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LECTURE

INTERPRETATIV
E
D’UN
ANTIBIOGRAMM
D E L A T H E O R I E A L A P R AT I Q U E

E
TRABELSI BECEM HUMTM NABEUL
AVRIL 2021
PLAN

I. LES BACTERIES
II. LES ANTIBIOTIQUES
II. LES DEFINITIONS
III. Le Staphylocoque
IV. Le Pneumocoque
V. L’Entérocoque
STRUCTURE DE LA PAROI DES BACTERIES

Compte tenu des


différences structurales, la
AUTOLYSINES
résistance naturelle des
GRAM+ est faible pour les
ATB lipophiles type β-
lactamines- Macrolides-
Glycopeptides.

• Peptidoglycane constitue une structure 3D spécifique au monde bactérien.


• Il confère à la bactérie la forme, la rigidité et la résistance.
• Il est synthétisé par les PLP (protéines liant la pénicilline).
STRUCTURE DE LA PAROI DES BACTERIES

• Protéines Liant la Pénicilline (PLP): *: PLP cibles de ßL


– Glycosyltransférases*: formation des chaines polysaccharidiques
– Transpeptidases*: union des chaines polysaccharidiques par l’intermédiaire des pont
peptidiques (enlève le D-Ala terminal; lie le D-Ala au L-R3)
– Carboxypeptidases: enlève le D-Ala terminal non utilisé (régulation de la synthèse)
– Autolysines: glycosidases, muréine hydrolase, endopeptidases)
• La synthèse du peptidoglycane est la résultante des activités de synthèse
et d’hydrolyse.

Structure schématique
du peptidoglycane
GRAMBACTERIES
+ GRAM-
AEROBIES
COCCI COCCI
Staphylocoque -Neisseria
Streptocoque -Méningocoque
Pneumocoque -Gonocoque
Entérocoque
BACILLES
BACILLES - Entérobactéries
Listeria (Shigelle,Salmonelle,
Corynebactéries E.coli, klebsielle…)
Bacillus - P.aeruginosa
Acinetobacter est un cocco- - Haemophilus
bacille Gram négatif, non
fermentant, aérobies strictes, à
- Campylobacter
métabolisme respiratoire strict. - Leginonella
- Bordetella pertussis
GRAM +
BACTERIES GRAM-
ANAEROBIES
COCCI COCCI
Peptostreptococcus Veillonella

BACILLES BACILLES
-Clostridium Bacteroides
(Perfringens; Tetani; Prevotella
Botulinum; Difficile) Porphyromonas
- Propionibacterium Fusobacterium
-Bifidobacterium
-Actinomyces
-Lactobacille
-Propionibacterium
TAXONOMIE
• Taxonomie: Science de la classification biologique 
délimitation des bactéries en groupes (familles, genres,
espèces…); Exp:
– Famille: Enterobacteriaceae
– Genre: Escherichia
– Espèce: E. coli
• Les bactéries sont désignés par deux noms latins : 
– le nom de genre, écrit avec une majuscule au début,
– suivi du nom d'espèce, écrit en minuscule.
– L'ensemble du nom est écrit en italiques (Ex : Escherichia
coli).
PLAN

I. LES BACTERIES
II. LES ANTIBIOTIQUES
II. LES DEFINITIONS
III. Le Staphylocoque
IV. Le Pneumocoque
V. L’Entérocoque
MODE D’ACTION DES ANTIBIOTIQUES

INHIBITION DE LA SYNTHÉSE - Bétalactamines


- Glycopeptides
DE LA PAROI BACTÉRIENNE - Fosfomycine

INHIBITION DE LA SYNTHÈSE - Colimycine


- Daptomycine
DE LA MEMBRANE CYTOP - Aminosides
- Macrolides
INHIBITION DE LA SYNTHÈSE - Tétracycline
PROTÉIQUE - Ac Fucidique
- Linézolide
- Chloramphénicol
INHIBITION DE LA SYNTHÉSE
Quinolones
DE L’ ADN
- Rifampicine
AUTRES MÉCANISMES - Sulfamides
CLASSIFICATION DES ANTIBIOTIQUES
INHIBITION DE LA SYNTHESE DE LA PAROI BACTERIENNE
Bétalactamines Glycopeptides Fosfomycine
CLASSIFICATION DES ANTIBIOTIQUES
INHIBITION DE LA SYNTHESE DE LA PAROI BACTERIENNE
Bétalactamines Glycopeptides Fosfomycine

Les bêta lactamines, en se fixant aux PLP et inhibent la synthèse


du peptidoglycane, composant essentiel de la paroi bactérienne.

