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La forme et la couleur des panneaux de signalisation sur les lieux de travail sont

réglementées par des textes réglementaires et en fonction de leur objet :


– panneaux d’interdiction : ronds, cerclés et barrés de rouge ;
– panneaux d’avertissement : triangulaires à fond jaune ;
– signalisation de risque ou de danger : bandes jaunes et noires ou rouges et blanches ;
– panneaux d’obligation : ronds à fond bleu et pictogramme blanc ;
– panneaux de sauvetage et de secours : carrés ou rectangulaires et pictogrammes
blancs sur fond vert ;
– panneaux concernant le matériel ou l’équipement de lutte contre l’incendie : carrés ou
rectangulaires et pictogrammes blancs sur fond rouge.
Radiations Champ Trébuchement Chute
Rayonnement Substances
non magnétique Avec
laser comburantes
ionisantes dénivellation
Interdiction Flammes nues Interdit aux Interdiction Eau non Entrée interdite
de fumer interdites piétons d’éteindre potable aux personnes
avec de l’eau non autorisées

Interdit aux Interdiction Signalisation de Matières Matières Matières


chariots de toucher risque inflammables explosives toxiques
ou de danger ou haute Risque
température d’explosion
Substances Matières Charges Chariots Danger
Danger
corrosives radioactives suspendues élévateurs général
électrique
Radiations
ionisantes
La réglementation en matière de signalisation de santé et de sécurité au
travail

Les obligations générales relatives à la signalisation de santé et de sécurité sur


les lieux de travail sont issues des dispositions du Code du travail et de celles de
l’arrêté du 4 novembre 1993 portant transposition de la directive 92/58/CEE du
Conseil des communautés européennes du 24 juin 1992.
Certaines obligations spécifiques de signalisation, propres à certains risques ou à
certaines activités professionnelles, sont toutefois prévues par des textes non
codifiés.

La signalisation imposée par ces différents textes peut être assurée au moyen
d’un panneau, d’une couleur ou d’un signal lumineux ou acoustique.
La signalisation vise aussi bien à avertir d’une obligation, d’une

interdiction ou d’un risque de danger qu’à permettre d’identifier le

matériel et l’équipement de lutte contre l’incendie, les issues de secours,

les équipements et les lieux de sauvetage et de secours.


Mise en œuvre de l’obligation de signalisation

La signalisation de santé et de sécurité est mise en œuvre « toutes les fois que

sur un lieu de travail un risque ne peut pas être évité ou prévenu par l’existence

d’une protection collective ou par l’organisation du travail », sans préjudice des

obligations de signalisation en matière d’évacuation, de premiers secours, de

lutte contre l’incendie, de substances et préparations dangereuses et de

certains

équipements spécifiques. Par ailleurs, la signalisation routière, ferroviaire et

fluviale s’applique, s’il y a lieu, à l’intérieur des lieux de travail.


C’est à l’employeur de déterminer la signalisation de santé et de

sécurité à installer et à utiliser en fonction des risques évalués dans

l’entreprise, après avoir consulté le CHSCT ou à défaut les délégués du

personnel
Information et formation des salariés

En plus de l’information des salariés sur les indications relatives à la

santé ou à la sécurité fournies par la signalisation et la conduite à

tenir qui en résulte, l’employeur a l’obligation d’assurer leur

formation, notamment sur la signification des panneaux, des

couleurs de sécurité et des signaux lumineux et acoustiques. Cette

formation doit être renouvelée aussi souvent qu’il est nécessaire


Entretien et vérification des moyens et des dispositifs de

signalisation

Tous les moyens et dispositifs de signalisation doivent être

régulièrement nettoyés, entretenus et vérifiés.

Les signaux lumineux et acoustiques doivent être vérifiés avant

chaque mise en service, et ensuite au moins une fois par

semestre. Les alimentations de secours doivent, quant à elles,

être vérifiées une fois par an au minimum


Contrôle de l’obligation de signalisation

L’inspecteur du travail peut mettre en demeure l’employeur de se conformer

aux dispositions du Code du travail relatives à la santé et à la sécurité au

travail.

Parmi elles figurent les obligations de signalisation.


