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DIAGNOSTIC DE L’AMIBIASE

INTESTINALE

Dr Arabiatou DIATTA
D.E.S. BC 1
PLAN
Introduction

I. Rappel

II. Diagnostic biologique

II.1. Circonstances du diagnostic biologique

II.2. Diagnostic différentiel

II.3. Diagnostic parasitologique

Conclusion

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INTRODUCTION
• Définition:
L’amœbose ou entamœbose ou Amibiase est une protozoose due à Entamoeba
histolytica, seule amibe reconnue pathogène pour l’homme, localisée dans le
côlon et secondairement dans d’autres organes, le foie étant le plus
fréquemment atteint.
Cependant, l’organisme humain peut héberger avec ou sans manifestations
cliniques Entamoeba histolytica.

• Intérêt:
 Clinique
 Diagnostique
 Épidémiologique

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I. Rappels

• Classification
Phylum: Sarcomastigophora Espèces:

Classe: Rhizopodea Entamoeba histolytica

Ordre: Amoebida E. dispar

Famille: Entamoebidae E. hartmanni

Genres: Entamoeba E. coli

Endolimax Endolimax nanus

Pseudolimax (Iodamoeba) Pseudolimax butschlii

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I. Rappels
• Morphologie
Protozoaires mobiles grâce à des excroissances cytoplasmiques ( pseudopodes)
 Entamoeba histolytica:
2 formes : pathogène et non pathogène

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I. Rappels
• Morphologie

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I. Rappels
• Cycle évolutif

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I. Rappels

• Physiopathologie de l’amibiase intestinale


 E. histolytica possède des protéines associées à la virulence :
 une lectine ; un peptide; des protéases
 Envahissement du tissu sous-muqueux, multiplication active.
 Lyse du tissu( enzymes protéolytiques), altération des vaisseaux capillaires
puis phagocytose des débris cellulaires et des hématies
 une hypersécrétion des cellules à mucus (cause des selles glaireuses),
 Ulcération de la muqueuse colique, « ulcérations en coup d’ongle » avec
possibilité d’hémorragie
 Micro-abcès en « bouton de chemise », perforation intestinale,

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I. Rappels
• Physiopathologie de l’amibiase intestinale
 Irritation des plexus nerveux de Meissner et de Auerbach: accélération du
péristaltisme intestinal.

Syndrome dysentérique

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II. Diagnostic biologique
II.1. Circonstances du diagnostic

Syndrome dysentérique:
Diarrhée, d’épreintes et de ténesme de selles afécales.
La diarrhée est faite de 5 à 15 exonérations par jour.
Les selles sont caractéristiques, afécales, faites de glaires mucopurulentes et de
sang appelées :crachats
crachats dysentériques ou crachats rectaux

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II. Diagnostic biologique

II.2. Diagnostic différentiel


Les dysenteries bacillaires:
 Escherichia coli entéro invasive,
 Shigelle,
 Campylobacter,
 Salmonelle, etc
Peuvent simuler une amibiase intestinale aiguë, mais elles sont fébriles, d’où
l’importance de la coproculture pour le diagnostic différentiel.

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II. Diagnostic biologique
II.3. Diagnostic parasitologique

• Prélèvement
Crachats rectaux ou selles glairo-sanguinolentes (ou encore des selles diarrhéiques)
Fraîchement émises ou recueillis au décours d’une rectoscopie.
Prélèvement mucus ou glaire sous coloscopie.

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II. Diagnostic biologique

II.3. Diagnostic parasitologique

• Examen à l’état frais


Pratiqué immédiatement pour observer des végétatives vivante et mobiles
 Mobilité du trophozoite ( unidirectionnelle par émission de pseudopodes)
 Présence d’hématies dans le cytoplasme→Hématophage
Réalisation:
 Déposer une goutte d’eau distillée sur une lame porte objet
 Ajouter un fragment de selle puis homogénéiser
 Lire entre lame et lamelle au microscope à l’objectif 10 et 40

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II. Diagnostic biologique
II.3. Diagnostic parasitologique
• Examen à l’état frais

• Examen après coloration


 Lugol
 MIF ( Merthiolate-Iode-Formol )

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II. Diagnostic biologique

II.3. Diagnostic parasitologique

• Coloration au Lugol:
 Permet de bien colorer le contenu des kystes
(vacuole, noyau, caryosome) pour mieux les visualiser
 Tue les formes végétatives
 Réalisation:
 Déposer une goutte d’eau distillée sur une lame porte
objet
 ajouter un fragment de selle
 Rajouter une goutte de lugol( iode 1g, iodure de
potassium 2g, eau distillée qsp1000ml)
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II. Diagnostic biologique
II.3. Diagnostic parasitologique

• Coloration au Merthiolate-Iode-Formol (MIF)


 Colorer les structures intranucléaires et ainsi différencier les kystes
 Conserve la viabilité des formes végétatives et la fixation des lames pour une lecture
différée
 Réalisation:
 Dans un tube à hémolyse, ajouter 3 gouttes de lugol + 47 gouttes de réactif MF
 Prélever un fragment de selle liquide et l’introduire dans le tube à hémolyse
 Bien homogénéiser et laisser reposer 30 mn
 Prélever la partie supérieure du sédiment et déposer une goutte sur lame,
regarder entre lame et lamelle
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II. Diagnostic biologique
II.3. Diagnostic parasitologique
• Coloration au Merthiolate-Iode-Formol (MIF)

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II. Diagnostic biologique

II.3. Diagnostic parasitologique


• Technique de concentration:Méthode MIF concentration
 Permet d’augmenter la sensibilité de la recherche de formes kystiques
 Technique de concentration diphasique utilisant comme phase aqueuse la solution
du MIF et comme solvant organique l’acétate d’éthyle ou l’éther

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II. Diagnostic biologique

II.3. Diagnostic parasitologique


• Technique de concentration:Méthode MIF concentration
 Réalisation:
 Dilluer les selles au 1/10ème dans une solution de MIF
 Tamiser puis mélanger 10ml de filtrat à 4ml d’éther dans un tube à
centrifuger
 Agiter puis laisser reposer 2 min
 Centrifuger 1 min à 1700 tr/min
 Eliminer le surnageant par retournement et examiner le culot entre lame
et lamelle
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Conclusion

• L’amibiase intestinale à Entamoeba histolytica, quelle que soit la forme


clinique, nécessite un diagnostic précoce.
• L’amibe très fragile dans le milieu extérieur, analyses à effectuer
immédiatement après réception du prélèvement
• Le diagnostic de certitude de l’amibiase intestinale étant parasitologique:
connaissance et maîtrise des techniques importantes pour la mise en
évidence du parasite.

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MERCI DE VOTRE ATTENTION
MERCI DE VOTRE AIMABLE ATTENTION!

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