Penicillins Cephalosporins Carbapenem Monobactam


CLASSIFICATION DES ANTIBIOTIQUES
INHIBITION DE LA SYNTHESE DE LA PAROI BACTERIENNE
Bétalactamines Glycopeptides Fosfomycine

Benzyl péni (PéniG), Benzathine benzylpéni (Extencilline®), V (Ospen®,Oracilline®)


Pénicilline G+V
Spectre: Cocci G+ ; Pas d'action sur BGN + staph producteur de pénicillinase.
Ampicilline (Totapen®) , Amoxicilline (Clamoxyl®)
Pénicilline A
Spectre: Idem PéniG; certains Gram-; Inactivées par les pénicillinases (ampi R)
Oxacilline (Bristopen®); Cloxacilline (Cloxacil®); Flucloxacilline (Floxapen®)
Pénicilline M
Spectre : Idem PéniG; SASM même producteur de pénicillinase.
1-PÉNICILLINES

Uréido-Péni Pipéracilline (Pipéral®) Spectre :  Idem PéniA + certains BGN (Pseudomonas);


Inactivées par les pénicillinases (ampi R) ;
Carboxy-Péni Ticarcilline (Ticarpen®)
Acide clavulanique + amoxicilline : Augmentin®, + ticarcilline : Claventin®
Inhibiteurs des Sulbactam + ampicilline : Unacim®;
bétalactamase Tazobactam + pipéracilline : Tazocilline®, + Ceftolozane = Zerbaxa®
s
AminidoPéni Pivmécillinam (Selexid®); Spectre : entérobactéries des voies urinaires.

Témocilline Negaban®; Spectre : Entérobactéries des Infections urinaires BLSE +++


CLASSIFICATION DES ANTIBIOTIQUES
INHIBITION DE LA SYNTHESE DE LA PAROI BACTERIENNE
Bétalactamines Glycopeptides Fosfomycine
CLASSIFICATION DES ANTIBIOTIQUES
INHIBITION DE LA SYNTHESE DE LA PAROI BACTERIENNE
Bétalactamines Glycopeptides Fosfomycine

Céfalotine, Céfazoline (Céfazol ®)


C1G
Spectre: pénicillines M + pénicilline A
Céfuroxime (Zinnat ®)
C2G Céfamycines (apparentées aux C2G): Céfoxitine (Méfoxin®), Céfotétan
2-CEPHALOSPORINES

Spectre = C1G + ampi-R; Entérobactéries BLSE (Céphamycines)


Céfotaxime (Claforan®), Ceftazidime (Fortum®), Ceftriaxone
C3G (Rocéphine®), PO: Céfixime (Oroken®)…
Spectre: Cocci G+ (Pneumocoque, Streptocoque sauf Entérocoque)
Meilleure activité sur les BGN; Ceftazidime active sur P. aeruginosa.
Céfépime (Axepim®), Cefpirome: BGN et Cocci+ : Molécules à large
C4G
spectre, moins sensibles aux bêta-lactamases (céphalosporinase +++)

Ceftaroline (Zinforo®): activité sur SARM et S. pneumoniae + BGN


C5G
Ceftolozane (+Tazobatam= Zerbaxa®): activité sur P. aeruginosa et BLSE.
CLASSIFICATION DES ANTIBIOTIQUES
INHIBITION DE LA SYNTHESE DE LA PAROI BACTERIENNE
Bétalactamines Glycopeptides Fosfomycine
CLASSIFICATION DES ANTIBIOTIQUES
INHIBITION DE LA SYNTHESE DE LA PAROI BACTERIENNE
Bétalactamines Glycopeptides Fosfomycine

3-CARBAPENEMES

• Spectre : spectre large y compris les anaerobies sauf SARM, S. maltophilia et E.


faecium, stabilité vis à vis des bétalactamases.
 Imipénème (+ Cilastatine = Tiénam®): mauvaise diffusion méningée,
convulsions; la cilastatine bloque la sécrétion tubulaire de l’imipénème.
 Ertapénème (Invanz®) : pas d’activité sur le P. aeroginsa et A. baumanii.
 Méropénème (Meronem®): bonne diffusion méningée, mieux toléré.
 Doripénème
4-MONOBACTAMS
• Aztréonam  (Azactam®);
• Spectre : actif uniquement sur les BGN, y compris P. aeruginosa.
CLASSIFICATION DES ANTIBIOTIQUES
INHIBITION DE LA SYNTHESE DE LA PAROI BACTERIENNE
Bétalactamines Glycopeptides Fosfomycine

• Glycopeptides: Spectre étroit :
• Bactéries à Gram + aérobies ou anaérobies (ces ATB de grande taille
ne pénètrent pas au travers des membranes externes des bactéries à
Gram -) : staphylocoques (y compris SARM) et entérocoques.
 Anaérobies;
 Inefficaces contre les bactéries Gram négatives car elles possèdent une
membrane externe qui isole la paroi de l'extérieur.
 Vancomycine (Vanco®),
 Teicoplanine (Targocid®)
• Fosfomycine: Spectre large : Staphylocoques ; entérobactéries;
Pseudomonas aeruginosa.
CLASSIFICATION DES ANTIBIOTIQUES
INHIBITION DE LA SYNTHESE DE LA MEMBRANE CYTOPLASMIQUE

POLYMIXINES

• Colistine
• Spectre : active sur les BGN.
• Bactéries naturellement résistantes:
– Proteus mirabilis; Proteus vulgaris
– Providencia,
– Serratia.
– Morganella morganii
– Burkholderia cepacia
CLASSIFICATION DES ANTIBIOTIQUES
INHIBITION DE LA SYNTHESE DE LA MEMBRANE CYTOPLASMIQUE

