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OBJECTIF DU CHAPITRE
Définir et s’approprier les différents principes de management ;
Comprendre la terminologie liée aux principes de management ou de direction des
entreprises.
Elle est d’ordre naturel dans le monde animal comme dans les sociétés humaines.
Plus le corps social est important, plus le rapport entre l’organe et la fonction est étroit.
La division du travail a pour but : d’arriver à produire plus et mieux avec le même effort. Elle
permet d’acquérir une habileté, une assurance et une précision qui accroissent le rendement en
gardant le travailleur occupé à une seule tache. Chaque changement d’occupation entraine un
effort d’adaptation qui diminue la production. C’est le meilleur moment d’utiliser les
individus et les collectivités.
La division du travail implique la mise en jeu d’un nombre plus au moins grand
des personnes et de plusieurs sortes des capacités. Elle a pour conséquences : la spécialisation
des fonctions et la séparation des pouvoirs. Elle a par contre des limites que seuls l’expérience
et l’esprit de mesure apprennent à ne pas franchir.
2) AUTORITE-RESPONSABILITE
D’après Bernard RUSSEL, le pouvoir constitue le concept fondamental des sources sociales
autant que l’énergie l’est pour la physique. Un chef est pourvu de deux types d’autorité, à
savoir :
L’autorité statutaire : celle qui tient à la fonction ;
L’autorité personnelle : celle qui est faite d’intelligence, de savoir,
d’expériences, des valeurs morales, des dons de commandement, des services rendus, etc.
La responsabilité est un corollaire de l’autorité, sa conséquence naturelle, sa contrepartie
nécessaire. Partout ou une autorité s’exerce, une responsabilité prend naissance. La
responsabilité vaillamment encourue et supportée est une source de considération, c’est une
sorte de courage très apprécié partout.
La sanction est la marque de la responsabilité et elle doit exister partout même au sommet de la
hiérarchie. Un bon chef doit avoir et répandre autour de lui le courage des responsabilités.
Notions qu’il y a une distinction entre le POUVOIR, L’AUTORITE et le LEADERSHIP.
3) LADISCIPLINE
C’est l’ensemble des mesures adoptées pour assurer l’ordre, le travail et la moralité au sein de
l’organisation. Donc, c’est l’obligation d’obéir selon les conventions établies. Le but, c’est
l’ordre, un certain ordre à différencier de l’aplatissement de l’individu devant la crainte de la
violence ; un ordre accepté, fait de concessions et d’harmonie, fondé sur les limites naturelles
de la liberté et permettant à chacun d’exercer ses propres droits jusqu’aux frontières des droits
d’autrui. Quand l’ordre règne, le règlement observé, le travail devient facile et fructueux, et les
progrès sont rapides. Donc, sans la discipline, le travail en commun est impossible.
Qualités d’une bonne discipline : elle doit être :
Constante, ferme, souple, bienveillante, prévoyante. Elle sera formatrice et
fructueuse si elle est librement consentie. Elle s’impose aux plus grands chefs comme aux
agents simples.
Trois moyens efficaces pour établir et maintenir la discipline :
De bons chefs à tous les degrés ;
Des conventions aussi claires et aussi équitables que possible ;
Des sanctions pénales judicieusement appliquées.
4) L’UNITE DE COMANDEMENT
Ce principe implique que : « pour une action quelconque, un agent ne doit
recevoir des ordres que d’un seul chef ». Si cette règle est atteinte ou violée, l’autorité est
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5) UNITE DE DIRECTION:
Il faut distinguer d’abord ici, diriger et gérer. Diriger, c’est exercer une influence,
c’est guider, c’est orienter ; tandis que gérer, c’est provoquer, accomplir, assumer des
responsabilités, commander.
Ceux qui gèrent sont des « managers » ; ceux qui dirigent sont des « leaders »
Les leaders ont des activités de vision et de jugement centré sur l’efficacité, tandis que les
activités des gestionnaires sont celles de maitrise des travaux courants centrés sur l’efficience.
Celui qui occupe le poste de cadre de direction doit être capable de « commander ». Il n’y a
rien de plus difficile en management que « commander », car, il consiste à faire le travail par
les autres. Donc, faire exécuter votre propre idée par quelqu’un d’autre, et cela correctement et
fidèlement.
