H.Safi Eddine, A. Nejmeddine, N. Benarbia G. Lembarki, M. Sabiri. S. El Manjra, S. Lezar, F. Essodegui Service de radiologie centrale- CHU Ibn Rochd Casablanca Introduction • Pathologie fréquente chez les femmes, tout âge confondu • L’IRM est l’examen de choix pour l’étude du pelvis féminin: • Meilleure résolution en contraste • Meilleure analyse Radioanatomie • L’utérus est l’organe central du pelvis féminin • De dehors en dedans: • Endomètre • Zone jonctionnelle • Myomètre externe • Mieux étudié sur des coupes sagittales en T2 Technique • Malade préparée • Eliminer les contre-indications • Protocole: • Séquence T2 dans les trois plans • Séquences T1 dans les trois plans • Séquence T2 ganglionnaire • Séquence de diffusion • Séquence T1 FS après injection de Gadolinium Malformations utérines • Large éventail de malformations congénitales, • Résultat d’un défaut de fusion, partiel ou total, des canaux de Muller, • L’IRM est la modalité d’imagerie de choix, avec une très haute précision Malformations utérines: • Agénésie ou hypoplasie segmentaire: • 10% des malformations utérines • Agénésie de l’utérus et des 2/3 supérieurs du vagin avec ovaires normaux: Caractères sexuels normaux, • Ou utérus hypoplasique avec douleurs abdominales et aménorrhée (hématometrie) • Imagerie: • Absence d’utérus ou petit utérus avec une anatomie zonale non conservée, • Hyposignal diffus • Agénésie du vagin est mieux visualisé sur le plan axial, pas de structure s’interposant entre rectum et urètre, Top MagnReson Imaging & Volume 17, Number 6, December 2006 Malformations utérines: • Utérus unicorne: • 20% de toutes les malformations congénitales utérines • Agénésie ou hypoplasie d’un ou des deux canaux mullériens • Anomalies rénales associées++ • Imagerie: • Utérus allongé, incurvé, en banane • Anatomie zonale conservée mais volume diminué M, Bazot et al,, Les indications de l’IRM en infértilité, Volume 10, numéro 5, Septembre-Octobre 2008 Malformations utérines • Utérus didelphe: • 5 à 7% des malformations congénitales • Défaut de fusion, total, des canaux mullériens • Absence de communication entre les deux cavités utérines • 75% ont une cloison vaginale • Septum horizontal responsable d’hématocolpos • Imagerie: 2 cornes divergentes avec anatomie zonale conservée, 2 cols rapprochés, Top MagnReson Imaging & Volume 17, Number 6, December 2006 Malformations utérines: • Utérus bicorne: • 10% des malformations utérines • Fusion incomplète des deux cornes utérines • Fente intermédiaire complète ou incomplète • Risque d’avortement spontané et de naissance prématurée • Imagerie: • Deux cornes divergentes avec une fente dépassant 1 cm, communiquant au niveau de la partie caudale • Anatomie zonale normale Top MagnReson Imaging & Volume 17, Number 6, December 2006 Malformations utérines: • Utérus de type Distilbène: • Exposition au diéthylstilbestrol • Hypoplasie Utérus en forme de T. • Rétrécissement et irrégularité des segments horizontaux et verticaux de la cavité utérine avec épaississements focaux de la zone jonctionnelle Les leiomyomes • Tumeur gynécologique la plus fréquente. • 25% des femmes de plus de 35 ans. • Classification selon leur localisation- Figo • Risque de dégénérescence si leur développement dépasse l’apport sanguin • Dégénérescence sarcomateuse rare. Les leiomyomes • En imagerie: • Masses bien circonscrites , en hyposignal T2 • Aspect variable après injection de produit de contraste, souvent hétérogène • Dégénérescence hémorragique parait sous-forme de plage en hypersignal T1, • La dégénérescence sarcomateuse ne peut être déterminée sur l’imagerie, toutefois les contours flous et l’hypersignal diffusion sont associés à une plus grande probabilité de malignité Les polypes endométriaux • 10% des femmes, multiples dans 20% des cas • Excroissance focale de tissu endométrial • Trois types: hyperplasiques, atrophiques et fonctionnels • 0,5% de malignité • Le tamoxifène augmente le risque relatif de développer des polypes • IRM utile quand l’échographie ne pose pas le diagnostic Les polypes endometriaux • Imagerie: • Aspect variable • Légèrement en hyposignal par rapport à l endomètre, parfois en isosignal • Rehaussement inférieur à celui de l’endomètre • Etat du myomètre? Envahissement? • Diagnostic différentiel: Myome sous-muqueux, chevauchement possible L’adénomyose • Tissu endométrial dans le myomètre • Hyperplasie musculaire lisse réactionnelle, d’abord au niveau de la zone jonctionnelle puis périphérique • Association à l’endométriose dans 20% des cas • Clinique non spécifique: Dysménorrhée, metrorragies… L’adénomyose • Imagerie: • Epaississement de la zone jonctionnelle > 8- 12mm ou >2/3 de l’épaisseur du myomètre • Pseudomasse dans le myomètre, en hyposignal T2 , mal limitée • Foyers d’hypersignal T2 ( kystes, glandes, hémorragie..) • Pas d’effet de masse sur la cavité utérine Conclusion • L'imagerie par résonance magnétique est la modalité de choix dans l’exploration du pelvis féminin • Elle est particulièrement utile dans l'évaluation des affections utérines bénignes dans les cas où l’échographie est non concluante ou équivoque et/ou lorsqu‘un traitement invasif est envisagé. • Sa bonne résolution spatiale et en contraste font d’elle l’examen de choix pour l’analyse de l’anatomie et de l’environnement des tumeurs bénignes et des lésions profondes,