DAPTOMYCINE

• La daptomycine (Cubicin®) est actif uniquement sur les


bactéries à Gram+.
• C'est un ATB à activité concentration-dépendante indiqué
principalement dans les bactériémies et endocardites à
Staphylococcus aureus.
• Actif contre le SARM.
CLASSIFICATION DES ANTIBIOTIQUES
INHIBITION DE LA SYNTHESE DE LA SYNTHESE PROTEIQUE
I-AMINOSIDES

• Spectre large : CG+ (sauf les streptocoques) et BG+ ; CG- et BGN,


mycobactéries ; Toutes les bactéries anaérobies sont résistantes.
• Streptomycine, Kanamycine, Tobramycine, Amikacine, Gentamicine,
Nétilmicine

Pour en savoir plus :


-les dérivés des streptomyces sont à
suffixe "mycine",
- les dérivés d'actinomycètes
monospores sont à suffixe "micine".
CLASSIFICATION DES ANTIBIOTIQUES
INHIBITION DE LA SYNTHESE DE LA SYNTHESE PROTEIQUE
II-GROUPE DES « M L S »

• Spectre :
– Assez comparable à celui de la péni G : CG+ et CG-, BG+.
– Totalement inactifs sur les entérobactéries et
sur Pseudomonas.
1/ MACROLIDES: Spiramycine, Erythromycine, Josamycine,
Roxithromycine, Clarithromycine, Azithromycine.
2/ LINCOSAMIDES: Lincomycine, Clindamycine (Dalacine®).
3/ SYNERGISTINES: antistaphylococciques, anti CG+ :
Pristinamycine (Pyostacine®).
CLASSIFICATION DES ANTIBIOTIQUES
INHIBITION DE LA SYNTHESE DE LA SYNTHESE PROTEIQUE
III- CYCLINES

• Les tétracyclines sont actives contre les bactéries à G- et G+ , les
tréponèmes, les Borrelia, les rickettsies, divers
anaérobies, Mycoplasma pneumoniae et les chlamydiae.
• Tétracycline, Doxycycline, Minocycline, Tigécycline (Glycylcyclines).
• Bactéries naturellement Résistantes Tigécycline (Tygacil®) = 3P:
– P. aeroginosa
– Proteus mirabilis, penneri, vulgaris,
– Providencia rettgeri, stuartii
– Morganella morganii.
CLASSIFICATION DES ANTIBIOTIQUES
INHIBITION DE LA SYNTHESE DE LA SYNTHESE PROTEIQUE

IV- PÉNICOLÉS

• Chloramphénicol, Thiamphénicol
V- ACIDE FUSIDIQUE

Fucidine®
Spectre limité : surtout utilisé comme antistaphylococcique

VI- OXAZOLIDINONES

Linézolide : Zyvoxid® 2001
Spectre : anti CG+ résistants aux traitements habituels.
CLASSIFICATION DES ANTIBIOTIQUES
INHIBITION DE LA SYNTHESE DE L’ADN

QUINOLONES

Cible intracellulaire: Topoisomérases:


1. Topoisomérase II ou ADN-gyrase;
Codées : 2 gènes gyrA et gyrB.
2. Topoiosmérase IV
Codées: 2 gènes parC et parE
Fonction : réguler la topologie de
l’ADN pour en permettre la réplication
CLASSIFICATION DES ANTIBIOTIQUES
INHIBITION DE LA SYNTHESE DE L’ADN

QUINOLONES

1ère génération (Quiolones) : Acide nalidixique (Negram®, Negram Forte®)


2ème génération (Fluoroquinolones) (BGN> Q1 ± P. aeroginosa):
 Norfloxacine (Noroxine®)
 Péfloxacine (Péflacine®)
 Ciprofloxacine (Ciflox®, Cipro®)
 Ofloxacine (Oflocet®),
3ème génération (Fluoroquinolones) : Activité améliorée sur streptocoque et
atypiques + Spectre étendu aux anaérobies:
 Lévofloxacine (Tavanic®);
 Moxifloxacin (4ème G) (Avelox®).
CLASSIFICATION DES ANTIBIOTIQUES
AUTRES MECANISMES
BLOCAGE DE L'ARN-POLYMÉRASE
RIFAMYCINES
• Spectre large : mycobactéries, CG+ et CG-, divers BGN.
• Les rifamycines sont actives sur les germes à développement intracellulaire.
• Rifamycine SV : Rifocine 1966, Rifampicine : Rifadine 1969

SYNTHESE DE L'ACIDE FOLIQUE


I - SULFAMIDES
• Spectre théoriquement large, mais résistances fréquentes
• Sulfadiazine : Adiazine 1945, Sulfaméthisol : Rufol 1949
II - TRIMÉTHOPRIME
• Spectre large, résistances beaucoup moins fréquentes
• utilisé seul : Triméthoprime ou associé à un sulfamide : Bactrim.
CLASSIFICATION DES ANTIBIOTIQUES
PLAN

I. LES BACTERIES
II. LES ANTIBIOTIQUES
II. LES DEFINITIONS
III. Le Staphylocoque
IV. Le Pneumocoque
V. L’Entérocoque
II-DEFINITIONS
HARMONISATION EUROPEENNE

