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UNIVERSITE CADI AYYAD

FACULTE POLYDISCIPLINAIRE DE SAFI


DEPARTEMENT DE BIOLOGIE
MODULE ECOTOXICOLOGIE

TD 3:
LA BIOSURVEILLANCE
BIOINDICATEURS ET BIOMARQUEURS
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INTRODUCTION
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Depuis une cinquantaine d’années:
 les phénomènes de pollution ont pris une importance de plus
en plus grande aux plans
 environnemental
 sanitaire,
 économique et
 politique.
 Dans l’environnement, les pollutions entraînent des
perturbations au niveau:
 des êtres vivants (faune et flore) et
 des compartiments abiotiques fondamentaux (eau, sol,
atmosphère) des milieux.
INTRODUCTION
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 Actuellement, on a besoin d’outils capables d’aborder de
manière aussi globale et intégrée que possible ces
problèmes, dans le souci d’améliorer connaissances et
contrôle des phénomènes mis en cause.
 L’analyse directe des polluants est très onéreuse ; bien
qu’indispensable en fournissant des données physico-
chimiques quantifiées, elle ne permet pas de connaître
l’impact sur le milieu vivant.
 Si connaître c’est mesurer, connaître la pollution, c’est
effectivement mesurer les concentrations des polluants
présents mais aussi en mesurer les effets.
INTRODUCTION
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 D’où la recherche de moyens de biosurveillance des effets


des polluants émis dans l’eau, le sol, l’atmosphère et les
écosystèmes environnants.
 Le recours aux organismes vivants présente l’intérêt
d’observer la vie sous ses différentes formes et permet de
servir, dans les conditions de perturbation, de signal
d’alarme.
 Le développement de la bio-évaluation ouvre ainsi la voie à
une surveillance plus large et écologique intégrant les effets
sur l’environnement grâce à des organismes à différents
niveaux d’organisation biologique.
5 LA BIOSURVEILLANCE

La biosurveillance peut donc être définie comme :


« L’utilisation des réponses à tous les niveaux
d’organisation biologique:
 (moléculaire, biochimique, cellulaire, physiologique,
tissulaire, morphologique, écologique)
 d’un organisme ou
 d’un ensemble d’organismes
pour prévoir et/ou révéler une altération de
l’environnement ».
DDE

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NOTION DE STRESS
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LES BIO INDICATEURS
DEFINITION
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 Blandin (1986) donnait du bio-indicateur la définition suivante :
« Un indicateur biologique (ou bio-indicateur) est un organisme ou un
ensemble d’organismes qui - par référence à des variables
 biochimiques,
 cytologiques,
 physiologiques,
 éthologiques ou
 écologiques –
permet, de façon pratique et sûre, de caractériser l’état d’un
écosystème ou d’un écocomplexe et de mettre en évidence aussi
précocement que possible leurs modifications, naturelles ou
provoquées ».
DEFINITION
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 Lorsque la réaction se situe au niveau populationnel et/ou
communautaire (disparition ou apparition d’espèces, variation
densitaire), on utilisera le terme de bio-intégrateur.
 Toute disparition ou apparition d’une espèce, toute
modification de l’abondance relative d’une espèce ou de la
structure des peuplements d’un écosystème signifie donc une
modification de l’environnement de cette espèce.
 l’introduction d’un polluant dans le milieu peut donc jouer le
rôle d’acteur perturbateur, modifiant la structure des
peuplements».
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LES DIFFÉRENTS GROUPES D’ÊTRES
VIVANTS CONNUS DANS LA
14 BIOSURVEILLANCE
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 Animaux
En milieu aquatique,
 les mollusques lamellibranches constituent d’excellents indicateurs de
contamination des eaux marines et continentales grâce à leurs fortes
capacités de bio-accumulation des hydrocarbures, composés organo-
chlorés, métaux lourds et éléments radioactifs des eaux littorales
atlantiques.
 Les macro-invertébrés benthiques ont donné lieu à l’évaluation de la
qualité des eaux de surface. Ainsi certaines communautés sont polluo-
résistantes (Chironomus, larves d’Eristalis, Asellus, Lymnaea,…) ou
polluo-sensibles (larves d’Ephemera, de Sialis,…).
 Les annélides hirudinés représentent des bio-indicateurs
recommandés dans les écosystèmes limniques. Ils sont utilisés
comme bio-accumulateurs des composés organiques de synthèse
Animaux
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 Les poissons, en particulier, les téléostéens d’eau
douce ou marins sont utilisés comme bioindicateurs
de pollution en milieu limnique ou océanique.
 On peut aussi observer et quantifier les modifications
du comportement des poissons (rythme respiratoire,
décharges électriques) face aux polluants présents
dans l’eau.
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18 LE RESEAU POSIDONIE