Le C.H.S.C.T. (comite d’hygiène et de sécurité et conditions de
travail) dans l’entreprise:
 
Son rôle dans la prévention
 
 introduction 

La sécurité au travail est une aspiration très ancienne des travailleurs.


A quoi peut servir de revendiquer un bon salaire si l’on doit se blesser ou
mourir au travail ?
 
 Cette question de la sécurité et de la santé au travail a toujours mobilisé les
salariés. Derrière la santé et la sécurité au travail se cache en fait la question
des conditions du travail: 

L’employeur qui « achète » de la force de travail peut il « en disposer »


comme bon lui semble ?
Aujourd’hui, la loi et la cour de cassation répondent NON :
le salarié doit pouvoir quitter son travail dans le même état de santé et
d’intégrité physique qu’il avait avant de le commencer.
Le contraire est une faute grave.
En France, il est donc interdit de tuer, de blesser ou de rendre malade les
gens, même dans une entreprise !
Un peu d’histoire… 

Loi du 22 mars 1841 : interdit le travail des enfants de moins de 8 ans dans les manufactures
de plus de 20 salariés ; la loi fixe la durée maximale de travail à 12 heures pour les enfants
de 12 à 16 ans, et à 8 heures pour ceux de 8 à 12 ans.
Loi du 2 novembre 1892 : organisation de l’Inspection du Travail ;
Loi du 9 avril 1892 : reconnaissance de la responsabilité de l’employeur en matière
d’accident du travail ;
Loi du 12 juin 1893 (codifiée en 1912) : apparition des premières mesures de prévention
obligatoires du Code du Travail ;
Jusqu’à la fin du 19ème siècle, c’est le principe de la responsabilité civile qui régit les
rapports entre employeurs et salariés en matière d’accident du travail (le salarié doit
apporter la preuve de la faute et du dommage) ;
Loi du 9 avril 1898 : rend l’employeur automatiquement responsable des accidents du
travail survenus dans son entreprise ; les entreprises doivent souscrire des contrats
d’assurance auprès de compagnies privées ; sa responsabilité donne lieu à une
indemnisation forfaitaire (ces dispositions sont étendues en 1918 aux maladies
professionnelles) ;
Décret du 10 juillet 1913 : fixe les mesures d’hygiène, de sécurité et de prévention des
incendies dans les locaux de travail ;
Un peu d’histoire… 
1946 : les services de santé au travail deviennent obligatoires ;
Loi du 30 octobre 1946 : abroge la loi de 1898, et transfère aux caisses de Sécurité
Sociale la gestion du risque accident du travail (1945 : mise en place du régime de
Sécurité Sociale) ;
Décret du 1er août 1947 : institue les Comités d’Hygiène et de Sécurité (CHS) ;
1973 : création de l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail ;
Loi du 6 décembre 1976 : introduit la notion de sécurité intégrée et renforce la notion
d’obligation de sécurité ;
Loi du 23 décembre 1982 : transforme le CHS et la commission d’amélioration des
conditions de travail des C.E. en un Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de
Travail (CHSCT). Met en place des droits individuels pour les salariés, notamment le droit
d’alerte et de retrait, et le droit d’expression ;
Loi du 31 décembre 1991 : introduit l’obligation, pour l’employeur, de mettre en place
une politique globale de prévention. Introduit une responsabilité du salarié.
Le CHSCT a pour mission de contribuer à la protection de la santé

et de la sécurité des salariés de l'établissement et de ceux mis à

sa disposition par une entreprise extérieure, y compris les

travailleurs temporaires, ainsi qu'à l'amélioration des conditions

de travail
Mise en place du CHSCT 

Composition de la délégation du personnel 

La législation fixe un nombre minimum pour les représentants du personnel :

            Trois dans les établissements occupant jusqu'à 199  salariés ;

            Quatre dans les établissements occupant entre 200 et  499 salariés ;

            Six dans les établissements occupant entre 500 et 1  499 salariés ;

            Neuf dans les établissements occupant au moins 1  500 salariés


Composition de la délégation du personnel. 

