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Les instruments de

financement de la trésorerie

Présenté par: Encadré par:


BENTOUMI Asmae Pr. SEFFAR Meriem
ESSABBAR Bouchra
Agenda

01 Le financement à court terme 02


Autres moyens de
financement

03 Etude de cas
Financement à court terme
Le suivi de la trésorerie dans une entreprise est fondamental pour
maintenir l’activité au quotidien et surtout la pérennité de la société,
Contrairement aux apports de trésorerie moyen et long terme qui servent à
subventionner et maintenir le développement et la croissance de l’activité,
le court terme vise surtout à combler le besoin en fonds de roulement de
l’entreprise, autrement dit l’écart entre l’entrée et la sortie d’argent du
commerce au quotidien.
Autres moyens de
financement
1-L’accréditif
L’accréditif est un instrument de financement qui
permet à une entreprise de disposer, en une ou plusieurs
fois, des fonds dans une autre agence de sa banque (ou
à une autre banque). Autrement dit, c’est un écrit par
lequel une banque s’engage à accréditer un tiers,
jusqu’à concurrence d’une somme déterminée et pour
une durée limitée auprès d’une de ses agences.
L’accréditif est surtout utilisé par les entreprises qui
travaillent sur une place éloignée de leur siège social.
1-L’accréditif
Il peut être simple ou permanent.
Accréditif simple : l’agence ou le correspondant du banquier
chez qui l’accréditif est ouvert met à la disposition du
bénéficiaire une somme fixée d’avance que celui-ci pourra
prélever en une ou plusieurs fois avant une date limite.
Accréditif permanent : il est journalier, hebdomadaire ou
mensuel. Il permet le prélèvement d’une somme déterminée
pour chacune de ces périodes.
2-Crédit par acceptation
Le crédit par acceptation (ou aval) peut être défini comme étant
une opération par laquelle un établissement de crédit accepte (ou
avalise) un effet de commerce tiré sur son client en s’engageant de
ce fait à payer le montant de l’effet à l’échéance.
A cette date, le client assurera à son banquier la couverture de
l’effet par la somme prévue, ce dernier n’ayant pas en principe de
décaissement à effectuer.
2-Crédit par acceptation

L’avaliste est tenu de la même manière que celui dont il s’est porté
garant. Donc, pour éviter tout quiproquo, l’aval doit indiquer pour
le compte de qui il est donné. A défaut de cette indication, il est
réputé être donné pour le compte de souscripteur quand il s’agit du
billet à ordre.
La cession dailly
● la cession de créances professionnelles prévue par les articles 529 et
suivants du Code de Commerce, introduite en France en 1981 par la
Loi Dailly, modifiée d'abord par la loi bancaire du 24 janvier 1984 et
ensuite par d'autres textes pour adapter ce mécanisme à l'évolution des
affaires.

● La cession de créances professionnelles permet de transférer à la


banque une partie du poste « Clients » de l’entreprise en échange
d’une ligne de crédit à court terme. Concrètement, il s’agit d’une
avance accordée par la banque sur les factures émises par l’entreprise,
La cession dailly
● La cession Dailly fait intervenir trois acteurs : le cédant,
le cessionnaire et le débiteur cédé,

● L’entreprise doit donc conclure avec la banque une convention qui


encadre les cessions de créances Dailly à venir. Chaque cession Dailly
est ensuite enregistrée par la remise d’un bordereau à l’établissement
de crédit.

● les principaux avantages de la cession Dailly sont :


● Sa souplesse et sa rapidité à mobiliser des fonds ;
● La possibilité de souscrire une ligne Dailly sur plusieurs banques ;
● Sa simplicité : le seul justificatif à fournir est la facture qui fait l’objet de la
cession.
La caution bancaire
● Une caution bancaire représente un acte qui engage un
établissement financier spécialisé dans le cautionnement
bancaire à prendre le relais du paiement sur l’ensemble des
échéances si une défaillance prend lieu. Ce mode de garantie
est souvent privilégié grâce à la simplicité de sa mise en
place.
● Ainsi, la caution bancaire met en relation trois différentes
personnes, notamment le créancier, le débiteur et
l’organisme de cautionnement. De ce fait, le créancier
garantisse qu’il sera remboursé dans le cas d’un défaut. Elle
prend la forme d’un engagement écrit qui permet de préciser
le type de caution ainsi que sa durée.
Etude de cas
Arbitrage entre escompte et
découvert