La Posidonie n’est pas une algue; mais une plante à fleurs sous
marine de Méditerranée. Ses peuplements qui ressemblent à
des prairies sont en réalité des forets offrant des services sans
équivalent l'échelle de la planète.
 Leur localisation à des zones peu profondes et abrités les rend
très vulnérables aux changements climatiques.
 Le GIS Posidonie permet de rétablir et de maintenir le bon état
de conservation des habitats naturels marins qui abritent une
importante biodiversité.
 Le réseau Posidonie est un indicateur de la qualité des habitats
marins
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21 PROGRAMME SPONTOX

 Les potentialités des spongiaires en tant que bioindicateurs de


la qualité de l’eau sont évalués dans le cadre du programme
SPONTOX depuis l’automne 2009 et sont comparées à celles
des moules intégrées dans le réseau de surveillance IFRIMER.
 Des concentrations dans les éponges en cuivre , cadmium,
HAP et PCB reflètent bien la contamination potentielle du
milieu.
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23 LE RESEAU PHYTOPLANCTONIQUE (REPHY)

Ce réseau permet de:


 établir des liens avec des problèmes liés à
l’eutrophisation ou à une dégradation de
l’écosystème
 De suivre les développement des espèces toxiques
en relation avec les concentrations en toxine dans
les coquillages.
 Evaluer les risques pour la santé humaine en
relation avec les toxines.
Animaux
En milieu terrestre,
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 les annélides oligochètes (Eisenia, Lombricus) sont utilisés


comme bio-indicateurs de pollution des sols par les métaux
lourds ou les composés organiques de synthèse.
 Les crustacés isopodes comme les cloportes, ainsi que les
gastéropodes pulmonés sont aussi des bio-accumulateurs
performants de la pollution des sols par les métaux lourds.
 Parmi les microarthropodes corticoles tels que acariens,
collemboles et psoques, on a pu mettre en évidence une
sensibilité différentielle en fonction de la qualité de l’air ; ainsi le
genre Xenylla (collembole) est polluo-tolérant.
Animaux
25 En milieu terrestre
 Les vertébrés terrestres sont également utilisés comme
indicateurs de pollution car ils peuvent concentrer
divers polluants dans certaines parties de leur
organisme, et en particulier dans les phanères.
 Les oiseaux accumulent dans leurs plumages divers
métaux lourds : ainsi la contamination en Cd et Hg a
été recherchée chez les flamants roses et les aigrettes
de camargue.
 On a utilisé de façon analogue chez les mammifères la
capacité d’accumulation des métaux lourds dans les
bois (cervidés), ainsi que dans les os, les dents, le foie
ou le rein.
LES VEGETAUX

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Végétaux supérieurs
 Les polluants atmosphériques gazeux pénètrent généralement
chez les végétaux supérieurs dans les feuilles par les
stomates, les polluants particulaires étant le plus souvent
stoppés et localisés à la surface des feuilles au niveau de la
cuticule et des cires.
 Chez les végétaux bio-indicateurs particulièrement sensibles,
les perturbations dues aux pollutions atmosphériques vont se
traduire rapidement par des nécroses foliaires, ainsi que par des
modifications morphologiques. Actuellement, on évalue avec
précision les teneurs en ozone troposphérique à partir des
nécroses de la variété BEL W3 de tabac.
Lichens