• Le besoin d’une harmonisation européenne dans la


méthodologie des tests de sensibilité aux antibiotiques a
conduit en 2002 à la création de l’EUCAST (European
Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing)
• Parmi les comités européens les 6 les plus actifs sont:
 France : CA-SFM
 Allemagne : DIN
 Pays-Bas : CRG
 Norvège : NWGA
 Suède : SRGA
 Royaume-Uni : BSAC
II-DEFINITIONS
ANTIBIOGRAMME
L’ antibiogramme permet de prédire la sensibilité d’un germe à un ou
plusieurs antibiotiques (ATB)  but thérapeutique et épidémiologique.
DETERMINATION DE LA SENSIBILITE :
– SENSIBILITE : n’est pas une valeur quantifiable
– valeur mesurable (de référence) : CMI
TECHNIQUES MULTIPLES:
– Manuelle : diffusion en milieu gélosé; microdilution.
– Automatisée : VITEK2, Phoenix, Microscan…
II-DEFINITIONS
ANTIBIOGRAMME
Définition des catégories cliniques
• Sensible : forte probabilité de succès thérapeutique
• Résistant : faible probabilité de succès thérapeutique
• « Intermédiaire » :
– Avant 2017: « I » = Succès thérapeutique imprévisible.
– Nouvelle définition 2017 = « SENSIBLE À FORTE
POSOLOGIE » = « INCREASED EXPOSURE » : la probabilité
de succès thérapeutique est forte uniquement dans le cas
d’un ttt par voie systémique avec une forte posologie, ou
lorsque l’ATB se concentre au site de l’infection.
II-DEFINITIONS
ANTIBIOGRAMME
II-DEFINITIONS
Concentration minimale inhibitrice: CMI
CMI = La plus faible concentration d’ATB capable d’inhiber toute
croissance visible de la souche bactérienne étudiée, dans des
conditions de culture standardisées.
• d, D diamètres critiques inférieur et supérieur
• C, c concentrations critiques haute et basse
• C = pic sérique après dose habituelle d’ATB
• c = la plus faible concentration d’ATB dans sang et tissus à dose
habituelle.
≤c >C
CMI ≥D CMI <d CMI

Catégorie sensible Sensible à forte posologie Catégorie résistante


II-DEFINITIONS
METHODE DES DISQUES IMPREGNES D’ATB

diffusion en gradient de l’antibiotique

D (Diamètre critique sup)


d (Diamètre critique inf)
S «I» R Disque imprégné d’ATB

Culture
II-DEFINITIONS
Concentration minimale inhibitrice: CMI
Détermination de la CMI

Croissance bactérienne

CMI CMI
CMI en milieu liquide: Concentration dans le
Bandelettes à gradient
premier tube pour lequel il n’ya pas de croissance
de concentration : E test
visible après 24h à 37°C
II-DEFINITIONS
Concentration minimale inhibitrice: CMI
II-DEFINITIONS
CHOIX DES ATB A TESTER PAR ÈSPÈCE

• Recommandations CA-SFM 1/an


– 1 liste d’ATB standard à tester ,
– 1 liste complémentaire.
• Antibiotiques marqueurs
– Visent à dépister les mécanismes de résistance ± exprimés.
– Molécule qui au sein d’un groupe d’ATB le plus souvent touchée:
• Cefoxitine et résistance à la méticilline pour staphylocoques
• Oxacilline et résistance aux pénicillines pour S. pneumoniae
• Ertapénème pour les carbapénémases chez les
entérobactéries
II-DEFINITIONS
LECTURE INTERPRÉTATIVE DE L’ANTIBIOGRAMME

Lecture brute des diamètres d’inhibition = Insuffisante


Ca ne veut pas dire que quand s’est S ca va forcément marcher
LECTURE INTERPRÉTATIVE +++

1
• ANTIBIOGRAMME

2
• RESULTATS BRUTS

3
• RESULTATS INTERPRETES
II-DEFINITIONS
LECTURE INTERPRÉTATIVE DE L’ANTIBIOGRAMME

• Est fondée sur la connaissance des phénotypes de résistance


et conduit dans certains cas à transformer un résultat
initialement catégorisé S en résultat I ou R en raison d’un
risque d’échec thérapeutique.
• De plus, pour quelques couples bactérie-antibiotique, malgré
une catégorisation « sensible », le risque accru de sélection in
vivo de mutants résistants justifie un commentaire particulier
destiné au clinicien.
II-DEFINITIONS
RESISTANCE NATURELLE

• La résistance naturelle est caractéristique de toutes les souches d’une espèce


bactérienne.
• Stable
• Définit le phénotype SAUVAGE ou SENSIBLE.
• constitue une aide à l’identification.

