à voir à l’état


hartmanni hyalins. endoplasme peu frais.Chromatine épaisse
distincts. en amas. Caryosome de
Petites vacuoles. grande taille, en général
central.
Endolimax 8 à 10 µm Arrondis, en + Ectoplasme et Non visibles à l’état
nanus jusqu’à 15 boule, clairs. endoplasme peu frais. Caryosome de
distincts. grande taille, ovalaire,
Petites vacuoles. excentré.

Iodamoeba 8 à 15 µm Longs, en + Endoplasme et Non visible si vivante;


butschlii doigt de gant, ectoplasme peu visible si morte.
réfringents. différenciés. Gras caryosome central,
Vacuoles +++ arrondi, entouré de
Inclusions +++ granules.
KYSTES D’AMIBES

Taille Forme Cytoplasme Cristalloïdes Noyaux

Entamoeba 15 à 20 µm Arrondie Clair, hyalin, Difficiles 1à8


coli Ovalaire réfringent à voir Chromatine irrégulière
Vacuoles + Forme Caryosome épais et
d’aiguille excentré

Entamoeba 12 à 14 µm Arrondie Granuleux Présence 1à4


histolytica Vacuoles ++ irrégulière, Chromatine régulière
dispar Forme de Caryosome central et
saucisse punctiforme

Entamoeba 3 à 10µm Arrondie Vacuoles +++ Présence 1à4


hartmanni irrégulière, Chromatine épaaisse
Trapus, Caryosome de grande
Forme de taille
saucisse
Endolimax 8 à 10 µm Ovoïde Hyalin Néant 1à4
nanus Rectangulaire Caryosome en tâche

Iodamoeba 8 à 15 µm Polymorphe 1 vacuole Néant 1à4


butschlii iodophile Caryosome de grande
taille entouré d’un halo
claur
Rhizopodes
Entamoeba
Entamoeba coli
histolytica

Endolimax nanus
Entamoeba
hartmani
Iodamoeba butsclii

Flagellés
Giardia intestinalis
Chilomastix mesnilii
Autres PROTOZOAIRES parasites de l’appareil digestif

Rhizopodes:
- Amibes

- Blastocystis hominis

Coccidies: Cryptosporidies
Cyclospora
coloration d’Henriksen Pohlenz

Isospora belli Sarcocystis hominis

( Microsporidies )

coloration de Weber
Coloration des Cryptosporidies
Technique
d’HENRIKSEN et POHLENZ

- Etaler sur une lame une goutte de selles liquides ou de culot de concentration
- Fixer au Méthanol 5 mn puis sécher
- Colorer par la Fuchsine phéniquée 1 heure
- Rincer à l’eau du robinet
- Différencier par H2SO4 à 2% 10 à 20 secondes
- Rincer à l’eau du robinet
- Contre-colorer au Vert de Malachite à 5% 5 mn
- Rincer à l’eau du robinet puis sécher
- Lecture à l’objectif x 100

Les Cryptosporidies prennent une teinte qui varie du rose pâle au rouge vermillon ,
alors que les levures se colorent en vert.
Cryptosporidium sp
Cryptosporidium sp
Isospora belli
HELMINTHES
Trématodes
Schistosoma
mansoni
(schistosomes)

Schistosoma
intercalatum

Schistosoma
japonicum
Trématodes
(douves)
Grande Douve Fasciola hépatica

Petite Douve Dicrocoelium dendriticum


( segmentée ) ( embryonnée)

Douve de Chine Clonorchis sinensis


Bothriocéphale
Diphyllobothrium latum
Cestodes

Ténia
Taenia saginata, T. solium

Hymenolepis Hymenolepis
nana diminuta
Taenia saginata

Ver entier : 2 à 10 m

Segment mûr
éliminé isolément
Nématodes

Crudités
Mains sales

Eau
Ascaris
Ascaris lumbricoides

typique atypique

Trichocéphale
Trichuris trichiura Nématodes

Ankylostome
Ancylostoma duodenale
Necator americanus

Oxyure
Enterobius vermicularis

Dipylidium caninum
Ascaris lumbricoïdes
femelle 3 à 5 cm mâle

Trichuris trichiura
Artéfacts
SPORES VEGETALES
Pouvant être confondues avec des kystes ou des œufs
SPORES VEGETALES
Pouvant être confondues avec les œufs d’Ascaris

Pollen d’artichaut
SPORES de CHAMPIGNONS
Pouvant être confondues avec des kystes ou des œufs

Spore de morille Spores de bolet de pin

Spores de truffe
CRISTAUX

Charcot Leyden Acides gras

Oxalate de calcium
ARTEFACTS DIVERS

Cellule à amidon Poil végétal

Spire vaisseau du bois

Cellules palissadiques
Œuf d’acarien
de légumineuses
CHAMPIGNONS

levures

arthrospores
Autres prélèvements
Urines

- Schistosoma haematobium 150µm

- éperon terminal court dans l’axe de l’œuf


- pôle opposé à l’éperon arrondi
(parfois présents dans les selles indépendamment de
toute souillure par les urines)

- Trichomonas vaginalis
Prélèvement vaginal

- Trichomonas vaginalis

30µm

forme végétative
Tubage gastroduodénal
- Giardia intestinalis (forme végétative)
- Strongyloïdes stercoralis (larves)
- Douves hépatobiliaires (œufs)
- Schistosoma japonicum (œufs)

LBA ou crachats
- Paragonimus westermani (œufs)
- 100 µm
- opercule aplati rompant le contour ovoïde
- Scolex invaginés lors de la rupture d’un kyste hydatique pulmonaire

- Strongyloïdes stercoralis (larves)

Muscle
- larves de Trichinella spiralis
Coloration des Microsporidies

Technique de WEBER

- Réaliser un frottis très mince sur 1 cm2 avec 10 l de selle liquide, sécher
- Fixer au Méthanol 5 mn puis sécher
- Colorer au WEBER 90 mn
- Décolorer dans l’alcool acétique 10 secondes
- Rincer rapidement dans l’alcool à 90°
- Déshydrater successivement 1 mn par alcool 95°, alcool absolu, xylène
- Montage au Depex
Microsporidies
Microsporidies
L B A : Pneumocystis carinii
L B A : Pneumocystis carinii

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