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 Depuis déjà longtemps, les lichens sont utilisés comme


des bioindicateurs et biointégrateurs performants dans la
détection de la pollution atmosphérique
 L’importance des concentrations en SO2 de l’atmosphère
jusque dans les années 80 a suscité la mise au point de
différentes méthodes d’estimation de la qualité de l’air à
partir de l’observation des lichens
Lichens
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 Mais les lichens sont très souvent utilisés comme bio-
accumulateurs. Les espèces choisies sont généralement des
espèces poussant sur les troncs, et présentant une répartition
géographique assez large permettant des récoltes en quantités
suffisantes.
 On utilise le plus souvent des lichens à thalle foliacé ou
fruticuleux tels que Parmelia caperata, P. sulcata, Hypogymnia
physodes, Xanthoria parietina, Evernia prunastri, Pseudevernia
furfuracea lichens qui présentent de grandes surfaces
d’adsorption des polluants et des échanges importants avec
leur milieu.
Mousses

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 L’exposition des mousses à différents polluants


atmosphériques (SO2,O3) entraîne, chez les espèces sensibles,
des décolorations et une réduction de la croissance. Mais ces
effets sont assez ténus et les mousses sont généralement peu
utilisées comme bio-indicateurs par comparaison avec les
végétaux supérieurs.
Différentes matrices végétales

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Différentes matrices végétales


 En fonction des problèmes environnementaux posés, il est
possible de combiner différents types de matrices végétales
dans un but de surveillance intégrée. Ainsi une étude financée
par la région Rhône-Alpes concernant l’impact du trafic routier
dans les vallées alpines a conduit à prélever et analyser
diverses matrices végétales : écorces, mousses, lichens, litière
végétale et pollens [Asta, 2003]. D’autres exemples combinant
matrices végétales et animales ont également été utilisés.
BIOACCUMULATION
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 Selon Ramade (1993), la bio-accumulation est un


phénomène par lequel une substance, présente
dans un biotope, s’accumule en surface et/ou
pénètre dans un organisme même si elle n’a aucun
rôle métabolique, voire même si elle est toxique à ce
dernier.
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Bioaccumulateurs
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 En milieu aquatique, plusieurs espèces végétales sont


utilisées en raison de leur fort potentiel de bio-accumulation,
telle que les mousses aquatiques comme Fontinalis,
Amblystegium… [Empain, 1976]. Parmi les végétaux
supérieurs, les Typha ou massettes, sont fréquemment
utilisées comme bio-accumulateurs de métaux lourds, de
PCB…
 Les plantes à bulbes et tubercules (carotte, arachide…) sont
généralement d’excellentes espèces bio-accumulatrices des
métaux lourds des sols contaminés.
 C’est surtout la bio-surveillance de la pollution atmosphérique
à l’aide des végétaux qui a été très développée durant ces
dernières années en France [Garrec, 2002].
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Le programme Français: MUSSEL WATCH
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 Depuis 1979; le réseau national de la qualité du


milieu marin (RNO); pratique une surveillance
trimestrielle des teneurs en contaminants
métalliques et organiques dans les moules et les
huitres du littoral français.
37 NOTION DE BIOMARQUEUR

 Lagadic et al. (1997) : « Un bio-marqueur est un


changement observable et/ou mesurable au niveau
moléculaire, biochimique, cellulaire, physiologique,
qui révèle l’exposition présente ou passée d’un
individu à au moins une substance chimique à
caractère polluant
 C’est un processus biologique se situant au niveau
infra-individuel : altérations moléculaires,
biochimiques, cellulaires ou physiologiques non
visibles à l’oeil.
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BIOMARQUEURS

 PROTEINES DE STRESS
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MARQUEURS DE NEUROTOXICITE
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MARQUEURS PHYSIOLOGIQUES
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