RESISTANCE ACQUISE
• Caractéristique de certaines souches au sein d’une espèce bactérienne.
• Instable le plus souvent
• Résulte d’une modification génétique.
• Définit des phénotypes « RESISTANTS ».
II-DEFINITIONS
MECANISMES DE RESISTANCE
II-DEFINITIONS
SUPPORT DE RESISTANCE

1- Gènes portés par les chromosomes


2- Gènes portés par des plasmides.
3- Gènes portés par des transposons.
Conséquences :
- Transmission de bactérie à bactérie (plasmides et transposons)
- Emergence de la résistance.
- Résistances multiples par différents mécanismes pour une
classe d’ATB et par différents mécanismes pour des classes
différentes : BMR
II-DEFINITIONS
RESISTANCE NATURELLE : COQUES GRAM+

MEC, Mécillinam ; AZT, aztréonam ; CAZ, ceftazidime ; NAL, acide nalidixique ; PEF, péfloxacine ; FUS, acide fusidique ; OXA, oxacilline ;
C1-4G, céphalosporines de 1ère à 4ème génération (sauf ceftobiprole); ERT, ertapénème ; LINC, lincomycine ; STR, streptogramines A ;
VAN, vancomycine ; TEC, teicoplanine ; FOS, fosfomycine ; NOV, novobiocine ; SUF, sulfamides ; COL, colistine ; PMB, polymyxine B.
*Sauf ceftobiprole et E.faecalis
II-DEFINITIONS
RESISTANCE NATURELLE : COQUES GRAM+

Aminosides (streptocoques et entérocoques) :


– Résistance naturelle de bas niveau (BNR) à tous les
aminosides qui n'empêche pas d'obtenir un effet synergique
bactéricide entre un aminoside et une -lactamine ou un
glycopeptide
– L'acquisition d’une résistance de haut niveau (HNR) aux
aminosides  détectée grâce à des disques fortement
chargés  abolit cet effet synergique bactéricide
PLAN

I. LES BACTERIES
II. LES ANTIBIOTIQUES
II. LES DEFINITIONS
III. Le Staphylocoque
IV. Le Pneumocoque
V. L’Entérocoque
STAPHYLOCOQUE
STAPHYLOCOQUE
MÉCANISMES DE R ACQUISE AUX ß-LACTAMINES

Mécanisme Pénicilline G ß-lactamine + Oxacilline Céphalosporines


Amino, Carbox, inhibiteur de Carbapénèmes
Uréido-P bêtalactamase
Phénotype S S S S Sauf
sauvage CAZ

Pénicillinase
Acquisition de
PLP2a
STAPHYLOCOQUE
MÉCANISMES DE R ACQUISE AUX ß-LACTAMINES

Mécanisme Pénicilline G ß-lactamine + Oxacilline Céphalosporines


Amino, Carbox, inhibiteur de Carbapénèmes
Uréido-P bêtalactamase
Phénotype S S S S Sauf
sauvage CAZ

Pénicillinase R S S S
Acquisition de
PLP2a
STAPHYLOCOQUE
MÉCANISMES DE R ACQUISE AUX ß-LACTAMINES

Mécanisme Pénicilline G ß-lactamine + Oxacilline Céphalosporines


Amino, Carbox, inhibiteur de Carbapénèmes
Uréido-P bêtalactamase
Phénotype S S S S Sauf
sauvage
CAZ
Pénicillinase R S S S
Acquisition de R R R R
PLP2a

UN STAPHYLOCOCCUS AUREUS MÉTICILLINE R (OU OXACILLINE R): SARM


EST RÉSISTANT À TOUTES LES BÉTALACTAMINES
(exception ceftaroline : C5G)
STAPHYLOCOQUE
MÉCANISMES DE R ACQUISE AUX ß-LACTAMINES

1. Inactivation enzymatique :
• Production inductible de Pénicillinases,
plasmidique (transposon); Concerne > 90%
des souches de S. aureus et des souches de
S. non aureus.
1. Modification de la cible :
• Gène mec A = codant une protéine liant la
pénicilline additionnelle (PLP2a). Cette
transpeptidase PLP2 a une affinité faible vis-
à-vis des ß-lactamines (SARM).
STAPHYLOCOQUE
DIAGNOSTIC MICROBIOLOGIQUE SARM

• Meilleur marqueur : Céfoxitine


– ɸ < 22 mm
– CMI > 4 mg/L
STAPHYLOCOQUE
QUINOLONES

– Résistance naturelle des staphylocoques aux quinolones de


1ère génération.
– Equivalence entre toutes les molécules de fluoroquinolones.

UN STAPH AUREUS RÉSISTANT À UNE FQ EST RÉSISTANT À


L’ENSEMBLE DES FQ.
STAPHYLOCOQUE
AMINOSIDES

• Altération de la cible (mutation) : protéine ribosomale:


streptomycine
• Interférence avec le transport de l’antibiotique (mutation) : R à
tous les aminosides
• Inactivation enzymatique: +++ gènes plasmidiques ou
transposables, 3 classes d’enzymes selon la réaction catalysée :
– O-Phosphotransférase (APH): phosphorylation de OH
– O-Nucléotidyl transférase (ANT): nucléotidylation de OH
– N-Acétyl transférase (AAC): acétylation de NH2
• Gentamicine R R à tous les aminosides sauf streptomycine.
STAPHYLOCOQUE
AMINOSIDES
STAPHYLOCOQUE
GLYCOPEPTIDES
• 3 catégories
1. GISA : Sensibilité diminuée, population homogène ; La majorité de la
population est de sensibilité diminuée
2. H GISA : Sensibilité diminuée, population hétérogène ; Une fraction de la
population exprime la résistance
GISA et H GISA :
– Modification de la paroi : augmentation de la synthèse de la paroi,
épaisseur x 2, augmentation du nombre de cibles pour la vanco (D-
ala-Dala) ;
– Inductible par les glycopeptides ;
– Non transférable;
– Pas de support génétique.
STAPHYLOCOQUE
GLYCOPEPTIDES