Parmi ces représentants, devront figurer :


         Un représentant du personnel de maîtrise ou des  cadres dans les
établissements occupant jusqu'à 499  salariés ;
            Deux représentants du personnel de maîtrise ou des  cadres dans les
établissements occupant de 500 à  1499 salariés ;
            Trois représentants du personnel de maîtrise ou des  cadres dans les
établissements occupant au moins  1500 salariés. 
Le but du CHSCT 
Lorsque l’on demande à des représentants du personnel au CHSCT : « Quel est, pour
vous, le but du CHSCT ? », les réponses spontanées sont toujours du style:
 
            « Préserver l’hygiène, la sécurité, et améliorer les  conditions de travail

des salariés»,
            « Faire diminuer le nombre des accidents du  travail et des maladies
professionnelles»,
            « Améliorer la prévention des risques  professionnels ».
Le but du CHSCT
MAIS, ces buts-là ne sont ni les leurs, ni ceux du CHSCT, mais ceux que le Code

du Travail donne aux chefs d’établissement ; le chef d’établissement prend les

mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des

travailleurs de l’établissement… et tendre à l’amélioration des situations

existantes). 
Le représentant du personnel au CHSCT n’a certainement pas le même rôle à
remplir que l’animateur sécurité !
Le CHSCT, quant à lui, n’a certainement pas été créé pour devenir un service de
sécurité bis (avec des compétences professionnelles en moins) !
Le but est de : 
      « Permettre aux salariés d’intervenir pour améliorer leurs
conditions de travail »
 
 

Les missions du CHSCT sont définies par la loi : du Code du Travail. un article de cette
loi est certainement le plus important à connaître pour les membres du CHSCT. Le
CHSCT doit réaliser deux missions fondamentales :
1) Contribuer :
à la protection de la santé et de la sécurité des salariés ;
à l’amélioration des conditions de travail.
La contribution des représentants du personnel va consister à permettre aux salariés
d’intervenir, pour améliorer leurs conditions de travail.
2) Veiller à l’observation des prescriptions législatives et réglementaires. 
Les Missions du CHSCT 
 procède à l’analyse des risques professionnels et des conditions de travail (notamment
pour les femmes enceintes) ;
 procède à des inspections ;
 effectue des enquêtes en matière d’accidents du travail ou de maladies professionnelles
 contribue à la promotion de la prévention des risques professionnels ;
 suscite toute initiative qu’il estime utile ;
 peut proposer des actions de prévention 
 donne son avis sur les documents se rattachant à sa mission ;
 peut proposer des actions de prévention en matière de harcèlement sexuel et de
harcèlement moral ;
 est consulté avant toute décision d’aménagement important, avant toute
transformation importante, avant toute modification… ;
 est consulté sur le plan d’adaptation (qui est possible lors d’introduction d’une nouvelle
technologie pour l’entreprise) ;
 est consulté sur les documents relatifs aux installations classées ;
 est consulté sur les mesures prises en vue de faciliter la mise, la remise ou le maintien au
travail des accidentés et handicapés ;
 se prononce sur toute question de sa compétence dont il est saisi par le chef
d’entreprise, le CE, les DP.
La mission étant le mode normal de fonctionnement du CHSCT, les membres du
CHSCT vont se voir confier :
      - des misions d’enquête: sur des accidents du travail, sur des maladies
professionnelles ou à caractère professionnel, sur des situations de travail
présentant un risque professionnel particulier
      - des missions d’analyse de conditions de travail,
      - des missions d’inspection (pour veiller à l’observation des prescriptions
législatives et réglementaires prises dans les domaines de la sécurité, de la santé
et des conditions de travail).
 
Les Outils du CHSCT: les informations
 
Pour le CHSCT, les informations constituent une matière première indispensable…
Certaines informations sont prévues par un texte (les textes sur les machines
les textes sur les équipements individuels de protection
les registres de vérification
le règlement intérieur et les consignes;
les courriers de l’inspection du travail, du service prévention de la CNAS, du médecin du
travail ;
les informations sur un projet avant consultation du CHSCT…
Toutes les autres informations peuvent être obtenues en référence aux articles du Code
du Travail : « Le CHSCT reçoit du chef d’établissement les informations  qui lui sont
nécessaires pour l’exercice de ses missions… ». Les membres du CHSCT ont un
impérieux besoin d’information, mais, pour être efficaces, ils doivent savoir la gérer. 

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