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Pour commencer:

Le syndrome de l’imposteur
En ligne: « Emile, on bande. »
L’OBSERVATION

«  SI ON NE PEUT ESPÉRER LA REPRODUCTION


EXACTE DES SITUATIONS SOCIALES, ON
COMPTERA SUR LA RÉPÉTITION. »
J.PENEFF
Justifier la description par
l’expérience

« Le volume des descriptions n’est pas un indice de qualité et ne


préjuge pas du résultat, mais c’est un indicateur sérieux du travail.
La note comme description minutieuse est l’attestation d’une longue
présence, un signe de l’immersion et donc une chance
supplémentaire de manquer relativement peu d’évènements, en
raison du nombre d’indicateurs perçus et de restitutions
significatives. Elle constitue un élément de jugement pour les pairs
et devrait être fournie au moment de la publication. »
J.Peneff, Le goût de l’observation, p.145
Dépayser le regard familier (a)

• Repérage topographique
• Mémorisation et restitution dans la foulée
les lieux, les décors.
■ Les attitudes, les signes.
La familiarité est pratique mais peu sûr: couper le son, fermer les
yeux, multiplier les distances et les angles.
« Ne demandez pas pourquoi
mais comment » H.Becker

« Dans la succession des actes de l’observation, plus tôt on élimine


le biais du sens immédiatement perceptible, c’est-à-dire
l’explication immédiate, les significations fournies par les acteurs,
mieux ce sera. »
J.Peneff
OBJECTIVER

C’est se distancier!
1) Tous les indices récoltés sur le terrain de l’observation
( croquis, mémos, récits brefs)
2) Dans la 24 heures suivant l’observation, dans l’isolement, pour
réfléchir de l’expérience.
3) La fiche définitive mise plus tard au clair, qui servira lors de la
rédaction du mémoire.
Bibliographie

* Recherches qualitatives, « Vigilance ethnographique et réflexivité


méthodologique », vol.33, n°1, 2014.
L’entretien*

« La situation d’entretien est, à elle seule, une scène d’observation,


plus exactement seule l’observation de la scène sociale (lieux et
personnes) que constitue l’entretien donne des éléments
d’interprétation de l’entretien. »

S.Beaud, « L’usage de l’entretien ethnographique », Politix, vol.9,


n°35,1996,
L’entretien est une relation sociale.
■ Caractéristiques sociales, sexuelles, scolaires.
■ Travail, origine sociale, destins scolaires ou professionnels de la
fratrie, travail.
■ De la souplesse pour permettre à l’association d’idées de se
déployer
■ Écoutez activement!
Données objectives

« Il faut distinguer, dans ce qui est dit au cours d’une interview, les
faits objectifs ( par exemple le fait d’avoir été apprenti dans tel
métier, durant telle période, etc.) et les jugements sur les faits
(« c’était dur, le patron était une peau de vache ») qui constituent des
données que, faute de mieux, on peut appeler « subjectives » et qui
informent tout autant sur la subjectivité présente du locuteur que sur
son passé nécessairement reconstruit. Il y a donc lieu d’analyser ces
« données subjectives » en les référant à l’ensemble du cheminement
socioprofessionnel de l’individu: l’appréciation de la pénibilité des
conditions d’un apprentissage peut être fort différente, à l’âge mûr,
selon le chemin que l’on a parcouru depuis. »
Zarca B., Les artisans. Gens de métier, gens de parole, Paris, L’Harmattan, 1987, p.9
■ Dialectique entre données objectives et subjectives pour interpréter
l’entretien.
■ Recueillir les informations pertinentes sur les principales caractéristiques
sociales ou culturelles le plus précisément possible ( histoire familiale
paternelle et maternelle, trajectoire scolaire, professionnelle, résidentielle,
appartenances politiques et religieuses, etc…)
■ Objectiver l’enquêté comme une personne sociale. (3)
Faire attention aux « discours écrans »
Susciter les anecdotes: simplicité, vécu et situations sociales
Elles permettent d’approfondir l’entretien (les acteurs, le lieu,
l’ambiance, les paroles mémorisées, les attitudes des uns et des
autres…) en permettant des relances (4)
Auto- analyse

Objective-toi, toi-même!

« Nous nommons auto-analyse (ou socioanalyse) le


double travail d’explication de vos préjugés et
d’objectivation de votre position qui permet de
prendre vos distances avec vos premières
impressions (rupture avec les prénotions) et de mieux
interpréter ce qui se passe au cours de l’enquête. »
S.Beaud, F.Weber, L’enquête de terrain, 2010 [1998], p.21.
À vos neurones!

 Comment vous est venue l’idée de ce choix?


 Pourquoi avez-vous choisi d’étudier tel milieu social ou
professionnel?
 Pourquoi tel lieu géographique?
 Quels sont les sujets que vous avez « fuis » a priori?

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