3. VRSA :
– Résistance vraie ;
– Haut niveau de résistance, mécanisme différent.
– Co-infection préalable ERG-SARM
– Acquisition de l’opéron Van A décrit chez les entérocoques : haut
niveau de résistance
STAPHYLOCOQUE
CAS CLINIQUE 1
• Un homme âgé de 50 ans est hospitalisé en réanimation pour
intoxication médicamenteuse, il a présenté une PAVM. Un
traitement empirique par Pipéracilline a été instauré avec à
l’examen bactério un S. aureus .

 Pénicilline : R
 Pipéracilline : S Pénicillinase
 Oxacilline (Méticilline) : S
 Tous les autres ATB : S
• Qu’est ce que vous pensez de l’antibiothérapie?
STAPHYLOCOQUE
CAS CLINIQUE 1
• Réponse: FAUX
• Une souche résistante à la Pénicilline  résistante à la
Pipéracilline par production d’une Pénicillinase.
Pénicillinase = Péni R = Pip R = Ticar R
• L’ activité est restaurée par un inhibiteur de la
Bétalactamase.
Mécanisme Pénicilline G ß-lactamine + Oxacilline Céphalosporines
Amino, Carbox, inhibiteur de Carbapénèmes
Uréido-P bêtalactamase
Pénicillinase R S S S
STAPHYLOCOQUE
CAS CLINIQUE 2
• Un homme âgé de 40 ans porteur d’un RVM mécanique a
présenté une infection liée à un KTVC avec des HC + S. aureus.

Pénicilline : R Kanamycine : R
Oxacilline : R Gentamicine : S
Imipénème : S Tobramycine : R
Tétracycline : R Amikacine : S
Vancomycine : R Netilmicine : S

• Qu’est ce que vous en pensez ?


STAPHYLOCOQUE
CAS CLINIQUE 2
• Réponse : FAUX  Pénicilline : R
 Oxacilline : R
• Une souche Oxacilline R a acquis une  Imipénème : S
PLP 2a qui a une faible affinité à la Méti.  Tétracycline : R
 Vancomycine : R
• Staph Oxa R = Imipénème R
SA Oxa R = résistance à toutes les Bétalactamines

Mécanisme Pénicilline G ß-lactamine + Oxacilline Céphalosporines


Amino, Carbox, inhibiteur de Carbapénèmes
Uréido-P bêtalactamase
Acquisition de R R R R
PLP2a
STAPHYLOCOQUE
CAS CLINIQUE 2
GISA
• 1996 Japan Hiramatsu et al, JAC 1997.
• MIC = 8 μg/ml Vanco, 16 μg/ml Teicoplanine.
LE RISQUE MAJEUR CHEZ LE SA: VRSA

Chang et al, N Engl J Med 2003, 348;1342-7


• CMI de la Vancomycine : 1024 μg/ml
• Présence du gène vanA
• Sensibilité au Chloramphenicol, Linézolide, Minocycline,
Trimethoprime-Sulfaméthoxazole
STAPHYLOCOQUE
Résistances du SA

LART

S. aureus : évolution du % des résistances à la méticilline en Tunisie


STAPHYLOCOQUE
Résistances du SARM

LART
STAPHYLOCOQUE
CAS CLINIQUE 2

 Kanamycine : R
• Réponse : Faux  Gentamicine : S
• SA Kanamycine R = Amikacine R  Tobramycine : R
 Amikacine : S
• Genta: très actif sur le SA  Netilmicine : S

GENTAMICINE R = RÉSISTANCE À TOUS LES AMINOSIDES SAUF


LA STREPTOMYCINE ET L’INVERSE N ’EST PAS VRAI.
STAPHYLOCOQUE
QROC
Un SARM est interprété comme suit:
 Pefloxacine :R
 Ciprofloxacine:S
 Norfloxacine : S
• Est-ce vrai ?
• Réponse: Non
RÉSISTANCE CROISÉE DU STAPH AUREUS À TOUTES LES
FLUOROQUINOLONES
• NB: un SARM est très souvent résistant aux FQ, malgré les
mécanismes différents de résistance.
PNEUMOCOQUE
PNEUMOCOQUE
-LACTAMINES

Pneumocoque de sensibilité diminuée à la PéniG (PSDP)

• Mécanisme : Modification de la cible = acquisition de gènes mosaïques


codant pour des PLP de faible affinité pour les β-lactamines.
PNEUMOCOQUE
-LACTAMINES

Pneumocoque de sensibilité diminuée à la PéniG (PSDP)


PNEUMOCOQUE
-LACTAMINES

Pneumocoque de sensibilité diminuée à la Péni (PSDP)