La société RAJA (dont le capital est de 100 millions DH) est une entreprise
industrielle spécialisée dans la fabrication des pièces aéronautiques,
destinées au marché international. Pour le mois de mars 2009, le
trésorier de la société a prévu un besoin de trésorerie de 500 000 DH.
Cependant, il a hésité entre le financement par escompte ou bien un
découvert, c’est pourquoi, il est amené à calculer le coût réel de chaque
moyen de financement afin de choisir le moins coûteux.
1. L’escompte
Pour obtenir cet escompte, l’entreprise a remis à l’escompte, le 28 février à 15h30,
une traite de 500 000DH, dont la date d’échéance est le 1er avril. Les conditions
bancaires se présentent comme suit :

Taux d’intérêt (taux d’escompte) 10%

Les commissions d’endos 0.25% du montant de l’escompte

Commissions fixes 150 DH

La date de valeur J+2 ouvrables

L’heure de caisse 14H


1. L’escompte
a-L ’impact des jours de valeur
D’abord, la remise ne sera effectuée que le lendemain du 28 février, car la traite
a été remise après 14h (heure de caisse pour la banque).
Ensuite, la durée de crédit sera de 30 jours. Alors, que la durée prise en compte
pour le calcul des agios est 32 jours soit : 30 jours de crédit + 2 (jours de la
banque).
Le taux nominal serait donc de : 10%*32/30 =0.10
Le taux effectif des agios est donc 10%+0.10=10.1%
1. L’escompte
b -L’impact des commissions :
Il faut d’abord calculer le pourcentage des commissions par rapport au crédit
demandé.
On a déjà 0.25% pour les commissions d’escompte et on doit trouver le taux des
commissions fixes. On aura : 150/500 000 = 0.0003, soit 0.03%
Le taux global des commissions estimé à 0.03% + 0.25% = 0.28%
Le taux effectif des agios s’élève alors à 10.1% + 0.28% = 10.38%
1. L’escompte

c-L ’impact de l’année bancaire:


L’impact des 360 jours bancaires au lieu de 365 jours civils est de :
365/360 = 1,0139
Le coût effectif serait donc de 10,38% * 1,0139 = 10,52%
1. L’escompte
d- L’impact du net d’escompte

Agios = (500 000*32*10%) /36 000 = 4444,444


Le net d’escompte est : 500 000 – 4444 = 495 555 DHS
Les agios étant précomptés, l’impact du net d’escompte sur le taux nominal est
de :
[500 000/ (500 000 - 4 444)] =1.0089 677 ; soit 1.009
Le coût réel supporté par l’entreprise s’élève à 10.52%*1.009 = 10.61%
Le découvert

Les conditions du découvert sont les suivantes :


Détermination du coût effectif du découvert :

Taux d’intérêt (taux du découvert) 9,5%


 
Commissions de risque 0.5%
Commissions de services 300 DHS
La date de valeur J+2
% L’heure de caisse 14 heures
La durée du découvert 30 jours calendaire
 
a- L’impact des jours de valeur b- L’impact des commissions

• Le taux nominal serait : On a déjà 0.25% pour les commissions d’escompte et on doit
9.5%*32/30=0.10 trouver le taux des commissions fixes. On aura :
• Le taux effectif des agios est : 9.50% 300/500000=0.0006 = 0.06%
• Le taux global des commissions estimé à 0.06%
+0.10=9.60% +0.5%=0.56%
• Le taux effectif des agios s’élève alors à 9.60%
+0.56%=10.16%
 
c- L’impact de l’année bancaire d- L’impact de l’actualisation des intérêts

L’impact des 360 jours bancaires au lieu Il convient de déterminer d’abord le taux équivalent qui sera appliqué
de 365 jours de l’année civile est de sur le découvert. Calculons d’abord le taux proportionnel i’ qui est égal
365/360=1.0139 à 10%*1/12=0.00833
Soit i : le taux annuel équivalent : i = (1+i’) 12 -1
Le coût effectif serait donc de Soit pour notre cas : i = (1+0.0083333)12-1= 1.104712629-1 =
10.16%*1.0139=10.30% 0.0104712629 soit 10.47% l’an.
L’impact de la capitalisation des agios sur un an est donc de
10.47%/10%=1.047.
Le coût réel supporté par l’entreprise s’élève à 10.30%*1.047=10.78%
Décision financière à prendre

Il s’avère donc que le découvert (10,78%) est relativement cher par


rapport à l’escompte (10,61%) . Il est recommandé à la société RAJA de
financer son besoin de trésorerie par l’escompte.
Bibliographie
• Trésorerie de l’entreprise-Miloud Guermatha

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