Le rôle du cadre moyen est de modeler, c'est-à-dire qui entendra ce que son directeur lui parle.
Quand un cadre d’exécution commet une faute, une erreur, c’est l’erreur d’un seul individu ;
mais quand le cadre de commandement commet une erreur, son erreur est la consommation de
toutes les erreurs commises par ses subalternes. Ce principe a pour expressions : « un seul chef
et un seul programme pour un ensemble d’opérations visant le même but ». Un corps à deux
têtes, dans le monde social ou animal, c’est un monstre. Il a de la peine à vivre.
Il ne faut pas confondre l’unité de direction d’avec l’unité de commandement, on pourvoit à la
première par une bonne constitution du corps social, alors que l’unité de commandement
dépend du fonctionnement du personnel. La deuxième ne peut exister sans la première mais
elle n’en découle pas.
6) SUBORDINATION DE L’INTERET PARTICULIER A L’INTERET
GENERAL
Dans une entreprise, l’intérêt d’un agent ou d’un groupe d’agent ne doit pas
prévaloir contre l’intérêt de l’entreprise ; l’intérêt de la famille doit passer avant celui de l’un de
ses membres ; l’intérêt de l’Etat doit primer sur celui d’un citoyen ou d’un groupe de ses
citoyens.
Cependant, l’ignorance, l’ambition, l’égoïsme, la paresse, les faiblesses et toutes les passions
humaines tendent à faire perdre de vue l’intérêt général au profit de l’intérêt particulier. Il faut
chercher à tout prix à concilier ces deux intérêts. Et les moyens pour y parvenir sont :
La fermeté et le bon exemple des chefs ;
Les conventions aussi équitables que possible ;
Une surveillance attentive
7) LA REMUNERATION DU PERSONNEL
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Toute entreprise doit être à même d’établir une équité entre la contribution de
l’employé et la rétribution. Elle ne doit ni sous-estimer, ni surestimer, l’une et l’autre si elle
veut survivre.
Pour réaliser cela, elle doit choisir des méthodes rigoureuses en fin de saisir cet équilibre dans
une situation qui devient de plus en plus complexe. BELANGER et Ali donnent deux objectifs
qu’un système de rémunération doit poursuivre, notamment :
1) Attirer les ressources humaines requises ;
2) Maintenir chez les employés de l’entreprise (surtout les meilleurs) la motivation
à continuer de travailler pour la même entreprise ;
3) Inciter les employé à se préparer pour occuper des postes plus élevés, et accepter
de tels postes si une promotion leur est offerte ;
4) Canaliser les efforts des employés vers les directions souhaitées par l’entreprise ;
5) Inciter les employés à mettre au service de l’entreprise toute créativité,
l’ingéniosité et l’ardeur dont ils sont capables ;
6) Susciter chez les employés le sentiment qu’ils sont traités avec justice (équité) ;
7) Minimiser les conflits en développant un niveau suffisamment élevé
d’harmonie ;
8) Assurer un contrôle efficace des couts ;
9) Assurer que toutes les décisions prises en matière de rémunération par
l’ensemble des gestionnaires concernés sont conformes aux politiques et objectifs établis par la
gestion de l’entreprise.
10) Respecter les lois et autres règles gouvernementales en matière de
rémunération ;
11) Pouvoir s’ajuster face aux circonstances économiques.
De cette présentation, découle quelques observations :
Tout système de rémunération doit être un facteur de motivation
Il doit permettre à l’entreprise et au travailleur de s’épanouir ;
Il doit être ouvert à l’environnement interne et externe de l’entreprise et évitera
d’être rigide. D’où, ces caractéristiques.
IV. Les caractéristiques d’un bon système de rémunération
Il doit être :
Facile à comprendre et à appliquer
Contrôlable : produit de la collaboration de tous les partenaires ;
Le reflet des possibilités financières de l’entreprise ;
Equitable et juste ;
Ouvert aux diverses influences de l’environnement interne et externe.