En cas d’infection sévère, échec clinique ou devant toute souche de
sensibilité diminuée  CMI d’au moins une des bêta-lactamines aux
propriétés pharmacodynamiques compatibles avec efficacité
thérapeutique (amoxicilline, céfotaxime, ceftriaxone)
Pénicilline G SENSIBLE RESISTANT
Méningite CMI ≤ 0,064 mg/L CMI > 0,064 mg/L
Pneumonie CMI ≤ 0,064 mg/L CMI > 2 mg/L
Amoxicilline
Méningite CMI ≤ 0,5 mg/L CMI > 0,5 mg/L
Pneumonie CMI ≤ 2 mg/L CMI > 2 mg/L
Céfotaxime CMI ≤ 0,5 mg/L CMI > 2 mg/L
PNEUMOCOQUE
Résistances

LART 2017
PNEUMOCOQUE
CAS CLINIQUE 1
• Un Homme âgé de 35 ans est hospitalisé en réanimation pour
pneumopathie hypoxémiante à Streptococcus pneumoniae,
qu’est ce que vous pensez de cet antibiogramme ?

• Pénicilline : R Réponse: OUI


• Oxacilline : R Mais il faut tester les CMI des
• Chloramphénicol : S Bétalactamines qu’on pourrait
• Cotrimoxazole : S prescrire: Amox, Cefotaxime,
• Tétracycline : S Cetriaxone. (PSDP)
• Erythromycine : S
PNEUMOCOQUE
CAS CLINIQUE 2
• Mme MM âgée de 65 ans, diabétique, hospitalisée en milieu de réanimation pour prise en charge
d’une méningo-encéphalite. Elle a été mise sous Claforan 300 mg/kg. Trois jours après nous avons
reçu l’antibiogramme ci-joint (LCR). Qu’est ce vous en pensez et quelle est votre CAT ?
PNEUMOCOQUE
CAS CLINIQUE 3
• Bactériémie avec une pneumopathie; hémocultures positives à
pneumocoque
– Pénicilline G : CMI = 3mg/L
– Amoxicilline : CMI = 2 mg/L
– Céfotaxime : CMI = 0.5 mg/L
• Qu’est ce que vous en pensez ?
• Quel est le mécanisme de résistance ?

 PSDP.
 Mécanisme : acquisition de gènes mosaïques codant pour des PLP de
faible affinité pour les β-lactamines.
PNEUMOCOQUE
QCM
• Chez Streptocoque pneumoniae qu’elles sont les FQ
antipneumococciques:
Ciproflo
 Ciprofloxacine xacine
Ofloxaci Activité Anti BGN +++
 Péfloxacine ne Infections Genito-
 Lévofloxacine Lévoflo Urinaires !!!
xacine
 Ofloxacine + ACTIVITE +++
 Moxifloxacine ANTI PNEUMOCOCCIQUE
Infection BP !!!
ENTEROCOQUE
ENTEROCOQUE

• 18 espèces ,
• Deux principales espèces isolées lors des infections cliniques
– E.faecalis
– et E.faecium.
• Parmi toutes les souches: 10 E.faecalis pour 1 E.faecium
• Parmi les ERG: 1 E.faecalis pour 10 E.faecium.
ENTEROCOQUE
-LACTAMINES
• Résistance naturelle: PLP5 naturelle faible affinité pour PéniG
– Resistance haut niveau aux céphalosporines (+ oxacilline)
– Sensibilité diminuée aux pénicillines
• Résistance acquise
– Production de pénicillinase: décrite mais très rare.
– Hyperproduction de PLP5: Fréquente chez E. faecium plus rare chez
E. faecalis
E. faecalis E. faecium
• Résistance à toutes les céphalosporines • Les souches d'E. faecium résistantes aux
• Rien de mieux que l’amoxicilline. pénicillines doivent être considérées
• Pas de bactéricidie (association nécessaire comme résistantes aux autres β-lactamines,
aux aminosides si effet bactéricide y compris les carbapénèmes
recherché)
ENTEROCOQUE
AMINOSIDES

• Résistance naturelle de bas niveau (BNR) :


– Par faible efficacité du transport membranaire
– Leur synergie avec les antibiotiques actifs sur la paroi des
bactéries (glycopeptides et β-lactamines) est conservée.
• Résistance de haut niveau (HNR):
– Principalement par production d’enzymes inactivatrices.
– Détectée grâce à des disques fortement chargés.
– Synergie abolie sauf streptomycine qui doit être testée.
• E. faecium produit naturellement une acétyltransférase, seule
utilisation : gentamicine, ou streptomycine
ENTEROCOQUE
GLYCOPEPTIDES

• Naturellement sensibles aux glycopeptides sauf :


– E. gallinarum,
– E. casseliflavus
– et E. flavescens
 bas niveau de résistance naturelle à la vancomycine (CMI 2-32
mg/l) et sensibilité conservée à la téicoplanine
• Premières espèces de Gram+ à avoir acquis une résistance
transférable aux glycopeptides.
ENTEROCOQUE
GLYCOPEPTIDES

ENTÉROCOQUE RÉSISTANT AUX GLYCOPEPTIDES (ERG)

 ERG : Entérocoque résistant aux glycopeptides ;


