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Chromatographie en phase

gazeuse – CPG-
Plan
Introduction
I. Principe et notions fondamentales
II. Appareillage en CPG
III. Applications
IV. Analyse quantitative
Conclusion
Introduction

La chromatographie en phase gazeuse est une des évolutions de la


chromatographie sur colonne utilisant comme phase mobile un gaz pouvant
transporter ( sans interactions chimiques ) des substances volatiles ou volatilisées
par élévation de la température jusqu’à leur élution et leur détection par un
système approprié

La phase stationnaire peut être solide ou sous la forme d’un liquide adsorbé à la
surface d’un support solide
I. Principe et notions fondamentales

- Les méthodes chromatographiques sur colonne sont des méthodes analytiques


de séparation et de quantification basées sur les différences de distribution des
espèces analysées entre deux phases non miscibles : une phase stationnaires ( fixes
) immobilisée et une phase mobile

- La classification des méthodes chromatographiques est :

- Selon la nature de la phase mobile

- Selon la nature des phénomènes responsables de la séparation


I. Principe et notions fondamentales

Phénomènes mis en jeu

- Adsorption : gaz – solide : le paramètre concerné est le coefficient d’adsorption

- Partage : gaz – liquide : le coefficient de partage K qui est concerné


I. Principe et notions fondamentales

1. Chromatogramme :
- Un diagramme montrant l’évolution du signal de détecteur en fonction du temps d’élution

- Ce graphique est utilisé à la fois en analyse qualitative et quantitative


I. Principe et notions fondamentales

2. Coefficient de distribution

Traduit l’importance relative des forces intermoléculaires qui excitent entre le


composé et les deux phases
Plus K est grand  plus le composé est retenu
I. Principe et notions fondamentales
3. Forme des pics :

1. Dans le cas idéal , le composé se partage également entre la phase S et la


phase M, le pic est symétrique

Dans la pratique :

2. Trainée en queue : le composé a une grande affinité vis-à-vis à la Phase S

3. Trainée en tête : le composé a une grande affinité vis-à-vis à la Phase M


I. Principe et notions fondamentales
4. Grandeurs chromatographiques

4.1. Paramètres de rétention :


• Tr : temps de rétention

Temps écoulé entre l’instant de l’injection et celui qui


correspond sur le chromatogramme au max du pic qui lui est lié
• Tm ou T0: temps mort

Tems nécessaire pour qu’un composé non retenu traverse la

colonne
• Tr’ : = Tr – Tm = temps de rétention réduit ( corrigé)
I. Principe et notions fondamentales

4.1. Paramètres de rétention :


• Vr : Volume de rétention : Volume de la phase mobile nécessaire pour
faire migrer un composé d’un bout à l’autre de la colonne

Vr = Tr . D ( D : débit de la Phase M : ml/min )


• Facteur de capacité : K’ : Rapport des quantités de substances qui
trouvent dans les 2 phases :
I. Principe et notions fondamentales
4.2 Paramètres de séparation :
• Facteur de sélectivité :

Pour caractériser la distance séparant les sommets de deux pics on


utilise le facteur de sélectivité

: est toujours > 1 : valeurs optimales 2 à 10


I. Principe et notions fondamentales
5. Paramètres de séparation :
• Facteur de résolution :
La résolution de deux pics voisins est définie par le rapport de la
distance entre le max des deux pics et la moyenne arithmétique de la
largeur à la base de deux pics
I. Principe et notions fondamentales
4.2 Paramètres de séparation :
• Facteur de résolution :
La résolution de deux pics voisins est définie par le rapport de la
distance entre le max des deux pics et la moyenne arithmétique de la
largeur à la base de deux pics
I. Principe et notions fondamentales
5. Efficacité d’une colonne
• Nombre de plateaux théoriques

L’efficacité de la colonne se traduit par l’aptitude de la colonne à donner


des pics fins, la largeur d’un pic est caractéristique de l’efficacité de la
séparation

L’efficacité est mesurée par le nombre de plateaux théoriques N

ou
I. Principe et notions fondamentales
5. Efficacité d’une colonne
• Nombre de plateaux théoriques effectifs

Il est plus judicieux d’utiliser le nombre de plateaux théoriques effectifs


puisqu’il dépend vraiment de temps passé dans la phase stationnaire

ou
II. Appareillage en CPG

Un appareil CPG comprend 3 modules spécifiques

1. Gaz vecteur

2. Injecteur

3. Une colonne contenue dans une enceinte thermostatée Four

4. Détecteur relié à un intégrateur ou ordinateur sir lequel apparaît le


chromatogramme
II. Appareillage en CPG

Le mélange à analyser est injecté sous forme de fluide , puis vaporisé dans l’injecteur :

le gaz vecteur l’entraine dans la colonne de séparation thermostatée

Les composés se répartissent différemment dans les deux phases et se déplacent donc

à des vitesses différentes selon leurs affinités puis sortent à des temps différents .

A leurs sortie , ils sont détectés par le détecteur et un pic apparaît sur l’enregistreur
II. Appareillage en CPG

4.1 Gaz vecteur :

- La gaz est continu dans des bouteilles munies de manomètres. Il circule dans la colonne à

débit constant

- Il doit répondre à certains qualités : H2, N2, Ar , He


 faible viscosité

 Grande pureté

 Inertie vis-à-vis de l’échantillon et la colonne

 Compatibilité avec le détecteur


II. Appareillage en CPG
4.2 système d’injection :

Il sert à l’introduction du mélange à analyser dans la colonne.