V. Les modes de détermination des salaires
BENEFICIAIRE REMUNERATION
Le président de la république la liste civile
Le ministre les émoluments
Le prêtre, le curé le casuel
Le notaire la vacation
Le domestique, le serveur le gage
L’artiste, le musicien le cachet
Le militaire solde
Le professeur, le fonctionnaire le traitement
L’ouvrier le salaire
Le courtier le courtage
Commissionnaire la commission
L’actionnaire les dividendes
L’obligataire les intérêts
L’employé l’appointement
Le médecin, l’avocat les honoraires
L’agent d’assurance la prime
Inventeur, le compositeur les droits
L’étudiant la bourse
8) CENTRALISATION
Elle consiste en ce que dans tout organisme animal ou social, les sensations
convergent vers le cerveau ou la direction ; et que du cerveau ou de la direction partent les
ordres qui mettent en mouvement toutes les parties de l’organisme. FAYOL note que la
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centralisation et un fait d’ordre naturel, mais en soi, il n’est ni fortement bon, ni forcement
mauvais : ce degré dépend de l’activité et surtout de la qualité du personnel.
Tout ce qui augmente l’importance du rôle des subordonnés est de la décentralisation ; est tout
ce qui la diminue relève de la centralisation. Il y a : la centralisation, la décentralisation et la
déconcentration.
9) HIERARCHIE
C’est la série de chefs qui vont de l’autorité supérieure aux agents inferieurs. La
voie hiérarchique est le chemin que suivent en passant par tous les degrés de la hiérarchie, les
communications qui partent de l’autorité supérieure, ou qui lui sont adresse.
Elle est nécessaire mais, la communication latérales sont aussi nécessaires « lorsque le succès
repose sur une exécution rapide pourvu que les supérieurs connaissent ; elles sont assurées par
principe de la passerelle ».
10) L’ORDRE
La bonne marche de l’entreprise nécessite le respect du principe de l’ordre, tant
matériel que social. L’ordre suppose : une place pour chaque chose et chaque chose a sa
place. C’est l’ordre matériel.
Et l’ordre social implique : « une place pour chaque personne et chaque personne a sa
place ». Il faut que le profil professionnel soit en adéquation avec celui individuel ; ou « the
right man at the right place ». Donc, Lhomme qu’il faut, à la place qu’il vaut non à la place
qu’il faut …cela exige une bonne organisation et un bon recrutement.
11) L’EQUITE
Si la justice est la réalisation des conventions établies, l’équité elle, résulte de la
combinaison de la bienveillance avec la justice. Les conventions établies ne peuvent tout
prévoir et il faut souvent les interpréter, ou suppléer à leur insuffisance. D’où, l’équité
n’exclut ni l’énergie, ni la rigueur. Elle demande dans l’application beaucoup de bon sens,
d’expériences et de bonté. Pour cela, le chef d’entreprise doit souvent mettre en jeu ses plus
hautes facultés, et doit s’efforcer de faire pénétrer le sentiment d’équité à tous les niveaux.
12) LA STABILITE DU PERSONNEL
Elle est un facteur de réussite de l’entreprise, car, il faut du temps pour bien
remplacer une fonction ; l’instabilité du personnel est une maladie de l’entreprise.
Un chef de moyenne capacité qui dure est infiniment préférable à des chefs de haute capacité
qui ne font que passer. Mais, tout est question de mesure car, la mort, l’Age, la maladie ;…
jouent.
13) INITIATIVE
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C’est le fait de concevoir un plan et en assurer la réussite. C’est « l’une des plus
vives satisfactions De l‘homme intelligent », et c’est un puissant stimulant que l’entreprise
doit encourager. L’initiative de tous venant s’ajouter à celle du chef et, au besoin la suppléer,
est une grande force pour les entreprises, surtout dans les moments difficiles. Il faut
encourager et développer cette faculté. D’où, il faut beaucoup de tacts et une certaine vertu
pour cela.
14) L’UNION DU PERSONNEL
L’harmonie, l’union dans le personnel dans une entreprise est une grande force
dans celle-ci. Il faut donc s’efforcer de l’établir. Pour y arriver, il faut observer un principe :
« l’unité de commandement » et éviter deux dangers : une mauvaise interprétation de la
divise « diviser pour régner » ; et l’abus de communications écrites. Car, les communications
verbales sont plus rapides, plus claires et plus harmonieuses.