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L’AUTORITE

LES FONDEMENTS DE L’AUTORITE

AUTORITE ET RESPONSABILITE

CBA ADAMA THIAO


ADJOINT DIRECTEUR DE STAGE
• L’autorité est liée à la fonction. Elle impose à celui qui
la détient d’assumer personnellement la responsabilité
des actes nécessaires à son exercice.
(Règlement Forces Armées Sénégalaises)

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« l’autorité peut se définir comme la capacité de se faire
obéir et le pouvoir comme l’attribution effective d’un
droit de commander »
Le pouvoir peut donc manquer d’autorité si le droit de
commander manque de capacité naturelle ou s’il est
privé de la force qui oblige à obéir.
D’où la nécessité pour le chef d’être un leader doté de
vertus fondamentales

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La notion d’autorité est souvent confondue avec celle de
pouvoir.

• POUVOIR:
C’est le fait de disposer de moyens naturels ou occasionnels qui
permettent l’action

• AUTORITE:
C’est le droit de commander, pouvoir reconnue ou non d’imposer
l’obéissance.

• AUTORITARISME :
Au point de vue démarche, l'autoritarisme correspond à l'attitude
de la personne qui contraint physiquement et/ou
psychiquement les personnes qu'elle commande.
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LES FONDEMENTS DE L’AUTORITE

I/ GENERALITES
II/ LES CARACTERISTIQUES DE L’AUTORITE

III/ L’AUTORITE ET RESPECT DE LA


PERSONNE
VI/ L’AUTORITE ET QUALITES DU CHEF
I/ GENERALITES

L'autorité correspond au droit de pouvoir


commander, d'être obéi. Elle implique les notions de
légitimité, de pouvoir (sans pour autant être
confondue avec celui-ci), de commandement et
d’obéissance, et ne doit pas être confondue avec
l’autoritarisme.

La forme de sa légitimité peut varier, et elle peut


enfin s'exprimer selon un rapport de force ou un
rapport de compétence.
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L'autorité peut se situer dans un rapport de force
ou un rapport de compétence, à l’égard des
personnes à qui elle s’adresse :

 le policier qui interpelle un malfaiteur violent est


nécessairement dans un rapport de force,

 l’entrepreneur qui sollicite ses ouvriers et


employés pour décider de l’avenir de l’entreprise
est dans un rapport de compétence (discussion)

 le professeur qui tance un élève est dans un


rapport de force, s’il use d’insistance (contrainte)
ou un rapport de compétence 7
« PAR AUTORITE, J’ENTENDS LES QUALITES DE
SAGESSE, D’EQUITE, DE COURAGE ET DE SEVERITE »

MAO TSE-TOUNG
(stratège chinois)
II/ LES CARACTERISTIQUES DE L’AUTORITE
21/ Les formes d’autorité

 L’autorité de pouvoir : Elle provient des règlements (lois,


etc. Elle concerne la justice, la police, l’Armée. Sa forme
traditionnelle repose sur le respect sacré des coutumes et
de ceux qui détiennent du pouvoir en vertu de la tradition,
sur le dévouement des partisans pour un chef en raison de
ses talents exceptionnels, son pouvoir.

 L’autorité de fonction : elle provient des structurations


(hiérarchies, etc.) elle concerne l’entreprise, la famille,
l’association.

 L’autorité de compétence : provient des savoirs, savoir-


faire, et savoir-être d’une personne ou d’un organisme.
II/ LES CARACTERISTIQUES DE L’AUTORITE

22/ Les conditions de l’autorité


Les sciences humaines distinguent quelques caractéristiques
fondamentales de l’autorité :
 Le savoir : c’est la capacité d’agir face au danger qui fonde
l’autorité et le prestige des chefs.

 La reconnaissance : par les subordonnés de la légitimité du


pouvoir et de son exercice est l’une des conditions de
l’autorité.

 La soumission à l’autorité

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 Légitimité : c’est pas une qualité intrinsèque, mais une
attribution qui légitime le pouvoir de commander et d’être
obéi :
- L’autorité d’un magistrat tient de la loi, ainsi que de sa
fonction au sein de la justice (règlement, structure) mais il
peut être reconnu compétent ou non (capacité)
- L’autorité d’un parent tient de sa fonction au sein de la
famille,
-Dans un groupe informel, l’autorité d’une personne tient de
la reconnaissance de ses attitudes, connaissances et
compétences

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III/ L’AUTORITE ET RESPECT DE LA PERSONNE

Il est écrit dans le RDG:


« le commandement d’une Unité implique, à la fois, le droit et le
devoir d’exercer l’autorité sur tout le personnel constituant
cette unité »
« le chef a le droit et le devoir d’exiger l’obéissance de ses
subordonnés »
Cependant, il ne s’agit pas, comme au combat, d’imposer sa
volonté à l’adversaire.
Les subordonnés ne sont ni des ennemis, ni des adversaires.
Ce sont des citoyens pour lesquels on doit avoir des égards.
L’AUTORITE ET RESPECT DE LA PERSONNE

 L’autorité est compatible avec la politesse.


