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1. Objectif de l’enquête
2. Structure de l’enquête
3. Élaborer un questionnaire
4. Modalités d’administration
5. Test du questionnaire
6. Administration
Globalement, la formulation des questions, le choix des questions (ouvertes ou fermées), ainsi que la forme et le
choix des réponses proposées seront élaborés en fonction de 3 critères :
– la clarté (compréhension),
– la neutralité (authenticité des réponses)
– et l’adéquation qui nous renvoie à la capacité
des interviewés à répondre au questionnaire
> Clarté
Vocabulaire simple compréhensible par le plus grand nombre. Les concepts techniques doivent être
déclinés le plus simplement possible. La clarté s’obtient également par la formulation de questions
courtes
> Neutralité
Cette notion est importante dans une enquête ou un sondage. L’information à recueillir doit être
demandée (via le questionnaire) de façon objective. Il s’agit ici de s’assurer de l’authenticité des
réponses. Un questionnaire est considéré comme étant neutre quand il préjugera le moins possible des
réponses éventuelles. Un choix assez large de possibilités de réponses devra être proposé aux enquêtés.
> Adéquation
Ce critère fait donc référence à l’ajustement des questions par rapport aux caractéristiques des questions
et des des personnes interrogées.
2. LA
STRUCTURE
L’introduction
– salutations ;
– présentation de l’enquêteur
– cadre et l’intérêt de l’étude ;
– l’invitation à répondre
Le corps du questionnaire
– questions de connaissance : que savent ils ?
– questions de comportement : que font ils ?
– questions d’attitude ou d’opinion : que pensent ils ?
– questions d’intention ou d’anticipation : quel projet ont-ils ?
– Questions d’identification : qui sont ils ?
1/ Rassembler pêle-mêle et en langage de tous les jours toutes les questions que l’on souhaite
poser et qui correspondent aux objectifs.
La stratégie de construction d’un questionnaire est relativement simple . Il faut pour cela
s’assurer de 4 choses :
– que les enquêtés comprennent les questions
– qu’ils sont capables d’y répondre
– qu’ils acceptent d’y répondre
– que la réponse est formulée de façon authentique et non-influencée.
• Utiliser les questions fermées pour obtenir certains renseignements factuels, pour juger
l’approbation ou la désapprobation d’une opinion donnée, la position sur une gamme de
jugements, etc.
• Le risque de ce type de question est de « dicter » la réponse de l’individu : celui-ci peut avoir tendance à
choisir la réponse qui lui semble la plus conforme à l’attente des réalisateurs de l’enquête et non pas celle
qui est la plus proche de ce qu’il pense.
• Les questions fermées ne peuvent/ne doivent pas être employées pour recueillir des informations nuancées,
correspondant à des attitudes profondes mais pour recueillir des caractéristiques objectives.
2. Questions ouvertes
La réponse n’est pas prévue et la personne interrogée est libre de s’exprimer. On réserve à cet effet
dans le questionnaire un emplacement suffisant.
Les questions ouvertes doivent être utilisées lorsqu’on ne peut prévoir les réponses possibles.
Il faut être très attentif quant à leur formulation : elles doivent être explicites et ne doivent pas comporter
de contresens.
Elles sont très difficiles à dépouiller.
2. Questions semi-ouvertes
Les principales réponses possibles sont prévues mais on laisse la possibilité d’ajouter des
réponses libres(précisez, autres….)
Les questions semi-ouvertes sont assez faciles à dépouiller dans la mesure où un grand
nombre de réponses sont déjà prévues.
• L’échelle de Lickert
Elle permet d'exprimer l'intensité de son attitude
« Etes vous tout à fait d'accord, plutôt d'accord, moyennement d'accord, pas tout à fait d'accord, pas du tout d'accord avec les affirmations suivantes »
• L’échelles d’Osgood
Elle oppose deux termes par rapport auquels on demande à la personne de se situer
Diriez-vous que ce packaging est,
Beau I__I__I__I__I__I__I__I Laid
• L’échelle visuelle
De nombreuses échelles peuvent être inventées. Les plus connues sont les smileys ☺.
• Classement
Permettent de hiérarchiser une série d'items
Classez par ordre décroissant de 1 à 5 les qualités suivantes : Efficacité Tolérance Maniabilité Absence d'interaction Rapidité
Remarques
• Prévoir dans tous les cas la possibilité d’absence de réponse. L’item « sans réponse » ne doit pas
obligatoirement figurer dans l’énoncé de la question mais il faut en tenir compte lors du dépouillement
(établissement du code). Cette possibilité correspond au refus (ou à l’oubli éventuel) de répondre.
• Remplacer lorsque cela est possible une question ouverte par une ou plusieurs questions fermées car cela
facilite le traitement des données.
• Effet de HALO (ou de contamination). Quand une personne à commencé à répondre d'une certaine manière
à une question, elle aura tendance à répondre de la même manière aux autres.
MISE EN
FORME
Veiller soigneusement :
- à disperser les questions susceptibles de provoquer l’effet de halo,
- à ce que le passage d’un thème à un autre ou d’une méthode d’interrogation à une autre ne provoque pas de retrait de la part de l’enquêté (faire des transitions
harmonieuses : questions neutres, questions progressives, etc.),
- à assurer la préparation générale de la personne interrogée au questionnaire (texte d’introduction)
ORDRE DES QUESTIONS
Regrouper en règle générale les questions d’identification au début (sauf filtre) ou à la fin du
questionnaire ; si ces questions risquent de provoquer des réactions de repli, les placer dans le
corps du questionnaire.
- intercaler entre les groupes de questions difficiles ou délicates des questions plus faciles,
qui « détendent l’atmosphère », ces questions peuvent éventuellement ne constituer
qu’une procédure technique, sans intérêt réel pour l’enquête.
- ménager des transitions entre des sujets qui ne sont pas liés.
Lisible : les caractères typographiques choisis doivent être lisibles. L’efficacité doit passer avant le souci de fantaisie. Le
questionnaire doit être aéré : les questions doivent être bien séparées. Elles doivent également être numérotées de manière
simple.
Facile à remplir
• Laisser à l’enquêteur (en administration indirecte) ou à l’enquêté (administration directe) la place nécessaire pour noter les
réponses :
• Pour les questions fermées, utiliser en règle générale des cases carrées dans lesquelles les personnes interrogées traceront
une croix.
• Pour les questions ouvertes, prévoir des cadres de dimension suffisante, proportionnelle à la longueur supposée des
réponses possibles
Esthétique : ajouter de l’attrait au questionnaire et contribuer à renforcer son efficacité. Employer des icônes : ils attirent le
regard et ajoutent une note de gaieté.
TESTER LE PROJET DE
QUESTIONNAIRE
Procédure : soumettre le questionnaire à un nombre limité de personnes (20 à 30) présentant les caractéristiques exigées des membres de la
population de l’enquête. Le groupe ne doit pas être trop homogène.
Vérifier :
• 1. Que les termes utilisés sont facilement compréhensibles et sans ambiguïté ; la moindre difficulté de compréhension doit
automatiquement entraîner une correction (éviter absolument de devoir fournir aux personnes interrogées des explications sur les
termes utilisés).
• 2. Que l’ordre des questions ne suscite aucune des réactions de déformation possible.
• 3. Que la forme des questions utilisées permet de recueillir les informations souhaitées.
• 4. Que le questionnaire n’est pas trop long et ne provoque pas le désintérêt ou l’agacement des personnes interrogées.
• 5. Qu’il n’est pas nécessaire de décomposer certaines questions, d’introduire des redondances, etc.