Cette opération est faite :

- À l’aide d’un micro-seringue pour les liquides et les solutions

- À l’aide d’une vanne à boucles pour les mélanges gazeux

En règle générale La chambre d’injection doit être à une T° plus élevée que celle de la colonne pour
faciliter l’évaporation des échantillons .

La T° idéale est celle qui est 20°C plus élevée que le point d’ébullition de la substance la moins volatile
II. Appareillage en CPG

4.3 Four :

Le four est une enceinte thermostatée dans laquelle se trouve la colonne


possédant un système de ventilation

La température du four peut être :

- Identique du début à la fin de la manipulation : Mode isotherme

- Programmé par palier successif : Mode gradient


II. Appareillage en CPG
4.4 Colonne :

On distingue deux types

Colonnes remplies : faites avec des tubes spiralés le plus souvent en acier , de
diamètre de 2 à 6 mm , longueur comprise entre 1 et 3 m et sont enroulées sous
forme hélicoïdale

Elles sont remplies d’un support poreux, inerte et stable à T ° élevée imprégnés
de 5% à 20 % de phase stationnaire
II. Appareillage en CPG

Colonnes capillaires :

Diamètre : 0.05 à 0.35 mm

Longueur : 10 à 50 m enroulé en spirales

Revêtues d’une couche de polymère ou d’un film d’AL et sont enroulées sur un support métallique

cylindrique léger, en forme de cage la phase S est déposé ou greffée sur la paroi interne de la colonne

La faible quantité de la phase S permet des analyses rapides mais impose l’injection d’une quantité

très faible d’échantillon < 1 ug


II. Appareillage en CPG

Les avantages des colonnes capillaires sur les colonnes remplies sont :

- Très grande efficacité

- Analyse plus rapides

- Perte de phase stationnaire moins important

- Meilleure limite de détection


II. Appareillage en CPG
La phase stationnaire :
Le choix de la phase stationnaire :
1. Nature
2. Polarité
3. Stabilité
4. T° min et max d’utilisation
II. Appareillage en CPG

Composé non polaire :

une PS apolaire convient pour la séparation des substances non polaires composés
uniquement de C et H

Les interactions entre soluté et PS sont dispersives ( aléatoire )

Donc, la séparation est basée uniquement sur la T° d’ébullition

Une Phase S apolaire retiendra les composés dans l’ordre croissante de la


température d’ébullition
Composé polaire
Composé principalement de C, H + 1 ou plusieurs hétéroatomes
Le type des interactions entre soluté et PS sont type dipôle -dipôle ou
acide-base
4.5 Détecteurs

Placés à l’extrémité des colonnes, il décèle la présence de substances dans le

gaz vecteur au fur et à mesure de leur élution

Ces substances modifiant une propriété physique ou chimique de ce gaz et ces

variations sont transformés pour la détection un signaux électrique qui ont

amplifiés et transcrits sous forme graphique pour l’enregistreur


III. Applications

1. Industrie pharmaceutique : dosage des solvants résiduels

2. Pharmacologie : dosage des benzodiazépines

3. Toxicologie : dosage de l’éthanol, méthanol, éthylène, glycol

4. Pharmacie hospitalière : dosage de l’oxyde d’éthylène dans le matériel


médico-chirurgical stérilisé par ce gaz , contrôle des gaz médicaux

5. Industrie agro-alimentaire : dosage des pesticides , ….


Analyse chromatographique

1. Analyse qualitative :

- Identifier les analytes par leurs Tr qui pour des conditions données
( PM, débit, colonne , …) est caractéristique du composé
2. Analyse quantitative :

Toutes les méthodes de quantification en chromatographie sont des


méthodes comparatives et non pas absolues
1. Étalonnage externe :

L’étalonnage externe consiste à préparer à partir d’une substance pure


une gamme d’étalonnage qui va couvrir la plage de travail
2. Étalonnage interne
Le principe général est d’ajouter au cours de la préparation des échantillons une substance dont la
structure et le comportement est proche de la substance à doser

La courbe d’étalonnage sera établie entre le rapport de la


réponse ( réponse de détection de la substance à doser /
réponse de détection de l’EI ) et le rapport de la
concentration entre la substance doser et l’EI

Calcul : A éch /AEI = a C éch /CEI + b


3. Ajouts dosés :
4. Normalisation interne :
On compare les aires des pics d ’élution au cours d’une même injection

Cette méthode permet de donner le pourcentage d’un composé dans un mélange, elle ne donne
pas la concentration ou la masse du composé analysé
Idem pour y et z.
F : facteurs de réponse déterminés par rapport à un composé de référence fR : 1
conclusion

La CPG est devenue l’une des méthodes analytiques incontournables grâce à sa


très grande sensibilité, sa polyvalence et sa rapidité de mise en œuvre favorisée
par l’automatisation

Les limites restent la thermo-stabilité et la volatilité des composés à analyser

Cependant, les applications sont très nombreuses dans tous les domaines et
profitent du couplage à d’autres techniques d’identification puissantes telles que
la spectroscopie de masse

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