Déjà le Maréchal de BELLE-ISLE écrivait à son fils qui allait
prendre le commandement d’un régiment:
« soyez poli avec vos hommes …alignez votre attitude à leur
égard sur celle que vous prenez à l’égard de vos supérieurs.
Votre autorité n’en diminuera pas, bien au contraire.
Enfin, soyez conscient du fait que vos efforts dans ce domaine
ne serviront à rien si vous n’exigez pas un comportement
analogue de la part de vos subordonnés intermédiaires, sous-
officiers et gradés … »
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L’AUTORITE ET RESPECT DE LA PERSONNE

En somme, de nos jours, plus que jamais, le chef ne peut


obtenir obéissance de ses subordonnés que s’il leur
montre qu’il les connaît bien et qu’il est attentif à leurs
besoins et à leurs problèmes.

Mais le chef doit rester à cheval sur le règlement.


L’AUTORITE ET RESPECT DE LA PERSONNE

 La conscience de parler et d’agir au nom du Règlement donne


la fermeté et l’assurance indispensables au chef.

 Le règlement (loi) est un document écrit, à caractère impératif.


Son application protège des désordres.

 Le jeune cadre doit en faire son bréviaire.

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 En effet, le règlement donne bien au chef autorité sur ses
subordonnés. C’est la loi. Mais le véritable chef n’est pas celui
qu’on impose mais celui qui s’impose.

 Formule d’investiture de chef de corps:

« …de par le Président de la République, vous reconnaîtrez


désormais pour chef, le …, et vous lui obéirez en tout ce qu’il
vous commandera pour le bien du service, l’exécution des
règlements militaires, l’observation des lois et le succès des
armées »

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L’AUTORITE ET RESPECT DE LA PERSONNE

Le RDG stipule:

 « Le chef prend des décisions et les exprime par des ordres ».

 Les ordres doivent être précis et fermes et ne laisser place ni


à l’équivoque, ni à l’interprétation

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CONSEILS:

 Pour être sûr qu’un ordre soit bien compris, il est préférable
de l’écrire. Le simple fait de le rédiger oblige à y réfléchir
sérieusement.

 Lorsqu’un ordre a reçu un commencement d’exécution, il ne


faut pas chercher à l’améliorer par des modifications de
détails, source de confusion.

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AUTORITE / DECISIONS ET ORDRES

 Il faut commander par affirmation plutôt que par négation. Il est


préférable de dire: « faites ceci » plutôt que « ne faites pas cela».
 L’ordre doit être net. L’hésitation peut engendrer le doute dans
l’esprit du subordonné.
 Il faut toujours désigner nommément le responsable de
l’exécution de l’ordre.
 Un ordre n’est bien exécuté que lorsque le subordonné en a
saisi toutes les implications.
 Le chef a le devoir d’expliquer ses ordres, comme il a le devoir
de ne jamais en permettre la discussion
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FOCH disait:
« donner l’ordre est le quart, les trois quarts c’est de le faire
exécuter.
D’où la nécessité pour le chef de disposer de qualités foncières
très solides. En effet, le RDG stipule:
 « les ordres du chef sont d’autant mieux exécutés qu’il aura
acquis la confiance de ses subordonnés par sa compétence,
sa droiture, son sens de la justice et sa fermeté ».

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VI/ L’AUTORITE ET QUALITES DU CHEF

Pour mieux asseoir son autorité, le chef doit receler un


certain nombre de vertus:

 La compétence
 La force de caractère
 Le désintéressement

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41/ LA COMPETENCE

 « la compétence sans autorité, disait Gustave Le Bon,


est aussi impuissante que l’autorité sans compétence »

 « La plus grande immoralité est de faire un métier que l’on ne


sait pas »: NAPOLEON

 Être compétent dans son métier, c’est pouvoir expliquer le


pourquoi et le comment des choses qui s’y rattachent.

 Il ne peut y avoir d’exemple sans compétence ni réelle autorité


sans exemple. La compétence est donc une des assises de
l’autorité
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LA COMPETENCE

 Elle s’acquiert par un travail constant et suppose une


grande humilité.