 ERV : Entérocoque résistant à la vancomycine ;
• Résistance de support plasmidique+++ (VanA,B)
• Rôle des antibiotiques dans la sélection et l’émergence des
ERG: Vancomycine et métronidazole +++
• Risque infectieux faible : majorité de colonisations.
• RISQUE ÉCOLOGIQUE MAJEUR : Transfert possible de la
résistance à la vancomycine de haut niveau au SARM.
ENTEROCOQUE
GLYCOPEPTIDES

ENTÉROCOQUE RÉSISTANT AUX GLYCOPEPTIDES (ERG)

SENSIBLE RESISTANT
Vancomycine CMI ≤ 4 mg/L CMI > 4 mg/L
Teicoplanine CMI ≤ 2 mg/L CMI > 2 mg/L
ENTEROCOQUE
GLYCOPEPTIDES

ENTÉROCOQUE RÉSISTANT A LA VANCOMYCINE (ERV)


• Détection : vancomycine
– ɸ < 12 mm
– CMI > 4 mg/L
• Dépistage : portage rectal
ENTEROCOQUE
GLYCOPEPTIDES

ENTÉROCOQUE RÉSISTANT A LA VANCOMYCINE (ERV)

Enterococcus faecium :
Evolution du % de la résistance à la vancomycine en Tunisie
ENTEROCOQUE
GLYCOPEPTIDES

ENTÉROCOQUE RÉSISTANT A LA VANCOMYCINE (ERV)


ENTEROCOQUE
FLUOROQUINOLONES

E. faecalis E. faecium
• Résistance Naturelle sauf pour • Résistance naturelle
Lévofloxacine/Ciprofloxacine (cystites
non compliquées et prostatites)
ENTEROCOQUE
Résistances E. faecium

LART 2017
ENTEROCOQUE
BASES THERAPEUTIQUES

NATURELLEMENT TRÈS RÉSISTANTS AUX ATB +++ :


– aux céphalosporines 1, 2 et 3ème génération
– Ertapénème.
– Aminosides et entérocoques :
Peu de molécules utilisables en thérapeutique :
– Pénicillines (ampicilline +++) mais résistance acquise de E.faecium.
– R Amp assez rare chez E. faecalis; très fréquente chez E. faecium.
– Aminosides (gentamicine) en association uniquement  Synergie +++
– Glycopeptides !
– De nouvelles molécules : Linezolide (Zyvoxid®) / Tédizolide /
Daptomycine / Tigécycline / Eravacycline
ENTEROCOQUE
BASES THERAPEUTIQUES

LINEZOLIDE

POUR CONTRE
• Effet « temps-dépendant » • Activité anti-Gram(+) stricte
• Bactéricide sur le Pneumocoque et • Bactériostatique sur le
l’Entérocoque staphylocoque
• Bonne Diffusion Tissulaire • 2x/j
• Biodisponibilité 100% par VO • Effets indésirables
• Effet post antibiotique • Interaction médicamenteuse
• Aucune adaptation de doses en cas • Prix
d’insuffisance rénale.
ENTEROCOQUE
BASES THERAPEUTIQUES

DAPTOMYCINE

POUR CONTRE
• Spectre étroit • Activité anti-Gram (+) stricte
• rapidement bactéricide • Inactif dans la pneumonie
• 1 x /j • ↑CMI chez les VISA
• Toxicité musculaire: éviter la
combinaison avec les statines
• Non étudiées chez < 18 ans
• Prix
ENTEROCOQUE
BASES THERAPEUTIQUES

TIGECYCLINE

POUR CONTRE
• Spectre XL (Infections • Bactériostatique
polymicrobiennes) • 2x/j
• Pas affecté par certains • CI : grossesse, allaitement, enfants
mécanismes de résistance aux • Pas de voie orale
tétracyclines ( efflux, protection • Prix
ribosomale)
• Réduction de la pression de
sélection
• Bonne Diffusion Tissulaire
• Sécurité d'emploi
ENTEROCOQUE
Cas clinique 1
• Une femme âgée de 45 ans, diabétique est hospitalisée en
réanimation pour bactériémie à Enterococcus faecalis:
• Amoxicilline : S
• Céphalotine (C1G) : S
• Gentamicine : S
• Erythromycine : S VRAI ou FAUX ?
• Clindamycine : R
• Vancomycine : S
Réponse: Faux car R naturelle aux Céphalosporines; R naturelle
aux aminosides; R naturelle à la Clindamycine
ENTEROCOQUE
CAS CLINIQUE 2
Mr SA; 30 ans hospitalisé en réanimation pour traumatisme crânien grave. Il a
présenté une fièvre en plateau. Vous recevez cet antibiogramme (HC).
ENTEROCOQUE
QROC
Parmi ces souches, lesquelles sont naturellement résistantes à la
Vancomycine:

1. Entérococcus faecium
2. Entérococcus faecalis
3. Entérococcus gallinarum
4. Entérococcus caseliflavus
5. Escherichia coli
CONCLUSION

• Ère post antibiotique.


• Prévention +++
• Au lieu de s’ingénier à tuer les microbes dans les plaies ne
serait il pas plus raisonnable de ne pas les introduire »?
Louis Pasteur
Pression de sélection antibiotique « les effets
collatéraux »

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