 La compétence d’un officier ne doit pas se limiter aux seul


domaines où celui-ci excelle soit par goût soit par don.

Elle doit recouvrir tous les aspects de la vie militaire depuis


la tactique jusqu’à la technique en passant par la
connaissance des hommes et l’aptitude physique.

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42/ LA FORCE DE CARACTERE

 Elle constitue par excellence l’élément actif de l’autorité.


Elle exige une foi inébranlable en la mission, excluant toute
forme de scepticisme. Elle implique également d’avoir une santé
et une endurance à toute épreuve.
 Elle est le produit harmonieux du courage et de la volonté.
Elle se forge au contact des hommes et des réalités; et souvent
dans l’adversité
 L’action est le fort du chef et le contact des hommes sa joie.
Quand le chef donne l’exemple, on l’imite. Actif, courageux et
dévoué, il inspire à chacun de le copier: on prend ainsi plaisir
à mieux travailler avec lui
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LA FORCE DE CARACTERE

 Il lui faut posséder cette chaleur humaine qui autorise les


rapports féconds avec autrui.

Un geste, une parole, un instant d’attention suffisent bien


souvent pour créer le contact. Ces signes simples exigent
du tact et un respect sincère de l’autre.

La compréhension d’autrui empreinte de chaleur humaine


force le respect, crée les amitiés, engendre le dévouement
et fait naître la confiance.

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43/ LE DESINTERESSEMENT

 Le texte de la formule d’investiture d’un chef de corps


fixe les possibilités et les limites des exigences
professionnelles du chef.

 Ce texte, dans toute sa force et sa sobriété, montre


combien les notions de bien commun, de primauté de
l’intérêt général, de dépassement de soi, voire de
sacrifice imposent au chef et à ses hommes d’être
solidaires.

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LE DESINTERESSEMENT

 Le véritable chef est un modèle d’humilité. Il sait que les


hommes passent mais que les institutions demeurent et par
conséquent qu’il exerce son commandement pour un temps limité.
 Le désintéressement se manifeste également à l’égard de
l’accomplissement de la mission. Certaines tâches sont
passionnantes, d’autres ne le sont pas.
 Il convient toutefois que le chef veille avec autant d’intérêt à
l’exécution des unes qu’à celle des autres; la réalité de la vie
militaire est bien faite en effet de « grandeurs » et de
« servitudes ».
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LES FONDEMENTS DE L’AUTORITE

CONCLUSION

• L’autorité dont le chef est revêtue repose sur la loi, c’est-à-


dire le règlement.
• Il importe de ne pas en abuser en privilégiant les relations
humaines.
• En effet, le but à atteindre pour les chefs militaires
d’aujourd'hui est d’avoir le souci de l’homme, faire en sorte
que sa compétence trouve dans l’armée un champ d’action
élargi, son goût des responsabilités un premier domaine
d’application, son esprit d’initiative encouragement et
compréhension.

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AUTORITE ET RESPONSABILITE

• Commander c’est mettre en œuvre des fonctions


( instruire, entraîner, nourrir, punir, etc.)

• C’est prendre des DECISIONS

• Une décision a toujours des IMPACTS

• Ces impacts engagent directement sa RESPONSABILITE

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RESPONSABILITE MORALE

• Le chef doit incarner une certaine grandeur MORALE

• IL porte sur ses épaules la lourde responsabilité


morale du succès ou de l’échec de la mission

« la victoire le glorifie, la défaite le DESHONORE »

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RESPONSABILITE DISCIPLINAIRE ET PENALE
• Le chef qui donne ou exécute un ordre dont
l’illégalité est flagrante (atteinte à la vie, à l’intégrité,
à la liberté des personnes etc.…) engage
pleinement sa responsabilité disciplinaire et pénale.
• Le chef qui refuse d’exécuter un ordre dont le
caractère illégal n’est pas démontré est fautif.

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RESPONSABILITE PECUNIARE
• Tout préjudice à l’Etat est chiffrable.

• La détérioration de matériel, le détournement de


deniers publics, le gaspillage des ressources entraînent
des sanctions disciplinaires et pécuniaires

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34
• ET
RE CH
EF C’E
RESP ST ET
ONSA RE
BLE

35
QUESTIONS ?

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SERMENT DE FIN DE STAGE
• EN CE JOUR,
• NOUS,
• RECRUES DE LA FONCTION PUBLIQUE,
• JURONS
• DE SERVIR LA NATION
• AVEC HONNEUR ET LOYAUTE

02/07/2023 37

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